I'm not a stalker

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I’m not a stalker.
La nuit avait été courte pour la blonde. L’artiste avait passé la nuit à essayer de finir le dessin qu’elle avait commencé le matin même. Elle avait besoin de finir ce paysage qui lui inspirait tellement de désir. Une forêt pleine d’enchantement, de magie qui était sorti de son imagination. Un coup de crayon vert clair puis un plus foncé. Donner un coup d’œil sur le réveil. Moira elle devait aller en ville pour acheter du papier et quelques feutres. Elle voulait essayer un nouveau style plus dessins animé avec des stylos, quitter sa zone de confort du réalisme. C’était sa nouvelle lubie. Elle avait passé sa journée d’hier à regarder plein de tutoriels, chercher pleins d’informations sur les meilleures marques, le meilleur papier qui va avec. Une fois qu’elle avait quelque chose en tête, Moira ne lâchait plus, elle devait à tout prix réaliser son idée sinon elle ne passerait jamais par-dessus. Un dernier coup de crayon sur sa forêt imaginaire, la petite signature avec la date et dans la fourre à dessin.

Le soleil n’était pas encore levé mais le sommeil l’avait quitté depuis longtemps. Profitant du temps qu’il lui restait avant que les magasins commence à ouvrir, elle alla prendre sa douche, se préparer un café et se poser enroulée dans son gros pull en laine sur sa terrasse pour regarder la nature se réveiller petit à petit. La rosée sur les brins d’herbe, le soleil qui doucement se lève, réchauffe doucement le monde. Elle avait le sourire aux lèvres Moira, prendre le moment de contempler la vie qui l’entoure. Ses petites chèvres se levèrent avec la lumière du jour et allèrent directement dire bonjour à leur maman. Cherchant à se coucher sur elle, lui faire des bisous, Moira aimait ses chèvres elles étaient comme ses enfants. Posant son café à côté d’elle pour donner des caresses à ses deux amours. C’était dans ces moments simples de la vie qu’elle était heureuse d’être rentrée ici.

Une fois complètement habillée, elle vérifia qu’elle avait bien lavé sa tasse et ranger ses crayons. Avant de partir elle prit quand même avec elle sa pochette de dessins qui était remplie de portrait d’inconnu, de personne qu’elle avait vu sur internet, de proches. Elle savait qu’à un moment elle sera posée sur une terrasse à regarder les gens passer ou s’asseoir dans son champs de vision et là Moira voudra dessiner cette personne. C’était comme ça, elle avait toujours un crayon, un pinceau, n’importe quoi tant qu’elle pouvait dessiner avec.

L’air était frais, le soleil était plus haut dans le ciel. Moira avait pris la route pour le centre-ville et se mit directement devant son magasin favori et passa quelques heures à chercher tout ce dont elle avait besoin et parler avec la gérante, depuis le temps qu’elle venait ici, elles avaient appris à se connaître et étaient devenue bonne copine. Une fois ses achats faits, elle partit se promener dans la ville à la recherche d’un petit café où elle serait bien placée pour voir la foule quand la ville commença à se réveiller, s’agiter. Il n’était même pas dix heures et déjà la blonde débordait d’énergie. Distribuant un sourire à toutes les personnes qu’elle croisait, à danser comme si personne ne la voyait avec ses écouteurs dans les oreilles. Elle se laissait guider par le rythme de la musique. Fermant les yeux, ne faisant pas à attention si quelqu’un était devant elle. Son instinct la guidait vers le coffee shop.

Et ce qui devait arriver arriva. À quelques pas de son arrivée.

Elle était en train de tourner sur elle-même, les yeux fermer quand elle se heurta à quelqu’un. Le choc lui fit lâcher sa fourre de dessin et son sac rempli de nouveaux stylos.  Moira reprit son équilibre juste avant de tomber par terre. Son premier réflexe fut de regarder si la personne qu’elle avait bousculée allait bien. Et quand ses saphirs se posèrent sur lui. Elle n’en revenait pas. Elle cligna des yeux plusieurs fois. C’était vraiment lui ? Elle avait vraiment foncé dans Galaad ? Elle l’avait vu plusieurs fois sur des vidéos, photo et depuis qu’elle avait croisé son regard, elle n’avait pas pu s’empêcher de lui trouver un quelque chose. Elle ne savait pas vraiment quoi et depuis elle avait fait plusieurs portrait du jeune homme. La jeune femme n’était pas attirée sentimentalement par lui mais elle avait une obsession. Moira savait qu’un jour en continuant de le dessiner elle allait trouver ce qui l’envoutait chez lui. Ce jour était-il arrivé ? Elle était restée figée pendant un moment et s’était remise en mouvement d’un coup, comme si lui avait donné une décharge électrique et elle avait parlé vite. Comme elle fait tout le temps quand elle est stressée. «Je suis désolée… Vraiment ! Je ne regardais pas où j’allais et j’écoutais ma musique. Vous allez bien ? Vous n’avez pas mal quelque part ? Je suis tellement tête en l’air ! »

Cette phrase elle l’avait débitée sans reprendre son souffle, en regardant les bras, les mains, la tête de Galaad. Elle l’avait touché sans gêne. Moira était tactile s’était comme ça. Et soudain comme si elle venait de s’en souvenir, elle se baissa pour essayer de ramasser les dessins qui s’étaient étalé autour d’eux. Elle pria pour qu’il ne voie pas les portraits qu’elle avait faits de lui. C’était tellement bizarre… De tomber sur une nana totalement inconnue qui dessine des portraits de toi. Y avait mieux comme première rencontre. Il allait la prendre pour la fan complètement tarée qui avait un énorme crush sur lui alors que pas du tout. Enfin ce n’était presque pas ça. Elle n’osait plus relever la tête Moira, elle avait un peu honte. Alors elle continuait de ramasser ses dessins un par un délicatement pour ne pas les abimer. «Vraiment je m’en veux… Je peux vous payer un café pour me faire pardonner si vous avez le temps ? » Elle osa timidement fixer son regard dans celui du brun. Un léger sourire sur ses lèvres. Elle essayait de lui détourner les yeux de ses dessins.

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Sayanel Z. Pritchard
Sayanel Z. Pritchard
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I’m not a stalker.
Je passe mon temps à regarder derrière mon épaule pour être sûr que personne ne me suit, à passer dans les rues bondées plutôt que dans celles désertes peu importe le temps supplémentaire que ça me prend et je garde toujours mon téléphone à proximité avec le numéro du commissariat en speed dial. Moins insouciant et plus inquiet, jour après jour, c’est ce qu’on me dit, mais j’y peux rien, c’est encore trop frais dans mon esprit pour que j’ai le luxe de le faire passer comme un mauvais souvenir, l’endroit où la balle m’a frôlé me faisant encore souffrir, même si moins intensément. Je pensais bien que ça n’arrivait qu’aux autres, ce genre de drames, malgré l’ambiance qui règne dans la ville. Finalement, Bray c’était ma maison, malgré ses rues loin d’être sécurisées et le genre de personnes qui pouvait y vivre. Je n’avais jamais eu à surveiller les ombres de ceux qui me suivaient, ni à me demander s’il ne valait pas mieux garder mes clés dans la paume de ma main pour m’en servir comme d’une arme si besoin était, peu importait l’heure de la journée. On dit qu’il y a des événements qui marquent une personne, la change. Il va de soi que frôler la mort en fait partie, se faire agresser en fait partie, être la cible de chasseurs qui ne s’arrêteront sûrement pas à un échec en fait partie.

Je n’ai plus confiance en mon appartement. Je me sens plus en sûreté à l’extérieur, entouré des passants, que chez moi. Pourtant je ne me suis pas fait agresser dans mon lit mais bien sur un parking. Peut-être la sensation de solitude qui me pèse trop dans le loft, malgré les trois colocataires et le chien. Mais Pataud, il ne ferait pas de mal à une mouche. C’est ça qu’on aime dans ce lourdeau qui nous sert de mascotte, mais ça n’a pas de quoi rassurer quand je me dis qu’il lècherait sûrement la main de celui qui voudrait me tuer comme il lècherait celle d’un ami. J’ai beau avoir fait rajouter un système de sécurité que les résidences de Golden Coast envieraient - grâce à mes économies mais également à celles de Malia, bien assez tendre pour comprendre le traumatisme - ça n’a absolument rien changé, il n’y a rien à faire, je sursaute au moindre bruit dès que je suis derrière mon ordinateur et j’ai un mal fou à travailler sur le montage de notre dernière vidéo, comme l’impression que si je me mets trop dedans quelqu’un va m’arriver par derrière. C’est un enfer, c’est le cas de le dire.

Alors j’ai plus ou moins dit adieu à ma productivité. Pendant un moment. Je n’ai plus de bleus sur le visage et avec un peu de maquillage pour masquer le tout, ma lèvre n’a plus vraiment l’air fendue alors j’ai recommencé à passer des castings. J’ai obtenu une petite figuration dans une série policière que je vais tourner en fin de semaine sur Dublin, de quoi me faire un peu d’argent. Ce n’est pas trop mal puisque j’ai dû retarder légèrement la production Myst&Co suite à mes problèmes. ça me permet aussi de faire d’autres choses. De la musique, un peu, avec Malia, écrire, beaucoup au coffee shop où je passe pratiquement toutes mes journées maintenant. Je vais aussi régulièrement au cinéma, cet art étant toujours aussi important, si ce n’était sacré, à mes yeux. Paris me manque, en ce sens, pour cette concentration artistique que l’on ne retrouve pas vraiment à Bray, et pas de la même façon dans la capitale non plus.

Mais pour le moment, j’ai besoin d’un café. Je n’ai pas forcément envie de rester enfermé, et la terrasse ne me donne pas vraiment envie, alors je me dirige vers le comptoir dans l’optique de prendre un café à emporter. Mon téléphone sonne au moment où j’en ressors, gobelet en main, et je me dirige d’un pas automatique vers le parc, tout en baissant les yeux sur l’objet électronique. Malia. Elle est sûrement rentrée, a tendance à me couver un peu trop depuis l’incident. Je soupire, hésite à répondre, et finalement le destin décide pour moi. Je sens un choc, je viens de me heurter à quelqu’un, assez violemment. Une certaine appréhension dans le regard, je relève les yeux, revenant sur terre alors que je manque de faire tomber mon smartphone devant moi et que j'ai renversé une bonne partie de mon café sur le sol, heureusement sans commettre aucun dommage. C’est une jeune femme qui m’a bousculé, ou que j’ai bousculé, je ne sais pas trop dans quel ordre les choses se sont réellement passées. Je me rends compte que la collision a un peu réveillé la douleur sur mon côté et je grimace sans vraiment m’en rendre compte. “ C’est moi qui m’excuse, je regardais pas vraiment devant moi. Ne vous en faites pas, tout va bien, personne en est mort.” Tu souris un peu, toujours un peu tendu, mais la blonde, elle a pas l’air méchante, juste comme toi, un peu trop dans son monde.

Je finis par remarquer qu’avec ce qu’il vient de se passer, pratiquement toutes les feuilles qu’elle avait dans les bras se sont éparpillées au sol, aussi je décide de me pencher avec elle pour l’aider, manquant de peu de me cogner le crâne contre le sien - vous voyez le genre de parodie de films romantiques juste parce que les deux sont aussi doués l’un que l’autre? un peu dans le style … Sans la romance. Si au départ je ne regardais pas vraiment ce que je ramassais, l’un des dessins me laissa sans voix. C’est moi. Je pourrais parier que c’est moi. Pourtant, j’ai pas un ego si surdimensionné, pas que je sache du moins, et j’ai une meilleure amie qui n’hésite pas à me faire redescendre dès que j’ai l’air un peu trop sûr de ma personne. Mais là … Mes yeux passent de la jeune femme au dessin pendant dix bonnes secondes. Je suis toujours accroupi, proche du sol, pourtant j’arrive plus vraiment, physiquement, à faire le moindre mouvement, à part un rapide froncement de sourcils. “ On se connait?” Je n’entends même pas sa proposition, et sans doute que c’est à cause de l’angoisse de ces dernières semaines, de l’hôpital, de l’agression, mais je ne pense pas une seule seconde au fait d’être un personnage public - surtout dans une petite ville comme Bray où les personnalités, même issus ne serait-ce que d’Instagram, ne sont pas légion. “ Je suis présomptueux si je dis que ça me ressemble trop pour être une coïncidence?”

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Si on lui avait dit qu’un jour elle allait rencontrer Galaad. En vrai. Elle n’y aurait jamais cru. Il n’était pas la star de son cœur mais il y avait une place particulière. La place de muse. Sans le savoir le jeune homme était source d’inspiration pour Moira. Elle regardait les vidéos, photos, tout ce qu’elle pouvait trouver sur lui pour qu’elle le dessine. La jeune femme aimait le dessiner le plus réaliste possible mais elle se laissait parfois aller à quelque fantaisie en lui mettant des oreilles d’elfes, des dents de vampire ou encore des cornes de bouc. Elle aimait jouer avec ses muses. Galaad en faisait partit, tout comme Janet, Arthur et Dagda ses deux frères. La blonde avait encore d’autres muses mais c’était surtout par phase qu’elle dessinait et en ce moment elle était dans son moment Galaad. Cet homme mystérieux. À chaque fois qu’elle le voyait, quelque chose se passait et elle ne savait pas dire quoi. Elle savait très bien que ce n’était pas de l’amour, elle avait compris qu’elle n’aimait que les femmes maintenant et pourtant serait-ce possible qu’il soit une exception à la règle ? Non, elle le savait et pourtant le doute restait quelque part dans un coin de son cerveau.

Elle se sentait obligée de le dessiner dès que son regard le croisait. Galaad le mystère. C’était devenu une obsession. Ces derniers jours toutes les feuilles qu’elle avait noircies avec ses crayons le représentaient. De face, de profil, de dos, en couleur, en noir et blanc. Elle l’avait dessiné, encore et encore. Il était l’idée qu’elle avait en tête en ce moment et elle ne lâchera pas sa muse tant qu’elle n’aurait pas trouvé le pourquoi. Pourquoi lui ? Il n’avait rien de spécial pour un homme. Moira en avait croisé des plus envoutant et pourtant. Lui restait accroché à ses pensées comme de la mauvaise herbe. Elle ne comptait plus le nombre d’heures passées à regarder chaque détail de son visage, chaque poil de cil, sourcils. Chaque détail dans l’iris du jeune homme. Pourquoi ? La question restait sans réponse.

Est-ce qu’elle allait enfin avoir une réponse aujourd’hui ? Maintenant qu’elle l’avait en chair et en ose devant elle ? Moira allait-elle enfin pouvoir passer à autre chose ? Se trouver une nouvelle muse pour essayer de percer le mystère d’une autre personne ? Elle adorait trouver ce qui la fascinait tant chez certains être humain. Savoir que c’est ce léger tic de sourcil ou la manière dont la personne se déplace, parle, danse. Elle avait réussi à trouver pour tout le monde sauf lui. Et c’était en train de la rendre folle. Elle avait besoin de savoir. Elle s’était toujours dit qu’un jour elle aurait l’occasion de le rencontrer et de voir enfin ce qui la trouble.

Moira n’avait pas vu qu’elle avait renversé la moitié du café du brun par terre, heureusement il n’en avait pas eu sur lui. Elle aurait été encore plus mal à l’aise si elle lui avait tâché les habits. Elle lui aurait sûrement demandé de venir chez elle pour qu’elle lave ses vêtements pour qu’il ne traine pas avec une chemise tâchée de café et elle lui aurait proposé une douche pour qu’il enlève le reste du liquide qui aurait pu se déposer sur son torse. Et… Il aurait sûrement trouvé ça très bizarre qu’elle lui propose tout ça. Alors heureusement que le café était juste tombé par terre. Moira se figea pendant quelques secondes quand elle vit qu’il était en train de s’accroupir pour l’aider à ranger ses dessins. Le bon vieux cliché des films de romance. En temps normal elle aurait ris à gorge déployée Moira, la scène aurait pu se passer avec n’importe qui elle l’aurait pris sur le ton de l’humour mais là… Il était trop proche de ses dessins. Le stress montait en elle. Elle ne voulait surtout pas qu’il ait peur d’elle. La question la fit sursauter. « Oui… Euh je voulais dire non. On ne se connait pas. » Toujours aussi perturbée, perdue à cause du stress. Il va me prendre pour une folle maintenant… Elle continue de prendre les feuilles un peu plus rapidement maintenant. Elle voulait que ce moment n’existe pas. Elle voulait revenir en arrière et ne pas lui être rentré dedans. Faire une première rencontre beaucoup plus simple. Mais elle n’avait pas ce pouvoir là et personne ne l’avait. Moira allait devoir faire avec. Essayer de rattraper le coup. Si c’était encore possible… « Je... Oui ce n’est pas une coïncidence. »  Une fois le dernier dessin remis dans la fourre, la jeune femme se relève serrant bien fort contre elle ses précieux dessins. « Je… Comment dire… Je t’ai vu sur internet une fois. Et depuis ce jour-là y a un truc qui… Je ne sais pas y a un truc qui me perturbe en toi. » Moira se rendit compte de ce qu’elle avait dit une fois qu’elle avait fermé sa bouche. Je vais passer pour la meuf creepy as fuck… Bien joué. La blonde se remit les cheveux derrière les oreilles. Maintenant elle ne savait plus quoi faire. L’amener prendre un café pour lui expliquer la situation calmement ou disparaitre à tout jamais pour ne plus jamais le recroiser ? Pour le moment elle avait envie de prendre la deuxième option mais son instinct lui criait de prendre la première. Pour arranger tout ça. Elle avait envie de le prendre par le bras pour l’amener dans le café mais elle retint son geste. C’était déjà une situation assez bizarre comme ça. Alors elle lui prit juste son gobelet de café et alla vers le coffee shop. « Viens je te repaye ton café et on pourra parler tranquillement. »

Qui te dit qu’il en avait envie lui de venir te parler ? Après tout ce qu’il venait de se passer ? Moira ne se retourna pas pour voir si oui ou non il allait la suivre. Après tout il faisait beau alors elle prit place sur la terrasse et repris le même café qu’il avait pris pour lui et un grand cappuccino pour elle. Elle ne savait pas dans quoi elle avait mis les pieds. Il pouvait juste s’en aller et se dire qu’elle n’était qu’une folle ou il pouvait la rejoindre à sa table pour mettre les choses à plat et repartir sur de bonne base. Et Moira au fond d’elle, elle espérait qu’il allait choisir la deuxième option. Elle paya les boissons chaudes qui ne se firent pas attendre et commença à boire la sienne tout en continuant de regarder Galaad avec un petit air de défi. Cap ou pas cap de venir boire un café avec une pure inconnue qui parait complètement folle ?

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Sayanel Z. Pritchard
Sayanel Z. Pritchard
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I’m not a stalker.
J’ai un million de choses qui me passent par la tête, alors que je me baisse pour ramasser les dessins de la demoiselle. Ce qui part d’un bon sentiment se transforme peu à peu en crainte, comme un rappel du piège dans lequel je suis tombé à peine quelques semaines plus tôt. Je ne passe pas des heures entières à me regarder dans un miroir, mais je sais me reconnaître quand je me vois quelque part. Je dois bien avouer que la jeune femme a un vrai talent en ce qui concerne le dessin, mais ce n’est pas vraiment la première remarque que je me fais. D’abord vient la peur, alimentée par la paranoïa, cette sensation que les chasseurs qui m’ont raté la première fois sont quelque part derrière moi, à m’épier, attendre un moment de faiblesse. Et probablement que le moment présent en fait partie, puisque sans aucun nuage en vue, je ne pourrais décemment pas utiliser mon pouvoir s’il me venait à en avoir besoin. Certes, je ne suis pas seul dans la rue et ce serait un peu plus risqué de m’attaquer là, mais je ne sais pas de quoi ils sont réellement capables, si utiliser la blonde comme une ruse peut faire partie de leur plan, ou si je me fais des idées. J’ai comme l’impression que l’air devient lourd tout autour de moi, que ma respiration se coupe, m’empêchant d’y voir clair. Je mets un moment avant d’ouvrir la bouche et de prendre la parole, ma capacité analytique s’étant barrée au profit de mes émotions qui ne font que m’assaillir en m’interdisant de penser. Il me faut quelques secondes pour me maîtriser, alors que je suis à deux doigts de partir, de fuir en lui lançant ses dessins en pleine figure. Si mon instinct me dit que ce serait la meilleure chose à faire, il est un peu trop biaisé par l’angoisse sourde de me retrouver de nouveau agonisant en pleine rue. Mais la raison finit par revenir taper à la porte avec un peu de retard, et je réalise que je dois sûrement avoir blanchi, et que j’aurais dû parler avant. Alors ma question finit par sortir, un brin accusatrice alors que je mets un effort considérable pour tenter d’élever ma voix à un niveau acceptable sans lui aboyer dessus.

Mais la réponse, elle, n’est pas satisfaisante. J’ai presque envie de la secouer, pendant une seconde, histoire de lui faire comprendre que “oui, non” n’est pas rassurant. Mais finalement, je me contiens, juste en espérant avoir tort. Je ne me sens pas en danger, là, tout de suite, elle ne me semble pas mortelle, cette fille, et pourtant, je ne peux pas m’empêcher de penser que je me croyais aussi en sécurité en sortant du commissariat. Comme quoi, le trop plein de confiance n’avait rien de souhaitable, surtout pour moi. Je me relève après qu’elle ait ramassé la dernière feuille pour la ranger. Je suis tendu, c’est peu de le dire, mais je me force à entendre la suite, parce que je sais qu’elle arrive, l’explication logique qui me fera respirer de nouveau, qui fera de ma crise d’angoisse à venir une simple idée.

Et elle finit par venir, la réponse. La vraie. Celle qui semble tout expliquer, tout en me laissant avec un air ahuri sur le visage. La surprise est plutôt vite remplacée, et je sens presque malgré moi mes sourcils se froncer. “ Quelque chose te perturbe chez moi? C’est sérieux?” Pour ma défense, le verbe me semble plutôt mal choisi et a des tendances assez péjoratives. Mais le fait est que c’est plutôt moi qui est perturbé par le court des événements, j’ai rien demandé à personne, et maintenant voilà qu’on me juge sans que je le sache? Bon, on est d’accord que c’est plus ou moins le truc des acteurs, forcément qu’on est jugés sans qu’on le sache, mais à vrai dire, personne ne me l’avait vraiment sorti de but en blanc. Je sais pas si je préfère pas qu’elle veuille me tuer, là tout de suite. Non, je déconne. Mais quand même, voilà l’abus. “ Attends … Donc tu m’as vu dans un film ou sur ma chaîne Youtube?” Y a le lien qui se fait petit à petit. Enfin … Le lien qui se défait plutôt, alors que je commence à saisir que je me gourre depuis le début et que finalement, elle est peut-être pas de mèche avec ceux qui ont voulu me buter. Il m’a fallu cinq minutes, mais j’y arrive, comme quoi je suis peut-être pas si con. Il faut dire que ça ne m’arrive pas souvent, vraiment pas souvent. A Dublin et alentours un peu plus, faut admettre, mais à Bray, tout le monde plus ou moins me connaît, c’est une petite ville, j’ai toujours été Galaad, le gamin qui fait des vidéos à la con avec son pote Elliot et qu’on veut pas voir sur sa propriété, c’est dur de passer de cet état à celui d’acteur qui commence à faire son bout de chemin. Alors je n’aurais sans doute jamais pu deviner.

Je reste un moment interdit, avant de sourire, quoiqu’un peu difficilement. “ Je suis désolé de l’agressivité, dure semaine. Pourquoi pas, pour le café, je suis peut-être pas assez réveillé.” Je suis conscient que j’ai pu être relativement froid, mais qui ne l’aurait pas été ? Je ne sais pas si je veux vraiment me faire pardonner le fait de l’avoir quelque peu envoyé chier ou si je veux en savoir plus sur la raison pour laquelle elle passe ses journées - j’abuse à peine - à me dessiner moi ou pas Chris Hemsworth ou Jared Padalecki. Alors je lui fais signe de marcher avec moi jusqu’à l’intérieur du coffee shop. Elle finit par commander pour retourner s'installer en terrasse, où je la suis. On ne peut pas dire que je sois très à l'aise, encore moins super amical, mais faut bien comprendre que la situation entière peut prêter à confusion !


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Elle n'était plus sûre de rien Moira. Elle ne savait plus quoi dire ou penser de la situation. Il avait peut-être autre chose à faire qu’aller boire un café avec une femme qui lui rentre dedans et lui renverse sa boisson chaude. Mais elle voulait se faire pardonner, elle voulait lui montrer qu'elle n'était pas une folle. Que jamais elle ne pourrait lui faire du mal. Elle avait vu plusieurs histoire dans les magazines de ces fans qui prêt à tout avait blessé ou tué leur idole pour une raison ou une autre. Mais le brun n'était pas son idole, c'était juste une muse. Est-ce qu'elle pouvait le lui dire ça ? Non, elle ne pouvait pas. On ne disait pas à des inconnus qu'ils étaient leurs muses.

Elle avait l'air d'une gamine perdue après avoir fait une connerie. Elle avait les joues rouges de honte, les yeux un peu humide. Il ne fallait pas qu'elle pleure. Elle ne devait pas laisser ses émotions prendre le dessus. Et pourquoi elle devait pleurer déjà ? Elle s’en voulait de lui être rentré dedans c'était une chose mais de pleurer pour ça. Moira était très émotive, elle ne le montrait à personne ou très peu. Seul ses frères et Janet ont eu le droit de la voir pleurer. De la voir dans sa plus grande fragilité. Elle préférait rire et sourire devant tout le monde c'était plus simple et parfois si difficile de faire semblant. La blonde avait conscience que ses réponses étaient complètement bizarre. Oui. Non. Oui. Elle était déstabilisée. Elle ne s'attendait pas à avoir une rencontre aussi surprenante que ça. Peut-être qu'elle aurait juste du partir et laisser ses dessins par terre. Laisser le jeune homme avec plein de question tournant dans sa tête pendant une journée et il aurait oublié cet incident le lendemain. Mais Moira avait décidé de rester et de reprendre tout ses dessins. Elle y tenait beaucoup. C'était à travers son art qu'elle arrivait à transmettre ses émotions à sortir ce qui n'allait pas dans sa tête quand il le fallait. C'était son échappatoire. Certains tombent dans l’alcool, la drogue pour oublier leurs maux et Moira elle posait sur papier ses problèmes pour ne plus y penser.

Elle le regardait sans vraiment le voir, elle était perdue dans ses pensées, elle regarde ses cheveux bruns, ses sourcils bouger quand il parle, ses yeux. Elle regarde les détails, elle cherche. Cherche ce qui la perturbe tant chez cet homme. Était-ce son regard ? Sa bouche ? Sa voix ? Elle ne savait plus. Elle ne savait pas. Trouvera-t-elle un jour ? Elle commence sérieusement à se poser la question. Elle ne trouvera peut-être jamais le pourquoi. Pourquoi cet homme lui inspirait tant de mystère. La jeune femme n'arrivait pas à décrocher ses yeux de Galaad. Elle essayait pourtant mais dès qu'elle avait détourné le regard pendant un court instant, son âme d'artiste la forçait à se remettre à le scruter, trouver tout les moindres détails qui pouvaient se dessiner pour le prochain portrait. Elle se disait qu'elle devait en profiter, que c’était sûrement la dernière fois qu'elle le verrait d'aussi près. Moira savait que si elle le fixait trop longtemps ça semblerait bizarre, c'est normal de regarder la personne avec qui on parle mais pas aussi longtemps. Alors elle avait baissé les yeux pour se concentrer sur ses mains. C'était mieux comme ça.

Moira n'avait pas répondu à ses questions. Par pour le moment, elle les avait entendues et elle allait y répondre mais pas maintenant. Elle voulait d'abord désamorcer la situation. Essayer de rattraper ce début si désastreux. Elle ne voulait pas qu'il partes avant qu'elle ait au moins essayer de lui expliquer tout ça. Elle ne voulait pas qu'il la déteste. Elle espérait que tout ça se finirait sur une bonne note. Elle n’avait pas l'espoir qu'ils se revoient après ça. Qui voudrait revoir quelqu'un qui vous dessine de mille et une façon sans que vous ne la connaissiez ? Personne. Elle voulait juste que le souvenir de cette rencontre fasse rire un jour. Alors elle avait pris les devant et l'avait invité pour le café. Là encore il aurait pu partir et la traiter de folle mais non. Il était là avec elle sur une terrasse. Sa tasse dans les mains Moira regardait la mousse saupoudrée de cacao. Un nuage assombrit de tâche.

Elle ne lui avait pas tenu rigueur de son agressivité comme il l'avait mentionné. Elle ne s'était pas sentie agressée. Elle s’était surtout sentie bête, maladroite. Comme toujours. Le jour où elle ne sera plus maladroite que ça soit dans ses geste ou ses paroles elle ne sera plus elle-même. Ça faisait partie de ses gènes. Depuis toute petite elle faisait des gaffes sans le vouloir. Elle avait arrêté de compter le nombre de verres, de tasses et tout autre récipients qu’elle avait fait tomber. Pareil pour ses maladresse dans ses paroles. Combien de personne elle avait blessés sans le vouloir ? Combien de surprises elle avait gâché parce que ses paroles avaient dépassé ses pensées ? Elle essayait de faire des efforts mais c'était peine perdue. Elle ne dit rien pendant quelque minute, elle regardait les gens passer dans la rue tout en se demandant comme elle allait lui expliquer tout ça et quand elle trouva enfin la force de parler elle se demandait encore si elle allait réussir à rattraper le coup. « Perturber n'est peut-être pas le bon mot. Je ne sais pas comment expliquer ça. Tu sais quand tu vois une personne et qu'il y a quelque chose dans cette personne mais tu n'arrives pas à savoir quoi. Une chose qui te fascine. » Elle a les yeux qui pétillent quand elle parle. Elle est passionnée par ce qu'elle raconte, elle aime son art. « Avec toi j’ai eu ça. Il y a un truc qui me fascine et je n'arrive pas à trouver quoi. Alors j'ai commencé à te dessiner. Pour essayer de trouver une réponse. » Elle le regarde, elle ose affronter son regard. Elle veut voir ce qu'il pense d'elle. Elle veut savoir s’il va partir en courant ou pas. « Je t'ai vu une fois par hasard sur Youtube. Et après je suis tombée sur d'autres vidéos et photos de toi. » Moira joue avec sa cuillère dans sa mousse, elle la tourne dans un sens puis dans l'autre. Elle hésite. « Je me suis souvent demandée si un jour je te rencontrais, ce qui allait passer. Je ne m'attendais pas à une rencontre pareil. » Elle sourit de la situation Moira. Elle préfère en rire. « Et je m'étais toujours dis que le jour où je te verrais en cher et en os que je trouverais ma réponse. Mais non. Je ne sais toujours pas pourquoi. Je ne trouverais peut-être jamais. » Un léger rire sort de sa gorge. Pour essayer de détendre l’atmosphère. Elle se rend compte qu'elle ne lui à toujours pas dit son prénom. Elle connaissait le sien et c'était toujours plus agréable de savoir à qui on parle. « Avec tout ça je ne me suis même pas présentée. Désolé. Je m'appelle Moira. »


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Sayanel Z. Pritchard
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Mon comportement laisse à désirer, j’en suis bien conscient. Une fois la panique passée, elle laisse place à une curiosité encore un peu suspicieuse. Mais pas assez pour que je ne me rende pas compte de l’attitude que j’ai eu à l’égard de la jeune femme, qui semble loin d’être celle que j’aurais craint. Elle n’a pas l’air méchante et après réflexion, je l’imagine bien mal changer du tout au tout en deux secondes et m’attaquer en plein milieu de la rue. Ce n’était pas vraiment le style de ceux qui m’avaient fait don de tous ces bleus et écorchures. Du moins je le pense. Après la discussion que j’ai eu avec Evie, j’ai commencé à me pencher dangereusement vers l’idée que les Dux Tenebris devaient forcément être derrière ça, même si la logique m’échappe encore un peu. Puis au bout d’un moment, j’ai arrêté de vouloir trouver une explication, et je me contente de vivre dans la peur que mon expérience ne soit pas terminée. Voilà précisément pour cette raison que je ne devrais pas sortir, être en compagnie de personnes que je ne connais pas … On ne sait jamais ce que l’angoisse peut vous pousser à faire, et il serait vraiment malvenu que ce soit moi qui me retrouve dans la position de l’agresseur juste pour ne pas avoir su interpréter les signaux qui me viennent d’en face. J’étais pourtant bon pour décrypter les autres, réagir en conséquence. C’est ce qu’il me vaut des interprétations justes dans mon métier et une facilité de compréhension des rôles que l’on peut me proposer. Pourtant, dans cette situation, j’ai rien vu, j’ai pas compris grand-chose. En un sens, j’aurais presque envie de remettre en doute ce à quoi j’ai consacré toute ma vie depuis que je sais parler.

Si elle ne dit plus grand-chose pour le moment, la petite blonde, je la suis quand même sur la terrasse du café. Je n’ai aucune véritable raison de le faire, en réalité, alors qu’elle ne m’a pas encore donné les réponses que j’attends et que la seule chose qui me raccroche à la situation est le fait qu’elle possède une quantité bien trop impressionnante - même si un seul aurait suffit à m’intriguer - de dessins me représentant. N’importe qui aurait sans doute fui et ma connexion quelque peu étrange avec Ian aurait sans doute suffit pour que je l’appelle et lui raconte ce qu’il s’était passé. Je ne sais pas s’il en aurait ri ou pas, mais ça aurait sans doute été la chose la plus intelligente à faire après le traumatisme récent. Mais non. Au lieu de ça, je décidé de passer au-dessus mes premières appréhensions pour comprendre un peu mieux la personne en face de qui je me trouve. C’est drôle, parfois, comme le cerveau a tendance à prendre des décisions qui n’ont aucune putain de logique.

Je suis patient, mon café à la main, en attendant qu’elle se décide à ouvrir la bouche. Honnêtement, je n’ai pas vraiment d’endroit où être à part chez moi, donc ce n’est pas comme si je prenais sur une grosse partie de mon planning pour être ici. Sans doute que Malia me contredirait sur ce point, mais elle est en vacances à Paris et très franchement, je préfère qu’elle y reste le temps que ça se calme, peu importe ce que “ça” est. Mais quand la jeune femme ouvre la bouche, c’est moi qui me retrouve un peu sans voix. Parce que je n’ai jamais été dans cette situation et que c’est loin d’être évident ne serait-ce qu’à comprendre. Je pense, sincèrement, que personne au monde n’a été dans cette situation. Quand tu es une célébrité mondialement connu, c’est une toute autre sorte de fascination que tu produis chez les fans. Et quand tu n’es pas grand-chose … Je me doute que je dois avoir une petite fanbase, l’émission est tout de même assez réputée, et pourtant c’est une grande première d’être confronté à ce genre de réactions… Surtout à Bray, où la plupart des habitants me connaissent comme le gamin qui fait des vidéos sur Internet, presque avec lassitude. “ Oh. Et tu as trouvé?” Je me sens con, réellement. Notamment parce que j’étais prêt à l’accuser de vouloir me tuer simplement parce qu’elle m’est rentrée dedans - et une grosse partie parce qu’à première vue, elle ressemblait à un stalker de films à suspens avec ses dessins. Mais j’ai un peu le souffle coupé, comme l’impression qu’il n’y a aucune façon de réagir qui me semble approprié. J’aurais presque envie d’éclater de rire, mais je n’ai aucune envie de la froisser. J’en ai déjà fait bien assez.

Elle semble toutefois répondre toute seule à ma question, par la suite. Non, elle n’a pas trouvé ce qui la fascine chez moi, et j’ai encore bien du mal à comprendre comment j’ai pu tomber dans cette discussion que je ne peux pas être d’une grande aide. Aussi, je reste un petit moment silencieux. “ Je ne pense pas avoir quelque chose d’intriguant. Pas à ce point là.” Comme mes amis et ma famille n’hésitent pas à me le rappeler, je suis très loin d’être modeste. Mais je ne me prends pas non plus pour ce que je ne suis pas. La célébrité, le jour où elle arrivera réellement, où je percerais comme acteur, j’aurais sans doute à craindre de prendre la grosse tête, de me perdre un peu. Mais je n’en suis pas encore là, je n’ai pas réussi à ce point et même si ça avait été le cas, j’ai encore assez de personnes autour de moi qui me forcent à prendre conscience de mes défauts. “ C’est peut-être juste la façon dont tu me perçois qui te donne cette impression, je ne sais pas … Y a pas mal de conflits entre les acteurs et ce qu’ils rendent à l’écran qui pourraient peut-être expliquer ce qu’il se passe pour toi. J’en sais rien. C’est un peu ce qu’il y a de magique avec le cinéma. Y a peu de chances que deux personnes voient exactement la même chose devant la même vidéo.” Mais encore une fois, j’ai aucune idée de ce qui peut donner à quelqu’un ce genre d’impulsion. Cela dit, une rencontre comme celle-là devrait potentiellement pouvoir lui enlever ce sentiment, surtout avec ses débuts chaotiques. ” Enchanté Moira. Appelle-moi Gally, si tu veux. Y a très peu de personnes qui m’appellent par mon prénom entier … Il fait un peu trop … Chevalier, ou quelque chose dans le genre.” Je souris un peu. Galaad et Morgane ou une toute nouvelle histoire des Chevaliers de la table ronde dans le monde moderne. “ En tout cas … Aussi étrange que ce soit, t’as un réel talent pour le dessin, c’est impressionnant.” Certes j’ai été plus concentré sur le modèle que sur le dessin pendant que je les regardais, mais c’est quelque chose que je ne peux pas nier.

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Elle qui pensait que son retour à Bray serait tranquille, qu'elle retrouverait un peu de calme dans sa ville natale. Et c'était tout le contraire. Ses retrouvailles avec Janet et Dagda avaient été fortes en émotion et maintenant elle se retrouvait avec Galaad. Moira avait l'impression d'être dans un film, tout se passait en même temps. Allait-elle trouver l'amour de sa vie dans quelques jours? Où une attaque de zombies allait arriver? Tout était possible. Toute cette situation était improbable elle en avait complètement conscience. Mais elle essayait de voir le côté positif de la chose. Elle avait pu rencontrer cette homme, elle pourra enfin passer à autre chose. Se trouver une nouvelle muse. Et qui sait? Peut-être que cette drôle de rencontre finira en une belle amitié? Elle voyait toujours les choses du bon côté. Il avait déjà assez de malheur dans le monde pour s'en rajouter. Alors elle allait essayer de rattraper le tout comme elle le pouvait. Elle avait vidé son sac et elle se sentait prête à repartir sur de bonnes bases. Du moins essayer. Elle était toujours aussi gênée de tout  ce qui venait de se passer. Et pourtant il était encore là avec elle. Seconde chance elle allait devoir faire en sorte de ne  pas le faire fuir pour de bon cette fois. « Peut-être que je t'ai mis sur un piédestal, peut-être qu'en parlant un peu avec toi je verrais que tu n'es qu'un humain comme tout le monde.» Elle a un sourire sincère en lui disant ça. Elle ne voulait pas le mettre plus mal à l'aise qu'il ne l'était maintenant.

Elle trempe ses lèvres dans son café. Et l'écoute. Il est gentil d'essayer de lui trouver des solutions. C'est vrai que tout le monde se fait plein d'idées sur les acteurs vu au cinéma qu'on les idéalise. Elle n'y avait jamais vraiment pensé sous cette angle-là. Et si elle avait flashé sur lui sans s'en rendre compte? Et s'il était devenu un peu sa star de cinéma ? Elle se retourne pour le regarder encore une fois. Voir si elle avait encore le même effet qu'elle avait toujours eu avec elle. Et pour la première fois elle le regardait, elle le découvrait comme un nouvel homme. C'était une nouvelle façon de le voir. Et elle aimait bien cette nouvelle façon de le découvrir. Elle ne voyait plus cette étincelle qui lui donnait envie de sortir ses crayons pour le dessiner. Il restait un très beau garçon, elle ne pouvait pas le nier mais c'était un garçon normal maintenant. Enfin plus ou moins, elle était toujours en train de chercher la petite bête parce qu'elle est têtue et qu'elle ne veut pas lâcher l'affaire aussi rapidement mais ça lui passera au fil du temps. «Je pense que t'as raison. J'ai dû faire une fixette sur toi comme n'importe quelle femme l'aurait fait avec un acteur.» Elle rit timidement. « Je voulais vraiment pas te faire peur. Je dois paraître pour une folle devant toi…Et si on essayait de repartir sur de bonnes bases?» Elle le souhaitait vraiment. Elle ne voulait pas rester sur ce sentiments malaisant. Et il n'avait pas l'air de rester là-dessus non plus. Elle avait pu voir un léger sourire sur son visage. Petit sourire qui lui mit du baume au cœur. Elle ne lui avait pas fait si peur que ça. C'est vrai que Galaad faisait très chevaleresque, après tout ça venait de la légende Arthurienne.  Mais elle aimait bien toutes ces légendes, elle adorait les histoires. « J'aime bien ton prénom en entier. C'est vrai qu'il fait très chevalier mais après tout c'est un peu de là qu'il en est tiré non? Toutes les histoires autour du roi Arthur, le Graal. C'est très prenant comme histoire, si c'est le genre d'époque et de conte qui t'intéresse.» Et elle repartait dans ses discussions  sans queue, ni tête. Mais elle était comme ça Moira, elle aimait parler de tout et de rien. Elle pouvait passer du coq à l'âne en un rien de temps. Elle rougit au compliment. Elle ne s'y est toujours pas habituée depuis tout ce temps. Elle se passe une main dans les cheveux. «Merci. C'est surtout des années de travail! Je n'avais pas ce niveau-là avant. J'ai fait des études pour me perfectionner. Je viens à peine d'en rentre d'ailleurs. Ça me fait toujours bizarre de me dire que je suis de retour pour de bon ici. Que je ne vais pas repartir à Dublin.» Elle parle Moira, comme si elle était avec un ami qu'elle connait depuis longtemps. Elle était comme ça. Simple, spontanée. « Pardon, je sais que je parle beaucoup. Je suis désolée, je sais que ça peut-être dérangeant parfois.» Elle reprend une gorgée de son café pour s'hydrater. « Et toi t'as des projets en cours en ce moment?»

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Sayanel Z. Pritchard
Sayanel Z. Pritchard
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Je commence à voir à quel point ma réaction a pu être stupide auparavant. Elle n’a pas l’air méchante, cette jeune femme, loin de là. Alors je suis le premier à savoir que se fier aux apparences n’est pas forcément le bon plan, mais son expression n’a absolument rien à voir avec celle que j’ai pu voir sur le visage de mes agresseurs. Y a rien, chez elle, qui puisse me faire penser qu’elle me veuille le moindre mal. C’est sans doute à partir de ce moment-là que mon coeur a commencé à se calmer, mon visage à se détendre et être un peu moins accusateur. Puis elle a commencé à s’expliquer. Il y a eu ce moment de latence où je me suis demandé si elle se foutait pas de moi, puis celui où j’ai compris que ce n’était pas le cas. C’est étrange, je vais pas mentir. Je ne m’attendais pas à ça, pas à Bray en tout cas. J’ai cette image de “star de cinéma” dans la capitale, notamment parce que tous les films dans lesquels je joue sont projetés là-bas. Bray n’ayant qu’un petit cinéma, ce n’est pas toujours le cas, et même s’il y en a quelques uns, on me connait là depuis tellement longtemps que je serais éternellement le “ gamin à la caméra”. Non pas que ça me dérange, j’aime ma ville natale pour ça, pour le fait qu’elle ne soit pas exigeante avec moi. “ Un humain on ne peut plus banal, t’en fais pas !” Enfin, si on enlève le contrôle de la météo. Mais ce n’est pas comme si c’était un détail que je pouvais donner à la vue de tout un chacun. Humain lambda suffira amplement pour aujourd’hui.

Je ne suis pas assez connu pour avoir expérimenté assez ce que je tente d’expliquer, mais c’est pourtant quelque chose d’assez logique. Il y a très peu de célébrités qui montrent réellement leur face privée. Non pas qu’il n’y en ait pas qui soient les mêmes sans les caméras qu’avec, mais ça restait quelque chose de rare. On avait donc plusieurs versions d’une même personne: les personnages qu’ils interprétaient, avec plus ou moins de succès, le personnage public qui n’est, globalement, qu’une version parfaite - autant que possible - d’eux mêmes, et le personnage privé que vraisemblablement personne exceptés leurs proches ne connaissent. Il est plutôt complexe de savoir ce qui peut plaire chez quelqu’un qui agit comme un caméléon, pas vrai? “ Repartir à zéro ça me va très bien, tu m’as pas fait si peur que ça.” Bon, okay, ça c’est un mensonge, mais un pieux mensonge, donc ça passe. Je vais pas lui dire non plus que je suis aux limites de la paranoïa et que j’ai failli déclencher un orage sur elle juste parce qu’elle aurait pu vouloir me tuer. Pas top pour de nouvelles bases.

Il y a très peu de personnes, dans mon entourage, qui m’appellent Galaad. Ma mère, principalement, surtout quand elle est énervée. J’ai droit au “ Galaad Marius Delaunay, viens ici tout de suite”. Vous savez que ça craint quand vous entendez votre deuxième prénom dans une phrase. Mais mis à part elle, ça n’arrive presque jamais. Sur les plateaux de télévision ou sur les tournages ça peut arriver, mais jamais vraiment ailleurs. Même Ian a pris le pli et va avec mon surnom. Mais c’est parce qu’il leur manque, la plupart du temps, la référence ou l’intérêt pour elle. “ Ma mère est accro aux aventures des chevaliers de la Table Ronde. Les seules histoires qu’on entendait avant d’aller dormir. Ma soeur s’appelle Morgane. Encore une chance qu’elle ait échappée à Guenièvre.” Non pas que ce soit un mauvais prénom, mais Morgane avait déjà bien assez de problèmes à se sociabiliser pour lui rajouter un prénom lourd à porter.

ça ne me dérange pas de l’écouter parler, Moira. Elle est plus intéressante qu’elle n’a l’air de le penser. J’ai jamais eu vraiment ce problème, autant dire que je suis très souvent qualifié d’arrogant juste parce que je ne joue pas de fausse humilité concernant mes talents. “ Ne t’excuse pas, c’est intéressant. Pourquoi être revenue? Il n’y a pas plus de boulots à Dublin pour les dessinateurs?” A bien y réfléchir, on pourrait dire exactement la même chose des acteurs, hein. “ C’est quand même étrange qu’on ne se soit jamais croisés, surtout si tu viens d’ici! Mais bon, je suppose qu’on devait pas être à Bray au même moment.” Entre les études à Paris pour moi et ses études à Bray, peut-être qu’on s’est loupé à chaque fois. C’est pourtant si dur à croire dans une ville dont on a l’impression d’en connaître les moindres recoins. Je secoue la tête face à sa dernière interrogation. “ J’ai fait un tour à l’hôpital récemment, je crois que ça se voit encore un peu. Du coup j’ai dû prendre une pause, personne veut engager un acteur avec la gueule cassée. ça commence à aller mieux cela dit mais j’y vais mollo encore, j’ai que deux trois trucs en cours, rien de bien important. Je verrais dans quelques jours. Puis si je prévois une nouvelle vidéo de Myst&Co sans être totalement au point, j’ai le reste de l’équipe qui est prêt à m’en remettre une couche.” Bien sûr je dis ça en rigolant, mais faut dire que je me méfie de Malia. Elle semblait sérieuse quand elle me disait que j’avais intérêt à lever le pied.

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Elle commence à se détendre Moira, elle se sent encore un peu bête de son approche, ses paroles mais elle sait que ça passera, elle sait qu'un jour elle en rira. Elle allait profiter de ce moment pour faire connaissance avec lui. Se faire un nouvel ami. Comme elle avait l'habitude de le faire si souvent. C'était simple pour elle de parler aux gens, elle trouvait toujours quelque chose à dire, même si parfois c'était des choses bêtes pour faire rire, elle aimait transmettre la bonne humeur! Ils repartaient à zéro, comme si rien ne c'était passé. Son cœur était léger. Il avait l'air si gentil. Peu de personne serait restée avec elle après un événement pareil.

Elle sourit quand il lui parle de sa mère et de sa sœur. « Guenièvre c'est dur à porter comme prénom à notre époque je te l'accorde!» Mais si on aime son prénom ça le rend tout de suite plus beau, plus simple. Elle se demande pendant un instant comment elle l'aurait vécu d'avoir hérité de ce prénom. Elle se voit en demoiselle distinguée, royale. Elle se voit dans une autre époque. Un autre monde. La fée blanche. Elle rêve d'une magnifique robe blanche en dentelle, ses cheveux de blé orné de bijoux. Elle se perds dans ses rêves Moira. Si facile de se laisser emporter par le monde du Roi Arthur. Un monde rempli d'aventure. Elle se voit combattre des dragons, monter sur une licorne. Elle part loin la blonde quand elle s'imagine un nouveau monde. Trop loin parfois. Elle secoue la tête pour revenir sur terre. Elle avait déjà fait assez peur à Gally, elle n'allait pas lui donner une raison de plus de courir loin d'elle aussi vite.

Il la trouve intéressante quand elle lui parle de Dublin. Elle rougit. Elle n'a pas l'habitude qu'on le lui dise. Et en général elle préfère rester discrète sur sa passion pour le dessin. Sinon elle se retrouvais avec des tonnes de demande de dessin le lendemain de ses soirées. Et c'était sympa au début mais au bout d'un moment ça devenait lassant, ennuyant presque agaçant. « Je suis revenue pour ma famille. Tout le monde est ici. Mes parents et mes deux frère. Et Dublin c'est une super ville mais la famille c'est sacré et ils me manquaient tous terriblement…» Son cœur se serre quand elle repense à son frère Dagda, lui qu'elle n'a jamais été voir quand il était en prison, le temps qu'elle a perdu et qu'elle ne pourra jamais rattrapé. Il lui avait tellement manqué. Comme si une partie d'elle n'était plus vraiment présente quand elle était loin de lui. « Et je finirai bien par trouver du boulot! Je me fais pas de soucis pour ça. Je profite de mon temps libre pour vagabonder dans Bray.» Et ce n'était pas l'argent qui allait lui manquer rapidement, ses parents étaient toujours aux petits soins pour elle. « Peut-être que dans un univers parallèle on s'est croisé plusieurs fois et on se déteste ! Qui sait? » Elle rit, c'était obligé qu'elle sorte une connerie à un moment. Et c'était maintenant. Moira l'écoute quand il lui raconte son séjour à l'hôpital, ses projets. « J'ai vu que tu avais encore quelques séquelles! Tu t'es fait ça comment? » Elle pose la question pleine d'innocence, histoire de parler. Une chute dans les escaliers? Un sol glissant ? « Ça rajoute du charme pour certain rôle d'avoir une gueule cassée! Fallait tenter ta chance dans les films de boxe! Mais t'as raison de prendre du temps pour toi. C'est important de se remettre bien dans son corps avant de reprendre le boulot. Oooooh une nouvelle vidéo ? J'ai hâte d'en savoir plus ! Si jamais t'as besoin de dessins pour certains plans hésite pas à me demander je serais ravie de participer au projet! » Même si elle ne savait pas du tout en quoi consistait le projet elle était sérieuse en proposant son aide. C'était toujours plaisant de travailler sur de nouveaux support, projet.

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