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 (milan) desolation comes upon the sky

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DESOLATION COMES UPON THE SKY
milan & evelynn

Evelynn était toute excitée. Enfin, façon de dire. Disons plutôt que ses longues heures d’ennuis étaient terminées et qu’elle avait enfin une mission sous le coude. D’où la raison pour laquelle la fée s’affolait dans son appartement, remuant ciel et terre pour retrouver ses affaires. Elle n’avait pas de temps à perdre, une femme avait appelé pour une urgence et elle n’était pas dans la capacité de se déplacer chez-elle. Bien sûr, la blonde n’avait pas pris la peine de vérifier l’authenticité de ses dires, mais elle était bien trop polie –ou bien trop naïve- pour songer à poser la question. Ce n’est pas pour tout de suite qu’elle allait pouvoir se poser devant son film, elle qui était motivée à se refaire la saga d’Harry Potter, c’était loupé. Les appels sur son bipper se faisaient de plus en plus souvent et ne parlons même pas de son temps libres après le passage du tsunami. Adam était furibond de voir que son habitation avait été submergé par l’eau. Il avait été délicat à calmer, ne cessant de parler d’un cadre qu’il voulait absolument récupérer en plus d’être débordé avec l’afflux de patients à l’hôpital. Et pourtant, elle continuait de le supporter. Il avait mauvais caractère, mais le mérite d’être drôle parfois. Heureusement, depuis cela s’était calmé. Les réparateurs et autres employés du BTP avaient mis les bouchés doubles pour réparer les lignes électriques ainsi que sécurisé la zone. Golden Coast était réputé pour être le poumon financier de la ville à cause des grosses fortunes qui y vivaient. Il était donc inconcevable de faire traîner les réparations de ce quartier selon eux. La lumière était revenue, l’appartement était de nouveau décent et tout ce qui n’avait pas pu être sauvé avait été envoyé à la déchetterie.
Par contre, les blessés n’ont pas disparu et c’est pour cette raison qu’Evelynn adorait autant ce métier. Parce qu’elle était sûre de pouvoir toujours trouver quelqu’un dans le besoin. Elle avait enfin trouvé son sac, enfilant un tee-shirt des Ramones et son jean puis sa veste militaire kaki sur le dos et ses Converses rouges à ses pieds. Elle était passée une dernière fois dans la salle de bain pour vérifier que sa mine n’était pas trop cadavérique et elle s’était même permise de colorés ses lèvres d’un jolie rouge coquelicot avant de sortir. Voilà, elle était fin prête et Boucle d’or féérique était sortie de chez elle au pas de courses. Parfois, elle se demandait s’ils étaient au courant à l’hôpital qu’elle n’avait pas de voiture et que donc, elle faisait tout à pieds. Evelynn courrait en direction de Coconut Grove pour rejoindre l’hôpital au plus vite afin de retirer les informations nécessaires. Par chance, son quartier se trouvait non loin de celui-ci, ce qui lui avait parmi d’arriver assez rapidement. En une bonne demi-heure en tout cas. Du temps inutilement perdu à son gout, d’où son entrée digne d’une cowgirl alors qu’elle se laissait tomber sur le bureau de l’accueil.

« Nom, adresse, raison de l’appel. Infirmière Page, à l’heure ». Il y avait une once de plaisanterie dans sa phrase et une lueur de malice dans son regard. Son sourire éclatant n’avait rien perdu en splendeur malgré cette course. Un sourire aux pouvoirs transmetteurs visiblement puisque Betty, l’hôtesse d’accueil, souriait à son tour devant l’état d’Evelynn. Elle lui avait donné toutes les informations nécessaires et la blonde tournait les yeux vers le plafond avec un air faussement innocent. Un air qui voulait tout dire. Elle voulait demander un service à Betty et celle-ci avait tout de suite compris de quoi il s’agissait. Pas de permis, un quartier à l’autre bout de sa position actuelle et une patiente dans le besoin qui avait déjà attendu une demi-heure…. Ce n’était pas trop difficile à deviner. La vieille dame avait soupiré, demandant à une infirmière de l’hôpital de la remplacer le temps de faire le trajet et elle avait fait signe à Evelynn de la suivre jusqu’au parking.

La voilà face à la maison de la patiente. Enfin, la porte de son loft. Si elle aimait un peu plus la nature, Evelynn se serait installée volontiers dans le quartier. Mais, il faut croire que la princesse n’ait pas encore tout à fait renoncé à son confort personnel, à un bon plaid et de l’eau chaude assurée tous les jours. C’était la première fois qu’elle venait ici, le médecin qui s’était occupé des fractures de cette patiente l’avait prévenu quant à sa potentielle froideur. Ça ne lui faisait pas peur. Si elle devait s’arrêter de respirer à chaque fois qu’elle croise quelqu’un de trop froid dans cette ville, cela ferait longtemps qu’elle serait enterrée. Il faudrait qu’ils apprennent à se dérider à Bray. Elle avait sonné à la porte, attendant à cette dernière en piétinant un peu sur place. Sans réponse au bout de cinq bonnes minutes, elle avait réitéré l’opération en se signalant avec sa voix également cette fois-ci. « Madame ? L’hôpital m’envoi suite à votre appel. Je suis l’infirmière Page, tout va bien ? ». Non, bien sûr que non, tout ne va pas bien sinon elle n’aurait pas appelé. Mais ce n’était que par simple mesure de politesse après tout.
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Allongée dans le canapé, tu regardais la télé depuis quelques heures déjà. Non pas que tu aimais rester là à ne rien faire mais tu étais bloquée chez toi pour quelques jours. Parce que tu as un peu forcé il y a trois jours. Enfin, façon de parler. Le métamorphe croisé dans la forêt à l'Est de la ville ne t'a pas laissé le choix de le tabasser plus que de raison. Tu y es allée fort, tu le sais mais le malheureux ne voulait pas te donner les informations que tu recherchais. Ce jour-là, tu as compris pourquoi les flics avaient abandonné l'enquête. Trois ans que tu étais dessus et tu n'avais récolté qu'un seul indice : le meurtrier était un métamorphe. De quoi baisser les bras. Pourtant, encore aujourd'hui, tu ne peux pas l'abandonner. Ton père. Avec tous les sacrifices faits, il ne mérite pas d'être laissé de côté comme ça. Et puis toi, tu as besoin de savoir ce qu'il s'est passé le jour de sa mort. Alors, tu as cogné, cogné et encore cogné. Jusqu'à ne plus ressentir la douleur qui te lançait dans le bras. Et puis, si tu ne l'avais pas tué, tu y serais sûrement encore aujourd'hui, tant tu as besoin de savoir qui a pu t'enlever la seule personne de ta famille qui s'inquiétait pour toi. Sauf que tu te retrouves coincée chez toi, le bras dans le bras et en écharpe pour avoir trop frappé. Une main fracturée, une entorse du coude et une épaule disloquée. De quoi rester tranquille pendant un petit moment.

Tu ne t'es pas loupée du tout et tu le sais. Mais une fois que tu es lancée, il est difficile pour toi d'arrêter. C'est pour ça que tu vas à la salle de sport. Pour sortir toute cette haine et cette tristesse refoulée depuis des années. Enfin, ce n'est pas totalement refoulée mais disons que c'est pour te sentir mieux mais tu es toujours aussi enragée. La douleur ne disparaît toujours pas et il t'arrive quelques fois de te demander si un jour, tu arriveras à passer outre. Si un jour, tu arriveras à t'apaiser. Au fond, tu l'espères mais il n'y a que le futur qui te le dira. Tu te repositionnes comme tu peux dans le canapé en essayant de ne pas trop te faire mal mais c'est peine perdue. En ce moment, il n'y a pas grand chose à la télé et tu t'ennuies grave. Tout ce que les chaînes aiment passer à cette heure de la journée étaient des trucs sans intérêts ou totalement abrutissants mais qu'à cela ne tienne, tu allais bien trouver quelque chose de correct dans toutes tes chaînes télé. Sauf que tu n'as pas eu le temps de zapper sur toutes les chaînes qu'on sonna à la porte. En regardant l'heure pour la millième fois de la journée, tu te rends enfin compte que ton rendez-vous avec l'infirmière était maintenant. Tu commences à paniquer à l'idée qu'elle rentre dans un loft totalement dévasté. Enfin, façon de parler. C'est juste qu'avec un bras en moins, il t'est difficile de faire du rangement, encore plus avec les douleurs qui te lancent dans l'épaule. Mais bon, il va falloir faire avec et aussi appeler une femme de ménage. Chose que tu feras demain à la première heure ou quand l'infirmière partira si ce n'est pas trop tard.

Tu tentes bien que mal de te lever mais les douleurs dans tout ton corps ont bien décidé de t'emmerder jusqu'au bout. Vraiment, tu te blâmes d'avoir frappé aussi fort et de t'être prise des coups aussi violents. Tu accuses donc maintenant le coup et tu n'en peux déjà plus. Trois jours déjà et tu as l'impression de mourir à petit feu. C'est dingue d'avoir aussi mal partout alors que tu as l'habitude de prendre des coups.

- J'arrive, tu lances assez fort pour que l'infirmière puisse t'entendre. J'arrive, tu murmures.

Tu n'aimes pas être comme ça. Tu as l'impression d'être un chaton à qui il faut donner à boire du lait pour qu'il puisse grandir dans de bonnes conditions. Et ça … Ben ça, t'aimes pas tu tout. T'aimes pas être fragile. Déjà que tu as une santé délicate, si en plus, tu as l'impression de n'être rien du tout, ça ne va pas le faire du tout. Mais pas du tout du tout.

- Bonjour, tu lui dis d'un air plutôt blasé. Ce n'est pas contre elle mais tu étais bien dans ton canapé. Tu venais de trouver une super position pour ne pas avoir mal – ou si peu – et le fait de t'être levée t'a rappelé cette douleur atroce. Entrez !

Tu t'écartes la laissant entrer et tu refermes la porte derrière toi. Tu lui indiques le salon et tu la suis en espérant que l'intervention ne dure pas trop longtemps. Tu venais tout juste de te décider de mettre le DVD de ta série préférée et tu aimerais bien regarder quelques épisodes pour oublier pendant un temps ce qu'il t'arrive en ce moment. Et retrouver enfin ton stand de tir.
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DESOLATION COMES UPON THE SKY
milan & evelynn

Evelynn attendait patiemment à la porte sans demander son reste ou bien pressé la demoiselle à l’intérieur. Elle avait pu lire en vitesse son dossier, et les blessures dont elle souffrait. Etonnantes blessures d’ailleurs quand elle les avait sous les yeux. Elle avait d’abord mis ça sur le compte d’une mauvaise chute propre à chacun avant de se rendre compte que dans ce cas, l’autre côté aurait souffert également. Mais là, non. Tout était concentré sur le bras et elle avait du mal à comprendre comment elle aurait pu se blesser ainsi dans la précipitation. Cependant, Evelynn n’était pas assez curieuse ou désireuse de savoir. Chacun sa vie privée et elle ne prendrait pas le risque de s’immiscer dans la sienne. C’était déjà assez gênant d’avoir à intervenir chez autrui pour en rajouter. La blonde était d’ailleurs venue prendre de ses nouvelles. Si le traitement se passait bien et si elle avait besoin de quoi que ce soit. Elle devait aussi lui changer ses bandages et la ravitailler en pommade et en antidouleur. En attendant qu’elle vienne lui ouvrir la porte, elle s’était regardée dans un reflet voir si elle était présentable. Elle avait beaucoup couru, et elle en était décoiffée. Ses mèches s’entremêlaient et elle les avait rabattus rapidement derrière ses oreilles pour les rendre plus discrètes. Ses doigts coulées pour réarranger sa franche, mimant les crocs d’une brosse à cheveux. Une dernière rabattue vers l’arrière en guise de touche finale, la porte avait fini par s’ouvrir.
L’infirmière avait cessé de s’affairer dans la précipitation et elle s’était remise bien droite face à la brune. Elle n’avait pas l’air dans son assiette, et elle avait l’air un peu grognon, ou intimidé. Ou les deux à la fois peut-être ? Dans tous les cas, ça n’avait en rien découragé Evelynn et elle continuait de sourire chaleureusement. « Bonjour, je m’appelle Evelynn. On s’est croisé à l’hôpital, vous vous souvenez ? Si ce n’est pas le cas, ce n’est pas grave ». Dans l’élan de sa présentation, elle avait tendu la main et … première erreur. Comment allait-elle lui serrer la main avec une dans le plâtre et l’autre en train de tenir la porte ? Elle avait ravisé sa salutation avec une légère crispation, trouvant son geste terriblement ridicule. La fée n’avait pas fait un seul commentaire cela dit. Sa bêtise était déjà suffisamment évidente, pas la peine d’en rajouter.

Sans dire un mot de plus, elle était entrée dans la maison suite à l’invitation – qui sonnait plutôt comme un ordre d’ailleurs, et elle s’était mise à regarder dans tous les coins. Par pur besoin de curiosité par contre, car il n’était clairement pas nécessaire qu’elle fasse l’état des lieux. Evelynn s’était prostrée dans le couloir en attendant la direction à prendre et une fois qu’elle fût décidée, notamment grâce à la maîtresse de la maison qui avait repris place dans le salon, elle pouvait terminer ce qu’elle avait commencé à entreprendre à savoir : l’explication concernant sa présence ici. « Comme vous avez insisté pour rester chez vous, mes supérieurs m’ont chargé de vous suivre pour vous administrer les soins jusqu’à ce que vous soyez pleinement remise de vos blessures. Je viendrais un jour sur deux, pour changer vos bandages et je peux vous aider pour d’autre chose si vous avez besoin. Je viendrais aussi vous apporter vos médicaments pour vous éviter les déplacements et les excès ». La blonde ne s’avait pas démené son sourire pendant tout le long de son explication et pendant son discours, elle avait posé sa trousse de soin sur la table-basse. Elle l’avait d’ailleurs ouverte, sortant tout le nécessaire à commencer par les bandes et la pommade. Une fois fait, elle s’était approchée d’elle. « On commence par votre coude ? » demanda-t-elle les mains ouvertes et paumes tendues vers le ciel. Forcer quelqu’un à quoi que ce soit n’était jamais très bon. Elle n’avait pas peur, bien sûr. Mais elle préférait se montrer prudente pour éviter les excès et que ça se passe dans la douleur.
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