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 (dakota,utah&alaska) we used to play pretend

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We used to play pretend

Au creux de mon être, très creux au fond de moi, je voyais mon âme se débattre sous la noirceur, l’alcool, la drogue qui semblait s'agripper à moi tel un naufragé. Et je coulais, toujours plus profondément, toujours plus creux dans les ténèbres, m’enfonçant dans un dédale de peur et de honte, de regret et de culpabilité. J’évitais de regarder au fond de mon âme, de voir la terreur sans nom qui m'emplissait, m’enveloppant de sa froideur, de sa noirceur, j’évitais de poser mes yeux sur ce que j’étais alors que je pouvais voir une ombre au loin, un éclat de sourire qui disparaissait, un regard inquisiteur qui me fixais dans le creux de la nuit, son odeur qui m’enveloppais l’espace de quelques secondes avant de disparaître dans l’air salin, son rire qui retentissais sans fin. Je voulais fermer les yeux et m’oublier dans un autre monde, dans un passé qui n’existait plus, m’enfermer dans ma douleur, ma solitude, mon manque. Une partie de moi était brisée, cassée, irréparable. On m’avait enlevé une partie de moi, arraché avec tant de violence, de mépris, de douleur. Assis dans le sable, un joint rougeoyant sur mes lèvres, une bouteille d’alcool entre les jambes, je fixais les vagues, se mouvement constant, continu, m’apaisant dans mon trouble grandissant, dans ces ténèbres qui me dévoraient petit à petit. J’avais perdu la seul personne qui était capable de me tenir la tête hors de l’eau, de calmer cette terreur qui s’engouffrait en moi, déchirant tout sur son passage. Je voyais encore et encore et encore le plafond tomber sur une partie de moi, sur lui, je voyais les débris le caché de ma vue, ce regard qui me hantait, mon âme qui chutait sans fin, attendant de toucher le fond du baril, mais il semblait que la noirceur devenait toujours plus opaque, que les rayons du soleil ne passait plus, que la flamme en moi avait vacillé pour mieux s’éteindre.

Qui étais-je sans cette partie de moi qui me retenais sur la terre ferme? Qui m’enveloppais de douceur et de chaleur et de protection. Et parfois la nuit, j’allais me glisser dans son lit, m’enveloppant de son odeur et avec un peu d’imagination, je pouvais presque le sentir contre moi, me réconfortant avec sa chaleur. Et je voulais pleurer, je voulais crier, mordre, griffer, tout détruire, mais les larmes ne voulaient pas sortir, incapable de me débarrasser de ce poids sur mon être, sur mon âme, sur ma vie. J’inspirais de nouveau cette fumée qui apaisait ma conscience l’espace de quelques heures, et même si je savais que ce n’était que temporaire, que l’espace d’un instant dans l’infini du temps, dans l’infini de ma douleur, j’aurais quelques heures de répit, quelques heures de semblant de bien-être alors que tout s’effondrait autour de moi.

Dans tout ces décombres, notre maison était resté bien droite, vestiges de souvenir et de rire, de sourire et de mort. J’évitais comme la peste les deux autres parties, je leurs en voulais. De rester dans cette torpeur sans nom, immobile dans le chaos, d’être partit, abandonnant une partie d’eux dans les décombres, seul. Il était si seul. J’étais si seule. Et même si au fin fond de mon être, je savais qu’ils n’étaient pas responsable, qu’ils seraient arrivés trop tard, je leurs en voulais de ne pas avoir essayé, de l’avoir abandonné lui. Je voulais crier, détruire, déchiqueter le voile de douleur qui noircissait ma vue, qui noircissait mon être, mais je ne fis que prendre une gorgée au goulot de la bouteille, me noyant dans l’alcool et la drogue. Me noyant pour éviter de voir le désastre de ma vie, de mon futur. Et je voyais les vagues, je voyais leurs mouvements sans fin, infini, et je me revoyais de nouveau sur l’eau, le sel dans mes cheveux, la vie dans mon regard. Je me levais en criant, lançant la bouteille de toute mes forces, la regardant s’éclater un peu plus loin, la douleur revenant hanter mes yeux, mon âme, la noirceur m’enveloppant de sa douce chaleur, de ses ténèbres. Des bruits de pas dans le sable, je ferme les yeux, essayant d’imaginer ceux d’un homme, essayant de sentir son odeur longtemps dissipé, mais je sais que ce n’est pas lui, je sais que je n’attendrais plus ses pas, que son odeur ne viendras plus jamais caressez mon nez, que sa vie s'étalait dans les décombres et la mort.

‘’Dégage.’’

Même moi, je pouvais sentir la froideur qui sortait de ce simple mot, ce dégoût, cette honte. Je voulais être seule. Comme lui était seul, maintenant qu’on l’avait abandonné.
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And now I just sit in silence sometimes quiet is violent

La tristesse envahissait vos âme, vos cœurs se retrouvaient changés. Un casse-tête incomplet auquel une pièce manquait. La pièce maîtresse n’était plus présente dans vos êtres.  Le deuil, les étapes en étaient nombreuses et aucuns de vous trois n'étiez au même endroit. Cachée dans tes plantes, cuisiner et laisser les restes dans le frigidaire pour t'assurer qu'Utah et Alaska mangent. Le cœur lourd. La tête encore sous le choc. Tenter d'avancer quand une partie de ton âme n'est plus est ardu. Tu sais bien qu'il n'aurait jamais voulu te voir ne rien faire, ne pas être. Le positivisme. Ta clé, ta façon d'être, déconfite de l'intérieur, mais battante de l'extérieur. Ta meilleure amie vie cela différemment. Débarquer de ton vélo, arriver du marché. La voir, assise sur le sable, bouteille en main et joint dans l'autre. La noirceur prend tranquillement place en son cœur. Trop profondément et cela t'apeure. Sombrer. Est-ce qu'une autre partie de toi pense quitter ce monde? Jusqu'où sa débauche ira-t-elle? Tu espères bien que celle-ci reprendra confiance en la vie, qu'elle réapprendra à quel point la vie peut être. Se souvenir qu'il n'aurait pas voulu vous voir dans cet état. Devant les vagues, son visage fixait au loin. Déposer ton vélo contre la maison, ton sac sur le sol.

Voir cette douleur, sentir la tristesse en ton âme. Regarder vers le ciel et te demander s’il t’observait. S’il avait été là, rien qu’un instant, réapparaître, même momentanément, te chuchoter à l’oreille les bons mots. Les mots, ceux qui manquaient, à toi, celle qui avait toujours les mots pour tout. Les bons mots ne sont plus, peut-être se sont-ils envolés dans les débits. Là où rien n’aurait pu être fait pour le sauver. Tout était allé trop vite, rien n’aurait pu le sauver. Qu’aurais-tu donnée pour que ce soit toi plutôt que lui. Tout, mais pas lui. C’était celui qui aurait pu tout changer. Toi, tu ne pouvais rien, tu est fragile. Une simple humaine qui a peur de l’eau. Tu ne fais pas le poids contre Dallas. Pourtant, c’est le plus fort de vous qui est partit en premier. Jamais tu n’aurais cru que la vie vous l’enlèverait aussi rapidement et devant vos yeux. Tu le sais, la nuit Alaska va souvent se glisser dans son lit. Ta chambre est juste à côté, tu l’entends être. Toi tu as piquée une de ses chemises, tu te refuses à aller se coucher dans sa chambre, vivant ton deuil autrement. Pleurant silencieusement tout les soirs ton incapacité à faire quoi que ce soit.

Regarder la maison, celle qui reste inchangée dans cette épreuve. Vers la plage, il y a elle. Son joint à la main. Sa façon de geler sa douleur, sa peine, son deuil. La bouteille étant sa deuxième amie sur l’étendue de sable donnant sur l’océan infini. Elle vous évite, tu le sais, voilà bientôt une semaine que vous ne vous êtes pas adressées la parole. S’enfermant dans sa solitude, ne gardant que drogue et alcool comme compagnie. Elle se leva, cria et lança la bouteille qui s’éclata plus loin. Tu choisie ce moment pour te rapprocher. La solitude, la noirceur, tu ne peux que vouloir ramener le soleil. C’est toi, celle qui ne peut tolérer la peine des autres. Un mot sort de ses lèvres, froid comme l’hivers en Alaska. Congelé. Dégager, non. Tu t’assied à quelques mètres d’elle. Prêt, mais éloignée pour éviter sa colère.  Tu tournais ton regard vers elle. Sans mots, silencieuse. Parce que tout ce qui te reste maintenant c’est le silence, tu sais bien qu’elle ne veut pas t’écouter, que tu n’as pas les mots. Le silence est violent, presqu’autant que les paroles d’Alaska l’était pour toi. Jamais elle ne t’avait rejetée auparavant. Elle était comme une sœur pour toi, une partie de ton âme et maintenant, cette partie ne voulait pas de toi.
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Cette vague qui venais ce jeter à mes pieds et repartait, mouvement infini dans l’air du temps, dans l’éternité. Cette douleur qui résonnais en moi, tel un écho dans une caverne, tel un monstre sous le lit. Je n’avais plus rien à quoi me raccrocher, ni les vagues et la mer, ni mon grand frère, ni rien. Et même si elle ne voulais que ça me consoler, me prendre dans ses bras, j’étais incapable de pardonner, de lui pardonner, de me pardonner, de nous pardonner. J’étais incapable de voir plus loin que ce voile opaque qui me masquais la vue, qui m’empêchais de voir plus loin, de voir la douleur que je lui causais, de comprendre. J’avais envie de lui lancer la bouteille sur elle, mais elle était déjà répandu en miette dans le sable et les vagues. Je sentais son odeur, je la voyais près, mais pas trop près.

‘’Dégage putain. T’es sourde ou quoi?’’

Je voulais être seule dans ma solitude, dans ma douleur et mon manque. Je voulais qu’elle me lâche finalement, qu’elle me laisse tranquille une fois pour toute. Je le voyais bien qu’elle préparais des repas, qu’elle essayait de s’occuper de nous, à sa manière, mais j’étais incapable de supporter son regard, cette note de douleur qui se répétait dans le mien, ce morceaux de moi, de elle, que l’on avait arraché à main nu, sans autre considération que celle de le voir s’éteindre en vitesse. J’aimerais bien qu’on me laisse tranquille. Qu’on me laisse avec mon alcool et ma drogue, ma douleur et ma tristesse. Qu’on me laisse attendre la mort en paix. Et parfois je le sentais son regard, me juger dans mes décisions, me reprocher de les culpabiliser, mais il n’avait pas vu, il ne comprendrait pas. Et je le sais bien qu’il aimerait que je fasse comme elle, que je me lève, que j’aille en cours, que mon rire éclatent de nouveau, que mon sourire reviennent à la vie, mais j’avais envie de me rouler en boule et de pleurer, mais les larmes ne venaient pas, les larmes ne coulaient pas. Et je voulais crier, hurler assez fort pour que la lune m’entendent, pour que le soleil se cache, pour que le monde arrête ma douleur l’espace d’un instant, d’un seul instant. Au fond de moi, peut-être que c’était simplement parce que je ne voulais plus m’attacher, je ne voulais pas que cette douleur revienne encore et encore et encore. Je n’en voulais plus. Je voulais être forte et fière, j’aimerais être capable d’être assez forte pour nous trois, pour englober notre douleur, englober la mort et les flammes. Mais mon être s’était éteint, le feu qui me consumait depuis toujours n’était plus que cendres, éteintes au fond du gouffre qui m’enveloppais de sa chaleur glacé, de ses ténèbres. Je m’assoyais au sol, me laissant tomber sur mon séant, j’ignorais sa présence, j’essayais de l’ignorer, alors que la culpabilité me rongeait les os, me grugait lentement ce qui me restait de vie et de joie. Je voulais me lever et la secouer, lui dire de me laisser tranquille une bonne fois pour toute, ou de partir. Une boule de poil passa contre mon bras, je relevais les yeux, passant sur ceux de Denali, la prenant contre moi, contre mon coeur. Même dans cet solitude voulu, elle était toujours là, toujours présente, sans jamais voir qu’elle, sans jamais voir les flammes, ni la mort, ni ce regard.
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And now I just sit in silence sometimes quiet is violent

Isolée. Vivre la solitude de vos âmes. Regarder les vagues se jeter à vos pieds. Les regarder s’éloigner, comme votre amitié. L’ancre du bateau de votre quatuor avait lâchée. Emporté à la dérive, sans destination, ni but. Depuis cette journée, tu avais versée plusieurs larmes. Seule, inapte de montrer ta faiblesse. Incapable de montrer la fragilité de ton être. Forte, toujours, tel la coque du bateau qui ne cédait pas. La coque cachée sous les torrent d’eaux. Passant inaperçue aux yeux de plusieurs. Jamais tu ne t’étais sentie aussi séparée d’Alaska. Tu n’aurais jamais pu croire que vous auriez pu vous éloignez l’une de l’autre. La serrer dans tes bras, pouvoir enfin tomber et montrer ta douleur, c’était ce que tu aurais voulu pouvoir accomplir. Pourtant, cela était impossible. Tu ne pouvais montrer tes vrais sentiments, elle ne pouvait pas t’aider, t’accueillir, s’occuper de ta peine. La sienne était trop profonde. Sa voix revint, encore froide. Tu regardais l’océan de vague devant vous. Tu ignorais ce qu’elle disait un instant. Sourde, non, têtue comme une mule et ayant besoin de ta meilleure amie, oui. Elle voulait la solitude, mais toi tu avais besoin d’elle. Dans cette épreuve, pour ne pas te perdre dans ton être.

Sa douleur, elle la gelait. Drogue et alcool. Cela t’attristait, te déchirant un peu plus à chaque jour. Comment une partie de ton âme s’autodétruisait. Ton sourire n’avait pas été depuis cette journée, tu ne riais plus, tu sombrais, tout en tentant de te battre. Se battre pour continuer de vivre, ne pas arrêter d’avancer. Il n’aurait pas voulu cela pour vous. Dallas ne voulait que le mieux qui se pouvait pour vous trois. Pourtant, tu voyais son incapacité à avancer. Il lui faudrait du temps, mais toi, tu avais besoin d’elle pour continuer. Sans elle, sans Utah, tu avais besoin d’eux, de savoir que la vie continuait aussi pour eux, que tu n’étais pas seule. La solitude était ta plus grande ennemie. Tu ne pouvais vivre sans eux. Tu vis Denali arriver. Tu regardas Denali qui s’approcha vers toi. Tu caressa du bout des doigts son museau, ses oreilles tout en regardant Alaska. Tu chuchotas ensuite à Denali :

«  Va la voir, elle a bien plus besoin de toi que moi. »

Denali était une chienne intelligente. Elle n’eux pas à te faire répéter. Tu la regarda aller vers Alaska. La regarda serrer l’animal contre son cœur. Au moins, elle acceptait la présence animale. Si quelqu’un pouvait la sortir de sa trompeur, tu espérais que ce soit cette bête dont la douceur n’avait aucune comparaison. L’amour infini.

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Mon âme qui s’enfonce encore dans ce puits sans fond, dans ce gouffre sans début ni fin, empêtré dans la noirceur, dans les ténèbres si dense que la lumière n’arrive plus à pénétrer la nuit. Ce joint toujours allumé, une bouffée, attendre, attendre. Parce que j’aimerais que la fumée que j’inspire encore et encore, arrête la douleur, mais elle ne l’arrête jamais, elle reste toujours à la surface, attendant son heure, attendant ce moment où elle pourrais revenir en force, détruire ce qui me restait de vie et d’espoir. Et au fond de mon être, la vie n’as plus de sens sans cette partie de moi, sans lui, sans ses conseils et son rire, sans son bras sur mes épaules, sans ses questionnements, sans ses encouragements, parce qu’il avait été le seul à venir me voir pour me demander quand est-ce que je reprendrais ma planche. Et au fond de moi, je sentais mon âme se replier sur lui-même. Je voulais pleurer, mais les larmes ne voulais pas couler. Je voulais crier, mais ma voix ne voulais pas sortir, je voulais surfer, mais le passé me retenais sur le sable, hors de l’eau. Et mon âme coulait, se noyant dans la mer de ténèbres qui m’envahissait, se noyant sous les vagues de douleurs, sous la tempête mortelle qui me ravageait de l’intérieur.

Et lui qui disparaît de nouveau sous les flammes, sous les débris, à répétition, sans jamais s’arrêter, tel un film dans ma tête. Son regard alors que tout s'effondrait, les cris, la terreur, la mort qui semblait jamais satisfaite, jamais repue. Et eux. Envahit par la torpeur. Je voulais leur crier de venir m’aider, de le sortir de là, de ne pas l’abandonner, mais ils étaient partit. Et lui il était seul, sans nous. Et moi j’étais seule, sans eux. Au fond de moi, j’avais envie de crier à Dakota que c’était de sa faute, que tout était de sa faute, mais même dans l’état où j’étais, dans l’océan de douleur que j’étais, je ne pouvais pas. Même si je croyais au plus profond de mon être qu’elle était coupable, qu’il était coupable, j'étais incapable, incapable de rester dans cette solitude qui m’envahissait, qui envahissait mon âme, parce que je n’avais jamais été seule, je ne savais pas ce que c’était de ne plus ressentir que mon coeur qui se débat, de ne pas ressentir celui d’un autre contre le mien, parce que nous avions toujours été quatre et maintenant nous étions trois. Alors je me lève, m’approchant, me laissant tomber près d’elle, j’étais incapable d’être loin, incapable de fermer la porte totalement, incapable d’être seule. Je n’avais jamais été la plus forte. Et puis, peut-être serais-je capable de pleurer si elle était là, si lui était là, peut-être serais-je capable d’enlever ce poids de sur mon coeur, de sur mon âme.
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Je suis installé au fond de l'eau et je fixe le vide et l'obscurité devant moi. Pourquoi suis-je là ? Peut-être parce que j'ai besoin de me cacher, de me terrer loin de chez moi, de chez nous ... de chez lui. Je suis anesthésié par la douleur depuis l'incident, j'ai l'impression de regarder la vie défiler devant mes yeux sans pouvoir bouger ou agir. J'ai éteint mon cerveau, mon coeur et je reste là, assis sur mon lit, sur une chaise, sur la plage ou ici au fond de l'eau à attendre. Mais attendre quoi ? C'est ça la question. Que ça passe ? Qu'il revienne ? Que je redevienne celui que j'étais avant ? Mais est-ce possible ? Non je ne crois pas, quelque chose c'est brisé en moi et je suis totalement incapable de pouvoir être de nouveau celui que j'étais avant. Parce que celui que j'étais n'existait que parce que nous étions 4, mais depuis que nous ne sommes plus que 3, l'ancien Utah n'a plus de raison d'être. Je n'ai pas envie de prendre mon téléphone ou ma caméra pour faire une vidéo. Je n'ai rien posté sur les réseaux sociaux depuis 1 semaine. Je ne m'y suis même pas rendu une seule fois alors que je suis un réel addict de la technologie et de la reconnaissance. Je sais ce qui m'attend si je le fais. Je vais voir que la vie continue, qu'en dehors de certains d'entre nous qui ont perdu un proche, les autres continuent leur petite vie comme si de rien n'était. Je ne peux pas, je ne pourrais le supporter, Dallas est mort, tout le monde devrait le pleurer. Je sais que si je me connecte, je vais voir des messages de mes potes, me demandant où je suis passé. Ce silence n'est pas coutumier, je poste continuellement, tout et rien. Mais là c'est surtout rien, le néant, le silence radio.

Je sais que quand je le pourrais, quand l'envie reviendra et que j'en aurais la force, je posterais une vidéo, sur Dallas. Je ferais mes adieux officiels, j'annoncerais au monde entier qu'il n'est plus, expliquant par la même occasion ma désertion. Mais pas pour le moment. Ce fut tellement dur d'appeler ses parents pour leur annoncer la nouvelle. Comment leur annoncer que leur fils de 22 ans avait péri dans un incendie et que nous n'avons strictement rien pu faire ? C'est certainement la dernière fois que j'ai communiqué avec l'extérieur, depuis je ne réponds plus à mon téléphone, ni même à la porte. Je ne vais pas en cours et personne ne m'y oblige. Je reprendrais ma vie où je l'ai laissé, mais pas maintenant. Je continue de fixer le vide, de temps en temps je vois un poisson passer devant moi. Il ne fait même pas attention à moi. Dans le coin il y a pas mal de Grindylows ou de Sirènes et Tritons, la faune est habituée à notre présence. Et puis je ne bouge pas, je me contente de rester là, à ne rien faire, amorphe. Je laisse glisser mes doigts sur la cicatrice que j'ai à la jambe, vestige de mon passé. Cette cicatrice marqua la fin de ma nature de simple humain pour me transformer en Grindylow. Je fus le premier à en devenir un, Dallas me rejoignit quelques années plus tard et la transformation d'Alaska est somme toute assez récente. En fait il n'y a que Dakota qui est restée humaine, ses parents n'ont pas pu se résigner à la transformer. Moi je n'ai pas réellement donné le choix à mes parents, m'ont intrépidité a été la cause de ce changement. Mais je ne regrette rien, sinon jamais je n'aurais pu me réfugier ici sans ça.

Combien de temps cela fait-il que je suis ici ? 10 minutes ? 1h ? 1 jour ? Je l'ignore, même si je pense que cela fait quelques heures. Je sors de ma torpeur et je commence à nager. Je suis épuisé psychologiquement et j'aimerais m'épuiser physiquement aussi. Le sommeil me fuit, je ne fais que des cauchemars et j'en ai marre. Parfois j'ai l'impression qu'il est là, dans ma chambre à m'observer. Je sais que c'est la fatigue qui me fais délirer mais j'ai cette sensation qu'il n'est pas très loin et qu'il nous observe. Est-il coincé ici sur terre ? Et si c'est le cas, que pouvons nous faire pour l'aider ? Je suis conscient que c'est totalement absurde mais mon cerveau est trop embrumé pour en prendre réellement conscience. Je finis par émerger de l'eau, je me trouve au large, il va falloir que je nage pour revenir sur la plage. Cela ne me dérange pas, ça me fera un peu d'exercice. L'eau me manque, je regrette l'époque où nous surfions. Ma planche me manque, tout comme mes compétitions. Je commence à me dire égoïstement que je pourrais tout reprendre, repartir sur la route ou rentrer à la maison. Au vu de l'ambiance général, ça ne me ferais peut-être pas de mal. J'en veux à Alaska d'être si distante, je déteste être seul et je ne peux pas compter sur elle. Mais je m'en veux de lui en vouloir, elle gère sa peine comme elle le peut, comme nous tous. Il n'y a que Dakota qui reste égale à elle même. Elle est triste, évidemment, tout comme nous, elle a perdu un être cher, mais elle prend soin de nous. Moi je ne suis qu'un putain d'égoïste qui ne pense qu'à me barrer pour fuir cette torpeur qui m'habite depuis une semaine, fuir cette peine, fuir cette réalité. Je veux pouvoir rire et sourire et m'amuser, comme avant. Mais je ne le peux pas, elles me rappellent à chaque instant ce que l'on a perdu, cette maison me rappelle qu'il n'est plus, tout comme cette ville. Dallas bordel, pourquoi tu n'es plus là ?! ...

AVENGEDINCHAINS
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L’amour, celui que tu leur portais depuis ton adoption. L’amour, ce sentiment profond qui ne pouvait s’évanouir dans l’ombre. Ton cœur ne pouvait pas laisser cet amour disparaître. Tu étais amour, tentant de te montrer forte. Pourtant, ton cœur était si fragile au fond. Le joint, l’herbe verte qui faisait oublier sa douleur à ton amie. Un seul instant, une tentation, pourtant tu savais que cela n’était pas bon pour toi. Il ne fallait pas y toucher, ce n’était pas une façon d’oublier. C’était une façon de repousser ta douleur, tes problèmes et de t’effondrer. Tu la regardais prendre une bouffer, les larmes voulaient couler, mais tu devais être forte. Tu ne pouvais montrer ta vulnérabilité, même pas à elle. Personne ne devait te voir dans ta tristesse. Tu devais la garder à l’intérieur.

La force de ta meilleure amie, c’était l’océan, les vagues. Elle n’était plus la même depuis qu’elle avait cessée sa passion, depuis l’accident. Elle n’était plus cette boule d’énergie. La mort de Dallas ne faisait qu’agrandir le gouffre de la différence. Sur le sable, incapable de se joindre à l’eau. Comme toi, petite rouquine apeurée par la grande étendue qu’était l’océan. Petite rouquine qui avait eux si souvent peur de perdre ceux qu’elle aime sur leur planches. Aussi habile qu’il ne puisse être, tu avais peur tout de même. La peur te tétanisait tout autant que l’excitation. Surtout lors de leurs compétitions. La douleur, chacun la traitait à sa façon, personne n’avait la même réaction. Vous étiez spéciaux et aucun de vous trois ne réagissait de la même façon à cette perte. Aucun de vous n’agissait pareillement face à l’étendue qu’était l’océan. Vous étiez différents. Pourtant, vous deviez être-là les uns pour les autres. Encore plus lors des épreuves de la vie. Elle se lève, se rapproche et se laisse tomber prêt de toi. Mécaniquement, mais avec toute la douceur du monde, tu passes ta main dans ses cheveux, les caressant, la laissant être à tes côtés. Tu savais qu’elle reviendrait à toi un jour, la vrai Alaska. Celle qui te manquait terriblement.

Cette semaine, tu avais appelé tes parents, leur donnant des nouvelles. Tu étais très proche d’eux. Déjà qu’après l’incendie, Utah s’était chargé d’annoncer au parent de Dallas l’accident. Puis, c’était toi qui s’était chargée des autres communications. Utah ne répondant plus au téléphone et Alaska n’étant pas apte à s’occuper de quoi que ce soit. Tu avais été forte, tu avais fait ce qui devait être fait. Au loin, tu le vois. Il est au large et s’approche à la nage. Tu le regardes s’approcher, Utah. Tu ne dis rien, regarde ton ami nager, puis tu continues à jouer dans les cheveux d’Alaska avec tout ton amour, retenant ta peine à l’intérieur, malgré la peur qu’elle finisse par exploser. C’est une bombe. Une bombe à retardement, dont tu ne cesses de repousser l’explosion.
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Cette chaleur dans mon être alors que je couche près de celle que je considère comme ma soeur, comme une partie de mon âme. Cette chaleur qui se répand en moi tel un feu liquide, et l’espace d’une instant, je me demande si ce n’est que l’alcool qui se créez un chemin dans mes veines, dans mon âme. Ses mains dans mes cheveux, douces comme le vent. Et au fond de moi, je me demande comment elle fait pour être si forte, toujours égale à elle-même. Je n’ai même pas été capable d'appeler mes parents, je règne comme un fantôme, sans but ni vie, à se demander si je suis réellement vivante. Mais elle, elle vous prépare à manger, vous protège, vous aimes, alors que tout ce que je suis capable de faire c’est de la repousser, de lui montrer cette partie de moi qui ne veux que mordre, griffer, tout déchirer, détruire. Cette partie de moi qui n’est que haine et douleur, feu et destruction. Parce que je suis incapable d’être autre chose, incapable de laisser mon âme allez vers elle, incapable d’être celle que j'étais avant, avant Dallas, avant Shawn, avant l’accident. Avant que la colère m’envahisse et me fracasse contre les récifs, avant la mort, avant la douleur. Et je le sais bien que rien est de leurs fautes, que tout est de la mienne. Si je n’avais pas couché avec Shawn, si je ne l’avais pas confronté, si je n’était pas monté sur ma planche alors que la rage me saturait, si je ne m’était pas blessé, si la mort n’avais pas rôdé, on serait tous encore sur la route, allant de compétition à compétition, souriant, riant. Dallas serait encore là, parmi nous, parce que nous ne nous serions jamais arrêtez à Bray. Et au fond de moi, je ne sais plus quoi faire, je ne comprends pas, je ne veux pas comprendre. Je ne vois que ma culpabilité, que la mort qui traîne sur ma conscience alors que les doigts de Dakota trace un chemin d’amour et de douceur sur ma peau.

‘’Comment fais-tu?’’

C’est tout ce que je peux lui demander, tout ce que je peux dire. Pas d’excuse, ni de demande de pardon, ceux-ci viendront en leurs temps, lorsque mon âme serait assez guérit pour voir le mal que j’avais fait, pour comprendre. Présentement, elle était morte de l’intérieur, envahit par la rage, la haine, la mort, la douleur. Envahit par les ténèbres. Au loin, il sortait des vagues, sortait de l’eau, et une partie de moi lui en voulait d’être capable de se réfugier là où moi et Dakota ne pouvais le suivre. Elle parce qu’elle était encore humaine et moi parce que la passé me retenait. Parce que j’avais honte, honte de m’être laissé allé. Je ne pensais pas que je la méritais, la mer. Je ne pensais pas que j’y avais droit. Je l’avais prise pour acquis, pensant qu’elle était éternelle et j’avais toujours pensé que c’était la peur qui me gardais loin d’elle, mais ce n’était pas la peur, comment avoir peur de soi, comment avoir peur de la plus partie de soi? Non. C’était la honte, la culpabilité, la haine. J’avais honte de moi. Encore plus alors que je voyais de nouveau s’effondrer le poids d’un immeuble sur notre ainé, notre protecteur. Parce que sans lui, qui étions nous, que deviendrons-nous?
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we used to play pretend

Je nage. Je nage sans m'arrêter. Je nage jusqu'à épuisement. Je nage jusqu'à rejoindre la plage. J'ignore combien de temps j'ai mis et je m'en fous, je n'ai plus la notion du temps depuis longtemps. Je vois deux silhouettes sur la plage et je n'ai pas besoin de clairement les distinguer pour les reconnaitre. Je vois une troisième silhouette, allongée près de sa maitresse, fidèle au poste comme toujours. Pour elle rien n'a changé. Il manque une personne pour la caresser, mais au delà de ça, elle va bien. Tant qu'Alaska ira bien, elle ira bien, c'est sa logique. Mais c'est son chien, n'est-ce pas normal ? Dakota est en retrait, laissant le chien et sa maitresse seule. C'est tout Dakota ça. Elle laisse de l'espace, elle fait de son mieux pour nous nourrir et nous rappeler que la vie continue, sans nous presser, sans nous engueuler, sans nous culpabiliser. Mais elle aussi doit faire son deuil. Elle aussi elle a perdu quelqu'un, un ami, son meilleur ami même, son frère. Mais nous sommes des putains d'égoïste avec Alaska, notre peine doit passer avant la sienne. Nos intérêts ont toujours passé avant les leurs et ils nous ont laissé faire. Nous ne sommes que des gamins égoïstes et capricieux. Nous en sommes conscients, on nous le répète mais on nous dit aussi qu'on nous aime comme ça, alors pourquoi changer ?

Je passe en mode sous-marin, parce que plus je me rapproche et plus je les vois et plus ça me fais mal. Alors sous l'eau je me sens un peu mieux, je ne sens pas ou plutôt moins le poids de la culpabilité. Je crois au fond que j'espère que quand j'aurais émergé de nouveau, elles ne seront plus là, elles seront rentrées, elles seront parties au loin. C'est débile et égoïste mais je n'arrive pas à penser autrement. Plus rien n'est pareil. Nous ne sommes plus pareils. J'ai envie de rentrer en Australie. Je veux retrouver mes habitudes, je veux retrouver mes parents, ma maison, ma plage, mes vagues, mes potes laissés derrière. Mais je serais incapable d'y rester plus d'une semaine, je le sais au fond de moi. Retourner là bas serait croire qu'il y était toujours. En voyant ma maison je verrais la sienne. En voyant mes parents je verrais les siens et je ne pourrais supporter leur regard sur moi. J'aurais bien trop peur de voir le reproche teinter leur regard, leurs larmes sillonner leurs joues, le coeur se briser dans leur poitrine à l'idée d'avoir perdu leur fils unique. Tout reviendrait comme un boomerang et je n'en serais pas capable, je ne pourrais les supporter. Tous ces souvenirs, tous ces rires, toutes ces joies, toutes ces peines, nos disputes, nos secrets partagés, nos amours, nos peines de coeur, nos délires, tout reviendraient me hanter. Non, je ne pourrais pas rentrer en Australie, je le sais, pourtant je continue de me mentir à moi-même en pensant que c'est ce que j'ai de mieux à faire pour me reconstruire. Je me dis que si je les quitte elles, j'irais mieux, mais les quitter elles, c'est quitter Dallas, c'est quitter mon monde, c'est me quitter moi. Je ne ferais que fuir, fuir celui que j'étais, fuir ceux qui m'aiment et me reconstruire, mais en une autre personne. Je peux devenir qui je veux, mais je ne pourrais jamais redevenir celui que j'étais.

Je finis par émerger de l'eau, avec mes doutes, mes peines, mes peurs et je les vois, plus proche que jamais. Alaska a fini par détruire la barrière qu'elle a mis autour d'elle pour laisser Dakota s'approcher. Au fond de moi je suis jaloux de cette proximité, parce que à moi aussi elles me manquent, mais j'ignore comment faire pour leur ouvrir de nouveau la porte. Pourtant elles sont là, elles font parties de ma vie. Elles sont ma famille, ma maison, ma raison d'être, elles sont mon existence tout entière. Mais c'est douloureux, je ne sais plus où j'en suis, je suis perdu. Je sors de l'eau, je passe mes mains sur le visage, puis je les laisse glisser sur mes cheveux pour les plaquer en arrière. Ils ne resteront pas comme ça bien longtemps, mais au moins l'eau ne me coulera pour le moment pas dans les yeux. Je m'approche. Je voudrais continuer mon chemin, jouer les connards et rentrer dans la maison, les ignorer. Mais je ne le fais pas, au lieu de ça, je me laisse tomber à côté de Dakota. Pourquoi pas Alaska ? Parce que c'est trop dur. Entre nous pour le moment c'est difficile. On est pareil tous les deux, trop pour notre propre bien. Quand l'un souffre, l'autre aussi et là nous souffrons tous les deux. Et puis je tente de me consoler en me disant qu'elle est juste là, à porter de main, que ça devrait être suffisant pour le moment. Un jour il faudra qu'on parle, que renoue le contact, qu'on se retrouve, qu'on s'aime de nouveau. Mais pour le moment on se déteste, on s'évite, on se fait du mal, on s'ignore, on se pleure, on se meurt à petit feu.

AVENGEDINCHAINS
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And now I just sit in silence sometimes quiet is violent

Un feu n'aurait pu projeter autant de chaleur que la douceur de son corps contre le tien. Ton âme contre la sienne, vous réconfortant l'une et l'autre. Dans la douleur, il ne fallait changer qu'une seule et unique lettre pour obtenir douceur. La douceur qui t’envahissait, la joie d'enfin la voir revenir vers toi. De sentir son coeur battre auprès du tien.  Enfin, vous voilà toute les deux. Ensemble.  Sa peine, cette amertume, c'est ce qu'elle tente de détruire. De ton côté, tu t’efforce à reconstruire. Continuant ta vie, du mieux que tu le puisses, un jour à la fois.  Au fond de ton être, tu sais que celle que tu considères comme ta sœur souffre, qu'une souffrance énorme se cache et que maintenant, avec la mort de Dallas, celle-ci sort comme elle le peut. Haine et auto-destruction. Depuis son accident, tu le sais que cette peine était présente, mais maintenant elle est démontrée. Cette rage n'est plus cachée. Alors que tes doigts caressent ses longs cheveux avec amour, sa voix s'élève et te sort de tes pensées. Comment fais-tu? Tu la regardes un instant, cessant de jouer dans ses cheveux, regardant droit devant.

Cette longue chevelure blonde qui sort de l'eau. Il les plaque un moment vers l'arrière, tu l'observe au loin. Depuis la mort de Dallas, aucun des deux ne t'ont parlé de vive voix. Il faut bien faire son deuil, chacun à sa façon de faire. Il s'approche, tu pries à l'intérieur pour qu'il arrête son chemin et prenne place à vos côtés. Ton coeur le souhaite si fortement. Il se laisse tomber à tes côtés un instant plus tard. Tu tournes ton visage vers le sien. Ta main libre se dirige aussitôt vers la sienne. Le contact humain, c'est si important pour toi. Le contact de sa peau contre la tienne. Puis, la question d'Alaska continue de tourner dans ta tête. Comment fais-tu? Comment peux-tu penser à continuer quand ton meilleur ami, ton frère a perdu la vie devant tes yeux? La réponse était simple:  déconnectée. Tu étais simplement déconnectée de tes émotions, aucune d'entres elle n'avait sa place. La joie, la tristesse, la rage. Rien, tu n'était qu'un océan plat, calme, comme tu l'avais toujours été.

Bien entendu, ce n'était pas l'envie qui manquait. Oh comme tu enviais tes amis de pouvoir vivre leurs émotions, mais toi, tu ne pouvais pas te le permettre. Tu devais être forte. Tu devait rester forte pour eux. Pourtant, tu n'était qu'une petite rouquine fragile. Une chose fragile qui mourrait d'envie de pouvoir vivre ses émotions, de pouvoir crier à la mer et au feu. Lui demander pourquoi il était partit si vite.  Vous laissant ici sur terre, pourquoi Dieu avait-il appelé Dallas à lui, vous laissant dans cette terrible épreuve tout les trois. Vous rendant éloignés les uns des autres, fragile et remplis d'émotions. C'est alors ce moment que les larmes choisirent pour s’emparer de ton visage en torrent. Les sanglots énorme se firent entendre et le masque de force tomba. C'était maintenant que tu te laissais être complètement sous l'emprise de ta tristesse.  Celle qui n'avait pas versée une seule larme depuis la mort de Dallas déversait maintenant toute les larmes de son corps.
© GASMASK
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