Le Deal du moment : -40%
-40% sur le Pack Gaming Mario PDP Manette filaire + ...
Voir le deal
29.99 €

 

 [LOTERIE N°4] everyday i'm drinking (ian&utah)

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas 
L'Element
L'Element
MESSAGES : 817
RACE : Tout et rien à la fois.
Loterie RP n°4

« everyday i'm drinking »

Ian&Utah

Boire pour oublier, c’est bien connu. Oublier que l’on s'ennuie, oublier que la petite-copine est partie, oublier qu’on s’est viandé à l’examen. Mais oublier de refaire le plein de bouteilles pour digérer ses déboires, c’est un peu plus embêtant. Pourtant, c’est ce qui vous arrive actuellement. Fouiller les placards, vider les tiroirs, faites les fonds de bouteille si ça vous chante, mais vous n’avez plus rien. Niet, nada, que dalle, peut-être juste une petite goutte dans ce désert de la soif. Et comme vous êtes pingres à souhait, et que vous n’avez plus un sous, il est tout bonnement hors de question pour vous de vider votre portefeuille comme une huître et risquer de vous mettre à découvert dans un bar. Alors vous sortez, vous cherchez, et vous êtes tellement désespérés de ne rien trouver que vous vous résignez à aller dans cette supérette suspecte. Vous savez, le genre de petite épicerie où le vendeur a un fusil planqué sous sa caisse et qu’il n’y a que des casquettes à l’envers près à vous laminer pour le dernier sachet de cacahuète. Il parait même que le gérant ne vend pas que des herbes aromatiques légales, vous voyez le genre ? Bah c’est exactement dans là-dedans que vous mettez les pieds. Il est tard, il vous regarde de travers, mais vous ne vous laissez pas impressionner. Vous l’aurez votre cuite, de grès ou de force. Pas de chance, il n’y a plus qu’un pack de bière d'Heinekein et c’est tout ce qui reste. Tsunami 2.0, tout a été dévalisé et vous êtes deux pour un pack. Alors, qu’est-ce que vous faites ? Est-ce vous la jouer perso ou partageur ?


Règles

+ Le PNJ est uniquement utilisé pour vous ouvrir le sujet et vous placer la situation. Mais vous pouvez demander une intervention pour faire avancer le rp (comme pour un rp classique).

Revenir en haut Aller en bas
https://u-legends.forumgaming.fr
avatar
Invité

Everyday I'm drinking
Utah O. Wright & Ian Craig
Ça fait un moment maintenant que t’as cessé de boire pour oublier. Y’a onze ans que t’a accéléré la picole, mais c’était pour te donner du courage, celui de te lever chaque matin en ayant tout perdu. C’était un peu ton ressort, ton médicament contre la dépression, contre la paralysie - tu te déshinibais pour être capable de quelque chose. Et puis ils se sont éloignés, tous les deux, les deux amours de ta vie, et cette fois t’as voulu oublier : oublier l’ex-femme que tu croisais toutes les deux semaines pour lui rendre son gosse, oublier qu’elle passait ses nuits plaquée contre un autre homme que ton fils appelait papa, oublier qu’ils étaient une famille et qu'ils se portaient mieux sans toi. A la fin, tu te contentais de boire pour boire, et regarde toi maintenant - à noyer ton café de cognac pour sortir le nez de chez toi le matin. Passer vingt-quatre heures sans une goutte d’alcool, ça te rend physiquement malade, comme une mort lente et douloureuse qui te détruit le ventre, et tu vendrais jusqu’à ta maison pour éviter de passer par là. T’as appris à vivre avec, à te modérer tant que tu peux, ce qui explique que tu te retrouves pas encore au chômage - mais c’est pour dire à quel point tu pourrais aller loin pour choper le dernier pack.

T’avais mis le pied sur le pas de la porte, c’était le genre d’épicerie bizarre que t’avais eu à contrôler à l’époque où t’étais dans les stup. Le genre qui aime pas trop les flics, pour pas dire qu’ils les descendraient à vue, en témoigne l’éternel petit claudiquement de ta jambe droite. Pour que tu y entres, il fallait vraiment que tu sois désespéré, et pour le coup c’était pas loin de la vérité. T’avais les cernes du type qui a passé ses dernières quarante-huit heures à veiller sur un de ces dossiers horribles qui vous font douter de l’humanité de l'espèce. Les cheveux plein d’épis du gars qui s’est juste laissé somnoler sur une volée de marches parce qu’il s’est enfermé à l’extérieur de chez lui, parce qu'il est trop ivre et crevé pour retrouver ses clés. Et t’avais descendu ton dernier fond de whisky y’a plus d’une heure, celui des réserves que t’avais planqué dans le commissariat, les rares que Cilly avait pas encore réussi à trouver. T’en voulais encore, tu te serais mis à sangloter pour une goutte d’alcool mais dans un lieu comme ça, l’instinct du flic reprenait le dessus et tu laissais pas de place à la faiblesse. Pire : en désespoir de cause, t’avais même ton arme à feu coincé dans ton pantalon, dans ton dos, juste sous ta veste. T’étais pas censé te promener avec, mais à cette heure dans un endroit pareil, on était jamais trop prudent.

T’as défié du regard le gérant, t’as fait un signe de tête en guise de bonsoir, et puis tu t’es mis à fouiller les rayons de bouteilles. Mais rien, rien, y’avait rien, plus une goutte d’alcool fort, c’était à se demander ce que foutait cette supérette ouverte à cette heure si c’était pas pour soulager les ivrognes. T’as envie de renverser les étalages du pied mais tu te contrôles, tu te prends la tête - va quand même pas falloir que tu ailles dévaliser une supérette fermée ? T’es pas un voleur, t’es un flic, merde faudrait quand même pas que l’alcool t’arrache tes valeurs. Et là tu le vois. Le fameux dernier pack, posé tristement sur une étagère vide à pleurer. Heinekein, c’est pas ça qui va te fumer le cerveau mais c’est mieux que pas boire du tout. Sauf que tu remarques aussi que t’es pas le seul à le convoiter. Alors tu fais de la marche rapide jusqu’à lui l’air de rien, en espérant le choper le premier. Pas question qu'il t'échappe, pas question de partager.
27.05.2018
⇜ code by bat'phanie ⇝
Revenir en haut Aller en bas
avatar
Invité
Ian & Utah

Everyday I'm drinking


L'appartement me semble bien vide depuis le départ d'Alaska & Yukon. Mais si on voulait être honnête, c'était à la mort de Dallas qu'il est devenu désert. On était là sans vraiment être là. Ska et moi, on a passé des mois à se foutre des mines pour oublier, à trainer dans des endroits louches, à fréquenter tout et n'importe quoi, à faire de la merde, rien que pour ne pas rentrer à l'appart'. Sauf que j'ai émergé plus tôt qu'elle de mon deuil, j'ai remonté la pente plus vite. C'est triste à dire, mais moi j'avais des potes, des vrais, qui ne m'ont jamais lâché, même quand j'étais au fond du trou et qui m'ont aidé à reprendre du poil de la bête. Elle, visiblement, ses potes ils craignent ou elle ne les a pas écouté, en vrai j'en sais rien et je ne le saurai peut-être jamais. Yukon c'est barré de Bray parce qu'il ne voulait finalement pas assumer sa paternité et Ska a pris un voilier et a décidé de faire le tour du monde. Elle prétend qu'elle en avait besoin, qu'elle devait quitter la ville quelque temps, renouer avec ses racines, l'eau, pour se retrouver. Difficile d'émettre une quelconque plainte, elle est majeur et assez grande pour savoir ce qu'elle veut faire. Mes parents ont raison, c'est certainement mieux pour elle, il faut qu'elle reprenne sa vie en main et plus elle sera loin de l'alcool et des drogues et mieux cela vaudra pour elle.

Je les plains quand même mes parents. Ils ont adopté 4 enfants, ne pouvant en avoir eux-même et en dehors de Dallas, c'est 3 cas soc'. Je ne dis pas ça parce qu'il est mort, je crois qu'objectivement, c'est celui qui a toujours tenu la route. Je ne sais pas si c'est parce qu'il était l'aîné ou parce qu'il a toujours eu la tête sur les épaules, mais il nous a toujours rassemblé et nous a toujours aidé, du plus loin que je m'en souvienne. J'étais plus proche de Ska que je ne l'étais de lui, c'est un fait, mais j'ai toujours eu beaucoup d'estime pour lui et je crois que j'ai toujours cherché sa fierté. Mais la vie nous l'a arraché et aujourd'hui, on doit essayé de composer avec. Ca n'a pas été simple, comme vous pouvez l'imaginer, mais je suppose que le temps nous aide à avancer malgré tout. Je n'oublie, je n'oublierai jamais, mais j'essaye de faire de mon mieux pour ne pas sombrer de nouveau. Ce n'est pas évident tous les jours, surtout depuis que j'ai découvert qu'en me défonçant, j'arrivais à me sentir proche de lui. Je sais que ce n'est qu'illusoire, mais c'est tout ce que j'ai alors je m'accroche dessus. Et quand j'ai quitté le domicile familial ce soir, j'ai vraiment eu besoin de me trouver un truc à boire. Ils avaient besoin de parler de Dallas, des souvenirs qu'on a avec lui. Et je comprends, vraiment, mais c'est vraiment très dur pour moi. Malheureusement je suis leur seul gosse en ville, alors je suppose que je n'ai pas le choix de m'y coller. Dès que les deux autres se rappliquent, je les défonce !

"Mais non, ne vous inquiétez pas, je vais bien ! J'veux pas dormir à la maison, j'en ai pas besoin ! .. Et oui, je réfléchirais à cette histoire de coloc', promis ! Allez, bonne soirée !" Mes parents s'inquiètent, ils savent que je suis encore fragile et que je ne sais pas trop prendre soin de moi. Et vu qu'ils ont compris qu'avec Juliet, c'est tendu en ce moment, ils s'inquiètent encore plus. Raison pour laquelle ils m'ont parlé de reformer une coloc', pour que je ne sois plus seul. Ils auraient même un mec qui bosse sur les bateaux qui pourrait être intéresser. Je leur ai promis d'y réfléchir, mais c'est vrai que ce n'est pas une idée débile. Le loyer n'est pas forcément donné pour une maison avec 4 chambres, ça ne ferait pas de mal à mon compte en banque que je me fasse aider. Sans Yukon et Alaska, c'est plus trop le même délire. Mais là, pour le moment, c'est pas trop ma priorité, je veux d'abord me saouler pour oublier. Parce que c'est bien beau de fuir mes parents et leur mentir, mais la douleur est encore là et si je veux qu'elle se taise, faut que je me saoule. Et je sais que j'ai plus rien dans mon frigo et pas assez de fric pour un bar. La seule solution c'est de m'acheter une bouteille et il y a un endroit encore ouvert à cette heure-ci. C'est pas le paradis, mais ça m'a dépanné plusieurs fois déjà et pas que pour l'alcool. Alors je m'y rends sans tarder et j'avoue que ça m'a foutu un coup de découvrir qu'il n'y a plus rien. Sérieux ?! C'est quoi le délire ? Mais je le vois, lui, l'unique pack de bière encore restant et l'autre pingouin qui a l'air d'être intéressé aussi. Ah non mec, pas ce soir. Il marche rapidement pour essayer de me devancer mais c'est sans compter que je compte bien le coiffer au poteau en me mettant à courir. La jeunesse avant l'expérience ! Je mets la main dessus, ne comptant pas lâcher mon butin. "Désolé mec, mais il est à moi ! J'suis pas d'humeur ce soir à jouer les bon samaritain !" Dis-je simplement. Qu'il aille ailleurs, y'a certainement d'autres supérette d'ouvert à Bray, il ne va pas me chier une pendule !


CODAGE PAR AMATIS
AVATARS PAR old money. et hedgekey
Revenir en haut Aller en bas
avatar
Invité

Everyday I'm drinking
Utah O. Wright & Ian Craig
Tu t’étais dit naïvement que tu allais pouvoir t’en tirer aisément, que dès lors que ta main serait posée dessus, le pack serait à toi et le Junior d’à côté repartirait tranquillement la queue entre les jambes. Après tout, il devait le respect à ses aînés, et un peu de charité chrétienne ne le tuerait pas. Et puis, tu représentais la Loi, pas vrai ? Autant de petites excuses pour te décrire autrement que comme un alcoolique nécessiteux qui dans l’immédiat ne pensait qu’à son propre séant. Mais la désillusion te fit rapidement déchanter lorsque tu le vis courir carrément pour te piquer la place. Il avait déjà la main dessus le temps que tu arrives avec ta mine déconfite, qu’est-ce que tu veux, t’es à la traîne - c’est ce qu’on appelle la vieillesse. Tu aimerais bien foncer dans le tas, jouer des épaules et lui racketter le pack, mais tu n'es pas vraiment un as de la force brute. Déjà parce que tu as les articulations qui grincent, le dos qui coince et que tu claudiques sur la droite, mais surtout parce que tu peux pas le faire sans empiéter son espace vital, et tu as des standards. Il n’est pas d’humeur, te dit-il, et ça tombe plutôt bien puisque c’est aussi ton cas. C’est ce qui fait d’ailleurs que vous en êtes là. D’ordinaire, tu es plutôt le genre à faire passer les autres avant toi, celui qui laisse au gosse capricieux le dernier éclair au chocolat de la boulangerie pour le seul plaisir d’être un “bon gars” et pour éviter à sa mère l’humiliant caprice. Mais dans ce cas précis, il faut croire que l’alcool avait une dérogation pour ce qui était de te faire qualifier de gros enculé, comme on dit dans le milieu.

Mais puisque tu as la lenteur de ton côté, et une bonne dose de fatigue, tu te dis qu’à défaut il faut que tu sois capable d’un peu de finesse et de maturité - ou, au moins, que tu fasses l'effort d'être un peu plus malin. Sauf qu'évidemment, l’état aidant, ça ne devait pas donner grand chose. « Nan, okay. Nan, nan, c’est pas comme ça que ça va se passer. Je partirai pas sans ce pack. » Au ton de ta voix, et à l'accent qui y crevait comme dans une passoire, tu donnais l’air déjà bien arrosé - défraîchi au moins, quoi de plus normal. Tu as approché de sorte à ce que l’échange ne reste qu’entre vous, tu n’aurais pas apprécié que l’épicier s’en mêle. Tu avais posé la main sur l’étagère, selon comme on souhaitait l’interpréter : lui arracher le pack dans une seconde d’inattention, lui barrer la route, camoufler le précieux bien du regard inquisiteur d'un troisième larron de foire intéressé. Pour toi, c’était plutôt un signe d’apaisement, de jeu que l’on calme, une invitation à discuter, quoique maladroite. « T’es pas d’humeur hein ? Moi non plus. Deux jours que j'ai pas dormi et j'suis coincé dehors, je saurais quoi faire d’un petit remontant. C’est pas pour t’emmerder, plutôt que c’est le dernier paquet sur lequel t’as les mains et ça me dérange. Mais si la gentillesse marche pas, on peut essayer autre chose. J’peux te compenser la perte en te payant le pack, j’peux presque me voir te refiler une bouteille si t’acceptes de t’en contenter. Ou j’peux t’amener des problèmes, mais on est pas obligé d’en arriver là, pas vrai ? » Tu le dévisageais, paume ouverte, en jetant des coups d’oeil au pack, comme si tu t’étais attendu à le voir s’enfuir avec, et sans nul doute qu’il serait en mesure de te distancer. Une raison de plus pour que de vous deux, il soit celui qui parte en quête d’une autre supérette ouverte à cette heure. Il était le plus jeune, il en avait les jambes. Tu n’étais déjà pas en état de retrouver tes clés, alors passons de trouver une seconde adresse. De quoi auraient-ils eu l’air au poste, à faire des appels à témoin pour retrouver leur propre collègue ? Tu pouvais être certain qu’après ça, Cilly ne te laisserait plus ingérer une goutte d’alcool pour le mois qui vient.
27.05.2018
⇜ code by bat'phanie ⇝
Revenir en haut Aller en bas
avatar
Invité
Ian & Utah

Everyday I'm drinking


Soit disant que Monsieur ne se barrera pas sans le pack. Ben grand bien lui en fasse, je ne le force pas à partir, par contre le pack, il peut se le coller au cul parce qu'il est à moi. Il avait qu'à faire un peu de sport et il aurait pu le choper plus vite ! C'est la dure loi de la jungle mon pote, faut faire avec ! "Tu peux rester ici, je ne t'en empêche pas, par contre le pack il vient avec moi dude !" J'aurai presque été tenté de l'appeler Grand-père tellement je l'avais trouvé lent sur cette action, mais pour une fois je me suis retenu. Je lui rafle déjà le pack sous son nez, j'imagine que je peux encore essayé de ne pas être trop chien ... Essayé j'ai bien dit. Je ne suis pas un mauvais bougre et sincèrement, en d'autres circonstances, j'aurai été le premier a essayé de trouver une solution. On aurait pu se le partager ou un truc du genre. Mais ce soir, ma gentillesse a foutu le camp et la déprime qui m'envahie ne me laisse d'autre choix que de noyer mon désespoir dans l'alcool, qu'il soit content ou non. Mais évidemment ça aurait été trop simple. Le mec ne veut pas lâcher l'affaire. En soit je le comprends, j'aurai certainement agit de la même façon s'il avait été plus rapide. J'aurai joué les sangsues et je l'aurai fait chier jusqu'à avoir mon bien. Limite, en gros crevard, j'aurai pu le laisser croire qu'il a gagné, le laisser payer le pack et lui sauter dessus sur le parking pour le récupérer. Ca aurait été complètement con, pas sûr que ça fonctionne et surtout bonjour les emmerdes. Et en vrai, je ne l'aurai même pas bien vécu. Parce que oui, je suis con et un peu connard parfois, mais franchement je ne suis pas un mauvais gars. Je cherche la merde dans les bars pour le fun, c'est un fait et je finis parfois au poste de police pour me dégriser un peu, mais on sait tous que je ne suis pas un mauvais bougre pour autant. Je suis un éternel gamin qui aime bien la bagarre, rien de plus. A côté de ça, je bosse comme un dingue dans l'entreprise de mes parents, je suis actif sur les réseaux sociaux, j'ai été champion en voile plusieurs fois, je suis un grand sportif et j'ai une petite notoriété. Pas de quoi vraiment se la raconter, si tu n'y connais rien en sport et surtout sport extrême, tu ne connais absolument pas mon nom, mais j'ai une bonne communauté sur les réseaux sociaux, je fais quelques pubs pour des marques qui sponsorise le sport extrême. Bref, je tiens un minimum à mon image. Mais en toute honnêteté, ce soir, je m'en branle de mon image, ce pack est à moi et ce mec ne va pas me faire chier longtemps.

"J'ai passé ma soirée à parler de mon frère mort devant mes yeux dans un incendie y'a deux ans, parce que mes parents avaient besoin d'en parler ! Alors en toute honnêteté, tes deux nuits sans dormir, je m'en carre un peu ! Vas pioncer et me casse pas les burnes !" Je ne suis pas connu pour être délicat comme mec et quand j'ai les nerfs, je le suis encore moins. J'ai rien contre ce mec, je ne le connais même pas, mais c'est pas la soirée, point. On ne va pas épiloguer mille ans sur cette histoire, j'ai le pack, pourquoi je le lui filerai sérieux ? Je m'en ballec qu'il me le paye, il est à moi. "Fais pas chier et va te saouler dans un bar bordel ! Il est hors de question que je te file le pack et que tu me donnes gracieusement une bouteille, j'm'en ballec de ta charité. Tu décares de là, point final !" J'aime pas trop sa dernière phrase, comment je suis censé le prendre ? "T'es sérieux ? T'es sérieusement en train de me menacer ?" Moi il ne m'en faut pas plus pour monter au créneau. On ne me menace pas, jamais ! Je suis peut-être une fée en carton, mais je sais encore deux ou trois choses sur mes pouvoirs et si j'arrive pas à avoir le mec à la loyale, je lui ferais respirer un peu de ma poudre, il va passer un bon moment, ça je peux le lui promettre ! Mais pour le moment, je suis prêt à en venir aux mains s'il me cherche trop. Ce pack, il est à moi et il n'y a rien au monde qui me fera le lâcher !


CODAGE PAR AMATIS
AVATARS PAR old money. et hedgekey
Revenir en haut Aller en bas
avatar
Invité

Everyday I'm drinking
Utah O. Wright & Ian Craig
Quelque part, tu devais bien te douter que t’aurais jamais ce pack. T’avais pas été le premier à poser le doigt dessus, et t’avais pas non plus beaucoup d’autorité, preuve étant qu’en presque trente ans de carrière on t’avait jamais trop laissé à un poste de commandement. Et puis derrière l’égoïsme de façade et la bonne louche de mauvaise foi et de bluff, ça te démangeait un peu trop quand tu commençais à te sentir injuste sans bonne raison. Sur le coup, ça t’a pas dérangé, tu voyais l’alcool plutôt que l’humain devant, et t’avais tendance à juste penser à cette envie de mourir qui te prenait dès que tu développais du manque. Et à ce titre, envoyer chier un gosse aux cheveux trop longs devenait tout justifié, si on y réfléchissait pas trop longtemps. C’était peut-être un type très bien, l’important c’était de ne pas y penser, de ne pas même l’envisager, si tu voulais avoir une chance d’arriver à tes fins. Et sa petite provocation à te proposer de rester pourrir là pendant qu’il se tirait avec l’alcool te rassurait dans cette idée, du moins c’était le cas au début. Parce qu’après ça, c’est devenu un genre de concours du plus malheureux, et il a bien sûr fallu qu’il tape fort. Qu’il parle de deuil, d’incendie, de trucs trashs, et t’es resté un peu bête, à te demander si c’était vrai ou juste un bon gros mensonge pour que tu lâches l’affaire. Les gens qui mentent pour s’en tirer comme ils veulent, t’en vois passer des dizaines, mais sans Cillian à côté pour taper sur la table et les faire avouer, t’avais plutôt tendance à être trop crédule – et/ou trop ivre pour en juger. Le pire, c’est qu’une partie de toi avait l’air de s’en foutre, à cause de ce besoin physique de boire qui dépassait ta bonne conscience. Une partie qui voulait lui dire que tu t’en battais allègrement les parties, qu’après deux ans il était temps de faire son deuil, et que des gens qui souffrent autant que lui t’en avais connu beaucoup trop pour les compter, puisque ça avait été longtemps ton boulot de leur parler et de traiter leur cas. Mais il y avait aussi cette autre partie qui te faisait te sentir horrible de penser quelque chose comme ça, et qui ne pouvait s’empêcher d’avoir de la compassion, et de te traiter de sale con pour ne penser qu’à toi.

Le gars te dit d’aller dormir, par terre dehors j’imagine, et profite que sa déclaration t’ait laissé muet et embrouillé pour t’envoyer aussi picoler au bar, histoire de ruiner ton fond de salaire, et d’arrêter de faire des histoires pour de la merde. Il envoie chier ta charité, quel genre de charité d’ailleurs puisque la seconde d’après il accuse le coup de la menace. Tu l’as menacé toi ? Tu te poses la question, c’est forcément ce qui en ressortait mais l’ivresse te rend pas très adroit avec les mots. Tu balbuties un poil, tu veux te justifier – « Non c’était un… avertissement – je sais pas, j’en sais rien, j’ai dit ça comme ça. Ce serait con d’en faire autant pour un pack de bière au fond. » Brillante impression, y’a pas à dire. En tout cas, si menace il y avait, ce serait clairement pas avec les poings que tu comptais t’y prendre. Plutôt que tu chercherais la petite bête dans vos archives une fois sobre pour la lui mettre à l’envers, si tant est qu’il ait un casier, et si tant est que tu ne renonces pas à cette idée à peine le pied dehors, ce qui était beaucoup plus vraisemblable. « Ecoute, j’suis désolé pour ta perte et caetera, j’ai pas l’intention de minimiser ça, bref tu connais la chanson, en deux ans on a dû te la faire souvent. N’empêche que s’il fallait tout accorder à quelqu’un sous prétexte qu’il est malheureux, y’en aurait pas un seul dans cette putain de ville à qui on pourrait refuser quoi que ce soit. » dis-tu en minimisant complètement son cas au final, même si c'était pas voulu. « Mais, bon, je vais te parler franchement : si t’as besoin d’essuyer un truc pareil, prends tes jambes, va toi-même te ruiner dans un bar, mais surtout prends un truc plus fort que ça. T’espère quoi d’un pack de six d’Heineken franchement ? Et me fais pas croire que c’est pour le goût, c’est une des plus dégueulasses. » Tu dis ça, mais tu l’aimes bien, toi, la bière amère presque imbuvable. Probablement parce que c’est aussi la moins chère, voire peut-être parce qu’elle te rappelle ta campagne de paysan. Mais à ce stade de toute façon, à part essayer de le décourager, t’avais plus grand-chose à faire. Il avait le pack, il avait plus qu’à se barrer avec, ou au pire des cas te faire un croche-patte. Tu soupires d’avance de renoncement, surtout que maintenant que tu l’as vexé deux ou trois fois, t’as étrangement moins l’envie d’insister – quoi que ses injonctions pour que tu dégages ont tendance à aussi te mettre de travers, simple question de fierté.
27.05.2018
⇜ code by bat'phanie ⇝
Revenir en haut Aller en bas
avatar
Invité
Ian & Utah

Everyday I'm drinking


Un avertissement ? Sérieux ? C'est la version polie d'une menace en somme et j'aime pas des masses qu'on me menace. Je sais être très con parfois et ce soir en est la preuve. Au lieu de trouver une entente avec ce mec, je l'agresse et je campe sur mes positions. Vous allez me dire, il n'est pas mieux de son côté, du coup ça n'aide pas des masses. On aurait pu se le partager ce pack, histoire que tout le monde y trouve son bonheur, mais je n'en avais pas envie. Je le voulais pour moi tout seul, en mode Gollum, vous voyez le genre. Le mec il ne s'est plus vraiment ce qu'il raconte, faudrait plutôt qu'il envisage d'aller dormir plutôt que de vouloir s'envoyer 6 bières supplémentaires, il se fait du mal pour rien. De toute façon, il ne va pas les avoir donc bon, il peut toujours attendre. Le pack est dans mes mains et s'il tente quoi que ce soit, j'utilise la poudre de fée pour obtenir ce que je veux. Je ne suis pas habitué à le faire, on ne va pas se mentir, mais là c'est un cas de force majeur, je ferais mon possible pour parvenir à mes fins. "Un avertissement, une menace, même combat non ? T'es complètement timbré mon pauvre vieux, va voir le psy et laisse moi passer !" Le mec il ne s'est pas du tout ce qu'il raconte. D'abord il me raconte sa life en mode "si je t'apitoie, j'aurai gain de cause" et ensuite il me menace pour finir par me dire que c'est pas vraiment une menace mais un avertissement et que ça vaut pas le coup pour une simple histoire de pack et que sais-je encore. Le mec se contredit du début à la fin, ça devient grave. Faut savoir ce qu'il veut. Quand tu menaces quelqu'un, tu le fais jusqu'au bout, tu te débines pas quand l'autre s'énerve un peu parce qu'il est évident que ça allait me rendre vénère. P'tain faut que je boive, j'ai les nerfs là !

Et maintenant le mec qui en rajoute une couche. Je ne veux pas minimiser ta perte mais bon on ne va pas se mentir, on s'en branle. C'est pas exactement ce qu'il dit mais c'est exactement ce qu'il pense. Et en vrai, je men tamponne qu'il s'en foute, je peux même le comprendre, mais s'il veut jouer le jeu du plus malheureux, j'ai de quoi alimenter le jeu, je ne serai pas out illico, faut pas croire. C'est pas parce qu'il doit avoir la cinquantaine qu'il va m'avoir aussi facilement. "Dixit le mec qui me la jouait pleureuse y'a trente secondes en me racontant sa life. J'm'en branle que tu t'en tapes que mon frère soit mort, j'dis juste que t'es pas le seul à avoir une vie de merde et que moi aussi je peux sortir les violons si je veux !" D'ordinaire, je suis mieux élevé que ça, ma mère aurait honte, mais franchement, j'ai les nerfs, je veux boire et j'ai passé une soirée de merde, alors très clairement, ce mec ne se mettra pas entre les bières et moi, qu'elles soient bonnes ou dégueulasses. "Si j'avais la tune pour ça, j'y serai déjà mais c'est pas le cas alors les bières dégueu et moi, on va aller faire un p'tit tour." Dis-je en resserrant mon étreinte sur le pack. "Et puis tu peux parler, t'es enfermé dehors depuis 2 jours et tout ce que tu trouves à faire c'est te bourrer la gueule avec des bières de seconde zone ? What the fuck ! Prends ta vie en main et fais pas chier ton monde ! Ou prend toi un hôtel et vide le mini bar !" On ne pourra pas dire que j'ai pas été sympa, je lui propose des solutions à son problème. En tout cas il ne me connaît vraiment pas, je suis prêt à contrer tous ses arguments rien que pour avoir gain de cause. Ce pack est à moi !


CODAGE PAR AMATIS
AVATARS PAR old money. et hedgekey
Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé
Revenir en haut Aller en bas
 
[LOTERIE N°4] everyday i'm drinking (ian&utah)
Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 1 sur 1
 Sujets similaires
-
» loterie rp
» [LOTERIE N°9] Help me, i'm poor (moon)
» [LOTERIE N°11] strike ! (jasper&nyx)
» [LOTERIE N°8] one-man idiot (karen&samuel)
» [LOTERIE N°5] money, get back (sasha&wolfgang)

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
► URBAN LEGENDS :: Archives de UL V3 :: Ecrits :: Les écrits-