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 Bleeding magic out | ft. Diana

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Basil Egerton
Basil Egerton
MESSAGES : 3959
AGE DU PERSONNAGE : 49
RACE : Fantôme (ex-fée)
MÉTIER/ÉTUDE : Gardien du cimetière
Bleeding magic out
Diana & Basil
Une fois n’est pas coutume, tu as laissé de côté tes petites habitudes de marginal pour venir t’installer dans le fond du Coffee Shop, et y travailler sans avoir à te soucier de t’interrompre pour te chercher quelque chose à boire ou à manger. Ce devait être une vision assez atypique pour le service et la quelque clientèle, tu t’étais choisi la table la plus tranquille, celle qui risquait le moins de t’attirer des regards curieux sur des documents tout de même particulièrement confidentiels. Et t’y étais cantonné pour plusieurs heures, tasse après tasse chiffrant sur ta note, les échangeant lorsque le fond était rendu un peu trop froid pour être buvable. C’était bien beau de ta part de faire des recherches, d’étaler sur ta table macchabées et organes, et d’y plonger les mains pour les étudier – il fallait bien qu’après coup tu organises tes notes. Que de cette paperasse largement chiffonnée par la précipitation, bien souvent tâchée de sang, de thé, d’un fluide corporel quelconque, et raturée en tout sens, tu fasses des documents organisés et clairs, titrés et illustrés de croquis divers, qui puissent servir à l’organisation pour laquelle tu travaillais aussi bien qu’à toi-même. Alors c’est ce que tu avais passé ton après-midi à faire : organiser, retranscrire proprement et sans ratures de ton écriture féminine et appliquée tout ce qu’il y avait de pertinent, laissant dans les marges, dans une encre plus discrète, tout ce qui relevait de l’anecdote et de la réflexion.

C’était déjà bien assez curieux d’un regard extérieur, le pire sans doute est qu’il ne s’agissait pas de travaux sur l’homme – et quelque part, c’est peut-être bien ce qui t’avait évité les soupçons trop prononcés de la serveuse venue t’apporter toutes ces tasses à la chaîne. Elle s’était même d'ailleurs arrêtée un moment, plateau serré contre le ventre et la mine intimidé, pour te demander si tu étais écrivain, et s’il s’agissait là de notes sur un bestiaire fantastique quelconque – bien sûr, tu l’avais encouragée à croire à cette version, approuvant avec l'appui d’un de tes éternels sourires. Parce qu’il ne s’agissait pas de croquis d’homme, pas cette fois, mais plutôt de croquis de métamorphes. L’un d’entre eux, parmi d’autres, représentait une coupe à la fois homme et loup de part et d’autre d’une ligne de séparation, et cherchait à mettre en évidence des associations d’organes et de membres entre l’avant et l’après métamorphose. Des mesures, des comparaisons de tailles, d’un cœur à l’autre, d’un fémur à l’autre, des interrogations – de nombreuses interrogations. A ne travailler que sur des cadavres, tu te privais malheureusement presque toujours de la forme animale, et tu n’avais pas encore trouvé de moyen sûr pour provoquer une métamorphose post-mortem. C’était précisément sur cela que tu travaillais en ce moment même, et si de nombreuses informations relevaient encore de la supposition, tu étais convaincu d’en tenir le bon bout, et que Kochtcheï serait la pièce maîtresse et le point d’orgue de tes recherches.

Tout ceci pour dire finalement que tu sortais de ce café une fois réglée la note un peu conséquente, avec tous ces documents serrés écrasés entre tes doigts le temps de rejoindre ta voiture qui n’était finalement pas si loin. Ce que tu n’avais pas prévu avec tout ça, c’était une bourrasque – une stupide bourrasque qui te fit presque lâcher prise, et si le poids du document fit seulement tomber ta pochette sur le goudron, te permettant de le ramasser à la hâte, c’était sans compter quelques feuilles volantes qui en avaient profité pour échapper à ta vigilance et s’enfuyaient déjà à des mètres de distance. « Oh fuck no, pas ça ! » Alors tu te mets à les poursuivre immédiatement, serrant contre ta poitrine ce que tu as déjà su protéger, courant après ces feuilles volantes et tu n’étais pourtant vraiment pas un sportif. Autant dire que c’était une bêtise – une énorme erreur que tu venais de faire, et tu y réfléchirais à deux fois avant de travailler loin de chez toi, du bunker ou de ton cimetière après celle-là. Tu en rattrapas une première qui s’était accrochée à un lampadaire en vol, quant aux suivantes : la bourrasque s’étant apaisée, elles finirent en désordre sur le sol non loin d’une passante dont tu espérais qu’elle n’aurait pas la bonté de t’aider, parce que ce serait bien loin de t’arranger dans l'immédiat. Tu presses le pas, t'adressant à elle en la voyant s'arrêter : « Non, laissez, je m'en occupe ! » tu t'exclames, avec une contrariété flagrante sur le visage. Mais c'était sans doute un peu trop espérer de ta part.

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Bleeding magic out

 

 
Feat Basil & Diana

 

Une journée de repos. Une journée sans avoir à se lever le matin et aller travailler. Une journée dont Diana pouvait profiter pour faire ce que bon lui semblait, lire un livre, se faire un marathon de film, ou passer la journée entière à jouer à des jeux vidéos. Tout commençait toujours par une tasse de thé et s’enchaînait ensuite au gré de ses envies. Il n’était pas rare qu’elle passe d’une activité à un autre, simplement pour diviser sa journée en plusieurs parties. Elle passait souvent sa matinée à lire, mangeait et profitait d’une bonne session de jeu. S’il y avait bien une chose qui participait à la diminution de son stress, c’était ce petit rituel. Seulement, une fois n’est pas coutume, plus la fin de l’après-midi approchait, plus elle avait du mal à rester en place et à se concentrer sur son écran, changeant sans cesse de position devant son ordinateur.


 

Elle fini par quitter sa partie avec un soupir, il n’y avait pas des milliers de solutions dans cette solution, elle avait besoin de sortir, de prendre un bon bol d’air frais. Peut-être n’aurait-elle pas dû lire un livre policier, son esprit fourmillait de potentiels suspects et repassait les indices en boucle des fois qu’elle ait une illumination. Et elle avait ajouté à cela un jeu auquel elle n’avait jamais joué mais d’un développeur qu’elle connaissait et appréciait et là encore, questions et liens se tissaient et se dissipaient dans son esprit. Tant pis pour sa journée passée enfermée, elle allait prendre une douche et sortir, ça allait sans doute l’aider à se calmer. Et si jamais ça ne l’aidait pas. Eh bien, elle n’aurait qu’à s’éloigner et trouver un coin où personne ne pourrait la voir s’entraîner se transformer après tout, un séjour dans sa forme animale devrait l’aider à se vider totalement l’esprit.


 

Diana n’était pas dehors depuis très longtemps lorsqu’une bourrasque fit voler ses cheveux dans tous les sens. Elle aurait sans doute dû les attacher. Mais elle avait toujours plus de chance que l’homme qui avait laissé s’échapper des papiers. Certes manger ses cheveux n’est certainement pas agréable mais elle n’avait pas à poursuivre ses papiers. C’est sans réfléchir qu’elle s’arrêta pour l’aider à ramasser les feuilles qui s’étaient arrêter près d’elle. Le fait qu’il refuse son aide lui arracha un froncement de sourcil, pourquoi réagir de la sorte alors qu’une personne s’arrête pour l’assister ?
Alors, elle porta plus attention qu’elle ne l’aurait sans doute fait s’il n’avait rien dit ou s’il l’avait remerciée de son aide en ramassant les papiers, tentant cependant de paraître naturelle. Des notes, des croquis, des Métamorphes ? Qu’est-ce que cet homme savait ? Que savait-il sur le Surnaturel ? Savait-il quelque chose sur elle ?

- Ca n’a pas l’air humain, qu’est-ce que c’est ? Demanda-t-elle en lui tendant les quelques notes qu’elle avait ramassé.

Une question directe et une ignorance totale feinte. Elle savait parfaitement ce qu’étaient les métamorphes mais si elle voulait éviter que cet homme le comprenne immédiatement, il valait mieux qu’elle joue les idiotes. Quand à être directe… c’était son approche préférée.


 

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Basil Egerton
Basil Egerton
MESSAGES : 3959
AGE DU PERSONNAGE : 49
RACE : Fantôme (ex-fée)
MÉTIER/ÉTUDE : Gardien du cimetière
Bleeding magic out
Diana & Basil
Tu aurais dû le savoir, l’humain est désobéissant, victime sempiternelle de son esprit de contradiction. Lui qui se roule habituellement dans son égoïsme, de simplement lui dire de ne pas te venir en aide et le voilà qui accourt avec d’autant plus de hargne. Forcément, la demoiselle allait faire l’exact contraire de ce que tu attendais d’elle : forcément, à échapper des documents secrets, elle allait y poser son regard - des documents dont le monde entier se ficherait en temps normal mais c'est le Karma qui vient toquer à la porte. Elle se permet même de commenter, histoire que tu sois contrarié encore davantage, et tu ne prends pas la peine de cacher l’embarras sur ton visage. Ça n’a pas l’air humain, qu’est-ce que c’est ? Et bien vas-y, dis-lui Basil, ce que c’est. Comment, tu ne veux pas te mettre à discuter de métamorphes avec la première jeune fille un peu curieuse que tu croises par pur hasard au tournant de n’importe quelle rue ? En voilà une surprise de taille. « Oh, non c’est - ce n’est pas grand chose. » lui réponds-tu avec un sourire gêné en arrivant à elle, et en lui prenant les notes qu’elle te tendait. « C’est de la fiction, pour un bestiaire fantastique, je suis auteur. » Ton regard posé rapidement sur elle pétille, l’amusement te gagne peu à peu. C’était un pur mensonge. Tu ordonnes en vitesse tes papelards éparpillés et les range dans ta pochette avec une aberrante maladresse. Voilà le rôle que tu as décidé de jouer pour ta couverture - l’écrivain perdu dans son monde imaginaire, tout peu dégourdi qu’il est dans sa propre réalité. Vraiment, tu n’as rien trouvé de mieux pour te tirer d’affaire. Mais tu aimes taquiner, jouer un peu, te mettre dans la galère. Alors plutôt que de t’enfuir sur un mot d’excuse, tu t’enfonces dans la tromperie, cherchant à savoir si par hasard elle ne serait pas familière à ce que tu caches. « Je pense l’appeler métamorphe, ça me paraît être de circonstances. » Si elle était effectivement au fait du surnaturel, alors Basil elle allait forcément savoir que tu étais ou chanceux béni par le hasard, ou un peu trop connaisseur en la matière pour ne pas être concerné toi-même. Tu guettes donc avec curiosité un changement d’expression sur son visage, quelque chose qui te laisse savoir l’effet que tu lui fais - si tu passais pour un drôle d’énergumène doué d’une inventivité morbide, ou pour un éhonté menteur qui avait dû en décortiquer, de l’animal, pour en rédiger autant de pages, pour en dessiner avec autant de précision. Mais tu le prenais au moins avec une absolue décontraction: on aurait eu du mal à t'accuser de quoi que ce soit.

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