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 (hamlet) kanye's in my head

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kanye's in my head
hamlet a. strokes

« The most important thing in the world is family and love. »
Tu semblais perdu dans ta lecture pendant que les jumeaux se chamaillaient. C’était devenu une habitude, et  tu les laissais faire car ils sont des cas désespérés. Non pas que tu manques d’attention à leurs égards, mais surtout parce que tu ne voulais pas être inclus dans le conflit. Une histoire de part de gâteau, comme quoi l’un en aurait eu une plus grosse que l’autre. Ridicule ? Oui, mais quand t’es deux bouts n’ont que sept ans, ça compte plutôt pour du jeu qu’un réel désaccord. Tu tournes la page suivante, ils t’ont fait découvrir l’univers magiques d’Harry Potter et en une semaine, tu en es rendu au sixième tome. Tu trouves que ça se lit vite. Ce n’est pas comme si ces livres étaient aussi gros que tes vieux grimoires poussiéreux. Madame Weïssmüller avait été la première à craquer. Elle était sortie de la cuisine, excédée par le raffut. Elle les grondait allègrement et toi, tu souriais discrètement. Il y avait de la satisfaction, tu faisais un concours avec elle ? Possible. Après tout, pas plus tard qu’au petit déjeuner ce matin, elle t’avait reproché de perdre trop vite patience. Alors tu profitais de cet incident pour lui prouvait que non et que, une fois de plus, tu avais raison. Que c’était elle qui craquait trop vite et son soupir résigné était arrivé à tes oreilles. Tu comprenais alors que c’était la façon à Mirana de rendre les armes et de t’accorder la victoire. Tu t’étais redressé, pris de fierté et de satisfaction avec tes fesses bien ancrées dans ton canapé. Madga et Ulrick ne faisaient pas les fiers. Ils se muraient dans le silence en se lançant des regards honteux. Le mythe des jumeaux et de leurs liaisons inviolables se traçaient devant toi et tu gardais ton sourire compatissant à leur égard. Tu quittais ton livre du regard, et tu attendais que ton épouse retourne à ses pensées dans la cuisine. Non pas que tu l’obligeais à y rester, mais elle avait décrété que c’était son territoire et tu te risquais que très peu à y mettre les pieds par crainte de la contrarier. Elle n’était plus dans la salle, alors tu avais marqué ta page et tu avais reposé le livre à côté de toi. Tu t’étais penché en avant de façon à ce que t’es coudes prennent appuis sur tes cuisses et tu avais fait signe à tes jumeaux de s’approcher. Ils n’avaient pas tardé à venir, s’empressant de s’asseoir avec toi dans le canapé pour écouter ce que tu avais à leur dire. « Arrêtez de vous chamailler pour rien, tous les deux. Maman va me reprocher de vous laisser faire. Ce soir, vous aurez tous les deux la même part, et deux fois plus que ce midi, ça vous va ? ». Tu avais trouvé un compromis pour qu’ils cessent leurs gamineries. Tu n’avais même pas cherché à savoir si ton épouse serait d’accord, mais tu sauras esquiver ses questions en sifflotant. Puis, tu avais eu une idée. Tu n’étais pas sûr que ça plaise à ton Djinn, fervent défenseur de la condition des esprits, mais dans le pire des cas, tu trouveras bien un moyen de te faire pardonner. Tu avais attrapé l’immense grimoire sur la table basse et t’es gamins sautillaient sur place. Madame n’aimait pas que tu leurs montres des tours de magies. Il y avait souvent des disputes qui éclataient à ce sujet entre vous d’ailleurs. Elle trouvait la magie trop dangereuse, trop obscure, si bien qu’elle voulait préserver ses enfants des sortilèges. Mais toi, tu faisais ta tête de mule. Si tu y arrivais, eux-aussi pouvaient le faire. Ce n’était qu’une petite initiation, tu allais patienter pour les laisser invoquer leurs propres esprits. Tu avais demandé à Ulrick et Madga de se mettre d’accord sur un numéro. Ils avaient voté pour le numéro vingt-trois, et tu t’étais rendu à la page correspondante. Cela devait ressembler à du charabia pour eux, tous ces cercles, les différentes symboliques et autres lettres anciennes. Mais ils suivaient tes doigts du regard tandis que tu récitais la formulation. A en juger par la sonorité des syllabes, c’était une langue morte proche du latin. Une fois que tu avais terminé, un chien noir était apparu au-dessus de ton livre. Seuls ses yeux jaunes témoignaient que ce n’était pas un canidé comme les autres et tes gosses étaient devenus hystériques. Tu avais invité la bête à retourner sur le parquet plutôt que de camper sur tes genoux, et il se mettait à courir comme un fou. Tes jumeaux se mirent à le poursuivre et ainsi, tu leur avais fourni un autre compagnon de jeu. Quelque part, tu ne pouvais t’empêcher de souhaiter intérieurement bon courage au quadrupède. S’il revient vers toi épuisé, tu le renverras chez-lui. Le but n’était pas de le torturer, mais de lui faire voir d’autre personne que les esprits. Tu t’étais relevé, attrapant ta canne à côté du canapé pour t’aider à te stabiliser dans l’élan. Tu voulais te risquer à rejoindre Mirana dans la cuisine, mais on avait sonné à la porte. Tu n’avais pas vu le temps passer et c’était sans doute Hamlet qui venait te rappeler que tu avais des cours à donner à quinze heures. Tu te contentais de ronchonner dans ton col, et tu t’en allais ouvrir la porte.  
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« The most important thing in the world is family and love. »
Le regard de Wys se tourne vers moi, alors qu'elle est assise en plein milieu du salon. La vision pourrait être comique, en vérité. On imagine pas cet être millénaire en train de boire le café. Même moi qui est quand même de la bouteille, elle arrive à m'intimider. M'intimider moi, Azael, tu te rends compte ? C'est qu'elle en tient, la petite, de la prestance. Enfin, la petite … Même à l'intérieur de ma tête, j'ai l'impression de lui manquer de respect et qu'à tout moment elle va m'en mettre une. Pourtant, elle est pas violente, non, même tout son contraire. Mais elle se tient aussi droite qu'un pic, comme si se laisser aller sur le dos du canapé lui ferait perdre une seule once de pouvoir. Son air sérieux, son faible débit de paroles et surtout son regard … Qui me scrute, pour savoir si je valais vraiment le coup d'être en sa présence ou si elle ne faisait que perdre son temps à m'écouter. Mais c'est elle que je dois voir, elle que je dois garder en contact, parce que s'il y a bien une personne qui peut m'aider, elle se trouve en face de moi. Peut-être que je n'aurais pas dû ramener Keisha, cela dit. L'indienne, du moins d'apparence, se tortille sur le fauteuil comme si elle était des plus mal à l'aise. Mais j'y peux rien moi, si les deux seuls djinns que je connaisse en ville sont les exacts opposées l'une de l'autre. Je me racle la gorge, tout en remettant mes lunettes sur mon nez. Oui, maintenant je porte des lunettes, et même un chignon pour attacher mes cheveux. C'est que ça me rend plus sérieux, plus crédible dans le travail assigné par mon magicien mais aussi plus abordable, selon la pensée commune. Le look bûcheron sauvage, malheureusement, n'attire pas vraiment les autres. Ce que je trouverais presque triste, d'ailleurs. La situation semble s'éterniser, alors que je tente un regard discret vers l'horloge accroché au mur. Bien entendu, Wys capte mon regard, et j'arrive presque à voir un éclair d'agacement dans le sien, alors que je baisse les yeux, presque honteux. Il faut dire que ça doit faire cinq minutes que j'ai exposé mes idées, et qu'elle n'a pas daigné ouvrir la bouche. Je n'ai pas vraiment la patience facile. Mais on m'avait prévenu, cette génie là, elle n'est pas facile, et elle ne parlera pas pour ne rien dire. Encore fallait-il qu'elle parle. Je m'attendais à ce qu'elle se lève à tout moment sans un mot pour franchir la porte. Ce que je lui demandais n'était pas simple, c'était un fait, mais une petite réaction m'aurait conforté dans la sensation que ce n'était pas complètement dénué de sens. Mais au bout d'encore une trentaine de secondes, elle ouvrit la bouche. « Je vois. » Comment ça tu vois ? C'était tout ? Ça avait l'air d'être tout, puisqu'elle se murait encore une fois dans un silence de mort. Je serrais les dents, pour ne pas exploser. Ça m'avait mis des semaines avant d'en venir à ce plan, et d'oser le mettre en œuvre, et tout ce qu'elle trouvait à me dire c'était ça ? « Je vais voir ce que je peux faire pour vous. Je vous tiendrais au courant. » Et la voilà partie, du haut de ses un mètre cinquante, aussi vite qu'elle était arrivée. Keisha, hésitante, se tourne vers moi. « Au moins ça ne s'est pas mal passé. » Certes, elle n'avait pas eu l'air de mal prendre ce que je lui demandais, mais dire que ça s'était relativement bien passé était une autre affaire. Moi, le truc, c'est que ça me tient à cœur, sauver mon espèce de cet esclavagisme constant. On pourrait dire que je suis culotté, parce qu'en soi, je suis plutôt bien tombé, mais ceux qui ont le moins de problèmes sont généralement ceux qui ont le plus le temps de se battre, techniquement. Avec un soupir, j'acquiesce. « Merde, je suis en retard ! » Après de rapides salutations, je laisse ma comparse dans mon appartement. On a ce genre de confiance avec Keisha, elle crèche tellement souvent sur mon canapé que je suis même pas sûr qu'il ne lui appartienne pas.

D'un pas pressé, j'attrape ma sacoche et me rend devant la maison de mon magicien. S'il est en retard pour ses cours, il risque d'être pas mal agacé par moi, et je ne supporte vraiment que quelqu'un s'énerve à mon encontre. Aussi, je me dépêche encore un peu, alors que j'ai largement rattrapé mon retard. Mais une fois que j'arrive sur place, je sens que quelque chose est différent. Apparemment, je ne suis pas le seul djinn présent dans la maison aujourd'hui. Non pas que ça m'importe ou quoique ce soit, je n'ai seulement pas l'habitude de partager la vedette avec des djinns mineurs. Aussi je sonne, et attend aussi patiemment que possible l'ouverture de la porte. Ça ne tarde pas, et tu te retrouves face à Wolfgang. Depuis peu, il se trouve que tu es son assistant personnel. Le travail ne te dérange pas, même s'il manque parfois un peu d'action. Loin le temps où tu assassinais la veuve et l'orphelin pour gagner ta croûte. «Bonjour. Le devoir vient vous rappeler à l'ordre. » Parce que je suis un comique moi, c'est bien connu. Je vois passer au loin les deux enfants de mon magicien, suivi d'un clébard. Vraiment ? Je suis pas si dupe, j'en ai vu d'autres. Un haussement de sourcil. «  Sérieusement ? » S'il veut que je lui achète un chien, y a pas de soucis, mais on a autre chose à foutre en général qu'être appelés pour jouer à la balle.  
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« The most important thing in the world is family and love. »
Tu traines ta patte, mais tu gardes quand même cette allure fière. Le dos bien droit, la démarche militaire, tu esquives sans grogner les furibonds qui jouaient dans le hall d’entrée. Tu doutes quant à ton choix, tu te demandes si c’était vraiment une bonne idée de faire apparaître ce chien. Surtout lorsque ton propre djinn vient toquer à ta porte. Tu entends déjà ses piques lancés à ton encontre, voir même une potentielle demande de libération. Avant même d’ouvrir lui ouvrir, tu te tournes et tu regardes l’invoqué qui ne manquait pas de souffles. Il n’avait pas l’air malheureux, tu le pensais en tout cas. C’est un constat qui t’avais fait lever les épaules. Tu étais prêt, tu n’avais pas peur des remarques et tu les prendrais bien. Comme toute celle qu’il te faisait, parce qu’il y avait une petite touche d’humour qui ne te déplaisait pas et qui égailler tes journées. A peine avait tu ouvert que te voilà confronté à une piqure de rappel. « Timing parfait, j’allais y aller. On ne peut définitivement rien reprocher à ta ponctualité, Hamlet » avais-tu répondu avec un petit sourire de satisfaction. Ou bien était-ce une fois de plus la petite touche de plaisanterie qui avait accompagné ses mots qui conservait ta bonne humeur. Au fond de toi, tu espérais qu’il ne remarque rien. Mais ça serait le prendre pour un idiot, et donc l’insulter. Loin de là cette idée, ça ne te ressemble pas de te moquer de ton djinn. Alors tu te contentais de digérer avec une légère grimace de culpabilité, et tu levais les yeux en l’air pour voir si le ciel était plus beau que les reproches qui traversaient les yeux de ton compagnon. « Oui, navré. Ils se chamaillaient et ça grondait donc j’ai dû trouver un terrain d’entente au plus vite. Cela dit, ça me rassure. Je vais pouvoir acheter un chien l’esprit serein s’ils ne sont pas réfractaires à un compagnon de jeux. Je comptais le renvoyer au plus vite chez lui, ne t’en fais pas ». Tu restais poli, courtois et prudent vis-à-vis du choix de tes mots. Tu savais que ton Djinn prenait tout à la dérision, mais tu n’avais pas envie de le mettre en colère. Pour ne pas le faire plus tarder à l’extérieur, tu t’étais décalé sur le côté pour le laisser passer. « Je t’en prie, entre. Tu ne vas pas rester indéfiniment à la porte. Mirana se prépare du thé, est-ce que tu en veux un ? Ils peuvent bien attendre cinq minutes encore ». Tu avais fermé la porte à sa suite, et avait commencé à t’avancer vers le salon sur votre droite pour rejoindre ton bureau qui s’y trouvait. L’ambiance s’était légèrement calmer avec la fatigue qui s’accumulait chez les jumeaux. Ils étaient plus haletants, plus épuisés par cette course frénétique et un peu plus loin, le chien-djinn semblait les narguer en remuant la queue. Tu n’avais pas manqué de rire intérieurement, ce qui t’avait permis de laisser une esquisse de satisfaction pousser sur ton visage. Ils allaient dormir sous peu et toi, tu allais être tranquille pour les deux prochaines heures à venir. Dommage que tu ne puisses pas en profiter chez toi cependant, car tu avais cours et lorsque tu en auras fini, la nuit sera tombée et ils seront de nouveau d'aplomb. Ton épouse était revenue dans le salon et elle accueillait à bras ouvert Hamlet en l’invitant à une accolade. Elle avait déposé préalablement le plateau contenant la théière remplie et les tasses sur la table-basse. Tu détournais le regard, ne sachant si tu devais éprouver de la honte ou bien de la compassion. Elle s’adressait à ton djinn comme si elle voyait un enfant alors qu’il était très loin du compte. Pendant ce temps, tu avais sortis du placard une boite de chocolat belge pour accompagner votre pause et tu t’étais rassis dans le canapé. « Racontes-moi tout, est-ce que ça se passe bien à l’agence ? Pas trop de fils à retordre avec tes collègues ? J’hésite entre les cartes de tarots et l’astrologie, tu me conseillerais quoi comme sujet ? J’ai une large préférence pour l’astrologie, mais ça voudrait dire que je dois organiser une veillée pour regarder les étoiles et leurs positionnements ».  Tu n’étais pas très féru de thé, alors tu avais décliné la proposition et tu avais laissé le soin à Mirana de servir ton djinn pendant tes explications. Tu préférais largement piquer dans la boite de chocolats, te laissant tenter par un à la liqueur de poire. Tu l’avais englouti en moins de deux d’ailleurs, faisant tourner ta canne sur place en attendant une réponse.
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« The most important thing in the world is family and love. »
Je l'ai déjà dit, mais je suis pas vraiment ce qu'on pourrait appeler la patience même. Je me lasse très vite d'une situation. Comme attendre à la porte. Je ne sais pas comment les humains font, pour être honnête, moi il faut que j'ai tout tout de suite. Peut-être parce que mes passages sur Terre ne durent jamais, ou presque, toute une vie. Je ne suis là que pour quelques jours, semaines, mois, années au plus. Je n'ai pas le temps d'attendre après les choses, je préfère largement les faire venir à moi. Je suis actif, c'est un fait. La flemmardise, même si j'en fais preuve bien trop souvent, n'est pas dans mon vocabulaire régulier. Mais heureusement, j'ai écopé d'un magicien qui me connaît, et qui n'aime pas forcément non plus faire attendre les autres. Je souris légèrement à sa phrase. Le temps, cette chose étonnante. En retard, en avance, tous ces termes qui ont l'air humains, juste parce qu'ils n'ont pas toute l'éternité devant eux. Chanceux ou pas, les avis divergent. « Que veux-tu, je suis né avec une montre à la main, selon la légende. » Façon de parler, de toute évidence. Mais la conversation finit par dévier, vers un chemin que j'aurais plutôt préféré éviter. Je suis quelqu'un d'empathique, j'y peux rien. Je m'imagine à la place de ce djinn, devant amuser des enfants alors qu'on le sait très bien, les humains miniatures sont souvent pires que les autres. Oh, plus d'innocence peut-être, mais moins de barrières et moins de contenance, ils sont incontrôlables. Ce n'est pas pour rien que tous les magiciens que j'ai eu dans ma vie étaient des adultes. On ne peut certainement pas se fier à un enfant. Alors lâcher un Esprit sans défense avec deux de ces spécimens, c'était presque de la torture. « C'est bien un truc de magicien, ça, de ne jamais passer par la voie habituelle. Fais toi famille d'accueil pour la SPA, mais laisse le pauvre bougre tranquille. Ils sont déjà pas bien intelligents quand ils prennent forme humaine, ceux-là, alors lui infliger ça... ça risque de le rendre pire. » Oui, bon, je suis pas un grand fan des djinns mineurs. J'ai ma fierté et quelques défauts dont la condescendance fait partie. C'est pas de ma faute si j'ai du pouvoir et qu'eux sont inutiles. Mais ce n'est pas pour ça que je suis ravi que l'un d'entre eux se fasse exploiter, faut pas rêver. Les forts se battent pour les faibles, ça a toujours été ça. « Mais bon, t'es un grand garçon, tu dois savoir ce que tu fais. » Ironie pure, bien entendu, pour les djinns, les magiciens ne sont guère plus que des adolescents qui découvrent de nouveaux pouvoirs. Certes Wolfgang peut être une exception, j'ai tout de même pas mal de respect pour lui, mais ce n'est pas comme si j'allais le lui dire. J'entre, tout en déclinant l'offre. « Pourquoi pas. Merci. » Je le suis donc jusqu'au salon, où son épouse nous rejoint. J'essaie de cacher ma surprise face à sa soudaine démonstration d'affection, ne sachant trop quoi faire. Ce n'était pas comme si je pouvais l'ignorer, mais je n'ai pas forcément l'habitude que les gens de mon espèce soient traités ainsi. Surtout pas moi. Il est beau l'ancien Esprit de Toutankhamon. Mais je sais qu'elle ne pense pas à mal, alors je me force à lui rendre son étreinte, si étrange que la scène doive sembler d'un point de vue extérieur. Je me retirais cependant dès que possible avec un sourire poli pour m'asseoir sur le canapé avec Wolfgang. Je me demandais quand le sujet dériverait sur le travail. L'agence... Je bosse à mi-temps, quand je ne sers pas d'assistant à mon magicien, dans la boîte de Sally, ma colocataire. Moi qui ne connaissait rien à l'informatique, elle a réussi l'exploit de me passionner, et ensemble on a décidé de faire marcher son commerce de design. Si ça c'est pas de l'équipe. « Je vis avec ma patronne, ça pourrait pas se passer mieux. On est plutôt contents de pouvoir passer du temps ensemble. On s'occupe comme on peut. » C'est pas comme si les djinns avaient réellement besoin de gagner du fric, en soi. « Les cartes c'est du vu et revu, si tu veux mon avis. Je pencherais plutôt pour l'astrologie. Et puis travailler de nuit, c'est toujours moins contraignant. Et ça passionne beaucoup plus les élèves, en général. » Pour accompagner mes mots, j'attrapais un chocolat contenant une noisette pour l'engloutir. Bon, d'accord, j'ai pas forcément besoin de manger, mais c'est plutôt bon, ces conneries.  
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« The most important thing in the world is family and love. »
Tu ne sais pas trop quoi lui répondre. Car tu avais espéré éviter ce sujet. Bien sûr, si tu avais affublé ce Djinn d’un grelot autour du cou ou de bois pour qu’il ressemble à un renne, tu aurais compris sans aucune difficulté la réaction d’Hamlet. Or, dans le cas contraire, hormis épuiser tes enfants, il ne faisait rien qui pourrait être désobligeant. Il avait l’air même de se prêter plutôt bien au jeu. Tu avais retenu un soupir, levant les yeux en l’air. Tu n’avais rien à rétorquer, pas plus qu’au début de cette conversation en tout cas. « Et me retrouver avec tous les animaux errants de la ville ? Non merci, ce n’est pas une crèche ici ». Tu semblais agacé par la réponse de ton ami. Même s’il y avait une part de vérité là-dedans, tu ne pouvais pas te résoudre à transformer ton manoir si bien entretenu en espèce d’arche de Noé. Cela dit, tu n’avais pas été tout à fait sourd par rapport à la boutade de ton ami sur les esprits mineurs. Si bien que ton regard s’était glissé en direction du chien noir avec une fausse moue interrogé. Il avait sans doute mis le nez dans le sapin de noël, mais il était couvert d’épine. Si bien qu’il ressemblait de plus en plus à un hérisson qu’à un véritable chien. « Oui, du moins j’espère. Cela dit, forcé de constater que je ne peux pas démentir qu’il y prend bien trop plaisir à se rouler partout. Intelligent, tu disais ? Il est bête comme ses pieds ». Tandis que tu soufflais ta phrase avec une once d’agacement dans ton murmure, il en mettait partout dans la maison alors que ta domestique avait tout nettoyé ce matin. Tu avais laissé Hamlet rentrer et prendre ses aises. Tu n’étais pas spécialement pressé d’aller en cours. Pas plus que la veille ou que demain. Tu aimais ton métier, seul un fou pourrait dire le contraire. Mais tu étais aussi forcé d’admettre que ce n’était pas la grande forme. Tu ne comptes plus le nombre de Doliprane avalé pour faire passer les maux de têtes, ou bien les heures passées à corriger des devoirs bourrés d’erreurs stupides. Tu en étais arrivé à remettre en cause tes propres méthodes d’enseignement, et on te disait souvent que tu étais trop tendre. Pourtant, toi, tu ne trouvais pas. Tu avais beau avoir la carrure du Père Fouettard, t’avais un cœur blindé. Et ça, tes élèves le savent très bien. Mais de là à dire que tu étais une guimauve, c’était un peu trop. La Mère Noël gâteuse était arrivée pour enlacer le Djinn de tout son amour et toi, tu avais un peu de compassion pour lui. C’est vrai qu’il n’était plus un enfant, qu’il n’était pas du genre à faire de cadeaux ou même s’attarder dans une accolade. Cependant, tu trouvais ça attendrissant. Tu avais tout de même évité de lui faire faire un commentaire à ce sujet, tout à fait conscient qu’il n’apprécierait pas. Alors tu te contentais de garder cette image bien ancrée dans ton esprit, prêt à la ressortir en cas de besoin pour un pique lancé à son encontre, ou un petit rappel à l’ordre. Tu avais préféré t’asseoir et sortir les chocolats pour accompagner votre thé. Tu lui demandais de ses nouvelles, comment ça se passait ses heures en-dehors de vos missions. Tu ignorais qu’il vivait avec sa patronne et tu trouvais ça un peu étrange. Non pas que ça t’empêcher de vivre ou de penser, mais plutôt parce que tu imaginais les limites plutôt inexistantes de leurs relations en dehors du professionnel. « Je vois, vous êtes très… proches ? En dehors du fait que ça soit ta patronne ? ». Tu essayais de poser la question de manière habile bien que ta pause au beau milieu de ta phrase avait tout gâchée. Vu, revu et refait, tu donnais silencieusement raison à ton Djinn sur l’orientation qu’il te donnait. Les cartes de tarot étaient des jouets pour toi, sans aucuns intérêts mais toujours amusant à utiliser. Tandis que les étoiles pouvaient offrir bien plus qu’une prévision juste dans l’horoscope. Autrefois, l’humain s’en servait pour se diriger lorsque l’astre solaire déclinait au profit de la nuit. Bien sûr, tu voulais aller au-delà de l’utilité purement scientifique en exploitant la magie qu’elles inspiraient. « De travailler de nuit ou bien l’astrologie ? Je préfère aussi, je dois t’avouer. Et puis au moins, ça ne coûte rien matériellement parlant. Va pour l’astrologie ». Ainsi, tu étais décidé. Tu avais laissé planer le silence, jetant un œil à la cheminée. Tu étais resté figé devant pendant un petit moment avant d’entamer les choses plus sérieuses. « Pas de nouvelle du cas Phineas ? ». Ta vois sonnait grave, et tes craintes étaient tapies au fond. Tu espérais que ce magicien n’est pas fait une nouvelle victime pour son dîner. Entamer le sujet avant tout cours n’était peut-être pas la meilleure idée qui soit, mais il fallait bien nourrir la conversation et en parler tôt ou tard.
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kanye's in my head
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Les humains ont toujours eu du mal à comprendre ce qu'était réellement un djinn. C'est un fait, Wolfgang n'est pas le premier. Les magiciens, du haut de leur petit nuage, pensent en tout bien tout honneur qu'ils peuvent faire ce qu'ils veulent, qu'ils sont nos maîtres, un peu comme le retour à l'esclavage, sauf qu'on est ni pauvres ni affamés. Ils ont tendance à oublier que si on ne peut être sur Terre qu'en étant enchaînés, c'est qu'il y a une raison, et qu'ils n'ont pas forcément envie de savoir laquelle. En fait, j'ai un peu pitié de tous les mineurs qui se retrouvent à être invoqués pour des raisons à la con. Avec mes pouvoirs, j'ai jamais eu à subir ça, sauf peut-être Eldarion, mais lui c'était une perle. Sinon, en général, j'ai servi des buts qui dépassaient le commun des mortels, et ça me convient parfaitement. Etre invoqué pour aider un pauvre mec à demander sa copine en mariage, ou bien pour divertir des enfants habillé en clown à un anniversaire, très peu pour moi. Mais certains ne font que ça. Faut pas croire, si je croise un djinn comme ça, y a de fortes chances que je me foute de sa gueule en bonne et due forme, mais c'est un peu comme la famille, les grands frères ont le droit de tyranniser les petits, mais ça me plaît pas trop quand quelqu'un d'autre le fait. « Je savais pas que tu détestais autant les animaux … Y aurait des organisations qui te pendraient pour moins que ça. » Bien sûr je me marre. C'est pas comme si j'étais un grand fan de la protection des animaux. Toutes les lubies humaines, de toute manière, ne me font ni chaud ni froid. Mon regard se tourne vers le pauvre bougre transformé en chien. Je parie qu'il passe sa vie sous cette forme. Même si on le forçait, il serait sans doute pas capable de sortir un mot cohérent. De parler, dans tous les sens du terme, d'ailleurs. Ils sont beaucoup trop peu évolués pour ça. Certains magiciens les utilisent juste pour qu'ils fassent surveillance dans leurs demeures. C'est pas con, du coup, puisque même s'ils ne peuvent ni parler ni ressentir d'émotions humaines, ou ce qui s'en rapproche, leur seul atout est qu'ils peuvent détecter les présences surnaturelles, faisant eux aussi partie du plan astral. « C'est ce qu'on récolte avec ce genre d'énergumènes. Bientôt il t'aura détruit tout ce qui ressemble à des chaussures ou des vêtements, comme un vrai clébard. » Je m'étais installé aussi confortablement que possible sans paraître malpoli sur le canapé du salon, et avait attrapé ma tasse de thé. La vie avec Sally avait toujours été spéciale. Elle est tout ce que je ne suis pas. Pleine d'entrain, de vie, sociable comme personne. Sans elle j'aurais sans doute fini enterré dans un trou à attendre qu'on me révoque. Et accessoirement, à fuir les voitures et toute technologie dont je n'avais jamais entendu parler avant. Ça marchait aussi pour les immeubles, beaucoup plus froid que dans le passé, les villes de métal ne me plaisaient pas. Mais tout ça, j'avais appris à m'y faire avec ma petite rousse personnelle. Elle m'avait même trouvé du travail, même si ça ne payait pas vraiment énormément pour le moment. Faut dire que lancer son propre business n'était pas des plus aisés, surtout à Bray où les grands se disputaient toujours la première place. On ne perdait toutefois pas espoir, c'était le secret de la réussite. Je gloussais presque à la question gênée de Wolfgang. « Sally est ma meilleure amie. Dans le genre meilleure lesbienne jamais créée. Donc oui et non. C'est elle qui m'a ramassé la première fois que je suis arrivé à Bray. Faut dire que partir pendant deux siècles c'est pas facile pour retrouver des marques. » Je marque une pause. « On ne s'était jamais rencontré avant, mais finalement, je suis content que ce soit le cas maintenant. » Le sujet dériva bien vite sur le cours que devait donner mon magicien. Je réfléchis quelques secondes, pour ne pas sembler trop précipité dans mes conseils. « Les deux. Définitivement les deux. » Mon regard s'assombrit alors que le ton devenait de plus en plus grave. Phineas ou ce psychopathe. J'avais eu de la chance de ne pas avoir été invoqué par lui. Cet homme faisait plus de victimes que le jour de la St Patrick faisaient d'alcooliques. « Toujours pas. Il doit se terrer pour ne pas qu'on le retrouve. Ou bien préparer ses futures victimes, possiblement avec des herbes de Provence. »
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hamlet a. strokes

« The most important thing in the world is family and love. »
Tu détournais le regard vers lui. Non, tu ne détestais pas les animaux. Tu détestais le bordel qu’ils laissaient derrière eux, c’était un peu plus nuancé. Mais au lieu de relever ceci, tu avais gardé le silence. Tu ne souhaitais pas t’éterniser sur ce sujet, tout comme tu ne souhaitais pas non plus prendre d’animaux chez toi pour le moment. Hamlet pouvait te dire tout ce qu’il voulait, tu préférais d’avantage faire appel aux Djinns mineurs pour occuper tes jumeaux. C’était moins coûteux, et tu ne signais pas pour des promenades quotidiennes et de la nourriture à acheter en plus de celle qui sert à nourrir ta famille. Déjà que cet esprit-chien était en train de ravager ton salon. Tu en levais les yeux au ciel, exaspéré. Vivement qu’il rentre chez-lui, te disais-tu. Tu n’étais pas sûr de pouvoir supporter tout ce vacarme encore longtemps, surtout avec la fatigue que tu accumules ces derniers jours à courser un magicien psychopathe. Alors, tu trouvais que le thé de Mirana serait le bienvenu et tu avais même invité ton Djinn à s’asseoir pour en profiter. La salle de cours n’allait pas s’envoler, pas plus que les élèves qui allaient s’accumuler dedans. Et quand  bien même ils le feraient, ça te ferait une bonne raison de faire demi-tour et de sécher ton cours. Pour le peu d’absence que tu accumulais, tu pouvais bien te permettre une fois ou deux de saturer et de dire stop. Sans aucune honte ni retenu, tu avais demandé à Hamlet un peu plus de détail sur sa pseudo patronne en sous-entendant qu’il sortait avec pour être aussi proche. Tu sirotais ta tasse de thé, tu te sentais un peu stupide d’avoir demandé ça. Mais également gêné, ça ne se fait pas selon toi de s’immiscer à ce point dans la vie des autres. Heureusement que ton esprit était plutôt compréhensif et sans gêne. Tu avais fermé les yeux, et  tu avais fait une moue sceptique. « Oh, je vois. » Tu n’avais rien dis de plus. Tout simplement parce que tu ne voulais pas faire un commentaire de travers. Tu ne saurais pas comment réagirait Hamlet si jamais tu disais quelque chose d’incongru. Alors tu avais ravalé ta remarque concernant le choix d’orientation de son amie. Tout comme tu avais évité de relever le tout en demandant si les Djinns avaient une orientation. Pourquoi pas. Tu ne voyais pas pourquoi ça serait plus simple qu’avec un être humain. De toutes façons, ce n’est plus de ton ressort. Tu es marié, tu as deux enfants, et tu es très loin d’être le genre à aller voir ailleurs. Alors à la place, tu avais changé de sujet. Tu voulais essayer quelque chose de nouveau pour tes cours, et tu trouvais que l’idée de l’astronomie était plaisante. Ça ferait une nouvelle expérience pour tes élèves, et ça serait une première pour toi aussi de faire cours en pleine nuit. Chose qu’Hamlet avait relevé en notifiant que les deux côtés étaient une bonne idée. Sauf que voilà, il faut bien que vous entamiez le sujet qui fâche en ce moment. En temps normal, tu es partisan du pas de nouvelles, bonne nouvelles. Mais en ce qui concerne Phineas, ça t’inquiète. Il était peut-être en train de préparer un nouveau coup tordu, ou bien avait-il trouvé un jouet à se mettre sous la dent. Tu tapotais tes doigts sur la tasse, tu semblais te perdre dans tes pensées. Tu avais envie de mener l’enquête, mais tu ne savais pas où ça allait te mener. Ce qui te faisait le plus peur dans cette histoire, c’est que ce magicien s’en prenne à ta famille pour t’atteindre. D’où le fait que tu parlais à voix basse, car tu voulais les garder dans l’inconnu concernant le cannibale. « On devrait peut-être voir ce qu’il en est, qu’est-ce que tu en penses ? C’est idiot à dire, mais quand je sais ce qu’il fait, je me sens un peu plus rassuré. Là, aucuns signes d’activités depuis une semaine… Cela dit, personne n’a placardé des affiches en ville pour signaler un proche disparu ». Tu pesais le pour et le contre à voix haute. Tu aurais bien aimé sourire à la petite plaisanterie sur les herbes de Provences, mais il était bien trop dangereux et terrifiant pour que tu daignes à étirer un sourire. Cela dit, c’était une preuve comme une autre que tu prenais ce cas très au sérieux, ce qui était plutôt flatteur pour lui.
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(hamlet) kanye's in my head
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