[terminé] Every reckless footprint leaves the smell of death - Adam&Vali

Les chaînes et bien plus encore, personne ne sait ce qu’il peut sortir de ses poches. Le cliquetis des maillons rythmés cette approche inopportune alors que ses yeux ne cessaient de dévisager le blondinet. Il peut bien croire ce qu’il veut, cela ne lui pose aucun problème. Rien ne dit qu’il ne va pas lui faire un coup de bassesse, comprenant à peu près comment fonctionne le personnage. Ce qu’il peut noter également, c’est que ses propos ne le laissent pas indifférents, et qu’il ne cherche pas à démentir cette fois. Tant mieux s’ils peuvent trouver un terrain d’entente, aussi pervers soit-il. Ah ben oui là, ça vaut vraiment le coup de rester réveillé ... Ça m'intéresse plus que dormir. Mais encore faut-il avoir quelqu'un pour partager tous ses fantasmes. Quelqu’un, mais pas n’importe qui. Haussant un sourcil comme une façon subtile de demander à ce que ses propos soient un peu plus clairs, Vali titillait sévèrement son envie de jouer, de provoquer. « Très bien… » Laissa-t-il en suspension, donnant un petit indice quant à ses pensées.
Le blondinet allait devoir, malgré tout, se montrer patient car le thanatopracteur n’exécute pas tous les fantasmes d’un claquement de doigt. Il préférait jouer avec la patience d’autrui, les faire attendre pour mieux les dévorer. Au sens purement métaphorique du terme bien sûr. Ainsi, c’est pour cette raison qu’il avait disparu, pensant que Vali suivait.

Pendant que Sans s’amuse et que Vali patiente sous le lit, revenons quelques secondes en arrière.
Comme il l’avait fait comprendre, le Djinn n’avait pas perdu son objectif premier de vue. A savoir ouvrir cette mystérieuse porte. Sans attendre, il avait fait le tour de l’étage jusqu’à arriver dans la chambre du propriétaire. Facile à en déduire, car il s’agissait de la plus vivante et la plus décorée de toutes. Une fouille minutieuse dans le tiroir de la table de chevet, et il avait trouvé cette clé cachée dans le tiroir à l’aide d’un faux-fond. Malin, pas trop, Adam en avait déduis que le propriétaire n’avait rien contre à ce que cette pièce soit visitée, mais qu’il y avait autre chose que quelques bouteilles de bons vins dans la cave. Autant dire qu’il voulait limiter les visiteurs. C’est du moins ce qu’il a ressenti en trouvant cette clé. C’est d’ailleurs en se retournant pour annoncer la ‘’bonne’’ nouvelle au blondinet qu’il avait remarqué son absence. Un soupir, des yeux levés au ciel, et Adam était revenu sur ses pas pour aller le trouver.

Menant ainsi à la présente situation.
Méchant chat. Aucun commentaire, pas maintenant. Ce chat n’était pas mauvais, il était pratique pour couvrir son arrivée, et ainsi prendre Vali par surprise encore une fois. Ne ménageant pas ses efforts, le Djinn avait sorti le magicien de sa cachette d’une manière peu commode tout en écoutant ce sale gamin lui répondre : Quoi ? T'avais dit quelque chose ? J'ai peut-être pas entendu. « Ne te moques pas de moi, tu pourrais le regretter. » Cette fois-ci, ce n’est pas un avertissement, mais bien une menace. C’est qu’il cachait sa force, le Belladone, malgré son gabarit plutôt gringalet. Comme promis, il avait cloué le blondinet au matelas à l’aide de ses mains et de son propre poids, prenant note que son compagnon y trouvait son compte finalement. Je suis pas le seul à m'amuser là, non ? Adam ne répond pas aussitôt, laissant le silence planer un peu sans bouger d’un pouce. Il n’y avait que ses yeux qui remuaient, d’abord vers le plafond, puis en direction de Sans qui s’en allait de la pièce et enfin sur Vali qui avait l’air d’un idiot heureux. « Cela se voit à ce point ? Dire que ce n’est que le début … » L’ombre d’un sourire apparaît sur ce visage inerte pendant que le Djinn administre sa petite piqure de rappel. Piqure qui a eu l’effet escompté puisque le blondinet se rendit compte de ce qu’il avait réellement en tête. Oui, cette pièce verrouillée, cette cave de l’horreur, était sans nul doute la plus sombre de ce manoir. Et, étant le nouveau propriétaire sous peu, rien ne l’empêchait d’y enfermer un visiteur un peu trop curieux. Oh non ... Je suis bien là finalement .... On ne peut pas rester ? « Laisses-moi y réfléchir... » Fausse interrogation en suspens, ne serait-ce que pour lui donner un petit espoir et mieux le briser ensuite, il ne peut nier qu’il était bien installé ainsi, et que Vali pouvait espérer que le djinn soit suffisamment paresseux pour avoir envie d’en bouger. « D’accord, distrais-moi alors. Fais-moi oublier cette idée de t’enfermer dans cette cave. » Un ordre on-ne-peut-plus clair bien que, connaissant la tête de mule qu’était le Belladone, cela n’allait pas être chose facile.

Allez savoir comment ils en étaient arrivés à ce sujet. Les raisons n’étaient pas tout à fait identique à celle de Vali de son côté. Car si le blondinet y voyait une forme de jeu habituel, Adam était plutôt en train de méditer à la façon de lui offrir une belle frayeur. Le plus étrange pour, c’était sans aucun doutes le fait que Vali n’a pas l’air plus troublé que cela. Qu’il soit même ravit que le sujet soit subtilement abordé. Le silence se fait maître, et Adam finit par partir de son côté sans demander son reste, préférant préparer une toute autre manière d’attaquer. Des tours, des détours, et une clé trouvée plus tard, le Djinn était revenu dans la pièce. Silencieux, fantomatique, il remerciait silencieusement ce chat d’être intervenu pour lui faciliter les choses. Que personne ne se méprenne, il n’a rien demandé. Il ne le connait même pas. Son propriétaire, par contre, avait l’air d’être un parfait irresponsable de laisser son animal se balader comme bon lui semblait. Mais quoi ? Oui bon peut être que je savais ce qui allait se passer en effet. La menace n’était pas passée dans l’oreille d’un sourd, et Adam avait rebaissé les yeux en direction de Vali en l’entendant geindre. Mais quoi ? Cela était une forme de complainte ? Interrogation ?
Un tic nerveux, celui de passait sa langue sur sa lèvre inférieure brièvement, et le Djinn hésite à lui répondre. La terre est basse, et ce n’est pas la plus confortable des positions que l’un, ou l’autre, puisse avoir. Alors il avait posé sur le lit, bien que jeter serait plus exact, et il s’était installé dessus en prenant soin d’entraver tous ses mouvements avant de lui répondre. « Si tu savais, pourquoi l’as-tu fais alors ? » Il n’y avait pas de double-sens à la question, c’était une véritable interrogation de la part du djinn.

Soit il faut être stupide pour laisser les renes au Belladone, soit masochiste. L’un comme l’autre, il n’y voyait aucun inconvéniant. Cela pourrait même lui être utile pour ses projets au sujet de Vali et de ce manoir. Comment ça, tu as prévu quoi ? Adam se redresse un peu sans lâcher sa prise, hautain. Ses yeux ne cessent de dévisager le blondinet, et une lueur jaunâtre les traverse brièvement, témoin de l’intérêt et de l’amusement qui monte de le voir dans l’incompréhension. C’est lui qui a toutes les cartes en main, c’est lui le maître. Un justice à son goût après avoir passé des années à être l’esclave. «Tu verras bien...» Dit-il avec simplicité, préférant garder le silence sur ses projets plutôt que de tout dévoiler. Ce n’est pas drôle après tout si la surprise n’est pas au rendez-vous. Un suspens alimenté par cette aura étrange qui se dégageait du djinn. À défaut d’avoir un être qui parvenait à sourire, à crier, à pleurer, à angoisser, Adam dégageait un certain amusement de la situation qui lui permettait de pallier à son manque d’expressivité. Il dévisage, sans se ménager, sa proie entre ses mains. Il entend sa réclamation, mais il n’est pas encore totalement fixé sur la décision. Alors, il le met en attente, s’en remet à ses pensées, et pèse le pour et le contre. Qu’a-t-il à perdre ? Rien. C’est lui qui a les commandes en main, et l’avantage. S’il cherche à s’enfuir, il saura le rattraper et le pousser à la confession. Autant éviter les détails, et s’en remettre tout de suite à l’essentiel.

C’est entendu, il est d’accord pour lui donner une chance de lui faire oublier l’idée qu’il avait en tête, curieux de savoir comment Vali allait s’y prendre pour cela. Oh non, la possibilité qu’il le piège d’une façon peu ... commune ne lui traversait même pas l’esprit. D’accord mais faudrait peut être que tu me lâches non ? Encore une fois, il le réagit pas aussitôt. Il prend le temps de réfléchir, de regarder ses mains et de se demander s’il s’agissait là de la meilleure option à choisir. Avec une certaine méfiance, il accepte sa requête. Ses mains se détachent de ses poignets, sans pour autant que le Belladone bouge ses fesses de son ventre. «Oui, mais ne cherches pas à me faire un coup de bassesse. Sinon, je te tranche une main.» Comment ? Allez savoir. Le djinn est toujours plein de ressource. Ne sachant quoi faire de ses mains du coup, il les pose sur le matelas, et gratte à son tour la literie. «Je ne bouge pas d’ici. Je te laisse tes mains, mais je veux m’assurer que tu ne vas pas chercher à te sauver.» Dit-il pour justifier sa présence toujours d’actualité sur Vali.

Si le blondinet n’avait pas prévu de se retrouver dans cette position, Adam avait laissé la possibilité se couler dans son esprit. Parmi toutes les autres, et surtout pour anticiper toutes les possibles dérives qu’il y allait avoir dans cet endroit. Cela dit, il faut bien avouer que le comportement de Vali l’étonnait, même si cela ne sautait immédiatement aux yeux. Pourquoi cet air ravit sur son visage ? Pourquoi, des deux, il avait l’air d’être le plus heureux ? Sans passer par quatre chemin, le djinn avait directement posé la question à sa proie, et la réponse avait mit peu de temps à venir. Parce que je me suis dis que ça pouvait être amusant. Et je regrette pas du tout. Amusant ? En quoi se faire traîner de la sorte, se faire secouer, être prisonnier d’un inconnu était ‘’amusant’’ ? Sceptique, pourquoi pas. Si le blondinet préfère le prendre ainsi, cela lui va très bien. Les efforts à fournir seront moindre pour le mettre dans sa poche. Puis, lui-aussi trouvait la situation amusante, à sa manière bien sûr. Car il n’y a pas de sourire sur son visage pour illustrer ce ressentit, encore moins une expression ridiculement exagérée. Juste cette lassitude perpétuelle, mais avec une petite lueur de malice qui traverse son regard.
Okay …  J’espére que ce sera bien au moins. Pas de commentaire encore une fois, mais ce n’est pas l’envie qui lui manque. Bien, cela dépendra pour qui. Pour Adam, oui. Ce sera même parfait. Mais pour Vali, difficile à dire. Tout dépend jusqu’où il est prêt à aller pour s’amuser. Car il n’a pas choisi le meilleur partenaire pour cela, et il risque de rentrer chez-lui avec quelques traces de morsures, de griffures et de frictions autres que l’usure des genoux contre le sol. Tout ceci, il le verra en temps et en heure, car la désillusion risque d’être très brutale.

Pour l’instant, le plus intéressant reste à venir. Car si son empressement est moyen, Adam a encore trouvé comment retourner la situation à son avantage. La distraction, aussi plaisante soit-elle, ne suffira pas pour lui enlever l’idée qui a mûri dans sa tête. Elle ne ferra que la retarder, car le Belladone est une véritable tête de mule. Lorsqu’une idée fleurie dans sa tête, il faut qu’elle soit réalisée. Lui rendant l’usage de ses mains, il dégageait une certaine méfiance naturelle. Ses yeux tracent les gestes du magicien, veillant à ce que celui-ci ne fasse pas quelque chose qu’il pourrait regretter par la suite. L’avertissement tombe, sonne comme une ultime menace, et cet idiot l’a encore pris à la légère. T’en fais pas, je me barre pas. Et tu peux rester là si tu veux, ça me dérange pas. «Vraiment ?» Cela commence à le dépasser totalement, et Adam a horreur de cela. De ne pas comprendre, de ne pas savoir, de ne pas pouvoir avoir le dernier mot. Une légère contrariété qui n’est rien à côté de ce que Vali lui a réservé. Cette fois-ci, c’est le djinn qui s’est fait surprendre. Figé, il n’avait pas cherché à le repousser pour autant, préférant se demander quoi faire. Ceci n’était pas prévu, et le djinn était prit au dépourvu. Une stupeur qui se faisait sentir, mais dans un calme absolu. Ça te distrait assez ou je continue ?

La question avait eu l’effet d’un rappel. Une sorte de guide pour retrouver le cours de ses pensées. Puis son regard s’illumine une nouvelle fois, restant de couleur solaire. Un léger sourire en coin apparaît, et le démon se réveille. «J’ai toujours mon idée en tête. Je crains que cela ne sera pas suffisamment. À moins de continuer bien sûr...» Sous-entendu qu’Adam y avait prit goût, il avait quelque part une attitude aussi sale gosse que Vali. Sauf que lui, il a la décence de ne pas la mettre en avant. Sentant les mains du blondinet sur les siennes, il en avait profité pour entremêlé ses doigts sans le quitter une seule fois du regard, se penchant légèrement en sa direction. «Ne m’accuses pas de tricherie si tu perds une nouvelle fois.» Car il est plus qu’évident que le magicien allait perdre aussi à ce jeu. Le plus angoissant dans cette histoire, c’est que le djinn ne soit plus figé dans son état las et perdu. Il est même préférable de ne pas le voir ainsi, car il se dévoile un peu trop facilement sous l’effet de la curiosité montante. Ses incisives, anormalement prononcées, se dévoilent et son ombre projeter par la lumière de la lune sur le mur ne reflète pas tout à fait la même chose. Plus creusée, plus effilochée dans le bas, et surtout : ses mains. Cette main qui se détache de celle de Vali pour venir se poser avec délicatesse sur son visage, déposant son index sur ses lèvres avant de lui laisser le temps d’y revenir. Le mur la dessine comme griffue, squelettique, malgré cette chair qu’il possède. Juste pour le faire attendre un peu, inutilement, puisque c’est le génie maléfique qui y retourne de son propre chef.

Mauvaise foi. Jamais il n’avouera que cela était vrai. Qu’il était véritablement dépourvu d’argument devant un tel comportement. Et cela était pire encore depuis que le blondinet avait éclairé ses lanternes. Vraiment ? Il l’avait fais exprès ? Stupide, voici la seule conclusion possible qui avait traversé son esprit. Allons bon, ce n’est pas ceci qui le désavantagera. Bien au contraire, cela lui faisait une carte en plus en main. Une forte intéressante d’ailleurs qui va s’avérer être très utile pou la suite. Il ne ment jamais, et il n’a pas du tout oublié. Maintenant, Adam sait comme s’y prendre avec son invité, et cela ne faisait que renflouer son assurance. Il s’y accroche, lui permettant ainsi de se conforter dans les ténèbres. Il les aime bien trop pour les quitter, conscient de la folie que cela peut provoquer. Mais si en plus, il peut entraîner une personne avec lui, ce n’est que plus intéressant encore. Cela dit, la notion de confiance est présente, et cela le rebute un peu. Sa solitude, il a fini par l’épouser, par y être plus fidèle encore qu’avec Amanda Belladone. Il s’y est conforté, et le fait qu’une autre personne s’immisce dans sa bulle ne lui plait pas plus que cela. D’où le soupçon d’hésitation, l’absurdité traversant son regard. Il est habitué à ce qu’on le repousse, qu’on l’évite, qu’on le hait. Cela ne le dérange pas ; il adore, alimente son sentiment de supériorité avec. Cependant, ce blondinet lui affirmait qu’il n’avait pas l’intention de s’en aller.
Vraiment ? Un mot prononcé avec lenteur, tonalité monocorde trahie par le choix du mot. Oui, vraiment. Pas de doutes. Adam peut dévisager aussi longtemps que possible Vali pour tenter de desceller le mensonge, il n’y en avait pas. Il y a de la peur, certes. Cela était tout à fait normal, et la preuve qu’il lui restait un petit peu de bonne conscience. Ce qui ne l’était pas, c’est l’absence d’action pour fuir cette peur. Il ne cherchait pas à le dégager de sa position, ni même à le bousculer pour libérer le reste de son corps. Il demeurait là, présent, et la curiosité malsaine du djinn n’en était que plus attisé encore.

Le charme avait opéré, et la suite relevée davantage d’un caprice qu’un acte du coeur à proprement parler. Cela aurait été délicat ; le sien est pierre. Un organe vital, remplissant ses fonctions de pompe sanguine pour alimenter le cerveau et autres organes. Rien de plus, et encore moins débordant de sentimentalité. S’il le pouvait, il se l’arracherait. Mais tant qu’il possède ce corps matériel, le Belladone en a besoin. Sa stupeur n’avait pas été masquée, n’ayant pas du tout prévu ce .... type de manœuvre de la part de Vali pour le distraire. Il est aussi dérangé que lui, il adore cela. Alors, Adam réclame avec subtilité, cette brève esquisse sur le recoin de ses lèvres. La malévolence de son être s’éveille, et il n’y a aucun psychotrope pour l’assagir étant donné qu’il avait laissé le blondinet se charger de la fin. Continuer hmm ? D’accord je vais t’enlever cette idée de la tête, je vais y arriver. «Toujours aussi sûr de toi …» Un écho, soufflé, aux propres mots de Vali un peu plus tôt tandis qu’il se penche dangereusement, affirmant le penchant dominan de sa position. Me décourage pas alors que je viens à peine de commencer sinon je retourne me planquer sous le lit. Comme s’il en avait la possibilité, ou même la capacité de le faire. Le silence du djinn confirmait le sous-entendu : il ne s’attarderait pas sur cette menace, car non-crédible. Car c’est lui qui décide, et ce depuis qu’ils ont posé les pieds dans ce manoir. L’étau se referme, et une toute approche se met en place.

Des chaînes, psychologiques, se déploient au même rythme que les ombres se font intrigantes. La réalité, déformée au même titre qu’il déforme cette situation pour l’attacher d’une toute autre manière. Adam est ... Perfide. Tous les moyens sont bons pour obtenir ce qu’il souhaite, et ce même s’il s’agit de son propre être qu’il doit promettre. Il n’a aucune estime, pour rien, alors à quoi bon cela est-ce dérangeant. Ce n’est qu’une enveloppe temporaire. Et il aura raison. Il a toujours raison, toujours le dernier mot. Cette passion qui se dégage de leur baiser, cette main qui se perd dans son dos, le djinn s’en délecte, absorbe le plaisir qui s’en dégage pour l’annihiler et le réduire à néant. Une mécanique qui le pousse, l’anime subitement, tandis qu’il alimente l’embargo spirituelle. Vali ne s’enfuira pas, plus maintenant en tout cas.
Parfait. Ses doigts précédemment déposaient sur le visage du blondinet se promène et se déposant dans son cou jusqu’à s’arrêter au commencement de la poitrine. Une légère pression, ses ongles se plantent dans la chair, près à se resserrer à la moindre parole déplaisante, ou bien à la caresser si les encouragements sont recevables. Adam détache ses lèvres pour reprendre son souffle, pour dévisager ce garçon, sondant la moindre trace de rougeur sur ses pommettes. «Tu as toujours envie de retourner sous le lit, ou bien j’ai été un peu plus encourageant ?» L’amusement se traçait dans ses pupilles solaires tandis que sa démarche se faisait plus féline, plus prédatrice. Panthère espiègle, Adam fixait encore et encore Vali, continuant d’implanter son venin dans son esprit. «Tu ne partiras pas. Tu es bien trop curieux pour cela, et tu ne bougeras pas d’ici. Même si je te libère, ta soif de savoir te retiendra...» Ce qui signifie que dès le moment où le blondinet a accepté de l’accompagner à ce portail, il s’est menotté lui-même au djinn.

Ce n’était pas probablement le terme exact, mais certains. Il était certain que Vali avait une grande part de responsabilité dans ce qui se déroulait. Pour ne pas dire la totalité, car on ne peut nier qu’Adam l’avait grandement poussé à sa manière, entrant dans le jeu du blondinet pour s’assurer qu’il ne cherche pas à s’échapper. Chose réussite, et cela ne faisait qu’alimenter l’assurance du djinn pour tenir les rennes. Cela dit, il ne peut se demander comment, hormis être affamé, on peut être séduit par sa personne. Ce n’est pas un doute, c’est une interrogation. Une simple curiosité qu’il cherchera à résoudre plus tards, car il a d’autre chose à faire pour l’instant. Ce magicien l’intéresse pour deux choses : il est crédule, et il peut lui être utile. Autant il aime entre guillemet ce monde, autant Adam souhaite rentrer chez lui. Et ce, avant de passer sa colère sur Père. Mais pour cela, il a besoin d’être tuer. Du moins, que ce corps meurt. Vali semble être une personne impétueuse, qui ne mesure pas le danger ou bien cherche toujours à brider ses émotions. Cela se voit avec la peur qui traverse ses yeux, cette insistence dans son regard, cette incapacité à s’échapper à cause de l’envie de jouer.
Très bien, ils allaient jouer.

Adam allait le briser, lui faire du mal. Autant physiquement que psychologiquement. L’attacher à sa personne pour mieux éclater les chaînes, et ainsi le mettre dans une colère noire. Il allait s’y amuser, autant de fois que nécessaire pour faire exploser sa rage, le poussant ainsi au meutre. Le djinn n’a rien à perdre contrairement au magicien qui aura alors du sang sur ses mains. La perspective de cette scène est plaisante. Il sait la nature de Vali, et de ce fait, il nourrit une certaine rancoeur. Une rancoeur qui s’apaise en voyant l’avenir qui se trace : les commandes se retournent, ce n’est plus le Djinn qui obéit, poussé à tuer, mais le magicien sous l’influence d’un être qu’il ne peut contrôler. Si cela fonctionne, il faut savoir une chose : Adam ne se gênera pas pour propager ce fait, l’user pour museler Vali et en même temps, se servir de lui comme d’un exemple. Vous n’êtes pas les maîtres, quoi de mieux que les actes pour transmettre le message et l’implanter dans l’esprit de tous les magiciens de Bray. Ils sont trop présomptueux, trop sûr d’eux. Dès lors qu’un Djinn dit oui, ils se croivent libre de choisir leur destin, leur apparence, leur affiliation, oubliant qu’il y a un être qui pense et qui réfléchit derrière. Des esclaves des temps mordernes, cachés par le secret du surnaturel. Ce secret aussi ridicule qu’inutile. Qui ? Qui croit encore à l’inexistence des créatures ? Hormis si l’humanité a une poussée d’egocentrisme ou d’imbécilité extrème, leurs cultures, leurs idées, leurs fois, leurs croyances ... Les histoires qu’ils se plaisent à lire, à écrire, à raconter, parlant de sirènes, de fées, de magiciens, de tritons, pourquoi n’y croiraient-ils pas, alors qu’ils se bercent dans des récits fabuleux, rêvant d’aventure.

Difficile de deviner ce débordement d’ambition, transformé en passion pour que le djinn embrasse divinement, propageant ce poison, se transformant en drogue dure pour que le blondinet devienne dépendant de lui. Il l’aura, à l’usure. Comme il l’a si bien dis tout à l’heure, ce n’est point une personne pressée. Bien au contraire, il aime prendre son temps, perfectionner le moindre détail avec minutie tout en tirant un certain plaisir de la situation. Tu as été encourageant. Et c’est plus de me planquer dont j’ai envie maintenant. Son regard se fige dans celui de sa proie, et une lueur de satisfaction le traverse en voyant à quel point le blondnet le dévorait du regard. Il aurait pu se sentir embarrassé, mais il ne connait pas cela. Il ne connait pas ce sentiment de malaise, et encore moins celui de la gêne. La stupeur l’a peut-être traversé un peu plus tôt, mais c’est avant-tout parce qu’il s’est fait prendre de cours. Il ne se fera pas avoir deux fois de la même manière. Je ne partirais pas pour le moment non. Il aurait dû.
Il aurait dû saisir cette occasion pendant qu’il l’avait encore, car après cela sera trop tard. Son silence continue, et ses lèvres se font prendre en otage par Vali brièvement pour le court-circuiter, l’empêcher de rétorquer quoi que ce soit. Ses yeux se ferment brièvement, suffisamment pour savourer et recommencer à le fixe sans cligner. Sa main n’avait pas bougé, trop occupé à user de l’autre pour assurer son appui alors que son blondinet l’entrainer et le tirer contre lui. «Je prend ceci comme un argument à l’appui recevable.» Un commentaire qui dégageait un certain amusement sur la situation qui s’opérait. Bon par contre il y a un truc qui me gêne. « Quoi donc ?» avait-il demandé instinctivement tandis qu’il sent les doigts de Vali tirait sur sa chemise. Hm, sa main se resserre légèrement sur sa peau, laissant ses marques de griffe sur celle-ci. Preuve de sa possessivité naissante à son égard, mais aussi d’un premier signe de doute. «Vas-y si tu veux, enlèves-là. Mais permets-moi de te prévenir : tu ne vas pas aimer ce qu’il y a dessous.» Ou peut-être que si, qui sait ? Adam sait. Car il comprends que Vali était le genre de petit garnement qui a tendance à faire l’exact inverse de ce qu’on lui demande. Ou de ce qu’on lui suggère. Confiant l’équilibre à ses genoux, Adam avait pris ses aises, lâchant sa prise pour user de ses deux mains afin de les couler sous le tee-shirt de Vali, et avoir pleinement accès à ce terrain de jeu pour y laisser ses marques.