unbowed, unbent, unbroken (stania/ksenislas?)

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Unbowed, Unbent, Unbroken
« feat. ksenia ♥ »

Plus il y a de monde, plus on passe inaperçu. Le mythe des rencontres nocturnes sous un pont, c'est de la connerie : juste un coup à se faire repérer, car rien n'est plus louche qu'un meeting sous un pont. Les gens ont le coup d'oeil pour ces choses là, bien plus que pour les tableaux habituels. Et ma présence en ce lieu est bien le détail le plus normal que l'on puisse voir ; habitué de la maison, connu de la plupart des filles et du gérant, je ne suis pas de ceux qui ont un vigile collé aux basques toute la soirée. On me fait confiance, aussi fou que ça puisse paraître. C'est souvent le lieu de rendez-vous que je donne à mes filles, pour une première approche ça me permet aussi de voir lesquelles sont mal à l'aise devant quelques corps dénudés - et réaliser que le métier va être compliqué -. Cette boîte, c'est la couverture idéale : plusieurs des filles ont un job ici et proposent des extras pour quelques billets supplémentaires. Je sais pas si les patrons le savent ou s'ils ferment les yeux et à vrai dire, ça m'est égal, car je me ferai un plaisir de les hanter s'ils s'amusent à faire des scandales.

Mais Ksenia elle a pas besoin de ça, pas besoin des paillettes pour briller. La vérité c'est qu'elle n'a même pas besoin de moi, mais ça c'est hors de question qu'elle s'en rende compte. Ce soir, je tiens particulièrement à la voir. Fraichement délesté de mon magicien, je savoure mes secondes de liberté,  appréciant un sentiment longtemps oublié des djinns. Il m'aura fallu un SMS des plus bateaux, meet me at the strip club, 8pm et il y a bien quelque chose de grisant là-dedans, comme si j'étais le magicien contrôlant des dizaines de djinns qui se plient à mes volontés.

Et la Quartz doit se demander ce que je peux lui vouloir, pourquoi je lui ai demandé de débarquer fissa ; c'est un jeu dangereux auquel je m'adonne, les plus mauvaises langues y verraient même de la manipulation pure et dure. Un air de se confier pour ajouter des nuances, car la dépendance elle se construit pas uniquement sur la peur - ce serait bien trop simple -. Alors je patiente au paradis sombre, qui porte bien son nom au vu des lumières tamisées et corps dénudés. Je refuse poliment une danse, sourire désarmant aux lèvres avant de m'installer dans un des fauteuils sur le côté d'une des scènes. La musique ambiante couvrira amplement nos conversations et il serait bête de se priver du spectacle. J'interpelle une serveuse et lui demande de m'apporter une bouteille de champagne : pas moyen de faire les choses à moitié ce soir.

Je l'aperçois arriver de loin, la tornade rose, pile à l'heure. Je quitte mon siège pour l'accueillir, je suis peut-être un esprit maléfique et sanguinaire mais je n'ai pas pour autant oublié mes bonnes manières. "Ksenia", sourire trop carnassier pour être honnête, "installe toi je t'en prie", une main dans son dos pour la guider (et peut-être pour rendre jaloux ce type qui l'observe depuis son arrivée, d'accord). "Je t'offre un verre?" question qui n'en est pas vraiment une, déjà deux coupes trônent sur la table basse de toute façon. et je savoure, la liberté a ce goût insoupçonné, et rien ne me retiendrait de quoi que ce soit. le monde est à moi et il ne me reste plus qu'à le détruire consciencieusement pour en régner sur les cendres.
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Unbowed, Unbent, Unbroken
« feat. Stanichou ♥ »

Le message t'a fait l'effet d'un électro choc. Non pas parce que t'en as pas l'habitude, mais parce que tu vis avec cette peur de faire les mauvais choix, et qu'ils te coûtent. D'aussi loin que tu te souviennes, tu as vécu dans cette peur. Avec ton ex, en premier lieu, dire le mot de trop, faire le geste en moins qui déclencherait sa colère. Et quelque part, t'en es sortie, grâce à Stanislas. Mais t'es repartie pour une ronde infernale directement après. Parce qu'il te possède même si t'essaies de pas voir les choses comme ça. Il décide de qui tu vois, qui tu ne vois pas, et les fois où tu décides de faire les choses par toi-même, tu as peur qu'il le découvre. Il a jamais été violent avec toi, Stanislas, jamais, mais tu l'as vu, avec les autres filles, tu vois son âme, quelque part, tu sais qu'il est mauvais. T'as cet espèce d'instinct de survie qui te dit de te barrer encore une fois, de fuir, mais tu sais, au fond, qu'il te retrouvera, lui, et que tu t'en sortirais pas vivante. Cette idée te terrifie, alors tu donnes le meilleur de toi-même, dans ce métier qui pourtant n'est pas fait pour toi.

Tu te rappelles ta rencontre avec Sol, ça arrive dans le coin de ton esprit, parce que t'y peux rien, tu l'aimes bien et t'es du genre à penser souvent à ce qui te plait. Mais tu sais que Stan, il aime pas vraiment partager, et t'as peur, depuis, qu'il ait su. Tu sais pas comment ça aurait été possible, mais ça te fait peur que ce soit la tâche d'ombre qui vienne gâcher ta petite bulle de bonheur, même factice, que tu t'es construite depuis. Pourtant, c'est pas la personne la plus expressive que t'aies rencontré, ni même celle qui semble le plus vivre agréablement. Mais toi tu sais que tu peux l'aider, et t'es certaine qu'il puisse t'aider à connaître un peu plus de la vie, la vie normale, celle que t'as jamais connu. Mais il faut pas que Stan soit au courant, c'est ton credo en ce moment. Un credo impossible à tenir?

Alors tu te dépêches, t'abandonnes tout ce que t'étais en train de faire parce que de toute manière, c'est moins important que te faire bien voir, c'est moins important que conserver ton image auprès de Stanislas. Tu jettes à peine un oeil à Tinkerbell, tu pourras t'en occuper en revenant, et tu t'en vas, attrapant tes clés rapidement. Tu prends à peine le temps de te regarder dans le miroir, mais tu sais faire des efforts même quand t'en as pas l'air, tu sais ce qu'il aime Stan, tu commences à le connaître, alors t'as essayé de mettre toutes les chances de ton côté pour pas qu'il capte ton trouble.

Le Dark Paradise. Toi t'aimes pas spécialement l'endroit, t'as rien contre la nudité, tu préfères seulement de loin le faire loin des regards. Là, les apparences disparaissent et tu te rends compte de ta place de femme objet, mais t'en laisses rien paraître. Tu l'aperçois, et tu souris. Ce n'est qu'une façade mais qui s'en préoccupe ? Certainement pas tous ceux qui vous regarde distraitement, surtout pas Stanislas. " Stanislas." Toujours ce sourire presque tendu sur tes lèvres pendant que tu le salues, et que tu t'assoies. Toute la situation à cette impression d'enfermement. Celle de ne pas choisir ton heure, de ne pas choisir ton siège, ni même ce que tu décides de boire. Mais tu n'en laisses rien paraître et attrape ton verre pour trinquer avec ton patron. ' Avec plaisir." Tu ne dis rien de plus mais tu veux savoir. Tu meurs de savoir, en vérité. C'était peut-être ça, son but, en fin de compte.  
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