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 Wassuuup | Moira

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Wazaaaa !
Tu martèles à la porte de la petite maison, le sourire aux lèvres. Il est pas si fréquent ces derniers mois, mais y’a de ces nouvelles comme ça qui sont comme un miracle pour chasser les états d’âme. Peut-être un peu plus que des états d’âme d’ailleurs, quand on te regarde certains jours on soupçonnerait plutôt des états dépressifs – mais l’irritation se manifestait plus avant que la tristesse dans ton cas spécifique. Ça n’avait pas été facile, tu t’attachais vite et accordais tout aussi vite ta confiance pleine et entière. On ne t’avait jamais trop donné de raison de regretter, mais cette première mission à l’OBCM t’avait fait l’effet d’une claque, une vraie grosse gifle amère, pour te rappeler que le monde n'est pas aussi rose que tu aimerais qu'il soit. De retrouver tant de gens de confiance dans le camp opposé, de voir au milieu de ton propre camp des horreurs dont tu ne les aurais pas cru capables, ça t’avait pris du temps à encaisser. Tout ce à quoi tu pouvais aspirer, c’était de prendre du recul ; revenir à une vie « normale » où le surnaturel pouvait s’oublier au moins un peu, mais jamais totalement puisqu'il faisait partie de toi.
Et puis Dagda avait été là, heureusement d’ailleurs. Parmi ceux présents ce jour-là, c’était vraiment le seul qui avait gardé dans tes yeux à peu près la même image, et à qui tu faisais encore pleinement confiance. C’était devenu un peu officieusement ton point de repère dans l’organisation, quelque part il incarnait l’idée que tout ce qu’on y trouvait n’était pas amoral, que cette excursion et tout ce qu’il s’y était produit avaient été poussés par une absolue nécessité. En somme, que ces images dont s’imprégnaient encore tes rétines n’avaient été qu’une exception. Tu le connaissais depuis longtemps aussi, même si tu te considérais plus proche de lui que tu ne l’avais été par le passé. Il était seulement "le frangin de ta meilleure amie", à l’époque où tu la considérais encore ainsi, Moira. Celui dans la pièce voisine condamné à supporter des pipelettes au discours trop expansif. Vous n’aviez pas d’atomes crochus a priori, mais du fait que tu le connaissais depuis un moment, il y avait quelque chose de rassurant à pouvoir t’y raccrocher. Et d’avoir pu en parler avec lui – de tout ce qui te préoccupait l’esprit dernièrement et abîmait ton humeur – avait fait un bien fou à ta santé.

Seulement voilà, c’était pas pour lui aujourd’hui, pas cette fois. Et d’ailleurs, il n’était pas question qu’il vienne s'inviter dans ta soirée entre copines parce que ça ne le regardait pas. La grande surprise, celle que tu n’avais pas vu venir et qui t’avait fait l’effet d’une pilule de bonne humeur, c’était le retour de Moira à Bray. Temporaire, définitif ? Tu ne savais pas exactement ce qu'elle avait prévu, mais au vu de sa maison, ça te paraissait tout ce qu'il y a de plus durable – vous n’aviez presque rien voulu vous dire pour le plaisir d’avoir un maximum de choses à vous raconter en face. Mais la nouvelle était tombée comme un cheveu sur la soupe, et tu n’avais pas mis longtemps à exprimer l’impératif de la revoir. D’ailleurs, tu étais venue équipée : bravant les intempéries et le froid, tu t’étais pointée en pantoufles et pyjama, avec un plaid sur les épaules pour ne pas risquer de mourir congelée si elle mettait plus de 30 secondes à t’ouvrir. Sans compter, dans un sac bandoulière : journal intime, DS rose à stickers, album photo et DVDs, des paquets de bonbons et tout un bordel monstre destiné à vous occuper une vie ou deux. Il fallait encore ajouter au tableau ton casque de moto coincé sous ton bras, laquelle trônait d’ailleurs fièrement devant le portail.
Elle avait sûrement changé, vous ne vous étiez pas parlé depuis un bail – peut-être même que vous n’aviez plus rien en commun, que votre amitié allait être reléguée définitivement au statut de bon souvenir d’enfance. Mais ce dont tu étais sûre, c’est que tu n’allais pas laisser un détail comme celui-là te tirer dans les pattes – la porte s’ouvre, d’ailleurs tu n’attends pas d'avoir vérifié que tu ne t'es pas trompé de logement pour lui bondir littéralement dessus, avec un élan de catcheur compensé par ton poids plume. Tu vérifies quand même d’un œil, pour ne pas te ridiculiser trop fort, et tu pars dans des exclamations bruyantes. « Moira, t'es grave jolie ! Tu m’as tellement manqué, je suis tellement trop contente de te voir ! » Tu t’en détaches en riant pour refermer la porte derrière toi, t’invitant largement à l’intérieur, motivée par la curiosité de tout découvrir de son nouveau chez-soi. Tu espérais un peu te faire une idée de la "nouvelle Moira" par ce premier coup d’œil, mais ça ne t'étonnerait pas non plus qu'elle soit encore dans les cartons. « J’ai tellement de choses à te raconter ! Oh mais toi d’abord, il faut que tu me dises tout, je veux tout savoir ! » Tu laisses tomber ton sac, le sourire accroché sur tes lèvres. Tout était à faire, à dire, à rattraper. Il allait y avoir des émotions sûrement, peut-être quelques larmes, ça tu t’y attendais. Mais tu pensais pas à ça, tu pensais aux fous rires que vous aviez dans le passé, obstinée dans l’idée que tu en avais terriblement besoin. Et tu espérais, tu espérais si fort que le contact entre vous passe aussi bien.
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Wassuuup
Ce jour elle l'avait attendu. Avec l'impatience d'une enfant qui attendait Noël. Elle n'avait pas dormi la veille trop excitée à l'idée d'être demain. Elle s'était tournée et retournée dans son lit un nombre incalculable de fois. Elle s'était relevée pour tourner dans sa maison. Sortir sur la terrasse pour boire un thé, regarder ses chèvres dormir. Moira ne tenait plus en place. Bougeant sans arrêt. Les heures passent trop lentement, elle soupire la blonde. Elle aimerait avancer le temps pour le mettre à demain soir. Elle aimerait que demain arrive maintenant tout de suite. Les conversations fusaient déjà dans sa tête. Elle savait qu'il n'y aurait pas une minute de silence dès que sa meilleure amie aura posé le pied chez elle et c'était le cœur rempli de joie qu'elle attendait que le silence soit brisé pour toute une nuit. La maison était encore pleine de carton alors elle avait décidé de faire en sorte que son insomnie serve à quelque chose. Ranger. Trouver une nouvelle méthode de rangement. Est-ce que cette fois ça allait être par couleur ? Par taille? Elle avait déjà essayé par ordre alphabétique mais cette fois elle voulait changer. Nouveau départ. Nouveau rangement. Alors elle avait opté pour les couleurs, ça lui parlait, la peinture, l'arc-en-ciel. Moira avait sorti tous les livres qu'elle avait pour les étaler dans son salon. Puis les trier par couleur. Un tas de bleu, un vert, un orange, un rouge. Pour beaucoup de gens c'était l'horreur absolue de faire ça. Mais ça lui permettait de se changer les idées et de passer le temps.
 
La bibliothèque qui semblait si vide était maintenant remplie de couleur. Fière d'elle, les mains sur les hanches, les cheveux en bataille, la jeune femme contempla son œuvre. Puis jeta un coup d'œil sur l'horloge accrochée au mur. Il n'était encore que très tôt le matin. Elle partit prendre une douche pour se rafraichir, fit quelques courses pour ce soir. Même si elle se doutait que Janet n'allait pas arriver les mains vides. Stock de guimauve, de chips, de biscuit en tout genre. Elle était prête à tout Moira. Les boissons sucrées étaient présente aussi. Elle n'allait pas se prendre la tête à cuisiner ce soir. C'était comme au bon vieux temps. Rien que Janet et elle. Pourtant plus la soirée approchait, plus le nœud dans son estomac grandissait. Et si elle n'était plus pareille? Et si elle ne l'aimait plus? Et si sa seule meilleure amie allait lui tourner le dos ce soir? La peur d'être abandonnée était revenue au grand galop. Elle essayait de se dire que tout ça n'arriverait jamais. Janet ne la laisserai jamais tomber ce n'était pas possible….
 
Les heures s'étaient transformées en minutes, puis les minutes en secondes. Elle n'allait pas tarder à arriver. Déjà prête dans son pyjama tout doux violet avec des muffins et des licornes en motif dessus. Elle courrait dans tous les sens dans sa maison Moira. Il fallait que tout soit prêt pour quand elle arrive. Le diaporama à la télé n'attendait que d'être lancé. Les carnets avec tout ce qu'il fallait savoir sur son séjour à Dublin. L'appareil photo branché à la télé pour faire défiler les milliers de photos prise pendant tout ce temps loin de ta moitié. Le bruit des pneus contre le gravier t’avait mis la puce à l'oreille. C'était elle. C'était obligé. Personne d'autre n'allait débarquer en moto à cette heure-ci chez toi. La jeune femme n'avait même pas eu le temps d'ouvrir la porte qu'elle se fit attaquer par sa meilleure amie. Janet avait failli vous faire tomber par terre. Heureusement que Moira avait un minimum d'équilibre. Son cœur avait explosé dans sa poitrine. C'était si bon de la retrouver, si bon de ressentir enfin son odeur, d'entendre sa voix. Les bras autour de sa taille, serrée comme si c'était la dernière fois qu'elle voyait Janet. Elle n'avait pas envie de la laisser partir. «C'est toi qui est grave jolie! ON SE REVOIT ENFIN APRES TOUUUUT CE TEMPPPPPPSSS» Elle était tellement heureuse Moira. Comme elle s'y était attendu. Pas une seconde de répit. Sans plus attendre, elles allèrent vers le salon. Moira fit assoir son amie sur le canapé pendant qu'elle allait chercher à boire et à manger. Une fois tout ça de préparer, elle avait lancé le diaporama de la télé. Les folles années de Moira Sionnach. Et elle était fière de ce titre. Les images défilèrent une à une. «Alors ici c'était mon premier jour toute seule à Dublin. J'avais telllement peur! J'étais complètement perdue.» Chaque photo avait droit à un commentaire. Premier jour de cours, première amie, premier ami. Première soirée. «Lui sur la gauche, j'ai fini dans son lit. Mais tu ne le dis surtout pas à Dag. Il va devenir fou de rage.» Mais elle n'avait pas dit qu'elle n'était pas bien avec les hommes. Elle savait qu'elle ne serait pas jugée mais elle avait toujours peur de l'annoncer. C'était un peu comme lâché une grenade dégoupillée en ne sachant pas si elle allait exploser ou pas. «Ensuite lui aussi je l'ai ramené chez moi un soir, mais c'était pas ouf!» Les photos défilaient encore et encore. La première balade dans la forêt. La rencontre avec un cerf. La première manifestation. «On est resté pendant des heures accrochés à ce vieux chêne. Ils voulaient le faire tomber pour construire des maisons. T’imagine? C'est tellement horrible!»  Plein de première fois. «C'était tellement dingue ces années. Et j'aurai tellement aimé que tu sois là avec moi! Elles auraient étés encore plus dinguuuues» Le regard plein d'étoiles tournée vers ta meilleure amie. Elle attendait avec impatience toutes ses réactions.
 
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Wazaaaa !
Un poids s’était envolé de ta poitrine presque aussitôt. Il avait suffi d’une seconde, d’une maigre seconde à sentir la pression de ses bras autour de toi et cette étreinte sincère pour que toutes les dernières années d’absence s’effacent d’un seul coup. Combien de temps cela faisait-il ? Beaucoup trop, vous aviez seulement fini par accepter la distance. Elle avait eu ses études à Dublin, et donc forcément de nouvelles relations, de nouveaux amis – une nouvelle meilleure amie sans doute aussi. Toi aussi tu avais fait des rencontres, à force d’essayer de nouvelles choses, de t’attacher aux gens ; y’en a un sacré paquet qui étaient entrés dans ta vie. Tu vivais dans le mouvement et dans l’instant, c’était plus facile pour toi d’entretenir des relations à coups de visites intempestives qu’au travers de messages à distance. Alors l’amitié de Moira, quelque part tu avais fait un trait dessus en attendant le jour de vos retrouvailles. Mais voilà, vous aviez beau avoir changé un peu de tête, c’était comme si tu l’avais quitté hier et bon sang – ce que ça te faisait du bien.
Son excitation est contagieuse, quand elle se met à crier tu ne peux t’empêcher de bondir sur place sans quitter ses bras, de renchérir à pleins poumons avec autant d’entrain : « OUIIIII J’AVAIS SI HÂTE !! » C’était fini, y’avait plus d’espoir de silence et de tranquillité, t’allais clairement être une bourrasque dans toute sa baraque, dans sa vie, partout – t’allais reprendre encore plein de place avec ta jovialité presque immortelle. Tu rejoins le salon avec elle, elle te propose de t’asseoir mais honnêtement, il est un peu trop tôt pour que tu tiennes en place. T’es déjà à regarder partout le temps qu’elle aille chercher de quoi manger et boire, essayer de repérer toutes les nouveautés, et toute la quantité de questions que tu pourras lui poser, pour tâcher de savoir quelles nouvelles passions elle serait allée pêcher à la capitale. Elle était déjà bien installée mine de rien, à en juger par l’étagère de bouquins aux teintes multicolores – tu adores, sans la moindre hésitation tu vas avoir l’envie de faire pareil dans ta chambre quand tu rentreras chez toi. Encore que tu n’avais pas des masses de bouquins, mais tu pourrais tenter quelque chose comme ça avec la centaine de CD que tu entasses, qui sait – ou tes cahiers de scrapbooking.

Mais pas le temps de niaiser, vous avez si peu de temps -toute la vie en fait mais passons- et tant à rattraper. Tu te jettes en tailleur dans les coussins, et tu te fais attentive à ce diaporama qu’elle a préparé rien que pour toi. Le premier jour à Dublin, le premier jour de cours, le tout assorti de photographies pour t’éviter de la harceler de demandes de descriptions – encore que tu ne pouvais t’empêcher de demander « C’était comment ? » pour l’inciter à t’en raconter toujours plus. De rire aussi, comme quand elle te montre ce garçon avec lequel elle a couché, et qu’elle te demande de ne rien dire à son frère. T’aurais pu, remarque, t’étais devenue plus proche de lui depuis son retour de taule et deux ou trois incidents – mais c’était des confidences de filles, il était même pas question que tu lui racontes quoi que ce soit. Tu lèves la main, la deuxième sur le cœur, « Juré ! » tu réponds en riant, « Dis-donc il était craquant, tu t’embêtes pas ! » Bien sûr par contre, sur celui pas ouf, tu la suis dans les commentaires négatifs. Parce que c’est ça l’amitié aussi, toujours soutenir l’opinion de son amie, même si dans le fond on a aucun moyen de savoir comment ça s’est passé sans y avoir été. « Haha il a la gueule du pas ouf ! » Et puis la forêt, le cerf qui te pousse sur le rebord du canapé, qui te fait trépigner et tu l’empêches d’aller plus loin pendant quelques minutes, juste parce que tu trouves ça incroyable – la manif’ écolo ensuite, on va pas se mentir, ça te passionne un peu moins. Toi et la nature… Disons que tes motos polluent autant qu’une usine et que t’arrives même à faire crever un cactus tellement t’es mauvaise avec les plantes, mais que serait une amitié sans quelques divergences ? L’important surtout, c’est que tu la suives dessus même si c’est pas ton délire, que tu renchérisses : « Horrible ! » même si ça te touche pas beaucoup. « Mais ça devait être énorme d’y rester accrocher comme ça, j’imagine l’ambiance de fou ! » Tu pars sur des terrains plus familiers, après tout t’as toujours été comme ça, tu l’aimes le contact humain.
Et puis y’en a eu d’autres, et tellement d’autres. Et tu te réjouissais pour elle, vraiment, sans arrière-pensée. Tu le partageais avec elle à rebours, même si forcément t’étais plus enjouée de voir ses expériences que tous les potes qu’elle s’était fait. Enfin, t’étais quand même ravie, t’aurais détesté qu’elle se retrouve toute seule – tu serais probablement aller pourrir leurs matelas à tous si tu l’avais appris – mais voilà, y’avait toujours cette petite jalousie forcément. Et ça s’arrange pas, quand elle te dit qu’elle aurait aimé que tu sois là, parce que t’aurais aimé y être aussi. Mais bon, c’était comme ça. « Tu m’étonnes qu’elles auraient été carrément mieux ! J’te parie que y’en a pas un dans le tas qui m’arrive à la cheville. T’sais quoi ? On va se rattraper tout ça ! On va se rattraper masse de trucs, genre… On prendra ma moto et on ira grimper aux arbres, j’ai l’impression de pas l’avoir fait depuis 10 ans. On doit se faire ensemble tous les films qui sont sortis depuis que t’es partie aussi. Et se refaire ensemble notre première soirée, notre première cuite. Oh ! Peut-être même qu’on pourra aller se faire un weekend ensemble à Dublin, et tu pourras me montrer en vrai où t’as étudié, et quelques autres trucs ? » Cette idée jetée au détour semble vraiment t’emballer, t’en es carrément monté à genoux sur le canapé pour t’accrocher à ses bras avec enthousiasme, les yeux pétillants.
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Wassuuup
Elle avait l'impression d'être une petite fille qui faisait sa première pyjama partie. Elle était sur un nuage Moira. C'était si bon de retrouver son amie. Si bon d'être rentrée. Dublin c'était bien mais ici c'était mieux, elle était heureuse d'être là pour de bon. Elle s'était promis en rentrant à Bray que plus jamais elle ne repartirait aussi longtemps. Partir en voyage quelques semaines, voir un mois oui mais plus d'une année. Jamais. Elle avait loupé tellement de choses ici. Tellement de chose qu'elle n'a pas vécu avec sa meilleure amie. Janet qu'elle n'a jamais remplacé dans son cœur. Elle a eu des bonnes amies là-bas mais aucune n'était comme elle. Personne ne pouvait lui arriver à la cheville. Elle était unique et le resterait toujours dans son cœur.

Malgré les multiples photos elle n'avait pas pu s'empêcher de  poser des questions. Ce qui rendait Moira encore plus heureuse. Elle avait envie d'en parler. Elle voulait tout lui dire même les détails les plus inutiles. Comme une poubelle en forme de champignon qu'elle avait vu en arrivant à Dublin. «C'était énorme. Tout était tellement grand, tellement magique! Je me sentais toute petite, j'étais complètement perdue et en même temps tellement émerveillée par cette ville. Tellement stressée par mon premier jour de cours. Et si je n'avais pas le niveau? Si je me retrouvais seule pour tout ce temps? Si je n'arrivais pas à suivre tous les cours? Je me posais tellement de questions, comme toujours!» Elle reprit un peu son souffle avant de continuer de plus belle. «Mais au final tout s'est très bien passé. Tout le monde était gentil, on s'est tout de suite bien entendu avec toutes ma classe alors je me suis sentie soulagée et j'ai pu profiter du reste de la journée.» Elle se souvenait encore de comment elle se sentait le premier jour. Tremblante comme une feuille le matin et légère comme une plume l'après-midi. Elle était toujours comme ça à stresser pour rien et au final tout se passait très bien. C'était son côté perfectionniste qui ne l'aidait pas, elle voulait toujours que tout soit parfait sinon elle ne se sentait pas bien.

La blonde savait très bien que son amie n'était pas dans le même délire qu'elle au niveau de l'environnement et tout ça mais elle faisait tout comme. Et Moira faisait pareil quand Janet lui parlait de moto ou d'autre trucs dans le genre. Parce que c'était son amie et même si elle n'aimais pas tout ce qu'elle aimait elle s'y intéressait. «C'était tellement dingue d'être accrocher avec tout le monde! Et l'ambiance c'était quelque chose aussi! C'est le genre de truc que tu vis une fois seulement.» Et elle ne regrettait pas de l'avoir vécu, si elle devait le refaire elle y retournerait la tête la première. Les photos continuent de défiler pendant que Moira regarde son amie pendant ce temps pour voir ses réactions et attend la fin du diapo. Elle voulait savoir ce qu'elle en avait pensé. La réaction de Janet ne s'était pas fait attendre quand Moira lui a dit qu'elle aurait voulu faire cette aventure avec elle. La jeune femme sourit en écoutant sa douce amie. Elles étaient comme deux piles. Trop heureuse de se retrouver, trop contente de repasser du temps ensemble. «Personne ne pourra jamais t'arriver à la cheville! T'es folle?» Un sourire sincère s'affiche sur son visage, elle le pense vraiment. Personne ne pourra la dépasser. Son  cœur bat un peu plus vite dans sa poitrine quand elle parle de moto. La vitesse lui fait peur mais pour sa meilleure amie elle ferait tout. Même décrocher la lune. «On partira un week-end en moto grimper dans des arbres et aller au sommet d'une montagne. On ira faire des bains de minuit dans un lac perdu. On cria au loup la nuit, camper dans une tente au milieu de la forêt et se raconter des histoires d'horreur. Ooooh je veux tellement faire tout ça avec toiii!» Elle sent les mains de son amie s'accrocher à ses bras. C'est si bon ce contact, elle en avait eu tellement besoin par moment. «Je veux bien refaire notre première soirée mais pas ma première cuite! Plus jamais je ne bois une goutte d'alcool. Mais je te tiendrais les cheveux quand tu auras la tête dans les toilettes ma chère!» Cette idée la fait rire.« Et je te promet qu'un jour on ira ensemble faire les folles à Dublin. On pourrait même faire plus qu'un week-end. Une semaine ou deux! Pour qu'on profite bien! Rien que les deux!» Elle se rapproche de Janet pour la serrer dans ses bras. Elle ne pouvait pas s'en empêcher. Elle lui avait trop manqué! «Et toi raconte-moi tout ce que j'ai loupé ici! Je veux tout savoir! Même le truc le plus débile, comme un mur qui a été repeint en rose!»

 
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