Le Deal du moment : -29%
PC portable Gamer ERAZER DEPUTY P60 – ...
Voir le deal
999.99 €

 

 La nuit tous les chats sont gris | [PV Brady]

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas 
avatar
Invité
Il fait nuit noire, mais c'est pour moi le début de la soirée. Il est 23h30, dans une demie heure, je prends ma garde. J'entre dans l'hôpital, me dirige vers mon service en soupirant. J'aurais préféré m'occuper de ma fille, Emma, que de la laisser encore une fois à mes parents. La petite était malade, et même si elle était heureuse avec ses grands parents, je savais bien au fond de moi que ma puce avait besoin de sa mère. Je me promis d'aller la dorloter, une fois sa garde accomplit. D'ici là, elle sera sans doute réveillée si la fièvre la laisse un peu tranquille.

Je dépose mes affaires dans mon vestiaire et coupe mon téléphone à contre cœur. Je prends ensuite une douche à la bétadine et enfile ma tenue d'aide soignante. Je prépare les salles, fait le suivi des patients, et j'en passe. J'enchaîne toute une partie de la nuit, concentrée sur mon travail et sur les personnes qui ont besoin de moi, collègues, comme inconnus. Il est 3h30, et ça commence déjà à tirer. Il est temps de faire une pause. Je me dirige vers la salle de repos et essaie de ne pas revivre le cours de la soirée, comme je le fais à maintes reprises, dans ma tête.

Cette nuit, il y avait eut des soucis, et comme souvent, certains qu'on pensait hors de danger n'avaient pas pu être sauvés. A présent, je suis rodée. Mais certains départs demeurent plus difficile que d'autres pour moi, et certaines images s'imprègnent bien malgré moi. Je ferme les yeux, et m'allonge, j'essaie d'éviter de m'endormir. Un collègue vient me prévenir quand le temps imparti est écoulé. C'était un deal qu'on avait fait avant que je parte en pause, pour plus de sûreté.

Il me laisse me redresser, sort de la pièce et je remets mes chaussures pour regagner mon poste. Je dois aller récupérer des gens pour les amener jusqu'à la salle d'attente, et en amener d'autres dans des salles d'opération, en toute urgence. J'ai l'impression de passer mon temps à courir. La salle des urgences fini par se vider mais elle pourrait très bien de nouveau se remplir, alors je reste un peu et traînasse dans les couloirs en attendant qu'on daigne réclamer mon aide.

Je soupire et m'affale contre le mur. Je rêverais de retirer mon chignon, ma blouse, tout ce qui me force à me tenir à quatre épingles, mais je ne peux pas encore. Je ferme les yeux un instant pose mes mains sur mes tempes pour les masser du bout des doigts. J'entends des bruits de pas, mais je ne rouvre pas les yeux pour autant. Si c'est moi qu'on me cherchait, la personne finirait par m'adresser la parole. En attendant, je savourais ce moment de solitude après une nuit agitée et bruyante.
Revenir en haut Aller en bas
avatar
Invité
Être un métamorphe avait ses inconvénients dans la vie quotidienne. Il fallait cacher une partie de sa nature, de qui on était au reste du monde.  C’était un travail de longue haleine car il fallait être sans cesse attentif à ce qu’on pouvait dire ou faire. A force, cela devenait une habitude c’est sûr mais cela restait pénible de ne pouvoir être pleinement soit même quand de rares occasions avec les personnes qui connaissait votre secret. C’était peut-être pour ça que Brady était toujours aussi proche de ses parents : ils étaient les rares personnes à savoir pour lui et à l’accepter comme il était.

La journée de Brady avait été assez mauvaise ce jour-là. Un souci dans le thermostat de la salle des archives avait rendu la pièce humide ce qui était une véritable catastrophe pour les papiers les plus anciens. L’archiviste avait dû attendre toute la matinée qu’un technicien vienne régler le problème mais personne n’était intervenu avant le début de l’après-midi. La réparation avait été complexe et avait prit du temps. Brady avait essayé de limiter les dégâts toute la journée en essayant plusieurs techniques pour réduire l’humidité mais sans grande réussite. C’est donc contrarié qu’il était parti du travail en sachant qu’il aurait beaucoup de mal le lendemain pour réparer les dégâts causés.

En général, quand il était frustré, Brady allait faire du sport. Que ce soit à la salle, pour un jogging ou sur le terrain de sport proche de chez lui : il trouvait toujours un moyen de se détendre grâce à l’activité sportive. Ce soir pourtant, il sentait que la tension avait été trop forte toute la journée et que les méthodes habituelles ne suffiraient pas pour le détendre. C’est pourquoi il attendit que la nuit soit bien tombée pour se rendre dans un parc de la ville. Il se cacha derrière de grands buissons et se déshabilla rapidement avant de se métamorphoser. C’est sous sa forme de corgi qu’il se mit à courir partout dans le parc. Heureusement et comme prévu il n’y avait personne à cette heure tardive pour regarder un petit corgi se taper des sprints d’un côté à l’autre du parc. Sous cette forme, Brady se mit à se rouler dans l’heure, à caracoler derrière les oiseaux qui passaient par là, à renifler l’air plein des effluves des écureuils : bref à être un chien heureux et libre.

C’est en faisant un dernier sprint jusqu’au buisson qui contenait ses vêtements que « Corgi Brady » s’ouvrit le coussinet de la patte droite sur un tesson de bouteille. Aie. Triple aïe même. Le corgi continua son chemin en boitant et se retransforma en humain dans les buissons. Brady ne perdit pas de temps pour s’habiller et alla se placer sous un lampadaire pour voir les dégâts. Il s’était sacrément bien ouvert la paume de la main, le sang coulait assez rapidement. Dans l’opération, l’archiviste s’était tâché d’un peu partout. Il attrapa son pull pour en faire un genre de compresse improvisé et se dirigea sans plus attendre vers l’hopital.

Une fois sur place, dans la salle d’attente des urgences qui étaient vides, Brady remarqua une jeune femme affalée contre un mur. Il s’approcha doucement d’elle et essaya d’attirer son attention en toussant.

-Excusez-moi de vous déranger mais je crois que j’aurais bien besoin de quelques points de suture et j’avoue que si vous êtes disponible, j’apprécierais vraiment votre aide parce que ça fait sacrément mal.

Il montra le pull un peu ensanglanté qui était autour de sa main blessée pour lui montrer la gravité de la situation. Il espérait que la jeune femme pourrait lui venir en aide parce qu’il commençait à se sentir mal.
Revenir en haut Aller en bas
avatar
Invité
Je relevais la tête quand la personne s'adressa à moi. Je me relevais, bien consciente de mon impolitesse en vrai. Je n'aurais jamais dû présenter de cette manière, pour une aide soignante, ça la fichait mal. J'aurais dû me retrouver en binôme ce soir, mais il y avait eu trop d'absence alors on avait dû se dispatcher. Sinon j'aurais directement envoyé le patient à une infirmière.

Je regardais en grimaçant sa plaie. J'aurais due être blasée mais j'avais une certaine sensibilité à cette plaie ce soir, probablement du fait que je ne pouvais rien y faire. Je soupirais et expliquais au jeune homme, sans pour autant rien toucher.

-Vous avez l'air de beaucoup saigner, est-ce qu'un corps étranger est encore là dedans? En compressant votre plaie, si vous avez un corps étranger dans la main vous risquez de l'enfoncez plus loin.


Je n'avais pas le droit de toucher à la plaie, je n'étais pas médecin, je ne pouvais lui appliquer qu'un point de compression comme gage de premier secours. Le soucis de la paume de la main, c'est que c'est un endroit stratégique où se mêlent nerfs, muscles et autres artères. D'où la profusion de sang. Mais surtout, en intervenant, je pourrais faire des dommages plus que de bien.

-Je vais vous aider à vous mettre en position pour que le sang continue à irriguer votre cerveau et effectuer un poing de compression...


J'enfilais rapidement une paire de gant en latex neufs et l'aidais à se positionner. J'effectuais le poing de compression tout en lui expliquant cela:

-Je vais essayer de vous trouver un médecin, c'est tout ce que je peux faire pour vous... Avez-vous des vertiges?

Cela serait normal étant donné le sang qu'il avait perdu. Je devais avoir l'air bien paisible pour une personne qui se trouvait dans cette situation mais j'avais quelques heures de vol et surtout je devais masquer constamment ma peur afin de rassurer les patients. Il en serait de même pour lui. Je le couvre lentement de ma blouse et appelle à la ronde pour que la personne la plus proche puisse aller chercher quelqu'un de compétent tandis que je veille sur le jeune homme et que je vérifie qu'il ne perde pas connaissance.

Heureusement, une infirmière passa rapidement par là et m'enjoignais d'aller chercher un médecin tandis qu'elle examinait le jeune homme. Je lui donnais toutes les informations recueillies pendant la discussion avec le jeune homme et filais après avoir jeté mes gants dans une poubelle adéquate. Je fis vite et quelqu'un pris en charge le monsieur dont j'ignorais tout. Je me souvenais de l'extrême douceur avec laquelle il s'était adressé à moi, comme s'il avait peur de me déranger, j’espérais qu'il n'avait rien de trop grave et que ça irait pour lui. Je demandais à rester un peu si jamais on n'avait pas besoin de moi ailleurs, et j'ai du insister pour qu'on m'accorde ce que je voulais. Je tenais à suivre ce jeune homme jusqu'au bout. Il m'avait fait très bonne impression.
Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé
Revenir en haut Aller en bas
 
La nuit tous les chats sont gris | [PV Brady]
Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 1 sur 1
 Sujets similaires
-
» Because I'm happy [Moony x Brady]
» Ma nuit, la nuit de toute les folie !!! feat Karen
» N°3 - How I've Loved You And Missed You So [Dagda x Brady]
» Asking for a friend [Brady]
» DIS MOI D'OÙ JE VIENS ! (Brady & Utah)

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
► URBAN LEGENDS :: Archives de UL V3 :: Ecrits :: Les écrits-