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 Stars are on the ground + EVIE&GALAAD

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Sayanel Z. Pritchard
Sayanel Z. Pritchard
MESSAGES : 4496
RACE : Humain
MÉTIER/ÉTUDE : Mercenaire / Vigile au DH / Chasseur de Surnaturels
Stars are on the ground
Galaad & Evie

« Every face along the boulevard is a dreamer just like you
You looked at death in a tarot card and you saw what you had to do  »
Je me sens malade, vaseux. Une envie de vomir que je réprime tout juste et mon corps qui me fait vivre un enfer. Je me suis réveillé brusquement, sans doute est-ce dû à la douleur. J’ai les souvenirs en vrac, pendant quelques minutes, je ne me souviens même pas où je suis, me contentant de regarder les murs blancs autour de moi, sans décoration, vide d’âme et les draps qui semblent avoir connu des jours meilleurs. Cette ambiance, cette odeur, je la connais, sans l’avoir particulièrement connue auparavant. Je suis dans un lit d’hôpital, un moniteur à côté de moi. Je fronce les sourcils, tente de me relever, mais mon corps retombe sous le coup de la blessure que je semble avoir au côté. Rien qu’à voir ma peau, du moins la partie non couverte par les vêtements de rechange que je ne me souviens pas avoir mis, ça n’a rien d’étonnant. Je suis couvert de bleu, et ma main passée sur mon visage ne fait que confirmer qu’il ne doit pas être beau à voir non plus. Etrangement, avant toute chose, la première pensée qui me traverse est de me dire que je pourrais pas retourner devant une caméra de si tôt, et qu’il allait falloir que je trouve un autre moyen de gagner du fric en attendant. L’idée eu tendance à me faire rire, ce qui eut pour effet de donner à mon corps une autre secousse de souffrance, transformant mon sourire en rictus grimaçant.

Les souvenirs commençaient à me revenir. Pas en grand-nombre, un peu décousus. La dernière chose dont je me souvenais, avant que ça devienne le chaos total, était le rendez-vous que j’avais eu avec Ian, pour parler du cadavre que l’on avait trouvé dans la maison du vieux Phinéas. Enfin, en l’occurrence, celui du vieux Phinéas même. Il avait fallu remplir une déposition, et j’étais sorti du commissariat assez tard dans la soirée, alors que même le Craig avait du mal à fermer les yeux. Je ne pus pas m’empêcher de me dire que je semblais déborder de malchance et tout son contraire en ce moment, frôlant la mort sans jamais l’atteindre. Je devais avoir une sacrée bonne étoile, et en même temps une qui adorait prendre des risques. Le fait est que je me rappelais être allé dans le parking pour retrouver ma voiture, puis c’est là que ça avait commencé à partir de tous les côtés. Deux hommes, m’avaient pris par surprise, je crois que j’ai même pas pu me défendre un brin. Faut dire que j’ai jamais su me battre, alors ce ne fut pas dur de me mettre à terre. Une fois là, je me souviens juste m’être protégé la tête de mes bras, subissant les coups de pieds. Y avait aucun flic autour, comme le confiant que j’étais, j’étais pas garé assez proche du commissariat. Après ça je ne sais pas trop. Je sais pas à quel moment ils en ont eu marre de me frapper, je ne sais pas si c’était mon manque de réaction qui leur avait fait péter un plomb, ce que je sais c’est qu’ils voulaient faire passer ça pour un vol qui a mal tourné. Jusqu’au moment où l’un d’entre eux a sorti un flingue. Je sais que les flics vont pas tarder à venir, connaissant Craig, ce sera sans doute le premier à m’engueuler avec ses yeux tristes, comme s’il s’inquiétait vraiment “ même si t’es quand même un petit con Galaad” . Mais je saurais pas quoi leur dire. Je suis encore dans le brouillard, j’ai la morphine qui s’échappe peu à peu de mon corps, la douleur me paralysant de nouveau. Et je sais qu’ils me poseront la question fatidique. Est-ce que tu les connaissais?” J’aurais bien envie de leur dire oui, parce que ce mec là, je l’ai déjà vu, j’en suis persuadé. Je ne sais pas d’où, je ne sais pas comment, je l’ai sur le bout de la langue mais y a comme un flou sur son visage quand je tente d’y penser, ça me rend fou.

Je ne sais même plus comment je me suis échappé, comment je ne suis pas mort; Certainement que mon pouvoir n’y est pas pour rien, je me souviens bien de l’orage qui grondait, de la pluie qui tombait, comme un écho à tout le reste. Et la balle qui m’a frôlé avant que j’en profite pour disparaître. Je le savais, que j’avais échappé à la mort, je le sentais. Mais encore maintenant, alors que je suis allongé sur un lit à me demander si je vais pouvoir résister à la douleur qui me fusille la peau, j’ai dû mal à croire que toutes ces bribes de souvenirs forment la réalité. Je suis quelqu’un qui bosse dans le milieu du cinéma, ce genre de scènes, je les imagine, je les rend réelles, ou je les joue, au pire des cas. Je ne les vis pas, personne ne devrait, surtout pas dans une ville comme Bray, qui est assez petite pour qu’on la croit tranquille.

La lumière pâle du matin s’échappe des stores à demi fermés. J’ai dû rester là quelques heures, à dormir, assommé par la drogue qui avait au moins pour effet d’endormir mes blessures. Mes yeux sont fixés sur cette clarté, comme si je pouvais, par là, voir à l’extérieur, tenter de partir de là. Je crois que personne n’aime les hôpitaux, surtout pas moi. Pourtant, un bruit me fait sursauter, celui d’un cognement sur la porte, de la poignée qui se tourne, et enfin de quelqu’un qui entre, une âme hésitante. Je me fige, le temps se suspend quelques secondes. Sans doute la personne que je m’attendais le moins à voir. Mes parents, Malia, Elliott, Morgane, bordel même Sam ou Janet, mais sûrement pas … “ Qu’est-ce que tu fais là Evie?”
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Galaad & Evie

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« La chambre de Monsieur Delaunay s’il vous plait. » L’infirmière de l’accueil releva le nez de son ordinateur prenant le temps de la détailler quelques secondes avec un air plus que réprobateur. Bah quoi ? On la dérange pendant sa sieste la vieille ?! Evie afficha un léger sourire, ne surtout pas réagir, ne pas se focaliser sur le fait qu’elle était encore en tenue de jogging et qu’elle n’avait pas eu le temps de passer par chez elle pour se changer ! Quand ce n’est pas votre journée… Depuis leur petite entrevue nocturne qui avait pris un virement plus qu’étrange, incommodant et qui lui avait fait plus de mal que de bien, Evie avait mis un point d’honneur à se jeter corps et âmes dans son travail. En parallèle et aussi étrange qu’elle n’arrivait à l’expliquer, elle n’avait jamais été aussi créative. Ironie quand tu nous tiens… Autrement dit elle s’occupait l’esprit jusqu’à tomber de fatigue pour bénéficier d’un sommeil sans rêve et recommençait le lendemain. Ah elle était d’une productivité hors norme pour le coup, elle était même prête à danser à poil sur un foutu bar si ça lui permettait de se concentrer sur une tâche et refouler au plus profond de son inconscient cette maudite entrevue. Elle passait des caps dans le fait de faire la politique de l’autruche ! Et lorsqu’elle avait un temps libre un peu trop conséquent, le sport restait le dernier moyen pour évacuer le peu d’énergie qui lui restait et combler son besoin d’occupation. Il n’était donc pas aussi inconcevable que cela qu’elle porte cette magnifique tenue de sport à des horaires défiant toute concurrence…

Le destin est bien étrange parfois, pour une fois elle avait pris son téléphone avec elle en allant courir, la plupart du temps il trônait négligemment sur le meuble de l’entrée, mais pas cette fois… Lorsqu’elle avait décroché, elle ne s’attendait pas le moins du monde à ce que ce soit l’hôpital de Bray à l’autre bout du téléphone. La première personne qui lui vint en tête fut son oncle, il lui était forcément arrivé quelque chose, ça avait fini par arriver… Qu’elle ne fut pas sa surprise lorsque son interlocutrice lui parla non pas de son oncle mais de Galaad… Comment, pourquoi, what the fuck ?! ! Sa première pensée fut que ce n’était rien d’autre qu’une foutue blague, une espèce de canular à la noix qui était sauf amusant ! En même temps pouvait-on le lui reprocher ? Galaad était soi-disant hospitalisé et on l’appelait elle ? Au niveau de la crédibilité on était au moins à moins huit mille ! Elle avait tout de même écouté jusqu’au bout la personne au bout du fil, les termes employés étaient bien trop spécifiques, bien trop appuyés, les formulations typique d’un hôpital, elle les connaissait pour y avoir fait plusieurs stages durant ses études. Elle avait raccroché et elle s’était rendue directement à l’hôpital sans passer par la case maison ! Encore une fois le destin avait voulu qu’elle se déplace en voiture jusqu’au parc dans le quartier de Golden Coast, une envie subite de verdure… Elle avait eu donc à porté de main son kit de survie réunissant lingette nettoyante, déo et surtout un sweat plus qu’utile pour couvrir le haut de son corps. Sweat qui avait appartenu à Gal d’ailleurs et qu’elle avait gardé sans une réelle raison valide.

Alors certes, elle était vêtue n’importe comment, mais était-ce réellement important ? Connasse ! Les doigts d’Evie martelaient le comptoir dans l’attente de ce satané numéro de chambre. Un soupir puis enfin la réponse à sa question, elle ne prit pas la peine de répondre et partie tel un ouragan, un ouragan qui s’essouffla bien vite lorsqu’elle se retrouva devant la porte de la chambre de Gal. Pourquoi avait-elle accouru ainsi ? Et surtout de toutes les personnes sur cette planète elle devait bien être la dernière à avoir sa place ici ! Sans compter que vu son passif elle avait une sainte horreur des hôpitaux et là elle avait plongé la tête la première ! Magnifique ! . Entrer, ne pas entrer… Telle est la question ! Elle devait avoir l’air bien ridicule coincée dans cette position à observer la porte devant elle. Elle n’avait pas fait tout ce chemin pour rien, elle s’assurait simplement qu’il allait bien… Oui il allait partir courir un marathon dès demain c’est sûr… Il allait avoir une forme d’e.n.f.e.r ! Elle frappa doucement ça se trouve il dormira ! ouvrant la porte avec douceur avant de s’engouffrer dans la chambre d’un pas tout sauf assuré. « Qu’est-ce que tu fais là Evie? » Moi aussi je me le demande ! La vision de Gal’ allongé ainsi, des stigmates qu’il portait, et ceux qu’on ne voyaient pas… « Je… » Ça serait pas mal d’aligner plus d’un mot elle avait l’impression d’avoir ses cordes vocales prises dans un étau, un flot d’émotions parcourant ses pensées « C’est l’hôpital qui m’a appelé… A priori tu m’as mise dans la case personne à contacter… » Non ce n’était pas une blague, c’est que lui avait dit l’opératrice au téléphone, et elle en avait été la première surprise !

Elle faisait un effort pour tenter de le regarder, sans y arriver, les poings fermés bien enfoncés dans la poche avant du sweat. « Surement une erreur administrative… » Ses baskets venaient de devenir la chose la plus intéressante au monde, il lui fallut un effort considérable pour relever la tête et planter son regard dans le sien. « Ecoute, je me doute que je suis la dernière personne que tu as envie de voir… » Bonne ambiance… « Ils m’ont appelé, j’ai juste… » Débarquée comme une folle furieuse ? Était morte d’inquiétude alors que je ne devrais plus rien ressentir ? « M’assurer que t’étais pas mort ! » Ah mais alors là on était bien ! Punchline au poil ! Elle se serait foutue une baffe si elle avait pu ! « Enfin savoir comme t’allais ! » Mieux, mieux, on fait des efforts sur la formulation…

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Avec Morgane, j'ai toujours dû faire celui qui pouvait tout assumer. Le grand frère fort dans la famille qui n'avait pas de place pour un autre enfant à charge, celui qui se devait de soutenir tout le monde tout en oubliant souvent de faire passer ses propres émotions en premier plan. Pas tous les jours facile à assumer, mais pourtant un rôle qui me convenait très bien. Après tout, ce n'était pas la faute de mes parents, ni la faute de personne, si Morgane était comme elle était. Il fallait juste faire en sorte que tout se passe bien pour elle quoiqu'il arrive et c'était le rôle de ma vie. Mais pour la première fois, j'étais forcé de me trouver en position de faiblesse. S'il y a bien une personne à qui ça ne devrait pas arriver, c'était moi. La honte m'assaillit si tôt qu'il y eut quelqu'un dans la pièce pour témoigner de mon état. Qu'il s'agisse d'Evie ne faisait que la renforcer, mais sans doute aurait-ce été la même chose avec n'importe qui. J'aurais presque eu envie de m'excuser, si mes parents avaient franchi la porte à sa place. Désolé d'avoir foiré, je sais bien que les frais d'hospitalisation ne se paieront pas tout seuls. Certains pourront me dire que je suis chanceux d'être encore en vie. La réputation des chasseurs les précèdent bien souvent, et peu sont ceux qui, en se retrouvant face à eux, peuvent se targuer d'être encore en vie. Mais ce n'est pas vraiment comment je me sens. J'ai plutôt l'impression d'être cassé, un amas de douleur et plus grand-chose d'autre, et j'ai peur, bien que j'aurais du mal à l'affirmer à haute voix. J'ai peur d'être emprisonné sur ce lit d'hôpital et que les hommes responsables finissent par savoir que je leur ai réellement échappé et que je ne suis pas mort quelques mètres plus loin en me vidant de mon sang. Je ne suis pas quelqu'un de discret, ni même quelqu'un qui pourrait prendre des précautions, je sais bien qu'ils peuvent totalement franchir la porte de la chambre et finir le job, me laissant seulement une nuit de répit pour penser que je suis sorti d'affaires.

Alors quand la porte s'ouvre, je sursaute, je me redresse avant de m'affaisser de nouveau, mes blessures se rappelant à moi. Mais de toute manière, s'il s'était agit de mes agresseurs, quelle chance pouvais-je vraiment avoir ? Avec toutes mes capacités et en extérieur, mon pouvoir disponible, j'étais déjà rendu dans un sale état. Alors enfermé sans défense et pouvant à peine bouger … Malgré moi, je fus donc légèrement soulagé lorsque la jolie brune fut celle qui venait me déranger, avant d'être complètement déconcerté et pas des plus agréables. Mais avec notre dernière conversation, ce n'était pas spécialement étonnant, je ne m'attendais pas à la revoir du tout, alors encore moins comme la première visite reçue à mon chevet, aux premières lueurs du jour. Mais elle non plus ne semble pas savoir ce qu'elle fait là, comme si elle était entrée par hasard ici et m'avait trouvé, moi, comble de l'ironie, alors que je sais pertinemment qu'elle a autant envie que moi de se retrouver en ma présence. Le malaise en serait presque palpable alors qu'elle tente d'expliquer les raisons de son entrée. Je fronce les sourcils. «  C'est n'imp... » N'importe quoi, qu'elle, plus que tous les autres, se trouve première de la liste des personnes à contacter en cas d'urgence. Puis ça me frappe. J'ai le souvenir lointain de l'avoir fait changer il y a bien des années de ça, alors que j'étais amoureux, stupide, et sans doute sous influence d'alcool. Mais la question ne s'était jamais posée, je n'avais pas mis les pieds dans un hôpital avant la nuit dernière. Le souvenir avait donc largement eu le temps de s'effacer de ma mémoire et la question ne s'était jamais posée. «  Et merde, quel con... » Parce que oui, jusqu'à la veille, j'avais toujours été persuadé que rien ne pouvait réellement m'arriver, comme si j'étais invincible et que ça n'arrivait qu'aux autres. L'arrogance de la jeunesse et probablement l'un de mes plus gros défauts, sans pour autant réussir à m'en échapper. Elle finira par revenir dès que je serais remis sur pieds. «  Sûrement ouais … Désolé du dérangement. » Comme une tentative vaine de clore la discussion et de la voir partir. Dans l'air, on pouvait presque sentir le fantôme des dernières altercations que nous avons eu, et je ne compte pas m'excuser pour ce que j'ai pu lui dire, du moins sur la fin, n'ayant jamais vraiment eu de raisons de penser l'inverse entre temps.

Mais je n'en dis pas plus, je la laisse se démerder pour trouver une porte de sortie toute seule. Je veux pas vraiment me poser de questions, je veux pas me demander pourquoi elle est là, parce qu'elle aurait pu tout aussi bien ignorer l'appel ou prévenir Malia pour s'enlever la culpabilité d'être la seule au courant. Cette dernière aurait certainement prévenu tout le reste de mes connaissances, complètement paniquée, et la boucle aurait été bouclée, mais non, elle était là. Un petit rire me secoue, que je réprime avec une grimace. Le moindre mouvement est déconseillé dans mon état apparemment. «  Je suis increvable, tu dois être déçue.» Je sais bien que c'est pas non plus ce qu'elle voudrait, on a des différends mais je pense bien qu'elle est loin de vouloir me voir mort. Au moins en dehors des moments où on s'en fout plein la gueule et où on se tuerait presque sur place. Mais c'est histoire de pas perdre la face. Blessé dans mon ego, je ne sais pas vraiment quoi dire pour ne pas faire transparaître le fait que je vis sûrement l'un des pires moments de mon existence. «  Je suis en pleine forme, attends un peu et je peux participer à Danse avec les Stars. » Je ferme les yeux quelques secondes. « Ils t'ont dit ce qu'il s'est passé ? » Une simple curiosité, ou pas, juste savoir ce qu'elle pouvait bien avoir entendu comme bruit de couloir sur la raison pour laquelle je m'étais presque pris une balle.
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Galaad & Evie

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L’expression « la tension est palpable » prenait tellement out son ses en cet instant… Une question tournait dans sa tête « Pourquoi ?! » Si seulement elle pouvait y répondre, ou du moins arriver à reconnaître la réponse elle avancerait beaucoup plus rapidement. Mais coincé à l’épisode déni, cela ne restait qu’une interrogation de plus. Vraiment très inconfortable comme atmosphère, comme situation… Est-ce que le destin pourrait ne serait-ce que pour un tout petit mois prendre pour cible une autre personne ? À croire que des instances supérieures s’amusaient à ajouter du sel sur des plaies ouvertes juste pour l’amusement ! Ou alors simplement pour contredire le fameux « de toute façon ça ne peut pas être pire ! ». Présentement elle échangerait volontiers sa place avec Louis XVI pour monter sur l’échafaud et se faire guillotiner ! Bah quoi ? Plus de tête plus de problème ? Peut-être un peu trop radical quand même avec un soupçon de dramaturgie !  Mais elle ne serait pas contre une intervention de… N’importe qui si ça pouvait la sortir de là… Avec un peu de chance il n’allait même pas se donner la peine de lui répondre lui donnant ainsi le meilleur prétexte pour s’en aller en se disant qu’elle avait fait ce qu’il fallait. Oui c’est toujours plus simple lorsqu’on rejette la faute sur les autres ! « C'est n'imp... » Ah bah va falloir trouver autre chose ! Elle ne le contredirait pas sur ce coup-là, elle n’arrivait toujours pas à embringuer correctement les pièces du puzzle ! « Et merde, quel con... » Elle arqua un sourcil, si elle n’avait pas tous les éléments a priori il y avait un début de piste qui était venue pointer el bout de son nez.

« Sûrement ouais … Désolé du dérangement.  » Prends-moi pour une conne ! Ils pourraient se reprocher jusqu’au réchauffement climatique mais il y a bien une chose sur laquelle elle ne transigerait pas : elle le connaissait, elle connaissait ses micro-expressions , ses tics de langage, et là elle savait qu’il ne comptait pas partager sa découverte avec elle et elle ne s’abaisserait pas à lui poser la question. Déjà par question de fierté, surtout qu’il continuerait de nier elle pouvait le signer là tout de suite ! Et en suite, ça serait reconnaître, s’avouer à elle-même que quoiqu’elle dise, quoiqu’elle fasse, il avait laissé une empreinte sur elle, une empreinte si profonde qu’elle arrivait encore à déchiffrer ses attitudes. Ou alors elle se plantait complètement, présumant de ses capacités elle se livrerait à une magnifique scène… Pour rien ! Elle avait son quota pour le mois, elle allait s’en passer. Autant opter pour la solution c’est un hasard et basta. Politique de l’autruche bonjour ! Non elle n’allait pas rempiler pour un nouveau rodéo contre Gal’, pas maintenant, pas ici… « Je suis increvable, tu dois être déçue. » What ? Attend whaaat ?! Elle sentit le muscle de sa mâchoire tressauter. Elle pouvait lui mettre une gifle ? Une petite une toute petite mignonne qui ferait à peine mal ? Non ? Vraiment ? La vie est injuste ! « Tellement… J’avais tout misé sur le vaudou, pas terrible comme résultat ! » De l’huile sur le feu ? Non je ne vois pas vraiment… C’est lui qui avait commencé ! « Diabolise-moi tant que tu veux si ça peut te faire plaisir ! Mais jamais je ne souhaiterais ta mort ! » Non juste des souffrances atroces c’est différent !

« Et tu le sais très bien ! » Elle n’avait pas encore le complexe de dieu à dire « toi tu vis toi tu vis toi tu meurs ! » et encore heureux ! Elle savait mieux que quiconque du côté éphémère de la vie et à quel point la mort pouvait subvenir sans préambule, laissant derrière elle un énorme trou béant duquel il fallait se sortir soi-même. Paradoxalement elle n’était pas effrayée par la mort, elle ne s’était pas réfugiée dans la religion pour combler son angoisse, elle l’avait côtoyé, et la retrouverait lorsque ça serait à son tour… Elle l’avait simplement accepté… « Je suis en pleine forme, attends un peu et je peux participer à Danse avec les Stars. » Merci pour le sarcasme très utile ! « Eh bah j’ai bien fait de venir ! » Siffla-telle entre ses dents. Si elle pouvait éviter de servir de déversoir ça pourrait être sympa quand même ! Au pire… Elle aurait pu tout aussi bien partir et le laisser là ! Elle était venue, elle l’avait vu, il était vivant, elle avait fait plus que le nécessaire non ? Et pourtant elle restait là où elle était… « Ils t'ont dit ce qu'il s'est passé ? » Elle haussa les épaules avant de croiser les bras sur sa poitrine. « La standardiste a été assez vague ! Elle m’a dit que tu avais subi une agression plutôt violente... Ah elle m’a aussi dit que tu avais eu beaucoup de chance que l’on t’emmène jusqu’à l’hôpital ! A priori deux flics sortait du commissariat ils ont entendu un coup de feu et t’ont trouvé… » En le disant à haute voix ça devenait vraiment réel, c’était une sensation… Etrange ! Elle n’arrivait pas à savoir ce qu’elle ressentait vraiment. « Mais merde tu t’es fait tirer dessus quoi ! » Elle se passa une main sur le visage, reprenant une grande bouffée d’oxygène.

« Pourquoi ? » Elle n'avait aps formulé la question dans sa tête ? Dommage ! « Tu as des souvenirs de ce qu’il s’est passé  ? » Mais pourquoi tu veux savoir ? Simple question professionnelle… Après tout elle était presque détective privée… Bien sûr qu’elle allait utiliser cette carte, jusqu’à la mort même, plutôt que de reconnaître qu’elle était inquiète pour lui et qu’elle avait une furieuse envie de meurtre sur des personnes dont elle ignorait tout… Elle se poserait la question du pourquoi de ses émotions dans une vie ou deux !


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Je ne me suis jamais retrouvé dans un état de faiblesse aussi marquant. Du moins pas devant témoins. Il faut dire que ma vie, certes pas aussi facile qu'elle pourrait paraître, est bien loin de tragédies et de morts à tout va. J'ai plutôt eu de la chance à ce niveau-là, quand on voit ce par quoi passent la plupart des habitants de Bray, comme si la ville elle-même avait ce pouvoir de malheur et de destruction. J'ai bien eu des moments de détresse mais pour la plupart, je les ai amené consciemment et je peux en être l'un des seuls responsables. Mais pas là. Ça m'est tombé dessus comme la misère sur le pauvre monde sans que j'en comprenne réellement les raisons, me laissant presque mort dans une chambre d'hôpital. Et encore, d'après les médecins, j'ai eu de la chance. De la chance. Je ne dirais pas vraiment ça. Ouais, je suis vivant, plus ou moins bien portant, mais je flippe plus que je ne pourrais l'avouer face à n'importe qui, surtout celle qui se trouve face à moi. C'est une chose que de savoir ce qui se trame dans cette ville, ou d'en avoir un avant-goût. Bien sûr qu'avec toutes les morts douteuses et l'incarcération récente d'un des héritiers d'une des plus grosses familles de la ville, on peut être sûr que Bray n'est pas la petite ville balnéaire qu'elle prétend être. Mais je n'avais jamais réellement expérimenté ces violences, ces chasseurs qui étaient, pour moi, moins réels que des outils pour les films que je créé. Le voilà, le bon coup de réalité dans la gueule quand j'aurais dû craindre un peu plus ceux que je pouvais me mettre à dos, pas vrai ?

Je soupire, face à Evie. J'ai l'impression de ne faire que ça, depuis qu'elle a passé le pas de la porte, quelques minutes plus tôt, le choc de la voir là bien vite remplacé par la honte de l'image que je dois donner. C'est sûrement pour ça que je ne contrôle pas vraiment mon ton. Par notre dernier échange, certes, mais aussi parce que ce n'est pas seulement la raison pour laquelle j'aurais aimé qu'elle ne soit jamais mise au courant de ce qui m'est arrivé. Une fierté et un ego plus gros que moi, c'est bien ce que Malia n'arrête pas de me dire, et c'est sans doute encore plus vrai maintenant, alors que j'essaie de les retrouver sans accepter en être temporairement démuni. Mais je n'ai pas la volonté de me battre, pas maintenant. C'est beaucoup trop dur de maintenir un semblant d'égalité alors que je suis allongé dans un lit sans pouvoir m'en lever. Ce n'est pas comme si c'était le moment de remettre sur le tapis la révélation qu'elle m'a faite malgré elle quelques semaines plus tôt. «  Bien sûr que je le sais. » J'ai déjà un humour déplorable quand je suis en pleine forme, j'imagine que je n'ai pas dû franchement sonner comme je le voulais. Et il faut dire qu'Evie est sans doute la dernière personne avec qui ironiser sur la mort semble être une idée viable. Mais bon, j'aurais toujours l'excuse des coups que je me suis pris pour justifier mon peu de tact.

«  Je te signale que je te l'ai jamais demandé, t'aurais pu simplement appeler mes parents. » Je suis pas agressif, pas là, seulement un peu las de cette continuelle joute. Même si je suis le premier à mettre de l'huile sur le feu quand il y en a nullement besoin, qu'on se le dise. Mais aujourd'hui, j'ai pas spécialement envie de me battre. Alors je lui demande ce qu'elle sait, plutôt de m'attarder sur un débat qui risque de ne pas finir avant que l'un d'entre nous ne claque la porte. Et ce sera sûrement pas moi. « Pourquoi ? C'est ta question, ça, pourquoi ? » Pourquoi est-ce que j'ai été presque tué ? Qu'est ce qu'ils me voulaient ? Je me suis posé la question, mais j'en vois pas une bonne. Y a des millions de raisons pour lesquelles on voudrait me casser la gueule, comme ce mec au bar karaoké avec Cillian. Des vidéos qui ont mal tournées, ou bien et la thune que l'on se fait sur le dos de plutôt honnêtes croyants vivants dans leurs peurs. Mais j'ai jamais rien fait qui donnerait à quelqu'un l'ambition de me tuer. Même si ça fait mal de l'avouer, il est clair que je ne suis pas assez important pour mériter la mort. C'est un fait. Mais les chasseurs, eux, n'en ont rien à foutre. Important ou pas, leurs cibles sont les surnaturels, sans doute que quiconque coche cette case doit mériter d'être transpercé par une balle. «  Parce que je suis un tempestaire. C'est la seule raison que je vois, je les connaissais pas ces types. » Je marque une pause. Je ne mens pas, je le sais, j'ai aucune idée de qui ils sont. «  Y en a un que j'avais déjà vu mais j'arrive pas à me rappeler où... Mais sinon j'ai aucune idée de qui ils sont. »

C'est drôle. Je suis un habitué des séries policières telles que Les experts et Esprits Criminels. Y a toujours ce moment où la victime est installée sur un lit d'hôpital, comme moi ou bien chez elle dans son canapé, et où on lui fait revivre l'expérience de sa rencontre avec le tueur. Je me disais que c'était con, qu'ils pouvaient pas ressentir à ce point ce qu'ils avaient ressenti à ce moment là, que c'était que des conneries audio visuelles. Pourtant, j'arrive pas à vraiment me concentrer sur la veille. J'ai la peur qui me prend aux tripes, pas seulement celle qui me dit qu'ils n'en ont pas fini et qu'ils vont revenir mais celle de me replonger en plein milieu de l'attaque, de sentir encore la balle me frôler et mes os craquer sous les coups. «  Hormis ça tout est flou. Ils m'ont attaqué et je les ai même pas entendu arriver. J'ai cru que j'allais mourir sans que personne puisse rien y faire. Sans mon don j'aurais sans doute eu raison, en fait.»
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« Bien sûr que je le sais. » Bon c’était toujours ça de pris… Certes il était possiblement envisageable qu’elle ait mal pris sa pique précédente et que hypothétiquement cela relevait plus de l’humour, un humour bancal selon son point de vue, mais de l’humour quand même dont elle n’avait absolument pas saisi la nuance. En même temps à force de s’aboyer dessus, parce que oui ils ne savaient pas faire autre chose que se hurler dessus, d’accord surtout elle, elle le reconnaissait, il était difficile après de ne pas prendre chaque réflexion comme une agression. En poussant la réalité encore plus loin, tout était prétexte à être une agression, il était bien plus facile de céder à l’appel de la colère et de la haine que d’essayer de passer à autre chose. Quel magnifique moteur pour avancer que celui de la vengeance et d’infliger à autrui ce que l’on avait soi-même enduré, ressenti. « Œil pour œil dent pour dent » adage très symptomatique de leurs conversations. « Je te signale que je te l'ai jamais demandé, t'aurais pu simplement appeler mes parents. » Un point pour lui… Alors pourquoi on n’a pas jugé bon de prévenir sa famille ? Elle aurait pu c’est vrai, ça aurait été même la réaction la plus… Logique ? Raisonnable ? Normale vu la nature de leur relation ? « Désolée d’avoir juste été inquiète ! » Ah bah merde elle sortait d’où cette réponse ? Depuis quand on lésinait sur le filtrage émotionnelle entre sa pensée et sa bouche ? Est-ce que quelqu’un pouvait expliquer ce manque flagrant de discernement de situation ? Qu’on désigne un coupable ! Sur une échelle de 1 à 10 de la mal aisance elle devait être au moins à 243 ! Elle enchaina directement « Je les préviendrais en sortant. » histoire de noyer le poisson quoi.

« Pourquoi ? C'est ta question, ça, pourquoi ?  » Est-ce que à chacune de ses questions elle allait se prendre ce genre de réflexion ? Il était vrai que cette question de base était plus intérieure, et qu’elle n’aurait pas dû être exprimée à haute voix… Cependant il semblerait que sous l’effet… Du choc ? De l’inquiétude ? Certaines fonctions cognitives manquaient à l’appel, dont celle de ne pas tout exprimer ! « Tu préfères que je te demande ton avis sur le conflit israélo-palestinien ? » Bah quoi ? C’était une question comme une autre ! D’accord elle avait peut-être aussi un tout petit peu envie de savoir… Mais elle se baignerait dans un bain d’acide plutôt que de le reconnaître. Si elle devait émettre une théorie elle pencherait pour une vengeance, quelqu’un qui aurait levé le voile sur les petites manigances de Myst&Co. Mais de là à arriver à tirer sur quelqu’un, à vouloir la mort de quelqu’un, on ne pouvait pas haïr une personne à ce point juste pour ça… Le traîner en justice, en venir aux mains elle pouvait le concevoir, mais pointer une arme et tirer de sang froid ? Et pourquoi maintenant ? Tout ceci n’avait aucun sens, les morceaux du puzzle ne s’imbriquaient pas du tout… Mais d’ailleurs pourquoi elle continuait de chercher ? Déjà sa présence n’était pas souhaitée le moins du monde ça elle l’avait plus que bien sentie, mais c’était limite si elle ne s’asseyait pas et prenait de notes ! Y’a baleine sous gravier je vous le dis ! « Parce que je suis un tempestaire. C'est la seule raison que je vois, je les connaissais pas ces types.  Y en a un que j'avais déjà vu mais j'arrive pas à me rappeler où... Mais sinon j'ai aucune idée de qui ils sont.  »

Elle resta quelques secondes interdites. « Des chasseurs ? Comment quelqu’un aurait pu découvrir ça ? » Si elle était persuadée d’une chose c’est qu’il ne dévoilait sa véritable nature qu’à des personnes de confiance… Et surtout si quelqu’un avait découvert pour Gal… Combien de temps avant que ça ne lui arrive à elle, aux autres ? Elle avait réussi jusque-là à le cacher à tout le monde, mais et si Gal n’était que le premier de la liste ? Un frisson très désagréable lui remonta le long de la colonne vertébrale. Ne pas céder à la paranoïa surtout ne pas paniquer… Il fallait rationaliser, ce ‘n’était peut-être qu’un coup isoler, ou mieux le coup à pas de chance ? Peut-être un simple retour de karma… Violent le truc quand même ! « Hormis ça tout est flou. Ils m'ont attaqué et je les ai même pas entendu arriver. J'ai cru que j'allais mourir sans que personne puisse rien y faire. Sans mon don j'aurais sans doute eu raison, en fait. » Sans qu’elle ne s’en rende compte elle s’était approchée du lit et avait attrapé la main de Gal au moment même où il prononça sa dernière phrase. Un mouvement instinctif, sans préméditation sans y réfléchir non plus, ce qui était encore plus étrange lorsqu’elle prendrait deux minutes pour se poser la fameuse question du pourquoi ! Dès qu’elle s’en rendit compte elle lâcha la main de Gal reculant légèrement. Moment gênant… Elle se racla la gorge pour se donner un semblant de contenance « Si tu veux je pourrais dessiner le portrait de celui dont tu te souviens… Ça pourra aider la Police dans sa recherche… » Le dessin un domaine qu’elle maitrisait et qui au moins aurait l’effet de la faire penser au dessin et rien qu’au dessin…



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C’est certain que ma relation avec Evie n’a jamais été simple. On a jamais été vraiment comme les autres couples, même quand on était ensemble, où tout n’était que paillettes et bouquets de fleurs. Honnêtement parce qu’on se serait rapidement fait chier, déjà, et ensuite parce que ni elle ni moi ne savions vraiment comment gérer une relation saine. C’était plutôt évident que ça finisse par foirer. On aurait pu espérer un échec même total, mais le fait est que c’était voué à nous faire perdre pied, et pas dans le bon sens du terme. Il n’y a donc rien de plus logique de m’interroger sur sa présence là, à l’hôpital. Dans le cas inverse, je ne sais pas vraiment ce que j’aurais fait. Sûrement pareil, en fin de compte, parce que même si c’est dur de l’admettre, on a jamais vraiment cessé d’être liés, quelque part. Et c’est sûrement ça qui blesse, savoir que malgré toute la souffrance, y a quelque chose qui ne s’est jamais éteint qu’on arrive pourtant pas à rattraper, peu importe les efforts que l’on met dedans. Alors des efforts, on a arrêté d’en faire y a bien longtemps. ça donne cette relation là, le genre à mettre une tension dans la pièce sans qu’on ait besoin de rien dire, et l’absence de réponse quand on essaie d’être un peu plus sincères et moins agressifs. Parce que sa réponse, elle me surprend, et je ne sais pas vraiment quoi lui dire en retour. Merci de t’inquiéter pour moi? Encore plus ridicule que le fait de ne pas parler. Alors je la laisse changer de sujet, parce que ça lui rend service autant qu’à moi, et j’acquiesce quand elle m’annonce prévenir mes parents une fois sortie. “ Merci.” Je sais bien qu’ils vont s’inquiéter, mais ne rien leur dire ce serait pire, alors qu’ils ne peuvent sans doute pas me joindre. J’ai toujours mon portable quelque part, mais même si j’avais l’autorisation de l’allumer, la réception est quasi nulle. Et autant dire que je ne peux pas encore vraiment marcher dans les couloirs comme si de rien n’était.

Mais aussi vite que c’était venu, le moment de gêne finit par passer, et tout revint comme si de rien n’était. Je lève les yeux au ciel alors qu’elle parle. Bien entendu qu’elle se pose la question de savoir pourquoi j’ai été attaqué. Moi aussi je me la suis posée et pourtant ça ne rime à rien. La seule logique est celle des chasseurs, mais même ça je ne le comprends pas. Je ne suis pas de ceux, en ville, qui ont dû s’en méfier toute leur vie, j’ai jamais eu vraiment ce genre de problèmes alors pourquoi maintenant? Ce n’est pas comme si j’utilisais mon don à tout va, et je le fais généralement quand je sais que personne d’autre que moi et ceux en qui j’ai confiance me regardent. “ Très drôle. Ta répartie te vient naturellement où tu l’as travaillé, celle-là?” L’agacement au plus haut point, mais c’est devenu un sport entre nous deux, ce serait presque un manque si ça devait s’arrêter là. Pourtant, il faut bien que je lui réponde, que je lui expose ma théorie. Ce n’est pas comme si je pouvais en parler à quelqu’un d’autre de toute manière, pas tout de suite, pas sans avoir réuni toutes les pièces du puzzle. Ma famille … Ma famille ne ferait que s’inquiéter et souhaiterait probablement déménager, ce qui serait très mauvais pour Morgane, et en sachant ça, comment est-ce que je pourrais être totalement honnête avec eux? Le bien-être de ma soeur, même après ça, passe bien avant tout ce qui pourrait me toucher moi. C’est sans doute la seule chose dont je puisse être relativement fière sans me voir grossir un ego monstrueux.

Je suis perdu, il faut le dire. J’ai cherché, cherché encore pour tenter de démêler la merde dans laquelle je me suis embourbé sans le vouloir, mais y a rien qui vient, pas le moindre petit détail qui pourrait m’aider à comprendre. Et c’est encore plus dur à admettre que le fait d’avoir frôlé la mort. “ Je n’en sais rien…” Pourtant, y a quelque chose qui me revient, une information que j’avais eu par l’un de mes informateurs sur l’une des enquêtes qu’on nous engageait pour “résoudre”. ça n’arrivait pas souvent mais parfois, y avait cette vérité cachée qui nous empêchait de nous en servir pour nos émissions, ce danger réel qui grondait. C’était la seule fois où je m’étais approché, même de loin, des Dux Tenebris. “ Tu connais les Dux Tenebris?” J’ai rarement parlé surnaturel avec Evie, notamment parce que même si je lui ai avoué ce que j’étais, je n’avais pas la moindre idée qu’elle faisait partie de ce monde aussi, et que ce n’est pas quelque chose dont on parle, jamais. C’est une leçon que j’ai retenue, la seule que j’ai écouté. “Y a une rumeur qui court. Comme quoi ils écriraient un registre sur … Tu sais, nous. Si quelqu’un de l’organisation a découvert ce que je peux faire, y a des chances pour que je sois dedans.” Mais pire encore, ma mère et Morgane aussi. Mais ça je ne le dirais pas à voix haute, parce que c’est le genre de trucs qui peut mettre leur vie en danger autant que la mienne, et je me refuse à le penser. Alors je change de sujet, un peu désespérément, et lui raconte ce dont je me souviens, à savoir, pas grand-chose. Je ne sais pas qui est le plus surpris des deux lorsque je sens sa main attraper la mienne, mon regard croisant le sien. Le moment ne dure qu’un instant, mais je profite de son recul pour m’éclaircir la voix et détourner mes yeux d’elle, pour les poser plus ou moins n’importe où pourvu que ce ne soit pas vers l’endroit où elle se trouve. “ Ce serait une bonne idée ouais. Même si finalement, je ne me souviens de beaucoup de détails. Il avait des yeux bleus, ça c’est certain. Un blond, les cheveux mi-long, des traits fins. C’est plus ou moins tout ce dont j’arrive à me rappeler. Plus fort que ce qu’il avait l’air aussi.” ça ne donnait pas tant d’informations, je l’admets, mais il faisait nuit, s’il avait des traits distinctifs comme une cicatrice ou un tatouage, je ne les ai pas remarqués.


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Si elle avait pu elle se serait volontiers frapper la tête contre un mur encore et encore et encore… Pas sûr qu’avec cette attitude on l’aurait laissé sortir de l’hôpital… Elle aurait surement fait un arrêt au stand de la psychiatrie ce qui aurait pu lui donner le meilleur argument au monde pour expliquer sa réplique. « Désolée d’avoir juste été inquiète ! » Non mais sérieusement ? Une réplique bien cinglante, bien tranchante aurait été tellement de meilleur ton, et tellement tendance vu la tronche de leur relation. C’était encore plus angoissant un soupçon de gentillesse dans ce méli-mélo de haine et de reproche. Même l‘ironie n’arriverait pas à la sauver pour le coup. Si elle devait décrire son ressenti sur la situation, elle se verrait probablement accroché à une corde, au-dessus d’un précipice, et elle venait simplement de fournir un superbe couteau à Gal. Au pire dire qu’avec sa dose d’antidouleur il avait mal compris ça passait crème ! Pour le coup elle s’attendait réellement à un retour de bâton bien efficace, car elle ne se serait pas privée de s’engouffrer dans une brèche aussi spectaculaire. Aussi se sentit-elle vraiment idiote lorsque la seul réponse qu’elle eut fut le silence. Elle l’en remerciait intérieurement, et elle allait mettre ce moment au fin fond du déni et continuer… « Merci. » Elle fit un léger mouvement de tête, c’est le moins qu’elle pouvait faire… D’accord si vraiment elle n’en n’avait que faire elle aurait pu lui dire d’aller se brosser et qu’il se débrouille avec l’hosto, mais si elle n’en avait que faire elle ne se tiendrait tout simplement pas dans cette foutue chambre. Quelqu’un pour éclaircir ce cauchemar ? Non ? Vraiment personne ?

Elle accueillait avec un extrême bonheur la joute verbale qui suivi, le retour à la normale… Une normalité certes propre à la définition qu’ils lui donnaient de concert. Quant elle lisait qu’il était plus facile de haïr quelqu’un elle en comprenait le sens. Il est toujours plus évident de déverser sa rancœur et de jouer avec un répartie acerbe plutôt que d’avouer que ce n’est qu’un masque des sentiments sous-jacents. « Très drôle. Ta répartie te vient naturellement où tu l’as travaillé, celle-là? » En tout objectivité elle aurait mérité qu’on lui décerne une médaille olympique ou un prix Nobel pour cette petite pépite. Comment ça elle en faisait trop ? Elle esquissa un magnifique sourire « C’est le talent tout simplement ! » Répondit-elle avec une touche d’espièglerie. Quoi ? Elle était fière de sa réplique ! On n’en parlait pas assez de ce conflit, c’était bien de le mettre en exergue de temps à autre… Son prochain sujet : la fonte de la banquise, un véritable programme. C’est qu’elle s’amuserait presque, à moins qu’elle ne soit simplement habituée à ce petit jeu de ping-pong. Quoique… Par rapport à leur dernière entrevue, on était à la limite du cordiale… Les antidouleurs ! L’explication pour tout ! « Je n’en sais rien… » Et c’était parti pour l’instant théorique, car cette attaque soulevait tout de même bien des questions dont la principale était le motif bien évidement. En ayant étudié la psychologie criminelle elle savait parfaitement que certains le faisaient gratuitement, par simple charité, mais il s’agissait d’une personne, pas de plusieurs. Si seulement il pouvait y avoir un semblait de piste, un minuscule point de départ…

« Tu connais les Dux Tenebris? » Oh merde ! Bien sûr qu’elle les connaissait… Enfin connaître… De nom bien sûr. Tout être surnaturel les connaissait, c’était un peu la carte du grand méchant loup à agiter pour les enfants lorsqu’ils n’étaient pas sages. Son premier réflexe était d’ouvrir la bouche et d’annoncer haut et fort que non ça ne lui disait absolument rien, qu’elle ne voyait pas du tout de quoi il s’agissait… Donc une réaction totalement immature s’inscrivant dans sa volonté de cacher sa véritable nature dont il avait eu plus qu’un aperçu. Elle allait passer le jeu de la fille normalement humaine, surtout si les Dux faisaient leur entrée dans la ronde. « De nom... » Elle était sûr de ne pas aimer la suite… « Y a une rumeur qui court. Comme quoi ils écriraient un registre sur … Tu sais, nous. Si quelqu’un de l’organisation a découvert ce que je peux faire, y a des chances pour que je sois dedans. » Le nous marquait clairement son appartenance au monde surnaturel et elle n’allait pas se débattre pour le contredire, l’équilibre précaire de leur conversation n’y survivrait certainement pas, et elle n’avait ni la force ni l’envie de partir dans un grand débat. Après tout Gal pouvait être bien des choses mais certainement pas un idiot… Certes c’est ce qu’elle avait fait à leur précédente rencontre mais… Circonstances atténuantes Monsieur le juge ! Comment avouer quelque chose dont on passe sa vie à le renier, l’oublier, faire comme s’il n’existait pas ? « Si quelqu’un a effectivement découvert ça… Tu ne seras pas le seul à être sur ce registre… » Bah voilà comment remonter le moral des troupes ! « Tu devrais en parler aux autres de Myst, juste au cas où… ».

Maintenant elle pouvait céder à la panique ? Elle pouvait peut-être parier sur sa chance, après tout si Gal’ n’avait pas vu jusque-là ce qu’elle était… Il était fortement possible que d’autres ne l’aient pas vu non plus. Paranoïa nous voilà ! Elle en parlerait à son oncle, après tout le fait qu’il traîne du côté des personnes non recommandables lui ferait surement avoir des réponses… Ou pas ! Avec un coup dans le nez il risquerait bien plus de se mettre en danger… Maxim serait plus une valeur sûre, surtout qu’ils avaient déjà abordé le sujet ensemble… Jusqu’ici cette organisation n’avait été qu’un murmure, un être fantasmagorique et elle aurait préféré ne pas y croire… Elle aurait préféré que son esprit lui hurle que ce n’était qu’une chimère, mais même si ce n’était que de la théorie, c’était d’une logique surprenante, angoissante même, mais tellement logique… C’est toute cette agitation qui provoqua son geste c’était une évidence, un bon coup d’adrénaline et tadam ! L’échange de regard avec Gal, aussi furtif soit-il signait bien le fait que  malgré tout ce qu’il s’était passé, et qu’il se passerait, elle avait un lien indéfectible avec lui. Constatation aussi agréable qu’amer… Si quelqu’un avait une perceuse pour une extraction d’émotion en urgence… L’un comme l’autre eurent la même attitude, ne pas regarder l’autre. « Ce serait une bonne idée ouais. » Mazel Tov ! Elle commença sa quête de papier et crayon, elle attrapa la fiche des constantes avec le crayon attaché. « Même si finalement, je ne me souviens de beaucoup de détails. » Avec sa travaille elle s’assit aux pieds de Gal et mit un point d’honneur à fixer sa feuille. « Il avait des yeux bleus, ça c’est certain. Un blond, les cheveux mi-long, des traits fins. C’est plus ou moins tout ce dont j’arrive à me rappeler. Plus fort que ce qu’il avait l’air aussi. »

Son crayon de fortune commença à tracer quelques contours succincts « Tu arrives à te souvenir de la forme du visage, des lèvres, du nez ? Pommettes saillantes ? Les cheveux étaient-ils lissés ou ondulés ? Une cicatrice peut-être, ou des taches de rousseur ? » Elle replaça une mèche de cheveux derrière son oreille continuant obstinément de regarder son dessin qui prenait vie à mesure des détails qu’elle entendait.


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Si dans le reste du pays, Myst & Co, c’était une émission qui avait ses fans et son public assidu, il en était autre chose à Bray, la ville qui nous avait vu émerger de l’inconnu. C’était surtout le cas pour les habitants les plus anciens, qui avaient eu le “plaisir” de nous voir, du moins la plupart d’entre nous, avec nos caméras, notre matos et nos histoire, crapahuter dans toute la ville depuis qu’on est gosses. Dur de prendre ces gamins là au sérieux, même alors qu’ils ont, de toute évidence, mûri et lancé quelque chose qui pourrait bien les mettre sur la voie du succès. Je n’ai pas toujours été un saint, ni même réagi de façon intelligente, et si on a du mal à se rappeler ce que j’ai pu faire de bien, il m’arrive encore aujourd’hui de me prendre le revers de ce que j’ai pu faire de mal, que l’action se soit déroulée il y a plus de dix ans importait peu. Ce problème là était l’un des plus gros qui nous forçait à aller voir ailleurs pour de nouvelles occasions de tourner. ça et le fait que dans une ville aussi réduite que Bray, les habitants avaient tendance à vouloir garder leur vie privée … Privée. Mais j’ai appris, presque à mes dépends, que dans tout le reste du pays, les langues se délient un peu plus facilement. A se demander si ce n’est pas à cause de mes questions presque trop intenses si je n’ai pas fini par attirer les foudres de l’une des organisations les plus importantes de la ville - ou du monde, si l’on écoutait les on-dit. Je ne sais pas encore à quel niveau, mais il est sûrement logique de m’attribuer la faute dès que quelque chose vient à tourner mal, même si j’ai dû mal à voir l’échelle de mesure. J’ai peut-être l’air d’un petit con pour la plupart, ça ne m’en vaudrait pas, en toute logique, une sentence fatale.

C’est pourtant la seule chose qui me vienne à l’esprit, alors que j’énonce les Dux Tenebris. Parce que je ne vois rien d’autre, en réalité, qui puisse me valoir un séjour à l’hôpital. Si on se sert de nos natures respectives pour monter nos vidéos et leur donner une allure un peu plus sensationnelle, on a toujours fait attention à n’être vus de personne et à pouvoir tout expliquer par la magie du montage et des effets spéciaux. Je ne me rappelle pas d’une fois où j’ai manqué cette règle. Pourtant, il doit bien y avoir quelqu’un qui devait être au courant, pour que des chasseurs se mettent à vouloir me buter. J’ai beau me repasser la scène dans ma tête, je n’arrive pas encore à en comprendre le sens, et ça me frustre à un point tel que j’ai presque du mal à réagir aux petites piques de Evie. Mais au moins, elle ne nie plus. Ce n’est pas vraiment le moment de la confronter sur sa nature, j’en suis conscient, mais j’aurais aimé comprendre pourquoi elle ne me l’a jamais dit, pourquoi elle me l’a caché alors que j’ai toujours été clair avec elle sur ce sujet. Parce qu’à l’époque on est con et qu’on ne veut pas compromettre une relation par un mensonge, je l’ai encore en travers de la gorge. Mais ce n’est ni l’endroit ni le moment, pas avec la menace encore récente qui flotte au-dessus de ma tête. “ A mon avis, s’ils peuvent se permettre de tenir ce genre de registre, je ne sais pas qui pourrait être épargné. Qui sait s’ils n’ont pas des informateurs partout en ville …” Mais ce qui est sûr, c’est que la connexion entre un être magique et sa famille n’est pas sorcière à faire. Si je suis inscrit sur leur liste, Morgane et au moins ma mère le sont aussi. Et c’est peut-être ça qui m’angoisse plus encore que le fait de me retrouver dans un lit d’hôpital. Mais Evie n’a pas tort. S’ils m’ont observé avant de décider de m’attaquer, il y a peut-être plus encore que ma famille qui peut être mise en danger. “ Je compte les voir une fois sorti ouais … “ Y a pourtant, encore, cette hésitation dans ma voix. Quelque chose qui ne me paraît pas sensé mais que je n’arrive pas à pointer du doigt. Jusqu’à ce que ça arrive. “ Mais s’ils ont un tel registre y a pas moyen qu’ils puissent s’attaquer à tous ceux qui figurent dessus. Ils doivent forcément cibler ceux qui … Je sais pas, qui sortent des rails, d’une quelconque façon non?” Alors pourquoi moi? De tous les psychopathes que Bray a connu ces dernières années, dont une ayant foutu le feu à la ville, pourquoi est-ce que le pauvre vidéaste qui a pour seul défaut de pas savoir garder sa nana est celui qui se fait attaquer?

C’est dans ce mélange de peur et d’incertitude que vint le rapprochement. Y a sans doute une part de moi, celle qui ne s’est toujours pas remis de la rupture pourtant lointaine, qui en est apaisé, mais tout le reste de mon être qui me supplie de regarder ailleurs pour dissiper le malaise que l’on sent venir des deux côtés. Alors quand elle attrape un papier et un crayon, c’est presque avec gratitude que je commence à lui détailler ce dont je me souviens. “ Il faisait sombre, je ne me souviens pas de grand chose. Un visage assez long, je dirais, et lisses, ses cheveux étaient plutôt lisses. Il avait la gueule d’un mannequin H&M mais pas franchement l’attitude.” Bon okay, je commence à être frustré de pouvoir répondre à rien. Parce que je ne me souviens pas et que j’étais beaucoup trop occupé à me faire tabasser. Mais pour ma défense c’était en pleine nuit. “ Ian m’a déjà posé ces questions mais lui non plus je suis pas sûr qu’il aille quelque part. Pour les flics je me trouvais juste au mauvais endroit au mauvais moment.” Et t’aurais aimé le croire pour ne plus avoir peur, mais c’était loin d’être facile à avaler.


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L’essence même du légende réside dans le fait qu’elle s’inspire de faits réels afin d’être un minimum ancrée dans la réalité pouvant instaurer le doute raisonnable. C’est pour cela qu’il était si facile de parler de surnaturel avec des personnes qui n’en connaissait seulement que les « on dit », c’est pour cela qu’il était si aisé d’en créer la peur. Après tout, comment ne pas avoir peur de quelque chose que l’on ne connait pas ? Dont les seuls récits sont toujours agrafés avec de la violence et de la douleur ? Voilà un peu le nuage Dux Tenebris tourbillonnant autour de n’importe quelle créature surnaturelle. Il serait bien plus confortable de leurs mettre une balise GPS aux fesses et ainsi les localiser sur une carte… Certains ne croyaient pas en l’existence de cette organisation, balayant de la main n’importe quel élément, et quelque fois elle aurait préféré avoir cette candeur, mais son instinct lui avait toujours fait ressentir la réalité de cette ombre. Elle ne s’empêchait pas de vivre pour autant, mais si elle pouvait rester bien en-dessous des radars elle n’hésitait pas à le faire. Ce qui fait que le fait qu’elle dissimule sa véritable nature lui offrait une très bonne protection jusqu’ici… Si ça pouvait rester ainsi pendant encore quelques temps… Disons jusqu’à la fin de sa vie, il fallait savoir être raisonnable sur ses demandes, elle s’en satisferait très bien. « A mon avis, s’ils peuvent se permettre de tenir ce genre de registre, je ne sais pas qui pourrait être épargné. Qui sait s’ils n’ont pas des informateurs partout en ville … » Que de réjouissance ! Et pourtant ça sonnait tellement… Logique ! Ce n’est pas parce que personne ne pouvait dire qui était à la tête de cette organisation qu’ils n’avaient pas un réseau assez étendu, voire même bien plus que ce que l’on pouvait le soupçonner elle en était persuadée.

« Je compte les voir une fois sorti ouais … » Mieux valait faire paniquer tout le monde quitte à ce que ça soit une fausse piste, plutôt que de vouloir les protéger en taisant une possible menace qui pourrait les conduire à une fin sordide. « Mais s’ils ont un tel registre y a pas moyen qu’ils puissent s’attaquer à tous ceux qui figurent dessus. Ils doivent forcément cibler ceux qui … Je sais pas, qui sortent des rails, d’une quelconque façon non? » Sur le fond elle le rejoignait entièrement, il n’avait rien fait de si atroce qui mérite cette visite de l’organisation, ils avaient sûrement d’autres gibiers bien plus appétant que lui. « Peut-être que tu as énervé la mauvaise personne… Je tiens à préciser que je ne te jette pas la pierre d’accord ? Personne ne mérite de passer par la cas Dux ! Mais il serait peut-être envisageable que tu aies, ou même nous ayons dérangé quelqu’un avec les vidéos… Tu m’as dit que possiblement tu en avais déjà vu un des agresseurs… Ou tu t’es peut-être fait sa copine, à voir…» Finissant sa phrase elle haussa négligemment les épaules. Oui c’est petit et bas mais tout à fait possible ! Elle n’aurait même pas su dire pourquoi c’était sorti, elle allait mettre sur le compte qu’elle préférait largement un homme à orgueil blessé qu’une chasse aux êtres surnaturels. Elle ne put empêcher un léger sourire de s’installer sur ses lèvres, même en cet instant précis il avait fallu qu’elle remette une cartouche, elle était totalement ridicule ! « N’y voit aucun jugement… » Bah tiens ! « J’essaye simplement de creuser vers d’autres pistes qui seraient sacrément moins angoissante ! » Elle a bon dos la conscience professionnelle, parce que c’est qui allait arriver juste après comme excuse non ?

Tout ce mélange d’émotion n’était bon pour personne et encore moins pour elle. Elle avait l’impression d’être sur une montagne russe et de passer pour tout et n’importe quoi ! Voilà que son corps bougeait pour elle, que sa langue parlait pour elle, bref le refuge du dessin était réellement la meilleure solution. Elle allait s’accrocher à cette foutue bouée de sauvetage comme si sa vie en dépendait, quitte à refaire une reproduction parfaite de toutes les œuvres de Picasso ! « Il faisait sombre, je ne me souviens pas de grand chose. Un visage assez long, je dirais, et lisses, ses cheveux étaient plutôt lisses. Il avait la gueule d’un mannequin H&M mais pas franchement l’attitude. » « Le style gueule d’ange mais diable au corps quoi… » Plus elle se laissait bercer par la description plus son dessin tendait à ressembler à quelqu’un qu’elle connaissait. C’est vrai que dans le style gueule d’ange Maxim n’avait pas son reste. IL n’en était pas le seul sur cette planète on plus et heureusement. Il lui avait dit qu’il faisait quoi déjà hier soir ? Ah oui il avait du partir pour une urgence à Dublin il n’était que rentré ce matin. Pourquoi se posait-elle même la question ? Digression de son esprit sans doute. Et puis en signe distinctif, entre ses tatouages et ses piercings, Gal l’aurait vu… Okay elle venait de devenir officiellement paranoïaque super ! « Ian m’a déjà posé ces questions mais lui non plus je suis pas sûr qu’il aille quelque part. Pour les flics je me trouvais juste au mauvais endroit au mauvais moment. » Elle finit son croquis beaucoup trop ressemblant à Maxim, dans le genre objective elle repasserait, le posant devant elle avant d’essuyer ses main sur son pantalon de sport, avant de décrisper ses phalanges.

« Peut-être qu’ils ont raison… Ou il faudrait peut-être simplement se contenter de ça… » Elle lâcha un profond soupir « Et je ne serais définitivement pas d’une grande aide… Sans avoir accès à ton inconscient et ni toi ni moi ne voulons s’aventurer là-dedans ! » Elle désigna sa tête esquissant un sourire, elle posa le dessin face à lui avant de se lever et de s’étirer quelques secondes. « Par contre je peux t’aider à dormir si tu le souhaites. » Elle allait arrêter de prétendre qu’elle était humaine et que Gal la croyait, fichue pour fichue…



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