Je me demande comment on peut faire ça à un bijou pareil. Quelle idée de foutre les pattes dans un moteur de chevrolet quand on n'est probablement même pas foutu de changer une ampoule ? S'il y a bien une chose qui m'agace ce sont les pseudo mécanicien qui trifouille leur moteur -pour des raisons inconnue- et qui y foute le bordel. Et qui doit rattraper le coup ? La pauvre mécanicienne révolté. Alors à peine le véhicule déposé au garage, tous mes collèges ont fuit lamentablement, parfaitement conscient que le fait de rattraper les conneries des autres m'énerve et que dans des cas comme ça il vaut mieux m'éviter encore plus. C'est que j'ai une réputation de sale caractère. Ça fait maintenant plusieurs heures que je suis la dessous et même la musique hurlant dans mes oreilles ne me rend pas plus calme. Je ne fais que pester depuis tout à l'heure en cherchant s'il n'y a plus rien à réparer. Pleine d'espoir j'ouvre la portière conducteur et m'installe au volant. La clé étant déjà sur le contact je n'ai qu'a la tourner pour entendre le doux ronronnement du moteur. Hallelujah ! Heureuse d'avoir remis cette beauté sur roues j'entame une petite danse de la joie une fois sortie du véhicule. Mon collègue voyant la scène se permet de rire et je lui jette un regard noir. J'aurais bien voulu le voir mettre le nez dans ce foutoir tiens ! Lui aussi il aurait fait la danse de la joie. Mon travail terminé je me dépêche de sortir la voiture pour la remettre sur le parking devant le garage et vais déposer les clés dans le bureau du patron avec la fiche du travail effectué sur la voiture. « Crowley ! » Les écouteurs gisant sur mes épaules je me tourne d'un bloc vers mon patron. Hésitant un instant à le reprendre sur mon nom. J'ai un prénom non ? Si je l'appelais Wells il apprécierait ? Je ne pense pas alors moi non plus ça ne me plaît pas. «Monsieur, je pense que Soën fonctionnerait mieux si vous voulez vraiment que je vous écoute » Certains penseront que j'abuse. Mais je suis mécanicienne ici depuis mes débuts et mon patron sait que je ne suis pas une personne facile qui ne mâche pas ses mots. Je le regarde un sourcil légèrement haussé tandis qu'il me sourit en signe de pardon. « Soën, tu vas apprécier, Melle Andorre qui roule dans une vieille américaine à besoin de toi ! Elle va pas tarder» Oubliant totalement mon irritation de la matinée je laisse un immense sourire manger mon visage. Les vieilles américaine. J'adore ces voitures. Et étant donc passionné par ces modèles mon patron me laisse souvent m'occuper de tous les bijoux de ce genre qui passe dans son garage. J'adore ce type juste pour ça. Juste le temps d'aller grignoter un truc dans mon coin du garage que je la vois arriver, cette perle. Travailler sur une voiture comme ça est toujours beaucoup plus agréable que de travailler sur une voiture hyper récente et horriblement banale. Mon patron vient donc garer le véhicule à mon atelier et je me précipite pour ouvrir le capot. Me brûlant au passage les mains en touchant la carrosserie encore chaude. Un sifflement m'échappe lorsque j'aperçois le moteur et la seule ombre au tableau est la saleté sur les pièces. Mais mis à part ça c'est une voiture qui a l'air entretenue. Même si personnellement je passerais probablement tout mon temps libre à garder chaque pièce du véhicule parfaitement propre. J’entends finalement des pas derrière moi et me retourne vers la propriétaire. Et j'ai la joie d'apercevoir une très belle femme, environ mon âge, brune et sublime. D'ailleurs, il semblerait que je ne sois pas la seule à la trouver magnifique puisque mes collègues n'ont pas rater son entrée. Voyant leur réaction, je me permet de lever les yeux au ciel en souriant. Horriblement cliché. Je souris à la jeune femme et lui fait un signe de la main, préférant rester à une distance raisonnable d'elle. Je ne pense pas que se retrouver avec de la graisse de moteur sur les mains ou sur ses habits la ravirait. Elle n'a pas l'air d'être comme moi et de se contre-foutre de ne pas être parfaite. Elle a plus l'air d'une femme classique, qui prend soin d'elle sans pour autant paraître trop superficielle. Alors je vais lui éviter le soin à la graisse de voiture. « Salut, moi c'est Soën ! C'est moi qui vais m'occuper de cette merveille -je lui montrais du pouce sa voiture, pour illustrer mes propos- ! Qu'est-ce qu'il lui arrive ? » Il m'arrive souvent de parler des voitures comme des personnes bien vivante et faite de chaire et d'os. En général ça fait rire les gens, ou les faire flipper. Mais bon, au moins les voitures ne m'emmerde jamais elles. C'est déprimant de m'entendre penser ça !
Invité
Dim 26 Juin - 22:43
« Non pas maintenant. Pitié non. » Alys frappa une énième fois le volant devant elle avant d’y déposer son front. Ce n’était pas possible. Qu’avait-elle fait pour mériter que le sort s’acharne sur elle de cette manière ? Elle s’empara une énième fois de la clé et la glissa à nouveau dans le contact. Le moteur de la voiture vrombit mais rien de plus. Elle avait décidé de ne pas redémarrer au meilleur moment ! Le siège arrière était rempli de boîte de gâteau, échantillon pour le mariage qui approchait. Castiel était occupé et il avait donné le feu vert à sa chère et tendre pour le choix de la pièce montée. Madame Andorre ne voyait pas les choses de cette manière, et était entrée dans une colère noire en découvrant qu’Alys avait choisi un lemon cake sans prendre le temps de considérer toutes les options. Y en avait-il vraiment ? La jeune femme pensait tout de même avoir le choix de son dessert le jour de son mariage ! Mais mieux ne valait-il pas prendre le risque de heurter sa mère. Elle s’était donc pliée à ses exigences, jusqu’à ce que la voiture s’en mêle. Alys sortit de la voiture et ouvrit le capot. Une fumée noire s’en dégagea. Mauvais signe. Elle écrasa sa tête contre le volant, actionnant par mégarde le klaxon. Que pouvait-il lui arriver de pire ?
La jeune brune se mordilla la lèvre inférieure en regardant le garagiste mettre les mains dans son moteur. Elle ne lui faisait absolument pas confiance. Personne ne touchait à sa voiture. « Vous êtes sûr de ce que vous faites là ? » Il apprécia moyennement de voir ses compétences remises en question. Elle haussa les épaules. Ce n’était qu’une simple question. Il décida de la ramener au garage. Super. Alys soupira lourdement. Elle finit par obtempérer après avoir mis les petits gâteaux en sécurité dans la voiture d’une amie, venue en soutien. Il était hors de question que miss Andorre laisse sa voiture seule, pas avant d’être certaine de ce qui allait lui arriver. C’était son petit bijou et beaucoup ne savaient pas comment s’y prendre avec les voitures de collection. Encore plus lorsqu’il s’agit de modèle de collection.
Alys apposa une dernière signature sur le formulaire de dépannage, qui ressemblait étrangement à un interrogatoire. Il y avait peu de chance que l’assurance ne décide de lui payer son petit tour en dépanneuse. Mais elle s’en fichait. Elle avait l’argent et la seule chose qui l’importait vraiment, était de retrouver son petit bijou en un seul morceau. Elle fit un charmant sourire au jeune homme qui s’était occupée de la recevoir avant de se diriger vers l’atelier. Quelqu’un était déjà en train de jeter un coup d’œil sous le capot. Elle fut surprise de découvrir qu’il s’agissait d’une femme. La mécanique était un milieu terriblement machiste. Bizarrement, elle se sentit un peu plus en confiance. « Alys. Enchantée. » Söen allait donc s’occuper de sa plymouth, sa petite merveille. Elles étaient au moins d’accord sur ce point. « Elle a fait sa diva ce matin sur le parking. Fumée noire sortant du capot, moteur brûlant. La totale. » Alys devait reconnaître que si elle se passionnait pour les voitures de collection, elle n’y connaissait pas grand-chose en mécanique. « Dites moi que ce n’est pas la première fois que vous mettez les mains dans une plymouth sedanette de 1950 et que vous allez pouvoir la remettre en route. Il est hors de question que je donne raison à ma mère. Les nouvelles voitures ne valent pas les anciennes ! »
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