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 (azraël&skye) there's a rupture to the structure

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there's a rupture to the structure
azraël&skye

   
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Un mélange salé de sueur et de pluie sur ma langue, sur mes lèvres, alors que mon corps se tends vers le prochain pas, la prochaine foulé. Le souffle cours alors que mon coeur se débat dans ma cage thoracique, mes muscles endoloris se tordant pour effectuer le prochain mouvement. Tout pour m’enlever ses images de ma tête, de mon crâne, tout pour oublier. Le vent qui fouette mon visage alors que le nouveau pas m’enfonce un peu plus dans la forêt sombre, le chant des arbres qui se balance, le sifflement des feuilles dansant. Cette liberté devrais être capable de me calmer, de calmer le tourbillon en moi, mais elle ne réussit pas, m’enfonçant dans la noirceur sans fond. Je m’arrête, un instant, une bière, j’ai envie d’une bière, de sentir le goût amer, rafraîchissant dans mon gosier. Vibration contre ma peau. Le téléphone dans mes mains, Azraël. ‘’Une bière au Zandibar dans vingt minutes?’’ Un faible sourire étire mes lèvres, pensée fugace alors qu’un rire essaie tant bien que mal de remonter à la surface, sans succès. Une réponse affirmative envoyer, je reprends ma course vers mon chez-moi, mon premier chez moi. Petite maison au creux de nul par, caché, loin de tout. C’était mon repaire et mon refuge, cette place qui n’appartenais qu’à moi.

L’eau coulant sur ma peau, mes yeux fermé sous la pression de la douche. Souvenirs revenant doucement,  perçant dans la lumière du jour, je les verrouillent de nouveau au fin fond, dans la noirceur, là où ils ne seront jamais dérangé. Je n’y arrive plus depuis longtemps, comme si le murs dont je les entourais ne faisais que faiblir avec le temps, eux n’attendaient que de surgir en force, de tout brisé, cassé, consumé, sur leurs chemins vers la lumière. L’alcool, oui, l’alcool sera parfaite, alors que je sort de la douche, trouvant des morceaux de vêtements à me mettre sur le dos.

J’ouvre la porte volumineuse du petit bar, un pas devant, je m’enfonce dans la noirceur de la place. Mon regard se porte sur les gens présent, analysant, cherchant une certaine personne. Mais il ne doit pas être encore arrivé. Alors je m’assied sur l’un des grands tabouret qui entoure le bar, attendant l'arrivée d’une certaine personne. Une bière apparaît devant moi, je la porte à mes lèvres. Ce goût amer ce ma langue, cette douceur dans ma gorge, cette brûlure qui descend jusqu’à mon estomac. Faible sourire, contentement. J’entends la porte derrière moi s’ouvrir et je sais que c’est lui, Azraël. Homme étrange lorsque j’y pense, mais qui d’un sens me ressemble, car cette noirceur qui rôde sous la surface de ma peau, elle rôde aussi dans ses yeux, dans son regards lorsqu’il me parle. Il cache des secrets bien sombres, je peux presque les sentir sous toutes les couches, mais qui serais-je pour le juger sachant que j’en ai autant, sinon plus. Alors je lui souris, contente de le voir. Parce que lui et moi se ressemblait dans notre noirceur. Je lui commande une bière, sachant que ce n’était qu’un prétexte.

‘’Que veux-tu me dire?’’

Un homme tel qu’Azraël ne s'embarrassait pas de message seulement pour être en ma compagnie. Une idée derrière la tête, peu importe. L’alcool apaisais mes sens, mes souvenirs, et avoir de la compagnie ne me dérangeais pas pour une fois.


   
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azraël&skye

   
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Il y a des jours où on n'aspire qu'à une chose, rentrer chez soi, retrouver l'être aimé et se contenter de profiter de l'instant présent en sa présence jusqu'au lendemain. Ce sentiment, je ne l'ai pas eu depuis longtemps, en fait depuis ma rupture avec Hazel, j'ai préféré fermer mon coeur pour ne plus à avoir à souffrir. Jusqu'à présent, c'était assez facile, aucune fille n'arrivait à sa cheville, je pouvais donc juste les utiliser pour assouvir un besoin primaire et m'en aller quand la besogne était terminé. C'est dégueulasse de dire les choses comme ça, j'en suis parfaitement conscient mais je m'en contre-balance, c'est la pure vérité. Pourquoi vouloir mentir ou être hypocrite pour se faire bien voir ? Le résultat reste le même, ce n'est que du sexe pour du sexe avec rien en retour. Mais voilà, les choses se compliquent légèrement depuis que j'ai revu Hazel. Je la pensais loin d'ici, à vivre la vie qu'elle aurait choisi, sans penser au passé, sans penser à moi. Mais j'avais tort, nous vivions de nouveau dans la même ville et j'avoue que cette perspective me rend légèrement fou. Evidement, soyons franc, même sans savoir qu'elle se trouvait à Bray, je pensais constamment à elle, mais il était facile d'apparenter son souvenir à des sentiments négatifs et à de la colère, pour faire passer la pilule. Mais là, maintenant qu'elle se trouve à porter de main, avec pour seul obstacle, un petit ami bien trop niais et dégoulinant d'amour pour elle, je n'arrête pas de me dire que malgré sa nature, j'ai envie de la retrouver. Et après avoir pensé à ça, je me déteste et me dégoûte. C'est une fée bordel, j'en ai tué plein avant elle et si l'occasion se présentait, je le ferais de nouveau, alors qu'est-ce qui ne va pas avec moi ? Pourquoi elle, je n'arrive pas à l'imaginer au bout de ma lame ?

Je m'agace, je suis faible, j'ai presque l'impression d'être aussi faible, voir pire que Gaspard et pourtant il y a du niveau avec mon frère. Je sais que la solution à mon problème serait de me tourner vers Balthazar. S'il apprenait la véritable nature d'Hazel, il pourrait m'aider à la tuer, une bonne fois pour toute. Mais rien que l'idée me donne la nausée. Je ne crois pas pouvoir vivre dans un monde où elle n'y est pas et je me déteste tellement de penser ça. Je m'agace tout seul, allongé sur mon lit alors je décide d'envoyer un message à Skye pour un rendez-vous autour d'une bière. Skye n'est pas une fille que j'ai sauté, elle n'a rien à voir avec ça d'ailleurs. J'ignore pourquoi je l'apprécie, je ne suis pas du genre très sociale en général. Mais elle est différente. C'est une guerrière, elle a fait l'armée et elle sait se battre, je crois que c'est ça qui me plait chez elle. Elle pourrait être une adversaire à ma taille, avec qui cela pourrait être amusant de partir chasser. Que ce soit à mes côtés ou l'un contre l'autre, je pense que le jeu en vaudrait le coup. Mais voilà, elle n'est pas une créature magique ... au dernière nouvelle ... et je doute que chasser d'autres humains, ça soit son kiffe, même si au fond, les militaires aussi ont tué des gens durant des missions. Je reçois sa réponse, elle est partante, ce qui arrange bien mes affaires. Je descends manger un morceau avant de prendre mes affaires pour m'en aller. Je suis en retard, comme toujours. Le temps file plus vite que je ne le pense, c'est toujours la même histoire. Quand j'arrive au bar, elle est déjà là, bière à la main, installée au bar, seule. Cette silhouette fine ne paie pas de mine et pourtant elle ferait beaucoup de dégât dans le coin. J'aime quand les apparences sont trompeuses, c'est encore plus excitant. Je m'installe à ses côtés sans une once d'hésitation. Elle me commande une bière comme si, sans avoir eu besoin de se retourner, elle avait su que c'était moi. Avais-je une démarche particulière ? Une odeur peut-être ? Encore que, sauf en dehors des métamorphes, je doutais qu'on soit capable de reconnaitre une odeur particulière dans ce bar.

"Quel accueil chaleureux ... N'ai-je pas le droit de prendre un verre en ta compagnie sans avoir obligatoirement une arrière pensée derrière ?"

Lui dis-je le sourire aux lèvres, l'air amusé alors qu'au fond, on pouvait lire dans mon regard plus de lassitude que d'amusement. Jouer sur les apparences, voilà ce que je savais faire de mieux, mais il suffisait de me connaître pour reconnaître le faux du vrai. Je ne suis qu'un simple humain qui tente de s'en sortir dans ce monde de brutes ... heureusement que je suis une brute moi-même, sinon je n'aurais pas fais de vieux os.


   
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C’était étrange cette sensation, cet ennui qui envahissait ton âme, comme s’il était trop gros à porté. Je ne connais pas l’ennui, je ne l’ai jamais vécu, mon être jouissant des sensations, des mots, du toucher, de la vie et de la mort, s’énergisant avec chaque nouvelle sensation, nouvelle odeur, nouveau monde. Mon âme était brisé tel une vitre éclatée, mais elle n’était pas blasé. Il y rôdait une noirceur, des ténèbres qui empêchait ce plaisir si simple. Mais l’homme près de moi l’était, ses yeux le reflétait, cette lassitude qui n’apparaissait pas dans ses mots. Je ne l’aurais peut-être pas remarqué chez un autre, mais j’aimais bien Azraël, sa noirceur reflétait la mienne sans être son miroir.

Mon esprit partit vagabonder, un moment. Au fond de mon être je pensais à un autre homme, à un chat sauvage impossible à apprivoisé, partageant sa liberté avec moi, me parlant de liberté. Et mon âme qui s’enroulait autour de lui, s’abreuvant de ce besoin dont elle avait tant manqué, mon renard grondant de bonheur au fond de mon être. La bière montant à mes lèvres, le goût acre et amer sur ma langue.

‘’Parce que je suis tellement chaleureuse, n’est-ce pas?’’

Je ne connaissais qu’une personne qui avait le droit à cette chaleur, qui avait acquis le droit de me voir vulnérable, à nue. Pour les autres, je devais être un putain de bloc de glace, aussi froide que les glacier du nord. Un sourire sans fossette, sans réelle vie, mais un sourire quand même. J’appréciais cet homme à mes côtés, tel un ami j’imagine, même si le concept m’était étrange, nouveau. À part un homme aux yeux bleu, je n’avais jamais réellement eu d’ami, de personne avec qui je pouvais aller prendre une bière, parler? Je savais pas trop comment je devais me comporter, être et l’homme prêt de moi, noir dans le danger qu’il le représentais. Autant je semblais aussi inoffensible qu’un écureuil, Azraël sentait le danger, la terreur des autres restait imprégné dans les pores de sa peau. Il m’avait dit chasser, mais la femme en moi, cette femme trappé dans le noir, dans les ténèbres, elle se doutait qu’il n’était pas qu’un simple chasseur, parce que si des créatures tel que moi existait, que des places tel le centre existait, il devait aussi avoir des hommes et des femmes qui nous traquait pour la simple raison d’être. Et la peur qui imprégnait sa peau, ce n’était pas la sienne. Mais ce simple fait ne me faisait ni chaud, ni froid. Pour l'instant, je pouvais simplement profiter d’une bière et de compagnie, compagnie qui comprenait la lutte et la noirceur.

‘’Tu est allé chasser récemment?’’

Sa réponse m’en dirais beaucoup sur ma théorie, mais même s’il était dangereux pour certain, je n’était pas inquiète pour moi. Je ne doutais pas de ses talents, l’élan de danger qui émanait de lui en disait long, mais j’avais confiance en les miens. J’avais été créez pour être une arme, lame mortelle dans la lumière du jour, dans le coeur de la nuit. S’il était ce dont je me doutais, il n’aurais pas une cible facile, et il se mettrait tout le centre à dos, il n’aimais pas voir l’une de leurs créations, et surtout l’une si prometteuse, mourir, ou s’enfuir. Et je pouvais sentir leurs pistes, ils étaient proche. Trop proche


   
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Chaleureuse ne serait certainement pas le terme que j'aurais employé pour la décrire. Non pas que je la trouve morne ou constamment sombre, mais étrangement, en pensant à elle, je ne la qualifierais pas de personne chaleureuse. Elle n'est pas de celle qu'on croise dans la rue et à qui on souhaite, sans même s'en rendre compte, offrir un sourire, sans forcément d'arrière pensée. Elle n'est pas de celle qui offre des sourires à qui le veut, juste pour le plaisir de sourire, parce que c'est dans sa nature. Elle ne fait pas non plus partie de la catégorie des filles qu'on souhaite revoir parce qu'on la trouve chaleureuse et amicale. Je ne prétends pas que cela enlève quoi que ce soit à sa beau, mais elle s'apparente plus à une beauté froide, presque glaciale, qu'autre chose. Elle est plutôt le genre de personne qui te glace le sang d'un regard, qui te décourage de venir la chercher si elle n'est pas d'humeur. Quand elle pose son regard bleuté sur toi, soit tu es de ma trempe et tu apprécies ce que tu peux voir dans le tréfonds de son âme, soit tu es comme le reste de l'humanité et tu as peur. Parce qu'il faudrait être idiot pour ne pas voir qu'il y a une part obscure en elle, quelque chose de sombre, qui appelle ma propre noirceur. Elle n'est pas une douce jeune femme qui attend son prince charmant. Elle est une guerrière qui a appris à se défendre et à lutter pour sa vie, quoi qu'il puisse lui en coûter. Elle est une adversaire, j'en suis persuadé, redoutable. Elle me fait penser à Lilith et je crois que c'est ça qui m'a plu chez elle. Elles sont deux amazones à qui on ne cherche pas des noises, même si dans le cas de ma soeur, ça lui a coûté malheureusement la vie.

"Un vrai rayon de soleil qui éclaire mon chemin et réchauffe mon âme !"

Lui dis-je en esquissant un sourire, amusé. Elle est parfaitement consciente de n'être pas chaleureuse. Elle est consciente d'être différente des autres et c'est ce que j'aime chez elle. Oui, elle en est consciente mais ne s'en cache pas. Pourquoi devrions-nous avoir honte d'être différents ? Pourquoi rentrer dans le moule, n'être qu'un mouton dans un troupeau c'est si important ? Si attrayant ? J'aime être le mouton noir, j'aime être disfonctionnel, parce que c'est ça qui fait ma force, qui fait ma personnalité. Je porte ma bière à mes lèvres, j'en bois une gorgée et je la sens glisser dans mon gosier. Sa fraicheur est agréable, tout comme son goût. Très légèrement amer, avec un bon goût d'houblon, j'aime ce breuvage. Sa question reste en suspend quelques instants. Non pas que ça me dérange particulièrement de parler de mon activité parallèle. Je n'ai pas de honte de dire que je suis un chasseur, même si les humains lambdas m'imaginent tous avec un fusil à la main, en train de traquer des faisans, des sangliers ou des cailles, selon la période de l'année. A mes yeux, ce que je traque est similaire à des animaux, mais aux yeux des autres, je ne fais que traquer mes "semblables". Sauf que mes semblables ne se transforment pas en un animal quand ils le souhaitent. Mes semblables ne maitrisent aucun élément. Mes semblables ne se transforment pas au contact de l'eau et ne peuvent pas respirer sous l'eau. Enfin, mes semblables n'usent d'aucune magie pour exister, n'ont pas le pouvoir de guérison et subissent l'affront du mensonge à longueur de journée. La seule question que je me pose, en entendant sa question c'est "Et toi, à quoi penses-tu quand tu parles de chasse ?"

"Oui, il y a deux jours. Pourquoi ? Tu souhaites m'accompagner à l'une de mes parties de chasse ?"

Cela ne me pose aucun problème de lui poser la question, non pas parce que je crois qu'elle refuserait, mais parce qu'au contraire, ça m'amuserais beaucoup de l'y emmener. Je veux voir ce qu'elle pense face à la réalité de la chose. Je veux pouvoir lire son âme quand elle sera confrontée à un humain se transformant en un animal. Je veux savoir si comme moi, elle sera dégoûtée d'une telle abomination ou si au contraire, ce sera moi qui la dégoûtera ...


   
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Mon regard qui le fixe, un instant, clignant des yeux, un peu perdue. Je suis pas sûre de comprendre, je suis tellement loin d’un rayon de soleil, tellement loin de réchauffer qui que ce soit. C’est peut-être parce que je ne comprends pas vraiment l’ironie, ni le sarcasme, mon esprit trop habitué au concret, pas assez habitué aux autres. J’avais vécu trop longtemps recluses, trop longtemps dans la noirceur et les ténèbres, pour comprendre le sens de sa phrase, comprendre l’ironie qui suintait. Et étrangement, il semblait presque s’amuser, se moquer. J’aurais été quelqu’un d’autre, une autre femme, un passé différent, j’aurais rit, j’aurais compris, mais je n’étais pas quelqu’un d’autre, j’étais de celle qui grognait au lieu de ronronner, de celle qui grondais au lieu de sourire. Et même si c’était moi qui avais commencé, même si c’était moi qui avais voulu faire un semblant de sarcasme, l’entendre de la bouche d’un autre, c’était autre chose, comme si le lien ne se connectais pas, comme si je ne pouvais entendre le sarcasme, tout était noir ou blanc. C’est pas comme si j’avais prise des cours de bonne manière et de sociabilité, pas comme si j’avais souvent  eu l’occasion de prendre une bière, tranquillement, parlant de tout et de rien,

Je hausse les épaules, ma curiosité qui piquais du nez. Ce n’étais jamais une bonne chose. Je finissais toujours par me fourrée dans des plans merdiques et des situations foireuses, je n’avais pas vraiment de sens de préservation lorsque ma curiosité s'incrustait, c’était à ce demander comment j’avais fait pour survivre aussi longtemps. Pour survivre au centre. Mais, je l’avais fait, et je savais que c’était parce que j’avais envie de vivre, envie de sentir la liberté m’envelopper et me réchauffer, envie de sentir mon corps de renard se métamorphoser pour le simple plaisir de courir à l’infini. Et je savais que si j’avais survécu aux années de tortures, aux années de douleurs, aux années de sang et de meurtres, c’était parce que j’avais envie de me battre jusqu’à ce que la liberté m’appartiennent, c’était que j’avais envie d’être avant de mourrir. Et aujourd’hui, alors que j’avais goûter à cette liberté infini, je ne voulais plus la quitter, je ne voulais plus vivre sans, et je me battrais à l’infini pour la garder, pour en profiter.

‘’Pourquoi pas.’’

Parce que ça m'intriguais, de savoir ce qu’il chassait, parce que même si je m’en doutais, même s’il empestait la peur à plein nez, pas la sienne, parce que même si je savais que j’allais m’engager dans une tâche impossible, ma curiosité remportait toujours sur mon sang froid. Alors je me précipitais vers la mort, vers le précipice, parce que c’était moi, parce que je finissait toujours par trouver le chemin du précipice le plus proche, c’était ma nature. Et l’adrénaline que ça m’amenais me faisait vivre, elle m’éloignais du fond du gouffre, m’éloignais de ma nature. Et j’avais été dans le fond si souvent, et la seule raison que je n’y était plus, que la lumière avais trouvé le chemin de ma noirceur, c’était à cause d’un autre homme, de sensations, jusqu’à lors inconnue, découverte sur un tapis de nature et de liberté. Et même si je m’en veux de m’ouvrir, même si je m’en veux de me laisser si vulnérable au yeux du monde entier, je ne peux pas m’empêcher de le faire, je ne peux pas m’empêcher de damné mon âme pour un instant de lumière.

‘’Quand?’’

Je n’ai jamais été une femme de mille mots, j’allais au but, sans détour.  Ça en déroutait certain, mais lui, étrangement, ça n’avais jamais sembler le faire. Peut-être parce que je pouvais voir cette part d’ombre, de ténèbres qui se reflétais dans mon regard. Il n’étais pas le genre d’homme avec lequel tu voulais des ennuis, tu ne le voulais pas comme ennemi et je le savais.


   
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Est-ce que je m’attendais réellement à cette réaction ? Je mentirais si je disais oui. Au fond j’avais très envie qu’elle me dise oui et j’étais ravie qu’elle l’ait fait, mais ça ne signifiait pas que je m’attendais réellement à entendre ces mots dans sa bouche. C’était un peu bizarre de se dire que j’allais initier une personne à l’art de la chasse ou plutôt, que j’allais montrer ma vraie nature à une autre personne. Avec Hazel c’était différent, elle me savait chasseur mais je n’étais jamais rentré dans les détails. Je me disais qu’au fond, elle savait ce que je chassais en vrai, mais sans qu’on n’est jamais eu l’occasion d’en discuter tous les deux. Je n’avais pas envie d’avoir cette discussion avec elle, peut-être parce qu’au fond je savais qu’elle était différente ? Non j’ai un doute sur cette hypothèse ou alors mon inconscient avait bien joué son rôle, je ne sais pas. Non je pense que je n’avais juste pas envie d’avoir cette conversation, que c’était une part de ma vie qui devait rester silencieuse. Peut-être qu’on serait venu à la discussion si on avait eu des enfants, mais par chance ce n’est pas le cas. En tout cas, on n’en a jamais discuté avec Hazel et aujourd’hui je sais qu’elle connaissait ma vraie nature mais avait choisi de vivre avec. Pourquoi ? Pour sauver sa peau ? Peut-être au début, même si j’ai un doute là aussi avec l’idée. Je connais Hazel ou en tout cas j’aime à le croire et je la vois mal en vile manipulatrice qui place ses pions pour sauver sa vie et celle de sa famille. Non, je pense que je l’intriguais et malgré les avertissements de sa famille, elle a tenté l’aventure en ma compagnie. Qui eu cru qu’on serait resté si longtemps ensemble ? Mais je m’égare, je ne veux pas repenser à elle, c’est un souvenir trop douloureux pour moi. Restons focaliser sur Skye, ce n’est pas tous les jours que je propose à quelqu’un d’extérieur à ma famille de venir chasser en ma compagnie et c’est encore plus rare que ladite personne accepte.

"Tu as déjà chassé ?"

Même si elle me dit oui, ça sera forcément différent car rien que mes proies sont différentes des siennes. Mais je veux savoir un peu quel est son niveau pour m’adapter. Je sais qu’elle a fait l’armée, je sais donc qu’elle sait se battre et se défendre, ce qui est un très bon point, mais parfois, face à une créature, cela ne suffit pas. Ma soeur en est le parfait exemple, combattante hors pair qui a malheureusement perdue le combat face à un métamorphe. Qui ? Je ne sais pas encore mais je finirais par le découvrir, j’en suis persuadé. Je suis mine de rien assez content qu’elle soit tentée par l’aventure et plus encore quand je l’entends me demander quand. Elle est plutôt impatiente, c’est cool. Mais est-ce bon ou mauvais signe ? Là est la question. Et si c’est une créature qui veut se venger ? Et si elle se retournait contre moi pour m’attaquer ? Je serais sur mes gardes, je le suis toujours, mais un accident et si vite arrivé. Je garde cette idée en tête, elle pourrait passer d’amie à ennemie en une fraction de seconde, même si je ne l’espère pas. Je la fixe du regard, souriant.

"Quand tu veux ..."

Pourrait-elle devenir une excellente chasseuse ? A mon avis elle serait une bonne recrue, j’en suis persuadé et je prendrais beaucoup de plaisir à la former et à la prendre sous mon aile. Mais elle est mystérieuse, j’ai beau la connaître et l’apprécier, au fond je ne sais rien de sa vie. Elle pourrait être n’importe quoi et n’importe qui. Peut-être va-t-elle être scandalisé de me voir tuer des humains. C’est une possibilité, après tout moi j’ai pris l’habitude de les déshumaniser, mais ce n’est pas forcément évident au début. Je suis dans le flou avec elle, mais malgré tout l’excitation me gagne, j’ai envie de tenter le coup, je suis sûr qu’elle en vaut la peine ...


 
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Si j’avais déjà chasser? Je ne le lui dirais probablement pas, parce que mes proies n’avaient pas été des animaux, ni même des bêtes, mais mes semblables. J’avais été élevé dans l’esprit de traquer, torturer, tuer. J’avais été élevé avec la mort entre les mains, la haine dans les veines, et au fond de moi, j’avais pris plaisir à les voir hurler de douleurs, peut-être parce que ce n’étais pas mon sang qui coulais, ce n’était pas mes cris qui résonnait. Si au début j’avais été effrayé par la mort, par la douleur, si ma première mission était toujours source de cauchemar, en vrai, mon âme était devenu glace, au point où les cris ne me dérangeait plus, où la mort n’était autre qu’une vieille amie avec laquelle je flirtais. Lui, pensais que je n’avais fait que l’armée, que je n’avais jamais traqué, jamais tué. J’avais chassé la chair humaine, j’avais chassé mes semblables, créatures surnaturelles, des humains normales, là d’où je venais, il n’y avais pas de préférence sur la tête mise à prix. J’avais voulu la mort, j’avais cherché la mort, pas pour moi, mais pour les autres. Et aujourd’hui, alors que je contemplais celle que j’avais été, alors que je contemplais la vie que j’avais eu, je réalisais que ce n’était pas d’elle que j’avais peur, mais ce dont quoi j’avais été capable, du vide qui m’envahissait quand j’entendais les hurlements. Je ne ressentais même plus la pitié. J’avais appris à tout bloquer, tout détruire avant que cela me touche, avant que je ne soit blessé, avant que je ne souffre. J’étais obligé de tuer, obligé de torturé, c’était peut-être voulu ou c’était un mécanisme de défense, mais j’avais appris à aimer cela. À aimer voir la mort danser avec moi, à aimer sentir la haine dans mon sang. Et si aujourd’hui je ne cherchais plus cette satisfaction dans la douleur des autres, si aujourd’hui mon âme était un peu plus rempli, que le vide et les ténèbres ne régnaient plus en maître, j’étais toujours aussi froide, au point où la douleur des autres ne venait pas me chercher, je ne ressentais plus de pitié pour personne d’autre que les quelques personnes qui avaient réussit à percer mon armure de glace. Et même là, ce n’étais pas de la pitié, la pitié c’était pour les faibles, pour ceux qui courbait l’échine sous la douleur et la mort, pour ceux qui ne se survivait pas, non, ce n’était pas de la pitié, c’était autre chose, émotions que j’étais incapable de reconnaître, incapable de comprendre. Je levais mon regard vers lui, un sourire en coin sur mes lèvres.

“Oui. J’ai appris à chasser très jeune.”

Pas les bêtes, pas les animaux, pas même pour me nourrir, mais pour combler les rêves psychopathes de ceux qui me détenait. J’avais chasser des humains, j’avais sentit cette même peur que je pouvais sentir sur lui présentement, je l’avais sentit sur eux alors qu’il me savait là pour les tuer, alors qu’ils savaient leurs dernières heures arrivés. J’avais pris l’habitude d’être synonyme de la mort, d’être celle que l’on suppliait pour leurs vies épargnées, mais je n’avais pas de pitié, je n’avais que haine et douleur. C’était peut-être stupide de ma part de vouloir savoir ce qu’il chassait, c’était peut-être complètement cinglé sachant que je devais être de ceux qu’il comptait chasser, mais en vrai, je m’ennuyais du danger de la traque, de l’adrénaline et de l’aventure. J’avais beau aimer ma liberté, j’avais beau apprécier chaque moment, ou presque, au fond, j’étais au point où je n’avais plus rien à faire, je vagabondais sans point précis, sans but réel. On m’avait toujours dit quoi faire, quand le faire, je n’avais jamais été laissé à moi-même, à ma vie, avec aucune directive, et je m’ennuyais. Voilà, je m’ennuyais. Et une partie de moi voulais goûter aux danger à nouveau, une partie de moi voulais faire ce que j’avais été programmé à faire toute ma vie, tuer. J’haussais les épaules devant sa question implicite, je n’avais pas de préférence, demain, dans deux semaines, peu importe, mais en vrai, le plus tôt possible serait le mieux. Je sentais bien que j’étais sur le point d’exploser, que l’ennui aurait raison de moi d’une manière ou d’une autre, qu’éventuellement, je finirais par retourner au centre de mon plein gré simplement parce que je ne supportait pas l’ennui. Ce serait stupide, très stupide.

“Tu y retournes prochainement?”


   
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Skye aurait appris à chasser très jeune ?! En voilà une nouvelle. La question qui reste à éclaircir c'était quel gibier elle chassait. Parce qu'il y a une nette différence entre chasser un métamorphe et chasser un sanglier ou un faisan, il fallait bien être honnête. Après même si elle n'a chassé que des animaux basiques, elle a fait l'armée et est certainement déjà allée au combat. Au final elle a déjà chassé, d'une certaine manière, des êtres humains, c'est simplement tourné d'une façon différente. Je pense qu'elle pourrait être une très bonne chasseuse. Elle a déjà la discipline adéquat, elle sait se battre, ne rechignera pas à la tâche, sait certainement pister, poser des pièges et n'hésitera je l'espère pas à tuer quand le moment sera venu. Mais même si elle avait fait l'armée et qu'elle a déjà chassé, je pouvais très bien incarner à ses yeux un véritable psychopathe. Après tout un mec qui part dans la forêt pour tuer des créatures magiques, c'était bien joli mais au final il tuait ses semblables et sans raison valable en dehors du fait qu'ils étaient différents. Pour certains, je ne suis qu'un taré, raciste qui massacre des gens pour le plaisir de massacrer, rien de plus. Je suis persuadé que pour beaucoup je représente un cas d'école, un bon vieux psychopathe qui se voile la face et se donne des excuses pour massacrer ses semblables. Pourrais-je leur donner tort ? Non bien évidemment, même si j'aime à croire que j'aide à rendre ce monde meilleur et que les créatures sont une erreur de la nature qu'il faut éradiquer.

"Tu as appris à chasser quoi ? Et vous utilisiez quelles armes ?"

Parce que oui, les armes étaient aussi importantes. Nous ne chassions pas tous avec le même matériel. J'aimais utiliser des flèches et des couteaux, essentiellement. J'avais toujours mon arme de service et il y avait des fusils à la maison, pour mes frères, mais je préférais utiliser un arc. Pour certains c'était ridicule mais je trouvais que c'était plus amusant et sincèrement il fallait être droit pour avoir un animal. Et puis il fallait aussi voir le côté silencieux. Quand tu tires un coup de fusil, on t'entend de lui, niveau discrétion, on pouvait repasser, alors que quand on tire une flèche, c'est silencieux, on laisse la surprise de notre arrivée. Je trouvais que c'était plus propre. Et puis dans notre cas, on ne les mangeait pas - fort heureusement encore - mais si on allait à la chasse aux faisans par exemple, c'était tout de même plus pratique de le faire à coup de flèche, ça éviter de manger du plomb et ça abimait moins la bête. Après je pouvais concevoir que certains n'aimaient pas, chacun son truc. J'aimais aussi les armes blanches, toujours niveau discrétion, c'était mieux, mais également parce qu'on pouvait assister à la mise à mort de notre proie, plonger notre regard dans le sien, c'était jouissif. Je bus une nouvelle gorgée de ma bière, content de la tournure qu'avait prise la discussion. C'était toujours intéressant de rencontrer de nouveaux chasseurs et plus encore d'initier de nouvelles personnes à l'art de la chasse. Après tout le monde n'était pas fait pour être chasseur mais il y avait de plus en plus de créatures à anéantir, il fallait donc que l'on soit nombreux aussi de notre côté.

"Je devais y aller avec Balt' ce soir ... tu peux te joindre à nous ..."

J'allais rapidement découvrir si c'était une bonne ou une mauvaise idée de lui proposer de l'initier à l'art de la chasse aux créatures. Notre relation était en plein tournant, il restait plus qu'à savoir si elle resterait sur du positif ou si elle allait irrémédiablement se tourner vers du bon vieux négatif. Va-t-elle me prendre pour un malade ? Vais-je la dégouter ? Va-t-elle m'épaté par son talent ? Va-t-elle aller jusqu'au bout ?


 
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Je pourrais bien lui dire que j’avais appris à chasser les humains, les gens comme moi, les métamorphes, mais ce serait con n’est ce pas? Même si ma perception était bonne, même s’il chassait réellement des êtres comme moi, que je lui dise que j’avais chassé ceux de ma race, peu importait, je prenais les cibles que l’on me tendais, je ne posais pas de questions, jamais de questions. Ce n’était pas mon rôle, non, j’étais un soldat qui répondais au ordre sans rechigner. Le parfait petit pantin, mais qui n’allais jamais trop loin, je posais mes propres limites, ceux que le centre ne savait pas ne leurs ferais pas de mal, j’avais eu des cibles que j’avais laissé courir, d’autre que je n’avais pas torturé lorsque l’on me l’avais demandé, ça me permettais de survivre, ça me permettais de rester humaine. À trop tuer, torturer, on devenait un être qui n’étais pas complètement humain, fermé à l’empathie, fermé aux émotions. Je n’avais jamais été parfaite, principalement parce que mes émotions étaient si forte à l’intérieur, la colère, la rage, la haine, ça grouillais en moi et j’étais incapable de les géré comme d’autre l’avais fait. Chase, Zida, ils contrôlaient tous leurs émotions, ils étaient si froid, c’était une question de survie dans notre monde, et alors même que j’avais pris leurs masques, alors même que de l’extérieur j’étais aussi froide qu’eux, à l’intérieur c’était une véritable cacophonie.

“Un peu de tout et principalement des armes blanches, les couteaux pour ma part. Toi?”

Je savais utiliser plusieurs armes, mais les couteaux avaient toujours été mon armes préférée, de proche ou de loin, j’avais appris à lancer aussi bien qu’à les utiliser en garde rapproché, je les trouvais polyvalent, et assez petit pour que je puisse en trainer dans un petit sac quand je me transformais en renard, au cas. Je me battais rarement sous ma forme animale, principalement parce que j’étais si petite sous cette forme, je n’avais pas la force d’un gros animal, j’avais l’agilité, mais parfois, je le savais, ce n’étais pas assez, alors je portais un sac, des vêtements légers, des armes, j’étais plus rapide, plus invisible en renard. J’attendais sa réponse, je me doutais qu’il ne me dirait pas réellement ce qu’il chassait, comme moi j’avais été plus qu’évasive, qu’étais-je supposé lui répondre de toute façon?

Ce soir. Je savais bien que je n’avais rien de prévue, je n’avais jamais rien de prévue, c’était bien l’avantage d’être libre, n’avoir aucune contrainte, aucune, de vivre la vie comme elle venait, de ne jamais rien avoir de prévue, rien, que l’inconnue, mais je le savais, je ne pourrais vivre continuellement comme cela. J’avais été élevé en parfait soldat, avec une routine stricte, une vie stricte, trop de liberté d’un coup, je savais qu’éventuellement, je finirais pas faire quelque chose de stupide, très stupide. Comme d’aller “chasser” avec Azraël et son frère.

“Avec plaisir.”

Un sourire sur tes lèvres, petit, timide. C’était con comme réaction, mais j’avais déjà ce rush d’adrénaline, j’avais besoin d’aventure, d’action, et ça et bien, c’en était une. Peu importe si j’arrivais et que ce ne soit pas réellement de la vrai chasse, peu importe si c’en était réellement une, dans tout les cas, j’aurais un peu d’action dans ma vie, l’occasion d’utiliser ses couteaux que je n’avais pas réellement utiliser, outre que pour m'entraîner, depuis maintenant beaucoup trop longtemps.


   
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Un peu de tout ? C'était vague ça, certainement volontairement. Soit parce qu'elle chassait comme moi des créatures magiques et que pour des non-initiés, tuer nos pseudos semblables ne se faisait tout simplement pas, c'était immoral. Sauf qu'il n'y avait rien d'immoral dans cette histoire puisque nous n'étions pas pareil. Alors certes ils avaient l'apparence d'être humains, mais ça n'en était pas, c'était une feinte pour nous adoucir et nous envahir. Evidemment je pensais réellement ça, du plus profond de mon être, pourtant il y avait une faille dans ce raisonnement puisque je savais qu'Hazel en faisait partie et j'étais incapable de la voir autrement que comme un être humain comme un autre. Les premiers jours j'étais révolté, hors de moi et dégoûté. J'avais couché avec une putain de fée durant 8 ans, ce n'était quand même pas rien. Mais au fil du temps, ma colère et ma rancoeur avaient commencé à diminuer et j'avais fini par la voir de nouveau comme n'importe qui, comme la fille que j'avais aimé et que j'aimais toujours et non comme une vulgaire bestiole immonde. Mais je savais que mon jugement était biaisé par l'amour et que l'amour pouvait rendre aveugle et idiot, alors je me raccrochais à ça et ma théorie comme quoi ils étaient d'abjects monstres tenait toujours la route et ça m'allait très bien. Si Skye chassait comme moi les mêmes proies, elle restait prudente pour ne pas se griller trop vite, au cas où je ne serais pas le chasseur qu'elle suppose certainement que je suis. Soit alors elle a appris la chasse classique, avec sangliers, faisans, pigeons, cerfs et j'en passe et elle ne voit pas l'intérêt de dire ce qu'elle chasse parce que finalement selon la saison, elle chasse à peu près tout. Dans un cas comme dans l'autre, elle allait rapidement découvrir qui je suis vraiment et je vais pouvoir voir si elle vaut mon intérêt pour elle ou non.

"Excellent choix, j'ai aussi une grande préférence pour les couteaux, que j'affectionne particulièrement. Mais je chasse aussi à l'arc, je trouve la pratique plutôt agréable, silencieuse et ça nous rapproche de nos pratiques ancestrales, j'aime l'idée."

Volontairement je ne réponds pas à l'ensemble de sa question, me contentant de lui dire quelles armes j'utilise. Tout comme elle, je reste prudent, non que j'ai honte d'être un chasseur mais parce qu'il est préférable qu'elle voit sur le terrain quels animaux je traque. Après existe-t-il beaucoup de chasseurs qui chassent la nuit ? Ca je ne sais pas, j'avoue que tuer des animaux, des vrais, créé volontairement par la nature, ça ne m'intéresse pas. Je ne vais pas cracher sur leur pratique, cela reste sensiblement la même chose que nous, sauf qu'à la fin nous ne mangeons pas nos prises et encore heureux. Et puis je suis un carnivore, je serais bien hypocrite de dire que c'est une honte ou que c'est pour les faibles puisque la chasse a toujours servi en premier lieu à se nourrir, on ne pourra donc pas vraiment les juger pour ça. Je sors mon téléphone et j'envoie un message à Balthazar quand Skye accepte ma proposition. Il ne va pas être heureux d'avoir une invitée surprise lors de notre sortie mais tant pis, de toute façon il n'est jamais heureux donc ça ne changera pas de l'ordinaire. Je l'informe donc qu'on sera une personne de plus, que c'est une personne que je connais un peu et que j'aimerais la tester à la chasse. Je lui expliquerais plus tard le but de la manoeuvre, même s'il est loin d'être con et qu'il me connait suffisamment pour savoir pourquoi je fais ça.

"Parfait alors. Je viens d'envoyer un message à mon frère pour l'informer de ta venue. Il va prendre le nécessaire pour toi. On a rendez-vous dans une demi heure à l'orée de la forêt."

Nous avons bu une bière, ce qui est largement raisonnable. Plus tu bois et moins tes réflexes sont bons. En général je ne dépasse jamais un verre, préférant célébrer mes prises après la chasse plutôt qu'avant. Je ne souhaite pas m'affaiblir volontairement pour qu'elles puissent se retourner contre moi au moment de leur mort, ce serait con quand même de me faire avoir comme un bleu simplement parce que je les ai sous-estimé et que je me suis sur-estimé.


 
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