Phelan McCormack -- De zéro à espion

Nom McCormack prénom Phelan âge 31 ans lieu et date de naissance Un petit village, une ferme, à 50 km de Bray le 28 décembre 1986 orientation sexuelle Hétérosexuel statut marital Fiancé métier/études Éleveur de chevaux et professeur d'équitation situation financière aisée organisation OBCM ft Dave Franco

Phelan McCormack est un Tempestaire qui a vécu le traumatisme d’avoir vu mourir toute sa famille à six ans. Un jeune homme qui a énormément travaillé sur lui pour devenir l’être charismatique et captivant que l’on voit aujourd’hui. Il est animé, émotif dans ses gestes, dans ses paroles, passionné même tel si son but ultime était le changement de ce monde violent en un de paix, de beauté. C’est un homme cynique qui a trop vu dans sa courte vie et perdant trop tôt son innocence, sa naïveté. Il est droit, poli et respectueux envers autrui. Posé et sérieux, on aurait du mal à croire qu’il fut un adolescent impulsif, impétueux, et rebelle. Il fut si téméraire alors. Enfin, il reste téméraire ne vous en déplaise. Lorsqu’on laisse entendre les sports extrêmes tel l’escalade et le parachutiste, le Tempestaire est toujours partant. Phelan est, par ailleurs, très travaillant et déterminé à en devenir borné voir obsessif. Parfois, il peut travailler jusqu’à tôt le matin si un sujet le tracasse à l’OBCM. Il peut penser un peu trop, toujours et cela l’empêche de dormir. Il est effectivement un peu anxieux. Son psychologue pense que cela lui vient du traumatisme vécut durant l’enfance. Il est, en effet, encore incapable de laisser tomber le revolver toujours à sa ceinture au cas où il rencontrerait le chasseur qui a tué sa famille. Incapable.

On le voit tel un homme séduisant, poli et charismatique. Pourtant, il reste solitaire. Il est aussi timide. Il a le tract devant une foule. Les deux premières minutes devant un groupe sont très difficiles pour lui. Heureusement il réussit à généralement oublier d’être seul devant des gens. Une passion prend alors le contrôle de sa personne et lui permet de bien parler. C’est un homme indépendant et pudique qui ne s’épanche pas sur ses sentiments. On pense le connaître, mais il reste quand même mystérieux. On ne saurait se méprendre sur son compte pourtant. Phelan McCormack est extrêmement loyal envers les gens qu’il aime, ses proches, ses collègues. Il a tellement peur de faire une erreur. Que par sa faute, l’un de ses collègues se blesse voir pire. Ainsi, il travaille toujours plus, il pense toujours plus. La morosité peut alors s’emparer aisément de lui. La dépression n’est jamais bien loin. Les bons conseils de son psychologue sont, ainsi, toujours des plus utiles. Phelan aime s’éloigner du tumulte général pour marcher, courir, vagabonder sur sa moto en campagne. Il aime aussi monter son cheval préféré, Phoenix. Il a aussi appris à jouer du piano ou tout simplement, il écoute de la musique.
Phelan McCormack est, ainsi, un Tempestaire redoutable qui est en train de combattre ses démons. Si un jour il réussit vraiment à les vaincre, il sera beaucoup plus fort encore. C’est un allié de choix et un ennemi qu’on devrait craindre.

Il était là. Devant lui. Il l’observait, arme au poing. C’était un monstre et le pire qu’on pouvait imaginer quand on était un enfant de six ans. Autour de lui, plusieurs corps s’amoncelaient, sans vie. Pourtant, cette pièce avait toujours été joyeuse, pleine de bonté, de chaleur, de jeux, de rires. Aujourd’hui, elle était la tombe des McCormack. De ses parents, de son frère Brendan, de sa sœur Maeve … La lueur de la lune faisait outre les fenêtres et les rideaux transparents et donnait une allure de démon au chasseur.

- Désolé petit.

Il l’observait, le regard figé vers cet homme, vers ce monstre. Ses deux mots semblaient plus des grognements. Il frissonnait. Les pas bottés du chasseur toquaient lourdement contre le plancher de bois. Il était incapable de lever la tête, le voir réellement s’en aller au-delà de la porte le laissant seul, abandonné de tous. Aurait-il voulu que le chasseur reste ? Aurait-il voulu que le chasseur le tue aussi ? Phelan se roula en boule au centre des corps de ses proches, des gens qu’ils aimaient le plus au monde. Des larmes se mirent à couler le long de ses joues les inondant d’amour pour son père, Fearghus, sa mère, Helen, son frère et sa sœur. Pourquoi était-il encore en vie ?


*  * *


On m’a demandé d’écrire un journal intime et d’y raconter ma vie. Apparemment, cela me ferait du bien. Le psychologue que j’avais avant l’avait aussi voulu. Je ne l’ai jamais fait. Je le fais aujourd’hui. En fait, mon nouveau psychologue est une Fée. L’autre était un humain. J’avais six ans. J’avais dit à cet homme gros et à moustache qu’un chasseur avait tué ma famille. Je sais qu’il ne m’a jamais cru. Il n’y avait pas de chasse à l’humain en ce monde. Je n’en ai jamais fait part ni à ma famille ni à personne d’autre. Je laissais toujours l’humain parler. Je me fichais de ce qu’il me disait tout simplement. J’ai toujours fait ce que je voulais en fait. Aujourd’hui, je vais au village pour voir une Fée. Il me croit, lui. Il ne me croit pas fou. Je ne suis pas fou. Je le sais.

Je m’appelle Phelan McCormack, j’ai 16 ans et je vis avec mon oncle, ma tante et ma cousine dans une ferme loin de la ville de Bray. Mon oncle est Fitzgerald McAfee et ma tante Anna McAfee. J’ai aussi une cousine, Laetitia. J’ai toujours été très proche de ma cousine. Elle a quelques années de moins que moi, mais je l’aime bien. Ok, elle est très bavarde et sa curiosité lui amène trop de problèmes. Je l’aime bien. Quand on était enfant, on faisait du cheval ensemble. Même avant que ma famille meure, on montait à cheval. J’aime faire du cheval. Mais j’ai arrêté. Je n’avais plus envie. Après, il y a ma tante qui souhaitait coûte que coûte m’aider à contrôler le pouvoir que j’ai sur la pluie. C’est amusant de voir les gouttes d’eau changer de forme dans mes mains. Ma tante et mon oncle savent contrôler la neige et Laetitia, la glace. L’hiver, elle adore me donner des petites sculptures de glace qu’elle modèle elle-même. Il y a des pingouins, des ours, des chatons … Je les ai tous mis dans le congélateur à la cave. Je crois qu’ils doivent encore y être. Mon oncle lui a toujours été fort de corps et d’esprit. Il faut savoir qu’il n’est pas méchant. Il est peut-être rude, mais il ne nous a jamais fait du mal. C’est comme un gros ours en peluche, en fait. Il semble rude, mais il est vraiment gentil. Jusqu’à mes neuf ans, il m’a tout appris sur l’équitation et sur le travail dans une ferme. Il me pousse toujours pour que je réussisse à l’école. Il commence à me demander ce que je veux faire plus tard. Je ne sais pas. Rien. Est-ce une réponse ? En fait, j’aimerais peut-être retrouver le chasseur qui a tué ma famille.

Je n’aime pas l’école. Je n’aime pas être assit pendant des heures sur une chaise simplement pour écouter des gens nous raconter des choses. Je n’ai rien appris à l’école. Ok, j’ai appris à lire et à écrire. J’ai appris à compter. J’ai même appris à disséquer un œil de bœuf. C’est dégueulasse. J’aime mieux être avec mon ami à discuter de changer le monde. Parce que le monde a besoin d’être changé. Juste de mentionner le chasseur qui a tué ma famille et pour rien implique que le monde doit être changer. Le monde n’est pas correct. Je n’ai jamais rien dit à mon ami concernant mon pouvoir ou comment ma famille est morte. Je ne suis pas idiot. C’est un humain. Il deviendrait complètement fou. Mais bon, pour le reste, il sait tout. C’est nous qui avons mis des graffitis sur l’école primaire. C’est nous qui avons mis des signes d’Anarchie partout dans le village. Si je le pouvais, j’irais en mettre à Bray aussi. Mais c’est trop loin. Je n’ai pas de voiture. C’est aussi avec mon ami que j’ai fumé ma première cigarette. Je ne lui aie jamais dis que je n’aimais pas cela. C’est avec lui que je me suis fait tatouer un phoenix dans le dos. J’ai aussi une tête de mort sur l’épaule droite et un aigle sur le torse. C’est avec mon ami que j’ai volé le sac à main d’une vieille dame. On s’était fait arrêté. Cela fait deux mois. Je crois que c’est à cause de mon méfait que mon oncle a recherché ardemment un autre psychologue.


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14 juillet 2009,

Cher journal,

Je viens de relire mes premières entrées. Je dois avouer que j’étais un idiot à l’époque. Parfois, je me demande si j’étais suicidaire tellement je semblais détester la vie. Je n’avais aucun rêve, aucune envie de carrière. Mon psychologue ne voudrait pas, néanmoins, que je me traite d’idiot. Pourtant, cela ne me fait plus rien aujourd’hui à 23 ans. J’ai changé. Enfin, je crois. Je dois avouer n’être jamais allé à l’université. Oui, j’ai eu mon diplôme du secondaire, mais l’université ne m’a jamais attiré. Je crois que je ne suis pas fait pour l’école. À la place, je suis entré dans une école de théâtre. Pourquoi ? Je crois que cela venait d’une blague faite avec un ami à mes 18 ans. Notre numéro avait tellement été parfait qu’un autre de mes amis lança à la rigolade : eh, vous devriez faire un film ! Cela ne m’est jamais sorti de la tête par la suite et me voilà. On fait le spectacle annuel à Belfast dans deux semaines. J’ai aimé le théâtre. J’aime m’immiscer dans un personnage qui plus est, différent de moi. C’est plus amusant à jouer. Je crois être devenu plus posé et je bégaie beaucoup moins, même. Je suis fier de moi. Je suis heureux en fait. Je vis dans un petit appartement de Pilgrim Village à Bray, mais je voyage beaucoup évidemment. Je suis rarement chez moi. Mais ce n’est pas un problème. Je travaille secrètement pour l’OBCM. Je me suis présenté à l’organisation à mes 18 ans. Après une assez longue formation, je suis devenu l’un des nombreux formateurs de l’organisation. Être membre de l’OBCM, c’est comme réussir à aider ma famille décédée. Pourtant, je ne suis pas encore parti à la chasse au chasseur. - Haha ! – Mon psychologue ne connait rien de mon allégeance à l’OBCM. Après tout, aucun surnaturel ne doit être au courant au risque de laisser les Dux Tenebris pénétrer nos murs. J’ai juste dit à mon psychologue vouloir aider les gens. Je crois qu’il n’a rien capté et heureusement. Enfin, j’espère qu’il n’a rien compris. Durant ma longue formation, j’ai appris beaucoup de choses sur toutes les espèces surnaturelles. J’ai appris que la poussière de fée causait des hallucinations et que les pouvoirs des magiciens leur venaient des Djinns. L’OBCM voue aussi le but de rivaliser contre l’organisation Dux Tenebris. Je ne sais pas réellement si on peut vraiment totalement cette organisation, vu qu’elle existe depuis des siècles maintenant. Ces gens semblent toujours en connaître plus. L’organisation Dux Tenebris veut contrôler toutes les créatures et il y a beaucoup de chasseurs dans leurs rangs. Peut-être que mon chasseur se trouve parmi eux.

Je crois être une bonne source d’information pour l’OBCM. Je n’ai pas entendu quiconque se plaindre de moi. Je remplis mes missions avec diligence. Mes rapports sont toujours détaillés. J’aime aussi fournir quelques idées à mes collègues. Peut-être qu’elles sont stupides, peut-être n’est-ce pas le cas. Certes, je fais un effort. Parfois, mon psychologue trouve que je travaille trop. Peut-être.


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22 septembre 2010,

Cher journal,

Dernièrement, j’ai rencontré une jeune femme. J’étais en tournée à Dublin. Elle venait de Bray aussi, mais elle passait du temps avec sa famille. Au moment que je l’ai vu, j’étais aussi en mission pour l’OBCM. On a discuté longuement. J’ai rarement eu l’envie de discuter avec une personne, encore moins avec une femme. Plus jeune, j’étais aussi plus stupide. – Non, il faut que j’arrête d’écrire ce mot. Mon psychologue n’aime pas ce terme – En tout cas, quand j’étais jeune j’aimais seulement jouer avec les femmes. Enfin, vous voyez ce que je veux dire. J’espère que je n’ai pas besoin de vous faire un dessin. Et là, j’aime discuter. Peut-être qu’en devenant acteur, j’ai acquis des aptitudes de discussion. Non. Ce n’est pas une question d’aptitude. C’est une question d’intérêt. Je suis juste plus mature. À moins que ce soit elle qui soit intéressante. Elle est intelligente. J’aime beaucoup écouter ses idées politiques, ses idées philosophiques. Je perds à tous les coups dans nos débats. On s’est revu à Bray. C’est mon amie. La première amie fille que j’ai outre ma cousine. Il n’y a pas à dire que mon psychologue est content de mes progrès.


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- On est bien eh ?

- Eh ?

Elle riait. Son rire était cristallin, joyeux. Mon cœur fit une embardée. J’avais 31 ans et on se rencontrait il y a six ans déjà. Pourtant, rien n’avait changé mon amour pour elle ni même la bague qu’elle portait à son doigt. On était fiancé. Ceci a même augmenté l’amour que j’aie pour elle. Je l’aime. Je sortais donc de mes pensées guidant Phoenix, mon cheval, au travers la lande irlandaise. J’observais le regard de cette belle jeune femme à la chevelure rouge et sauvage qui avait fait chavirer mon cœur à Dublin.

- Tu es toujours dans tes pensées. Je disais qu’on était bien ici, ensemble à faire une promenade à cheval.

- Oui. Et il va pleuvoir.

Respirais-je l’air tout en fermant un moment les yeux. Je vais pouvoir lui faire mon petit tour de passe-passe qu’elle aimait tant : modifier la forme des gouttes d’eau autour d’elle pour les faire devenir des cœurs. Personne n’est au courant ni même l’OBCM. Ils n’ont pas à connaître ma vie privée. Elle, elle sait tout de moi. Elle sait pour ma famille et pour ce que je compte faire avec le chasseur dès que je le trouverais … Toutefois, elle ne sait pas tout ce qui concerne l’OBCM.

- Tu te rends compte Lani ! On avait que quatre chevaux il y a deux ans. Aujourd’hui, nous en avons six plus les deux qui sont en hébergement chez nous et …

- Et nous donnons des cours d’équitation. Oui, je sais.

Fis-je tout aussi fier qu’elle, mais incapable de l’exprimer autant. Je voyais cela comme une merveilleuse qualité. Elle s’exprimait si aisément. Elle était un peu impulsive aussi. Je souris en coin. Tenant les règnes de son propre cheval, elle l’arrêta subitement pour regarder au loin laissant le vent fouetter ses cheveux et vivifiant ses joues. On se sentait vivant. Tous les deux. Je me sentais tant vivant.

- À quoi penses-tu ? Tu as un petit sourire. Je te connais trop bien Lani !

- À toi évidemment. Eh ! J’aurais pu devenir une célébrité si tu ne t’étais pas montré. C’est de ta faute !

- Pfft ! TA faute de décider de me suivre dans mon entreprise et abandonner le théâtre.

Ils rigolèrent franchement. Oui, c’était bien son idée à elle que l’on devienne éleveurs de chevaux. Pourtant, cela m’avait permis de renouer avec l’équitation. Cela m’avait permis de renouer avec mon enfance.

Jamais, je ne voudrais qu’elle connaisse la vérité sur l’OBCM. Ici, avec elle, c’était notre petit coin de paradis, de paix loin de l’attaque des Djinns encore vive dans mon esprit. Je soupirais profondément. J’avais reçu l’ordre, parmi tant d’autres sources d’information de l’OBCM, de comprendre pourquoi le climat était détraqué maintenant.