Iseult - Despite everything, it's still you

nom | O'Mara.
prenom | Iseult.
âge | 26 ans.
race | Métamorphe (renard roux)
lieu et date de naissance | Un rare et problématique 29 février 1992 à Bray.
orientation sexuelle | Elle préfère se considérer comme hétéro.  
statut marital | Célibataire
metier/etudes | barmaid, mixologue.
situation financiere | Souvent catastrophique, elle gère très mal ses sous.
organisation | Aucune
ft | Ksenia Solo (c)Lilypops

Les personnes s'excusant à outrance la mettent toujours horriblement mal à l'aise, puis finissent par l'agacer. Être polie, dire merci, ne lui est pas habituel. Elle n'apprécie pas qu'on le lui dise parce qu'elle préfère souvent l'intention aux mots. Les mots sont si vides de sens selon qui les prononce. + A défaut de se montrer bien élevée, c'est une jeune femme souriante qui paraît assez bon vivant, fêtarde et facilement abordable. + Sa manière d'affronter les problèmes une fois passé se trouve dans les boissons : du bourbon pour la confiance en soi, un bière pour des réconciliations, du thé pour les urgences et le café, peu importe l'occasion. + Les chats sont des créatures diaboliques et sournoises qui amadouent les humains pour les asservir ! Iseult est loin de les porter dans son coeur même si elle n'ira pas jusqu'à dire qu'elle les déteste profondément. En fait, elle s'en approche rarement et les craint un peu. Elle aime mieux les chiens qui sont plus obéissant et moins ingrats, qui peuvent écouter leur maître quand un chat prend un malin plaisir à le contrarier. + C'est rarement un manque de méfiance, de la naïveté ou une question de mal distinguer le bien et le mal mais Iseult a la fâcheuse tendance à se moquer éperdument des dangers potentiels tant qu'ils ne sont pas assez concrets à son goût. Elle est capable de fermer les yeux tant que ça ne touche pas les personnes qu'elle apprécie, mais surtout tant que ça ne l'atteint pas, elle. Elle est pourtant consciente de la situation. + Quand un danger devient trop concret ou qu’elle a réellement peur de quelque chose, elle fait son maximum pour ne rien laisser transparaître. +  Dans sa forme humaine, elle ne sait se défendre qu’avec les points de pression pour faire lâcher prise à quelqu’un ou faire une clé de bras mais en dehors de ça, ce n’est pas avec sa faible masse musculaire qu’elle peut être dangereuse. Elle a plutôt tendance à trouver une solution parallèle. +  Son anniversaire ne tombe que les années bissextiles, le reste du temps, elle est née un jour qui n'existe pas. Elle n'a quasiment jamais fêté son anniversaire et de nos jours, comme les gens ne font plus l'effort de retenir les dates grâce à Facebook, on ne pense à le lui souhaiter qu'une fois tous les quatre ans. + Elle est parfaite incapable de s’imaginer mère, elle pourrait mettre fin à une relation sérieuse pour ça.  + Elle parle rarement de son premier emploi dans un bar. Elle s’est faite virer au bout de sept mois à cause d’un client. C’est ce qu’elle dit mais elle ne parle du pourquoi + Elle écrit de la main droite, mais elle distribue toujours les cartes avec la gauche et porte sa montre à la main droite. + Elle est consciente de ne pas être très sportive alors elle s'est inscrite à des cours de théâtre quand elle avait quatorze et elle continue de prendre des cours avec le groupe adultes. Au départ, elle voulait surtout apprendre à dissimuler ses émotions et en façade, c'est plutôt efficace. Elle participe souvent aux représentations organisées quand elle ne travaille pas. + Elle ne se mettra pas volontairement en danger pour les autres mais elle peut s'avérer protectrice si l'enjeu n'est pas trop grand ou quand elle sait qu'elle s'en sortira sans problème. + La culture populaire oui, la culture générale, c'est tout autre chose. Comme elle ne lit pas les journaux, qu'elle regarde rarement les informations, elle apprend souvent les choses sur le tard et plutôt par le bouche à oreille. + Elle est assez câline ou tactile sans parfois penser que certains n'aiment pas vraiment ce genre de manifestations affectueuses.

Entrer dans la chambre de Daya était interdit, c'était son espace personnel renfermant son passé et ses souvenirs les plus fragiles. Iseult n'avait pas droit d'y mettre les pieds et quand elle posait la question de savoir pourquoi, sa mère changeait alors de sujet ou se montrait soudainement stricte. Elle ne faisait jamais aucune concession sur ce détail et la curiosité de la fillette en était encore plus grande surtout qu'on entrait bien dans la sienne de chambre et qu'elle n'avait visiblement pas droit d'en privatiser l'accès. Elle avait profiter un jour que des voisins avaient sonner à la porte pour parler d'on ne sait quoi pour piquer la clé. Elle savait très bien où sa mère la cachait en croyant être discrète. Cette petite avait les yeux partout. Elle s'était mise sur la pointe des pieds et silencieusement avait ouvert la porte aux mystères. Derrière, il n'y avait rien d'aussi intéressant qu'elle s'était imaginée. Rien de si secret qu'une enfant puisse comprendre : ça ressemblait à une ennuyeuse chambre d'adulte. Elle chercha sous le lit pour voir si elle n'y aurait pas trouver de trésor, dans le grand placard qui ne contenait que des vêtements. Quelque chose arrêta son regard sur la table de chevet, une photo de sa mère et d'un homme qu'elle n'avait jamais vu, pas même croisé. Elle attrapa le cadre du bout des doigts mais reçu une tape brusque sur le plat de la main et l'objet vint s'écraser sur le sol, brisant la vitre protectrice de celui-ci. Sa mère la poussa en arrière sans ménagement "Qu'est-ce que tu fais là ? Tu as vu ce que tu as fait ?" Elle avait presque crié la deuxième question et Iseult n'était pas habituée à être grondée de la sorte mais surtout elle ne comprenait pas avoir heurté les sentiments de sa mère. "C'est pas ma faute, c'est toi que tu l'as fait tomber !" accusa-t-elle, en massant sa main rouge. C'était partiellement vrai et ne fit que peiner encore plus sa mère. Iseult n'avait jamais reçu de claques jusque là, ni n'avait été congédiée dans sa chambre comme ça et elle n'avait pas obéi. C'est quand sa mère entendit claquer la porte de la maison qu'elle abandonna la photo et ses larmes mais déjà elle avait perdu de vue la gamine. S'il lui arrivait quelque chose, elle s'en voudrait toute sa vie mais Iseult n'était pas allée n'importe où, elle avait courru chez un ami et bien vite, elle reçu un appel lui disant que sa fille allait bien, qu'elle pouvait souffler un peu et venir la récupérer plus tard. Tout allait bien mais Daya réalisa que le passé la rendait toujours aussi fragile et elle n'avait jamais eu l'intention de parler de famille ou d'amour avec son enfant. Elle n'était pas sûre de vouloir lui expliquer que l'homme de la photo était son mari, qu'ils s'aimaient sincèrement, s'était marié très tôt mais qu'elle était devenue veuve très tôt également ? Elle avait vécu un enfer, perdu le goût de la vie puis ses amis progressivement. Elle ne parvenait plus à combler le vide sentimental qui l'étreignait à cette époque et chaque relation amoureuse qu'elle avait eu n'était qu'une illusion tant elle s'y raccrochait désespéremment et un jour, elle appris qu'elle faisait un déni de grossesse partiel. Hors de question de faire adopter le bébé à la naissance, peu importe que le père soit une ancienne relation, cette fillette comblait le vide rongeant son coeur. Elle avait coupé les ponts avec sa famille à cause de cette naissance... c'était la raison pour laquelle Iseult n'avait que sa mère, rien de plus dans sa famille contrairement aux autres gamins. C'était la faute de Daya.  

On dit que le temps améliorent les choses, effacent les différents progressivement pour se permettre de guérir mais entre Iseult et sa mère, le temps avait creusé l'écart de manière irréparable. L'éducation en dent de scie de Daya, devenue mère assez jeune et seule dans cette tâche, était sans doute partiellement responsables du résultat. Le besoin débordant de reconnaissance de Daya étouffait continuellement l'enfant grandissante et l'incompréhension résultant du fait qu'Iseult la repousse gentiment brisait le coeur de l'adulte alors la tension prenait place. Ce fut pire quand elle quitta l'école élémentaire, entrant dans le secondaire. Début de l'adolescence, besoin d'indépendance et les rancoeurs qu'Iseult pouvaient ressentir se transformèrent facilement en reproches dirigés vers son seul parent. De plus en plus, elle aurait également aimé savoir qui était son père mais elle ne savait rien de lui, soupçonnait sa mère de savoir très bien qui aurait pu l'être mais de ne pas vouloir lui dire par pur égoïsme alors elle lui en voulait. Les conflits fréquents faisaient de la maison un endroit bruyant un instant et celui d'après terriblement silencieux. Daya tenta bien de lui parler plusieurs fois, soit disant pour lui dire un truc important mais Iseult ne l'écoutait pas tant que ça ne concernait pas son père puis elle finit par ne plus prêter la moindre oreille peu importe le sujet.Aller à l'école était presque devenu une libération et contrairement à ce que les rares amis de sa mère déduisaient sans preuves à entendre parler d'elle, elle était loin d'être une enfant terrible à l'école. Elle avait même des notes très correctes et des amis relativement fréquentables. Oui, elle passait beaucoup de temps à leur rendre visite mais ils ne faisaient rien de mal. Simplement, elle ne pouvait pas nier qu'elle passait rarement le week-end dans leur maison et qu'elle rejettait toute tentative d'effort. Parfois, même Lohan lui disait de laisser une chance à sa vieille et il osait lui dire qu'elle était autant égoïste qu'elle le reprochait. Matthias lui haussait les épaules et ne prenait jamais parti sur ce terrain glissant mais au pire, Tamara apaisait toujours les tensions en proposant un nouveau jeu qu'elle avait ramené. Lohan était plus âgé, il était donc logiquement le préposé aux bières et clopes. Ce groupe était sa vraie famille à cette période là, comme pour toute ado qui cherche à prendre de la distance avec ses parents. Elle connaissait Matthias d'avant, lui connaissait Lohan. Tamara était dans la première classe de secondaire d'Iseult et elles s'étaient entendues tout de suite.

Lohan, leur grand frère, le maillon le plus responsable du groupe, finit par déménager en Ecosse avec son père suite au divorce de ses parents. Qui allaient les traiter d'idiots désormais ? Cette annonce avait surtout affecté Matthias qui était habitué à compter sur son meilleur ami depuis l'enfance. C'est vrai qu'il tenait une place particulière. Pour Iseult, il était un peu une bonne conscience et un confident. Qu'ils ne soient pas d'accord sur tout n'avait aucune importance, bien au contraire, ils se disaient les choses honnêtement. Tammy la soutenait et Matt abordait rarement les sujets importants. Pendant quelques jours, il y eu un vide puis ils s'habituèrent à n'être plus que trois et continuèrent leur chemin quelques mois ainsi. Internet et les téléphones permettaient de garder encore un lien malgré la distance. Ils passèrent de leur passion pour les jeux, à un intérêt particulier pour les sorties cinéma et les occupations changeaient quand ils se lassaient. Plus ou moins vite. Tammy passait beaucoup de temps en famille à résoudre des soucis dont elle parlait rarement et bientôt, ils ne la virent plus qu'une fois sur deux et Iseult avait l'impression qu'elle portait un poids dont elle ne souhaitait même pas lui parler à elle. C'était pourtant une fille bavarde et qui avait du mal à garder le moindre secret. Iseult ne lui en confiait plus depuis longtemps. Cette année-là, Matthias et Iseult se retrouvèrent souvent seuls et l'amitié se transforma en sentiments plus profonds. Les premiers amours, le premier sourire niais au coin des lèvres... et les tensions avec sa mère devinrent plus des évitements que des confrontations. Puis vint l'été et le groupe se trouva alors avec des vacances toutes proposées : ils avaient été invités par Lohan à venir en Ecosse. Ils étaient tous partants. Les premiers jours, ils étaient tous contents de se retrouver, de voir que leur complicité semblait revenir sans problème. Le seul point noir semblait être le fait que Matt soit réticent à faire part de leur relation à Lohan à un point où ça en devenait riddicule. Elle ne comprit le souci que quand elle les surprit à s'embrasser pensant les filles en train de discuter. Sur le moment, elle sortit de la maison sans dire un mot. Non ce n'était rien. elle se le répéta avant de s'éloigner en courrant comme elle le faisait étant petite. Elle s'éloigna très loin avant que la tristesse n'éclate, puis encore plus forte qu'elle n'avait jamais pu en ressentir envers sa mère la colère la submergea violemment. La trahison lui tordit les entrailles suivie par une douleur indescriptible et la première fois qu'elle se transforma en renard. La suite, elle n'osait parler de la sensation de honte et de s'être sentie si fragile quand elle avait reprit forme humaine mais elle n'avait pas remis les pieds dans la maison de père de Lohan et était rentrée en Irlande sans eux. Elle ne répondit pas à leurs messages, appels et pour une fois, elle laissa sa mère s'occuper d'elle quand elle débarqua avec des habits qui n'étaient pas les siens. Si elles avaient eu une conversation sérieuse plus tôt, Iseult n'aurait sans doute pas vécu cette expérience de manière si humiliante mais plus que tout, la trahison de Matthias, car c'en était une lui restait en travers de la gorge. Le groupe vola en éclats.

Elle ne remit pas de suite les pieds en cours. Elle n'était pas malade mais elle ne contrôlait absolument pas sa nature et avait des difficultés à maîtriser ses émotions, défaut qui lui venait apparemment de sa mère. Elle refusa catégoriquement de donner son adresse à Tamara qui proposait de lui apporter les cours. Elle n'avait aucune envie de devoir discuter avec elle, savait déjà à quoi s'attendre. De la compassion qui n'aiderait pas Iseult à contrôler la colère encore faiblement endormie. Elle prit le temps de faire le deuil de ses émotions, de la confiance qu'elle avait pu placer en son ami. Au fond, elle aurait du le voir venir. Elle retourna en cours et la présence réconfortante de Tammy apaisa doucement son coeur. Matthias s'excusa platement et elle balaya le sujet parce qu'elle ne voulait plus l'aborder de peur de souffrir des non-dits. Il ne pensait pas à mal, n'avait pas voulu la blesser, c'était si soudain... ok, elle comprenait et l'histoire devait rester close mais quelque chose resterait brisé entre eux, en elle. Se retrouver en sa seule compagnie était devenu hors de question. Leurs sorties étaient occasionnelles et ils virent d'autres amis qu'ils avaient en parallèles plus exclusivement qu'avant. Ils avaient essayé de régler les choses, de sorte de pouvoir se supporter, ils se croisaient sans problème alors mais c'était souvent par des intermédiaires. Tamara était divisée mais avait toujours souhaitée rester neutre. Les études finirent de les séparer. Iseult s'épanouissait bien mieux au sein de son groupe de théâtre dans lequel elle s'était inscrite après ces événements et elle côtoyait leur petite troupe en dehors des leçons. Ils suffisaient qu'elle les retrouve pour qu'un sourire efface ce qu'elle avait pu perdre. Elle apprenait à jouer de ses émotions, à en faire ce qu'elle voulait et aussi à les ranger dans un tiroir, en apparence.

La psychologie était un choix par défaut, elle n'avait pas réellement l'intention de travailler dans ce domaine une fois qu'elle aurait terminé son cursus mais il fallait bien prendre quelque chose. Elle aurait préféré travaillé immédiatement mais ce n'était pas ce vers quoi on l'avait poussé. C'était donc par défaut qu'elle le faisait. Elle passa bien plus de temps à faire la fête à l'époque qu'à étudier, parfois Tamara se joignait encore à elle. Ce n'était pas l'ambiance estudiantine qui allait la convaincre de se mettre sérieusement à plancher sur ses cours. Ce n'était pas les sujets abordés pendant les leçons qui l'ennuyaient, elle trouvait même ça divertissant mais pas au point d'en faire un métier. La seule chose pour laquelle elle s'était impliqué restait le théâtre. Sa mère continuait aimablement de subvenir à ses besoin et lui payer cette activité sans demander quoi que ce soit à sa fille. Elles n'avaient jamais su renouer complètement les liens d'une mère et d'une fille mais elles coexistaient de manière passive. C'était comme une colocation avec une personne pour qui vous n'avez aucune sympathie mais pas d'antipathie particulière. Pour tout oeil en connaissance de cause, c'était une avancée incroyable dans cette famille. Iseult n'arrivait pas à témoigner de l'amour à cette femme, elle s'était rendu compte qu'elle avait été une adolescente assez injuste mais elle ne savait pas comment faire pour effacer tous les maux qu'il aurait fallu guérir. C'était un domaine qui la rendait maladroite et Daya passait l'éponge aisément, comme soulagée que la tempête soit passée définitivement. En réalité, Iseult ne s'était rendue compte qu'elle l'aimait que le jour où elle la perdit. Elle était rentrée un soir chez elle, elle l'avait trouvée dans sa chambre, la fameuse photo de son mari sur le lit et une lettre à côté. L'incompréhension et un sentiment profond d'abandon la submergea quand l'hôpital emporta le corps. Quand elle fut en état de lire la lettre, elle du s'y reprendre trois fois de suite mais elle ne reconnut pas Daya... En y repensant, il y avait un drôle de parfum dans la maison quand inconsolable, elle s'était transformée puis s'était reprise, avant que les autorités n'arrivent sur place. Elle n'y avait pas réfléchi avant mais elle pensait fabuler, refusant d'accepter que sa mère ose l'abandonner. Elle n'y pensa plus par la suite. L'enterrement concrétisa l'événement et elle se sentit terriblement seule ce jour là. Elle ne reconnaissait pas la majorité de ceux qui vinrent lui présenter leurs condoléances dont elle se moquait éperdument. Matthias et Lohan lui avait une carte disant qu'ils ne pouvaient se déplacer malheureusement mais qu'ils pensaient à elle malgré les années. Tamara n'était pas venue et ne répondait pas à ses messages.
Quand Iseult dut s'occuper des affaires de la maison, en plus de toutes les autres formalités, elle fit un tri immense et vida les pièces peu à peu. Elle termina par la chambre de Daya. Elle récupéra la photo de sa mère et de son défunt mari qu'elle coinca entre les pages d'un de ses livres et le mit dans un des cartons qu'elle emporterait. Sur le sol moquette de la chambre, en bougeant un meuble, elle vit quelque chose qui n'appartenait pas à sa mère : une chevalière ornée d'un serpent en relief sur décoration noire et contenant une inscription à l'intérieur... le suicide de sa mère lui parut moins évident sur l'instant. Elle quitta alors ses études définitivement, ainsi que l'Irlande pour aller vivre à Londres quelques temps. Elle habita quelques temps en colocation, ce qui la força à faire attention à sa nature, et en travaillant dans un bar où on lui apprit à mixer les alcools pour créer des cocktails, chose pour laquelle elle avait une bonne intuition et sur laquelle elle se pencha avec amusement au départ puis rapidement avec passion. Elle avait gardé la bague perdue à Bray et avait fait des recherches sur le texte en latin inscrit : En connaître un, c'est les connaître tous. Elle n'en tira rien de plus. C'était décevant. Elle prit le temps de pleinement se reconstruire après ça, se détachant des événements mais elle ne parvint jamais vraiment à couper le lien avec Bray. Après avoir été virée du bar où elle bossait, elle trouva plusieurs petits jobs temporaires avant d'être serveuse d'un café terrasse où sa colocataire passait parfois la saluer. Elle espérait pouvoir rebosser un jour en tant que barmaid, être serveuse lui convenait moyennement mais ça payait le nécessaire sans lui laisser beaucoup derrière. Londres était assez agréable pour faire la fête. Iseult s'était même convaincue qu'elle s'y plaisait. Parfois elle se posait dans un bar, des fois elle ressortait la chevalière et la contemplait. C'est comme ça qu'une fille l'avait approchée pour lui demander d'où lui venait cette bague. "De ma famille." avait-elle menti. La blonde lui avait alors demandé si elle appartenait à une famille bien précise et il avait fallu à Iseult un moment d'observation pour répondre par la négative avec un petit sourire, alors les méfiances de l'inconnue s'amoindrirent et elle se montra un peu plus bavarde, des mots plus concrets s'échappant. Iseult devint pensive. " En connaître un, c'est les connaître tous..." L'étrangère acquiesça et Iseult déclara qu'elle devait rentrer, récupéra le numéro de cette fille qu'elle oublia dans le fin fond de son sac et partit. Le soir même, elle annonça qu'elle devait retourner chez elle. Elle devait juste appeler un ami pour l'occasion parce que retourner à Bray sans soutien lui semblait impensable et elle avait retrouvé un vieil ami qui avait perdu ses attaches il y a quelques temps. " Matt ? J'ai besoin de toi..." C'était peut-être même inconscient de retourner vivre à Bray mais c'était et ça resterait toujours sa ville au fond de son coeur et c'était surtout un énorme mensonge de vouloir vivre ailleurs sans jamais rien affronter. De toute façon, si elle avait vraiment voulu fuir, elle aurait quitter la Grande Bretagne pour un pays plus éloigné. Malgré tout ça, elle revenait vers la case départ. Malgré tout ça, elle était toujours elle et elle se connaissait mieux que quiconque.