Le Deal du moment : -20%
(Adhérents Fnac) Enceinte Bluetooth Marshall ...
Voir le deal
199.99 €

 

 Voir au-delà des maux

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas 
avatar
Invité
Voir au-delà des maux
(à la manière de Sherlock et Watson mais en mieux)Emily & Anna
Il y a des jours où rien ne semble avoir d'importance. Où le ciel est gris, l'air humide, tous les gens semblent faire la gueule et rien ne se passe comme l'on voudrait. Anna connaissait bien ces jours là. Elle avait appris avec le temps que c'était comme pour le verre d'eau. Soit on le voit à moitié plein, soit on le voit à moitié vide. Si on part du principe que ce jour-là sera un jour de merde, alors il y a de grandes chances pour que ce soit le cas.

Alors Anna, elle faisait de son mieux. Tous les jours un peu plus. Elle essayait de voir les éclaircies entre les nuages. Parfois elle n'y arrivait pas et se laissait aller à la morosité, à la tristesse et au pessimisme. Ce jour-là n'était pas un de ces jours. Ce jour-là, elle était de bonne humeur et comptait bien en faire bénéficier les autres. Ce qui tombait plutôt bien puisqu'elle avait justement rendez-vous avec Emily pour leur entrevue hebdomadaire. Les deux jeunes femmes se retrouvaient pour parler de tout et de rien, pour partager un moment ensemble mais surtout pour étudier les visions d'Emily et pour essayer d'en faire quelque chose. Anna aimait son pouvoir. Elle n'aimait pas grand chose d'elle-même mais cette partie là, elle l'aimait. Elle estimait que les différentes capacités qu'ils s'acharnaient tous à cacher avec tant d'application était un don du ciel et qu'aucun d'eux ne devraient avoir à le faire. Qu'ils devraient tous pouvoir clamer haut et fort être capable d'allumer la lumière en un claquement de doigts, de pouvoir voler ou encore d'avoir des visions. Malheureusement, ce n'était pas le cas. Ça ne le serait sûrement jamais. Alors ce genre de conversations se tenaient secrètes, chez l'une ou chez l'autre, à voix basse et autour d'une tasse de thé. Cette fois-ci, c'était elle qui se rendait chez Emily. Cette dernière n'avait pas le même rapport qu'elle avec ses dons d'oracle. Elle estimait que ses visions lui étaient inutiles, en plus de la rendre aveugle.

Anna... n'avait pas le même point de vue.

Et elle essayait tant bien que mal de le lui faire adopter, sans trop de succès jusque là. Il faut dire que la jeune femme ne souhaitait en rien la brusquer, elle était ici pour apaiser ses maux avant toute chose. Elle n'était pas un genre de coach de vie pour être surnaturels désespérés, elle était une amie. Elle faisait ça mieux que personne, être une amie. Et puis ça lui permettait d'éviter de penser à ses propres problèmes et à ses propres déprimes.

Et il fallait le reconnaître, ça lui faisait du bien de passer du temps avec des gens comme Emily. Des personnes positives, qui croient encore en l'humanité. Ça l'empêchait de plonger, d'avoir des idées noires, de partir à la dérive.

Alors elle n'hésita pas, frappa trois fois à la porte de l'oracle. Trois fois, le sourire aux lèvres et des brownies à la main.

Rien de mieux que des brownies et des visions déprimantes pour commencer une bonne journée, non ?
© Crimson Day
Revenir en haut Aller en bas
avatar
Invité

Voir au-delà des maux

Cela faisait déjà une bonne demi-heure que je tournais en rond. Woody avait fini par tourner en rond avec moi, nerveux lui aussi. Ce chien était une véritable éponge à émotions, surtout les miennes. J’avais pensé appeler pour annuler, plusieurs fois j’avais pris le téléphone. Chaque fois, j’avais réussi à le reposer.

Je n’avais pas envie. Je n’avais pas envie qu’Anna vienne. D’habitude, c’était une joie de la voir. Anna était un rayon de soleil, qui avait la générosité d’essayer de tout irradier de lumière sur son passage. Même moi et mes idées noires. Depuis que je l’avais rencontrée à la pâtisserie, elle n’avait fait que m’aider. Mais aujourd’hui, je n’avais pas envie de la voir, parce que j’avais eu une vision que je n’avais pas envie de revivre. Ni de décortiquer, ni d’analyser, ni de rien du tout. Or, c’était précisément ce pour quoi Anna venait. Et pour la première fois depuis longtemps, j’avais une envie furieuse de la foutre dehors et d’oublier, ou d’essayer.

Anna n’était pas Oracle. Elle était…j’ai oublié le nom. Elle était comme Zach, mais avec l’électricité. Elle contrôlait un des éléments les plus beaux et les plus dangereux qui soient. Si c’était pas la classe, ça. Et contrairement à moi, Anna aimait son don, elle le cachait uniquement par devoir, mais elle l’assumait complètement. Alors quand elle avait appris que je haïssais le mien, elle s’était mise en tête de m’aider. Cause perdue, a priori. Pourtant, elle s’entêtait. Et force est de constater que oui, ça me fait du bien. Là où je vois mes visions comme une malédiction, un truc qui a ruiné ma vie, elle essaie d’y voir le bon. Et peut-être bien, si j’arrête deux minutes ma mauvaise foi, qu’elle y parvient, petit à petit. A me convaincre que ces visions ne m’arrivent pas sans raison. Qu’avec un peu d’entrainement, comme elle, je pourrais maitriser ce que je vois. Des fois, j’ai l’impression que ça marche. Des fois seulement. Parce que la plupart du temps, je reste impuissante, subissant les visions qui m’assaillent. Comme aujourd’hui. Je frissonne un coup, puis reprend mes cent pas.

Les visions que j’ai sont rarement joyeuses. Comme si l’entité qui m’avait rendue aveugle s’était dit  « on va lui faire voir l’avenir, mais que l’avenir pourri ». Avec le recul, j’ai fini par me dire que peut-être, je ne voyais que l’avenir mauvais parce que je percevais mes visions comme une mauvaise chose. Alors j’essayais, je m’efforçais d’accueillir mes visions avec bienveillance, d’avoir une attitude positive par rapport à cette capacité surnaturelle. Peut-être qu’à force, avec un peu de méthode Coué et de sophrologie, mes visions d’horreur se transformeront en visions de bonheur. Parce que je préfère voir quelqu’un tomber amoureux que mourir. Pour l’instant, cette méthode d’auto-persuasion ne fonctionne pas. J’ai l’impression que quand Anna est là, ça va mieux, comme si sa positivité était contagieuse. Mais quand elle part, je retombe dans le rejet de mes visions. Après tout, Andy a essayé pendant des années de me faire voir les choses du bon côté. Il a échoué lamentablement. Tout ce que je retenais, c’était que j’avais perdu la vue pour ne plus voir que des choses que j’aurais préféré ignorer. Andy était positif par nature, il m’avait parlé de la beauté des visions, des possibilités que cela offrait, qu’un jour je saurais maitriser assez ce don pour ne plus en avoir peur. Ca n’était jamais arrivé. J’avais toujours peur. Anna reprenait le flambeau en quelque sorte. Peut-être cette fois-ci serait-elle la bonne.

On frappe trois coups à la porte. Woody aboie un coup, pour me prévenir, au cas où je n’aurais pas entendu. Merci Woody, je suis aveugle, mais j’entend parfaitement. Un peu fébrile, je prépare mon plus beau faux sourire et vais ouvrir la porte. La première chose qui me parvient est l’odeur. Le chocolat. Le brownie au chocolat. Bon sang, cette fille sait me parler. Rien que l’odeur me met du baume au cœur. Mon faux sourire laisse place à un sourire sincère.

« Salut ! Comment tu vas ? Entre ! »
Je m’écarte pour la laisser passer. Je sens Woody à côté de moi, qui se retient de faire la fête à la nouvelle venue, mais qui montre sa joie de la voir en faisant bouger sa queue de droite à gauche comme un pendulier devenu fou. L’odeur des gâteaux au chocolat emplissait maintenant tout l’appartement. La bouilloire montait tranquillement en volume dans la cuisine. La boîte de thé était déjà au milieu de la table du salon. Nous avions déjà notre petit rituel, comme deux petites vieilles qui se retrouvaient pour se raconter les derniers potins. Sauf que nous discutions d’un tout autre genre de potins.
« Assieds-toi, je vais chercher le thé », dis-je avant de m’éclipser rapidement dans la cuisine. La bouilloire pesait une tonne. Ou peut-être était-ce le poids de mes pensées. Le moment fatidique arrivait. Mon sourire s’était effacé alors que je revenais vers la table. Je posai doucement la bouilloire sur la table, m’assis, croisai mes mains devant moi sur la table. Inspirai un bon coup.
« Comment vas-tu ? », dis-je avec un petit sourire amical. Pas du tout ce que j’avais prévu de dire. Mais le moment désagréable pouvait bien attendre un peu, pas vrai ? Et dans un élan absolument mal élevé -ma mère aurait été outrée de voir ça-, je saisis un morceau de brownie et le goûtai. Le chocolat donne du courage, il parait.
code by EXORDIUM. | imgs by tumblr


Revenir en haut Aller en bas
avatar
Invité
Voir au-delà des maux
(à la manière de Sherlock et Watson mais en mieux)Emily & Anna
- Ooooooooh ! Coucou toi !

Non, elle ne s'adressait pas à Emily. Oui, c'était mal élevé, mais son amie commençait à avoir l'habitude. Anna et les chiens, c'était une grande histoire d'amour, elle regrettait d'ailleurs de ne pas avoir amené le sien, il aurait pu jouer avec Woody. Après avoir longuement caressé l'animal, Anna se redressa finalement en chassant une mèche qui s'était échappée de son chignon.

- Oui ! Excuse moi ! Merci !

Du grand Anna Lynch. Oublier la présence des autres, s'en rappeler, être désolée de l'avoir oublié. Elle observa d'ailleurs davantage la jeune femme qu'elle avait devant elle, elle avait l'air fatiguée. Le sourire qu'elle avait pu apercevoir avant de fondre sur ce pauvre chien n'avait rien de vrai. Anna était peut-être totalement hystérique devant nos amis canins, elle n'en était pas idiote pour autant. Heureusement, ça semblait s'arranger un peu avec les brownies. Logique. Le chocolat, ça consolait toutes les peines.

Bon ok. Peut-être pas TOUTES les peines. La plupart on va dire.

- Très bien !

Comme conseillé, Anna retira sa veste et la posa sur le porte-manteau avant de s’asseoir sur le canapé. Bien sûr qu'elle avait envie d'aller l'aider, mais elle n'aurait pas aimé qu'on l'aide si elle était à sa place. Surtout qu'Emily connaissait sa maison et était sûrement moins maladroite qu'elle. D'ailleurs, la jeune femme était revenue assez vite, avec une bouilloire dans les mains, et un visage bien plus triste que d'habitude. Il y avait quelque chose de différent chez elle. Chez elle, et dans l'atmosphère pesante qui régnait autour des deux jeunes femmes. C'était particulièrement désagréable, et Anna avait bien l'intention de la dissiper. C'était triste, que leur entrevue soit teintée de noir. Elle ne savait pas tellement ce qui avait provoqué une telle réaction chez son amie, mais ça devait être affreux. Elle aurait presque pu renoncer à lui en parler si elle était sûre que cela aurait suffit à dissiper la tension qu'il y avait entre elles. Elle avait presque l'impression qu'Emily la craignait, ou du moins qu'elle craignait cette conversation.

- Je vais bien, je te remercie.


Anna regarda la brune prendre un brownie sans trop se soucier de ce qu'elle en pensait, ce qui ne la dérangeait absolument pas. Après tout, si elle les avait amené c'était bien pour les manger. Pas pour respirer leur odeur. Elle en prit un elle aussi.

- Et... toi ?


Elle essuya une trace de chocolat au coin de sa lèvre, relevant la tête vers Emily. Elle s'inquiétait un peu pour elle. Un peu beaucoup. Elle avait souvent eu l'occasion de la voir déprimée, mais ça semblait encore plus grave cette fois-ci. C'était injuste. Elle se demandait parfois pourquoi toutes les mauvaises choses n'arrivaient qu'aux bonnes personnes.

- Tu sais... si tu préfères qu'on évite d'aborder les visions aujourd'hui... c'est possible.


Elle préférait être directe, même si elle pensait que ça l'aiderait d'en parler, elle ne voulait pas non plus l'embarrasser. C'était toujours bon d'affronter le problème plutôt que de lui tourner le dos, elle le savait bien. Même si elle avait encore du mal à l'appliquer.
© Crimson Day
Revenir en haut Aller en bas
avatar
Invité

Voir au-delà des maux


Le brownie était délicieux. Il avait un goût fort de chocolat, la bonne texture, la bonne cuisson, tout était parfait. Anna avait un réel talent avec les gâteaux, et le mot talent n’était pas trop fort. Elle semblait manier les ingrédients comme un musicien manie son instrument. Elle me dit qu’elle allait bien, et hésita à me retourner la question. Bien évidemment. Mes tentatives pour masquer mon trouble avaient été vaines. J’étais très peu douée pour masquer ce que je ressentais. Trop expressive. Pas taillée pour le mensonge et l’hypocrisie. Et Anna avait dû le sentir. On se connaissait depuis un moment maintenant, et elle était loin d’être idiote. Je ne répondis pas tout de suite à la question. A quoi bon mentir, après tout ? Dire qu’on va bien quand ce n’est pas le cas, c’est futile. D’un autre, côté, avouer que non, ça n’allait pas, était difficile en soi.

« Tu sais... si tu préfères qu'on évite d'aborder les visions aujourd'hui... c'est possible. »
Je secouai la tête.
« Non, il faut qu’on en parle. Il faut que j’en parle. Mais merci », ajoutai-je avec un sourire. Anna venait pour ça, pour qu’on puisse échanger sur mes visions. Elle venait aussi parce que nous étions amies, bien sûr, mais si j’esquivais mes visions chaque fois qu’elles me posaient problème, je ne pourrais jamais avancer, progresser. Mais le simple fait qu’elle le propose me touchait. Parce que cela montrait que je n’étais pas juste un rat de laboratoire, le petit projet personnel d’Anna, pour voir ce que ça faisait quand on essayait de faire s’entrainer une Oracle. J’avais été un rat de laboratoire, le cas clinique que personne n’arrive à résoudre et qui attire forcément tous les plus grands cerveaux du coin. Ma cécité progressive, apparue soudainement quand j’avais eu onze ans, avait intrigué tous les médecins. Personne n’arrivait à en trouver la cause. Personne n’arrivait à stopper le processus. J’avais eu droit à tout un tas de diagnostics. Psychosomatisme, tumeur, maladie auto-immune, infection exotique. Bien entendu, personne n’avait diagnostiqué que j’étais en train de devenir une voyante et que le prix à payer pour voir le futur était de ne plus voir le présent. J’avais parlé de ma vision. Au début. A mes parents, aux premiers médecins. Tous m’avaient affirmé que c’était juste un cauchemar, qu’il n’y avait pas de lien de cause à effet. Certains avaient tenté d’y voir un message de mon cerveau lors de l’apparition du trouble. C’était Andy, des années plus tard, qui m’avait appris ce qui m’était arrivé. Il avait essayé de raisonner ma mère, de lui expliquer, de me sortir de ce cercle infernal qui m’avait fait passer de spécialiste en spécialiste, de clinique en clinique. Elle n’avait jamais écouté. Ca avait dû lui faire tout drôle, quand mon père était mort exactement de la façon dont je l’avais décrit gamine. Elle ne m’en avait jamais reparlé. Elle avait peut-être oublié, avec sa maladie.

« C’est juste… », repris-je en soupirant et en passant une main dans mes cheveux « Elle était assez intense, et pas vraiment joyeuse. C’est toujours plus difficile de parler de celles-là. » Je haussai les épaules. « Il y avait un accident de voiture. Grave. Tout le monde est mort. C’était une famille, deux parents, deux enfants. Les enfants sont tellement jeunes. Moins de dix ans. Ils percutent un poids lourd qui grille le feu. Et j’ai tout vu. Mais il n’y a pas que ça. Il y a le bruit lorsqu’ils sont percutés, le verre qui explose, et l’odeur. L’odeur des flammes qui viennent lécher la voiture dès qu’elle s’arrête. L’odeur des…corps…dedans…j’ai presque pu sentir des brûlures sur moi. »
Je m’arrête, ferme les yeux, déglutis péniblement.
« Je ne les connais même pas. Je ne sais pas qui ils sont, je ne les ai jamais vus en vrai. Ils pourraient habiter à l’autre bout de monde. Mais je sais qu’ils vont mourir. »

Je repris un morceau de brownie. A cette allure, j’allais engloutir un brownie entier avant que l’après-midi soit terminée.
« Tu ne t’es jamais demandé pourquoi on était…comme on était ? Pourquoi toi, tu maitrisais l’électricité ? Tu t’es jamais demandé pourquoi d’un coup, tu t’étais retrouvée avec ces pouvoirs ? Parce que je me pose la question tous les jours. Et j’ai pas de réponse. »
J’avais cherché. J’avais demandé à Andy, d’abord, mais il n’avait pas de réponse à me donner. « Tout n’a pas une raison » m’avait-il dit, mais je n’avais pas trouvé sa réponse satisfaisante. J’avais essayé de me tourner vers la religion, mais il n’y avait pas de réponse non plus. On parlait de dons divins, mais ce n’était pas un don puisque je ne pouvais rien en faire. J’avais fini par croire, pendant longtemps, que c’était une malédiction. Mais mon optimisme naturel combattait malgré moi cette explication. Alors j’en étais là, à penser tantôt à une malédiction, tantôt à un pouvoir que je n’avais pas encore appris à contrôler, tantôt à juste un truc qui arrivait parce que….parce que pas de bol, je suppose. Parce que quelqu’un devait avoir ces visions. Et que c’était tombé sur moi.

code by EXORDIUM. | imgs by tumblr


Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé
Revenir en haut Aller en bas
 
Voir au-delà des maux
Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 1 sur 1
 Sujets similaires
-
» Tout mal inspiré trouvera bienfaisance en l'infirmière pour penser ses maux [Evelynn]
» La muse aussi, comme les autres dieux, vend son bien au prix de maux infinis [Billie Jean]
» Quand on refuse de voir la vérité en face (Xan & Allen)
» jeyne | elle se tient devant vous, mais vous n'avez pas les yeux pour le voir.

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
► URBAN LEGENDS :: Archives de UL V3 :: Ecrits-