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 [LOTERIE N°3] the road movie (almath&maxwell)

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MESSAGES : 817
RACE : Tout et rien à la fois.
Loterie RP n°3

« the road movie »

Almath&Maxwell

Quand sonne le week-end, la plupart des personnes profitent du beau-temps pour se rendre dans une autre ville, histoire de changer un peu d’air. Quoi de plus normal me direz-vous ? Après tout, vivre tous les jours dans une ville soit-disant calme, le manque d’animation commence à se faire sentir. Mais vous, vous ne faites pas partis de cette majorité. Vous, vous aimez profiter justement des dimanches après-midi vides de Bray pour vous accaparer l'asphalte et des routes proches du néant. Vous auriez pu vous amuser longtemps si, par la volonté divine du saint-esprit pour vous punir (ou juste du PNJ), vous n'étiez pas tout à fait seuls. En effet, tandis que vous vous accordiez votre petit écart de bonne conduite avec une belle pointe, vous avez grillé un feu rouge. Ce n’est pas grave, il n’y a personne, n’est-ce pas ? Loupé, car il y avait bien quelqu’un et vous venez de lui défoncer l’avant de sa voiture. Elle était bonne pour casquer au niveau de réparation, ça lui coûterait tellement moins cher de la mettre directement à la casse. Alors ? Que faites-vous ? Est-ce vous laissez la colère l’emporter et vous vous crêpez le chignon en plein milieu de la route ? Ou alors vous essayez de trouver un arrangement ?


Règles

+ Le PNJ est uniquement utilisé pour vous ouvrir le sujet et vous placer la situation. Mais vous pouvez demander une intervention pour faire avancer le rp (comme pour un rp classique).

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The road movie


Les jours s’étaient faits plus longs, atteignant leur maximum ces derniers temps. Les jardins s’emplissaient d’odeurs de viande grillée et les plus chanceux qui disposaient d’une piscine recevaient les appels et messages d’anciennes connaissances. Maxwell avait été manger ce midi chez ses parents comme il le faisait chaque semaine en plus de ses visites spontanées. Ces moments le laissaient toujours avec des sentiments mitigés sur lesquels il ne savait jamais mettre une étiquette correctement. Trop d’émotions s’entremêlaient et le mélange dépassait largement ses capacités. Sa famille avait cette capacité incroyable d’apaiser ses ressentiments, de le faire sourire sincèrement et de lui redonner un peu foi en l’humanité. Les souvenirs de son enfance heureuse revenaient par dizaine avec une petite touche de mélancolie, le type de mélancolie qu’on aime ressentir de temps en temps. Malheureusement, les choses n’étaient plus aussi simples désormais. Sa mère qu’il aimait tant comptait ses instants de vie en années et non plus en dizaines d’années. Le médecin avait l’impression monstrueuse que son état s’empirait constamment. Si au début le large sourire de l’italienne suffisait à lui faire garder l’espoir, ce n’était désormais plus le cas. La relation avec son père et son frère n’était plus la même, ils lui avaient mentis et le pardon n’était pas vraiment sa plus grande qualité. Cette fois, après le café, sa mère l’avait pris à part pour lui poser la même question qu’à chaque fois : quand allait-il faire le test ? La maladie de Huntington étant héréditaire, ses fils étaient en dangers. James avait fait le test qui s’était révélé négatif. Maxwell s’y refusait toujours. L’excuse officielle : il ne voulait pas laisser le résultat d’une analyse génétique influencer sa vie. En vérité, le médecin était juste complètement terrifié. Ses capacités mentales et son indépendance lui étaient trop chères pour qu’il accepte de les perdre.

C’était avec ces idées peu réjouissantes en tête qu’il roulait sous le soleil, des lunettes noires sur le nez. Arrivé à un croisement, le soleil brûlant donna directement sur le feu tricolore, l’empêchant d’afficher correctement la couleur à respecter. Sans doute que s’il ne pensait à son hypothétique déliquescence, il aurait pris le temps de s’arrêter pour vérifier. Une apparition sur son pare-brise le ramena à la réalité et il eut beau appuyer sur le frein et essayer d’éviter le choc, il eut lieu avec une grande violence dans un bruit de métal compressé et de pneus qui crissaient sur le macadam chaud. La ceinture de sécurité l’empêcha de passer par le parebrise alors que les deux voitures continuèrent leur course sur plusieurs mètres. Une fois la boîte de métal stabilisée, il recommença à respirer à plein poumons alors que son cœur battait à tout rompre. Ses lunettes avaient volé contre le parebrise comme son ordinateur portable qui avait quitté le siège passager. Il lui fallut presqu’une minute de gémissements pour reprendre ses esprits et sortir afin se rendre compte de la situation. Sa voiture était salement abimée mais, ce n’était rien en comparaison de l’autre. Tout l’avant était défoncé et une partie de l’aile gauche était arrachée. Evidemment, les voitures ne se conduisaient pas toutes seules et une femme était à bord de l’autre.

Etrangement, son premier réflexe fut de se précipiter pour tirer d’un coup sec sur la portière qui résistait. Un deuxième permit d’ouvrir la porte assez grande. Dans sa tête, un millier de pensées se succédaient et son cœur continuait de battre à l’excès. Avait-il tué quelqu’un ? Non, visiblement le choc avait juste sonné la rouquine.

« Madame ? Est-ce que vous êtes blessée ? »

Sur son visage, toute l’inquiétude du monde s’y lisait. C’était bien la première fois de sa vie que Maxwell pensait à quelqu’un d’autre avant lui-même. D’ailleurs, un mince filet de sang coulait de sa tête et venait se perdre dans sa barbe sans qu’il ne s’en rende compte. Il n’était pas ingénieur mais doutait que la voiture explose et le quartier était désert et pris donc le choix de ne pas la sortir directement et d’attendre qu’elle lui réponde en priant très fort pour qu’elle ne soit pas blessée.

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Maxwell & Almath

   
“There was no other sound in the world like a car crash.”    

    Quelle idiote je fais ! La journée était belle, le soleil m'avait éblouie....Oui, j'aurais pu utiliser cette excuse, mais si je voulais être honnête avec moi-même et avec l'inconnu en face, quand j'aurais repris mes esprits, la vérité c'est que j'avais la tête ailleurs et le pied un peu lourd.

Je pensais à Moon et à son Maitre qui le pourchassait. Je pensais à mon neveu qui craignait désormais la magie, à ma cousine qui désespérait de lui rendre le sourire. Je pensais à la magie et à son prix et j'en avais oublié un détail important quand on conduit : regarder la route. Le feu m'avait prise par surprise, à tel point que je n'avais pas regardé sa couleur. A priori il était rouge.

Le bruit de tôle froissé avait été assourdissant, ma tête avait heurté le volant, la douleur m'avait coupé le souffle. Et j'avais du m'évanouir car l'homme qui était derrière le volant il y a une demi-seconde se trouvait désormais penché sur moi à travers la portière ouverte.

Il semblait inquiet et il m'a fallu une demi-seconde de plus pour comprendre pourquoi, mais finalement je secoue légèrement la tête.

     

▬ " Je ne crois pas. Vous ? ".

Je suis bonne pour une commotion, j'ai déjà le bourdonnement, le mal de tête et une vague nausée qui ne fera qu'empirer. Et je crois que je saigne du nez. Mais rien de dramatique, et rien qui mérite d'aller à l’hôpital, la commotion se soigne généralement par du repos. Je remarque le sang qui coule sur son visage et lui tend un mouchoir sorti d'une boite qui trône...Trônait devant la place passager.


 

▬ " Maux de tête ? Désorientation ? Nausée ? Rien de cassé ? ".

J'en profite pour tâter mes bras et vérifier que mes orteils bougent sans souci. Tout va bien de ce coté là également. Je m'extirpe de la voiture et observe les dégâts. Mon véhicule n'était pas neuf mais le voilà bon pour la casse. Le sien s'en sort mieux, une chance.

 

▬ " Faites-voir votre tête ? Je suis médecin.".

Bon, techniquement pas vraiment mais j'ai fait médecine et je suis capable de voir si la blessure est grave ou pas. J'en profite aussi pour m'excuser, on n'a pas idée de rouler sans regarder les feux tricolores. J'aurais pu me tuer, pire encore, LE tuer. Je ne crois pas que j'aurais su me le pardonner si tel avait été le cas. Je me demande comment on peut vivre avec ce genre de choses sur la conscience. Je sais que je ne pourrais pas.

 

▬ "  Je suis désolée, c'est ma faute j'étais distraite. Mon assurance payera les réparations évidemment. ".

Ma robe blanche flotte légèrement dans la brise d'été, enfin ma robe anciennement blanche, elle est teintée de rouge au niveau du corsage. Je me penche pour attraper un mouchoir et le place sous mon nez tout en faisant compression. Rien de grave, même si on apprend généralement aux témoins à appeler les secours dans ce cas là, par précaution.

   
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The road movie


Si les voitures étaient toutes les deux bonnes pour la casse, leurs occupants semblaient miraculeusement épargnés. Effectivement, un fin écoulement de sang avait pris naissance dans la toison noire de Maxwell mais il ne représentait rien d’alarmant. La blessure était superficielle, sans doute un des débris de la voiture. Il s’inquiétait bien évidemment plus pour sa victime dont il ne savait rien de l’état. Celle-ci repris conscience et secoua légèrement la tête avant de répondre qu’elle n’avait pas l’impression d’être blessée. Entendre cette réponse suffit à lui enlever un poids même si rien n’était certain. D’ailleurs, elle semble être dans un état plutôt correct puisqu’elle se saisit d’un mouchoir pour lui tendre en posant les questions habituelles lors d’un traumatisme crânien. Interloqué, il se rendit alors compte du filet de sang sur son visage et accepta le tissu éphémère pour l’essuyer. Intrigué par la propre blessure, il se recula pour la laisser sortir de la voiture, d’un coup plus intéressé par sa propre survie. En tâtant, il comprit bien vite que la blessure était superficielle, sa tête n’avait heurté ni le volant, ni le parebrise, la commotion cérébrale était donc évitée.

Malgré tout, il n’avait pas encore retrouvé pleinement possession de ses moyens. Dans d’autres circonstances, Maxwell se serait contenté de répondre qu’il n’avait pas besoin d’aide au lieu de la laisser vérifier la gravité de sa blessure. Deux médecins dans un accident de voiture, ce n’était pas glorieux. Alors qu’il s’attendait à se faire incendier pour être la cause d’un accident qui allait revenir très cher aux assurances, il eut droit à des excuses. Circonspect, il écouta la femme aux allures de dame blanche expliquer que son assurance allait payer les dégâts. Il répondit d’un hochement de tête, ne sachant pas trop s’il devait reconnaitre sa plutôt grande part de responsabilité dans cet accident. Bien sûr, sa mère l’avait élevé dans l’objectif d’offrir à la planète bleu un être humain honnête et intègre. Malheureusement, la misanthropie inerrante au jeune neurologue avait fait passer l’honnêteté au second plan.

De son nez coulait du sang et elle essayait de faire compression. Maxwell espérait simplement pour elle qu’il ne s’agissait pas d’une fracture mais, maintenant qu’il était certain de n’avoir tué personne, il se dit simplement que ce n’était plus ses affaires.

« Je vais prendre les papiers du contrat et appeler une dépanneuse », dit-il simplement.

Le coffre s’ouvrait encore et il se saisit du fameux triangle à placer à une distance respectable histoire d’être sûr qu’une troisième voiture ne vienne pas s’ajouter à l’équation désastreuse. L’intérieur de sa voiture était salement compressé mais il s’y engagea pour ouvrir la boite à gant et sortir les papiers de sa voiture ainsi que ceux du contrat. Trouver son téléphone fut une autre histoire. Il l’avait mis charger avant le choc, rien ne l’avait retenu de voler. L’objet fut retrouvé près du parebrise brisé. Il ressortit de la carcasse avec son ordinateur sous le bras et les papiers du contrat dans une main. Le smartphone était dans un état trop pitoyable pour espérer être ramené à la vie et pouvoir appeler ladite dépanneuse. Fatigué, il s’assit dans l’herbe et ouvrir son portable dont l’écran était fissuré, plus intéressé par l’idée de récupérer son travail que par le besoin de régler les conséquences de ce accident. Le bouton d’allumage n’eut aucun effet. Désespéré à l’idée d’avoir perdu son travail récent, il se pris la tête dans les mains et soupira.

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Maxwell & Almath

   
“There was no other sound in the world like a car crash.”    

    Il semble aller bien, autant qu'on puisse en tout cas après un bel accident, la tôle est tout de même bien froissée comme je m'en rend compte en m'extirpant de mon véhicule. Enfin de ce qu'il en reste. La voiture est probablement bonne pour la casse, la sienne aussi. Par chance nous avions tout deux nos ceintures, sans quoi.... Je n'ose y penser.

Il semble rassuré quant à mon état et va chercher les papiers et son téléphone, toutefois lorsqu'il revient il semble préoccupé par l'état de son portable. L'ordinateur, pas le téléphone, quoi qu'il ne semble guère capable de téléphoner. Je me penche donc dans l'habitacle défoncé pour chercher mon sac à main où mon téléphone semble avoir résisté au choc. C'est déjà ça.

Je vais le rejoindre après avoir appelé la dépanneuse en précisant qu'il y avait deux carcasses à remorquer.

     

▬ " Le disque dur est sans doute intact, c'est la partie la plus solide.  ".

Je dis ça pour le rassurer, il semble vraiment embêté par l'état de son ordinateur et comme  de  toute façon l'assurance le lui remboursera en grande partie voire intégralement, je me doute que ce n'est pas l'argent le souci mais bien les données. Certaines personnes, moi y compris, ont toute leur vie dans ces machins là. Je ne suis pas une adepte des ordinateurs portables, j'ai donc un "cloud" qui me permet de tout sauvegarder chez moi et au travail. Mais ce n'est peut être pas son cas.

Je regarde autour de nous mais il n'y a guère d'endroit où s'installer plus confortablement qu'ici, a bord de la route, devant le carnage, alors je rajoute :

     

▬ " La dépanneuse ne devrait pas tarder.  Vous aviez des documents importants là dedans ? Vous avez d'autres sauvegardes ?   ".

Je souris légèrement avec sympathie, pour montrer que je comprends son désarroi. Je ne sais pas ce que je ferais si je perdais toutes mes recherches. Cela dit il faudrait un sacré coup du sort pour cela. Mes grimoires sont à l'abri dans un coffre anti-feu, mes recherches médicales sur ordinateur sont sur 3 disques durs, celui de mon ordinateur personne, celui de mon ordinateur professionnel et un disque dur portable en prime et bien sur sur le Cloud. Sans compter que j'en ai publié certaines et imprimé d'autres. Nombre de mes collègues ne sont pas encore bien fans du numérique et préfèrent étudier mes recherches sur une version papier.


Je dirais bien quelque chose de bateau comme "vous allez bien c'est tout ce qui compte" mais c'est, typiquement le genre de phrase qui me ferait péter un câble donc je m'abstiens. Parfois face à un problème il est bon de se complaire quelques temps dans la simple contemplation et déprime. Cela passe, bien sur, mais il n'est pas sain de toujours se forcer à voir le coté positif des choses. Des fois il faut voir le coté négatif pour pouvoir l'accepter et trouver une solution.


   
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The road movie



L’écran noir reflétait son image médiocre. Le sang sur son visage crispé commençait à sécher et les brides d’une conversation lui parvenait à l’oreille. L’autre accidentée avait eu plus de chance avec son téléphone – ou avait été plus maline à le laisser dans son sac plutôt que sur le tableau de bord. Les papiers du constat restaient à côté de lui pendant qu’il retournait son ordinateur dans tous les sens. Comme beaucoup de gens, il stockait ses dossiers sur un disque dématérialisé, un cloud qui ne souffrait pas d’une extinction de son ordinateur. Malheureusement, il n’avait pas synchronisé le travail qui l’avait gardé éveillé toute la nuit.

" Le disque dur est sans doute intact, c'est la partie la plus solide. ".

Toute la bonne volonté du monde n’arriverait à pas ôter cet air crispé et mécontent de son visage. Maintenant qu’il était certain de n’avoir tué personne, le médecin caractériel pouvait se reconcentrer sur son sujet d’intérêt principal : lui-même. Aucune réponse ne traversera ses lèvres tandis que son regardait restait essentiellement concentré sur cette machine qui avait décidé de rendre l’âme.

" La dépanneuse ne devrait pas tarder. Vous aviez des documents importants là dedans ? Vous avez d'autres sauvegardes ? ".

Pourquoi s’obstiner ? Certaines personnes avaient un instinct de survie assez développé pour rapidement vouloir se tenir à l’écart de gens comme le médecin antipathique. Malheureusement pour lui, ce n’était pas le cas de tout le monde. Après un long soupir, il rabattit l’écran comme si ça avait le moindre intérêt et répondit d’un ton amer lever son regard du sol.

« Ce n’est pas important »

Il avait appris que ce genre de phrases permettait le plus souvent de couper court à une conversation à laquelle il n’avait pas envie de participer. En relevant les yeux, il fixa la carcasse de sa voiture, comprenant bien vite que si sa responsabilité était avérée dans ce fiasco métallisé, l’assurance ne lui permettrait jamais de récupérer une voiture du même prix. Son compte bancaire était suffisamment fourni pour que l’argent ne soit pas un problème dans son quotidien mais, pas au point de repayer une voiture cash. Au mieux il pourrait demander un peu d’argent à son père mais ça lui arracherait la langue.

« On devrait remplir le constat avant que la dépanneuse arrive »

Il soupira de nouveau avant de se lever et de prendre les papiers en main. La partie fun allait commencer. Comme si la paperasse n’était pas déjà un exercice assez fatiguant en soi, il fallait en plus qu’ils se disputent pour arriver à une version commune qui, de toute façon, ne mettra pas les assurances d’accord.



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Maxwell & Almath

   
“There was no other sound in the world like a car crash.”    

    Quelle amabilité.... On pourrait mettre ça sur le compte de l'accident mais le médecin n'était pas réputé auprès du personnel de l’hôpital pour sa sympathie et son air débonnaire. Je ne l'avais pas remis de suite, entre le choc, le sang et la fatigue, mais je le connais. De vue en tout cas. Vaguement. Enfin je ne saurais pas vous dire son nom mais je sais qu'il est plus médecin que moi et qu'il n'a la plaisanterie facile semble-t-il. Ni le sourire.

Cela dit il avait, aujourd'hui en tout cas, de bonnes excuses et je n'insistais donc pas outre mesure. D'autant que comme il venait de le dire, les constats attendaient et tout comme lui, sans doute, je redoutais cette épreuve, pour moi inconnue. Je n'avais encore jamais eu d'accident, n'étant pas une conductrice assidue ou imprudente, en général.

     

▬ " C'est ma première fois, il va me falloir un peu de temps pour comprendre comment fonctionne ce mic mac administratif.".

Déjà les impôts c'était du chinois, et c'était pour me prendre des sous, alors j'imagine bien que pour m'en donner.... Je crois que je souffre de phobie administrative, comme nombre de gens. On fait avec, faute d'avoir une autre option. Tout le monde n'a pas les moyens ou l'envie de se payer un comptable et puis un comptable ne fait pas tout.... Pas les constats par exemple, entre autre. Bref je me penche près du médecin pour mieux vois les papiers qu'il a pris en main.

Comme prévu, c'est du chinois. Cela me dépasse. Enfin non. Je vois bien comment le remplir, plus ou moins...Enfin avec un peu de bonne volonté je vais trouver. Mais bon sang je n'en vois pas l’intérêt. Cela dit je fais partie de ces gens qui n'abusent pas du système et qui pensent être comme tout le monde. De temps en temps les informations me rappellent que non, ce n'est pas le cas de tout le monde, certains abusent du système, à plus ou moins grande échelle.

Bon commençons par le commencement, les classiques, ça je sais faire.

     

▬ " Almath Cullen, je sais que nous nous sommes déjà croisés à l’hôpital ou à la fac mais je ne saurais pas vous replacer, navrée. ".

Je survole rapidement le constat, informations de base, dont police d'assurance....un numéro que je vais surement trouver...euh...Où donc ? Sur le pare-brise ? Dans la boite à gants ? On n'a pas idée d'identifier les gens avec des nombres aussi monstrueusement peu clairs..... Non mais vraiment. Bref je peste et rouspète intérieurement et mon habituel sourire léger a cédé la place à une moue désabusée et démotivée. On pourrait presque me prendre pour la sœur de mon interlocuteur qui, lui non plus, ne saute pas de joie à l'idée de se coltiner les paperasses.
   
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The road movie


La vie, cette sale race. Vous avez quatre heures pour disserter sur ce sujet. L’énervement dans ce genre de situation était quelque peu liquéfié. En effet, il ne pouvait pas vraiment se disputer avec sa compagne d’accident puisque celle-ci restait incroyablement calme et même aimable. Comment osait-elle ? Bref, il aurait presque préféré en venir aux mains, au moins ça l’aurait calmé. Là il était condamné à ruminer dans son coin.

" C'est ma première fois, il va me falloir un peu de temps pour comprendre comment fonctionne ce mic mac administratif.".

Super, en plus il était tombé sur une conductrice modèle. Là, c’était certain que sa propre assurance allait se retourner contre lui. Génial, les choses allaient définitivement de pire en pire. Il lui tend les papiers pour qu’elle puisse y jeter un œil alors qu’une voix malfaisante lui chuchotait à l’oreille d’en profiter pour remplir tout lui-même et raconter l’histoire qui l’arrangeait le mieux pour éviter les problèmes. Il avait beau être énervé, principalement contre lui-même, cette option ne lui parut pas la plus éthiquement acceptable.

" Almath Cullen, je sais que nous nous sommes déjà croisés à l’hôpital ou à la fac mais je ne saurais pas vous replacer, navrée. ".

Voilà qui était intéressant. Pour la première fois depuis plusieurs minutes, il lui adressa un regard, cherchant si ce visage était familier. Malheureusement, n’étant pas à Bray depuis longtemps, tous les faciès lui semblaient nouveaux et il n’en n’avait pas enregistrés beaucoup. Même dans son service certaines têtes lui semblaient encore inconnues.

« Maxwell Graham »

C’était court et concis, presque malpoli. Quoiqu’il en soit, la dénommé Almath ne semblait pas plus heureuse que lui à l’idée de remplir ces stupides papiers. Malheureusement, la civilisation n’en attendait pas moins d’eux. Autant faire ça vite et bien.

« Pour les informations d’identifications, la plupart sont sur votre carte d’identité et dans les papiers du véhicule »

Ce n’était pas qu’il était particulièrement habitué à causer des accidents de voiture mais, la malchance – ou peut-être le karma en fait – avait fait en sorte que le jeune médecin ait plus que sa part, sans séquelles majeures heureusement. Une fois un stylo trouvé dans ces carcasses métalliques, les deux médecins s’assirent pour commencer à compléter leur peine partagée. Jusque-là, ce n’était pas bien difficile et la situation ne demandait absolument pas d’échanges verbales. Mais, les bonnes choses ont une fin et la partie du constat consistant à expliquer l’accident arriva. C’était toujours là que les gens se disputaient et inconsciemment, Maxwell en avait envie.  C’était bien égoïste de sa part mais, ce n’était rien d’autre dans le fond qu’une tentative un peu stupide d’apaiser sa propre tension. Les constats avaient été au mieux pensé pour éviter les conflits, malheureusement c’était raté. Une fois la dernière case neutre cochée, il se tourna vers sa voisine :

« Bon, vous avez bien dit que c’était votre faute. On part sur ça ? »

Ouais, il avait clairement osé. Direct, sans forme, sans manières. Et ce tout en sachant pertinemment que ce n’était pas la vérité, là il n’en avait plus rien à foutre. Il se basait juste sur ce que sa mémoire avait enregistré des mots de sa collègue lorsqu’elle avait vu qu’il signait. D’un coup d’un seul, il donnait toutes les raisons à son voisin de le traiter de tous les noms.


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Maxwell & Almath

   
“There was no other sound in the world like a car crash.”    

    Maintenant que le choc est passé, que j'ai retrouvé mes esprits, que je tiens vaguement sur mes jambes (d'autant plus facilement que je me suis assise, cela dit), je repasse l'accident dans ma tête et j'ai bien l'impression que le feu était vert. Je n'en mettrais pas ma main au feu, clairement, mais.... Quand même, ça me titille. Et lorsque les formalités furent passées sa rapidité à rejeter la faute sur moi était quelque peu suspecte.

     

▬ "Je ne sais plus.... Plus j'y pense et plus j'ai l'impression que mon feu était vert.".

Bon, j'avais le pied un peu lourd, c'est une évidence, mais je me demande si j'étais la seule, au final. Cela dit je n'ai jamais eu d'accident avant, je ne vais pas en venir aux mains avec un inconnu même s'il a tort, même s'il est de mauvaise foi, même s'il se comporte comme le dernier des enquiquineurs... Ou peut être bien que si, par principe,  pour ne pas me laisser marcher sur les pieds, parce que j'ai trop souvent besoin de m'affirmer, de rappeler mes diplômes, mes compétences, mes qualifications....

     

▬ "Et de toute façon vu les dégâts vous rouliez un peu vite également.".

Je ne comptais pas dire ça à voix haute, ou peut être que si, je ne sais pas si ça m'a échappé ou si c'était un geste inconscient, mais au fond, je le pense, autant le dire. Il nous faudrait une voyante pour observer le passé et dire qui était en tort. Le jour où la magie sera connue les oracles et leurs homologues feront fortune dans les compagnie d'assurances, à n'en pas douter.

Je crois que je l'ai dit parce qu'il semble chercher la bagarre, mais dans ce cas pourquoi la lui donner ? Ne suis-je pas censée être "au dessus" de ce genre de comportement ? J’utiliserais l'excuse de l'adrénaline ou du choc, ou de la commotion s'il le faut, mais là je ne suis pas  franchement au dessus de ça, je ne suis pas franchement la meilleure version de moi-même (mais pas la pire quand même....Pouvait il en dire autant ? ).

   

▬ " Donc les torts sont partagés, et c'est ma voiture qui a pris le plus de dégâts....Elle est bonne pour la casse.".

Bon, lui il va devoir racheter un ordinateur, la belle affaire.... Et s'il n'est pas assez malin pour faire des sauvegardes, ce n'est pas ma faute. Mais je vais peut être éviter ce sujet  là, ce n'est vraiment pas diplomate et je suis, pour l'instant, au dessus de ça, quand même.

Je me relève, la position assise me mettant malgré tout en infériorité physique et surtout psychologique d'une certaine façon. Si si j'ai lu un article là dessus, il y a longtemps. C'est le genre d'informations totalement inutiles que je stocke dans un coin de ma mémoire jusqu'à ce que ça se révèle moins inutile que prévu.

   
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The road movie


Maxwell n’avait aucune difficulté émotionnelle ou éthique à envoyer valser sa responsabilité et essayer de s’en sortir de la pire façon possible.

"Je ne sais plus.... Plus j'y pense et plus j'ai l'impression que mon feu était vert.".

« C’est connu, la mémoire reconstruit les souvenirs en fonction de ce qui nous arrange »

C’était lâché avec une certaine désinvolture, comme une petite pique posée sans y penser au milieu de la conversation. Déplacé ? Oui sans doute.

"Et de toute façon vu les dégâts vous rouliez un peu vite également.".

C’était tout à fait certain que de manière générale, les limitations de vitesse il s’en fichait complètement. Cette fois ça lui avait coûté cher, à croire que le karma avait vraiment décidé de le punir. Mettre l’autre face à ses torts pouvait fonctionner dans une conversation adulte mais le médecin acariâtre avait décidé qu’il n’allait pas se comporter comme un adulte. Après tout, ce n’était pas comme s’il en avait quelque chose à faire de ce que cette femme pouvait bien penser de lui.

" Donc les torts sont partagés, et c'est ma voiture qui a pris le plus de dégâts....Elle est bonne pour la casse.".

Il la regarda se lever et ne bougea pas de sa place, se contentant de s’appuyer en arrière sur ses bras pour étirer son dos. Son habituel sourire maléfique ornait son visage. Il n’en avait rien à foutre que sa voiture soit bonne pour la casse, ça lui passait complètement au-dessus. Sa propre voiture l’intéressait beaucoup plus et, il ne comptait pas laisser l’assurance se retourner contre lui. Sa conscience s’arrêtait vraisemblablement à l’idée de « je n’ai tué personne, donc je fais ce que je veux ». Avec son petit sourire en coin, sans prendre la peine de se lever, il répondit sur ce ton hautain qui le caractérisait si bien :

« Je m’en fiche complètement que votre voiture soit bonne pour la casse. Les torts ne sont pas partagés et vous pouvez vous accrocher pour que je signe quelque chose qui ne va pas dans mon sens. »

Du menton, il désigna le croisement avec les feux tricolores qui devait bien ricaner de la situation.

« Il n’y a pas de caméra, pas de témoin. C’est ma parole contre la vôtre. Et je n’ai pas peur des frais juridiques. »

Son sourire s’élargit un peu plus à la dernière phrase. Il allait encore se farcir une réputation de connard dans cette petite ville où tout se sait mais, il s’en fichait complètement. Ca l’amusait même en fait de se disputer avec le reste de la planète.


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