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 Gal' ❖ ❝ One way or another... ❞

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One way or another
Galaad & Evie

But you’ll get nothing from me... You started something that you just couldn't stop,
you turned the ones that you love into the angriest mob and their one last wish is
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Le plus difficile dans un débat quelqu’il soit est toujours de lâcher prise, d’arriver à jouer la carte du : je suis la plus intelligente donc je m’arrête là, qu’importe qu’il ait l dernier mot… Tout d’abord par orgueil, parce que les mots sont bien jolis, mais se manger dans les dents « ah t’as plus rien à dire là ! »… Non c’est très difficile à encaisser. Et ensuite ça dépend de l’interlocuteur, et avec l’affect qui s’y rapportait. Oui elle aurait pu soupirer et lancer un « Mais bien sûr ! » ou autre réplique cinglante, mais là clairement il la piquait tellement à vif que tout ce qu’elle voulait c’était lui déversait un flot de haine sans fin. C’était peut-être un excellent exutoire pour elle, une sorte de thérapie de fortune… Comme si ça datait d’aujourd’hui… Même si elle se disait que ce n’était que pour al forme, ils avaient toujours eu cette envie vivace de détenir le précieux sésame du dernier mot, pour ensuite pouvoir l’agiter à tout va en se pavanant avec la modestie du champion. « Ne t’en fais pas, j’ai beaucoup d’imagination, je finirais bien par trouver. » Non mais un clin d ‘œil sérieux ? Tu m’as prise pour une ado hystérique en manque d’attention ? « Ou alors j’avais raison depuis le début et tu n’as aucun sens de l’humour … Tu as déjà envisagé cette possibilité? » Ma main dans ta gueule je vais envisager ouais ! Elle se mordit la lèvre inférieure avec un léger sourire « Ou alors comme je le disais tu n’as pas le niveau nécessaire pour que l’on appelle ça de l’humour… Tout au plus on peut appeler ça un essai, mais vraiment en tirant sur la corde ! » Un jour elle arriverait à passer outre son désir de gagner… Peut-être… Ou pas !

« J’ai pas tué tes parents non plus, pourquoi tu dois tout dramatiser comme ça sérieusement? » Oh bah oui parlons des parents décédés ! « Bah oui ça va être de ma faute ! Le jour où tu ne feras qu’émettre l’hypothèse d’une remise en question ça se célébrera ! » Certes elle avait ses torts… Non rectification il avait tous les tords c’est lui qui l’avait trompé et pas qu’une fois ! C’est elle qui s’était tout pris en pleine face, sans parler du fait de passer pour la grosse dinde de service, donc si elle avait envie de dramatiser et lui dire qu’il n’avait pas de cœur, elle le ferait et elle pousserait le vice jusqu’à épuisement même ! « T’es sérieusement en train de me dire qu’entre une agression par une bande d’alcooliques et une rupture, tu préfères l’agression? » Elle lâcha un profond soupir « Parce que tu penses que le plus dure dans une vie c’est une rupture ? Ce n’est pas la rupture le problème c’est plutôt le pourquoi elle est arrivée… Tu comprends vraiment rien, tu mérites même pas que je réponde ! » Tactique d’évitement au poil ! Elle n’allait certainement pas entrer dans ce débat ici et maintenant et puis comment pourrait-il comprendre que la douleur physique elle l’encaisse extrêmement bien et que rien ne pourraient être pire que subir les dégâts du feu et ensuite des greffes de peau… Donc oui la douleur psychique est bien plus pénible et torturant qu’une blessure physique. Il faudrait qu’elle entre dans des détails qu’elle avait bien pris soigneusement d’éviter, donc elle botte en touche avec le fameux « tu peux pas comprendre ! ». Elle était au même niveau que la fameuse « c’est pas toi c’est moi ! » la phrase bateau qui noie prodigieusement le poisson !

Et dire que ça avait été presque cordial… Disons dans une certaine mesure, mais là… Non c’était une blague, il pouvait décemment pas avoir dit ça en la regardant droit dans les yeux ? Elle en devenait à se demander qu’est-ce qu’elle avait bien pu lui trouver au départ, comment avait-elle pu passer à côté de cette méchanceté totalement gratuite faite pour blesser, dans le meilleur cas… Ou alors il la pensait réellement capable d’opérer un tel virage ? N’avaient-ils donc rien partagé ? « Je critique pas, c’est un métier noble. Tu risques pas de manquer de job. » « Super ! Tu fileras mon numéro à ton père à l’occasion… » C’était totalement gratuit et ça ne lui ressemblait pas le moins du monde de taper sur ce sujet, mais elle était touchée, blessée, elle avait l’impression d’avoir une plaie qu’il recouvrait de sel encore et encore… Tout était bon pour rendre la pareille, qu’importe les chemins empruntés. « Va mourir sans déconner. » Elle ne réprima pas le moins du monde le magnifique sourire qui étirait ses lèvres, ça avait un goût de revanche. « T’es vraiment une teigne. » « J’appelle ça le karma bébé ! » Et elle pouvait faire tellement pire… Un large spectre de vengeance s’offrait à elle… Un nom revenait à son esprit encore et encore : Dux Tenebris… « T’as eu ta dose, tu vas le calmer maintenant? » Elle revint au moment présent voyant son oncle sur le sol, c’était à prévoir !, et il venait de sortir… Un couteau ? on mais sérieux ! Deux choix soit elle laissait faire, ce qui serait totalement mérité pour Gal’ qu’on se le dise, soit elle intervenait parce que c’est la juste chose à faire et surtout vivre avec ça, et que tout tout tout au fond elle ne pouvait pas se résoudre à voir Gal’ se prendre des coups de couteau, pourtant elle l’aurait tellement souhaité…

Elle lâcha un soupir levant, regardant le ciel comme pour dire qu’elle faisait un effort en hommage à ses parents et l’éducation qu’elle avait reçu. « Je me déteste ! » Elle s’interposa entre son oncle et Gal’ « ¡ Mírame ! » Son oncle l’observa quelques secondes et elle sut à cet instant que les mots n’allait pas suffire et qu’elle allait devoir utiliser sa condition de sirène, chose qu’elle exécrait. Elle se retourna vers Gal’ posant ses mains sur son torse en le poussant légèrement et plongeant ses yeux dans les siens « S’il te plait, pour une fois dans ta vie, ne discute pas et éloignes-toi maintenant ! », s’il restait dans le champ de vision de son oncle elle ne pourrait prédire ce qu’il allait se passer. « ¡ Escúchame ! » Elle s’approcha de son oncle, posant sa main sur son épaule pour finir par lui murmurer à l’oreille ses volontés puisant dans ses origines, son ADN, son héritage familiale. Elle entendit alors le couteau tomber au sol, son oncle rejoint la voiture sans la moindre résistance et elle finit par s’adosser à la voiture, se passant les mains sur le visage et reprenant son souffle.


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by Wiise
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Sayanel Z. Pritchard
Sayanel Z. Pritchard
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RACE : Humain
MÉTIER/ÉTUDE : Mercenaire / Vigile au DH / Chasseur de Surnaturels
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Galaad & Evie

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ça avait toujours été comme ça avec Evie. Rien de jamais simple, toujours à vouloir renchérir, encore et encore, jusqu’à ce que la situation fasse que l’un l’emportait sur l’autre, pas par choix mais par interruption, la plupart du temps. Elle comme moi avions cet instinct à la con, cette envie d’avoir le dernier mot sur tout sans jamais laisser à l’autre l’opportunité de gagner. C’était ce que nous voulions tous les deux et sans doute aujourd’hui plus que jamais, alors que tous les sentiments qui entravaient le peu de retenue que nous avions déjà semblaient loin. Ne jamais croire l’évident, c’était pourtant une leçon que je m’efforçais de suivre, ne serait-ce que pour mon métier, mais que je n’arrivais pas à appliquer. Je haussais les épaules. L’avantage d’être face à quelqu’un qui me ressemblait, c’était que je pouvais presque voir sa mauvaise foi comme la mienne. “ Dit celle qui finira sans doute avec une armée de chats et un lapin juste parce qu’elle a oublié comment rire. “ Même si la conversation avait dérivé depuis un moment, et qu’on ne se battait plus pour savoir qui avait de l’humour et qui n’en avait pas depuis longtemps. Non, le véritable combat c’était simplement de savoir qui l’emportait entre elle et moi. Toujours ça jusqu’au moment où l’on finira par capituler, sans savoir si ça arrivera ou pas.

Mais l’ambiance encore cordiale ne dura pas trop longtemps. Il avait fallu que je l’aide, mais même ça c’était sans doute à remettre dans l’ordre de toutes les choses que je faisais mal, puisqu’on avait pas tardé à s’engueuler, si tôt que le poids mort qu’était son oncle se retrouva à moitié sur moi. “ Tu crois que je sais pas que j’ai fait des conneries? J’ai regretté, je me les suis reprises dans les dents, mais à un moment donné faut passer à autre chose. “ Je sais que je l’ai trompée et qu’elle a eu tous les droits de le prendre comme elle l’a pris, je m’en suis voulu, j’ai fait le con et pourtant je l’aimais, mais j’ai déjà payé pour ce que j’ai fait et je ne trouve pas spécialement que ce soit une raison valable pour m’en vouloir des années durant. Je suis las, réellement, de voir que de tout ce que je fais de bien au quotidien, les moments où je merde sont les seuls qu’on retient. Mais c’est le fléau de l’espèce humaine, sans doute. C’est beaucoup plus agréable de pointer les côtés exécrables des autres que les bons, ce serait trop les humaniser pour le dédain qu’on leur porte. Même si dans le cas d’Evie, ce n’était pas du dédain mais une extrême rancoeur. Un soupir. Je suis sur le point de craquer, et sans doute que c’est une mauvaise idée. Pas maintenant, pas après six mois à me dire que de toute manière valait mieux ça, valait mieux que je fasse semblant de me croire quand je me dis que tout était entièrement de ma faute. Le fait est que j’avais seulement 80% d’erreurs à mon actif. “ Parlons-en, tiens, du pourquoi c’est arrivé, puisque t’as l’air sûre de toi. Parce que c’est bien beau de remettre la faute sur moi, mais est-ce que tu t’es déjà demandé pourquoi j’en étais arrivé là? Alors ouais, j’ai merdé, et je suis le premier à le dire, mais est-ce que tu t’es un jour demandé si t’avais pas une part de responsabilité là-dedans?“ Le fait est que je sais pertinemment bien que notre couple était mort avant que je condamne. On ne se parlait plus vraiment autrement que pour des futilités, elle refusait que je la touche et si je l’ai accepté longtemps, le faire sans savoir pourquoi s’était avéré impossible. La faiblesse de l’homme qui le rend odieux, en somme. “Mais tu veux éviter le sujet parce que t’es juste incapable d’en parler, et c’est exactement pour ça que ça aurait jamais pu marcher. “ Sauf que dans n’importe quel autre scénario, j’aurais pas eu le rôle de celui qui a trahi sa confiance. C’était sans doute là la clé la plus importante de l’histoire. J’ai trahi sa confiance et j’aurais sans doute jamais pu la retrouver, même si j’avais eu le culot d’essayer.

ça allait de plus en plus loin, sans que l’un ou l’autre n’ait vraiment l’intelligence d’y mettre un terme. Parce qu’une fois que c’était parti, qu’y avait-il à faire pour arrêter ce déversement de trop, ces insultes à peine dissimulées et ces attaques à perte de vue? “Je pense pas que ça le ferait, il aurait clairement pas la thune de t’acheter une bagnole. “ ça aurait pu encore durer pour longtemps, mais de toute évidence, son oncle en avait décidé autrement. J’ai réussi à le foutre à terre, je pensais plutôt bien m’en sortir même si un peu plus d’aide n’aurait pas été de refus. Pourtant, la vue du couteau changea clairement mon opinion sur la situation. Tout ça parce que j’avais ouvert ma gueule, parce que les provocations d’Evie me touchaient encore j’allais mourir dans une putain de ruelle à la con. Je me reculais, me relevais précipitamment pour éviter l’objet argenté qui me menaçait encore beaucoup trop. Je m’éloignais de la scène, sans savoir vraiment si je condamnais Evie par la même. Peut-être que son oncle serait trop pris dans sa rage pour voir qu’il avait sa nièce devant les yeux et plus lui. Pourtant, ce n’est pas ce qu’il arriva, seulement l’homme qui finit par s’éloigner et une Evie épuisée adossée à la voiture. Je vis dans le surnaturel tous les jours, c’est mon terrain de jeu, c’est ce qui fait rentrer de la thune dans la caisse. Alors j’ai pas dû réfléchir bien longtemps. Oui je l’avais vu avant ça, oui je comprenais à quoi je venais d’assister. ça ne le rendait pas plus acceptable. Je me rapprochais lentement. “ Une sirène, hein?“ Ma voix manquait un peu d’intonation. Dans tout le chaos de cette soirée la seule chose que je n’arrivais pas à comprendre c’était pourquoi j’en étais surpris, pourquoi je n’en avais aucune idée.




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Pour avoir une comparaison qui ferait totalement raccord, on avait à faire des gosses ! Une foutue dispute digne du bac à sable et surtout qui n’allait absolument rien apporter, et pourtant ça continuait encore et encore. « Dit celle qui finira sans doute avec une armée de chats et un lapin juste parce qu’elle a oublié comment rire. » Je t’emmerde ! « Ça me parait toujours plus séduisant que finir avec toi ! » Elle lui adressa un magnifique sourire digne des meilleures publicités pour dentifrice. Peut-être que la meilleure comparaison serait plutôt dans un match de tennis finalement, chaque point était précieux et même s’il y avait une belle presque impossible à rattraper, l’un comme l’autre ne la laisserait pas passer. Le souci avec ce genre de concours de réplique, c’est que forcément il allait y avoir un dérapage, forcément les attaques seraient de moins en moins amicales et qu’entrer dans un sujet plus brut allait arriver. Tout était bon pour piquer, rendre au centuple et quand il y avait de l’affect et passif derrière, tout était bon pour renvoyer les blessures du passé en pleine figure.

« Tu crois que je sais pas que j’ai fait des conneries? J’ai regretté, je me les suis reprises dans les dents, mais à un moment donné faut passer à autre chose.  » Passer à autre chose ? C’est pas toi qui a été pris pour le dernier des jambons ! « Regretter ? Vraiment ?... Même en essayant je n’arrive pas à te croire ! » On n’allait pas lui reprocher ça en plus… Il avait trahi sa confiance, donc c’était dans la logique la plus stricte qu’elle ne croit pas une seule parole de ce qu’il pouvait sortir de sa bouche. Si elle était parfaitement honnête avec elle, c’était aussi bien plus simple de se dire que tout n’était que mensonge et faux semblant, au lieu d’essayer de trouver la vérité derrière les paroles. Se faire avoir une fois très bien c’était le jeu, mais deux fois ? Cela devenait de la naïveté débile. « Parlons-en, tiens, du pourquoi c’est arrivé, puisque t’as l’air sûre de toi. Parce que c’est bien beau de remettre la faute sur moi, mais est-ce que tu t’es déjà demandé pourquoi j’en étais arrivé là? Alors ouais, j’ai merdé, et je suis le premier à le dire, mais est-ce que tu t’es un jour demandé si t’avais pas une part de responsabilité là-dedans? » Oh merde ! Dans la vie on récolte ce que l’on sème, sa mère avait l’habitude de lui répéter cette phrase, et elle en prenait tout le sens en cet instant précis. Qu’avait-elle cru ? Qu’il ferait le don rond bien gentiment en acceptant ses reproches ? Oui c’était l’idée ! Dans la situation inverse elle n’en n’aurait pas accepté le quart. Donc forcément, à un moment elle allait se prendre le retour de manivelle dans la tronche et c’était tout sauf agréable… Elle ouvrit la bouche, mais pour dire quoi ? Malgré tout il avait la franchise de reconnaître sa part de tort… Lui !
Cela aurait pu être simple si elle se décidait à prendre aussi sa part, mais qu’elles en seraient les conséquences ? La haine est bien plus facile à supporter... La douleur qu’elle ressentait en cet instant, ne venait pas du fait qu’il lui répondait, mais de ce qu’il mettait en lumière, elle avait l’impression d’être à une séance de psychanalyse et d’opérer un magnifique transfert sur son thérapeute. Observer les tréfonds de son être personne n’en est adepte. « Mais tu veux éviter le sujet parce que t’es juste incapable d’en parler, et c’est exactement pour ça que ça aurait jamais pu marcher.  » « T’as jamais posé des questions alors arrête me fait pas passer pour celle qui refusait le dialogue ! Cette situation t’allait très bien et t’as rien fait pour la changer ! » . C’était sorti tout seul, sans réflexion, sans but de blesser ou autre, juste un reproche gardé, amplifié, ruminé… En même temps… S’il avait commencé à lui poser les questions, est-ce qu’elle lui aurait répondu ? Lui aurait-elle expliqué ? Elle se souvenait parfaitement de la sensation de ses lèvres sur les siennes, de ses mains sur son corps, mais dès l’instant qu’il remontait sur ses cuisses, ou essayait de passer en dessous de son haut, le désir laissait place à l’angoisse. Cette angoisse qui la paralysait et qui mettait fin à tout débat, l’angoisse qu’il voit les stigmates de l’accident, des greffes sur son corps, l’angoisse de voir se reflétait du dégoût, de la pitié dans ses yeux… La fuite était bien plus intéressante et sûre pour elle, et là c’était la confrontation…

« Je pense pas que ça le ferait, il aurait clairement pas la thune de t’acheter une bagnole. » Elle fit une moue faussement déçue « Dommage… Enfin il me reste toujours mon mec… Enfin non pardon, mon client… Je m’en contenterais… » Jamais elle n’arriverait à la digérer cette remarque, vraiment jamais ! Pas sûr non plus qu’elle arrive à digérer le fait qu’elle ait embarqué le père de Gal’ dans cette bêtise, ça avait été d’une telle classe… Enfin elle se flagellerait plus tard… Elle avait créé cette situation entre son oncle et Gal… Quoique non… S’il ne l’avait pas traité de pute ouvertement, elle aurait pu être encline à un peu plus de civisme et moins de violence. Et tout ce qu’elle avait récolté c’était qu’elle avait dû user de ses dons, qu’elle était épuisée et éprouvait un profond sentiment de lassitude. « Une sirène, hein? » Ah oui il l’ignorait ça aussi ! La voix de Gal’ la fit sursauter, elle s’attendait à ce qu’il en profite pour partir, ou du moins l’avait voulu. « Mais de quoi tu parles ? » Elle arqua un sourcil avant de battre l’air de sa main « Laisses tomber je veux pas savoir ! » Ah oui elle niait en bloc et allait jouer cette carte avec un grand talent, et c’est bien pour cela qu’elle venait de partir récupérer le couteau de son oncle ! Déjà pour éviter qu’il ne capte son regard, et surtout mettre de la distance entre eux. C’est à cet instant qu’elle saisit le paradoxe de la situation, elle lui reprochait énormément de chose, mais pas une fois elle n’avait été véritablement honnête avec lui. Elle parlait de confiance, mais c’était plutôt le faites ce que je dis pas ce que je fais !



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L’échange du siècle, sans que l’on puisse spécialement s’arrêter en chemin. Parce que celui qui s’arrêtera sera le perdant, et elle comme moi le savons très bien. Cette faculté à ne jamais vouloir lâcher, je suis certain que ceux qui pariaient sur la durée de notre couple pensaient que ce serait ça qui nous séparerait, en fin de compte. Ils avaient tort, de toute évidence. ça aurait pu, sans doute, mais on en a pas vraiment laissé le temps. Le fait est que la ronde continue inlassablement, sans que l’on semble s’en fatiguer le moins du monde. “ J’aurais sans doute été vexé si ça avait un jour été mon intention.“ On a jamais dit que dans cet échange, il fallait s’en tenir à la stricte vérité. Ce qui importait pour le moment c’était de savoir qui allait conclure, qui allait être celui à asséner le coup final, peu importait réellement si les répliques devenaient blessantes. Une lutte sans réelle fin et où il était plutôt facile de se perdre.

Je lève les yeux au ciel face à sa remarque. C’était beaucoup trop simple de ne pas humaniser la personne en face de soi, de penser qu’elle n’est rien d’autre qu’une boule d’égoïsme sans chercher plus loin. Penser que même ceux qui peuvent l’avoir fait souffrir aient une conscience n’est pas une option, parce que la facilité veut que l’on rende mauvais ceux qui ont juste fait des erreurs, peut-être pour une meilleure acceptation du mal qui a été fait. “ Bien sûr, parce t’as jamais merdé toi, t’es parfaite, j’avais oublié ce détail. Diabolise-moi tant que tu veux en fin de compte, je cherche pas à me racheter, surtout pas face à quelqu’un comme toi. “ Je suis las, légèrement. Comme si la situation me pesait depuis six mois sans vraiment que je m’en rende compte avant, pensant que j’avais réellement mis un point final à cette relation. Mais finalement, je me suis pas remis de la rupture aussi bien que je le pensais. J’aurais pas dû être aussi touché par le fait qu’elle ne voit que son propre malheur sans essayer de comprendre le mien. Je nie pas avoir fait des conneries, et je veux bien admettre que la faute me revient en majorité. Mais il n’y a jamais un bon et un mauvais, du noir et du blanc, surtout pas dans une histoire comme celle-là. Je me suis posé la question pendant des mois alors que j’étais encore avec elle, à savoir pourquoi elle ne me faisait pas confiance, à savoir pourquoi elle ne me laissait pas baisser ses défenses. J’ai bien pris conscience qu’elle ne pouvait sans doute pas s’en empêcher, que peut-être je faisais pas les choses de la bonne manière et sans doute qu’elle a raison quelque part, je n’ai pas initié le dialogue souvent. Quand je le faisais, elle se fermait totalement et si elle me déteste, c’est probablement parce qu’on a la même façon d’aller au plus facile. Elle en me haïssant, moi en ayant jamais fait réellement le nécessaire pour comprendre ce qu’elle vivait. Et on était là six mois plus tard à se combattre verbalement, sous tension, alors que même lors de la rupture aucun mot réellement honnête n’étaient sortis. Mes excuses peut-être, et encore, sous le coup de la culpabilité, on ne pouvait pas dire que ça ait été aussi sincère que ce que je peux lui dire là. “ Mais toi non plus et c’est justement ça le problème. T’étais mal dans ta peau et t’as jamais rien dit. Alors juste arrête de me faire passer pour le méchant de l’histoire alors qu’on était juste incapables ni toi ni moi de continuer ce semblant de couple qui rimait plus à rien !“

J’ai presque envie de secouer la tête tellement cet échange là est ridicule contrairement aux précédents. Pourtant c’est paradoxalement le plus violent, celui où mes mots ont clairement dépassé ma pensée, où je me mordrais bien la langue pour arrêter d’ouvrir ma gueule. Alors j’essaie d’apaiser la tension, mais le cynisme n’a jamais vraiment aidé personne. “Je préfère ça, j’aurais eu du mal à t’appeler maman. “ Rien que l’idée d’imaginer mon père avec mon ex me donnerait des frissons de dégoût. Je pense que je vais m’arrêter là sinon je risque de dégueuler mentalement très vite. Mais il faut dire que le réveil brutal de l’oncle d’Evie me sortit la tête de cette idée. Je l’aurais presque accueilli avec joie s’il n’avait pas tenté de me buter. Je sais que j’aurais pas dû la traiter de pute, mais de là à y perdre la vie, je pense qu’ils ont, dans la famille, un sérieux problème de dramatisation. J’étais prêt à me laisser avoir, de toute manière qu’est-ce que je pouvais réellement faire contre une arme blanche, moi qui avait même jamais appris à me battre autrement que pour pouvoir donner le change derrière un écran? Pourtant la situation se retourna d’elle-même. Mais le soulagement que j’aurais dû ressentir ne vint pas. Seulement ce que je venais de voir qui tournait et retournait dans ma tête. Ma voix sans timbre qui énonçait l’évidence, puis le déni de la brune. Bien plus que ce que je pouvais en supporter. “ Me prends pas pour un con Evie, je bosse avec le surnaturel, je sais le reconnaître quand j’en vois.“ Sans compter que je ne suis pas totalement humain non plus, faut bien l’admettre. Le choc passé, c’est la colère qui est favorisée. Parce que les grandes révélations amènent toujours des conclusions annexes. Et j’étais sans doute pas prêt à y faire face, pas tout de suite alors que je venais de me faire incendier un peu plus tôt pour ma trahison. Devinez qui se sent trahi maintenant? “ Tu me parles comme de la merde pour avoir trahi ta confiance depuis une heure, tu te rends compte de ça au moins? A quel point c’est l’hypocrisie la plus totale? “ Je secoue la tête, je sais que je suis en train d’exploser, peu importe qu’elle semble crevée, peu importe qu’elle m’ait sans doute sauvé la vie. “ Je me suis détesté pour t’avoir fait traverser ce que je t’ai fait traverser, et au final … T’es juste pire. Deux ans et t’as jamais été foutue d’être honnête…“ On peut pas dire que je lui ai caché ma nature. Tous ceux qui entrent dans Myst&Co prennent part au secret. On en attend la même chose de leur part et c’est sans doute un excès de confiance qui m’a amené à tomber des nues maintenant. “ Mais c’est bon, au final ça se comprend. Tu me traites pas comme de la merde parce que je t’ai fait souffrir, tu me traites comme de la merde parce que t’es incapable d’être décente avec quelqu’un d’autre que toi. On était quoi pour toi pour que nous mentir pendant des années soit une option? Un moyen de pas te retrouver seule? “ T’aurais trop de choses à dire et sans doute pas l’esprit assez clair pour le faire alors tu fermes ta gueule, sans être totalement sûr de vouloir entendre ce qu’Evie avait à dire par la suite.


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« J’aurais sans doute été vexé si ça avait un jour été mon intention. » Mais ça ne finira donc jamais ? La réponse était à n’en point douter non oh plutôt Oh hell no ! Fatigant, lassant épuisant… Et pourtant il fallait toujours plus encore et encore ! Le monde pouvait bien s’arrêter de tourner qu’ils passeraient les derniers instants de leurs existences à jouer ce match de tennis dans lequel chacun des points étaient aussi précieux qu’une mine de diamant. Elle porta la main sur son cœur faisant une mine faussement choquée « Quoi ? Mais comment tu peux me dire ça… Tu vas me briser le cœur… » Puis elle reprit sa position initiale « Ah mais non c’est déjà fait ça suis-je bête… » La règle du duel ? Il n’y en a aucune ! Tous les coups étaient permis que le meilleur blesse. Autant il y avait eu des échanges où le but avait été d’avoir le dernier mot à coup de réplique cordiale, mais là… Vu que c’était tout ce qu’il y avait de plus personnel, forcément le but était aussi de blesser l’autre qu’importe de devoir y laisser des plumes au passage.

« Bien sûr, parce t’as jamais merdé toi, t’es parfaite, j’avais oublié ce détail. Diabolise-moi tant que tu veux en fin de compte, je cherche pas à me racheter, surtout pas face à quelqu’un comme toi. » Oui je suis parfaite ! C’est tout ce qu’elle retiendra de sa tirade… Du moins ça aurait pu si elle n’avait pas tant de rancœur’ les nerfs à vif, et juste cette envie de lui arracher les yeux avec les dents. Elle le connaissait, elle commençait à bien trop tirer sur la corde et ça allait lui exploser à la figue à un moment où un autre. Tout acte induit des conséquences plus ou moins proches et l’huile qu’elle ne cessait de verser sur le feu allait indubitablement finir par créer une explosion atomique. Mais elle continuait inlassablement, il était le seul fautif, elle n’avait rien, ou presque, à se reprocher et elle n’allait pas se priver de le faire sortir de ses gonds. « Pauvre Galaad petit être incompris… Quand j’aurais 5 secondes je pleurerais sur ton sort promis ! » En toute honnêteté si elle avait été spectatrice de cet échange elle se serait foutue des baffes à elle-même ! Voilà à quoi elle était réduite, ce déballage d’horreur gratuite pour son plaisir personnel. Elle était adulte, elle avait fait des études de psychologie et pourtant elle se comportait comme une collégienne capricieuse. Ce qu’elle n’arrivait pas à admettre était bien qu’elle ne s’était toujours pas remise de leur séparation, et au-delà de la peine et de la souffrance, elle éprouvait encore des sentiments pour lui. C’était bien là tout le nœud du problème… Tout s’était terminé de la pire des façons, et même si elle réprimait la moindre petite once d’émotion, même si elle crachait sa haine, elle ne pouvait empêcher les battements frénétiques de son stupide muscle cardiaque.

« Mais toi non plus et c’est justement ça le problème. T’étais mal dans ta peau et t’as jamais rien dit. Alors juste arrête de me faire passer pour le méchant de l’histoire alors qu’on était juste incapables ni toi ni moi de continuer ce semblant de couple qui rimait plus à rien ! » Et un uppercut dans l’estomac un ! Pouvait-elle tellement le blâmer de lui renvoyer l’ascenseur ? Oui… En complète subjectivité… Elle sentit sa mâchoire se raidir d’un coup, les mots avaient bien plus d’impacts que n’importe quel coup porté. Le plus difficile à encaisser n’était pas le fait qu’il lui dise qu’elle était mal dans sa peau, ils se connaissaient depuis des années et ça avait toujours été le cas… Mais plus sa dernière phrase… « Un semblant de couple… » Elle eut un rire sans joie « Classe ! » donc elle se débattait définitivement toute seule dans leur histoire. Il aurait mieux fait de lui dire qu’il avait abandonné depuis longtemps, ça lui aurait éviter de s’attacher tous les jours un peu plus. Elle n’avait plus qu’une envie que tout ça se termine, et vite ! Qu’elle retrouve chez elle et oublie la moindre seconde de ce qu’il venait de se passer. « Je préfère ça, j’aurais eu du mal à t’appeler maman.  » Un sourire s’étira, bien sur intérieurement elle serait plutôt proche delà nausée. Tout ceci n’avait ni queue ni tête c’était horrible ! Un débit de non sens qui incluait des personnes qui n’avaient rien demandées ! Finalement l’intervention de son oncle venait à point nommée et noyait magnifiquement le poisson… Du moins pour un temps… et puis il avait fallu qu’elle intervienne, dévoilant sa condition.

Elle ne l’avait pas fait dans ce but, si Gal avait pu ne pas assister à ça elle s’en serait mieux portée mais c’était ça où il se prenait un coup de poignard elle ne savait où. Car même s’il était saoul, son oncle avait cette aptitude étrange de toujours savoir viser… « Me prends pas pour un con Evie, je bosse avec le surnaturel, je sais le reconnaître quand j’en vois. » « Si tu le dis c’est que c’est vrai assurément… » Mauvaise foi bonjour ! Il n’allait certainement pas la lâcher comme ça, mais elle continuerait à nier encore et toujours. « Tu me parles comme de la merde pour avoir trahi ta confiance depuis une heure, tu te rends compte de ça au moins? A quel point c’est l’hypocrisie la plus totale? » Tout à fait ! Pas du tout… Du moins sous certain angle ? Okay elle venait de se prendre son retour de bâton dans la figure et ça n’était pas du tout agréable. « Je… N’importe quoi ! » Oh bah alors là niveau répartie on était au max ! Elle le savait que le fait d’être une putain de sirène allait l’emmerder jusqu’au bout de sa vie… « Je me suis détesté pour t’avoir fait traverser ce que je t’ai fait traverser, et au final … T’es juste pire. Deux ans et t’as jamais été foutue d’être honnête…» Pire ? Non mais ça va aller la drama queen ?! « Arrête… » Elle aurait pu au moins apprécier le fait qu’il avait au moins un peu de regret de ce qu’elle avait ressenti, mais c’était plutôt le flux de reproche qu’elle retenait. « Mais c’est bon, au final ça se comprend. Tu me traites pas comme de la merde parce que je t’ai fait souffrir, tu me traites comme de la merde parce que t’es incapable d’être décente avec quelqu’un d’autre que toi. On était quoi pour toi pour que nous mentir pendant des années soit une option? Un moyen de pas te retrouver seule?  ».

Elle ne sentit que ce qu’elle avait fait une fois qu’elle ressentit la vive douleur au niveau de la paume de sa main. Elle avait eu cette envie de le gifler depuis… Un certain temps, et elle avait plus ou moins réussi à se contenir. Elle encaissait le fait d’être aussi hypocrite en ayant dissimulé sa véritable nature, elle pouvait encaisser les remarques sur sa personnalité, même le fait qu’il l’ait comparé à une prostituée… Mais remettre en considération ses sentiments ? Elle lui balança une deuxième gifle, si elle s’écoutait elle lui donnerait un foutu coup de couteau qu’elle tenait dans son autre main, main qu’elle serait encore et encore. « Dégage ! Prend tes putains de réflexions à la con et barre-toi ! » Elle leva les yeux au ciel comme si elle trouverait une réponse là-dedans « Evie est-ce que tout va bien ? » Ah bah parfois il faut croire aux miracles ! Tel le sauveur qu’il était Maxim, son mentor venait d’entrer sur scène, au meilleur moment… « Tout va bien on en avait fini… » Elle ne lâchait pas Gal des yeux, aussi ne vit elle pas Maxim s’approchait précautionneusement, jusqu’à ce qu’il tire son bras pour la dégager de son emprise visuelle, il attrapa sa main dans laquelle elle tenait encore le couteau « Evie lâche ça… Tu saignes… » Elle regarda sa main et effectivement elle avait une magnifique entaille, lorsqu’elle releva les yeux elle le sentit essuyer une larme sur sa joue qu’elle n’avait même pas senti couler. « Monte je conduis. » Elle n’avait même pas la force de protester, de continuer à se battre. Il lui ouvrit la porte arrière de la voiture dans laquelle elle s’engouffra « Je vais me présenter et après on y va… ».


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by Wiise
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