Trois jours plus tôt dans une clairière de la forêt ...
- Que c'est-il passé ? - C'est un chasseur qui a été à moitié dévoré je crois. On soupçonne un Métamorphe. C'est pour ça qu'on a fait appel à vous et à d'autres dans vot' genre. - Je vois ... je peux faire le tour ?
Tu avais demandé l'autorisation au chef de police de Bray si tu pouvais accéder à la scène de crime maintenant qu'ils avaient fini de récolter toutes les possibles preuves laissées ici et là. Le corps avait déjà été transporté, mais il restait toujours cette nappe de sang étalée sur le sol et sur le lit végétal des bois. L'inspecteur t'a indiqué un endroit un peu plus éloigné où des traces de pas avaient été repérées et soupçonnaient la présence d'un Métamorphe. Effectivement, en approchant de la lisière des arbres tu as repéré des traces significatives d'un canidé. Tu n'étais pas très sûr quand à l'origine exacte, un loup, un chien ? Ce qui étais sûr, c'était les traces qui commençaient dans les bois, des pieds humains. Des traces à peine visible, indiquant un poids léger. Une femme ou un jeune garçon. La pointure n'était pas non plus très grande. C'est tout ce que tu as trouvé comme indices ce jour-là, c'était mince mais tu devrais t'en contenter et chercher par toi-même.
Le jour même à la lisière de la forêt, devant une caravane ...
Tu viens de refermer la porte, laissant Arka à l'intérieur. Tu n'emmenais jamais ton Bouvier-Bernois lorsque tu traquais un Métamorphe. Du moins, tu espérais au moins recueillir un peu plus d'indices. Mais ton chien aurait été facilement repérable par ces créatures. Tu n'emportes sur toi que le strict nécessaire, pas de fusil ou même de pièges. Juste ton poignard au cas où tu aurais à te défendre ou te sortir d'un mauvais pas. Tu rentre dans les bois par un petit sentier au fond de ta propriété. Pour le moment, tu n'as pas besoin de te montrer trop discret, tu es encore trop proche des civilisations. Tu as revêtu ton débardeur et ta chemise verte de l'armée, tu vas ainsi pouvoir te fondre plus aisément dans le décor.
A bout d'une bonne demi-heure, alors que tu approches de ce que tu as surnommé la "Cascade Escarpée", tu perçois par-dessus le chant de l'eau ruisselante, une voix féminine, une mélodie douce et presque envoûtante. Peu de personnes s’aventurent aussi loin dans cette forêt ou même connaissent cette petite cascade. Tu es curieux oui et tu te dis aussi que peut-être se pourrait être le Métamorphe. Tu te rapproches en te faisant discret, tu te cales derrière un gros chêne qui pourra aisément te cacher à la vue de la personne présente. Tu ne la vois pas encore, bien qu'à présent que tu te trouves plus près, tu entend distinctement la mélodie qu'elle chantonne. Pas de parole, juste des sons mélodieux.
Invité
Mar 15 Aoû - 20:12
heaven of wolf
"Il faut hurler avec les loups et aboyer avec les chiens"
Trois jours plus tôt dans une clairière de la forêt ...
Je l'observais maintenant depuis des heures, là, il assit à fumer son cigare en regardant les environs comme-ci de rien n'était. Ce n'était pas la première fois que je le voyais par ici... Je l'avais aperçu quelques jours plus tôt poser des pièges ainsi que de suivre mes traces de pas dans le fin fond de la forêt, il me cherchait... Il savait que j'étais là. Je m'étais tapie sur le sol, attendant le bon moment pour attaquer...
À ce que je pouvais voir, il était armé d'un revolver et avait un poignard à attacher à la taille... c'était vraiment risqué. Je déglutis, sortant doucement de l'ombre tout en contournant le chasseur pour ne pas être dans son champ de vision. Il semblait s'assoupir... une ruse ? Je ne peux m'empêcher de grogner, mes babines emplies de bave. La vengeance et la soif de sang n'étaient sans doute par mes meilleurs atouts mais cela me donnait assez de courage.
J'étais désormais derrière lui, à quelque centimètre... malheureusement, un bâton craque sous mes pattes faisant s'envoler une vingtaine de corbeau croassant. Surpris, le chasseur sursaute en regardant autour de lui, son revolver en main... trop tard, j'avais profité de cette occasion pour m'attaque à sa jugulaire. Une balle tirée se perd dans le tronc d'un arbre abritant un petit écureuil qui regarde alors par curiosité la scène qui se passait sous ses yeux... le chasseur était mort et commençait doucement à remplir ma panse.
Le jour même au fin fond de la forêt ...
J'étais rassasiée du lièvre que je venais de prendre pour mon petit déjeuner... un bel animal que j'avais pourchassé à l'aurore. Ma bouche humaine elle, était encore ensanglantée et je pouvais sentir entre mes dents des morceaux de viande ainsi que quelques poils sur le bout de ma langue.
Je grimace, me grattouillant le haut du crâne déjà infesté de poux. Hier, j'avais réussi à dégoter dans le fond d'une poubelle plusieurs bidons de produits de soins comme un gel douche ou même un shampoing... des bidons presque vides qui avaient été jetés ainsi... Je ne comprenais pas ce gaspillage mais je n'allais pas me plaindre... j'allais enfin me sentir propre.
Je ne savais pas quelle heure il était, étions-nous déjà l'après-midi ? non... il devait sans doute être dans les 10h tous au plus. Dans un long soupiré, je traverse la forêt, simplement recouverte d'une serviette légère. Mes pieds eux, comment à être blessé à forcer de marcher pieds nus et c'est bien embêtant...
C'est alors que j'arrive au niveau du point d'eau ou j'ai l'habitude de me laver désormais. Déposant la serviette sur un tronc d'arbre couché, je dépose les divers produits au bord de l'eau avant de rentrer dans celui-ci. Rapidement, l'envie de chantonner me prend... et je ne me retiens pas.
Une noix de si, une noix de ça... doucement, je me mets à frotter mon corps devenu noir de saleté, me sentant revivre... la propreté, enfin. Je suis heureuse, et ça s'entend... mes chantonnements deviennent de plus en plus gais, de plus en plus fort, je me rince puis reste dans l'eau... bercée par ma propre voix.
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