Kaeso Stanieski

nom | Stanieski
prenom | Kaeso
âge | 26 ans
race | Métamorphe, un renard volant des Philippines
lieu et date de naissance | Varsovie, le 8 août 1992
orientation sexuelle | Hétéro
statut marital | Célibataire
metier/etudes | Artiste peintre qui essaye de se faire un nom
situation financiere | Moyenne
organisation | //
ft | André Hamann (c)unicorn

Il réussit à se transformer par sa propre volonté une fois sur quatre + Il est égoïste, intolérant et trop sûr de lui. Vous avez dit insupportable ? + Mais il peut se montrer gentil s'il trouve un intérêt à l'être. + Il a commencé à se faire tatouer dès ses 18 ans malgré les remarques de sa mère + Il n'a jamais réussi à se faire des amis. Au début par peur que sa nature soit découverte et ensuite parce qu'il se montre toujours détestable, c'est sa barrière naturelle à la sociabilité+ Il consomme énormément de fruits le plus sucrés possible par jour. + C'est un adepte de la bouteille surtout quand il travaille + Il prend un malin plaisir à observer les gens qui n'arrivent pas à prononcer son nom correctement + Il a un sang froid exemplaire et se laisse très peu surprendre + Il participe peu à la vie de Bray et sort le moins possible pour ne pas se laisser distraire de son art+ Il ne supporte pas avoir tort et reste toujours persuadé qu'il a raison + Il prend énormément soin de son apparence même s'il ne sort pas, il a besoin de ça pour se sentir bien dans sa peau + Il n'a jamais fréquenté de fille dans sa vie et n'en éprouve aucunement le besoin. + Il sort le matin de très bonne heure, quand la ville dort encore pour aller courir+ Il appelle au moins une fois tous les deux jours sa mère, la seule personne qui compte dans sa vie

Il fait nuit quand le jeune homme reprend forme humaine. Le feuillage humide sous ses pieds, les arbres qui l'entourent et les lumières de Bray au loin lui donnent à penser que le retour sera plus long à pied que l'aller en volant. Un soupir et il se met en route dans l'obscurité, il n'aurait pas dû aller aussi loin mais tant pis, il avait voulu jouer et avait perdu.
La nuit le remettait toujours face à lui-même et pendant qu'il entamait sa marche rédemptrice, il ne put s'empêcher de penser à comment il en était arrivé là.

Varsovie, mars 1999

Une chouette était rentrée par la fenêtre du salon devant les yeux ébahis et admiratifs de Kaeso. Pour d'autres familles, il y aurait eu une panique générale, des cris et sûrement des coups de balais dans tous les sens pour faire fuir l'envahisseur. Mais ici, il y avait seulement le sourire calme de son père et sa mère qui d'une chouette devenait humaine, sa nudité cachée par les soins de son mari.
L'enfant le savait car sa génitrice l'avait prévenu, un jour, lui aussi, il pourrait se transformer mais il n'avait aucune idée pour le moment en quoi. Néanmoins, son père n'était qu'un simple humain et avait découvert l'existence des surnaturels grâce à la femme qu'il aimait et qu'il avait accepté comme tel. Sa famille n'était pas au courant et il avait au fur et à mesure, inconsciemment, couper les ponts avec eux.

Octobre 2007

Enfermé dans sa chambre, le regard fixant le mur en face de lui, il maudissait la vie et son injustice alors que les pleurs de sa mère résonnait dans la maison à qui il manquait une personne pour la faire vivre pleinement.
Demain, il avait le devoir de se montrer fort et responsable alors qu'il verrait pour la dernière fois son père avant qu'il ne soit emporté définitivement dans le champs des morts. Il songeait avec ironie que c'était aussi la première fois qu'il rencontrerait la famille de son géniteur.

Moment présent

Un bruit dans les buissons sur le côté le fait sursauter, le sortant de ses pensées. Le blond regarde au loin, il est à maintenant mi-chemin de sa destination. Les lumières de la ville sont toujours présentes. Il s'arrête, se frotte les yeux avant de reprendre la route laissant la nostalgie le submerger à nouveau.

Varsovie, Octobre 2007

L'adolescent était planté devant l'Eglise, observant la cinquantaine de personnes qui rentraient calmement, la tête basse. Sa mère était accroché à son bras aussi désespérément que le marin au mât de son bateau en pleine tempête. Il serrait les dents, les poings alors que son coeur cognait contre sa poitrine. Il était même persuadé qu'il allait exploser.
Il essayait de rester digne mais il ne sentait même plus ses jambes le porter alors que lentement mais inexorablement, il se rapprochait du cercueil ouvert. Il ne lui avait suffit que d'une seconde pour voir son père. Il était blanc, le crâne dégarni et les joues creusées à cause de la maladie. Il était mort, là devant lui, celui qui lui avait donné la vie. Les yeux de l'adolescent s'écarquillèrent alors qu'il reculait du coffre en chêne. Il se sentait perdu, désorienté et pire que tout, il avait mal. Tout son corps le faisait souffrir, il brûlait de l'intérieur alors qu'il sentait ses bras s'étendre, son torse et ses jambes s'amoindrir, son crâne diminuer.
Quand il ouvrit les yeux, son monde était en noir et blanc. Les gens criaient que c'était l'oeuvre du malin, qu'un monstre était apparu. Les parfums capiteux lui semblaient plus forts qu'auparavant. Les personnes partaient en courant quitte à se marcher dessus. Kaeso essayait de parler mais rien ne sortait de sa bouche mis à part des cris stridents, il essayait de se lever mais il ne fit qu'un bond qui lui parut gigantesque avant de s'écraser au sol. Une main se posa sur sa tête et la douce voix de sa mère résonnait dans l'église vide. Elle le rassurait, lui expliquait que c'était normal et que tous les deux, ils allaient s'entraider à partir de maintenant.

Londres, Juillet 2011

Le jeune homme s'en rappelait comme si c'était hier. Ils avaient fui avec sa mère dans la nuit même de l'enterrement de son père. Ils n'avaient prévenu personne et avaient le strict nécessaire avant de partir pour l'Angleterre. Ici, une amie de sa mère, métamorphe elle-aussi les avaient logés gracieusement. Tout comme eux, elle était polonaise et était parti du pays pour faire carrière à Londres où elle était propriétaire d'une galerie d'art.
C'est grâce à elle que Kaeso s'intéressa à l'art contemporain et intégra la Royal College Of Art dans la même ville. Il avait trouvé sa voie, vivre de ses créations et mener une vraie vie d'artiste.
Cependant sa nature l'empêchait de vivre pleinement. Il évitait tout ce qu'il pouvait lui procurer une émotion trop forte afin de ne pas se retrouver en chauve-souris. Sa mère avec le temps lui avait enseigné l'art du vol et l'aidait à se contrôler pour pouvoir faire ce qu'il voulait mais c'était encore difficile et il se renfermait peu à peu sur lui-même.

Bray, Novembre 2016

Kaeso avait terminé ses études avec une franche réussite. Tout était parfait. Les quelques tableaux qu'il avait fait se vendaient à merveille dans la galerie de l'amie de sa mère mais il voulait plus, toujours plus. La ville l'ennuyait, il avait besoin de tranquillité et d'un coin pour se reposer.
Alors il avait entendu parler de cette ville, Bray. Enfin entendu parler... Il avait plutôt traîner dans les bars les plus sombres de Londres et avait rencontré cet aveugle. Personne ne l'approchait car la rumeur disait qu'il n'apportait que le malheur et qu'il avait arraché lui-même ses yeux dans une crise de démence. Mais le blond n'avait peur de rien, ni de personne. Il s'était forgé une carapace à l'épreuve de n'importe quel émotion. Il s'était approché du vieux, la démarche assurée, le regard fier et l'avait mis au défi de lui porter malheur.
Pour réponse, il n'avait reçu qu'un rire gras et sarcastique et ces quelques mots : "Une époque intéressante est toujours une époque énigmatique, qui ne promet guère de repos, de prospérité, de continuité, de sécurité." Du charabia pour Kaeso qui se détournait déjà pour s'en aller avant qu'il n'entende le nom de cette ville comme un souffle de vent.

Il était parti du jour au lendemain. Dès qu'il eut fini ses études et trouvé où se situait cette fameuse ville. L'argent de son art en poche, il avait trouvé un appartement avec peu de mobilier mais assez pour vivre et restait l'essentiel de ses journées enfermées. Ne trouvant aucun intérêt à sortir pour se mêler avec les autres.
Il entendait des rumeurs ici et là que des organisations se battaient, que des gens mouraient mais il s'en fichait. Tout le monde meurt un jour ou l'autre alors pourquoi s'attarder sur ça maintenant ?

Moment présent

Le blond est enfin arrivé devant la porte de son immeuble. Soulagé, il esquisse un sourire avant de réaliser qu'il est nu comme un ver en pleine rue et bien évidemment, il n'a pas emporté ses clés avec lui. La nuit va être longue, très longue.