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 écoute-moi (river&lucian)

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Tu étais une jeune fille capable de beaucoup de résilience, River. Capable d'accepter les souffrances, pour rester cette demoiselle capable de sourire à la vie, aux amis, aux clients. Pour autant, tu avais aussi des casseroles derrière toi, des casseroles qui te suivaient, faisaient du bruit dans ta tête. L'une d'elles, c'était Lucian, ce meilleur ami que tu avais l'impression d'abandonner, ne pas arriver à faire assez. D'un côté, tu savais qu'il souffrait, tu voudrais être là, pour lui, l'aider. D'un autre, tu voudrais respecter son choix, celui de s'éloigner, alors que tu considérais que c'était le pire de tous les choix.

Alors, tu avais juste pris des nouvelles, du mieux que tu pouvais, par la maman de ton meilleur ami, continuant ta vie. La Terre continuait de tourner, tu devais suivre la rotation. Tu avais débuté alors ton apprentissage, dans cette bijouterie qui te plaisait tant. Tu avais pris ton premier appartement, toute seule. Participé à tes premières fêtes étudiantes. Vu quelque chose éclore entre Sammy et toi... Sans lui.

Etait venu le temps de revenir dans la vie de Lucian, vraiment. Tu n'avais pas pu attendre plus, et la mère de Lulu était allée jusqu'à aider dans le projet. Ne pas lui dire que tu allais le rencontrer, lui faire croire qu'il partait juste pour récupérer une lettre auprès d'une autre personne, une inconnue.

En vérité, tu le voyais arriver, marcher vers le point de rendez-vous prévu, pile à l'heure. Les boissons chaudes que tu avais achetées à Starbucks étaient dans tes mains, qui avaient trop de bagues sûrement, et tu tremblais un peu, tes bracelets s'entrechoquaient doucement, la nervosité. Tu ne voulais pas le brusquer, donc tu attendis qu'il se mette sur le banc comme prévu, là où tu étais postée, debout comme une idiote, à patienter.

Quand il fut assis, sûrement à attendre une inconnue qui viendrait lui donner ce document si attendu, tu t'éclaircis la voix, essayant de combattre ton trac - quelle idée d'être si intimidée par son propre meilleur ami ! s'il était encore ? pour l'appeler : "Lulu ?..." Et tu t'empressas d'ajouter, histoire qu'il ne parte pas en courant autant que pour lui dire la vérité : "En vrai, c'est moi que tu es censée rencontrer, là... Mais avant que tu ne songes à prendre la fuite, sache que j'ai un gobelet Starbucks rien que pour toi dans ma main et que je n'hésiterai pas à m'en servir !" C'était une petite note d'humour, histoire d'alléger le moment, qui était vraiment stressant, voire même, tu t'attendais à devoir batailler... Juste pour lui parler.

Tu n'attendais rien de lui, sinon son amitié, encore pire, tu n'attendais de lui qu'il n'accepte que ton affection. Tu ne comptais pas lui faire de mal, juste lui donner le temps de se remettre de sa perte, juste... Tu voulais être à ses côtés, là où tu avais été si longtemps. Tu ne voulais plus vivre sans cette proximité, cette complicité que vous aviez partagé depuis un si jeune âge.

Pourquoi est-ce que vous aviez à grandir ? Tu te le demandais... Tout semblait si compliqué quand on devenait grand.
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écoute-moi
Lucian & River
Lucian marchait jusqu'en direction du lieu de rendez-vous, Oriana c'était arrangé pour que l'échange se face dans un lieu où il savait se rendre seul, pas trop loin de leur appartement. Le jeune-homme priait pour que la cliente qu'il devait rencontrer ne soit pas une de ses pompeuses riches fana d'art qui allait lui sortir tout un pamphlet philosophique sur la cécité, sur le changement de regard que cela apporte sur le monde ... Il en a déjà eu quelques-uns à la galerie, il lui en a fallut des efforts pour ne pas leur lancer son café dans la tronche ... Un nouveau regard sur le monde ... N'y a-t-il pas pire expression à sortir à un aveugle ? Son nouveau regard, il le transmettait dans ses photographies ... Il avait toujours un appareil sur lui, argentique, numérique ou polaroïd. Appréciant chaque particularité de chacun. Il se met à penser qu'il n'a jamais retiré les photos ornant son bureau ... Beaucoup de polaroïds, beaucoup d'Oriana et d'Aifric, encore plus de River ... Il passait tout son temps avec elle, normal qu'elle était son modèle favori. Son cœur se pince... Il repense souvent à la jeune femme, se demande ce qu'elle devient, si tout va bien pour elle... Il l'a lâchement abandonné, repoussé, il a dit des choses blessante pour qu'elle s'éloigne de lui, qu'elle le fuit ... Il ne peut pas vraiment s'apitoyer sur son sort, il est fautif de sa solitude, il a choisi d'être seul, il ne peut que vivre avec ....

Il trouve le banc ou le rendez-vous est censé avoir lieu, il espère qu'il n'est pas trop en retard. Il sort son portable, le débloque "Siri qu'elle heure est-il ?" La petite voix électronique lui répond, il est dans les temps, parfait. Il doit avouer que la fonction vocale et l'application rendant son portable utilisable même aveugle sont bien pratique. Bon, il doit éviter d'avoir à envoyer un message très personnel vu qu'il doit le citer a voix hautes ... Enfin, vu qu'il n'a plus aucun contact avec personne hormis sa famille ça ne risque pas d'arriver... Il range son portable et attend, sa main toujours serrée contre sa canne, il écoute le bruit de la ville. Les cliquetis des talons sur le béton, le froissement des plumes des volatiles s'envolant, le vrombissement des moteurs ... Une douce voix familière ... Il tourne le visage vers la provenance de son surnom ... Son cœur se fige un instant, tout comme son sang ... Il se dit qu'il a dû halluciner ... Ou bien est-ce une vision qui lui vient ? Est-ce que river lui manque tant qu'il se met à imaginer qu'elle est proche de lui ? De les autres côtés de ce banc ? La voix mélodieuse s'élève de nouveau et il a un sursaut ... C'est-elle ... Elle est vraiment là, à côté de lui ... Il ne sait pas trop comment réagir une fois la surprise estompée ... Lui qui s'est habitué à la fuir comme la peste ... Il devrait se lever, rentrer chez lui, la protéger de lui ... Pourtant, il ne bouge pas, il reste là comme une biche en plein phare ... Il se surprend à bouger ses yeux de gauche à droite, rapidement. Comme si, à force de mouvement oculaire, il pourrait atténuer, ne serait-ce qu'un peu le voile sur ses yeux, qu'il pourrait apercevoir même une brève esquisse de River ... Mais rien, le noir était tout ce qui l'entourait ... Lucian s'était éloigné de tout le monde, sa meilleure amie fut celle qu'il rejetât avec le plus de force. Pas question de l'entraîner dans sa chute ... S'il devait se noyer ... Ce serait-seul. Et pourtant, malgré son abandon, malgré son comportement d'abruti ... Elle est là.

Un rire nerveux lui échappe à l'affirmation de River, il se passe une main sur le visage, prend une inspiration. "Je ne te pensais pas assez fourbe pour utiliser Starbuck contre moi..." Elle ne le connaît que trop bien ... Combien de fois un gobelet de boisson chaude lui ont fait délier la langue ? Parler de ses problèmes ? Ou juste fait se sentir mieux ... Il soupire doucement, range sa canne dans la grande poche intérieure de sa veste, avant de tendre sa main. "C'est vraiment pour ne pas gâcher une boisson Starbuck" dit-il sur un même ton de plaisanterie maladroite que la jeune femme ... Évidemment que ca joue un peu ... Mais au fond, River lui manque, énormément ... Alors un instant, il oublie sa résolution de la protéger de sa malédiction, de ses visions invasives, de sa dépression .... Un instant, il s'ouvre à sa meilleure amie. "Pour être honnête, je suis presque surpris que toi et ma mère n'ayez pas comploté un plan pareil plus tôt" essaye t'il de plaisanter à nouveau... Il a dû mal à croire qu'Oriana ai fomenter un coup pareil ... Et en même temps ... Ça ne le surprend pas tant que ca ... Il se surprend à stressé ... À ne pas savoir quoi dire, comment se comporter ... Dire qu'ils étaient si proches avant ... Ils se connaissaient sur le bout des doigts, parfois, il n'avait pas besoin de parler pour savoir comment se sentais l'autre ... De la savoir là ... Si proche ... Ça rouvre la plaie dans son cœur, ça lui fait réaliser comme elle lui a manqué ... Comme il n'aurait pas dû s'éloigner d'elle ... Si elle avait été encore proche de lui ... Est-ce qu'il aurait tenté de s'ouvrir les veines ? Il ne le saura jamais de toute façon ... Il ne peut pas revenir en arrière ... Et elle ne doit pas savoir ... Il sait que ça la blesserait ... Inconsciemment, il tire sur une de ses manches dissimulant d'avantage un de ses poignets marqués. Il sent son cœur prés à fuir sa poitrine tant il bas la chamade ... Ses doigts suivent les contours du couvercle de son gobelet. "Je ne pensais pas que tu voudrais me revoir ... Après ... La façon dont je t'ai traité..." Avout-il a demi-mots, plein de regret ... Les larmes montent à ses yeux "T'étais pas censé vouloir me revoir..." Dit-il refrénant un sanglot... Il plaque sa main tremblante sur ses lèvres... Il aurait voulu éviter ça, qu'ils puissent avoir une discussion 'normal', juste se dire des banalités ... Rigoler de façon gênante, ne sachant pas sur quel pied danser ... Avant d'aborder le sujet qui fâche ... Mais c'est plus fort que lui ... Que river soit là, qu'elle ai voulu le revoir ... Il ne parvient pas à stopper l'averse salée qui dévale ses joues ... Super retrouvailles ...
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écoute-moi
Lucian & River
Tu étais soulagée, après le silence de la panique, qu’il décide finalement de rester, de se laisser faire. Le Starbucks y était peut-être pour quelque chose, mais tu espérais, en ton for intérieur, qu’il restait aussi pour toi. Alors, quand il tendit la main, tu lui mis dedans le gobelet qui était pour lui, et tu te sentis autorisée à t’installer à côté de lui. Tu n’osas pas encore le toucher, tu voulais y aller doucement, ne pas le brusquer. Aller à son rythme. Tu savais que les personnes qui avaient une mauvaise période devait être comme enveloppées dans du papier bulle, tu en croisais beaucoup à l’association, tu commençais à t’habituer. Aussi, durant cette rencontre, tu allais utiliser tout ce que tu avais pu apprendre au contact de l’asso handisport où tu étais bénévole, ainsi que tout ce que tu savais sur ton meilleur ami, même s’il avait changé, avec les épreuves.

Grandir, c’était évoluer, tu l’avais bien compris, même si tu avais tendance à penser que tu n’étais pas si différente de quand tu étais adolescente, si on exceptait le soin particulier que tu mettais désormais dans tes tenues, dans ton maquillage, dans ta coiffure. Tu avais simplement compris que tu avais un bon potentiel, que tu pouvais prendre soin de toi, et ça te plaisait. Tu aimais jouer avec ce que tu apprenais auprès de ces youtubeuses que tu regardais le weekend, posée sur ton petit canapé, à tester les produits qu’elles te recommandaient.

Tu avais changé, au final, un peu. Mais pas autant que Lucian, qui te donnait l’impression d’être une toute autre personne, même si tu voyais toujours en lui ce meilleur ami que tu aimais tant, de façon inconditionnelle.

Tu ne t’attendis pas à sa première confession, par contre. Et tu ne pus t’empêcher de rire un peu. « On en a tenté deux. Qui ont été avorté, c’était trop tôt. On voulait te laisser le temps, tu sais… » Tu souris tendrement. Tu avais été triste, d’être rejetée si fort, mais tu avais eu une alliée de taille, une femme forte qui avait su t’ouvrir les yeux. Te faire comprendre que s’il avait été aussi violent avec toi, c’était parce qu’il t’aimait tellement fort qu’il y avait mis une puissance proportionnelle. Que la souffrance faisait faire des choses terribles. Cela t’avait fait mal, tu n’avais pas compris, autant parce que tu étais émotionnellement impliquée que parce que tu n’avais pas la maturité pour comprendre… Mais que si tu pouvais lui pardonner, alors un jour, vous pourrez être réunis à nouveau.

Tu lui avais pardonné instantanément.

Encore plus à présent qu’il disait, de cette voix si misérable, qu’il ne pensait pas que tu voudrais le revoir, que tu n’étais même pas censée le vouloir après tout ça. Il sanglotait déjà, tu voyais combien il luttait, sur son visage, ça te nouait la gorge. « Pleure pas, Lu’, je suis là et je partirai pas, il en faut plus pour se débarrasser de moi, tu le sais ! » Mais pour autant il se mit à pleurer, et tu glapis : « Oh mon dieu, si tu pleures, je pleure aussi. » Oups. « Ok, trop tard. Lulu ! » Tu ne tins pas plus, alors que tu reniflais et pleurais en même temps, tu lui sautas au cou, comme tu l’avais toujours fait autrefois. Tu le serras très très fort, tenant d’une main ton gobelet, le protégeant par réflexe.

Tu le lâchas pas, tu étais presque couchée sur lui tellement tu ne faisais plus attention au reste du monde qui n’existait plus. De vrais gamins. « C’est nul le temps qui passe sans toi, mais je ne voulais pas te brusquer, je sais que ça ne va pas, et, et, je ne savais pas trop quoi faire, mais moi je t’aime, Lulu, d’accord, pour toujours, ever after comme dans les contes et, et, et, et les dessins animés, puis, je vois pas ma vie sans toi, alors forcément que j’allais finir par comploter et te revoir, c’est toi, et c’est moi, c’est comme ça, c’est tout, et, et, et… » Tu n’arrivas tout simplement pas à continuer à parler, tu pleurais tellement que si tu étais dans un dessin animé, on entendrait tout simplement « bouh ouh ouh ouh ».
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