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 (flashback) in the end it's him and i (alexiel)

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in the end it's him and i
Alexiel


Toujours aussi grande, toujours aussi vide, toujours aussi froide… comme depuis trop longtemps déjà, c’est ainsi que la jeune femme retrouve la demeure familiale quand elle rentre enfin chez elle. Retirant ses chaussures, elle les envoie valser à l’autre bout du couloir, en même temps qu’elle jette ses clefs sur le buffet, puis se laisse glisser jusqu’au sol, le dos appuyé contre le battant en bois qu’elle venait de refermer derrière elle. Ce n’est pas tant d’avoir passé son après-midi et son début de soirée à travailler au bar qui la laisse épuisée que ses études qui lui demandent un temps considérable ou tous les événements qui ponctuent son quotidien et qui la vident. De toute son énergie, de toutes ses envies, de tous ses espoirs. Il lui serait tellement plus simple de tout arrêter, de bosser à temps plein au pub et d’augmenter un peu plus le non-sens de son présent. Mais dès qu’elle commence à effleurer cette idée, elle imagine le visage désappointé de ses parents, ou l’incompréhension de son frère quand il se réveillerait finalement, et elle sait qu’il lui faut continuer. Si ce n’était pas pour elle, au moins le faire pour eux. Quand bien même il serait beaucoup plus simple de baisser les bras. D’arrêter de se battre.

Aussi vide et froide que la maison où elle habite, Alexis laisse un soupir lui échapper tout en attrapant son téléphone portable. Aucun message, elle n’en attendait aucun, mais hésite à en écrire. À Scylla, pourquoi pas. Boire un verre en discutant de tout et de rien lui fait toujours du bien. Mais pas ce soir. Le froid qui la glace toute entière ne faiblira pas uniquement grâce à du vin. Alors Eldarion, peut-être. Se mordillant pensivement la lèvre inférieure, la Samson hésite de longues secondes avant de reposer son téléphone et de laisser l’écran redevenir noir. Il n’est même pas vingt-heures et tout ce dont elle a envie c’est de se glisser dans son lit et de laisser le sommeil la ceuillir. Mais il faudrait quand même qu’elle mange, qu’elle se douche… qu’elle bouge du parquet sur lequel elle est assise. C’est une petite sonnerie caractéristique qui la tire de ses pensées. Le prénom de son meilleur ami s’affiche une petite seconde sur l’écran de son portable avant qu’il ne s’éteigne pour ne laisser qu’une lumière bleue clignotant avec force dans le couloir plongé dans l’obscurité.

T’es chez toi ?



Ouip
C’est ouvert



Elle pianote rapidement sa réponse et trouve enfin la force de se relever. Elle ne sait pas si Castiel compte passer ou s’il a autre chose en tête mais il aura eu le mérite de la sortir de sa torpeur. Allumant les pièces qu’elle traverse sur son passage, Alexis monte dans sa chambre pour se changer et enfiler quelque chose de plus confortable que ce jean noir imprégné de l’odeur des bières et des cigarettes consommées par les clients réguliers du bar. Elle jette en boule le tout dans la panière qui accueille son linge sale, même si plus personne n’est là pour lui dire de garder sa chambre en ordre, attrape le premier t-shirt qui lui passe sous la main avant de partir en quête de son legging le plus confortable qui doit probablement se trouver quelque part dans le monstrueux chantier que représente son armoire.

Au rez-de-chaussé, elle reconnaît le bruit de la porte d’entrée qu’on ouvre et referme. Castiel est donc venu. L’idée de voir son meilleur ami la réchauffe intérieurement plus efficacement que n’importe quoi d’autre. Il y a des bières dans le frigo lâche-t-elle d’une voix forte, la tête sortie dans le couloir pour qu’il l’entende. Je suis en haut précise-t-elle, se doutant qu’il allait l’attendre dans la cuisine ou le salon, repartant rapidement à la recherche du vêtement qu’elle trouve et enfile avant de partir retrouver Castiel.
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Alexiel


Le manoir des Ò Murchù n’a jamais vraiment été autre chose qu’une prison, pour toi. Pas toujours de mauvaise augure, surtout quand tu t’y retrouvais seul avec ta jumelle, mais on ne peut pas dire que tu aies vraiment de souvenirs heureux entre ces murs. Des rires, il y en a eu quelques uns lorsque la mère et le père n’étaient pas là pour les étouffer, que Nathan ne venait pas te chercher plus qu’il ne le fallait ou même que Phoebe venait passer quelques après-midi avec toi dans la piscine. S’il n’y avait eu que les enfants, la vie aurait été plus belle pour tout le monde et le lieu de vie bien moins suffocant qu’il ne l’est. Même ta relation avec ton frère, finalement, résultait de la compétition que Gidéon avait voulu mettre entre vous. Sans lui, peut-être que tout aurait été différent. Mais le rêve est un luxe que tu ne peux pas vraiment te permettre. Toi tu fais les cent pas en attendant que ton frère parte, que tu n’aies pas à le croiser. Tu l’entends dans la cuisine, tu sais qu’il a quelques cours ensuite, mais tu préfères éviter la confrontation, t’es pas vraiment en état de subir la colère du gamin, pas pour le moment en tout cas.

T’évites d’y penser et pourtant tu fais que ça, en tournant en rond dans ta chambre. T’arrives pas encore à l’accepter, à même le croire, en réalité. C’est tombé de nulle part, presque trop brusquement et à la fois pas. Il y avait encore une semaine, t’étais dans la plus parfaite des relations, la plus saine que t’aies jamais eu en tout cas, tout se passait bien et tu pensais même à la demander en mariage, parce que officialiser les choses c’était presque obligatoire si tu voulais pas voir ton rêve partir en fumée. Alors est-ce que tu t’y étais pris trop tard? Vous aviez eu la dispute la plus importante depuis le début de votre relation, mais pourtant, ça ne voulait pas dire que c’était fini. Pour toi, en tout cas. Parce que t’as toujours cet espoir qu’elle revienne, malgré le caractère définitif des derniers textos envoyés. Tu regardes, l’air un peu trop vide, l’écran de ton smartphone, alors que t’as même pas besoin de lire les mots imprimés dessus. “ Je quitte la ville. J’ai besoin de prendre l’air, m’éloigner de tout ça. Ne m’attends pas Cas, je ne reviendrais pas.” Les derniers mots qu’elle t’aura adressé puisqu’elle ne répond plus. La porte qui claque enfin, te faisant sursauter. Tu peux y aller sans avoir peur de croiser qui que ce soit. Tu dévales les marches et passe à ton tour le pas de la porte. Tu peux voir Nathan un peu plus loin, mais trop pour qu’il prenne la peine de se retourner, alors que tu montes dans ta voiture. Tu hésites à la prendre, parce que tu sais que où tu vas, une Aston Martin risque de ne pas être bien accueillie. Mais c’est le moindre de tes soucis. Il faut que tu vois Margot. Encore là, t’es persuadé qu’elle n’est pas partie.

Tu arrives rapidement à Dragon Alley, t’arrêtes devant un immeuble et en monte les esclaiers quatre à quatre pour arriver devant une porte aussi miteuse que les autres. Tu sais pas combien de temps t’es resté à frapper là comme un taré sur le battant. Sûrement pas plus d’un quart d’heure, mais ça te semblait déjà le bout du monde. Personne n’est là. Tu tentes d’appeler Margot pour tomber directement sur sa messagerie. Tu ne sais pas à quel moment ça t’a frappé. Peut-être pendant que tu frappais là, peut-être en redescendant les marches avec lourdeur ou en remontant dans ta voiture. Mais à un moment donné, t’as compris. Elle est vraiment partie. Et même si t’es pas le genre à fondre en larmes, ça a été encore plus brutal. Parce que tu t’es senti vidé. L’espoir parti, il ne te restait plus rien.

T’as mis une bonne demi-heure avant de redémarrer le moteur. T’as eu de la chance que personne ne passe par là, sinon à tous les coups t’aurais eu des vitres cassées. Mais c’était le moindre de tes préoccupations. Avant de te rediriger vers le manoir, t’as attrapé ton téléphone et non sans hésitation quitté la page des derniers sms de Margot pour en envoyer un à ta meilleure amie. C’était d’instinct, que tu te tournais vers elle dès que quelque chose n’allait pas, et c’était pas prêt de changer. Quelques textos plus tard et tu te retrouves non pas devant chez toi mais devant chez elle. ça fait tellement longtemps que tu la connais, Alexis, que tu réfléchis même pas à attendre qu’elle t’ouvre et tu entres directement. Un passage dans la cuisine ou tu récupères deux bières et tu retournes t’installer sur le canapé. Tu sors ton briquet pour ouvrir les bouteilles quand tu l’entends arriver derrière toi. “ Hey ! Je me suis dit que t’aurais peut-être envie de compagnie. “ Tu lui tends la bière en même temps. “ Comment tu vas?” Loin d’être le banal début de discussion que l’on utilise pour avoir quelque chose à dire, tu t’inquiètes réellement de l’état d’Alexis. N’importe qui aurait déjà flanché, mais pas elle, qui continuait d’avancer coûte que coûte. Et sans doute que tu te demandais quand est-ce que tout ça finirait par exploser.
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Elle trouve le legging, objet de sa quête, l’enfile et délaisse enfin l’étage pour revenir au rez-de-chaussé où son meilleur ami doit l’attendre. Pas une seule seconde, l’idée que ce soit quelqu’un d’autre n’a franchi son esprit. Il y a bien longtemps qu’Alexis a arrêté de se poser des questions, à tort, très certainement. Une manière comme une autre de se protéger. Accepter les événements, ne pas creuser, ne pas remuer le tout pour découvrir que, derrière l’apparente ineluctabilité de l’histoire, il y a pire, bien pire. Un jour peut-être, cela lui jouera des tours, de très méchants tours. Pour l’instant, elle se contente de cette bancale réalité, et c’est confiante qu’elle dévale les escaliers pour pénétrer dans le salon où la silhouette familière de Castiel lui tourne le dos. Alexis se penche pour déposer un baiser sur sa joue avant d’attraper la bière qu’il lui tend et d’en avaler une première gorgée en se laissant tomber à côté de son meilleur ami, sur le canapé. C’est ton sixième sens de sirène qui est aussi fort ? plaisante-t-elle. Depuis qu’elle a conscience de la nature de Castiel, elle n’a jamais cessé de le charier sur ça, préférant utiliser le mot sirène que triton, blaguant sur ses écailles et la queue de poisson qui pouvait ressortir à tout moment. Pourtant, elle sait parfaitement que derrière la représentation sexy qu’on se fait de ces créatures, leurs pouvoirs sont bien plus dangereux que ce que l’on peut croire. Les mythes grecs sont bien plus proches de la réalité, en ça, que les contes pour enfants et les histoires de Disney. Ariel n’est rien d’autre qu’une princesse parfaitement niaise là où les véritables sirènes peuvent s’avérer bien plus retorses. Non pas qu’elle craigne son meilleur ami, elle le sait innofensif avec elle. Encore une fois, ne pas se poser de question, ne pas remuer la merde, ne pas fouiller pour ne pas briser tout ce en quoi elle croit. Au fond, il est plus simple de faire comme si elle ne se doutait de rien, plus simple de ne rien savoir. Une fois la vérité dévoilée, comment faire pour l’ignorer ? Ce n’était définitivement pas la bonne façon de se reconstruire que de ne pas vouloir affronter les faits en face, mais c’était sa façon à elle de ne pas s’effondrer. Tout comme sa façon à elle d’avoir une confiance aveugle en la personne qui comptait le plus à ses yeux, était de ne pas poser de questions et de ne voir en lui que son meilleur ami, son parfait meilleur ami, la gentillesse incarnée, et de déborder d’un amour sincère envers lui. À quoi cela servirait-elle de creuser et d’ouvrir les placards de la famille Ò Murchù ? Elle n’avait pas besoin de ça pour connaître son meilleur ami. Et elle lui faisait confiance. Comme elle ne faisait confiance en personne.

Sa question fige un peu le sourire de la jeune femme. La Samson sait bien que les mots n’ont rien de banals, ils n’ont jamais rien de banal entre eux deux. Un simple ça va n’est jamais posé sans s’intéresser vraiment à la réponse. Et elle sait que Castiel s’inquiète, il s’inquiète depuis bien trop longtemps à son sujet. À défaut qu’elle-même se préoccupe de tout ce qui lui arrive, préférant laisser couler, enfouir, avancer sans se retourner, même une demi-seconde, il faut bien que quelqu’un le fasse. Je suis crevée répond-t-elle, d’un ton neutre, mais qui terni un peu plus son sourire. Elle est exténuée, oui, passant toute son énergie dans la réussite de ses études et dans ce boulot qui lui permet de continuer de payer les frais d’hôpital de son frère, dans lesquels elle a déjà englouti une grande part de son héritage, afin de s’assurer qu’il recevrait les meilleurs soins. Elle est fatiguée, brisée intérieurement, bien plus qu’elle ne le laisse paraître, parce qu’elle n’est pas une petite chose fragile qui plie face à la tempête, mais bien sûr que Castiel voit au-delà de tout ça, il la connait trop bien pour s’arrêter aux apparences. Tout comme elle, elle le connait trop bien pour ne pas remarquer que quelque chose ne va pas. C’est une lueur dans son regard, une intonation différente, un petit rien qui lui met la puce à l’oreille. Il n’est pas là uniquement pour lui tenir compagnie. En fait, ce soir, des deux, elle a la sensation que c’est lui, cette fois, qui est à la dérive et qui est venu chercher sa bouée la plus solide pour tenter de trouver un peu d’air. Comment tu vas, toi ? demande-t-elle avant de se pencher un peu vers Castiel, passant sa main dans ses cheveux pour dégager son regard, qu’elle fouille sans ciller. Qu’est-ce qu’il y a ? Est-ce que son père avait encore fait des siennes ? Probablement. Gideon avait un don pour être à l’origine de la majorité des soucis de Castiel. Est-ce que c’était grave ou non ? Elle espérait que non.
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Tu souris à ta meilleure amie qui vient s’asseoir à tes côtés sur le canapé. Tu bois une gorgée de bière, avant de grimacer face à l’humour quelque peu limite de ta meilleure amie. Depuis la grande révélation de ta nature - peu de temps après ce moment charmant où Scylla avait failli te tuer et où elle avait découvert, avant Alexis, ce que tu étais - elle n’arrêtait pas avec ce genre de blagues, mais tant que le nom d’Ariel n’était pas cité, tu te sentais presque chanceux. “ Triton, et tu rigoleras moins le jour où je te jetterais au milieu de l’océan pour me venger de tes sarcasmes.” Dans cette vision hypothétique, tu te disais clairement que son pouvoir de feu ne lui servirait pas à grand-chose. Encore quelque chose d’assez étonnant, comme ces deux éléments contraires aient pu s’assembler pour créer votre relation. En théorie, vous auriez dû vous fuir comme la peste, et pourtant Alexis est sans doute la seule personne à laquelle tu t’ouvres réellement à Bray. Mais c’est sans doute pour cette raison que tu peux te permettre ce genre d’”attaques” parce que tu sais pertinemment bien que jamais tu ne pourrais utiliser l’un de tes pouvoirs contre elle, qu’il s’agisse de ta capacité à parcourir les océans ou celle d’assurer la dominance sur l’esprit. Surtout celle-ci. Notamment parce que tu ne sais pas quand tu as utilisé ce pouvoir sans avoir pour but de tuer la personne qui se trouvait en face de toi. Probablement jamais. En ce sens tu n’étais pas vraiment réconcilié avec tes facultés, tu ne les as pour ainsi dire pas utilisé à de bonnes fins mais comme un piège. Un pouvoir mystique et sombre plus qu’un don, c’est bien ce que tu penses, mais ça encore, c’est quelque chose sur lequel tu ne peux pas vraiment t’ouvrir. Parce qu’à partir de là, ça ne te concerne plus seulement, c’est ce pacte, cette vengeance pour Hayley mise en oeuvre par ton père. Et si l’allégeance à ta famille te perdra, tu ne peux pas encore la trahir.

Tu fixes Alexis comme si ce simple fait pouvait lui permettre de te parler un peu plus. Mais est-ce qu’elle en a réellement besoin? Tu la connais, depuis le temps, et surtout, tu connais sa vie, ce qu’elle a traversé et ce qu’elle traverse encore. Elle est fatiguée, elle le porte sur son visage, et tu sais que ce n’est pas seulement physique. Avec ses parents, avec son frère, elle doit porter sur ses épaules bien plus que n’importe qui d’autre. “ Je vais te le dire une dernière fois, mais si t’as besoin de quoique ce soit, tu sais que je suis là, hein.” Tu lui as déjà proposé de prendre en charge une partie des soins de son frère, mais Alexis, elle est fière, et le seul moment où elle accepterait une aide financière, c’est le moment où elle aurait pas d’autre choix. Pourtant, tu serais prêt à le faire pour elle, tu serais prêt à le faire pour qu’elle n’ait pas à se soucier des frais médicaux, de bosser un double shift au lieu de travailler ses cours, qu’elle puisse vivre un peu, vivre mieux, même si tu ne peux strictement rien faire pour apaiser réellement la peine que la vie lui a faite.

Mais tout comme tu pouvais voir au-delà de ce qu’elle voulait bien dire, elle le pouvait aussi. Vous vous connaissiez sans doute trop bien pour pouvoir vous cacher quoique ce soit de réellement important. Et c’est alors qu’elle te fixe que ça te frappe réellement. En parler, ça ne rendra les choses que plus réelles, et t’as une angoisse qui te vient, l’angoisse de l’avoir perdu à jamais. Mais ça ne fait qu’une journée alors t’as encore de l’espoir, mais au fond, tu le sais, qu’elle ne reviendra pas. “ Margot est partie et je ne pense pas qu’elle revienne.” Y avait les textos, écrits noir sur blanc, qui annonçaient qu’elle avait besoin d’air, qu’elle devait quitter Bray. C’était incompréhensible et tu ne voulais pas croire que c’était à cause de la dispute qui avait eu lieu la veille. ça te semblait encore irréaliste, cette sensation au creux de ton estomac qui te criait que tu l’avais bel et bien perdue, mais cette précipitation que tu avais du mal à enregistrer. ” On s’est disputé … A cause de mon père, mais je pensais pas que c’était si grave que ça.” Parce que c’était ton père, et c’était pas toi, alors c’était quelque chose sur lequel tu pouvais travailler. Mais elle avait tout quitté, son boulot chez Oaks Pharmaceutics, tout. T’avais même pensé à appeler là bas et t’arrivais à trouver aucune trace de l’endroit où elle avait pu aller.

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Le sourire de son meilleur ami, celui qu’il lui adresse à chaque fois qu’il la voie, aussi débile que ce soit de le dire, de le penser, et de sincèrement le ressentir, est encore un des rares choses qui permet à Alexis de tenir debout. Elle s’y accroche, s’en gorge quand il lui en envoie un, et se sait capable de beaucoup, si ce n’est de tout, pour s’assurer que ce sourire là ne s’éteigne pas. Comme la flamme d’une bougie dans un couloir plongé dans le noir, la même flamme qui vous permet d’avancer et de ne pas paniquer complètement face aux ténèbres, mais une flamme qu’il est nécéssaire de choyer pour s’assurer que le premier souffle ne viendra pas l’éteindre. Oui, le sourire de Castiel, c’est définitivement sa flamme à elle. Une flamme forte, dans ses mains vacillantes, mais tout autant qu’il l’aide à garder le cap, elle veille au grain, prête à le protéger contre les vents qui pourraient vouloir le faire disparaître.

Scylla ne te laissera jamais faire répliqua-t-elle en levant la tête de manière exagérée et hautaine. Dans l’histoire, le premier à ne pas laisser faire une chose pareille, ce serait en fait Castiel, mais ils en sont tous les deux conscients, raison pour laquelle ils ne se privent pas de plaisanter à ce sujet. Il ne fait aucun doute que, face aux pouvoirs du Triton, les siens ne feraient pas le poids. Ils n’en parlent pas, pas beaucoup, de leurs pouvoirs, depuis qu’ils ont conscience de ceux de l’autre. Mais Alexis sait qu’il lui reste beaucoup à apprendre, et son apprentissage a été complètement stoppé par la mort de ses parents. L’envie de continuer toute seule est totalement absente, alors pour le moment, il est en sommeil. Il ne lui sert qu’à allumer un feu de cheminée ou une cigarette, à jouer avec des volutes de flammes de temps en temps, mais c’est tout. Peut-être à tort. Sûrement. C’était dangereux de laisser un pouvoir sommeiller trop longtemps. En attendant, son feu se repose, et peut-être qu’il en ressortira beaucoup trop fort pour elle, un jour. Ce qui est certain, c’est que même s’ils n’en parlent que très peu, elle a bien saisi que le pouvoir de son meilleur ami était à un tout autre niveau. Il le pratique, beaucoup plus. Elle se convainc que ça n’est que pour s’entraîner, encore et toujours, et qu’il n’en a jamais vraiment fait usage, mais elle sait mieux que quiconque que, face à Castiel, ses pouvoirs et son chant, elle n’aurait simplement aucune chance de se rebeller. Alors oui, théoriquement, elle pourrait finir au milieu de l’océan s’il le décidait. Sauf qu’il ne le décidra pas, ça aussi, elle le sait.

Ce n’est pas la flamme qui vacille, mais ses mains à elle. Son sourire, son regard qui faiblissent, par contraste avec cette flamme à laquelle elle tient si précieusement. La brune se perd un instant dans la contemplation du vide avant de renforcer son sourire, comme on consolide un mur après une tempête. On espère que les sacs empilés les uns sur les autres suffiront à tenir les fondations. Je le sais, Cas’, et le fait que tu sois là, c’est justement tout ce qu’il me faut. Elle n’a pas besoin, de lui sortir des grandes métaphores, de lui expliquer ces comparaisons avec une bouée, une flamme, pour ne citer qu’elles. Il le lit bien dans son regard, et la Samson le sait. Elle ne peut rien lui cacher, il suffit qu’il accroche ses iris pour obtenir les réponses à ses questions. Et l’inverse est vrai. Sauf que, sur une grande série d’interrogations, Alexis préfère ne pas user de cette faculté, et laisser les secrets là où ils sont, dans les méandres du regard de son meilleur ami, c’est sa manière à elle de les préserver.

Sauf qu’il y a toujours certaines choses dont ils peuvent parler. Et si la brune fait mine de ne pas voir cette noirceur qui s’empare parfois de son regard, une fraction de seconde en général, pas plus, ou alors pas quand il est avec elle, elle n’ignore jamais les appels de détresse quand elle en perçoit un. Comme cette fêlure, dans ses yeux, qui appelle au secours et hurle une douleur qu’elle ne comprend pas. Et qui enfle. Avant de se rétracter, et d’enfler à nouveau. Comme un coeur qui bat, comme une idée qui grossit mais qu’on cherche à réfrener, pour ne pas étouffer. Ça lui fait peur, à Alexis, elle ne voudrait pas qu’un trop gros enflement vienne éteindre sa flamme, alors c’est sa main, ferme et loin d’être tremblante, qui vient serrer les doigts de son meilleur ami quand il lâche d’une voix trop monotone que Margot est partie. Margot. Elle lui en créait, des sourires. Des sacrés sourires. Ceux qui naissent dans les yeux, justement, pas de ceux qui s’arrêtent aux lèvres. Partie ? Les questions se bousculent, forcément, mais elle doute que Castiel ait les réponses. Évidemment, Gideon n’est pas loin dans l’histoire. Il n’est jamais loin dans la vie de son fils. Qu’est-ce qu’elle t’a dit ? Et qu’est-ce qu’il s’est passé ? Des questions, pour le faire parler, le faire extérioriser, parce qu’elle ne peut rien faire de plus. S’il dit ne pas croire à son retour, Alexis ne peut s’en convaincre. Il est trop lucide pour qu’elle tente de jouer à ce jeu là. Mais ça lui fait peur. La peine que Castiel va éprouver, si tout ça est vrai, et définitif. Ça lui fait peur.
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ça te fait du bien de te retrouver là, chez Alexis. Cette maison, tu la connais, quelque part, comme si c’était a tienne, vu le nombre d’années que t’as passé à te réfugier là quand il y avait le moindre souci chez toi. Et des soucis, il y en a eu, c’est pas vraiment ça qui manquait chez les Ò Murchù. Même maintenant, faut dire, entre Niamh et les problèmes de communication entre vous deux qui avaient conduit à la plus grosse engueulade du siècle et le patriarche qui n’avait aucun autre chemin pour vous que le sien, ce n’était pas comme si la demeure était redevenue calme. Sans parler de Nathan, ton plus gros problème actuellement et ce pratiquement depuis sa naissance. Ce n’est pas que tu ne l’aimes pas, ton frère, loin de là. Mais il faut quand même avouer que vous n’avez jamais su vous entendre, toujours à être montés l’un contre l’autre pour les faveurs d’un père qui n’en avait globalement rien à foutre ni de l’un ni de l’autre, excepté peut-être qu’il te voyait plus comme un outil de travail dans sa quête de pouvoir. Tu prends encore, à l’heure actuelle, toutes les occasions possibles pour te barrer de chez lui, attendant le moment rêvé pour te trouver ton propre appartement. Mais quand tout le monde habite dans la même ville, ce n’est pas réellement facile d’expliquer pourquoi tu voudrais mettre des dépenses supplémentaires dans ton propre logement alors que tant que tu n’es pas marié, la demeure familiale est bien assez grande pour tout le monde. Même en cas de mariage d’ailleurs, mais ça rendrait la vie de couple un peu plus complexe, et ça, même ton père est capable de s’en rendre compte. Pourtant, si tu as été près du but, tu en es de nouveau beaucoup trop loin. Ou du moins de l’idée du mariage que tu te faisais, en tentant de ne pas penser à Hécate, qui, elle, n’a pas eu vraiment le choix, même si elle a fini par bien tomber.

Tu replonges de nouveau dans la conversation, pour sourire face à son air hautain, presque en ricanant. “ Elle pourra faire ce qu’elle veut Scylla, au bout du compte c’est moi qui nage le plus loin.” Tu la taquines, bien évidemment que personne n’allait jeter personne à l’eau, et tu ne reniais pas les pouvoirs de Scylla qui avaient eu de quoi t’intimider la première fois que tu l’avais croisée, puisque dans l’incapacité de te noyer, elle t’avait quand même pas mal fait souffrir. Ta chance, c’était surtout qu’elle ne pouvait pas vraiment utiliser son pouvoir au milieu de l’eau et qu’elle devait rester sur la côte, et encore même là, il t’avait fallu quelques minutes pour reprendre ton souffle. Mais quelque part, c’était elle la plus chanceuse qu’il n’y ait pas un enfant intrépide au milieu des vagues et qu’elle n’ait finalement tué personne. Mais l’histoire, maintenant, prêtait à sourire, surtout après vous être rendus compte que comme Bray était tout de même petite, comme ville, vous vous connaissiez tous.

Tu ne réponds rien, ensuite, te contentant de lui rendre son sourire. Elle le sait, Alexis, que tu seras toujours là pour elle, quoiqu’elle ait besoin. S’il y a des choses que tu peux lui donner sans qu’elle ne le demande expressément, tu sais cependant aussi quand ne pas insister pour d’autres. Alors tu ne dis plus rien. C’était un peu là toute la magie de votre relation, vous connaître assez pour ne pas avoir forcément à dire toutes les choses que vous pensiez à haute voix. Votre relation, c’était un peu le cliché de l’amitié parfaite, sans vraiment d’ombre au tableau, malgré tous les gens qui passaient dans votre vie, il n’y avait vraiment que l’un sur l’autre que vous pouviez compter, et tu le sais très bien. S’il y en a bien une qui restera pour le meilleur comme pour le pire, n’en déplaise ce que ta famille pourrait penser, il s’agissait bien de celle que tu avais à tes côtés maintenant.

Et tu t’en veux un peu de lui faire subir ta peine, sans que tu ne réalises vraiment qu’elle est là. Cette angoisse qui ne part pas, parce que tu sais que tu ne la verras plus, Margot, ce désastre amoureux, encore une fois. Tu sembles en faire une habitude et pourtant, celle-ci, tu pensais naïvement que ce serait la dernière, que rien ne pourrait vraiment entacher la relation que tu avais avec elle. Bien entendu tu t’es planté du tout au tout, et t’as encore tout fait foirer, parce que c’est globalement la seule fin possible. Même toi, que l’espoir fait bouger, t’as ce sentiment de te battre contre quelque chose de beaucoup trop gros pour toi. Un raz-de-marée dont tu ne peux pas te sortir. La situation te semble encore irréelle, assez pour que tu aies presque envie de rire, des nerfs, à l’idée qu’elle soit partie sans même une dernière tentative d’explication. “ Je l’ai demandée en mariage. C’était un peu sur un coup de tête, en réalité, pas que je l’ai pas voulu, mais plutôt que j’avais pas spécialement pensé aux conséquences. Je ferais tout pour elle, tu le sais … Et elle a dit oui, mais pas avant que j’en parle à mon père. C’était plus ou moins le deal, sauf que … C’est mon père.” T’as essayé, de toutes tes forces de lui faire comprendre que tu pouvais décider toi-même de ce qui était bon pour toi. Tu pensais, sincèrement cette fois, que le fait que Margot soit une sirène aiderait à le convaincre, mais elle n’a jamais eu ton rang. Et le père alcoolique n’aidait pas non plus à vouloir renforcer les liens familiaux. “J’ai tardé pour lui en parler et il a réagi … Comme tu peux imaginer qu’il aurait réagi si j’avais voulu t’épouser toi, par exemple. ça a commencé de là et ça a empiré quand je lui ai dit avoir besoin de temps pour lui faire comprendre que c’est ce que je voulais.” Tu prends une pause. “ Forcément elle l’a mal pris et on a commencé à se prendre la tête un peu plus tous les jours, jusqu’à hier soir ou elle m’a dit qu’elle avait besoin d’air et qu’elle quittait la ville.” Ce que tu ne comprends pas, vraiment pas. Tu le sais, pourtant, qu’elle a toujours su l’amour que tu lui portes, qu’elle a jamais pu en douter malgré tout, et même ça, c’était pas assez fort pour contre carrer Gidéon .


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