Tu n’aurais peut-être pas dû te montrer aussi confiant, mais eh, que veux-tu ? Vous aviez un timer aux fesses et par expérience, tu sais que c’est jamais bon ce genre de truc. Problème ; tu as à peine fait un pas à l’intérieur de ce manoir qu’une trappe s’est ouverte sous tes pieds et tu t’es viandé comme y a pas dans un trou. Si on l’aimait pas ce pnj, tu l’aurais sûrement traité de tous les noms d’oiseaux possible, mais tu restes cool. C’est qu’un mauvais bad trip après tout, ce n’est pas comme si tu allais vraiment crever dans une fête foraine déserte. Au bout du troisième roulé-boulé dans les ossements de gamin, tu te redresses et tu te tiens les côtes. Bordel, t’es dégouté d’être tombé dans un piège aussi nul. Tu grognes en massant le bas du dos. T’entends Janet au-dessus qui s’agite et qui te demande si tout va bien. “Ça va, j’ai rien. J’suis dans le trou du cul du manoir, mais ça pourrait être pire !” Même dans une situation aussi merdique, t’arrives à plaisanter. Ça pousse presque le respect. “Oh bah y a pas de risque que je bouge.” C’est sûr. Tu regardes vers là-haut, y a une sacrée hauteur. Les murs sont lisses, y a pas d’échelle. Ok, t’as compris, faut que tu trouves un autre moyen de sortir que par là où t’es arrivé. Non pas que tu n’avais pas confiance en tes petites camarades de galère -quoi que-, mais c’est surtout histoire de participer et de ne pas passer pour la princesse à sauver. Tu cherches, tu tâtes, tu improvises et tu finis par trouver une allumette que tu craques. Bon, tu ne vas pas cracher dessus, elle est donnée si gentiment. Cela te permet de voir un peu ce qui se trouve autour de toi, et ce n’est pas du jolie. Des cadavres...Encore... Tu ris jaune au lieu d’avoir peur. Ils sont pas de dernière fraîcheur, mais t’as pas besoin de t’appeler Basil Egerton pour comprendre que ce sont tous des mômes vus leurs petits gabarits. Aah, heureusement que tu as une empathie proche d’un caillou, sinon tu serais déjà en train de te pisser dessus. Tu n’as même pas eu le temps de faire un pas que t’as cette bonne femme qui apparaît de nul part. D’accord, ça, ce n’est pas normal. Tu as été un méchant, méchant garçon. “C’est pas moi, j’ai rien fais.” Rétorques-tu aussitôt. Sous l’effet de la panique et de la stupeur, tu crois qu’elle t’accuse d’avoir tuer tous ces gamins. Tu finis par reprendre contenance et tu hausses un sourcil sur deux, témoin de ton scepticisme. Tout vas bien, tu la vois, tu as ta flammèche. Elle s’éteind. En faites, tout vas mal, tu ne la vois plus, tu n’as plus ta flammèche. Tu finis par t’agiter et tu tâtes tes poches pour trouver ton briquet. T’aurais pu commencer par là, on est d’accord, mais écoutes. Le PNJ te propose une allumette, tu l’as prends et tu fais pas chier. Tu rallumes la lumière, et tu sais pas où Ghost SM est partie. Tu pâlis à vu d’oeil et tu tournes sur toi-même pour voir si elle n’était pas derrière toi. Tu entends Almath au-dessus de ta tête, elle a rien trouvé. Tu vois, on n’est jamais mieux servi que par soi-même. A tout les coups, t’as pas ton flingue parce que ça serait trop facile, alors t’attrapes le tibia d’un des squelettes. “Désolé petit, je te l’emprunte. Laisses-moi deviner ! Il a regretté son mariage, ou il s’est tapé la bonne et ça n’a pas plus à sa femme qu’a décidé de tuer tous leurs mômes ?” Sarcastique, ça te permet de lutter contre ta panique. “Mon petit doigt me dit que tu caches pas que des bébés cadavres là-dedans”. Allez Kochtcheï, tu ne vas pas te laisser abattre par un fantôme. Doit bien avoir une petite clé là-dedans. Puis si elle revient, t’auras qu’à lui coller un smash de tibia dans la tronche.
(c) DΛNDELION
Invité
Lun 4 Juin - 14:35
Après une courte tergiversation, le groupe décide d’aller vers la maison hantée. Le nom ne me rassure pas tellement, mais a priori, l’alternative ne semble pas plus joyeuse. Je me demande encore ce qu’on fait là, tous. Je ne connais que Juliet. Et a priori, il n’y a aucun lien entre nous tous. Pourtant, on se retrouve dans cet endroit lugubre. Tout autour de moi vibre d’une sensation malsaine. Alors, recroquevillée, j’avance, je suis le groupe. Juliet est là pour me soutenir, heureusement.
On arrive donc dans la maison hantée, qui grince de partout. Et à peine a-t-on fait quelques mètres que quelqu’un tombe. Shura, apparemment. Rien de cassé, dit-il, mais il est coincé dans une espèce de trou. La peur qui s’était emparée de moi ne fait que s’intensifier. Il va falloir trouver à nous défendre, et vite. Mais comment on se défend contre un ennemi dont on ne connait rien ? Avec Janet, nous commençons par la cuisine. Je ne sais pas pourquoi je l’ai suivie. L’instinct, parce qu’elle connait Juliet, parce que la cuisine semble un meilleur endroit pour s’armer. Je prie, intérieurement, pour en pas tomber dans un piège moi aussi, et tâtonne prudemment afin de trouver quelque chose qui puisse nous servir.
Je suis bien consciente d’être un boulet pour le groupe. Je suis incapable de me déplacer seule sans me cogner au mur. Alors je fais du mieux que je peux, mais il n’y a rien dans cette cuisine à part des couverts et des paquets. A priori, pas mal de sel, vu comment le sachet craque, et un peu de nourriture. J’hésite à en prendre un peu avec moi, après tout, on ne sait pas combien de temps on sera coincés là. Mais j’ignore aussi si elle n’est pas empoisonnée, un autre piège. J’attrape un paquet de sel. J’ai vu quelque part que ça éloigne les fantômes. Superstition idiote, probablement, mais après tout, je vois l’avenir, donc pourquoi ne pas croire aux fantômes ? J’attrape au passage un couteau qui me semble aiguisé, le range afin de ne blesser personne. « Je crois qu’il n’y a rien ici. On devrait peut-être aller voir au salon, je crois que Juliet y était... », dis-je à Janet. Dans l’idéal, il faudrait trouver une porte dérobée, ou de quoi bricoler une échelle de fortune pour remonter Shura. Mais évidemment, ce serait trop simple si les composants nous étaient mis devant le nez en évidence. Je tente tant bien que mal de cacher mon malaise. La vérité, c’est que j’ai un mauvais pressentiment. Comme si ce qui nous attendait était pire encore que ce qu’on traversait.
L'Element
MESSAGES : 817 RACE : Tout et rien à la fois.
Mer 4 Juil - 15:17
Ghost town
« juliet, shura, leander, almath, janet, emily »
Event
Malgré les scènes dont vous êtes le spectateur, tout semble calme dans le manoir. C’est pourtant loin d’être le cas pour SHURA qui se retrouve, sans le vouloir, aux prises avec ce qui semble être le fantôme de la nourrice. Pourtant, elle finit par disparaître, laissant le métamorphe aux aguets, soucieux de savoir ce qui allait lui arriver. C’est d’ailleurs LEANDER qui comprend le premier quel est le véritable ennemi en voyant la chambre des enfants, les murs recouverts de sang. Même si la situation ne provoque chez lui qu’un profond ennui, l’envie étant bien là de repartir d’où il était venu, il finit par se diriger vers les autres pour pouvoir leur faire part de ses découvertes. Mais avant qu’il n’ait pu atteindre la porte, la mégère apparaît devant lui. “Cette pièce est interdite ! ” Et d’un coup, son bras fantomatique travers le corps du djinn pour en extirper le coeur. Sans doute que si l’on avait été dans la réalité, la chose aurait été plus complexe, mais il finit par s’effondrer. On ne peut que supposer que le djinn s’est juste réveillé au TDM avec un mal de crâne époustouflant.
Mais Mrs Underweather semble loin d’avoir fini. Alors que JANET , EMILY ET ALMATH se retrouvent dans le salon, elle y apparaît aux côtés de Juliet pour l’emporter avec elle. Les deux disparaissent devant les yeux ébahis de nos demoiselles. Mais avant d’avoir pu comprendre ce qu’il venait de se passer, l’oracle fut prise d’un violent mal de tête qui l’allongea presque au sol. Des flashs, des images, elle pouvait voir un enfant au visage détruit, il avait été scalpé, une vision d’horreur qu’elle aurait bien du mal à oublier. “EMILY.” Un cri, comme pour attirer son attention, et puis l’enfant prit feu, et son squelette, qui gisait à ses côtés aussi. Un message flou mais qu’elle pourrait facilement comprendre. Le feu, il fallait qu’ils y mettent feu. Restait à savoir où se trouvait son cadavre.
Revenons, d’ailleurs, à SHURA, dont la flamme vacillait. Au bout de quelques minutes, il finit par se dire que le danger était éloigné … Mais que nenni. L’affreux fantôme apparut devant lui de nouveau, mais cette fois avec le corps de Juliet à ses pieds. ” Puisque tu n’es pas sage, j’ai cassé ton jouet. Je t’avais bien dit de ne pas aller dans le grenier. ” Des mots vides de sens devant le corps sans vie de celle qui partageait son aventure. Mais une question demeure … Qu’est ce qu’il avait bien à voir avec le grenier alors même qu’il était évident qu’il se trouvait au sous-sol?
51:03
Règles
+ Vous devrez vous limiter à 600 mots maximum par réponse. + Il se pourrait que vous soyez toujours ivres - libre à vous de choisir, en l'occurrence. + Communiquez ! Considérant que vous n'avez qu'une heure, IG pour résoudre la situation, le mieux ça reste l'entre-aide ! + N'hésitez pas à vous rafraîchir la mémoire en relisant la situation commune de base !
Invité
Ven 6 Juil - 0:59
ghost town
event
Ça fait combien de temps que t’es dans ce trou ? Parce que t’as l’impression que ça fait des heures alors que, si ça se trouve, c’est l’histoire de quelque minute. Si c’est le cas, c’est les minutes les plus longues de ta vie. Tu t’impatientes mon pauvre Kochtcheï, tu commences à ronchonner et puis tu relativises. Parce que tu te dis que ce n’est pas si mal que Fantômette t’ait oublié. Tu vérifies tes poches, tu tâtes un peu le terrain pour voir si tu n’aurais pas ton portable des fois. Bah non, bien sûr. C’est vrai, ils ont dû se dire que ça serait inutile de te foutre dans une ambiance si c’est pour coller ton nez devant un écran. Tu lèves les yeux en l’air, et tu ne trouves rien de mieux pour passer tes nerfs que de taper dans un crâne random. Et bah vas-y écoutes, improvises-toi un foot avec la tête d’un pauvre gamin ! Ce n’est pas comme s’il pouvait se plaindre dans l’état où il est ! Tu t’occupais tellement bien -ironie quand tu nous tiens- que lorsqu’elle était apparue d’un coup, tu t’es fais surprendre encore une fois. Et on te fera cadeau de ne pas tergiverser sur ce cri de fillette que t’as poussé brièvement au passage. Tu t’apprêtais à taper dans le tas quand tu remarques en t’approchant qu’elle n’est pas venue seule. Elle t’a gentiment déposé Juliet à tes pieds et qu’elle prononce des trucs bizarres. « Oh mais tu vas la fermer, j’suis pas un gamin ! » Tu gueules, mais au fond de toi, t’espères qu’elle ne t’a pas écouté. Tu attends qu’elle disparaisse de nouveau pour te baisser et prendre le pouls de la demoiselle. C’est cuit pour elle, et tu lèves les yeux au ciel. « Putain mais ! C’est quoi l’intérêt ?! » Ah ! On dirait bien que tu commences enfin à décuver et à te laisser prendre par la peur. Tu réalises un peu dans quelle merde tu es, et surtout que t’es enfermé ici. T’es dans le mal, du coup, tu t’assoies. Tu penses mieux quand t’as le cul parterre. A la guerre comme à la guerre, tu ne peux pas les contacter via téléphone, alors tu gueules dans l’espoir que quelqu’un t’entende et que t’ais pas user tes cordes vocales pour rien. « JANET !! ALMATH !! EMILY !! COMMENT ÇA SE PASSE LA-HAUT, Z’ETES TOUJOURS VIVANTES ?!! » On ne sait jamais, si des fois le fantôme aurait envie de t’en apporter d’autres. Par contre, le Djinn, ce n’est pas que tu ne l’aimes pas, mais comme il a été plus pressé de vous descendre que de se présenter, t’as aucune idée de son prénom. Ni de son nom de famille. Ni d’une idée de surnom. Bref ! Tu n’as rien, et très sincèrement, t’aurais préféré que la vieille t’apporte son cœur plutôt que le cadavre de Juliet. Tu replies tes genoux, et tu t’accoudes sur un de ces derniers en soupirant. En faites, tu passes par tellement d’émotion que tu sais plus gérer et t’as la flemme de le faire. Tu préfères te concentrer sur quoi faire. Et là, c’est l’illumination. Tu te souviens d’une série que t’as regardé vite-fait et de la façon dont les mecs combattent les fantômes. Avec un peu de chance, si elle revient souvent ici, c’est parce que son cadavre et dans le coin. Et comme tu ne vas pas éclairer ni cramer grand-chose avec ton allumette, t’improvise une torche avec le tibia du gosse et ta chemise. Ouai, encore une de morte. T’espères juste que tu ne vas pas te réveiller shirtless dans le TSM. « ALLEZ VOIR DANS LE GRENIER, ELLE NE VEUT PAS QU’ON Y AILLE, C’EST QU’IL Y A UN TRUC LÀ-HAUT ». T’as envie de leur dire de faire attention, mais tu les estimes assez grande pour avoir le déclic de le faire d’elle-même. Quoi que, pour Janet … Mouai. Tu soupires, tu ne sais pas trop mais tu comptes sur les autres pour faire attention à ce qu’elle ne fasse pas de connerie. De ton côté, tu te mets à chercher un cadavre qui serait plus grand que les autres dans le tas. « FOUTEZ-LE CADAVRE AU BUCHER SI VOUS TOMBEZ SUR UNE VIEILLE FRIPPEE ». Tu râcles ta gorge, t’en as marre de gueuler. En plus, si ça se trouve, tu fais ça pour rien. Si c’est le cas, tu vas te coller une balle. Peut-être parce que ce trou te rend dingue, à voir.
(c) DΛNDELION
Invité
Sam 28 Juil - 4:55
Tu n’avais pas vraiment prêté attention aux autres lorsque tu t’étais engouffrée dans la cuisine, trop préoccupée par l’idée de trouver un moyen d’aider Shura à sortir de son trou. Mais tu avais rapidement ralenti la cadence en constatant que la jeune aveugle t’avait emboité le pas, et que Jules n’était plus dans les parages pour se soucier d’elle. Ce serait mentir que de dire que tu étais tout à fait à l’aise avec ça - tu n’avais pas vraiment idée des difficultés qui s’imposaient en étant aveugle dans un endroit pareil. Mais tu avais bon coeur, d’ailleurs ton propre meilleur ami était coincé dans une chaise roulante, alors il n’était pas question de la laisser tomber. Il faut avouer, tu as moins apprécié de la voir prendre un couteau, sait-on jamais qu’elle se blesse en finissant à son tour dans un trou - mais tu l’as imitée, pour peu que ça te serve ensuite à fabriquer une échelle de fortune. Elle te propose de rejoindre Juliet au salon, tu n’as pas vraiment à réfléchir longtemps. « T'as raison, allons voir, y’a rien de fameux ici. Tu veux mon bras ? » Qu’elle accepte ou non la proposition, vous ne vous attardez pas et tu n’as pas de mal à trouver la pièce. Juliet y est, Almath aussi, et ça te fait plaisir de retrouver.. Disons, une adulte, un semblant d’autorité rassurante. Et un visage connu avec elle.
Mais le soulagement est de courte durée. T’as pas eu le temps de tout comprendre, juste qu’en un instant, une personne-chose non identifiée a surgi à côté de Juliet, et que les deux se sont volatilisées l’instant d’après. Tu as poussé un cri, « JULIET ! », et ton pouls a atteint un sommet. Il lui était arrivé quelque chose que t’étais même pas en mesure d’expliquer, et ça t’a rendue morte d’inquiétude. « Si c’est une blague, et bien elle n’est pas drôle ! Juliet ? Juliet ! Si tu m’entends, rép- » Tu t’es interrompu en remarquant seulement qu’Emily n’était pas non plus dans son état normal. Elle n’avait pas disparu au moins, mais elle avait l’air souffrante, et elle était rendue pratiquement à terre. Tu t’es précipitée à côté d’elle pour lui tenir les bras, l’aider à se relever. « Emily, ça va ? Tu m’entends ? » Est-ce qu’elle venait de faire un malaise ? Avec ce qu’il venait de se passer, ce n’était pas étonnant, et pourtant elle ne pouvait pas l’avoir vu. « Almath, dis-moi que tu sais ce qu’il faut faire, qu’est-ce qu’il faut faire ? » Tu t’en remettais à l’adulte, t’avais enfin compris que c’était beaucoup trop pour toi. T’avais peur, ça se sentait dans ta voix, et t’étais en colère aussi. La voix de Shura t’est parvenue de loin, est-ce qu’il avait des problèmes ? Il fallait que t’ailles voir, que t’ailles voir s’il allait bien. « SHURA, JULIET A… ELLE A DISPARU, EMILY EST MAL, IL SE PASSE DES TRUCS BIZARRES. SHURA, TU VAS BIEN ? » Tu comprenais que vaguement ses mots avec la distance, mais au moins d’entendre sa voix, tu savais qu’il était toujours là, et ça serait la même pour lui. T’as entendu grenier, cadavre, bûcher, là t’as plus voulu comprendre, t’as juste regardé Almath comme une gamine terrorisée suppliant sa mère de sortir les monstres du placard. « Il a dit… Il a dit quoi ? » Dis-moi qu’il a pas dit ce qu’il a dit. Mais qu'est-ce que vous aviez fait pour mériter ça ?
SIAL ; icon aslaug.
Invité
Mar 7 Aoû - 10:56
Invité
Lun 13 Aoû - 18:13
Ghost Town
Aha! Gotcha now
« T'as raison, allons voir, y’a rien de fameux ici. Tu veux mon bras ? » Je souris malgré moi. Janet a l’air très sympathique et elle est prévenante. Dans mon malheur, j’ai au moins la chance d’être tombée sur Juliet et Janet. Je prends volontiers son bras et me laisse guider jusqu’à Juliet et Almath dans le salon. Je n’ai pas l’impression qu’elles aient fait une grande découverte. Shura est toujours coincé Dieu sait où. Et le temps nous est compté, Dieu sait ce qui arrivera une fois le compte à rebours terminé. Jusqu’ici nos recherches n’ont rien donné et je commence à me dire que tout ça n’est qu’un jeu tordu auquel nous ne pourrons pas gagner. Et l’angoisse m’étreint un peu plus chaque minute. Mourir dans un parc d’attractions hanté, sérieusement ? J’aurais pensé finir mieux que ça.
Tout à coup, j’entend Janet crier après Juliet et je sais que quelque chose d’horrible vient de se produire. Mais je n’ai pas le temps d’entendre la suite. Ma tête me vrille d’un coup et je manque tomber à terre alors que la vision m’assaille. Un enfant. Il est blessé, défiguré, une vision d’horreur. Je voudrais ne pas voir mais la vision s’impose à moi, plus puissante chaque seconde que je cherche à la fuir. L’enfant est toujours là, scalpé, couvert de sang. Il m’appelle une fois puis s’enflamme, et il disparait. Il ne reste rien, pas même son cadavre. Je suffoque presque, j’ai envie de vomir. J’entends Janet m’appeler, comme de très loin. Bordel, j’ai rarement eu une vision aussi puissante et douloureuse. Même ici elles ne me laissent pas tranquille. Je tente de retrouver pied, de faire passer le vertige. Pourquoi cet enfant, pourquoi maintenant ? Puis j’entends Shura parler de cadavre et de bûcher, et je comprends.
Je me relève tant bien que mal, et la voix sifflante, j’articule : « Il faut brûler son corps. Le corps de l’enfant. Le petit garçon… » Je tente de reprendre ma respiration, ma tête me fait encore horriblement mal. Je m’appuie malgré moi sur Janet. « Shura a raison, le grenier…il y a un enfant… » Je grimace rien qu’à m’entendre dire ça. Brûler le corps d’un enfant, j’aurais préféré m’en passer. Mais je sens que c’est la chose à faire pour sortir de là. Pour survivre. Enfin, jusqu'à la prochaine attraction macabre. Je n'ose pas penser à Juliet, parce qu'une partie de moi sait très bien qu'elle ne reviendra pas. Et si on ne se dépêche pas, personne ne sortira d'ici vivant. Ce n'est pas le moment de flancher. Je lance un regard vers Almath et fais un signe de tête. Je suis prête. Finissons-en.