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 Le soleil brillera aujourd'hui Ft. Stanislas Jaroszewicz

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Erin A. Lynch
Erin A. Lynch
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RACE : En proie à devenir Oracle
MÉTIER/ÉTUDE : Travaille au casino de Bray : il n'y a rien d'autre à dire.


Le Soleil brillera aujourd'hui


Feat Stanislas Jaroszewicz et Erin A. Lynch


C’était une belle journée ensoleillée. Elle semblait m’enivrer tout entier. C’était l’une de ces journées où je ne pouvais pas m’empêcher de sourire. Je ne pouvais pas, non plus, m’empêcher de rire. C’était rare, mais je rigolais ce matin. Mon frère Liam avait décidé de faire son bouffon malin. Ça faisait du bien de rire jusqu’à en avoir mal aux joues. C’était donc avec cette émotion que je quittais l’appartement pour l’endroit où se retrouvait les loups. Oui, ce lieu de débauche mentale appelé casino. Là où tout compte en banque finit toujours par atteindre le zéro.

Non, je n’avais plus de respect pour mon emploi. Maintenant que j’y travaillais, je voyais tous les problèmes qu’il provoquait chez des gens les coinçant, les étouffant tel dans une purée de pois. Aujourd’hui, nous nous réunissons pour discuter de nouvelles techniques à mettre en place contre le jeu compulsif. J’espérais pouvoir y mettre mon grain de sel et d’y amener des concepts créatifs.

Je passais donc trois heures d’élucubrations théoriques et sans vraiment de résultats positifs. Je sortais de cette réunion sans être capable d’émettre le moindre point de vue, probablement dû à mon jeune âge, et regardant mon superviseur aux yeux inexpressifs.

Et j’avais faim ! Je devais me rendre voir Mercy cet après-midi, mais j’avais trop envie d’un véritable festin. Je passais donc par le centre-ville pour prendre un trio hamburger, frites et coca-cola au restaurant McDonald du coin. J’en pris un aussi pour Mercy et je m’engouffrais dans le premier autobus passant, mais malheureusement plein. Ce fut un 20 minutes à entendre mon ventre gargouiller et sentir l’odeur des frites à cause de l’impossibilité de m’asseoir pour manger mon repas. Il n’y a pas à dire, j’avais accueilli l’arrêt avec joie hâtive de sustenter mon estomac.

L’appartement de Mercy était à quelques bâtiments de l’intersection et donc je marchais vite, mon sac sur mon épaule gauche et mon lunch dans l’autre. Bien vite, plus je marchais vite et plus je sentais ma respiration augmenter jusqu’à sentir de la sueur envelopper tout mon être. C’était ainsi vêtu d’un pantalon noir, d’un chemisier blanc et de chaussures en cuir à talon compensé que je me présentais sur le pas de la porte de l’appartement. J’appuyais aussitôt sur la sonnette un peu nerveuse depuis le temps qu’on ne s’était pas vu et mes pensées s’activant.

Je ne savais pas quoi faire ni comment me tenir pour me mettre finalement à bouger les genoux nerveusement presque avec colère. Enfin, je vis du mouvement à l’intérieur croyant voir Mercy, mais la porte s’ouvrit sur son père. Je ravalais aussitôt toute parole de trop décidée à ne rien lâcher devant monsieur Stanislas Jaroszewicz quant à mes ressentis.

- Bonjour monsieur. Heu … Est-ce que Mercy est là ? J’ai apporté le lunch et je compte bien la mettre en appétit.



KoalaVolant
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Stanislas Jaroszewicz
Stanislas Jaroszewicz
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RACE : Humain
MÉTIER/ÉTUDE : Professeur de psychologie et psychologue clinicien
Ce qu’il pouvait être calme, ton appartement, sur le coup de treize heures. Attablé dans ta cuisine dans le soleil méridien, sous le regard sévère d’une horloge jaunissante ; le nez sur une grille de mots fléchés, les courdes sur la couverture de miettes de ton sandwich au saucisson. Mercy était là, aussi. Tu ne l’avais pourtant croisée que vaguement, il y a peut-être deux heures de ça, quand la fringale matinale l’avait poussée à venir picorer dans les placards – et puis elle s’en était retournée dans sa piaule, porte close, sur un fond de musique pop dans une langue impraticable. Elle voulait être tranquille, quoi de plus naturel : à son âge, on avait besoin de quitter le nid et prendre son envol, de ne plus croiser la gueule de son vieux père à chaque fois qu’on avait l’envie d’un casse-dalle. Elle te parlait moins, sortait davantage, et si tu prétendais le respecter et l’accepter, en réalité ça te chiffonnait beaucoup. Après tout, elle n’avait jamais eu le moindre problème à te dire les choses, et une telle chute libre de la communication ne pouvait que signifier quelque chose de grave – ou d’amoureux – en tout cas d’indésirable. En réalité, comme tous les parents, tu serais sans doute affolé devant l’envergure de ce que tu pouvais ignorer, pour la seule raison que tu étais adulte, et avec des manies de psychologue quelque peu envahissantes.
La sonnette retentit et coupe court à tes loisirs, tu as seulement le temps d’ouvrir la porte qu’une odeur infiniment reconnaissable te prend les narines. Son nom t’échappe dans la seconde, mais tu la reconnais comme une bonne amie de Mercy. Tu te rappelles vaguement qu'elle t'avait dit devoir rejoindre une copine aujourd'hui, alors ça ne t'étonne pas beaucoup. Bonjour monsieur, est-ce que Mercy est là ? J’ai apporté le lunch et je compte bien la mettre en appétit. Tu lui adresses un sourire, tu n’avais aucun doute qu’elle accueillerait le sac de McDonald’s comme le messie. « Elle est dans sa chambre, je vais te la chercher. Vas-y entre ! » Tu t’écartes pour la laisser passer, refermant la porte après elle. Tu t’absentes un instant pour aller toquer à la chambre de Mercy, l’avertir avec une description sommaire de la demoiselle ce qui lui permet de te rappeler son prénom – c’est que tu as déjà suffisamment à retenir dans ta propre vie sociale pour ne pas ingérer tout le répertoire de ta fille. Elle semblait, d'ailleurs, n'avoir pas vu l'heure passer et te prie de la faire attendre sans lui "foutre la honte."
Tu retournes vers Erin qui ne semblait pas tout à fait savoir où se mettre devant toi, ce que tu prends comme une invitation pour détendre l’atmosphère. « Elle s’habille et elle arrive, elle a un peu traîné ce matin. » Parfait, comme ça tu l’affiches comme une larve en pyjama et tu te signes immédiatement comme père de l’année. « Tu peux t’asseoir si tu veux. Vous avez prévu d'aller quelque part ou vous préférez que je vous libère la cuisine ? » tu demandes, l’air de rien. Mercy n’a pas à tout te dire, mais à titre personnel, tu préfères largement savoir où elle va. D’accord, elle était majeure et responsable – mais elle s’était faite enlever il n’y a pas si longtemps, tout de même ! Dès qu’elle sortait et que tu restais plusieurs heures sans nouvelle, ta pression sanguine te faisait éclater les tympans et tu ne tenais plus en place. Ce qui, d’ailleurs, devait favoriser sa progressive prise de distance, malgré tous tes efforts pour ne pas la tenir dans un environnement oppressant. Certes, elle s’en était plutôt bien remise, mais on te l’avait tout de même ramenée dans un bien piètre état et tu avais eu dans ton entourage proche le décès d’une petiote de 2 ans des suites de cette histoire, et Mercy comme toi-même en partagiez encore le deuil. Alors le souci que tu te faisais, il te bouffait l’âme à juste titre – et tu te sentais coupable de ce qui lui était arrivé, et ce qu'il pourrait arriver d'autre. Tu avais fait le choix de la prendre sous ton aile, si tu n’étais pas là pour la protéger, qui d’autre le ferait ? Tu étais sa seule famille, autant qu’elle était tout ce que tu avais, et tu ne te le pardonnais pas. Intimement, tu étais convaincu qu’elle ne te le pardonnait pas non plus et te le faisait payer, à sa manière.
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