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 (hamlet&alaska) get high by the beach

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get high by the beach
C’était peut-être le joint ou le moment. C’était peut-être tout simplement l’envie qui me triturais alors que les vagues me semblaient si proche, que je pouvais presque les touchers, alors que l’odeur de la mer m’envahissait, alors que le sel marin imprêgnait la moindre de mes pores, dans tout les cas, j’avais cette envie qui m’envahissait. Celle d’arrêter de me mentir, pour une fois, j’avais besoin de m’avouer la vérité, d’arrêter de me voiler la face.

‘’Ce n’est pas la peur qui m’éloigne d’elle. En vrai, je ne la mérite pas.’’

C’était la première fois que je le formulais à voix haute, ça me semblait étrange, palpable. Les gens assumaient toujours que c’était la peur qui me tenait éloignée, mais même si les échos des craquements de mes os se brisant sur les récifs me tenaient parfois éveillée la nuit, la peur n’aurais jamais pu me tenir si loin pendant si longtemps. Non. La peur ne m’aurais pas détruite, la peur m’aurait aidé. Parce que même si je me savais faible, même si je savais que finalement je n’était pas une force de la nature, que je pouvais briser aussi facilement qu’une brindille, je savais aussi que la peur était incapable de me tenir éloignée d’une partie de moi. Parce que la mer était en moi, j’étais et j’avais toujours été les vagues de l’océan, l’odeur du sel marin, bien avant de devenir une grindylow, bien avant d’apprendre le surf. C’était un tattoo sur mon être, sur mon âme. Non, c’était la honte qui me tenais si loin. Honte de moi. Parce que finalement, je l’avais prise pour acquise. J’avais toujours pensée que la mer et moi avions une connection trop profonde pour qu’elle veulent ma mort, mais aujourd’hui, je savais qu’il en était aucunement. Pour elle, j’étais un brin d'herbe sur l’Everest. J’étais une poussière dans le temps. Je n’était rien. Qu’une brindille la défiant. Et je me revoyais quelques heures avant l’accident, Shawn et moi se disputant pour une bagatelle, la frustration toujours dans mon âme alors que je prenais ma planche, alors que la colère guidait le moindre de mes pas. Non. Je ne méritais pas la mer. Mais j’étais incapable de rester trop loin trop longtemps. Elle criait mon nom. M’appelais telle une sirène attire les marins.

Je souris, mon âme s’élevant dans le nuage de torpeur du joint. Et je le sais que le jour approche, que bientôt je me lancerais à l’eau, que ce jour où je glisserais sur les vagues, que je sentirais la liberté m’envahir de nouveau, ce jour il approchait. Et mon âme m’en remerciait alors qu’elle admirais les étoiles, ces morceaux d’espoirs et de vies. Et je pris un morceau, m’enveloppant de chaleur et de douceur, illuminant mon être. Bientôt.

‘’On apprécie jamais autant la vie que lorsque l’on rencontre la mort. On apprends à vivre après avoir flirter avec elle. Ne pas mourir, vivre éternellement, je ne le souhaiterais pas à mon pire ennemi. C’est un peu comme toucher à la vie, l’effleurer, sans jamais vraiment l’embrasser, être sans être.’’

Je n’étais pas très claire dans mon état d’esprit, la drogue me faisait souvent cet effet, partir sur des sujets trop profond ou éclater de rire. Mais pour une fois, j'étais d’accord avec mon moi défoncé. Sans la mort, sans cet attrait pour le danger, pour ce moment où l’on sait que la mort nous surveille, que la moindre erreur nous sera fatale, sans ses moments qui m’ancrais sur terre, je ne serrais pas l’ombre de moi-même. C’est ceux-là qui me donnais vie, aussi ironiquement que ça puissent paraître. Je vivais à cause de la mort et vice-versa. Et sans cet épisode, sans le chaos de mon accident, je prendrais toujours la mer pour acquis, Dallas, Utah et Dakota aussi. Mais maintenant, j’appréciais chaque moment passé avec eux, chaque instant, le plus infime soit-il. Parce nul était éternel et le jour où l’un d’entre eux disparaîtrait, ces moments me retiendrais peut-être sur terre, ces moments ne me feront peut-être pas tomber aussi durement. Parce qu’au fond de moi, je savais que si un jour je devais tomber, je me briserais.

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Je peux pas vraiment comprendre Alaska. Je peux pas comprendre, de toute manière, n'importe qui. J'ai une idée de la vie qui ne sera jamais la même que les autres, hormis ceux de mon espèce. Sloane me dirait que c'est complètement con d'essayer de raisonner de la même façon pour m'intégrer, ça me plaît même pas de faire comme si j'étais comme tout le monde, c'est pas ma nature. Mais Alaska ... J'aurais aimé la comprendre. Savoir exactement ce qu'elle ressentait, parce que c'était comme si elle avait besoin d'aide, sans en avoir besoin. C'était spécial. Alors j'aurais aimé pouvoir lui dire quelque chose qui venait vraiment de sentiments, mais le fait est que c'est en dehors de mon pouvoir. Je peux pas faire comme si, c'est au dessus de mes forces. Les sensations, je connais. Les sentiments, le coeur, et toutes ces conneries qui sont imprégnées dans le code génétique de l'humanité et qui le pousse à sa perte depuis des millénaires? Improbable.

" Et tu penses que c'est en restant éloignée que tu réussiras à te prouver que tu le mérites? quoique ça veuille dire d'ailleurs..."

C'était pas agressif, juste quand je ne comprends pas, je le dis. Et parfois la logique humaine m'intrigue et me laisse pantois. Je ne sais jamais quoi penser, quoi dire réellement. Tout prend une autre forme, une autre importance, quand on n'est pas forcé de voir le monde dans cette bulle. Parce que c'est une bulle, une vie. Minuscule dans ce qu'a vécu le monde, dans ce qu'a vécu la vie. Tout prendre comme si son existence était d'une importance capitale alors que tout devrait passer au-dessus. Parce que non, ça ne sert à rien de regarder ainsi la mer, sans savoir quand on y replongera, alors que la vie humaine est si courte, si insignifiante. Si j'avais cette espérance de vie, je ferais tout ce qui est en mon pouvoir pour la rendre plus ... Je ne sais pas, dense. Remplie de choses à faire que j'ai jamais pu faire. J'ai pas de date d'expiration, je sais pas vraiment ce que ça fait. Je comprends pas vraiment pourquoi ils s'affolent pas, cinquante ans c'est rien, cinquante ans à vivre, t'as à peine le temps de réaliser un ou deux de tes rêves, non? Je comprends pas pourquoi on s'efforce de retarder le moment qui pourrait potentiellement nous rendre heureux, parce que c'est ça que les humains recherchent, le bonheur. Je sais pas vraiment ce que ça fait ni même pourquoi ils lui courent après, mais c'est que ça doit avoir un effet libérateur sur eux, non?

Mais peut-être que c'était ça. L'espoir, qui leur permet de tenir, d'être patient, de pas foncer tête baissée comme je le fais au risque de me casser la gueule. Peut-être que c'est la raison pour laquelle je ne peux pas vraiment la comprendre. Je n'en ai aucune idée. Je souris. Elle n'avait pas idée de comment ses paroles sonnaient étrangement à mes oreilles. Comme j'en étais concerné.

" ça ne te fait pas peur, de savoir que tu vas mourir? Que de toute manière, peu importe à quel point tu seras prudente, dans soixante ans tu risques d'avoir épuisé ton corps? L'éternité ne me semble pas trop mal, personnellement. Enfin, encore faut-il savoir s'occuper."

C'était un débat sans fin. Je la comprenais. Je savais qu'elle avait raison, quelque part. Je ne vis pas. Pas vraiment. Pas d'émotions, des actes, des sensations. Mais étrangement jamais je n'aurais voulu être humain. Leur vie semblait tellement semée de souffrances, de torts, de chutes. Pour quelques instants de répit, ils souffraient le martyr. Comment pouvait-on en arriver à envier ça? Ou même à le souhaiter? C'est pour ça que j'apprécie la blonde, je pense. Parce qu'elle a cette conscience sur les choses, pas toujours la même que la mienne, mais j'arrive à me retrouver dans ses paroles, même si elle ne sait pas qui je suis vraiment.

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Je voulais rire, parce que je comprenais l’absurdité de la chose, d’attendre, de patienter alors que la vie était si courte, si rapide. Mais étrangement, m’éloigner m’avais fait autant de mal que de bien, j’appréciais ceux qui m’entourais plus qu’avant. Avant, je n’avais jamais été celle qui était la plus proche de Dakota, et même si je l’aimais du fond du coeur, elle m’avait toujours rendu un peu perplexe avec sa peur de l’eau, sa sobriété, sa nature. Mais depuis, elle et moi, c’était différent. On était plus proche l’une de l’autre, je l’appréciais plus et surtout, je la comprenait. J’avais toujours été tellement captivée par la mer, l’eau, le surf, que j’avais oublié tout le reste, j’avais arrêter de voir la vie telle qu’elle devrais l’être pour me concentrer sur ma passion. Je m’étais éloignée tout en restant proche.

‘’Mais tu sais, en me tenant loin, j’apprends, je vis différemment. J’ai appris qu’elle ne m’est pas acquise et la journée où je vais y replonger, je ne vais que l’en apprécier plus, je me suis rapproché de ma famille, je suis plus présente, j’apprends à vivre sans elle. Parce qu’à trop vouloir, à trop aimer, on s’enfonce, on ne voit que ça, le reste disparaît. Avant mon accident, je prenais tout pour acquis, je pensais que la vie m’appartenais et que la mort n’avais pas d’emprise sur moi. Je me pensais plus haute que je ne l’étais, plus importante. M’en tenir loin, c’est pas qu’une histoire de mérite, c’est aussi d’apprendre à vivre.’’


Et c’est étrange tout de même, que depuis que je suis une grindylow, alors même que ma nature est entouré d’eau, de sel, de mer, d’océan et d’infini bleuté, je n’y avais pas touché, me tenant aussi loin d’elle que j’en avais été proche alors que j’étais humaine. Mais, cette distance, elle me donnais de la force, me donnais un but. Et je le savais qu’elle m’appelais, tout les jours je la sentais dans mes veines, mes os, mon âme. Je sentais sa puissance m’attirer tel un aimant. Je sentais sa vie palpiter contre mon âme. Et je le savais que tôt ou tard, j’allais prendre ma planche et plonger. Et cette journée, mon corps crieras son soulagement, mon âme son bonheur.

‘’Je vais mourir, dans 15ans, demain ou même ce soir. C’est un fait. Mon corps sera un jour ratatiné, comme une vieille crêpe resté à l’air trop longtemps. Un jour, je vais avoir mal au articulation, je vais avoir de la difficulté à me mouvoir. Mais ce jour-là, je vais regarder derrière et je vais sourire, parce que je vais avoir vécue pleinement, amplement, sans me priver, dans l’excès. Je vais avoir aimer et avoir été aimé. Le jour où je vais me regarder dans le miroir et me voir vieille, et bien, ce jour je pourrais m’asseoir et relaxer et pensé à la vie que j’ai eu, au choix que j’ai fait, à ceux qui me sont cher. Ce jour-là, je vais pouvoir mourir en paix, me dire que j’ai accomplit un chemin sans détour ni tournant, que ma vie, elle as méritée d’être vécue, que je l’ai appréciée avec ses hauts et ses bas. Mais vivre éternellement? Je pourrais pas. Je pourrais pas me dire que ce que j’ai vécu, je l’ai vécu pleinement, je finirais par me lasser, par m’ennuyer, parce que si moi je vivrais éternellement, les autres continuerais à mourir autour de moi, sans que moi je n’ai jamais la chance de les rejoindre éventuellement, de m’accrocher à l’idée que la mort, la vie, c’est un cycle continuel.’’

Je m’emportais de nouveau alors que je regardais les étoiles, ici, sur la plage, entre sable et marée, je parlais de vie et de mort. Et je le croyais, je ne pourrais pas vivre continuellement, sans fin, je vivrais toujours qu’à moitié, alors qu’une partie de moi voudrais rejoindre ceux qui m’avait quitté. J’aimais trop pleinement pour être capable de perdre une partie de mon âme à chaque mort, chaque perte, à l’éternité. J’aimais trop aimer pour être capable de regarder les autres indifféremment, et chacun d’entre eux finirait par me blesser, tuer une partie de moi. Non. La mort, la vie, ce cycle si rassurant, il me plaisait, me contentais. Je n’avais pas besoin de plus, je n’avais pas besoin de vivre éternellement. J’avais tout ce dont j’avais besoin, ici, présentement.

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get high by the beach
Je repense à ces djinns qui veulent s'intégrer, qui veulent être acceptés, se fondre parmi les humains. Les génies également, ce sont surtout eux, comme Cassidy, qui voient les choses ainsi, sans ressentir le besoin de retourner d'où ils viennent. Je ne sais pas comment ils font, je pense que je le saurais jamais vraiment. Moi j'ai besoin d'être parmi les miens, j'ai besoin de cette unité, de cette absence de forme physique de cette pensée unique qui fait que mon monde est beaucoup plus paisible, beaucoup plus silencieux que le leur. Je pourrais pas vivre ici, pas longtemps, pas encore des années, c'est pas possible. Sanael, je me demande comment il fait. Pour vivre là sans avoir l'air de ressentir aucune nostalgie, aucune envie d'étriper son magicien, mais il en a peut-être juste pas eu l'occasion. Mais ça a pas l'air de le déranger, moi je me demande encore pourquoi j'évolue dans le même univers qu'eux alors que je les comprends pas. Faut dire qu'il essaie pas de comprendre non plus, et je le faisais pas avant.

Et faire les deux? Tu te sous-estimes peut-être. Ce que t'as acquis, pas grand monde peut te l'enlever si ce n'est toi-même. Tu peux te remettre à l'eau sans oublier le monde qui t'entoure. Totalement, du moins. Ta famille, tes proches, ils seront toujours là pour que tu reperdes pas pied, je les connais pas mais y a moyen en tout cas.

Moi j'ai jamais eu de famille. On pourrait comparer les djinns et les esprits en général à une fratrie, peut-être. Une fratrie si immense qu'on a aucun sentiment les uns envers les autres, parfois du plaisir à traîner ensemble, parfois l'envie de les voir crever. Et on hésite pas beaucoup quand on se confronte à un tel dilemme. L'amour qu'Alaska ressent pour ses proches, je peux pas dire que j'y connaisse quelque chose non plus faut pas se leurrer. Camélia, c'était spécial, mais elle aurait dû mourir sous mes yeux par ordre d'un magicien que ça m'aurait pas tellement fait vriller. Sloane aussi c'est différent. C'est la seule qui m'offre un challenge, que je désire autant que j'ai envie de la voir souffrir. C'est complètement con comme truc, ça rime à rien, et pourtant c'est sûrement le seul truc stable de ma vie, c'est peut-être pour ça que je m'y accroche autant j'en sais rien. Si elle était pas là ce serait une nouveauté, toutes les invocations seraient différentes, j'aurais pas de point de repère, et c'est sûrement pour ça que je m'y attache, mais de réels sentiments, non. C'est pas dans le style de la maison.

Je suppose que quand tu vis éternellement, tu t'attaches pas. Tu dois savoir que les gens meurent autour de toi sans vraiment t'en rendre compte parce que le temps doit être différent. Et puis tu vis parce que t'as pas grand chose à perdre, tu fais tout ce que tu veux parce que de toute manière t'es pas soumis aux mêmes lois que les autres. L'immortalité c'est sans doute le pire des fléaux pour ceux qui savent ressentir, pour ceux qui le font trop. Mais ceux qui peuvent voir plus loin, sans doute qu'ils y trouvent leur compte. J'aime mieux cette idée que celle de la mort. Le vide, plus rien, exister puis ne plus exister sans que l'on sache exactement comment ... Ca me fait pas peur, j'aime juste pas l'idée.

Le temps est différent. Ce qu'ils pensent être une année résonne en moi comme une heure alors oui, je vis plus vite, plus fort que les autres parce que j'ai pas le même temps qui m'est imparti. Mais j'en ai à la fois moins et à la fois trop. J'ai vu s'élever les pyramides, loin, dans mon passé. J'ai vu la construction de la Muraille de Chine, et j'en ai aidé l'architecte. J'ai contribué à la chute de Constantinople. C'était un autre temps mais ça fait partie du même ensemble, le mien. Ils sont beaucoup trop limités, eux, les humains. Choisir une période, soixante-dix ans d'un siècle et y évoluer sans avoir connu les précédents, sans connaître les suivants. C'est pas une vie pour moi, ça c'est clair.

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Faire les deux? Aujourd’hui, je m’en savais capable, mais avant, avant c’était différent. J’avais toujours tout fait en grand, jamais rien à moitié. Pour moi, ça l’avais toujours été tout ou rien, aimant toujours trop, détestant trop, blanc ou noir, jamais de gris. Je vivais tout comme si demain n’existait pas, comme si ce soir était mon dernier soir. Et tristement, je me disais que si un jour je devais tomber, si un jour je devais m’écraser, j’allais faire de même, blanc ou noir, pas de nuance de gris, pas de couleurs, je redoutais ce jour, et même si je savais qu’un jour ou l’autre, ça allais arriver, qu’un jour ou l’autre, j’allais assurément m’écraser, tomber, parce qu’à force de vivre comme je vis, on finit toujours par faire un faux pas, qu’éventuellement la mort serait jalouse de la chaleur qui m’enveloppais, de la lumière qui m’habitait. Et le surf, ça l’avais été toute ma vie, avant même de savoir marcher, je savais nager, avant de savoir vivre je savais surfer. Et il ne le savais pas, il ne pouvais pas savoir, mais avant mon accident, rien d’autre n’était égal à la mer, à l’océan. Et même si j’avais aimé ma famille, mes amis, je les avaient prise pour acquis, je ne les avais pas méritée. Et je me disais qu’aujourd’hui, après l’accident, je pouvais finalement les apprécier à leurs justes valeurs, que j’avais mérité leurs amitié.

‘’Tu as déjà aimé quelqu’un, quelque chose, assez pour dire que rien d’autre importait? Que seul cette chose, cette personne était assez importante? Pour moi c’était le surf, la mer, l’océan, mais à force d’aimer comme ça, à force d’aimer autant, ça devient malsain, ça devient mauvais.’’

Et c’était exactement ça qui c’était passé. J’avais finit par trop aimer, ça l’avais finit par devenir malsain pour moi, pour ceux qui m’entourait. Et aujourd’hui, alors que j’y pense à la confrontation avec Shawn, que je pense à ce ce qui c’est passé, je me trouve stupide. Je me disais qu’avoir couché avec mon manager, ça allais automatiquement ce savoir, que ça allais me porter poisse, que surtout ça allais finir par mettre un terme à ma carrière, alors j’ai voulu changé, j’ai voulu partir. Et je me suis porté poisse toute seule finalement. J’ai mis un terme à ma carrière avec ma propre stupidité, sans l’aide de personne. Un drôle de rire, un peu amer, sort de ma bouche. J’avais été stupide, je ne le serais plus. Mais je savais que la journée que j’allais retourné dans l’eau, j’allais l’aimer autant, la mer, les vagues, ma planche, mais que j’allais l’aimer égale aux autres, que je n’allais pas la mettre sur un pied d’estrale.

‘’Mais c’est quoi le but de vivre sans jamais s’attacher? Sans jamais ressentir? Sans jamais aimer? C’est de vivre qu’à moitié. De ne vivre qu’une partie de ce que tu pourrais vivre réellement. J’aime mieux une vie courte et bien rempli, qu’une longue vie sans personne à qui se rattacher, sans jamais apprécier, sans jamais aimer. J’ai plus peur de vivre éternellement que de mourir.’’

Je ferme les yeux, laisse la musique des vagues, la musique de la nuit m’envahir. Et j’ai envie de rire, à cette idée qui j’aillit en moi, à cette idée qui m’amplit l’espace d’un instant, et je ne m’en peux plus, je laisse échapper un petit rire, je sourit.

‘’À parler comme tu parle, on dirais que tu vis depuis des siècles.’’

Et l’idée est risibles, stupide, mais elle me fait un peu froid dans le dos, non à l’idée qu’il puisse être éternel, mais plutôt à l’idée qu’il n’était pas capable de s’attacher, pas capable d’aimer, et une partie de moi, elle était triste pour lui, triste à l’idée qu’il puisse être si seul.

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Je me prends à réfléchir sur sa question. Est-ce que j'avais déjà aimé quelqu'un, quelque chose à ce point ? Au point qu'elle décrivait, ne jamais rien faire d'autre, rien expérimenter d'autre ? Non. La réponse je la connaissais. Non. Sloane, c'était mon seul repère, en fait, c'était pas de l'amour c'était spécial, nocif, malsain, intense, mais c'était pas de l'amour, c'était cette envie de prouver qu'on était supérieur, qu'on arrivait à vaincre l'autre. Les djinns, on a cette puissance, ce pouvoir qu'on ne peut pas toujours utiliser, qui fait qu'il nous faut cette part de challenge, se mesurer à des adversaires de notre taille, et la seule que j'ai trouvé c'était elle, la seule qui me faisait la désirer parce qu'elle possédait cette même force qu'on ne retrouvait que chez nous. Mais c'était pas de l'amour, en ce sens je ne pouvais comprendre les humains, ou tous ceux qui s'en rapprochaient. Pour moi, c'était irréel, presque surfait, en réalité, de parler d'amour. Je pouvais voir pourquoi ils y accordaient autant d'importance, sans doute parce que leur vie était trop courte pour voir au delà d'un bonheur entier. Parce que lorsque l'on avait que cinquante, soixante, soixante-dix ans devant soit, on ne pouvait pas attendre de vivre à moitié, de ne jamais s'emporter dans des émotions qui pouvaient nous détruire. Ce n'est pas comme si je n'expérimentais pas ça non plus, en vérité, mais c'était tout de même différent. Parce que je n'avais pas ce même état d'esprit, je n'étais pas Alaska, je ne raisonnais pas comme elle, je ne le ferais jamais. Et je me dis que c'est pas un mal, d'un côté, parce que si elle le vit bien, la situation montre qu'elle se prive depuis bien trop longtemps de la chose qui la fait carburer.

«  Je crois que je suis juste passé par la case malsain sans avoir jamais expérimenté l'amour. Tant mieux, d'un côté. De ce que j'en ai vu, c'est plutôt un facteur de souffrance que de bonheur. »

Je pense sans doute peut- être trop ce que je dis. Que l'amour est un poison plus qu'un cadeau et que c'est la raison pour laquelle tous les humains sont voués au malheur. Ils deviennent dépendants, accros, sans pouvoir se détacher de cette envie d'amour, ce besoin qui les tiraille et qui les rend toujours plus mal. J'ai sans doute échappé au pire, ne jamais rencontrer de femme qui évoque en moi ce besoin irrépressible, que même certains djinns ont expérimenté, je considère ça comme une chance plus que comme l'inverse. Mais comment pourrait-elle comprendre alors que trop de barrières se dressent entre son esprit et le mien ? Je ne lui en voudrais pas, je ne comprends qu'une infime partie de ce qu'elle exprime, en vérité. Sans jugement, vraiment, ce n'est pas pour cela que je parle, mais sans non plus pouvoir me mettre à sa place. Parce que j'aurais sans doute fait d'autres choix, à sa place, pris d'autres décisions.

«  Tu sais … La plupart des gens ne suivent pas leurs rêves pour les mêmes raisons qui te poussent à hésiter à retourner à l'eau. L'amour, l'attachement, c'est une barrière, qu'on le veuille ou non. Quand tu ne t'attaches pas, tu n'as pas ces barrières. Tu fais les choses en fonction de toi, pas de tes proches, de toi. Je vois ça plutôt comme des opportunités. »

J'ai pas vraiment le choix, en vérité. Admettre le contraire, ce serait admettre que ma vie n'a jamais eu aucun sens alors que j'ai vu des merveilles dont personne ne pourrait rêver, personne de notre ère en tout cas. J'ai vu des fondations, des destructions, des empires oubliés de tous, et si j'avais dû y renoncer pour un attachement quelconque … Non, ce n'était pas vraiment le genre de la maison. Ou juste de moi, allez savoir. Je ris doucement à sa phrase.

«  J'ai cette impression parfois. Il faut dire que j'ai un bon nombre de souvenirs. J'ai vu trop de choses pour faire mon âge, il paraît. »

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Je regardais toujours le ciel, les étoiles qui se dispersait dans les cieux, la noirceur qui nous avait envahi depuis que le feu c’était éteint au loin, depuis que ma famille, ma vie, mon âme, c’était éloignée, rentrant dans notre chez soi. Sans eux, sans leurs supports, leurs sourires, leurs rire, je ne sais pas trop ce que je serais devenue, je ne sais pas trop comment j’aurais passez au travers de la vie. Et parfois je pense à mes géniteurs, à ceux qui m’ont abandonné lâchement dans une ruelle, parmi les déchets, et je ne peux m’empêcher de les remercier de l’avoir fait, d’avoir donner l’occasion à mes vrai parents de me prendre avec eux, de m’adopter, de m’aimer. Je me dis que s’ils m’avaient abandonner aussi lâchement, sans autres égard que les poubelles, je n’aurais pas pu être heureuse parmi eux, avec eux, moi qui carburait à l’amour des autres, je n’aurais probablement pas survécut.

‘’Mais le bonheur qu’elle nous apporte vaux bien pour la souffrance qu’elle nous causeras. J’aime mieux aimer et souffrir, que de ne rien sentir.’’

Et je me disais bien qu’éventuellement, j’allais souffrir, affreusement. Et au fond de moi, j’avais beau me dire que je serais égale à moi-même, que je ne tomberais pas dans l’excès comme tant d’autres avant moi, mais je le savais bien que chez moi, tout ce faisait avec excès, à pleine vitesse, quitte à rentrer dans le murs et à se briser en de millions de morceaux. C’était ma nature. Et j’avais beau vouloir me persuader que je n’étais pas comme ça, que j’étais différente, je ne l’étais pas. Je me briserais comme les vagues finissaient toujours par se briser. Je n’étais pas différentes des autres, je n’étais pas spéciale. Mais je me disais que si je me brisais, si je finissais cassé, au moins j’aurais vécu avant, j’aurais aimé avant. De toute mon âme, de tout mon être, j’aurais aimé. Et ça, ça valait toute les tortures du monde.

‘’Mais tu sais, on peux être riche de rêves, mais être seul, sans avoir jamais aimé, et au fond, tu finit perdant. Si tu ne peux partager ses rêves avec d’autres, si tu finis toujours seuls, est-ce mieux? Si tu finis au sommet, mais que t’as jeté tout les autres sur ta route, est-ce réellement une victoire?’’

Et je me disais qu’il ne comprendrais probablement pas, que son esprit ne fonctionnais pas comme le miens, que jamais il ne fonctionnerais de la même manière. J’avais toujours vécu entouré d’amour et d’amis, j’avais grandit au seins d’une famille qui aimait sans compter. Pour moi, la question de l’amour ne se posait même pas, elle était nécessaire. Seule, je m’effonderais, je ne saurais vivre par moi-même, je finirais probablement par me détruire à petit feu. Je finirais probablement morte sur la place publique, parce que personne n’aurait été là pour me ramener. Je n’étais pas un être solitaire, je vivais pour les autres, avec les autres. Mais lui, aussi triste que cela me rendait, il ne comprendrais probablement jamais l’amour, il ne le vivrais probablement jamais, il ne connaissait que la solitude, croyant qu’aimer était une faiblesse alors que c’était tout l’inverse.

Je sentais les effets de la marijuana se dissiper, je sentais la drogue quitter mon système, tranquillement, et toujours souriante, je me levais, secouant mes mains pleines de sable sur mon pantanlon. Penchant la tête sur mon épaule, sourire sur le bout des lèvres, je le regardais un instant.

‘’Tu sais, tu devrais essayer d’aimer, tu pourrais être surpris.’’

Je me retournais vers la mer, un instant, tout mon être me poussant vers ses vagues et ses remous, mais pas encore, pas aujourd’hui. Et je repartit d’où je venais, je n’avais rien d’autre à dire, la drogue déjà dissiper, le sommeil m’envahissant tranquillement, et je le savais, si je ne me retrouvais pas de sitôt dans mon lit, je me réveillerais demain matin dans le sable. C’était arrivé bien plus souvent qu’à son tour.

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