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 That little devil on your shoulder + MORNEY

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"That little devil on your shoulder"

You gotta be so cold
To make it in this world
Yeah, you're a natural



Il n'est pas dur de retrouver Sidney dans une foule. Un verre à la main et un rire bruyant, y a qu'à suivre les signes pour se retrouver nez à nez avec la blonde. Pourtant, elle ne connait encore personne dans cette ville bien trop étrangère pour elle, alors elle se contente d'entamer la discussion avec tout le monde pour finalement leur tourner le dos dès qu'elle commence à s'ennuyer. Elle est comme ça, du haut de son mètre cinquante cinq. Petite, c'est un fait, un peu trop, presque à lui donner un complexe, si jamais elle en était capable, mais elle compense bien assez pour qu'on la remarque avec son attitude peut-être un poil imposante. Il n'a pas fallu longtemps pour qu'elle déniche le Smooth Criminal, ce bar qui n'abritait jamais vraiment rien de sain. Elle le préférait à celui un peu plus branché en plein centre, notamment parce que l'autre regorgeait d'étudiants et qu'elle avait passé l'âge de trouver ça intéressant. Alors elle avait fait du lieu son quartier général, surtout lorsqu'elle avait besoin d'un verre. Autrement dit bien souvent. Ici la musique était plus basse qu'ailleurs et elle avait l'avantage de s'entendre parler. Bien entendu si elle avait su ce qui pouvait bien se tramer ici, des histoires de chasseurs se regroupant dans un coin ou du djinn qui tenait le bar … Sans doute aurait-elle fui l'endroit. Et la ville, pendant qu'elle y était. Mais pour elle il ne s'agissait que d'un groupe de motards qui n'avaient pas envie de se lier à d'autres – et probablement d'autres choses  à faire – et d'un barman un peu trop aigri par la vie. Inconsciente du danger extrême qui l'entoure, elle s'amuse comme elle peut, Sidney. Elle vogue d'un groupe à l'autre, se tenant toutefois loin des premiers qu'elle a remarqué. Ses cibles restent souvent les gens seuls, parce qu'elle sait qu'en règle générale ce sont eux, en particulier les hommes, à rechercher de quoi passer leur soirée. Ce n'était pas du tout son but, qu'on se le dise, mais elle n'avait jamais eu aucun mal à le leur faire croire jusqu'au moment où ils devenaient trop entreprenants.

C'est ainsi que la jeune femme s'était approchée de l'homme accoudé au bar. Grand et perdu dans sa boisson, il ne l'avait pas remarquée tout de suite, pourtant elle ne tarda pas à attirer son attention à grands renforts de toux forcée. «  Moi je sais pourquoi je suis seule, à ton tour. » Rester sans entamer une quelconque discussion n'était pas spécialement dans son habitude, et à sa façon elle savait bien charmer assez pour qu'on ne l'envoie pas toujours bouler. Aussi, l'homme, réticent au premier abord, finit par lui répondre un peu plus spontanément. Mais comme pour tout et tout le temps, l'intérêt de Sidney s'envola dès qu'il fut réceptif. Un peu trop réceptif. Il voulut lui offrir un verre, puis deux, puis trois, et si elle ne disait jamais non, elle finit par prétexter une urgence pour s'échapper. Non pas qu'elle veuille spécialement finir sa soirée là, mais quelque chose lui disait qu'elle risquait fort d'en payer le prix, l'homme commençant à faire des allusions bien trop peu subtiles.

Elle se retournait donc pour s'éloigner quand il lui attrapa le bras. Un regard surpris alors qu'elle passait de la main solide qui la retenait au visage vitreux du soûlard. Elle tenta de se dégager une fois, deux fois, et si, sans doute, elle aurait pu faire autrement, elle avisa la personne la plus proche d'elle, panique dans la voix et larmes au bord des yeux – oh elle n'a jamais fait de théâtre Sidney, mais elle a eu trente-cinq ans pour perfectionner ses talents – «  Mais lâche-moi, tu m'as fait assez de mal comme ça ! Je te laisserais plus lever la main ni sur moi ni sur notre fils, j'hésiterais pas à aller voir les flics, je te jure que tu le reverras plus ! »  La Clarke, elle a la voix qui porte, et il fallut seulement quelques secondes pour que quelqu'un vole à son secours sans qu'elle ait besoin de fondre en larmes – pourtant c'était prévu, et presque dommage tellement elle s'en sortait bien en général. Ni une ni deux, elle attrapa son verre resté sur le comptoir et s'éloigna, alors que le premier homme commençait à sérieusement s'énerver sur le chevalier servant qui ne savait pas encore qu'il était loin d'avoir récolté la princesse – quelle princesse ? . Sid se recula dans un coin alors que le premier coup partit. «  Outch, celui-là il a dû faire mal. » Tout était une histoire de pari, en fin de compte. Dans cet endroit – et elle y était passé assez pour savoir de quel genre de lieux il s'agissait – il y avait rarement autre chose que des mecs et des nanas complètement bourrés. Surtout après 21h. Il suffisait de mettre un peu d'eau sur le feu, et tout était prétexte à se taper sur la gueule. Ça faisait quoi, trois semaines qu'elle était là, et c'était fou le nombre de règlements de compte qu'elle avait déjà vu ! Tourner ça à son avantage, ça avait été la facilité même, c'en était presque dommage. Et petit à petit, ceux qui voulaient s'interposer entre les deux se prenaient des coups, s'énervaient, et on assistait à une masse sans nom. L'américaine fut secouée d'un fou rire. Elle mit quelques secondes à se calmer pour s'essuyer les yeux, boire un peu de sa vodka puis reporter son attention sur la scène. «  Putain ils déconnent, dégagez du chemin là je vois plus rien ! »

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That little devil on your shoulder
You've been hit by
You've been struck by
A smooth criminal

sidney & mortimer;

A peine de retour et déjà au bar, n’est-ce pas Mortimer ? Comme si ça surprenait vraiment quelqu’un. Même ton fils sait que c’est là qu’il doit te chercher s’il a vraiment besoin de toi. Chose qui n’arrivera jamais. Il faut dire que t’es un homme de voyage. Et en récupérant enfin la garde de Flash - chose que tu ne regretteras jamais, même si t’es pas doué avec les gosses - t’as juste pas pensé que tu serais lié à ta ville. Les voyages, c’est fini. Tu te devras te contenter des spectacles à Bray. Peut-être prendre plus de patients comme psy aussi. Non pas que tu as besoin d’argent. Mais t’as besoin de faire quelque chose. Tout le temps. Mais là, tout de suite, t’as besoin de faire le deuil de ton ancienne vie. D’accueillir la nouvelle. Quoi de mieux pour ça que d’aller boire un coup ? T’as trouvé une baby-sitter - ou un, tu sais déjà plus - pour s’occuper de ton fils et t’es parti. Histoire de profiter de cette dernière soirée de liberté. Enfin, dernière… Tu trouveras toujours le temps et l’occasion d’aller boire un coup. Mais ce ne sera pas pareil… Mais qu’importe le futur. Tu es un homme du présent. Et présentement, tu vas aller voir, oublier et admirer la population locale, comme toujours.

Comme à ton habitude, tu t’installes dans un coin un peu à l’écart, verre à la main. Pas trop loin non plus. Tu ne veux pas passer pour un type louche - chose que tu es peut-être un peu quand même dans le fond - pour pouvoir profiter au mieux de la vue. Et puis t’es curieux. Tu sens que y a un truc ici. Ca finit généralement par dégénérer à un moment ou à un autre. Et ça, ça te plait. T’aimes ça, pouvoir admirer l’homme réduit aux plus primaires de ses instincts. Le tout en te contentant de siroter ton verre. Ce soir, comme toujours, y a du monde. Au moins un peu. Ton regard vagabonde de place en place. Il s’attarde sur le regard noir qu’un des hommes au bar t’adresse. Tu te contentes de lui répondre par ton plus beau sourire en levant ton verre pour trinquer avec lui. T’as aucune idée de qui est cet homme ni de ce que tu as pu lui faire et tu t’en fous à vrai dire. D’ici un instant, tu l’auras oublié. Quand tes yeux se poseront sur cet homme au bar, plongé dans la contemplation de son verre. Tu te demandes quel est son histoire. Comme il est arrivé jusque là. Une peine de coeur peut-être ? Un licenciement ? Un enfant à l’hôpital ?  Tu te plais à imaginer le pire, parce que le meilleur est une perte de temps. De toutes façons, tu ne connaîtras pas son histoire. A moins de continuer à l’étudier. A moins de le voir interagir avec d’autres. Une demoiselle par exemple. Oh, comme le hasard fait bien les choses. C’en est justement une qui s’approche. C’est elle qui entame la discussion. Parfait. Vu l’attitude du jeune homme, tu comprends assez vite qu’il a effectivement vécu une peine de coeur - en tout cas, tu en es persuadé. Mais il sera de ceux qui se remettent assez vite, puisqu’il commence déjà à s’ouvrir à la demoiselle.

T’as perdu ton intérêt pour lui maintenant que t’as tes réponses.
Tu repars en quête de nouvelles personnes à étudier.

Sauf que ton attention se reporte assez vite sur le duo que tu regardais. T’es pas si loin d’eux, au final. T’entends la voix de la demoiselle porter. Tu hausses un sourcil. Son discours ne correspond pas à la situation. Puis tu te mets à sourire. Tu comprends. T’aimes ce que tu comprends. Elle est intelligente, la petite dame. Elle se sert de la faiblesse des hommes. Charmante et intelligente. Résultat, la situation tourne bien vite à son avantage et elle peut s’enfuir comme une anguille pendant que les imbéciles se tapent dessus. Que tu aimes ce genre de personne… D’un coup, ta soirée vient de prendre un tournant des plus intéressants. Pour la première fois depuis que tu es arrivé, tu te lèves de ta place, tu la quittes, pour aller t’installer à côté de la p’tite dame. ‘Barman, remettez la même chose à la demoiselle. C’est moi qui offre.’ Tu souris gentiment - enfin, gentiment… tout le monde connaît la sincérité de tes sourires - à la jolie blonde à tes côtés. ‘Pour vous féliciter. Très jolie façon de vous en sortir. Vous servir comme ça de votre votre statut de femme en appelant à l’aide sans le faire un chevalier servant. J’apprécie. C’était un beau numéro et je sais de quoi je parle...’ Tu joues cartes sur table avec elle. Tu as conscience que jouer un autre rôle ne servirait à rien. Tu as l’intuition que de toute façon, le courant va bien passer entre vous. ‘Je me nomme Mortimer.’ Tu ne lui poses pas la question. Tu ne veux pas qu’elle te raconte une histoire ou qu’importe. Si elle vient d’elle-même à se présenter, tu te fieras d’avantage à ses mots.

Tu sens que la partie intéressante de la soirée commence maintenant…

b l a c k f i s h
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"That little devil on your shoulder"

You gotta be so cold
To make it in this world
Yeah, you're a natural



S’il faut bien savoir une chose sur Sidney, c’est que même si elle agit souvent sans réfléchir et sur l’impulsion d’un moment, elle regrette rarement ses actes. Parfois elle devrait, qu’on se le dise, mais ça ne lui arrive pas souvent de se réveiller avec des regrets, elle se contente seulement de hausser les épaules et de se dire qu’on ne vit qu’une fois. Et ça, c’est seulement quand elle admet qu’elle aurait pu faire autrement, autant dire que ce n’est pas tous les quatre matins. Par exemple, sa réaction de ce soir ne la fera pas mal dormir, elle avait envie de se débarrasser du débile qui avait décidé de lui gâcher la soirée, alors elle avait pris la première chose qui lui passait par la tête. Bien sûr, de nombreux psychologues se feraient sans aucun doute une joie d’essayer de décortiquer son esprit pour savoir pour quelle raison la scène provoquée était la première qui lui soit venue en tête. Elle pourrait simplement dire que c’était drôle. Drôle de voir l’incompréhension sur le visage de cet homme, bien trop imbibé d’alcool, drôle de le voir bafouiller, parce qu’il aurait très facilement pu s’en sortir s’il avait été en état. Mais non, il s’était laissé avoir et prendre par la violence alentour comme le premier des cons, et c’était sans doute ça le plus marrant dans cette histoire. Faut dire qu’avec le temps, elle les reconnaissait, Sidney, les cas perdus. Mais loin de compatir, elle s’était contenté de se mettre un peu en retrait pour voir les coups de poings pleuvoir d’un côté et de l’autre de la scène, sirotant son verre tranquillement, parfois criant sur celui qu’elle voulait voir triompher, comme si elle se trouvait devant un match de catch. Comme l’impression de revenir des années en arrière et de se retrouver dans le salon de ses parents, une bière à la main et son paternel et elle devant la télé.

Mais une voix la sortit de sa contemplation. Elle aurait pu en être énervée, la blonde, mais son intérêt avait tendance à voler très vite d’une chose à l’autre, et elle se trouvait presque déjà lasse de ce qu’elle avait provoqué sciemment. Pourtant, se voir offrir un verre, si tentant était-ce alors que le sien finissait de se vider, la fit froncer des sourcils. Elle était loin d’être la plus naïve de toutes, Sidney, et se demandait réellement ce que le grand maigrichon désormais à côté d’elle lui voulait. Il détonait beaucoup trop dans le décor, peut-être était-ce ça. Comme s’il n’appartenait pas à la même caste que ceux qu’elle avait l’habitude de croiser au Smooth Criminal. “ Pourquoi?” Mais si tôt qu’elle ait formulé sa question, il lui avait répondu. Alors elle se détend un peu, et ose un petit sourire satisfait. “ ça leur apprendra à penser que je ne peux pas me défendre toute seule.” Non pas qu’elle pense réellement que ses méthodes pourraient donner une quelconque leçon, mais avec quelques bleus et un lendemain de soirée ponctué de migraines, ils souffriront bien assez, même sans remettre la faute sur leur propre comportement. “ Tu sais de quoi tu parles hein? Toi aussi tu joues la carte de la demoiselle en détresse pour te faire payer des verres?” Intriguant, il l’est, l’homme, mais il en faudrait sans doute plus que ça pour lui faire lâcher son sarcasme.

Elle attrape le nouveau verre qui vient se poser devant elle pour en boire une gorgée. Faute à sa petite taille, elle sait qu’il va falloir qu’elle ralentisse rapidement son alcool pour ne pas finir un peu trop joyeuse en présence de parfaits inconnus. Au Smooth Criminal. être torchée au Drunk Mermaid ne lui poserait pas autant de problèmes, puisque l’environnement est somme toute assez sécurisé, mais elle a fait assez de conneries étant jeune pour savoir qu’elle ne devait pas jouer avec le feu. Si tant est qu’elle n’ait jamais eu de graves problèmes, elle le devait principalement au fait qu’elle avait eu la chance de pouvoir placer des coups de pieds aux bons endroits, et pas par excès de précaution. Alors elle reposa son verre. Si ça devait être le dernier, autant qu’elle en profite un maximum - sans compter qu’il était gratuit, donc meilleur que tous ceux qu’elle avait eu avant. “ Et bien, Mortimer, que fais-tu donc dans un endroit comme celui-là? Le prend pas mal, mais c’est pas comme si t’arrivais à te mêler dans le décor… Quoique réflexion faite c’est plutôt un compliment.” La dernière phrase était plus adressée à elle-même, comme une pensée exprimée à haute voix. Elle fait ça, souvent, Sidney. “ Sidney. Mais le crie pas trop fort, je crois que ce soir c’était Kim.” Il n’y a vraisemblablement aucune raison de lui dire la vérité, mais faut croire que depuis qu’elle est arrivée à Bray, la Clarke, elle n’a pas eu vraiment l’occasion de rencontrer de vraies personnes. Sauf à son travail, qui n’est pas le mieux fréquenté du monde. Et y a Elijah, mais lui non plus comptait pas trop.

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