Il y a eu un incident. Nous étions samedi matin, à la banque de Bray ; il y avait toujours un peu plus d’affluence, et il s’est trouvé que ce jour-là en particulier, vous aviez tous quelque chose à y faire. Et cela aurait pu être n’importe quel samedi matin, vraiment, si toutefois la mort ne s’était pas mêlée à l’affaire. Vous étiez en troupeau, cela vous apprendra à être impolis et trop pressés. Il faut dire qu’il n’y avait plus le moindre guichetier de libre, et que l’attente s’éternisait – à tel point qu’il vous était difficile de rester concentré sur ce qu’il se passait autour de vous : c’est toujours dans ces moments que l’esprit divague vers des contrées plus roses, avant de s’échauffer de mécontentement. Vous savez comme il y a toujours un curieux silence avant que ne survienne une catastrophe ? Il y en avait eu un, tout juste suivi d’un hurlement, le plus glaçant étant qu’il était parmi vous. De la gorge d’un homme, cet homme dans la trentaine ou peut-être un peu plus, s’effondrant dans la petite queue décomposée menant jusqu’au guichet. Un regard, de douleur et de détresse, plus que cela, d’accusation : tourné vers l’un de vous, comme une vilaine blague ou un mauvais jugement. Et il était tombé, vraisemblablement poignardé à l’abdomen – plus haut, difficile à dire, on n’y voyait que du sang. Voilà, il était mort : imaginez la panique, le pauvre employé hébété derrière son comptoir, le moment d’incompréhension et le silence en suspens ; et personne apparemment pour revendiquer l’acte et réclamer de l’argent.
Vous-mêmes ne savez ni ne comprenez grand-chose, et vous n’avez que peu de certitudes, sinon qu’avant de rendre son dernier souffle, les personnes le plus directement à portée étaient Karen Murphy et Maxwell Graham – mais que c’était vers Moon White que son regard s’était tourné. Une chance vraiment que le commissariat se soit trouvé justement de l’autre côté de la rue, la police avait pu investir la place aux premiers signes d’agitation trop marquées et coup de fil de détresse. Elle avait calmé les foules et embarqué à l’intérieur Jasper Clyde et Shura Bäckähäst, dont le comportement et l’allure louche juste à l’extérieur de la banque laissait planer le doute qu’ils n’avaient rien à faire dans l’histoire et qu’ils ne venaient pas de quitter les lieux précipitamment. L’ambulance n’allait sans doute pas tarder, mais pour l’homme, il était déjà trop tard. Il était tombé comme une masse, presque trop facilement – à ce propos d’ailleurs, aucun de vous ne reconnait sa face. C’était un inconnu, au mauvais endroit, au mauvais moment. Plus surprenant encore : sans documents d’identité, mais cela, seuls Cassender Murdoch et Ian Craig seront au courant. Etonnant, non, pour quelqu’un qui allait à la banque ?
Vous l’avez compris : il s’agit ici d’un meurtre en huis-clos, pour lequel vous êtes tous un potentiel suspect, et ce sera à nos deux agents de la paix d’en démêler les ficelles. Face au nombre, ceux-ci ont trouvé plus judicieux de vous diviser en deux pour tenter de déterminer l’identité du coupable. Ce qui implique, soit dit en passant, que l’un des deux groupes est intégralement constitué d’innocents, et que le second côtoie potentiellement un meurtrier. A moins bien sûr qu’il n’y ait plusieurs suspects, ou que la réponse soit toute autre…
Pour bien commencer...
Cassender a été chargé de prêter main forte à la police locale, faute d’effectifs disponibles sur le moment. Vous intégrez l’arrière salle pour une enquête – interrogatoire improvisée. Karen et Maxwell étaient parmi les personnes les plus proches de l’homme lorsque celui-ci a été poignardé, à vous de voir si vous souhaitez miser sur l’honnêteté ou rejeter la faute sur l’autre pour vous mettre hors cause, en prenant en compte que tout ce que vous pourrez faire ou dire pourra potentiellement se retourner contre vous. Shura a intégré le groupe au dernier moment, il fait partie de ceux qui ont été malencontreusement inclus à l’enquête à cause du désordre ambiant, mais il n’était pas dans la banque à proprement parler, ce qui semble le mettre hors cause. Peut-être passait-il au mauvais endroit au mauvais moment, peut-être avait-il l’intention de braquer la banque et a été pris de cours, allez savoir. Il va lui falloir un alibi en béton, en attendant que les caméras de surveillance ne prouvent son innocence – et votre innocence à tous, si tant est que celle-ci soit avérée!
Petites règles
+ Etant peu nombreux, le tour par tour est conseillé mais non obligatoire + Il y aura peu d'intervention de l'Element, les personnages sont dans un premier temps livrés à eux-mêmes : n'attendez donc pas une intervention du staff pour réagir ! + Vos personnages sont libres d'avoir leurs soupçons, toutefois ceux-ci ne peuvent savoir ce qu'il se passe dans le second groupe, restez cohérents. + Veuillez s'il vous plait respecter la limite de 600 mots par réponse. + Amusez-vous!
Invité
Mar 2 Oct - 3:47
The lost battalionwhat the fuck is GOING ONLa banque, un samedi matin, ce n’était pas l’idéal. Mais c’était pourtant le seul créneau que tu avais eu pour le rendez-vous avec ton banquier, concernant ton crédit pour acheter ta maison. Ce n’était pas un énorme crédit, mais pourtant tu avais eu à préparer un dossier béton, et aujourd’hui, c’était le verdict. Dans tous les cas, tout le monde était impatient, toi y compris, et l’agglutinement, tu n’aimais pas ça du tout. Et tu n’allais pas l’aimer plus prochainement, surtout lorsque tu avais entendu un cri de détresse… Un homme s’était fait poignarder dans ton dos. Tu avais pratiquement sauté en l’air, jusqu’à ce qu’il te passe devant les yeux, te croise même le regard, comme si tu étais responsable de sa douleur. Tu n’avais pas pu bouger tout de suite, tu étais limite prostrée, à le regarder marcher vers le guichet… Puis, tu avais fini par jeter ton sac en l’air, pour tenter de l’aider. Tu étais médecin, tu te devais de faire quelque chose. Mais rien à faire. Trop de sang perdu, et tu en avais même sur toi, ta tenue de ville bleue devenue plus foncée avec le sang.
Tout était devenu confus, et à force, il avait fallu t’emmener quelque part presque de force tellement tu étais prostrée. Tu regardais les gens, un par un, comme si le coupable allait se dévoiler à toi rien qu’en le regardant. Tu ne pouvais pas t’empêcher de regarder Maxwell Graham, un collègue de profession, que tu n’appréciais pas du tout. Tu étais en train de te demander, est-ce qu’il était capable d’une chose pareille ? Tu avais regardé les autres personnes autour de toi, ne pouvant pas imaginer que l’un d’entre eux soit capable du pire dans un lieu public, dans une banque face à une station de police.
Tu t’es essuyé sur ta jupe, tes mains qui avaient du sang, et tu avais ensuite été t’asseoir sur le premier truc venu. Tu avais regardé étrangement aussi un brun, pas tout jeune, même s’il te donnait une impression de rocker dans un groupe américain… « Mais… Vous étiez dehors, vous, non ? Je… Je crois que je vous regardais quand… » Tu n’arrivais pas encore à dire quand quoi. Mais tu étais pratiquement certaine de ce que tu disais. Pratiquement. 2981 12289 0
Invité
Mar 2 Oct - 9:58
the lost battalion
event ; groupe A
« Read between the lines, what's fucked up and every thing's all right. Check my vital signs to know I'm still alive and I walk alone »
Oh bordel. Tu le savais. Tu savais que tu aurais mieux fait de rester chez-toi à décuver. Tu ne sais même plus pour quel raison tu as bougé. Tiens oui, d’ailleurs, pour quel raison tu as bougé ? Tu as plané trop longtemps à tous les coups, entre Action Cat et faucille rouge, un bad trip dont tu ne saurais pas ce qui s’y est passé exactement. De toute façon, tu ne vas jamais à la banque. T’es Smaug avec tes tunes, tu préfères t’asseoir dessus tous les soirs. Au moins, tu es sûr que personne ne viendra pomper dessus. Radin ? A peine. Mais pour ta défense, tu préfères préserver le peu de richesse que tu possèdes. Lunette noire pour cacher la misère et tes cernes, tu devais être partie pour faire quelque course. Puis tu es passé au mauvais endroit, au mauvais moment. Tu n’aurais peut-être pas du tourner la tête en entendant ces cris de paniques, y prêter attention. Faire la technique ancestrale du ‘’ne croise pas le regard de ton prof pour échapper à sa question’’. Parce que deux minutes après, on t’a alpagué en mode yolo. Putain mais… Ok, tu n’as pas la tête du type le plus clean du monde dans cette ville, mais quand même !
Ton allergie aux flics et aux apprentis Sherlock Holmes remonte en voyant ce … môme commencer à poser des questions. Tu le regardes de haut. Et tu juges qu’il ne vaut pas vraiment la peine de s’attarder dessus. Tu n’as rien à te reprocher, tu t’en bas les steaks, et il va bien finir par le comprendre de lui-même. Faudrait juste qu’il évite de te prendre la tête, et que tu montes dans les tours. Parce que tu serais bien capable de lui en décocher une. Ouai, tu es plutôt mauvais pendant les lendemains de cuite. Tu regardes la scène, tu écoutes ce qu’ils disent tous et très sincèrement : aucun n’a le profil d’un tueur là-dedans. Bon hormis toi du coup, mais ils ne sont pas censés le savoir. Tu roules les yeux vers le ciel, ça va être long… Mais… Vous étiez dehors, vous, non ? Je… Je crois que je vous regardais quand… Tu tournes la tête en direction de la rouquine qui t’a fait la remarque. Enfin quelqu’un qui dit quelque chose de censé. Bon, tu pourrais avoir pitié de son état mais comment dire… Disons que maintenant, voir des gens couverts de sang, ça ne t’émeut plus beaucoup. Bon allez, fais un petit effort quand même, soit triste. Ou au moins, essaye de compatir en ne la bousculant pas davantage. « Quand il s’est fait butté ? Bien vu. Mais que voulez-vous, madame ; J’suis russe. » Bon, pour la finesse, on repassera, mais on peut noter l’effort quand même. Je suis russe, best argument ever. Puis ce n’est pas comme si tu faisais un effort pour planquer ton accent en plus de ça. Cela dit, ton excuse en béton armé, elle transpire les sous-entendus à plein-nez. C’est bien connu, un méchant dans un film américain, il va toujours avoir le bon gros ton de l’est. Si bien que ça en devient risible. Tu espères juste que Mister Murddock ne croit pas en ces conneries.
Histoire de bien dédouaner, tu dis haut-et-fort ce que la dame pense tout bas, parce que tu es du même avis qu’elle. « En attendant, le plus près avec vous, c’était l’autre avec son look Lidl de Tony Stark. J’dis pas que c’est lui qui l’a butté, mais peut-être que Môsieur a vu quelque chose d’utile. » Voilà, un bon pavé dans la marre. Tu croises les bras, tu as plus qu’à prendre ton mal en patience. « Tss, j’aurais dû rester couché. » Ah ça y est ! Ça te revient ! Tu étais partit cherché des croquettes pour Sans et des souris mortes pour Nagini. Ah bah, t’espère qu’ils ne vont pas te sauter à la figure en rentrant, les deux affamés.
(c) DΛNDELION
Invité
Mar 2 Oct - 17:47
The lost battalion
Les emmerdes ne venaient jamais seules, l’univers était ainsi fait. En plus des heures supplémentaires hebdomadaires qui approchaient doucement de la dizaine, d’un manque de sommeil enraciné et de maux d’estomac, voilà les impôts qui décidaient d’ajouter leur quota non négociable de paperasse administrative. Et pompon dans ta daronne, un type avait décidé de mourir juste à côté de lui pendant qu’il faisait la file à la banque. Le karma avait décidé de lui rendre en une semaine le mal de toute une vie. Quand le cri se fit entendre, il sursauta comme tout être humain bien connecté et se retourna vers la source du bruit. Un inconnu était occupé à vivre ses derrières minutes, le sang s’échappant de son corps dans un flot trop rapide que pour être arrêté. Une tête rousse qui lui disait vaguement quelque chose s’afférait à être inutile au mourant. Il l’aurait bien aimé mais en dehors de la non pertinence de l’acte, qu’il était neurologue et pas chirurgien, ses mains étaient occupées par un café chaud et la mallette de son ordinateur.
Résultat, la foule est effrayée, la police débarque et les interrogatoires commencent. Maxwell s’était appuyé contre un mur, sentant que sa matinée était fichue. La présence d’un cadavre ne le gênait pas tant que ça, il avait vu plus que son quota de mort pendant ses études. Tranquillement occupé avec son café, son regard passait de tête en tête. Toutes les banques regorgeaient de cameras de sécurité, la question sera bientôt résolue et l’acte surement revendiqué. Il porta son regard sur la tête rousse qui avait tenté de se rendre utile et n’avait réussi qu’à tâcher ses vêtements, elle semblait en état de choc et commença à taper la discussion avec un des types qui était à l’extérieur, un russe visiblement. Quel cliché. Un instant, il éprouva une forme de compassion à l’idée de se faire emmerder par des flics alors qu’on n’était même pas au bon endroit. Cet ersatz mourra aussi tôt qu’il ouvrit la bouche.
« En attendant, le plus près avec vous, c’était l’autre avec son look Lidl de Tony Stark. J’dis pas que c’est lui qui l’a butté, mais peut-être que Môsieur a vu quelque chose d’utile. », dixit la rockstar du Walmart.
Premièrement, c’est qui Tony Stark ? Marvel ne faisait définitivement pas partie de son cadre de référence. Deuxièmement, puisqu’il était dehors, comment est-ce qu’il connaissait quelque chose de sa proximité avec le nouveau macchabé ? Le médecin haussa les épaules, visiblement peu concerné par la question. Tout ce qu’il attendait c’était que les flics fassent leur travail et qu’il puisse quitter cette pièce devenue bien trop bruyante. Ça lui apprendra à aller chercher ses papiers bancaires en personne au lieu de les télécharger sur internet. Ayant l’impression que l’efficacité de la police ne dépassait pas celle du fonctionnaire lambda, il décida de s’asseoir et d’allumer son ordinateur, autant rentabiliser le temps, quitte à passer pour un psychopathe. Mais comme sa mère avait essayé d’en faire quelqu’un de poli, il répondit au pète-couille sans pour autant lever les yeux de son écran.
« Les caméras de sécurité vont régler le problème. Et plus tu parles, plus tes chances de finir à devoir faire 14 dépositions différentes augmentent. Donc fais plaisir à tout le monde et tais-toi. »
Il aurait bien ajouté qu’il était plutôt bien informé sur la scène de crime pour un type qui n’était pas là mais, préféra appliquer son propre conseil.
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