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 One day there will be nothing left but stories [Avery]

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Avery Halloran
Avery Halloran
MESSAGES : 21
RACE : Humaine
MÉTIER/ÉTUDE : Conservatrice de musée/Historienne
Avery Moïra Halloran

nom + Halloran prénom + Avery Moïra âge, date et lieu de naissance + 30 ? 22 ? 40 ? Ma date de naissance a beau être le 25 avril 1991, plus les années passent et plus je commence à croire que le concept d’âge est relatif. Parce qu’il y a des jours où j’ai vraiment du mal à croire que j’ai déjà vécue un tiers de ma vie sur terre et d’autre où je suis si fatiguée que  l’idée d’en avoir encore deux dans le viseur semble inenvisageable. Mais l’administration ne ment pas et c’est écrit noire sur blanc. Avery Moïra Halloran née le 25 avril 1991 à  Dublin. Ce qui fait de moi une fière irlandaise de tout juste 30 ans.  nationalité/origine +  Irlandaise. Un peu d’anglais par ci par là dans les origines et d’autres petite bout d’Europe aussi si on va chercher bien loin mais objectivement le trait dominant reste l’Irlande. Vous pouvez me faire confiance, je suis historiennes, j’ai tracer mon arbre généalogique jusque dans ces dernières branches. statut civil et orientation sexuelle + Célibataire. J’ai pas vraiment de problème avec ça. Être seule. ça me convient franchement. Après je mentirais si je disais que personne ne me donne jamais envie de sortir du célibat. Y a bien ce gars qui vit dans mon phare. Morgan. Ouais peut-être que j’ai un petit crush pour lui. Surement son côté vieux jeu. Que voulez vous, je suis historienne, j’ai toujours eu un faible pour les choses d’un autre temps. Je peux vous confier un secret ? Ça reste entre nous hein ? J’ai une petite voix dans la tête qui n’arrête pas de me répéter que Morgan est un fantôme. Du coup c’est peut-être pour ça que j’ai un crush pour lui. Hum... et peut-être que je suis célibataire parce que je suis complètement cinglée. Mais que voulez vous je suis ce genre de fille. Amoureuse de fantôme et potentiellement par l’idée même qu’il puisse être des fantôme. Que dirait ma psy hein ?   métier/études + Historienne. Ou quelque chose comme ça. Il parait que pour être une vraie historienne il faut un doctorat en histoire et... J’ai pas vraiment envie d’entrer dans les détails mais disons juste que le terme d’historienne dans mon cas est à mettre entre guillemet. Par contre je suis plus qu’officiellement en charge du musée maritime de Bray. Alors quoi ?gardienne de musée avec un doctorat en histoire maritime qui aurait du se terminer il y a quatre ans mais qui reste inachevé et prend la poussière dans un tiroir. C’est un peu long comme présentation. Restons en à historienne.   situation financière + trop d’argent injustement gagner pour pouvoir se plaindre de quoi que ce soit. Mais croyez moi j’aurais préférer galérer en jonglant avec un job a mi-temps tout en rédigeant ma thèse  plutôt que d’hériter de quoi que ce soit. L’héritage va dans le musée. Le musée me ramène un salaire. Suffisamment d’argent pour ne pas vraiment avoir a y penser.  race Humaine connaissance du surnaturel + Mamie Lily avait l’habitude de parler au fantôme. Des fois je rentrais dans la cuisine et je la surprenais à parler toute seule et quand je lui demandais des explication elle me disait toujours de ne pas m’inquiéter, que c’était juste Renee ou Kylan ou Robert et que les fantômes avaient toujours aimé l’odeur de sa cuisine. Elle était aussi toujours capable de savoir quand il allait pleuvoir. A onze ans j’ai vu une sirène  disparaitre dans les vagues au pieds du phare. Et Papi Louis m’a appris une formule magique pour faire disparaitre n’importe quelle migraine. Il me disait qu’avec les bon ingredient on pouvait rendre les gens amoureux ou incapable de dormir. Et mémé Genièvre pouvait ramener à la vie même les plantes qui semblaient au point de non retour. Alors le surnaturel vous me demandez ? C’est un truc de famille. Vous en faites pas va, je suis pas complètement givrée, je sais bien que tout ça c’est que des histoires. Des superstitions plus que du surnaturel. Mais j’aime à croire que toute histoire a une part de vérité. J’ai toujours eu un faible pour les histoires de fantômes et de sorcières. C’est avec elles que j’ai grandi. Et même si je sais bien que la réalité n’est pas aussi folle que ce que mes grand-parents voulaient bien me raconter, j’aime à croire qu’il y a un peu de magie qui nous entoure. Je lis mon avenir dans des cartes de tarot, porte un amethyst pour faire disparaitre mes angoisses et crois secrètement que mon locataire est un fantôme. La partie rationnel de mon cerveau sait bien que ce ne sont que des légendes urbaines, mais je n’y peux rien ça me réconforte malgré tout ancienne organisation si pertinent + ici avatar + Saoirse Ronan crédits + Tumblr

(L’océan) J’ai toujours aimé la mer. Petite, assise en haut du phare, je regardais les vagues se briser sur les rochers pendant des heures, fascinée par la puissance de l’eau capable de réduire les falaises en grain de sable, les mystère dormant dans ses profondeurs abyssales, la violence de ses tempêtes. Mon père avait l’habitude de dire que j’étais comme la mer. Un bout d’océan enfermé dans un corps d’enfant. Il appelait mes colères noires des tempêtes. Et comparait mon entêtement aux vagues s’écrasant jour après jour, sans répit, contre les mêmes rochers indifférents. J’avais l’habitude de rayonner de fierté face à ce compliment. Être comme la mer, de quoi d’autre aurais-je bien pu rêver ? En grandissant j’ai compris que c’était aussi sa façon de dire que j’étais colérique, obstinée, intransigeante. Peut-être pas tout à fait le compliment que j’y voyais enfant mais Il avait raison bien sur. Parce qu’il faut se méfier de l’eau qui dort. Et oui, je suis connue pour mes éclats de colère, mes orages soudain, ma capacité à m’accrocher à mes opinions comme un Bernard l’ermite à son rocher. Butée, intraitable, parfois trop pleine de confiance en moi. Que voulez vous, on ne négocie pas avec l’océan. Mais de la mer je n’ai pas que les défauts, être  obstiné c’est aussi être capable de patience, savoir que l’acharnement porte ses fruits et être capable de persévérer jusqu’à réduire en sable même la plus imposante des falaises. Être comme la mer c’est être libre et indomptable. Infinie et merveilleuse.
(L’univers) Ma mère, elle, lui répondait que ce n’était pas l’océan qui hurlait dans mes veine mais des galaxies qui brillaient dans mes orbites. Dans les calmes d’après tempête j’avais ce sourire qui attirait les gens comme le miel les abeilles, une joie de vivre communicative, une curiosité maladive, un amour inconditionnelle pour tout et tout le monde. J’étais rayonnante, débordante de confiance en moi, aventurière, intrépide. De celle qu’on dit avoir une personnalité solaire. Mais aussi rêveuse, tête en l’air, inattentive, maladroite, sautant d’un intérêt à un autre car incapable de me contenter de peu, romantique par nature, pas parce que je rêvais au prince charmant mais parce que j’étais sensible, imaginative, exaltée, idéaliste, sentimentale. Solaire. Lunaire. Des galaxies dans les orbites. Je suppose qu’il avait tous les deux un peu raison. Après tout c’est la lune qui crée les marée. Peut-être que les galaxies de mes pupilles sont responsables des tempêtes de mon sang chaud. J’ai grandi depuis mais il reste beaucoup en moi de l’enfant que j’ai été.
(Les histoires) Il reste les histoires. Celle qu’on me racontait avant d’éteindre les lumières. Les histoires de fées et de lutins. De magie et de naufrage. Les contes et légendes d’hier et d’aujourd’hui. Les histoires. L’Histoire. Subtile nuance. Je n’arrive plus vraiment a me souvenir quand mon intérêt a dériver des mythes à la réalité. A quel moment précis j’ai commencé  à avoir plus de fascination pour le passé que l’imaginaire. Qui a besoin de dragon à tuer quand l’Histoire regorge de héros ayant réellement existé. De pirates et de guerrier, de princesse et de martyre. Traîtrise, sacrifice, combat, invention, tout est là. Au bout des doigts. Pour ceux qui savent chercher. Et si j’aime toujours autant écouter les histoires qu’on me contait enfant, c’est historienne que j’ai décidé de devenir. Dépoussiéreuse de la mémoire  collective.
(La ville de Bray) Notre mémoire. Celle de Bray, de ses habitants, de cette ville qui compte tellement pour moi. En ouvrant le musée c’est comme si j’avais donné refuge à tous ses fantômes que ma grand-mère invitait parfois à dîner. Sauvegarder leur histoire un objet après l’autre. Les gens ont parfois du mal a comprendre pourquoi devant l’infinie possibilité de l’Histoire humaine, j’ai décidé de me limiter à cette petit ville perdue d’Irlande et à son histoire maritime. Mais Bray c’est mon histoire. On dit qu’il faut regarder le passé droit dans les yeux pour comprendre le présent. Et si je suis née et ai grandi à Dublin c’est à Bray que je suis devenue celle que je suis. Les vacances passées au phare, à nager entre les vagues, à courir sur la plage, à escalader les rochers, c’est elles qui viennent à ma mémoire quand je pense à mon enfance. Bray, c’est l’endroit que j’ai décidé d’appeler mon chez-moi.
(La famille) Pas juste pour les souvenirs. Mais pour faire vivre un peu plus longtemps mon histoire. Ma famille à toujours vécue ici, mes ancêtre font parti de ces murs et de ces rues. Et ma famille est le diamant de mon existence. Je sais bien que tout le monde ne peut pas en dire autant, que certaine famille ne sont bonne qu’à s’entredéchirer, qu’à se détruire lentement, mais la mienne.... Oh ma famille ! Elle était plus rayonnante que la plus brillante des étoiles. Tellement d’amour. Tellement de rire. Tellement de joie. A partager. A donner. Ma famille m’a appris la bonté, la patience, l’autodérision, l’empathie. Ma famille m’a appris qu’être là les uns pour les autres est le plus important des devoirs et la plus grande des richesses. Mes parents et mes grands-parents m’ont entouré de tellement de tendresse, ont toujours eu foi en moi, m’ont poussée, aidée, soutenue. Je leur dois tout. Et j’espère un jour pouvoir faire la même chose pour mes enfants. Je sais, à 30 ans et en ayant jamais eu de relations bien sérieuse avec qui que ce soit, le projet semble ambitieux. Mais si le célibat ne me dérange pas plus que ça  ça ne veut pas dire que j’ai renoncé à mon rêve d’avoir une famille. Depuis aussi loin que je me souvienne j’ai toujours su qu’un jour je voulais être  mère. C’est un de mes plus grand rêve.
(La mort) Et plus les année passent plus ce rêve grandit, grossit, prenant une place bien trop importante dans mon cerveau et mes trips. Peut-être parce qu’aujourd’hui il n’y a plus que moi. Et la solitude nourrie ma nostalgie. Pas un jour ne passe sans qu’ils ne me manquent atrocement. Je n’étais pas prête  à devenir une orpheline à 26 ans. Je suppose qu’on est jamais vraiment près pour ça, mais j’avais déjà tellement perdu je pensais qu’on m’offrirait un peu plus de répit, un peu plus de temps avant de me prendre le dernier liens qui me restait. Les gens ne savent jamais vraiment comment réagir quand on leur dit qu’on est orpheline. Soudainement ils deviennent gênés, mal à l’aise. Comme si on venait de dire un gros mot. Moi, personnellement, je fais des blagues. Ça ne met pas forcément les gens plus à l’aise mais c’est la seule façon que j’ai trouvé pour avancer avec tous ces morts qui s’empilent autour de moi. L’humour noir, déplacé, malvenue. Ça ne plait pas forcément à tout le monde, mais tant pis. Qu’on prenne la mort sérieusement ou non le résultat est le même, alors.... ce n’est pas vraiment que je manque de respect à la mort, c’est juste comme ça que j’ai appris à vivre avec. Ne pas la nier mais l’accepter. Mes morts je leur parle comme ma grand-mère avait l’habitude de le faire et je dois bien le reconnaître ils sont meilleurs pour écouter que pour donner des conseils. La conversation est un peu à sens unique mais ça me fait du bien tout de même. Oh, et quand je dis que je parle aux morts, je parle aux morts, pas juste dans le silence de ma tête mais a voix haut dans ma cuisine, dans mon jardin, dans les allées du supermarché.
(la magie) Après tout pourquoi pas. Les gens trouvent ça  étrange mais quand je leur dis que je lis mon avenir dans les cartes de tarot et que les pierre de quartz rose aide à lutter contre les insomnie cela ne les dérange pas plus que ça. On accepte les superstitions que l’on veut. Et ,des superstitions j’en ai des tas. J’ai grandi dans une famille ou chaque pierre avait sa vertu, où les formules magiques était incantées pour chasser les migraine ou soigner les otites. Mes grands-parents paternels m’ont offert plus de grigri que je ne peux en compter. Est-ce que j’y crois vraiment ? Oui et non. Certain marche, d’autre non. Peut-être est-ce juste un effet placebo. Je m’en moque un peu. Je les aime bien mes superstitions et mes pseudo pouvoir magique. Et les gens peuvent bien penser ce qu’ils veulent, moi je sais juste que je n’ai jamais eu un mal de tête que je ne pouvais pas guérir de quelque mots récités.
(l’écriture) Et si ce n’est que le pouvoir de l’imagination ce n’est pas bien grave. L’imagination est importante. Ces jours ci j’y reviens de plus en plus. La mort de mon père a mis un frein dans mes études d’Histoire. L’idée de soutenir ma thèse et de devenir docteur en histoire sans mon père pour voir tout ça se réaliser.... C’est juste au dessus de mes forces. Alors mon manuscrit reste bien sagement au fond de mon tiroir, attendant que je sois enfin prête à finir ce que j’ai commencé. En attendant je me suis mise à écrire. Un livre. Tout droit sortie de mon imagination. Enfin plus ou moins. C’est un roman historique, plein d’héroïsme, de rebondissements, de grand amour. Mais inspirer de fait réel. Ma façon à moi de ne pas complètement oublier l’Histoire pour les histoires. L’écriture prend du temps, entre la gestion du musée et le reste mais j’y crois, un jour je le ferais publier.
(le monde) Et en attendant la vie continue. Entre Bray et le reste du monde. Parce que si Bray est ma maison, la terre entière est mon terrain de jeu. Je voyage tout le temps, partout, pour mes recherches, pour aider à developer de nouvelle collection pour le musée, pour assister à des conférences, pour aider dans des projets. J’ai une valise toujours prête pour le départ parce qu’il y a trop à découvrir pour rester toujours au même endroit. Et vous savez ce qui est formidable avec le fait d’avoir un endroit à  appeler chez soi ? Savoir qu’on peut y revenir à  tout moment. Mais pour ça il faut partir. Et le sentiment d’enfin revenir à la maison ? Je ne vous cache pas que c’est l’un des plus beaux qui existe.


mon histoire
“Life isn’t about waiting for the storm to pass. It’s about learning how to dance in the rain.” - Vivian Greene

Assise les pieds dans le vide, je fixe la mer déchaînée s’écrasant sur les rochers près de cinquante mètres plus bas. Le vent hurle dans mes oreilles. Les rafales semblent faire onduler l’édifice tout entier. Comme si les bourrasque n’avaient pour unique but que de faire ployer le géant de pierre et de fer qui se dresse, indifférents au éléments, au sommet de la falaise. La pluie s’abat en lames cinglantes sur mes joues rondes. Froides, douloureuses. Je plisse les yeux pour espérer voir entre les gouttes. Dans mon dos la lanterne fait jouer son mécanisme de miroirs, éclairant les ténèbres à  intervalle régulier. Un éclat blanc toute les six seconde et demi, visible jusqu’à cinquante kilomètres de distance. Le signal distinctif du phare de Bray depuis cent-quatre-vingt-huit ans. Papi m’a appris ça. Depuis 1833 le géant de pierre  averti les navires, éclairant leur voie pour leur éviter les récifs et guider les marin à bon port. Dans les nuit d’orage comme celle-ci, il est une lueur d’espoir pour toutes les pauvres âmes perdues, à la dérive, dans l’immensité froide de l’océan. Je me suis toujours sentie en sécurité en haut du phare. A l’abris. Même maintenant alors que la tempête fait rage autour de moi.Pourtant tout n’est que fracas. L’écume blanche des vagues se brise en millier de gouttelettes se confondant avec celles venant du ciel.

Le front appuyer contre la rambarde en fer blanc j’essaye cependant de voir autre chose dans le chaos de la mer. Mais tout se mêle, vagues, rochers, algues, ténèbres, tout se fond en un tableau de fin du monde dont rien ne se distingue. Mes mains serrent les pans de mon ciré, dans une veine tentative de les maintenir clos. J’ai brisé la fermeture hier. Mauvais timing. Quoi que.... je ne sais pas si ça aurait été d’une grande différence. Le vent n’arrête pas de rabattre ma capuche dans mon dos et l’eau dégouline dans l’encolure et les manches de mon manteau jaune, transformant mon pull en serpillière. Je tremble comme une feuille morte et mes mâchoires claquent l’une contre l’autre sans que je ne puisse rien faire pour les contrôler. Mais ni le froid, ni le vent, ni la pluie, ne me feront renoncer à ma mission. C’est ma dernière chance. Les vacances d’été touchent à leur fin. Demain je serais de retour à Dublin. Plus de phare. Plus d’océan. Plus de longue journée passée à errer sur la plage. Retour à l’école et à la ville. C’est toujours comme ça, les deux mois d’été semblent disparaitre d’un claquement de doigts pendant que l’année scolaire se traine avec la lenteur d’un escargot. Et j’aime bien l’école. Je ne peux même pas imaginer ce que c’est pour ceux qui déteste apprendre. J’aime bien l’école, j’aime bien Dublin mais c’est plus fort que moi tous les ans je ne peux pas m’empêcher de compter les jours qu’il me reste avant de pouvoir revenir à Bray. Le phare me manque. Mamie Lily me manque. Tout me manque. Maman me dit que c’est parce que je n’y suis pas tout le temps que je l’aime autant cette ville. Et que ne venir que pendant les vacances permet de ne pas m’en lasser. Peut-être qu’elle a raison, mais j’en doute. Moi je crois que Bray est l’endroit le plus formidable au monde. M’enfin, ce n’est pas comme si mon avis comptait beaucoup, et quoi que je veuille, demain c’est retour à Dublin. Et bien sur il a fallu qu’une tempête  éclate pour mon dernier jour. Comme si le temps était de mèche avec la ville pour l’aider à garder ces secret et m’empêcher de découvrir la vérité. Mais c’est mal me connaître. Il faut bien plus que quelque bourrasque et une pluie torrentielle pour m’arrêter. Il faut au moins.... « Avery ! »

Est-ce que le vent vient juste d’appeler mon nom ? Ou est-ce que je l’ai juste rêvé ? La fureur des éléments noie tout dans un chaos indistinct. D’une main vive je rabat ma capuche, que je venais juste de replacer sur mes cheveux trempés, pour dégager mes oreilles et tenter de mieux percevoir ce qui m’entoure. « Avery Moïra Halloran ! » Toujours étouffée par le vent qui tourbillonne, je n’ai cependant plus de doute, c’est bien mon nom qui vient de résonner au milieu du chaos. Et ce n’est pas la tempête qui me parle mais bien la voix de mamie Lily. J’extirpe difficilement mes jambes d’entre les barre de métal et me redresse, agrippant la rambarde de ma main droite et mettant toute mon énergie pour avancer à contre vent pour rejoindre l’autre bord de la plate-forme. Je m’appuie contre la balustrade pour tenter d’apercevoir ma grand-mère. Elle est bien là, petite silhouette au pieds du phare, ses cheveux gris flottant au vent comme habité d’une vie propre. « Avery M.... descend im..... de la ! Je.... Va en entendre.... Grand dieu ! » La tempête emporte vers des destinations inconnu la moitié de sa phrase, mais je n’ai pas besoin de beaucoup d’imagination pour savoir ce qu’elle hurle aux vent. Je pousse un soupire. Pas la peine d’essayer de l’éviter, maintenant qu’elle m’a trouvé, il n’y a pas la moindre chance qu’elle me laisse admirer l’apocalypse qui se joue autour de nous. Et pas la peine de prétendre non plus que je ne suis pas en haut du phare. Ma grand mère est peut-être aveugle mais elle semble toujours savoir exactement où je me trouve. Ses fantômes gardent un œil sur moi paraît-il et il y en a toujours un pour venir lui souffler au creux de l’oreille où me trouver. Je ne suis pas sur de croire au fantôme mais en attendant je n’ai jamais eu le droit à de meilleurs explication sur le pourquoi du comment elle parvient toujours à me trouver sans être capable de me voir. Ou de voir quoi que ce soit pour être  honnête. un vrai mystère. Péniblement je me dirige vers la porte qui permet de rejoindre l’intérieur du phare. Celle-ci s’ouvre comme pousser par un ressort et il me faut tout ma force pour réussir à la refermer dernière moi dans un claquement à  réveiller les morts. Les hurlements du vent semblent soudainement moins terrifiant étouffés par les large mur de pierre et le son de la pluie disparaît pour ne laisser que celui des gouttes ruisselant de mon manteau et venant s’écraser sur le sol gris. Je m’élance dans l’escalier, avalant les deux-cent-trois marches les une après les autres si rapidement que c’est presque comme si je volais jusqu’au rez-de-chaussée.

« Avery Halloran ! Tu devrais avoir honte de me faire des frayeur pareil ! Sortir au milieu de la nuit en pleine tempête ! Et pour aller en haut du phare qui plus est ! T’es complètement cinglée ma petite fille ! » Tout en parlant elle m’attrape par les épaules et commence à me pousser dans le chemin de gravier en direction de la maison. « En pleine tempête... Complètement folle cette gamine. » Je ne sais pas vraiment si elle me parle toujours à moi ou aux fantômes qui l’accompagne. « Mais mamie... » « nan, nan, nan, pas de mamie qui tienne ! J’ai passé l’âge de crapahuter au milieux de la nuit pour venir te chercher ! » « Mais la sirène ! » Je lâche dans une ultime tentative de lui faire voir mon point de vue de la situation. « Quoi la sirène ? Quelle sirène ? » « LA Sirène ! » La seule, l’unique, celle que j’ai vu surgir d’entre les flots au début du mois et que j’ai passé les dernière semaine à essayer de trouver. Tous les jours. Sans relâche. « Je rentre demain ! C’est ma dernière chance de la trouver avant de retourner à Dublin ! » Ma grand-mère secoue la tête en lâchant un soupir, pas plus impressionné que ça par ma parfaite explication de ce qui m’a pousser à braver la tempête pour monter en haut du phare. « La sirène, la sirène, je t’en donnerais moi des sirène ! Crois moi, s’il y a une sirène, elle n’est pas entrain de jouer à cache-cache entre les vagues au milieu d’une maudite Tempête ! » Sa voix va crescendo au fur et à mesure qu’elle me répond. « Parce que les sirène c’est pas complètement stupide contrairement au petite fille. ça reste dans son lit quand il y a une TEMPÊTE  dehors. Ça reste au chaud. Ça va pas attraper la mort pour des bêtises. » La maison apparaît devant nous et ma grand mère ouvre la porte tout en continuant à pester dans sa barbe. « Une sirène. Non mais franchement. Elle va avoir ma peau cette gamine à me faire de frayeur comme ça. Elle va finir malade. Premier jour d’école. Ah bah bravo. Va falloir expliquer au parents encore. Au milieux de la nuit. En pleine tempête. J’ai plus l’âge moi je vous le dis. J’ai plus l’âge. » tout en marmonnant elle m’enlève mon manteau, mon pull, mes bottes. Et je la laisse exprimer ce qu’elle a sur le cœur. Je la connais assez pour savoir que ça ne sert a rien d’essayer de discuter. Ce n’est même pas à moi qu’elle est réellement entrain de parler. Juste à elle même et ses fantômes comme elle les appelle. Je la laisse faire, la laisse m’emmène jusqu’à la salle de bain pour m’enrouler de serviette et pendant qu’elle tente tant bien que mal de me réchauffer mon esprit s’égare vers le phare et ses eaux troubles. Vers la sirène qui vit à l’abris de ses rochers et que je ne reverrais plus. Pas avant les prochaines vacances en tout cas. J’aurais voulu avoir une preuve que tout ça n’était pas que le fruit de mon imagination. Tant pis. Demain retour à Dublin. Plus de sirène. Plus de phare.

Vivement l’été prochain.

“Lighthouses are endlessly suggestive signifiers of both human isolation and our ultimate connectedness to each other.”- Virginia Woolf

« Tu ne me fais jamais confiance, je t’avais dis que ça serait trop long. » Râlé-je entre mes dents. Je laisse retomber la planche de bois et, à genoux sur le parquet, les mains sur les hanches, je contemple le trou béant qui me fait face. Je me suis trompée dans mes mesures et la lame de plancher que j’essaye de remplacer n’a pas les bonnes dimensions, il va falloir que j’aille chercher la scie que j’ai laissé dans l’appentis pour pouvoir rectifier le tir. Je pousse un soupir et d’un mouvement souple me détache du sol sur lequel je m’use les genoux depuis une demi-heure. « Oh bien sur toi tu t’en fous hein ? C’est pas toi qui te tape les trois étages dans les deux sens. » « On peut savoir à qui tu parles ? » Je me retourne brusquement pour faire face à mon père qui se tient en haut des marches, me regardant d’un air interrogateur et quelque peu moqueur, un petit sourire aux lèvres. « Eoïn » me contentais-je de répondre, mystérieuse, les yeux pétillants de bonheur. « Je croyais que tu ne pouvais pas venir ? Que tu avais trop de boulot au bureau ? » Je m’étais faite a l’idée de rénover le phare sans l’aide de personne, je ne m’attendais pas à voir mon père soudainement surgir devant moi mais je ne m’en plains pas. Les travaux de rénovation sont bien plus conséquent que ce que j’avais initialement envisagé et malgré mes compétences raisonnable en bricolage je suis légèrement dépassé par la situation. « J’ai décidé de prendre deux semaine de congé, je me suis dit que sinon, tu allais réussir à réduire le phare en cendre avant que j’arrive. » Sa façon à lui de dire qu’il a pris des congés pour pouvoir passer du temps avec moi. Les démonstrations d’affection sous couvert de moquerie. Les je t’aime qui devienne passe moi la clé de douze parce que c’est plus simple à dire.

Je ne lui en veux pas vous savez, de ne pas savoir exprimer ses sentiments. Il fait du mieux qu’il peut. Maman était celle qui essuyait mes larmes en embrassant mes joues. Celle qui me disait je t’aime en éteignant la lumière. Qui savait quand j’avais le cœur brisé pour des stupides histoires de garçons avant même que j’ai à ouvrir la bouche. J’avais l’habitude de tout lui dire. Mon père, lui, était là pour les blagues à deux balles, les débats sans but du dimanche après-midi et les combats de lutte dans le sable. Je crois qu’il n’a jamais envisagé devoir un jour être le soutient émotionnel. C’est la société qui veut ça, qui demande aux mères de panser les peines de cœur et aux pères d’effrayer les prétendants. Alors quand on se retrouve soudain veuf avec une adolescente de 16ans.... Non, je ne lui en veut pas à mon père de ne pas savoir comment dire  je t’aime. Une adolescente de 16 ans c’est dure pour n’importe quel parents, il a fait du mieux qu’il a pu.  Trois semaine après l’enterrement il est entrée dans ma chambre avec une boite à outil dans les mains et m’a dit qu’il avait besoin d’aide pour réparer la toiture. Quelqu’un lui a surement soufflé l’idée. Pas de réparer le toit, non, de trouver quelque chose à faire avec moi. On a du lui dire qu’il était tout ce que j’avais maintenant et qu’il fallait qu’il trouve un moyen de renouer le lien. Et il n’a rien trouver de mieux que de m’envoyer fixer la toiture. Je mets ça sur le compte du chagrin, le pauvre homme n’avait pas toute ça  tête  à l’époque sinon il aurait sûrement réalisé que ce n’est pas vraiment ce qu’on lui suggérait. N’empêche que je l’ai suivi et que j’ai passé mon après midi avec lui à  remplacer les tuiles qui devaient être  remplacées. Et après le toit, ça a été la plomberie, la voiture, la chambre d’amis à repeindre. C’est fous tout ce qu’il y a à  réparer dans les vielles maisons. Et entre les clous et les scie sauteuses j’ai fait la conversation. Et mon père a écouté. Parce qu’exprimer ses sentiments ça n’a jamais été son fort. Entre les écrous et les visses, je lui ai parlé de mon premier petit amis et lui m’a demandé de lui passer le marteau. La tête sous levier je lui ai raconter mes drames d’adolescente pendant qu’il m’expliquait comment fixer une fuite. Et aujourd’hui, le phare comme nouvelle excuse. Mon père m’a appris à soigner mes dépressions à coup de marteau et de placo.

« Tiens prend ce bout » Je lui montre l’une des extrémités de la planche tout en attrapant l’autre et nous commençons péniblement à  redescendre l’escalier avec notre fardeau dans les bras. « Eoïn ? » Je laisse échapper un rire léger. « Le fantôme du phare. Enfin je crois que c’est lui, je suis pas tout à fait sur. Mais ça semble cohérent. L’histoire veut qu’il se soit jeté de la falaise en apprenant la mort de son amant, un marin de l’armée française. Et vu que c’est la seule mort violente que j’ai pu trouver en retraçant l’histoire du phare, je me suis dit que ça devait être notre fantôme. » C’est à ça que j’ai occupé mon été. Retaper le phare depuis trop longtemps délaissé la journée. Et dépoussiérer les archives pendant mes nuits d’insomnie. Retracer l’histoire. Plongée dans le passé a toujours été une bonne façon d’oublier le présent. Je laisse tomber la planche sur la table de l’appentis et attrape la scie pour rectifier mon erreur. « Et depuis quand tu fais la causette avec les fantôme ? » Je m’arrête deux seconde de marquer le bois en entendant sa question. Puis je reprend mon travail sans lever les yeux vers lui. « Je me suis dit qu’ils avaient sûrement besoin de compagnie maintenant que Mamie Lily est six pieds sous terre.» Peut-être que les fantômes s’en foutent. Peut-être qu’eux continue à lui parler tous les jours. Peut-être qu’ils sont au même endroit. Peut-être que c’est juste moi qui ai besoin de compagnie. Ce n’est pas un mystère si j’ai passé l’été a reconstruire le phare et à m’enterrer sous de vieille histoire. Ce sont les derniers liens qu’il me reste avec la famille O’Shea. Mon grand-père est mort quand j’avais huit ans, ma mère quand j’en avais seize et maintenant ma grand-mère. Il ne reste plus que moi de ce côté de la famille. Pas besoin d’aller voir un psychologue pour savoir pourquoi j’apporte tellement d’importance à tout ça. Mon père se racle la gorge. Mal à l’aise. La mort ça l’a toujours mis dans l’embarras. Il n’aime pas ma façon d’être si détachée quand j’en parle. La vérité c’est qu’enrober le tout sous de jolie mot ne rend pas la réalité plus supportable alors autant appeler un chat un chat et un cadavre un cadavre. Lui ne sait pas quoi dire. Pas quoi faire. Comme quand maman est morte. Alors il se contente de se pencher sur mon épaule et d’observer. « Si tu coupes trop court tu vas ruiner toute la planche tu ferrait mieux de tout monter la haut et de vérifier tes mesures avant de couper. » Je laisse retomber mon crayon de bois avant de me retourner vers lui en levant les yeux au ciel. « Et t’aurais pas pu me dire ça  AVANT qu’on descende les trois étages ? Tu sais je vais finir par croire que tu es aussi inutile qu’Eoïn. Et lui a l’excuse de ne jamais me répondre quand je lui parle... » Mon père se contente d’hausser les épaules, un sourire pas vraiment désoler aux lèvres. Je lâche un soupir et lui fait signe d’attraper de nouveau la planche pour refaire le chemin en sens inverse. J’ai beau râler dans le fond je m’en fout. Avec lui a mes côtés, je suis prête à monter et descendre ses escalier jusqu’à ne plus sentir mes jambes. Parce qu’avec ce phare, il est tout ce qu’il me reste.

“When you’re young, thunderstorms seem scary. Like the sky is angry at you. But now that I’m older, something about its roar soothes me; it’s comforting to know that even nature needs to scream sometimes.” - Unknown

« Toutes mes condoléance miss Halloran. » Je hoche la tête, souris faiblement, serre sa main et recommence avec le suivant. Comme un cd raillé, la même phrase qui revient encore et encore. Jusqu’à perdre tout son sens. Toutes mes Condoléances. Les visages se mélangent, se fondent. Tous les même. Inconnu, famille, ami. Juste une procession sans fin de figure que je ne reconnais plus. J’ai la tête comme dans un brouillard. « Excusez-moi » Je lâche l’énième main que j’étais entrain de serrer et tourne les talons. Autour de moi je sens une bruissement à peine audible, un frisson d’hésitation. Je connais leur expressions sans même avoir besoin de les regarder. Ils se demandent s’il doivent me suivre. Et si oui qui. Quoi dire. Quoi faire. Je ne leur laisse pas le temps de prendre une décision. En trois enjambées, j’atteins la porte d’entrée et la laisse claquer dans mon dos avant de m’élancer d’un pas vif sur le chemin de pierre. Il n’y a rien à dire. Rien à faire. Je veux juste être seule. Mon pas s’accélère et bientôt je dévale la pente menant au phare en courant. Une bruine froide caresse mon visage. Pas de la pluie. Pas vraiment. C’est plus léger que ça. Plus doux. Mais cela ne m’empêche pas d’être trempé quand je commence l’ascension qui mène à la lanterne. J’ai le souffle court en arrivant au sommet. Mes mains agrippent la balustrade, serrant le métal jusqu’à ce que mes jointures deviennent blanches. Je prends de grandes inspirations laissant l’air salé de la mer envahir mes poumons. L’odeur de l’océan a toujours été l’une de mes préférées. Celle capable de calmer mes angoisses. Je tente de porter mon attention sur les vagues qui vont et viennent. Sur le cri des mouettes qui tournoient au dessus des crêtes. Mais rien ne marche. J’ai un vide au creux du cœur et une tempêtes dans le crâne. Toutes ses émotions que je garder enfoui en moi depuis des jours, celles que je n’ai pas pu laisser surgir parce qu’il fallait être forte - organiser les funérailles, rapatrier le corps de mon père à Bray pour qu’il puisse être enterré au côté de ma mère - elles prennent trop de place à  présent. Je sers les mâchoires, ferme les yeux, laisse mon front reposer sur le fer froid de la rambarde.J’ai un poids sur la poitrine qui m’oppresse, m’étouffe. Comme une impression de crever. Je relève la tête. Autour de moi tout est flou. Et puis ça monte en moi, ça commence dans mes tripes avant de jaillir dans ma gorge. Un hurlement roque, brute, animale. Je hurle à la mer, au vent, à la pluie. Ça pu le désespoir, l’angoisse, la tristesse. Mes mains secouent le fer blanc, mes pieds frappent la balustrade jusqu’à n’être plus que peine et douleur, mon corps en tension vibre de toute ma colère, toute ma rage face au monde et ce qu’il m’a pris. Je hurle jusqu’à ce qu’il ne reste plus rien. Plus de souffle, plus de force, rien. Et puis je me laisse tomber au sol, mes mains douloureuses lâchent enfin prise et mon dos vient heurter le mur de pierre blanc. Mes genoux contre ma poitrine, je passe une main tremblante sur mon visage pour tenter d’en chasser l’eau qui ruisselle. Je ne sais plus si c’est la pluie ou mes larmes qui coule sur mes joues. Lentement mon souffle se calme et je reste là, immobile, laissant enfin une chance à l’océan de venir lécher de sa mélodie mes plaies béantes. Pendant un long moment, il ni a rien d’autre, comme si j’étais partie. Mon corps abandonné bercé par le chant de la mer et mon esprit au abonné absent, en vadrouille du côté du néant.

La bruine a cessé de tomber, la lune point le bout de son nez, dans mon dos le soleil va se coucher. J’ai froid est la première pensée qui me tire de ma léthargie. Il faut que je bouge, que je me lève, que je retourne à la maison, prendre un bain ou m’emmitoufler dans les serviettes de toilette comme mamie avait l’habitude de le faire. Je vais choper la grève si je reste là plus longtemps. J’ai froid C’est facile à régler comme problème. C’est concret, tangible, rationnel. La pointe émergée de l’iceberg de tous les problèmes à régler. Et de cette simple pensée d’autres commencent à pointer le bout de leur nez. C’est comme tirer sur un bout de laine : avant qu’on s’en rende compte, on se retrouve avec toute la pelote entre les doigts. Qu’est ce qui vient après ? Après l’enterrement? Après les gens qui vont, qui viennent, qui m’apporte à manger et me disent n’hésites pas hein, si tu as besoin de quoi que ce soit. De quoi j’ai besoin ? Qu’est ce qui vient après que j’ai fini de trembler ? Que le froid n’est plus qu’un souvenir ? Que tout les problèmes rationnels ont été réglé ? J’ai besoin de quoi après tout ça ? Je tourne la clé dans la serrure et je retourne à Southampton finir ma thèse ? Rien qu’à y penser j’ai le hurlement qui commence à grandir de nouveau dans mes tripes. Ma thèse et personne pour applaudir, pour être  fière, pour être présent. Non. Pas tout de suite. J’ai pas la force. Il faudra que j’appelle mon maître de thèse, que je lui explique, demande un délais. Oui c’est possible ça, c’est concret. Quelque chose à faire. Un problème avec une solution. C’est peut-être ça la réponse. Prendre les problèmes les uns après les autres. Patiemment. C’est comme réapprendre à marcher. On pose un pied devant l’autre et puis on recommence, sans destination, sans autres but que d’avancer. Pas la peine de penser trop loin, de se projeter dans le future. Juste y aller un pied après l’autre. Peut-être que je peux juste rester ici pour le moment. Pas ici en haut du phare à me transformer en glaçon mais ici à Bray. Après tout c’est l’endroit où j’ai toujours été le plus heureuse, l’endroit où je me sens le plus chez moi. C’est peut-être de ça dont j’ai besoin. Au loin une mouette laisse échapper un crie strident comme pour me donner raison. « C’est plus que toi et moi maintenant Eoïn. T’as pas intérêt à me faire faux bond maintenant. » L’avantage des fantômes c’est qu’ils sont plus dure à tuer. Je m’appuie péniblement sur mes mains gelées pour me redresser avant de les passer dans mes mèches blonde dans une veine tentative de leur redonner un peu de prestance. Il est temps de retourner affronter la réalité si je ne veux pas que les personnes présentes  à l’enterrement commence à s’inquiéter. Je jette un dernier regard à la mer et me dirige vers la sortie. « A demain » lâché-je d’une petite voix au mort qu’il me reste avant de repartir sur le chemin de la côte. Retourner à la maison. Me réchauffer. Et le reste.... Demain. Demain est un autre jours. Avancer un pied après l’autre.

“The roar of the ocean hold secrets of moonlight lovers. Love rises with the tide, it lives Within the waves.” - Christy Ann Martine

Dans un grognement je laisse ma valise rebondir sur le lit avant de m’affaler à côté d’elle, mes yeux fixant sans le voir le plafond et mes jambes pendant dans le vide. Je reste là un moment comme vidée de toute substance, savourant seulement ce sentiment unique d’être enfin de retour chez soi. C’est un sentiment étrange que ne peuvent connaitre que ceux qui prennent le risque de quitter les contrées connues pour explorer le monde. Il faut savoir se perdre pour pouvoir se retrouver. Quand on rentre chez soi après avoir été au loin pendant quelque temps on ressent comme une sensation de paix, de bonheur, d’appartenance, mélangée à une inexplicable nostalgie, comme si on se languissait déjà du prochain voyage tout en savourant le gout unique d’être de retour là où on est supposé  être. C’est comme se retrouver emmitouflé dans une couverture dans une nuit froide d’hiver. On se sent en sécurité, bien au chaud, à l’abris du monde extérieur. Pendant un bref instant on a cette certitude vivace d’enfin savoir où est notre place dans le monde. Bien sur tout ça ne dure pas bien longtemps et assez vite tout ce qui reste c’est la réalisation qu’il va falloir ouvrir la valise, lancer trente-trois lessives en trois jours, que le frigo est vide et qu’on meurt de faim et que le chat nous fait savoir qu’il nous en veut de l’avoir abandonné en pissant sur le canapé. En poussant un soupir, je m’extirpe a contre-coeur du matelas bien trop confortable, consciente que rester une minute de plus dans cette position risque de m’envoyer au pays du marchand de sable sans que je ne puisse rien y faire. Et si l’idée d’une sieste est plus que tentante, je sais parfaitement que ce n’est pas la meilleure stratégie. La meilleure façon de battre le décalage horaire est de ne pas lui laisser la moindre chance. Pour les États-Unis il est peut-être l’heure d’aller se coucher mais pas ici. Me tapotant rapidement les joues pour me réveiller, je fini par passer une main furtive sur mes yeux fatigué avant de bondir sur mes pieds. D’un regard rapide autour de la chambre, je vois la valise que je n’ai aucune envie de vider, le courrier que je ne veut pas trier, la poussière qui s’est accumulé et décide que la meilleure solution est de ne faire rien de tout ça et de sortir prendre l’air.

Attrapant ma veste en cuir, je laisse derrière moi mon appartement et embrasse l’air froid de l’Irlande me fouettant le visage dans un veine espoirs de chasser le sommeil. Mes pieds déambulent sans destination, juste pour le plaisir de vagabonder et sans que je m’en rende compte je me retrouve soudainement en bas du phare qui me surplombe de toute sa hauteur. C’est comme un automatisme. Un chemin trop de fois arpenter qu’on fini par retracer sans y prêter attention. J’ai, l’espace d’un instant fugace, l’irrépressible envie de pousser la porte et de gravir les étages jusqu’à atteindre la balustrade. Pouvoir de nouveau m’assoir à deux doigts du vide, le visage contre le fer blanc, à regarder la mer. Mais si ma main se tend vers le battant de bois, je la laisse rapidement retomber le long de mon flan. Aujourd’hui les fantômes ne sont plus les seuls résident du lieux et si Eoïn ne s’est jamais plein de ma présence sur son territoire, je doute que Morgan soit du même  avis. Pour atteindre le sommet il faut passer par tout les étages, traverser toutes les pièces. Et il parait que c’est mal vu de s’introduire sans invitation chez les gens. Il y a des jours où je regrette d’avoir accepté son offre. Des jour où, réalisant que je ne peux plus me réfugier en haut de l’édifice, j’ai l’impression d’avoir perdu un ami. C’est con je sais, ce n’est pas un ami, juste un monument de pierre, mais la sensation est là, je ne peux rien y faire. Je pousse un soupire et me retourne prête à faire demi-jour quand je me retrouve nez à nez avec Morgan. « Avery ? Je croyais que tu ne rentrais que demain ? » Je le regarde la bouche légèrement entrouverte, incapable pour instant de me concentrer sur ce qu’il dit. « Hein ?... Ah oui... euh non, enfin si, j’ai atterrie aujourd’hui mais je ne serais au musée que demain, c’est ça que je voulais dire quand je t’ai donné les dates. » Il me fait toujours ce drôle d’effet Morgan quand je le vois. M’enlever les mots de la bouche. C’est très  énervant. « Oh ok. Et tu venais pour quelque chose en particulier ? » J’ouvre la bouche et la referme, jetant un regard rapide sur le phare dans mon dos avant de lui faire face de nouveau. « Hum, hum » acquiescé-je entre mes dents, tentant de trouver une raison à ma venue chez lui. « Je voulais juste savoir où tu en étais avec les réparation des conduits et si tout c’était bien passé pendant mon absence. » Je lui souris comme si de rien était, espérant qu’il ne cherche pas à comprendre pourquoi cette question ne pouvait pas attendre demain et la réunion déjà  prévu pour y répondre. « Oui bien sur.... » Les mots continuent à glisser de sa bouche mais mon esprit s’égare sans que j’y accorde la moindre importance. Morgan est... intriguant, il y a quelque chose chez lui que je ne m’explique pas mais qui le rend terriblement attirant a mes yeux. Peut-être son côté désuet, anachronique, hors du temps. Après tout j’ai toujours eu un attrait tout particulier pour les choses du passé. Pas qu’il soit vieux, non, il doit avoir trente-six, trente-sept ans a tout casser. Mais il a des fois des réactions qui me rappelle mon grand-père. Ou alors sens aller chercher aussi loin, c’est peut-être tout simplement ses pommettes. Magnifiques ses pommettes. Pas que ses pommettes d’ailleurs. Son visage en général. Et sa stature. Et son accent. « Avery ? » Mon nom me sort de ma rêverie et rougissant soudainement je cligne des yeux plusieurs fois pour reprendre pieds avec la réalité. Je n’ai pas écouter le moindre mot de ce qu’il vient de me dire. Je ne peux pas m’empêcher de rire de moi même, frottant mon front du bout des doigts embarrassée. « Désolé. Le décalages horaires. Je dois être plus fatiguée que ce que je pensais. Peut-être qu’on ferait mieux d’en reparler demain. » Et sans lui laisser le temps de répondre, je le contourne et commence m’éloigner. « bye » Lancé-je dans mon dos sans me retourner. Je commence à  dévaler la pente, les joue encore rouge d’embarras. Mon crush pour Morgan ne date pas d’hier. Peut-être même que sa belle gueule à jouer en sa faveur quand il m’a demander s’il pouvait être le gardien du phare. Mais je suis généralement plus apte à contrôler mes pensées et sentiment quand je suis en sa présence. La fatigue et le décalage horaire me font réagir comme une adolescente de quinze ans. C’est tout à fait pathétique. Secouant la tête devant mon propre ridicule, je tourne au bout de la rue et m’élance en direction du centre ville. Soudainement ranger ma valise et dépoussiérer mes meuble ne me semble plus si terrible comme programme.  

prénom(s) et/ou pseudo Elsa âge 29 ans. fréquence de connexion Franchement aléatoire, je me connect tous les jours mais après le temps de réponse au rp varie, j’essaye généralement de faire au moins une réponse par semaine.où as tu découvert le forum? PRD ton opinion sur le forum, design, codage J’aime beaucoup l’idée et le context One day there will be nothing left but stories [Avery] 2571641524 inventé ou scénario? Le magnifique scenario de  @Morgan l'Olonnais demander un rp d'intégration? oui   autre choses? One day there will be nothing left but stories [Avery] 359736634 lien obligatoire à fournir pour le répertoire

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Code:
<libre> Souvenir d’enfance (espèce au choix, H/F) +</libre> Avery et X se connaissent depuis de nombreuses années. Environ du même  âge, ils se sont rencontrés enfant quand Avery venait rendre visite à sa grand-mère. Et entre eux les rapports ont toujours été  électrique. Une rivalité d’enfant à la guerre des boutons qui les a embarqué dans d’innombrable aventure. Toujours a se lancer de nouveau défi pour savoir qui serait le meilleur. Toujours à se prendre la tête et à se donner des noms d’oiseaux. Enfant X était sa némésis. Du moins jusqu’à l’heure du goûter, où  il était temps de faire une trêve pour partager un sandwich au beurre de cacahouète. Pourquoi cette animosité entre eux ? Pas de réelle raison, simplement les mystère de l’enfance. Et puis ils ont grandis. Adolescent ils ont commencé à espacer les défis, à changer leur rapport, se sont retrouver au même soirée. Il y avait toujours autant de moquerie et de noms d’oiseaux envoyer au visage mais aux yeux des autres ce n’était que l’amour vache. Et si ni Avery ni X ne le reconnaîtront  jamais, il avait peut-être raison.  Leur querelle d’enfant c’était transformé en un amitié involontaire qu’ils refusait d’admettre. Aujourd’hui ? Ils sont toujours tous les deux a Bray , et qu’elle le veuille ou non, Avery doit bien admettre qu’il est surement son plus vielle ami. Bien sur elle ne l’appellera jamais comme ça, mais la vérité c’est qu’elle y tient à se chieur. Ils se prennent toujours autant la tête et ne sont pas forcément très tendre l’un envers l’autre. Mais si X venait à disparaitre Avery en serait toute chamboulée.


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Eve St John
Eve St John
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AGE DU PERSONNAGE : 31
RACE : Chasseuse
MÉTIER/ÉTUDE : Serait peut-être temps d'en trouver un
Mais bonjouuuuuur par ici ! Bienvenue à la maison ! One day there will be nothing left but stories [Avery] 359736634 One day there will be nothing left but stories [Avery] 1989969085
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Wyatt Kendrick-Smith
Wyatt Kendrick-Smith
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RACE : magicien
MÉTIER/ÉTUDE : guichetier au cinéma
Bienvenue officiellement sur le forum One day there will be nothing left but stories [Avery] 2077382092
J'adore ce scénario et ton début de fiche, trop hâte d'en savoir plus :drama:

Je ne sais pas si tu as lu mon MP mais du coup je reposte ici, on fait une MAJ ce soir, donc pas de panique si tu n'as pas accès au forum à partir du début de soirée One day there will be nothing left but stories [Avery] 508348443

Si tu as la moindre question n'hésite pas One day there will be nothing left but stories [Avery] 508348443
J'espère que tu vas t'amuser comme pas possible avec ce personnage One day there will be nothing left but stories [Avery] 2077382092
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Basil Egerton
Basil Egerton
MESSAGES : 3959
AGE DU PERSONNAGE : 49
RACE : Fantôme (ex-fée)
MÉTIER/ÉTUDE : Gardien du cimetière
Bienvenue sur UL et bon courage pour ta rédaction ! N'hésite pas si tu as besoin d'un renseignement One day there will be nothing left but stories [Avery] 2981188539
Depuis le temps que ce scénario est attendu, j'ai tellement hâte de le voir joué, j'espère que tu vas t'éclater de fou avec One day there will be nothing left but stories [Avery] 2558650757
Il me tarde de lire la suite, ça commence tellement bien, les fantômes qui aiment l'odeur de la cuisine de mémé One day there will be nothing left but stories [Avery] 3449999499
Puis tu vas voir, Morgan est adorable comme tout One day there will be nothing left but stories [Avery] 1630382027
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Morgan l'Olonnais
Morgan l'Olonnais
MESSAGES : 208
RACE : fantôme (ex-triton)
MÉTIER/ÉTUDE : gardien de phare, ancien officier de la marine française
Alors je ne suis PAS d'accord. Vous auriez pu attendre que j'arrive bande de malpoli.
C'est mon Avery. One day there will be nothing left but stories [Avery] 1805094654

Ahum.  
One day there will be nothing left but stories [Avery] 2571641524  One day there will be nothing left but stories [Avery] 2571641524  One day there will be nothing left but stories [Avery] 2571641524  
BONJOUR ET BIENVENUE HANLALA ÇA ME FAIT TROP PLAISIR QUE TU PRENNES MON SCÉNARIO!!  
One day there will be nothing left but stories [Avery] 2077382092  One day there will be nothing left but stories [Avery] 2077382092  One day there will be nothing left but stories [Avery] 2077382092
Ce début de fiche est perfect, elle est fun, elle est juste wow, je l'aime tant, j'ai hâte de lire la suite, puis ensuite qu'on rpotte together pour la révélation de l'année. Que dis-je, du siècle.  One day there will be nothing left but stories [Avery] 3035841550  One day there will be nothing left but stories [Avery] 3035841550  One day there will be nothing left but stories [Avery] 3035841550 (ou alors que ça soit un slow burn, because on aime faire mariner les gens -see what I did there  One day there will be nothing left but stories [Avery] 3692820387 , parce que morgan était un marin-)

Merci tout plein pour ton gentil compliment et j'ai hâte de lire la suite.
N'hésites pas à venir me poker si tu as des questions!  One day there will be nothing left but stories [Avery] 655785576
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Avery Halloran
Avery Halloran
MESSAGES : 21
RACE : Humaine
MÉTIER/ÉTUDE : Conservatrice de musée/Historienne
Merci à vous tous One day there will be nothing left but stories [Avery] 2571641524 et contente que le début de ma fiche vous plaise, je vais essayer de finir ça rapidement One day there will be nothing left but stories [Avery] 359736634

Et Morgan ne t’inquiètes pas, même s’ils n’ont pas attendu, moi je n’attendais que toi One day there will be nothing left but stories [Avery] 1259197856 j’espère que la suite de la fiche te plaira tout autant One day there will be nothing left but stories [Avery] 686602479 j’ai hate de pouvoir jouer notre lien en rp One day there will be nothing left but stories [Avery] 2981188539
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Cathan M. Cosgrave
Cathan M. Cosgrave
MESSAGES : 233
RACE : Chant envouteur, sang des marins sur les nageoires, Triton sur plusieurs générations.
MÉTIER/ÉTUDE : Escorte et interprete au cabaret du paternel, escroc et homme à tout faire sur les trottoirs sombres de la ville.
oh la la une nouvelle bouille ! et un scénar en plus, et un si jolie fc ! T'as décidé de tout faire pour nous charmer dès le premier coup toi One day there will be nothing left but stories [Avery] 1630382027

Tu vas voir Morgan est un super partenaire de rp, tu ne vas pas regretter d'avoir choisit son scénar One day there will be nothing left but stories [Avery] 2517366978

Bienvenue parmis nous, et bon courage pour ta fiche One day there will be nothing left but stories [Avery] 3999370391
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Sarah Jones
Sarah Jones
MESSAGES : 64
AGE DU PERSONNAGE : 34
RACE : Fantôme (anciennement sirène)
MÉTIER/ÉTUDE : Elle exerçait en tant que pédiatre à l'hôpital.
Très bon choix de scénario One day there will be nothing left but stories [Avery] 609065678

Ce début de fiche est déjà si bien que la suite va être un plaisir à lire One day there will be nothing left but stories [Avery] 1630382027  En tout cas, bienvenue par ici & bon courage avec le reste de la rédaction ! J'espère que tu te plairas bien sur le forum One day there will be nothing left but stories [Avery] 1052616956
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https://u-legends.forumgaming.fr/t4057-treat-people-with-kindnes
Tennessee Ramakers
Tennessee Ramakers
MESSAGES : 49
AGE DU PERSONNAGE : 30
RACE : Magicien
MÉTIER/ÉTUDE : Prof de Krav Maga
Bienvenue One day there will be nothing left but stories [Avery] 449937876 J'vais pas faire plus original que les autres mais, magnifique début de fiche et j'ai hâte de lire la suite ! Garde moi un lien please One day there will be nothing left but stories [Avery] 281824892
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Invité
Rolalalalala, mais qu'elle a l'air adorable ♥ Hâte de voir ta fiche finie et de stalker vos rp avec Morgan One day there will be nothing left but stories [Avery] 395642456 Ca va être trop bien tout ça One day there will be nothing left but stories [Avery] 2981188539
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One day there will be nothing left but stories [Avery]
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