Demoiselle en détresse cherche carrosse [Gidéon O Murchù]
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Lun 19 Fév - 22:25
Tu te mets à courir et tu ris comme une démente. Le vent contre ta peau quasi nue -seuls quelques haillons évitent de te faire passer pour une écologiste ayant quelque peu dérapé dans son amour pour dame nature- te fait frémir mais ce n'est pas grave. Tu ne ressens pas le froid mordant de cette nuit d'hiver. Tu ne ressens plus rien si ce n'est une joie incommensurable. Tu es libre, du moins presque libre. Ce presque tu préfère l'ignorer, à l'instant présent tu te permets cette douce illusion, et au fond tu n'as pas tort. De toute ta vie, cette course effrénée est sans doute le premier moment de liberté totale que tu connais. Oui libre et l'adrénaline que cela te procure te fais tout oublier, tout même les ronces qui t’égratignent les jambes, même les branches qui te giflent les joues. De toute façon ces douleurs te paraissent dérisoires, elles aussi elles ne sont rien et tu en sais quelque chose. Une série d'image t'assailles, tu crois entendre leur rire résonner derrière ton dos, tu accélère ta course avant de t'arrêter et de pousser un cri de rage. Non tu n'as plus peur, tu n'auras plus jamais peur, sous la lumière de la lune tu te saisis d'une simple branche et tu la secoues dans l'air. Personne en apparence, seulement de la brume mais toi tu sais ce que cache l'invisible. Tu te mets à crier, en alternant crise de larme et crise de rire avant de stopper net. La brume t’encercle, alors tu fermes les yeux en souriant, non tu n'as plus peur, vraiment plus peur. Ce sentiment tellement éprouvé, fardeau de l'humanité toute entière, tu l’as oubliée. Seule la folie désormais guide tes pas et la folie ne connaît rien si ce n'est elle. Alors tu avances, laissant la brume derrière toi, le peu de Margot qui restait en toi tu le laisses derrière. Ton humanité se disperse avec la brume parmi les arbres hirsutes et les hululements des chouettes seules témoins de ce drame.
La terre humide sous tes pieds nus te rappelle incessamment que tu es vivante. Plus vivante que tu ne l'as jamais été. Tu entends plus clairement, les odeurs assaillent tes narines et ton regard qui a été habitué au manque de lumière perce l'obscurité. Amaigrie, les joues creusés, la peau cireuse tu semble plus faible que jamais et pourtant tu te sens forte. Une étrange énergie te permets d'avancer, alors que le simple fait que tu n'as pas été nourris depuis des jours devrait suffire à ton corps pour qu'il s'écroule, mais contre toute attente tu n'as aucun mal à courir. Les plaintes de ton corps tu les ignores. Tu a appris à le faire, ton professeur en la matière avec son zèle tout particulier ne t'as pas laissé le choix, tu n'avais d'autre choix que de subir ces enseignements. Alors tu as appris, et avec zèle à ton tour, chaque coup, chaque stratagème pour te faire souffrir, soufflant sur les braises de ta haine… Finissant par animer un véritable brasier.
Tu continues à courir, tu sens une dernière fois l’égratignure des arbres contre ta peau avant de mettre le pied sur le bitume. Texture au combien répugnante. La civilisation ne t'as jamais fait de cadeaux et le contact d'une de ses incarnations suffit à te le rappeler. Tu te remets à rire, un bon coup, une dernière fois avant de jouer le rôle convenu, tu continues à courir comme un désespérée en suivant la ligne blanche. Au fur à mesure de la ligne, tes certitudes se renforcent, tu as décidé de suivre un chemin précis et ce chemin – tu en es sûre- tu n'en déviera jamais. Ce chemin tu l'embrasse de tout ton être et alors que tu commences à laisser ton corps reprendre ses droits, que ton souffles se fait plus fort, que les larmes coulent de tes yeux reflétant un faux semblant de peur, qu'un faible cris s'échappe de ta gorge meurtris… Oui alors que tu commences à porter le masque de la victime, instruments d'autres, tu sens les caresses doucereuses de la vengeance.
Oh. Une voiture et tandis que tu agites tes bras, que tu te jettes devant les phares de ton carrosse, dans ta folie furieuse dissimulée derrière une folie apparente tu crois reconnaître un visage.
Tu te retiens de sourire.
Il ne faudrait pas tout gâcher.
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Dim 25 Fév - 16:39
Demoiselle en détresse cherche carrosse
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Mar 27 Fév - 18:05
La lumière des phares t’éblouis : pendant un cour instant tu redeviens aveugle, comme les premiers instants de ce qui avait été ton enfer durant deux ans. La voiture, une rolls pour être plus précis, mais tu n'avais jamais été passionnée de mécanique et dans l'instant présent tu t'en fiches complètement, s'arrête à peine à quelques millimètres de ta personne. De peu tu aurais été fauchée. Il aurait mieux valut mais la main invisible du destin te montres une fois de plus que tu as encore un rôle à jouer. Un terrible rôle mais un rôle tout de même. La pièce n'est pas finie, l'acte final aux yeux du monde c'était déroulé pour ta personne, Margot n'était plus, mais tel un film d'horreur tu allais surprendre tout le monde : non rien n'était fini, ce n'était que le début de l'horreur. Le début de la fin. Ce moment où le dénouement approche.
Tu avais toujours apprécié les dénouements explosifs et Bray allait en connaître un des plus beaux. Toi vivante, et tu l'es, tu le sent, tu jouis même de la sensation de ton cœur battant à toute allure contre ta poitrine, tu allais t'assurer d'écrire la plus belle des fins pour ce ramassis d'ordure.
Tes yeux s'habituent à la lumière soudaine de ton sauveur. Oui ton sauveur car derrière le volant, tu arrive à distinguer une silhouette vraisemblablement masculine. Une silhouette qui étrangement t'évoque une personne. Non ce n'est pas possible mais pourtant tu le sais c'est lui. Ton ennemi, pas la personne que tu hais le plus, mais un de tes plus terribles ennemis. Un de ceux que tu réduiras en charpie sans aucune pitié. Il n'en restera plus rien. Tu le sais, tu le sens, tu le pressens. C'est lui et personne d'autre. Encore une fois l'ironie s'invite dans toute sa grandeur dans ta vie. Tu as envie de sourire, d'éclater de rire devant le ridicule de la situation. Le hasard fait si mal ou si bien les choses, tu n'arrives pas à choisir entre les deux. Cependant tu gardes ton calme, non tu gardes plutôt ton rôle de folle complètement paniquée. Ce qui n'est pas bien difficile, tu est objectivement paniquée, ils sont sans doutes encore à tes trousses. Tu ne sera sauves qu'une fois dans la voiture. Heureusement pour toi, il baisse sa vitre et t'invite à monter dans sa voiture. De la pire des façon. Plus que d'un sauveur il apparaît comme un autre prédateur mais tu n'en as cure, toi tu sais de ce dont il est capable. Il reste pour le moment moins dangereux que les deux autres. Tu t'en fiches aussi de sans doute pas paraître crédible, l'état ou tu apparais peut facilement laisser transparaître que tu as perdue tout capacité à raisonner correctement… À un point tel que tu montes sans réfléchir dans la voiture d'un richard inquiétant. Ce qui encore une fois n'est pas loin de la vérité tout en étant des plus éloignés des faits. Oui tu as perdue la raison mais malgré ta folie tu raisonne comme tu ne l'as jamais fais.
Tu montes, tu te précipites, dans la voiture, place passager. Tu apprécie de voir la terre et la boue te recouvrant salir quasiment instantanément l'intérieur luxueux de la voiture. Mesquinerie de ta part mais vu ce que tu comptes lui faire subir, le vieux regrettera amèrement que tu te contente pas juste de salir sa saleté de bagnole. Pendant un instant, l'idée qu'il te reconnaisse te traverses l'esprit mais tu la balaye aussi vite qu'elle est venue. Tu dois être reconnaissable, y compris pour ton propre père, tu n'as pas besoin de miroir pour le savoir mais un coup d’œil au rétroviseur confirme ta théorie. Il n'a aucun soucis à ce faire de ce côté là.
Avec un air hagard, tu te tournes alors vers lui, cet homme honnie, et tu t'adresses à lui, pour la première fois depuis deux ans avec les vestiges qui reste de ta voix, une voix à faire pâlir les morts, mais cela te réjouis. La composition de ton rôle est parfaite même pas besoin de forcer.
- Emmenez moi au commissariat s'il-vous-plaît, je vous en supplie, emmenez moi au commissariat, par pitié !
En souriant intérieurement, tu saisis son bras avec tes mains répugnantes et tu le secoues légèrement avant de le lâcher et de marmonner des paroles incompréhensibles pour le commun des mortels.
Toi faussement perdue, tu savoures. Gidéon, Gidéon, Gidéon. Tu penses à lui. Cet homme qui te conduis. Ton sauveur. Cet homme qui te conduis sans savoir que chaques mètres qu'il roule le rapproche de sa chute.
Oh que tu aimerais rire.
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Mer 7 Mar - 4:06
Demoiselle en détresse cherche carrosse
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Invité
Mar 13 Mar - 22:17
Tu apprécie l'ironie de la situation. Tu en savoures même le côté délicieux -te faire sauver par celui qui à voulu t'éliminer de la surface de cette terre, seul le dieu de l'humour, bénie soit-il si il existe, peut être à l'origine d'une blague si savoureuse… Tu apprécies mais tu ne te reposes pas sur tes lauriers. Tu as échappé aux monstres les plus terribles de Bray, dont un n'a d'humain que son enveloppe corporel et l'autre seulement le nom, mais tu trouves actuellement dans la voiture de l'un des croques mitaines de Bray. Enfin un de tes croques mitaines même si tu te doutes fortement qu'il ne le soit pas pour quelqu'un sur cette terre. Aux dernières nouvelles, avant que tu t'absentes, il l'était même pour la majorité de ses enfants. Tu exagères mais il faut bien avouer que l'image n'est pas tout à fait fausse. Tu as aucun mal à imaginer toutes les mères sirènes dire à leurs enfants de rester sages sinon Attention le méchant Gidéon Ò Murchù viendra te chercher. Oui tu trouves cette idée parfaitement logique en vu du personnage.
Gidéon. Ò Murchù.
Un simple patronyme et beaucoup d'échos possibles. Homme d'affaire. Qualifié de requin dans le milieu -ce qui encore une fois est hautement ironique du sa nature. Riche notable de Bray ou tout simplement riche. Une grosse fortune du pays. Gidéon c'était en parti ça, tu l'avais connu sous cette casquette mais tu avais connu aussi l'homme en tant qu'homme. Père tyrannique entre autre et surtout sombre connard. Il avait été un beau-père possible mais très vite un ennemi à ton bonheur puis suite à ton insouciance un ennemi mortel et maintenant, sans le savoir, il s'apprêtait à devenir une future victime. Tu n'avais pas été sage, le croque mitaine avait trouvé moyen de te punir mais tu comptais lui rendre la monnaie de sa pièce.
Gidéon. Ò Murchù.
À côté de toi. Si prêt. Si dangereux. Si tentant aussi. Tentant de l'étrangler avec tes mains boueuses, il lâcherait le volant et la voiture se précipiterai dans un fossé ou dans un arbre quelconque. Rideau noir et fin de l'histoire. L'idée était tentante il fallait l'admettre mais tu ne pouvais pas. Tu méritais mieux et lui pire. Oui la tentation de le tuer maintenant. Un dénouement simple et efficace. Fin de la souffrance et Bray s'en porterai mieux. Tu en es sûr et certaine, sans toi, sans Gidéon Ò Murchù, sans sa putain de bagnole de luxe de merde Bray pourrait respirer le temps de quelques secondes avant de se noyer de nouveau dans la névrose de ses habitants. Oui ce serait même une bonne action de mettre fin à tout ceci maintenant et présentement mais…Castiel.
Castiel. Ò Murchù.
A travers les traits vieillissants du père tu ne peux t'empêcher de voir le visage de son hériter. L'homme que tu as aimé, le seul et l'unique. Ton amour. Celui que tu hais.
CASTIEL CASTIEL CASTIEL.
Ce prénom résonne dans ta tête, fusionne avec ta folie, avec ta haine et disparaît dans le maelstrom fou furieux de ta raison qui s'étiole de seconde en seconde. Il est ta raison de vivre. Ta raison de respirer, de voir, d'écouter et de sentir. La raison de garder tes 5 sens en éveil et de ne pas quitter totalement ce bas monde. Il est ta putain de motivation. Cette putain envie de détruire, celle qui t'anime, c'est lui. Lui et personne d'autre. Oh que je t'aime.
Tu es tellement absorbé par ta haine que tu en oublierais presque son enfoiré de père. Celui qui te repousses violemment contre la portière de ta voiture. Rien d'étonnant. Tu constates que ton ennemi est resté le même. Tant mieux, cela t'aurais fais de la peine si entre temps cette tête à abattre c'était acheter une humanité. Cela aurait peut-être atténuer les feux brûlants de la vengeance. Dommage non ? Oui sans aucuns doutes.
Tu prends plaisir à le regarder avec un regard hagard, de ne pas répondre à sa question. Rien de surprenant. Il ne faut pas qu'il s'étonne. Éclater une folle contre sa portière alors qu'elle vous demandait de l'aide ne la rends guère causante. Enfin tout dépends de la folle en question tu imagines. Tu décides de prendre le rôle de la folle qui utilise ses lambeaux de consciences pour survivre et non pour taper la discute. Cela tombe bien, c'est un peu près l'état où tu te trouves. Il te parle de nouveau, cette fois-ci du sang qui recouvre tes mains et sans doutes un peu près le reste de ton corps. Décidément. Tu ne connais rien aux bagnoles de luxe mais ton carrosse doit être particulièrement onéreux pour que Gidéon Ò Murchù dédaigne détailler une pouilleuse plus d'une seconde. Tu es mesquine. Mesquine aussi de crier, un faible cris, mais tu le sais cela suffira pour faire souffrir les délicats tympans de ton chauffeur, en regardant tes mains comme une demeurée.
Tu te recroquevilles, les larmes coulant de tes yeux, tu as pas vraiment de mal à faire semblant, quelques souvenir de douleurs particulièrement aiguës suffisent à rappeler à ton corps les horreurs qu'il a subit et à le faire dérailler.
- Emmenez moi au commissariat s-il-vous-plaît… Murmures tu alors en boucle, tout doucement, de plus en plus doucement avant de tomber dans une torpeur mi feinte mi réelle.
Invité
Sam 17 Mar - 1:17
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