[LOTERIE N°8] one-man idiot (karen&samuel)

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RACE : Tout et rien à la fois.
Loterie RP n°8

« one-man idiot »

Karen&Samuel

Vous travaillez encore à cette heure-ci ? Mais vous êtes fous ! C’est ce que dirait surement un de vos collèges si seulement vous n’étiez pas seuls. Et en bon acharné, rien ne vaut un petit Starbuck pour reprendre des forces. Vous êtes entrés, vous avez commandé votre café, vous avez zyeuté autour de vous en attendant que ça arrive. Et une fois que vous l’avez dans les mains, vous vous rendez comptes qu’il est plus que plein. Du coup, vous êtes extrêmement prudent. Vous vous improvisez équilibriste pour ne pas en faire tomber une goute. Vous vous êtes même risquer à essayer dans boire une gorgée pour désemplir, mais c’est trop chaud. Vous avez réussi à atteindre la sortie sans renverser, miracle ! Ou pas. Parce que votre partenaire vient de gâcher vos efforts en vous percutant avec tout son élan, et vous voilà aspergé de café bouillant. Allez, peut-être qu’il va être sympa et qu’il va vous aider.


Règles

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Tout se passait bien jusqu’ici.
Jusqu’au moment où il est allé au Starbuck près du campus. Fidèle à son poste, Sammy était resté quelque minute de plus. Le temps de boucler un exposé qu’il avait déjà fait trop traîner à cause des virées au Myst&Co. Il ne voulait pas que sa mère le réprimande, elle n’a déjà pas besoin de motif pour popper à l’improviste chez-lui. Enfin chez-lui, c’est relatif. Disons qu’elle ne se prive pas de s’inviter alors qu’il est occupé avec ses potes sous prétexte que c’est un môme. Et il peut bomber le torse autant qu’il veut, son âge le rattrape toujours. Bref ! Ultime coup de stylo donné, et point final effectué, il s’était accoudé au bord de la table pour relire. Les premières lignes se passent tranquillement, puis arrivé au second paragraphe, il a la tête qui chavire. Encore, encore, encore, un peu plus chaque seconde… Et là, le coude dérape, il manque de se manger la table et il se redresse vivement ! Ok, il va attendre un peu pour relire. Sammy avait posé son stylo et il avait tout rangé dans son sac-à-dos à la va vite. Il avait empoigné les roues de son fauteuil et c’est ti-par, direction le café.

Heureusement que les trottoirs sont cleans à Bray, et qu’il n’y a pas de pavés partout, sinon il aurait l’impression de faire du VTT. Il ne prête même plus attention quand les gens se poussent en le voyant arriver. Il a un objectif, il se contente d’y aller. Sammy roule jusqu’au Starbuck, galère sur un trottoir ou deux (Sérieusement, c’est quoi l’intérêt de les faire aussi haut hormis s’installer avec une caméra et attendre que les gens se vautrent en loupant la marche ?) et il se retourne pour pousser les portes avec le dossier. Cherchez pas, c’est une technique pratique pour rentrer dans un magasin sans risquer d’être coincé en plein milieu. Il n’y a pas foule à cette heure-ci, et c’est tant mieux. L’étudiant s’approche du guichet et il sort déjà la monnaie de sa poche. « Un Americano s’il vous plait, à emporter. » Le vendeur voit tout juste celui qui passe sa commande, vu que le guichet lui arrive à hauteur du nez. Mais il reconnait la voix, alors il sourit et il lui prépare ça tout de suite. Samuel dépose sa monnaie sur le comptoir, et il jette un œil derrière lui. Pour qui ? Pour quoi ? Aucune idée. C’est un réflex qu’il a pris.

Ce n’est qu’une fois le café dans les mains que les choses se corsent.

C’était gentil de la part du vendeur de ne pas léser sur la quantité, maiiiiis … Est-ce qu’il est conscient qu’il ne conduit pas ? Que personne ne va lui tenir ? Sammy fait sa bouille d’innocent interrogé, mais il ne dit rien. Il se contente de prendre son gobelet et il tâche de se débrouiller avec. Il avance tout doucement, jonglant entre sa main droite et sa main gauche. Il s’arrête à la porte pour sortir de la même manière qu’il est rentré -c’est-à-dire à reculons-. Oulà, la petite marche. Le café tangue dangereusement, alors il s’arrête et il attend que ça se stabilise. C’est bon, il est sorti du magasin. Il lève les yeux au ciel, et il fait un petit yes du bras pour étouffer sa victoire. Et là boum ! Victoire gâchée, et un Sammy imbibé de café qui hurle comme une fille, parce que c’est bouillant et il en a partout. Il s’agite, il s’affole, il enlève son tee-shirt à la hâte et c’est seulement quand le vent froid lui claque la joue qu’il daigne à relever le regard vers l’auteur. « C’est chaud ! » Dans tous les sens du terme, mais il ne savait vraiment pas quoi lui dire. Il est tout penaud, avec ses bras écarter, son super tee-shirt de The Ramones trempait de caféine et ne parlons même pas du pantalon.

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❝ croiser son fils au hasard et lui foncer dessus : check. ❞one man idiotTu avais vraiment pris beaucoup de retard au cabinet, ce soir. Parfois, tu te demandais si ta secrétaire faisait exprès d’être si short dans ses prises de rendez-vous, ce qui ne te laissait qu’à peine le temps de respirer entre deux rendez-vous, voire même ce qui laissait peu de marge de manœuvre à chaque fois, t’empêchant d’avoir de longs entretiens avec des patients en ayant besoin… Ce qui faisait que tu avais fini pratiquement une heure et demi après l’heure de fermeture du cabinet. Et tu n’avais pas fini ta journée, ça non ! Car juste après tout ça, tu devais faire des courses, récupérer la robe pour une soirée à une conférence de médecins chez le blanchisseur, vu qu’elle n’avait pas servi depuis un bail, puis rentrer chez toi, faire à manger, manger, glander et… Tu avais besoin d’un café. Vraiment, vraiment besoin. Alors, tu avais tout simplement pris la voiture, pour te garder à côté de Starbucks que tu connaissais bien, près du campus. Après tout, tu avais usé quelques semelles là-bas, quand ce n’était pas encore un Starbucks, mais déjà un café, à préparer tes exposés et autres examens. Ah tes années étudiantes…

Et en sortant de ta voiture, pressée pour prendre ton café avant de filer dans les commerces avant qu’ils ferment, tu regardais ton téléphone car tu avais eu un appel pendant que tu conduisais – et tu avais peur que ce soit cette représentante pharmaceutique qui te courait après de partout depuis des semaines. Tu n’aimais pas ces représentants-là, ils avaient tendance à pratiquer le harcèlement avec une force qui dépassait l’entendement. De ce fait, tu ne regardais pas vraiment où tu allais, voire même tu ne regardais pas du tout, guidée par l’habitude.

Et ce fut la catastrophe.

Tu entendis un cri assez aigû – d’ailleurs, tu ne pus pas empêcher ton oreille de maman de reconnaître ton fils dans ce cri, comme si la vibration était capable de crier « je suis le fils de Karen Murphy à l’aide » - et tu sentis bien vite l’obstacle, et même la chaleur d’un café qui coulait d’un coup sur ta jambe. Dans ta surprise, tu crias même, lâchant tout ce que tu avais dans tes mains – y compris ton sac à main et ton téléphone qui s’écrasa à terre, lamentablement, et tu crus entendre un bruit de verre brisé… Mais rien à faire pour l’instant.

Car tes yeux avaient confirmé ce que tu avais entendu : c’était ton fils, torse au poil d’ailleurs, qui venait de dire, tout penaud, que c’était chaud, te regardant dans les yeux. Tu mis bien quelques secondes à réagir d’ailleurs.

« Oh mon dieu mon chéri ! »

Enfin tu réagis à ce qui venait d’arriver, faisant les connexions qui s’imposaient dans ton cerveau. Tu venais de brûler ton fils ! Tu te jetas quasiment sur lui, pour vérifier les dégâts, s’il n’était pas trop trop brûlé, mais ça avait l’air d’aller, juste des bonnes grosses plaques rouges plutôt logiques quand on y repensait, et surtout, énormément de café partout. Americano, comme d’habitude.

« Oh, non, Sammy, je suis désolée, je ne t’avais pas vu, attend ! »

Sans te poser la question de si tu avais le droit ou quoi – d’ailleurs, qu’ils essayent seulement de t’en empêcher – tu allas prendre des serviettes – plein – au libre-service du Starbucks en extérieur, pour ensuite t’accroupir à nouveau devant Samuel et essayer d’absorber le plus de café possible, tout en éventant un peu le torse et les jambes de ton bébé, histoire qu’il ne souffre pas trop de la chaleur. D’ailleurs, tu bloquais totalement l’entrée au Starbucks – la sortie aussi du coup – et des personnes autour de toi s’impatientaient un peu, forçant un peu le passage sur le côté – tu t’en moquais totalement.

« Ca va aller, tu n’as pas trop mal ? »

Tu lui parlais encore comme s’il avait dix ans et qu’il s’était fait bobo en allant courir dans le jardin, mais c’était quelque chose que tu ne pouvais pas t’empêcher de faire. Tu lui faisais probablement honte en passant, et un petit côté de toi-même te le disait un peu, en sourdine, simplement… Encore une fois, tu n’arrivais pas tellement à faire autrement. A tes yeux, il était parti de la maison, vivant désormais comme un grand, mais tu le voyais encore haut comme trois pommes, avec ses risettes aux pommettes, en train de te regarder après une petite blessure – une urgence, donc.
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Alors ça, ce n’était vraiment pas de chance.
Ses grands yeux globuleux fixaient l’auteur et, maintenant que Sammy percute, il bredouille ce qui devait être à la base des cris de contestation. Mais là, face à sa mère, ça ressemble plus à une bouillie de sons divers et variés sans aucun sens. Automatiquement, il regarde autour de lui et il check pour savoir si ses potes ne sont pas présents. Allez savoir pourquoi, premiers reflexes. Et c’est aussi une question d’anticipation. Si Gal’ ou Janet aurait assisté à ça, sûr qu’il en entendrait parler pendant au moins le restant du mois. Et entre nous, ils auraient eu raison. Parce que les cris à tout vent des deux côtés, ça valait le coup tellement que c’était ridicule. Le calme ayant fini par reprendre ses droits, il n’empêche que Sammy était mitigé entre nervosité et profond malaise. Non pas qu’il se retrouvait shirtless face à sa propre mère -puis franchement, ça va, ce n’est pas du chocolat fondu son bidou-, mais parce que cette dernière se met à s’agiter et à se ruer dessus en public. « A-attend, M’man… » Détresse, il ne savait pas comment réagir le pauvre. Il appréciait l’attention, mais il aimait aussi se débrouiller de lui-même. Et là, Maman avait ruiné une image qu’il s’enquiquinait à construire depuis qu’il avait le cul dans ce fauteuil en moins de cinq minutes. Autant étouffer ses mots, et espérer qu’elle se rende compte d’elle-même que la panique ne faisait qu’engendrer de la panique.

Oh puis ils ruinaient l’entrée/sortie du Starbuck, il voit la queue qui se forme pour les deux sens, et ça le met encore plus mal à l’aise. Facepalm de honte, Sammy préfère laisser faire Maman parce que de toute façon, il n’avait qu’une envie : c’est qu’il l’écoute et qu’elle l’emmène loin d’ici pour pas faire chier les autres. Et avoir un gros câlin aussi accessoirement. Au bout de l’énième serviette déglinguée, il finit par répondre à sa mère, attrapant ses mains pour lui faire signe que c’est bon, elle pouvait arrêter. « Ce n’est pas grave M’man, y a eu plus de peur que de mal. Est-ce qu’on pourrait bouger ? Parce qu’on va nous jeter des cailloux à cette allure. » Il se permet de plaisanter un peu. C’est bien connu que la plaisanterie, ça aidait à débloquer une situation de merde. Il lui adresse un petit sourire timide. Très franchement, cela avait été impressionnant, mais c’est un peu comme elle ; ce sont ses affaires qui ont pris le plus de dégâts. Demain, il y aura plus de traces de cafés sur sa peau, ce qui ne risque pas d’être le cas pour son linge. D’ailleurs à propos de ça, il regarde le pantalon de sa mère, le portable et il grimace un peu. « J’espère que tu n’avais pas un rendez-vous cet aprem… »
Pourquoi cet air gêné et ce sourire crispé ? Parce que dans leurs élans de panique, Sammy avait roulé sur son téléphone, n’arrangeant pas l’état de ce dernier. Donc ouai, elle n’avait pas rêvé ; son fils s’était inconsciemment vengé en éclatant l’écran tactile de son téléphone à coups de roue à crampon. Il se baisse pour ramasser ce dernier, et il lui donne : « Désolé … Mais je connais quelqu’un qui sait tout réparer, peut-être que Janet va pouvoir t’arranger ça ! » La pauvre, dès qu’il casse quelque chose, c’est pour sa pomme. Pourtant, c’est bien marqué sur son CV que c’est une mécanicienne, pas un SAV. Mais que voulez-vous ?

Sammy reprend ses esprits, et constate qu’ils n’ont toujours pas bouger. Puis, il se met à rigoler. Comme ça, d’un coup. Ça doit être la pression qui s’en va d’un coup. « Bon … On n’a plus qu’à aller rechercher un café maintenant, nan ? » Maintenant qu’ils se sont bien tapés l’affiche maintenant, ils n’ont plus grand-chose à perdre.

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❝ croiser son fils au hasard et lui foncer dessus : check. ❞one man idiotAprès avoir passé le temps qu’il fallait pour nettoyer le café de Samuel et de bien tuer le stock extérieur de serviettes en papier du Starbucks, tu finis par t’arrêter quand ton fils te demanda si on pouvait bouger, car vous risquiez sincèrement la lapidation alors que finalement… Plus de peur que de mal hein ? C’était bien toi, ça, surréagir dès que ton enfant rentrait dans l’équation, ça pouvait en devenir ridicule, mais ça allait tout de même : tu revenais à la réalité et tout allait bien. Pas de mort d’homme, juste un tee-shirt que tu allais galérer un peu à ravoir et ton pantalon qui était bon pour une transformation en short très court. Donc, tu acquiesças juste, pour retrouver ta place à côté de Samuel, pour lui laisser le passage libre, ayant pris l’habitude de le laisser se débrouiller tant que ce n’était pas trop compliqué – donc tant qu’il n’y avait pas de trottoir ou quoi que ce soit. Cependant, ce n’est que quand Sammy fait référence à un potentiel rendez-vous que tu commences à tilter pour tes affaires. Tu n’avais pas tout de suite compris, mais l’air gêné, le sourire crispé et le regard qui avait légèrement vrillé vers le sol… T’avais remarqué ton téléphone qui avait subi une roulade, écran cassé. Et voilà !

« Oh nooon ! »

Tu te jetas sur le téléphone, pour le ramasser. Bon, il était encore allumé – par quel miracle ? – mais l’écran était tellement mort qu’il était impossible de reconnaître le trio familial dans le fond d’écran. Pfff… Enfin, tu pris tout de même le temps de le rassurer :

« Oh non, t’en fais pas, juste une représentante qui me harcelait… Finalement, ce n’est pas plus mal. »

Enfin, tu avais bien quelques petites choses à faire, mais rien qui ne soit réellement urgent. Et puis, ce n’était qu’un téléphone, que tu avais depuis un moment déjà, le dernier ayant déjà été tué à coup de roue de fauteuil un an, peut être un peu plus auparavant. Et quand ce n’était pas le téléphone, c’était le pied parfois… Tu avais bien cessé déjà de lui en vouloir – si tu lui en avais seulement voulu un jour ? Et puis, tu n’allais pas profiter de cette adorable Janet, déjà qu’elle était mécano, pas informaticienne, tu n’allais pas la faire réparer un téléphone qui n’avait de téléphone plus que le nom…

Tu ne pus même pas répondre à la négative que tu vis ton fils se mettre à rire, probablement nerveusement. Et tu ne fais pas tellement mieux. Tu te sentais ridicule, et franchement le regard des gens autour de vous deux n’était pas forcément compatissant. Du coup… Sa proposition de prendre un café ensemble à présent n’était pas plus mal, ils ne pouvaient plus faire pire. Donc, toujours le rire dans la voix, tu répliquas :

« Allez, on va faire ça. Ferme un peu ta veste – enfin, sauf si tu veux faire étalage de tes abdos d’acier. »

Tu fis quand même le geste de refermer les pans de ta veste que tu lui avais mis d’autorité dessus, et ensuite, tu l’aidas à franchir cette marche débile juste à l’entrée du Starbucks, et après la commande de vos deux boissons – tu avais la fierté de connaître les goûts de ton fils en matière de Starbucks – tu décidas que finalement, quitte à boire ce café, autant se mettre tranquillement dans un coin, à une table. Tu avais bien envie d’un petit moment avec lui, même si ce n’était que vingt minutes en tête à tête, quitte à le déposer où il voudra ensuite.

« Bien, ça fait des siècles que je ne t’ai pas vu ! Dis-moi un peu ce qu’il y a de nouveau. »

Tu parlais de siècle, mais c’était ton côté passionné qui disait ça. Après tout, cela ne faisait quoi, qu’une semaine, depuis ton dernier passage à la colocation ? Tu avais simplement eu envie de le voir, après avoir passé une journée à visiter des maisons que tu pourrais acheter avec ta petite sœur, beaucoup trop pressée de commencer à t’installer dans une habitation que tu auras personnalisée de tes propres mains, mais aussi un peu triste de quitter cet appartement que vous avez gardé depuis ton divorce, celui qui avait encore les marques des mesures de la taille du petit Sammy sur l’encadrement de la porte de la cuisine.
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Misère de misère.
Les yeux de merlan frit de Sammy étaient apparus dès lors que sa maman s’était ruée sur lui pour corriger une malheureuse maladresse. Visage crispé, il avait fini par fermer les paupières en daignant de se laisser faire. Pas le choix de toute façon, c’était maman. Il n’allait pas empoigné ses roues de fauteuil, et démarrer façon Ferrari pour se barrer en la bousculant. Surtout que ça part d’une bonne intention, donc ça serait dommage de le gâcher avec des réflexes cons. Glissant ses yeux sur le côté, il avait grimacé un bon coup en voyant le téléphone de maman parterre, écrabouillé à coup de roue à crampon. Merde, merde, et re-merde, elle allait lui passer un savon. Tout-va-bien, pas de stress, il n’y a pas de raison pour que cela se passe mal, si ? Si. En l’entendant hurler la mort de son fidèle compagnon comme tous bons super-héros qui se respectent, la culpabilité de Samuel était montée d’un cran. Il s’était accoudé nerveusement sur les bras de son fauteuil, apportant ses ongles à sa bouche pour commencer à les ronger. “Oh si tu savais comment j’suis désolé, maman, j’ai pas fais gaffe, j’suis vraiment désolé…” Lui qui ne pensait pas une seule seconde se séparer de son téléphone tant celui-ci était vital à son quotidien, c’est comme si tu venais de tuer un bébé chat.

Alors, il attend son verdict. Et même si Maman le rassure, Samuel ne peut s’empêcher de penser que c’est un boulet assassin de téléphone portable. Ce n’est pas la première fois que ça arrive -et c’est sûrement pas la dernière-, mais rien à faire. Il ne fait pas toujours attention où il pose ses roues et ça va finir par lui attirer des ennuis avec le Myst&Co aussi. N’empêche, il ne peut retenir son soupir de soulagement. “Je t’ai sauvé la vie alors, d’une certaine manière ?” Autant relativiser. Sammy regarde sa maman avec un grand sourire idiot et nerveux. Janet pourrait lui sauver son téléphone, il en était sûr et certain. Mais après coup, elle allait surement lui demander un service en échange. Et connaissant Janet, si c’est pour encore jouer le cobaye pour Pimp my chair, très peu pour lui. Il hocha la tête quand sa mère confirma son idée, et il se mit à rougir aussitôt à la remarque. “Ah … Te...Oui !” Il manquait des mots à chacune de ses phrases.
Fermeture éclair fermée, petit Sammy paré !

Venant de Maman, quoi de plus étonnant. Elle pousse son fauteuil pour l’aider à monter cette putain de marche, et il prit la relève. Il la suivait, non pas que il avait peur de la perdre en cours de route, mais parce qu’il avait envie. Et que c’était pas très intéressant d’attendre tout seul à une table qu’on se fasse servir. Une fois les cafés de nouveau en main, Sammy avait poussé la chaise pour avoir toute la place afin de s’installer en minimisant les efforts, et il osait tout juste trempé les lèvres dans son gobelet chaud bouillant. “Hm ! Pas grand chose. En cours, on a un exposé à faire sur les différents systèmes de propulsion en aéronautique et lesquelles sont les plus utilisés sur les fusées, mais je le fais tout seul. Ah ! Et on a visité une maison hantée avec les copains. C’était trop cool. On croyait qu’il y avait des fantômes, mais en faites, c’était une repère de chats sauvages. Ils étaient trop mignons.” POur quelqu’un qui n’avait pas grand chose à raconter, il avait de la ressource. “Et toi M’man ? Pas trop dur le boulot ? Tatie va bien ?” C’était une occasion en or de prendre des nouvelles du nid familial, et aussi s’assurer que tout allait bien du côté de sa mère. Elle doit se sentir un peu plus libre maintenant qu’il a décidé -prématurément- de s'émanciper.

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❝ croiser son fils au hasard et lui foncer dessus : check. ❞one man idiotL’affaire de la collision, du décès prématuré de ton téléphone, et tout ce qui s’en suivait, toutes ces affaires-là : fini. Tu étais désormais avec ton Saint Graal – ton fils évidemment – et ton deuxième Saint Graal – là, on parlait évidemment de ton café. A présent que tu étais fin prête à l’écouter et à prendre ta dose de Sammy, tu avais demandé ce qu’il y avait de neuf dans sa vie, et tu t’apprêtais à écouter avec toute ton attention. Tu appréciais bien trop ces moments où vous étiez tous les deux pour te permettre de mettre ne serait-ce qu’un bout d’oreille en pause.

Quand il te parla de cet exposé sur les systèmes de propulsion en aéronautiques et lesquelles sont les plus utilisées sur les fusées, tu te fis la remarque que malgré tes années de médecine, qui te permettaient de dire sans trop mentir que tu étais une intellectuelle, malgré tous ces noms de maladie que tu avais mis un certain temps à pouvoir prononcer, tu étais absolument certaine que tu ne parviendrais pas à prononcer cette phrase sans buter sur un mot. Pourtant en soi, c’était très simple, comme phrase. Vraiment ! Mais à tes yeux, tu penserais plus au fait que tu ne connaissais qu’un seul moyen d’envoyer une fusée quelque part, et encore, tu n’en connaissais pas les spécificités. Juste : hop on démarre la grosse flammèche en trois parties, boum, ça pète, ça décolle, et une fois une certaine distance passée, on lâche deux trucs à flammèches. Non, vraiment, pour le coup, tu voudrais réellement t’y intéresser, mais il fallait croire que les noms de médicaments et autres symptômes de maladie avaient pris toute la place.

Cependant, tu souris à l’idée qu’il soit allé dans une maison hantée, espérant y croiser des fantômes. Ah, les fantômes ! Magicienne que tu étais, tu n’y croyais pas. Tout au plus pouvait-il s’agit de djinns ou génies facétieux. Tu connaissais aussi l’histoire d’un magicien voulant à tout prix protéger un trésor, et il avait commandé divers génies pour qu’il crée tout un système effrayant basé sur les fantômes, pour faire fuir les peureux, et les autres aussi. Cela remontait à quelques décennies à présent, mais voilà, ça te faisait sourire d’y penser. Simplement, connaissant la position de Sammy sur ces sujets-là désormais, tu te gardas bien de partager l’anecdote. Tu te contentas de faire un sourire béat en imaginant les chatons. Et en voyant ton fils qui avait une jolie vie remplie malgré tout. Avec l’école mais pas que.

Il te faudra penser à ramener un autre gâteau de remerciement à la Myst&Co.

Lorsque Sammy te retourna ensuite la question, cependant, ce ne fut peut-être pas ce qu’il attendait, mais tu lâchas les vannes pour lui faire le rapport. Après tout, tu étais assez premier degré, et quand il vivait avec toi, tu avais cette habitude de faire le résumé de ta journée par le menu. Là… Il allait tout rattraper ! « Alors, au boulot, j’ai pas mal de patient, tu feras attention d’ailleurs, j’ai pas mal de conjonctivites en ce moment, et ce n’est pas très joli-joli. Et puis j’ai cette femme, une commerciale en pharmacie, elle a le don de me taper sur le système ! Je l’avais encore au téléphone quand on s’est croisé… » Doux euphémisme. « … Et elle aime un peu trop me téléphoner alors même que je l’envoie sur les roses, vraiment ! C’est à se demander si je ne suis pas assez claire quand je dis non ! Tu crois que je ne suis pas assez claire ? » Petite pause, et puis on reprend le ballet. « Puis Tatie, elle travaille pas mal aussi en ce moment, bientôt le congé pour s’occuper de la nouvelle maison, on va se mettre au vert un petit moment pour des vacances, d’ailleurs, je cherche encore mon futur remplaçant, parce que bon, le dernier candidat ! » Tu ris un peu, mimant avec ta main que ce n’était pas génial. « Il a carrément dragué Borgen, tu te rends compte ? » Borgen, c’était ton associé dans ton cabinet médical. « Après, j’ai été au cinéma il y a quelques jours, et j’ai rencontré une femme, Sasha, très gentille, on a partagé des popcorns. Oh ! et à mon cours de cuisine, j’ai rencontré un homme très sympathique, Trevor, il faudrait que je l’invite à une soirée tupperware, je n’en fais plus beaucoup en ce moment. Oh, et aussi, j’ai bientôt une conférence médicale à l’hôpital, j’ai ressorti cette robe que tu aimes bien quand je la mets, d’ailleurs, j’irai la chercher au pressing après si c’est encore ouvert, ou j’irai demain. » Petite pause de réflexion. Et enfin : « Sinon, à part ça, pas grand-chose vraiment. Un long fleuve tranquille disons. Tu nous manques beaucoup, chéri. » Avec ce petit sourire maternel, tu frottas un peu la joue de ton fils, comme si une tâche s’y trouvait.
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Chouette, il n’aura pas besoin d’implorer mille et un pardon auprès de Maman, elle aussi voulait que cette histoire soit bouclée au plus vite.
Il avait repris ses yeux de merlans fris, ceux des enfants trop curieux qui ont des étoiles dans les yeux. Ça fait combien de temps qu’ils ne se sont pas retrouvés tous les deux pour boire un café, deux semaines ? Trois ? Un mois ?! Avec les études, Sammy n’avait plus du tout la notion du temps. Les journées s’enchainaient toutes, toujours les mêmes, si bien qu’il en arrive parfois à se demander s’il n’en avait pas loupé une, ou bien s’il n’en avait pas une d’avance. Le pire, c’est quand il rêve de sa journée et qu’il se réveille à 7h, obligé de faire la même. Mortel. En tout cas, maintenant, il faisait attention où il faisait rouler ses pneus et à ce que le café ne retombe pas par terre. Peut-être s’est-il un peu trop emballé avec cette histoire de fusée. Peut-être aurait-il du prendre des termes un peu moins pompeux. Pourtant, il avait fait un effort monstre pour ne pas pousser dans les détails et parler de projet comme les voiles solaires, ou les propulsions à micro-explosion nucléaire. Du coup, en voyant la tête de sa maman cachait le bug facial qui devait s’opérer pour faire bien devant lui, Sammy n’avait pas pu s’empêcher de glousser un peu en la regardant. «En gros, un exposé sur des gros pétards.» Voilà, là, c’était plus simple sans doute.

S’attardant un peu sur le cas du Myst&Co, le bébé en fauteuil roulant la rassure du mieux qu’il peut. Tout se passe bien. Gal’ est souvent en vadrouille, mais il lui arrive de temps en temps de l’extirper de sa partie de LoL pour l’emmener avec lui. Et puis, il y a Janet, bien que ça soit un peu particulier avec elle, c’est difficile de résister à sa bonne humeur et ses idées de génie. Ils forment une bonne équipe tous les deux, ils ont même essayé d’aller plus loin, mais ça n’a pas fonctionné. C’est la preuve qu’ils étaient très bien comme ils étaient avant.
Mais ça, bien sûr, Madame Murphy n’est pas au courant parce que Sammy a jugé que ça ne valait pas la peine d’être évoquer. C’est toujours dur pour un garçon de faire face à ses échecs, surtout quelqu’un comme lui qui se met toujours la pression pour dépasser les autres au point d’oublier d’avoir une vie sociale à côté. Alors à la place, il s’accoude sur la table, la paille de son café coincé entre ses dents tandis que ses mains soutiennent sa tête. Elle parle de cette attachée commerciale en pharmaceutique, et il n’a aucune idée de qui ça pouvait être. Sans doute parce que c’est la première fois qu’elle lui en parle et qu’elle ne l’avait jamais évoqué auparavant. Tu crois que je ne suis pas assez claire ? Un haussement d’épaule, une légère grimace, il ne savait pas vraiment quoi répondre à ça hormis : «J’sais pas. T’es trop gentille peut-être, du coup elle en profite.» C’est la meilleure conclusion qu’il ait pu avoir avant de la laisser reprendre la balle. Avoir des nouvelles de sa tante lui faisait plaisir, et ça se voyait parce que son attention avait été relevée. Puis ça doit être à partir de ce moment là que l’accélération l’a complétement paumé.

Avec sa mère, il avait pas intérêt de loupé un train, parce que c’est tout le trafic qui le largue.
Relevant un peu sa tête, son air interrogatif sur le visage, c’est quoi cette histoire de draguer Borgen ? Puis c’est qui Borgen ? Le petit-ami, ou le plan drague de son petit-ami ? Ou du moins son ex-petit-ami ? Raah, rien que là déjà, c’est le bordel. «C’est .... Dégueulasse ?» Dit-il non sans masquer son doute, parce que faut bien avouer qu’il ne sait pas trop si c’est dégueulasse, ou si c’est censé être drôle. Cela dit, Sammy ne se mouille pas trop et redouble son effort d’attention pour écouter la suite. Il se perd sans trop le faire, un sourire idiot accroché aux lèvres. «La bleues avec des strasses où j’te disais qu’elle me faisait penser à un ciel étoilé ?» Il y en a plusieurs qu’il aime, et aux yeux d’un fils, une Maman sera toujours la plus belle des femmes. Mais il aimait aussi la rouge qui lui faisait penser à la reine Padmé dans Star War. Bien que la bleue ait une place plus chère dans son coeur. Une fois le torrent de nouvelle calmés, Samuel n’avait pas pu s’empêcher de rire quand elle assura que la vie est un long fleuve tranquille. «Eh bah, au moins tu t’ennuis pas !» Sentir la main de sa mère sur sa joue, et ses aveux l’avaient coupé dans son élan. Il était désolé pour elle, vraiment. Alors Sammy s’était appuyé un peu sur sa main, comme s’il voulait la rassurer. «J’me doute, M’man mais... J’allais pas rester indéfiniment à la maison. J’passerais plus souvent, promis.» D’un côté, Sammy ne se rendait pas compte qu’il allait toujours trop vite en besogne. À 16 ans, on ne parle pas d’avoir une maison à son nom, un boulot et une situation stable. À 16 ans, on profite normalement d’être au lycée pour se forger des amitiés solides et de belles années. Mais bon, c’est Sammy, faut qu’il aille toujours trop vite. Un peu comme Sonic the Hedgehog.

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❝ croiser son fils au hasard et lui foncer dessus : check. ❞one man idiotUne fois que tu lançais la machine, que tu te mettais à parler, en fait, tu t’en rendais même pas compte que tu allais trop vite, trop loin, surtout trop vite en fait. Tu ne tenais pas en place, tu avais une grande bouche et fallait que tu t’en serves, vraiment. Et le pire dans tout ça, c’était que t’osais dire après un monologue digne de Shakespeare que la vie était un long fleuve tranquille. Si c’était réellement vrai, tu n’aurais rien à raconter, mais pourtant… Tu t’ennuyais un peu. T’avais envie d’action, de bouger, de nouvelles choses – probablement pour cela que t’achetais cette maison avec ta sœur, et que tu comptais prendre cette année de pause dans ton métier. Tu partais à la chasse à quelque chose, juste tu ne savais pas quoi encore.

Pourtant, face à toi, il y avait quelqu’un qui te rendait heureuse, malgré tout, au-dessus de tout. C’était ton fils, un fils peut-être déjà un peu cassé, mais un fils qui ira loin, un fils qui riait et qui avait le visage qui s’illuminait face à toi. Tu aimais à croire que c’était toi qui le rendait un peu comme ça, et que ce sourire ressemblait au tien. Mais surtout, tu avais un fils qui ne rejetait pas ta main quand tu la mettais sur sa joue, comme tu avais pu le voir chez d’autres parents, au contraire, il avait appuyé encore le geste, en essayant de te consoler, toi, la maman, du fait que lui était parti à l’aventure dans le monde – même s’il n’était pas bien loin. Tu étais tellement fière de lui que ton cœur se serra, en fait, ça te fit chavirer.

Il était bien trop parfait, ton môme, et tu n’en revenais pas que ça soit possible. Même si tu n’en doutais pas, depuis le départ. Mais c’était tout de même incroyable et tu avais une chance inouïe.

De toute façon, même quand tu étais juste jeune maman et que tu le voyais sourire de toutes ses petites quenottes mignonnes, tu étais émerveillée, en fait, être mère était un émerveillement quotidien. Tant pis si on disait de toi que tu étais fleur bleue, ou fragile, tu t’en fichais, il n’y avait que ton fils qui t’importait.

Tu restas peut-être un peu trop longtemps à le fixer du regard, l’œil brillant, mais tu finis par t’agiter à nouveau, à boire ton café de cette main que tu avais récupérée, pour acquiescer : « C’est bien vrai, il faut bien grandir. » Tu avais dit ça d’un air docte, comme si c’était une vérité universelle. Bon, ç’en était une, il fallait l’avouer. Mais tu n’arrivais pas à t’y faire, c’était un peu tôt et tu avais l’impression de louper plein de choses. C’était très contradictoire, en fait, tu voudrais qu’il soit à la maison, et d’un autre côté, tu voudrais qu’il vole de ses propres ailes. Qu’il soit un homme accompli, mais toujours ton bébé d’amour. « Oh oui, ce serait bien, tu pourras aussi visiter la nouvelle maison ? Et peut-être regarder des catalogues pour faire ta chambre. Même si tu ne vis plus avec nous, tu pourras avoir un pied à terre, comme ça, on sait jamais. » Tu voyais peut-être loin, tu voyais peut-être pessimiste, mais la vie pouvait surprendre, et il était possible qu’un jour, de temps en temps, ton p’tit aie le besoin, l’envie d’être à la maison. On ne savait jamais.
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I took a walk on a Saturday night,fog in the air, just to make my mind seem clear where do I go from here? I see my breath pushing steam through the air, shaking hands run through my hair, my fears, where do I go from here?

Ah ça, sur le flot de parole de Maman, Sammy ne pouvait pas démentir. En faites, il la jalousait un peu. Parce que même lui, en y mettant du sien, il ne serait pas capable de parler autant. C’est d’ailleurs son gros point faible en oral, il ne sait jamais comment combler dix putain de minutes. Il est partisan du faut aller à l’essentiel, si bien qu’en une phrase, il est capable de résumé toute sa pensée. Malgré tout, il l’aime l’entendre parler, sa Maman. Parce que ça le rassure de savoir qu’elle a de quoi alimenter la conversation. Ça veut dire qu’elle ne reste pas cloîtrée chez-elle toute la sainte journée, en dehors des heures de boulot, et qu’elle continue de voir du monde. Malgré tout, il a un autre problème le Sammy quand il la voit : il ne peut pas s’empêcher d’avoir un petit pincement au cœur. Ouai, il s’en veut un chouya de la laisser toute seule. Bon ok, elle n’est pas totalement seule. Elle a sa sœur et Almath, mais quand même. Il y a l’impression de s’être barré comme un voleur sur roue, et ça, ça lui fait mal.
C’est pour ça qu’il est aussi attentif à ce qu’elle dit, et ce même s’il n’arrive pas à tout suivre. Il capte les informations essentiels, façon lecture en diagonal, et il résume à sa place. Samuel aurait préféré qu’elle continue d’étaler ses problèmes, mais ça reste une adulte. Et une adulte responsable, ça ne finit toujours pas mettre le sujet qui fâche sur la table. Quoi que, il n’était pas vraiment fâché, l’handicapée. La preuve en était qu’il accueillait son geste affectif sans chercher à le repousser. Faut vraiment être con pour repousser un peu de tendresse quand même.

Parce que même s’il ne dit rien, ça lui manque. Ce n’est pas pareil avec les gars du Myst&Co. Ça ressemble plus à la bande des Enfants Perdus de Peter Pan qu’à un Simba/Mufasa. Et même si Gal’ gère comme une fougère son rôle de grand-frère de la bande, il aura jamais la douceur d’une mère. Sammy fait de son mieux pour la rassurer, mais il est aussi coincé parce que ce n’est pas son genre de faire des promesses en l’air. Et là, ça y ressemble fortement quand même. Avoir du temps pour lui, pour passer à la maison, c’est devenu très short. Entre les études, les tournois de LoL, les virées du Scoobygang dans les endroits les plus cheloux de la ville, allez trouver cinq petites minutes pour prendre un café et parler Tupperware. Samuel avait relevé le regard en entendant sa mère lui donner raison, et avec une moue à la fois émerveillée et amusée, il avait haussé les épaules. « Pas trop vite non plus. J’veux pas finir aigri comme Maxwell avant l’heure. » C’est un bon pote à lui aussi mais, il est beaucoup trop sérieux que ça en devient flippant. Puis il n’aime pas les jeux vidéo ! Qui n’aime pas les jeux vidéo à part les plus de soixante ans ?!

Cela dit, son sourire se crispe un peu en entendant sa mère lui parlait de la nouvelle maison, et en particulier de lui faire une chambre. Si elle l’aide comme ça, c’est clair qu’il ne va jamais quitter le cocon familial et qu’il y sera encore à trente ans. Bouarf, il peut rien lui refuser à sa Maman. Et puis, ça fait toujours plaisir de voir qu’il aura une petite place malgré ce déménagement. « Ouai ! Mais du coup, vous en avez repérer une ? » Sous-entendu de la question : elle est où ? Bien amménager ? Grande ? Y a un étage ? Quand on disait un peu plus tôt que Sammy savait résumer ses pensées en une phrase, c’était pas des cracks. « Si tu m’promets de me laisser le champ libre totale, et de pas mettre des photos de Beethoven partout dans le salon, c’est ok, je viendrais ! » Souriant, fier de sa petite pique discrète, faut dire que le compositeur avait une sacrée place dans la baraque. Impossible de ranger ses disques d’Iron Maiden avec le dégarnit partout. C’est même étonnant de savoir qu’elle ne lui a pas consacré un autel.

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[LOTERIE N°8] one-man idiot (karen&samuel)
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