Ta phrase juste à toi ”Ton père est une ordure. Ton père ne veut pas de toi. Ton père n’a jamais rien fait pour toi. Ton père ne s’occupe pas de toi. Ton père ne sait pas que tu existes, et ça l’arrange.” Grosse ambiance à l’appartement. En faites, il n’a jamais vraiment abordé le sujet de son père avec sa mère. Elle l’esquive. Elle le biaise du mieux qu’elle peut. Elle peste et elle s’emporte dès que Samuel insiste un peu trop. Du coup, il se tait et il met sa déception sur mute. Il va dans sa chambre, et il retourne jouer sur son pc gamer, le casque sur les oreilles. Ce n’est pas évident de grandir dans une maison où on est la seule présence masculine. Aussi loin qu’il se souvienne, il n’y a que sa mère et sa tante. Alors, il faut se faire aux longues attentes après la salle de bain parce que mesdames se maquillent. Aux réunions Tupperware improvisées dans le salon pour le commérage. Aux goûts douteux et trop féminins en matière de vêtement. Aux vases fleuries, à la bonne cuisine, aux parfums trop piquants, etc.…De temps en temps, il voyait une grande silhouette élancée à la porte vêtue d’un Trench Coat ou d’un costume saillant. Mais elle restait à ladite porte. Elle n’avait pas le droit de la passer, et sa mère lui bloquait le passage. Dès que Sammy s’approchait un peu trop près, sa mère lui ordonnait de retourner dans sa chambre sous prétexte que ça ne le concernait pas. Une erreur d’adulte, une parmi tant d’autres. Il n’y a pas que les enfants qui font des bêtises, c’est un fait qui n’est plus à prouver. Le plus drôle, c’est que l’humain pardonne plus facilement les conneries d’enfants que celles des adultes. Bien sûr que la visite de son père, Adam McCormick, le concerne. Il estime être en droit de le voir. Mais non. Sa mère, elle avait tout d’une pure française. Elle avait du caractère, elle râlait souvent et elle ne se laissait pas marcher sur les pieds.
Samuel en avait peur, quand il la voyait dans cet état. Il ne voulait ni la contrarier, ni la blesser. Alors il se contentait de tourner les talons. Quand il le pouvait encore. Une fois que cet inconnu -qui demeure encore à ses yeux aujourd’hui- était partit, elle cachait ses larmes. Sauf que Sammy, il n’est pas bête. Loin de là même. Il sait qu’elle est malheureuse, et que la présence de sa tante, sa sœur, n’apportait pas toujours le réconfort souhaité. Il avait beau la voir abattue ainsi, il n’arrivait pas à en vouloir totalement à son père. Après tout, il ne faisait qu’essayer de renouer le contact. Il ne le connaissait pas, il ne savait à quel point il pouvait se montrer empoisonnant et envahissant.

Sa mère et sa tante, ce sont les deux femmes les plus importantes de sa vie. Car elles l’ont bercé quand il était encore bébé. Elles l’ont nourri, elles lui racontaient des histoires à tour de rôle, elles l’emmenaient au parc. En faites, en grandissant, Samuel se rend compte qu’elles ont tout fait pour lui et pour qu’il oublie l’absence de son père. Il les aime, du fond de son cœur d’artichaud, et il ne supporterait pas que quelqu’un leur porte atteinte. C’est l’homme de la maison après tout, comme elles lui répétaient si bien, alors il prend son rôle au sérieux. Courageux, mais pas téméraire le gamin. Déjà, dans les cours de récréation, il se faisait remarquer. Pas à cause de son intellect et de sa large avancée par rapport à ses petits camarades, mais plutôt parce qu’il tapait du pied quand on s’approchait trop près de sa maman. Quand un gamin lui tirait la langue, quand un adulte l'abordait, quand le proviseur lui faisait des reproches. Reproches dont il était la source d’ailleurs, alors des excuses sortaient à la pelle de sa bouche. C’étaient des reproches sans l’être. Plutôt des remarques embarrassantes. Déjà en primaire, il avançait trop vite. Tandis que ses camarades apprenaient à écrire, Sammy traçait ses lettres parfaitement et il savait écrire plus de cinq lignes. Avec des fautes bien sûr, des fautes innocentes car ils n’avaient pas encore appris l’orthographe et les règles de syntaxe. Mais son professeur avait senti qu’il irait trop vite et trop facilement. Il voit encore sa mère le regardait avec un petit sourire fier et rempli de malice. Elle était fière de lui. Et elle ne voulait pas le brider, elle voulait que son fils aille loin.

Il a sauté l’équivalent du CE1 et il est passé directement en CE2. C’était le plus jeune, ça a toujours été le plus jeune dans les classes à cause de ce passage. On dit souvent que les enfants sont des concentrés d’innocence, ce n’est pas le cas. Loin de là, c’est beaucoup plus vicieux que ça en a l’air. Sammy, c’était celui qui était toujours pointé du doigt. Celui qu’on nommait “premier de la classe” et qui est mis à l’écart. Il n’a jamais vraiment compris pourquoi. D’abord, il croyait que c’était de la méchanceté pure et dure. Ensuite, il s’est réconforté en se disant que c’était juste de la jalousie et qu’il valait mieux ne pas s’en préoccuper. Alors pour entretenir sa bulle, il apprenait. Il sollicitait souvent ses professeurs en dehors de cours pour prendre de l’avance sur le programme. De l’avance, encore et encore, le cul vissé sur sa chaise dans un coin de la classe. De nouveau, il a sauté des classes. De CM1, il est passé directement à la 6e et il est entré au collège à seulement 9 ans. C’était le rejeton, mais cette fois-ci : aucuns regrets.
Parce qu’il y avait les ateliers, des matières en plus, le sport aussi ! Il s’est fait des amis, tous curieux et étonné de la voir ici. Peut-être que Samuel ne se rendait pas compte à quel point il grandissait trop vite. Beaucoup trop vite. Sammy passait souvent son temps seul au CDI pour faire ses devoirs et il devançait tout le monde. Si bien que la 5e n’était pas nécessaire et il était passé directement en 4e à seulement 10 ans. C’est là qu’il a commencé à voir qu’il fallait prendre son temps. Il n’avait pas de difficultés en cours, pas nécessairement en tout cas, mais le niveau a fait qu’il a dû ralentir la cadence pour ne pas s’ennuyer. Ce sont les plus proches du lycée après tout et lui, c’est un gamin. La première fois qu’il est entré dans sa classe, les rires ont retentis et on lui a dit “Les sixièmes, c’est la salle d’à côté !”. Comme si cela lui plaisait de laisser ses amis dans la salle voisine. Il avait dû attendre l’intervention du professeur pour oser entrer et prendre place. Au fond de la salle. Les explications ne lui parvenaient pas forcément clairement, mais il arrivait à suivre.

Dans le même temps, il a dévoré la saga des Star War dans sa chambre en mangeant ses chips et il est devenu amoureux des étoiles par le biais de Han Solo. Il voulait devenir comme lui, un peu trop rêveur peut-être. C’est grâce au Faucon Millenium et à Chewbacca qu’il s’est intéressé aux étoiles. C’est aussi avec ce déclic qu’il a appris l’existence de la magie. En fouillant dans les livres de sa mère pour en trouver un traitant des constellations et de l’astronomie, c’est sur un grimoire qu’il était tombé. Au début, il pensait que c’était une sorte de très vieux bouquin sur le sujet en voyant des cercles, des étoiles avec des visages, quelques constellations. Puis, sa mère est intervenue et elle lui a expliqué que ce n’était pas tout à fait ça. Elle avait pris beaucoup de pincette ce jour-là, parce qu’elle savait que Samuel avait beau être rêveur, il aimait la science et les faits. Sa réaction n’a pas été tout à fait celle à laquelle sa mère s’attendait. Son visage s’était illuminé, et il a soufflé dans son ébahissement “Apprends-moi !” Sa mère sortait tout droit d’Harry Potter à ses yeux, forcément qu’il n’allait pas le prendre mal. Elle avait hésité, car ce qu’elle ne lui a pas dit, c’est que son père a très mal pris le fait qu’elle soit une magicienne et qu’elle ne lui avait rien dit. Pire encore, quand elle avait fini par lui expliquer, il l’avait giflé en la traitant de monstre.
Sammy ne se rendait pas compte d’un point que sa mère, elle, voyait s’éclaircir de jour en jour : il ressemblait à son père. Sammy tient d’Adam et non pas d’elle. C’est ce qui l’avait bloqué pendant un temps, mais devant l’intérêt de son fils, elle n’a pas pu résister très longtemps.

C’est ce qui lui a permis de reprendre un train de scolarité plus “normal”. Parce qu’à ses cours s’ajoutaient les enseignements de sa mère qui lui prenaient des heures le soir.
Puis, il y a eu la précipitation. Vitesse, comme chute.

Samuel stalkait sa mère pour pouvoir invoquer un génie. Il voulait un ami, un vrai de vrai. Quelqu’un avec qui il pourrait aller faire du foot au parc, jouait à la console et fabriquer les vaisseaux spatiaux de Star War en Lego. Il était tout excité à l’idée de ne plus être tout seul, à l’école comme à la maison. Sa tante avait convaincu sa mère de le laisser faire et elle avait dit oui. “Si ça fonctionne tant mieux, si ça ne fonctionne pas, tu réessayeras quand tu auras fini le tome 13” lui avait-elle dit en guise de consigne. Samuel avait hoché vivement la tête, mais concrètement, il ne l’avait pas écouté. Parce qu’il était certain d’y arriver. Et pour cause, au beau milieu du cercle d’invocation, des flammes bleues avaient surgis et à leurs racines, une silhouette adulte était apparue. Il avait attendu que le tout s’amenuise pour aller à la rencontre de son génie.
Génie, c’était le mot. Même si ce n’était pas vraiment à quoi il s’attendait, il dégageait quelque chose de réconfortant. “Oh non, tu m’appelles pas Maître. Appelles-moi Sam ou Sammy”. Ce fût le premier ordre qu’il lui avait donné. Han, c’est comme ça qu’il l’avait appelé. Pour le côté figure paternelle rêvée. Han et Sammy sont devenus très proches au plus grand bonheur de sa mère. C’est comme si son Génie remplaçait Adam dans le cœur du gamin. Ils allaient souvent discuter ensemble au bord du lac une fois la nuit tombée pour regarder les étoiles. Han lui expliquait d’où il venait, ce qu’il était et ce qu’il devait faire. Il disait que c’est de là-haut qu’il venait, dans un autre plan astral que le ciel et l’immensité de l’espace qui couvrent leurs têtes. Il l’encourageait à ne pas abandonner ses rêves et que s’il voulait un jour voyager dans l’espace, il devait commencer par savoir construire un vaisseau et à s’intéresser à la navigation. C’est comme ça que Sammy a atterrit en astrophysique, sous les judicieux conseils de son génie. Ils regardaient ensemble les écoles possibles, les lieux d’études, les options disponibles. Peut-être que son génie s’invitait trop dans leurs petits quotidiens avec sa mère. D’autant plus que ce n’était pas à lui de s’occuper de l’orientation de son jeune magicien. Mais elle ne pouvait pas renier que ça lui faisait du bien de voir son fils ainsi : épanoui. Jusqu’à ce que sa curiosité l’emmène trop loin.

Un soir, alors qu’ils rentraient du lac, les choses ont dérapés. Ce qui devait être à la base un simple petit racket c’est transformé en véritable règlement de compte. De vieille connaissance à Han visiblement, puisque c’était à lui que les chasseurs en voulaient, pas à Sammy. Lui, il a juste voulu s’interposer. On l’a bousculé pour le mettre à l’écart, et son génie s’est senti réellement attaqué cette fois-ci. Les flammes se sont mises à jaillir et il s’en est servi pour repousser les assaillant. Des boules de feu qui s’abattaient aux alentours de leurs cibles qui esquivaient les projectiles facilement. Un véritable champ de bataille et dans ce chaos, Samuel restait reclus dans un coin, recroquevillé par la peur. Les sanglots lui montaient aux yeux, il ne savait pas comment faire pour commander son génie et lui demander à ce qu’ils s’en aillent tous les deux pour fuir. Ses mots restaient bloqués dans sa bouche. Un poteau avait chuté lorsque les flammes avaient fini de ronger le bois qui le soutenait, et il était tombé sur ses jambes. Elles étaient écrasées, brisées, broyées, ensanglantées et Sammy hurlait sa douleur, réclamant l’aide de Han. Il s’était précipité sur son magicien, interrompant ses lancés pour repousser les assaillants. “J-je sens plus…..” “Chut, ça va aller. Oh je suis tellement désolé...”. Han était aussi navré que paniqué face à ce spectacle et il avait tourné le dos à son adversaire pour dégager Samuel des décombres. Le génie avait pris le téléphone de son magicien pour appeler les urgences, et une fois le coup de fil passé, il avait porté le garçon pour l’asseoir. Il lui parlait de ses rêves pour maintenir la conscience du garçon éveillée, posait des questions pour nourrir un faible dialogue entre eux. Han était resté trop longtemps déconcentré, mais ses ennemis avaient eu la décence d’attendre que le garçon sombre dans l’inconscience pour le tuer. Ils s’étaient sauvés avec seulement la tête du génie, laissant le corps à côté de Samuel. Lorsque les ambulanciers sont descendus du camion pour emmener le blessé, on pouvait entendre leurs souffles coupés par l’horreur. Les plus faibles portait leurs mains à la bouche pour retenir leurs tripes. Les plus forts déglutissaient et de se concentraient sur leur travail.

Samuel s’est réveillé avec sa mère et sa tante à ses côtés à l’hôpital. Il reprenait connaissance, prononçant d’abord maman, puis tatie. Toutes deux ont répondu. Quand ce fût le tour de Han, aucunes réponses. Les deux femmes avaient le cœur serré, n’osant lui dire ce qui s’était passé pour ne pas le brusquer au réveil. Il y avait déjà suffisamment à digérer. Le chirurgien qui l’avait opéré n’était nul autre que son père en personne. Il était entré sans prévenir dans sa chambre, et il avait demandé aux deux femmes de sortir. Bien qu’en apparence calme, on pouvait sentir dans la tonalité de sa voix une colère étouffée à leurs encontre. Sans doute que s’il le pouvait, il aurait traité les deux femmes d’inconscientes, d’incapables et de monstrueuses. Cependant, il avait continué de nourrir le secret sur son identité, de ne pas déraper devant le blessé et Adam n’avait rien dit à Samuel. Hormis ce qu’il y avait de prioritaire et qui relevait de son domaine de compétence à savoir son état de santé. “Je…. Je suis dans le regret de t’annoncer que tu ne pourras plus utiliser tes jambes.” Le chirurgien s’était assis sur le lit pour se mettre à hauteur, posant le dossier de son fils sur ses cuisses. Ses bras prenaient appuis par-dessus et ses doigts s’entrecroisaient entre eux pour pallier à la nervosité. Ça aurait été n’importe quel patient, concrètement, il s’en foutrait d’annoncer une telle nouvelle. Mais ce n’était pas n’importe qui et c’est ce qui rendait la tâche plus difficile, car il y avait une grosse part de culpabilités et de responsabilités qui entravaient ses propos. “Mon équipe et moi-même avons fait de notre mieux, mais il y a trop de lésions, musculaires comme nerveuses. Dans l’accident, ton ami a été … tué. Je suis désolé.”
C’est comme si un monde venait de s’écrouler pour Samuel à ce moment-là. Peut-être que ce n’est pas si mal si, encore aujourd’hui, il ne sait pas que c’est son père qui lui a fourni la vérité. Car il possible que même maintenant, il lui en veuille énormément alors qu’il sait pertinemment qu’il a fait de son mieux. Sammy est resté silencieux, et il a juste hoché la tête pour faire comprendre que le message était reçu. Il a attendu qu’il n’y ait plus personne dans la chambre pour fondre en larme. Paralysé, à 13 ans, alors qu’il rêvait de monter dans une fusée pour aller jouer au foot dans l’espace. Quel monde de merde…

Sammy a perdu son sourire. Toute la patience et toute la bonté de sa mère et de sa tante n’y avait rien changé. Il restait inerte dans son fauteuil à regarder le mur et à se demander pourquoi. Qu’est-ce qu’il avait fait, quelque chose de mal ? Cela ressemblait à une punition pour une faute dont il n’arrivait pas à cerner la nature. Quand il était lassé de regarder à travers la baie vitrée, il laissait les infirmières le trainer jusqu’à sa chambre sans dire un mot. Plus de magie, c’est ce qu’il avait décidé. Il ne voulait plus toucher à un grimoire, convaincu que c’était de sa faute de bout en bout parce qu’il était mauvais magicien. Sa mère essayait de le convaincre de ne pas dire la vérité à propos de cette nuit-là, mais il n’avait pas envie. Han avait tout donné pour lui sauver la vie, ça serait comme fermer les yeux sur son acte de bienveillance. Et laisser ses chasseurs s’en tirer ? C’était hors de questions. Mais, il pouvait y mettre autant de bonne volonté qu’il le voulait, autant de rationnelle, il restait un gamin. Un gamin qui parle de magie, de chasseur, de boule de feu et de grimoire. “T’as trop d’imagination, Sammy” lançait ses camarades de classe, ses professeurs qui venaient lui rendre visite sur son lit d'hôpital.

Les cours.
Ils avaient pris un goût bien terne après cet accident. Ce n’était plus pareil. Si autrefois, on le dévisageait parce que c’était une tête, maintenant c’est parce qu’il était en fauteuil roulant. C’est vrai, il doit faire pitié. Pitié, rien que ce mot le révulse. Samuel gardait tout pour lui dans son coin, mais personne n’était à l’abri d’un coup de colère. Quand trop c’était trop, il faisait main-rase sur la table, déchirait ses feuilles et jetait ses fournitures au visage des autres, puis il sortait avec les larmes aux yeux. Sensible, plus qu’il ne l’était auparavant. Il n’était pas fou, mais ils ne voulaient pas comprendre. Des idiots, tous des crétins. C’est vrai, ils étaient plus vieux que lui, alors ils ont tout vu et tout vécu. De temps-en-temps, pour rattraper les minutes perdues de ses cours, il allait en soutien. Et c’est là que Sammy l’a rencontré : Morgane.

Morgane, il avait tout de suite compris qu’elle était comme lui, différente. Pas seulement dans le sens surnaturel du terme. On lui a demandé de l’aider et c’est ce qu’il a fait. Il a roulé jusqu’à sa table et il lui a expliqué ses devoirs sans la juger sur la facilité de ces derniers. Elle l’a troublé en lui demandant ce qui n’allait pas, et Sammy lui a vaguement dit que ce n’était rien. Qu’il avait juste eu du mal à se faire entendre. Elle l’a questionné à propos de ses jambes et il lui a répondu exactement la même chose qu’aux autres. A une différence près, c’est que Morgane l’a cru. Elle n’a pas cherché à démentir, ni à le traiter de menteur. Alors il a souris. Morgane était la première à réussir cet exploit depuis l’opération de Sammy. Elle l’a entraîné avec elle jusqu’au QG du Myst&Co et elle lui a expliqué quel était leur but. En voyant le condensé d’étrangeté réunis dans le même endroit, Samuel a repris confiance en lui.
Par la suite, il n’a pas perdu contact avec Morgane et la bande de son frère. Il a continué de venir squatter régulièrement sans négliger ses études et ses occupations. De fil en aiguille, c’est devenu le gentil geek dans son fauteuil qui, non seulement content d’être un GPS au poil, et multifonction dès qu’il s’agit de donner un coup de main sur tout ce qui touche à l’informatique. Le souvenir de Han ne s’est pas totalement effacé dans son esprit. Il a continué ses études, et il est devenu étudiant en astrophysique. Le plus jeune de l’histoire de l’école à ce qu’il parait. Non seulement content de battre le record de Jouvence, il s’est aussi permis quelques voyages. Notamment en France, aux Etats-Unis et en Corée pour les championnats mondiaux de League Of Legend. Son revenu de champion aide beaucoup à financer ses études et participer aux loyers du duplex de sa seconde famille. Maman a eu du mal à couper le cordon, mais elle fait confiance aux autres loustics pour garder un œil sur lui. Quant à son père, il ne le dit pas, mais il compte bien le trouver un jour et lui parler. Pour avoir une conversation d’homme à homme.