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 Ахал бы дядя, на себя глядя.

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V. Shura Bäckähäst



nom | Il porte le doux nom de Bäckähäst, une famille mafieuse russe (Bratva ) connue pour ses trafics d’héroïnes et ses vols à mains armées -entre autres- dans la périphérie de Voronej.
prenom | Son père voulait un nom puissant, un nom fort, mais sa mère refusait de l’appeler Vladimir. Alors à la place, ils ont trouvé un compromis pour Vlasi. Mais plus tard, lors de sa traque, il a préféré prendre un nom plus discret et mixte pour adoucir les préjugés à son égard, d’où Shura, son prénom devenu le premier à l’usage
âge | Voilà maintenant 41 années qu’il galope pour sa liberté sans réellement savoir où il va.
race | Métamorphe (Étalon Noir)  
lieu et date de naissance | Shura a vu le jour à Voronej, un 21 Décembre. Alors que l’hiver détruisait des vies, la sienne voyait le jour.
orientation sexuelle | En quoi cela peut vous intéresser ? Il possède une préférence notable pour les hommes qu'il n'assume pas. Mais si les femmes ont bons goûts et un caractère plaisant, il n’a rien contre leurs compagnies.
statut marital | Célibâtard, tout comme ce crétin qui lui sert de "petit-frère". De toute façon, il n'a pas la tête à se préoccuper de ces conneries.
metier/etudes | A ce jour, il est surtout connu pour ne pas tenir un boulot plus d’une semaine. Alors même s'il "essaye" de se ranger, il est toujours aussi bon voleur et trafiquant. Vous avez plus de chances de le voir sortir de chez lui la nuit, quand il va faire son petit commerce et ses petites combines.
situation financiere | On ne va pas dire qu’il mange du pain rassit et de l’eau, mais disons qu’il arrive tout de même à avoir son petit confort avec des difficultés à payer le loyer en fin de mois.
organisation | Aucune, mais se rapproche dangereusement des Dux Tenebris par le biais de ses connaissances.
ft | billie joe armstrong (c)DΛNDELION




détails et anecdotes


C’est un fan inconditionnel de musique. Parfois quand il arrive à se poser plus de deux minutes, il sort ses livres et les tutos Youtube pour apprendre à jouer de la guitare ou du piano. + D’ailleurs, à ce propos, il a une bonne mémoire… Pour les trucs inutiles. Ou les détails dont personnes ne penseraient retenir. Il a beau oublié facilement les rendez-vous et les choses dites importantes, il se souviendra par contre que votre lessive préférée est "Le Chat" ou bien que la veille, vous lui avez cassé les oreilles à coups de Variété Internationale. + Il est plutôt du genre paresseux. Enfin non, disons plutôt qu’il aime profiter du confort pendant une longue durée. Alors, il n’est pas rare de le voir glander dans son canapé toute la sainte journée à fumer des pétards plutôt que de chercher du boulot. + Il s’habille en noir, ça c’est indécrottable. Il a pris l’habitude, il trouve que ça amincit. Et entre nous, il n’en a pas vraiment besoin. + Il a pour rituel de traîner dans les bars. A ce jour, il se fait virer une fois par soir minimum. + Bourré, il est encore plus imprévisible qu’à jeun. Il peut s’endormir d'un coup, comme lui prendre l’envie de chanter sur du Blondie. + Il a une haine viscérale contre les magiciens, sa mère ayant été tuée par l’un d’entre eux dans un incendie criminel. + Il sait manier les armes à feu et plutôt bien grâce à sa "famille" mafieuse. Il a d’ailleurs un fusil à pompe chez lui et un Nagant M1895 qu’il appelle affectueuse  Beasty et qui ne le quitte jamais. + Officiellement, il respecte les lois, il est droit dans ses bottes dorénavant et il fait de son mieux pour se ranger. Officieusement, il se planque à tout vent et joue la comédie pour ne pas se faire descendre à cause de sa nature de métamorphe, il continue à se mêler aux trafics de stup'. Et c’est là que Beasty intervient, pour qu’il puisse se défendre face à ses derniers. C’est accordé, voir un cheval noir avec un flingue coincé entre les dents, ce n’est pas commun et en matière de discrétion, c’est zéro pointé. + Il écoute beaucoup de musiques, et surtout des BO de films et de séries. Ça l’aide à se détendre et à ne pas s’inquiéter. En bon junkie qu'il est, il adore le rock psychédélique, mais il a horreur de l'électro. + Il est allergique à la vanille. Comme quoi, on ne peut pas être parfait. + Jusqu'ici, il a toujours regretté d'être sortit avec une femme. En même temps, quand on connait son penchant, quoi de plus normal. + Il possède un chat gris clair persan, nommé très originalement "Sans" (qui se prononce Sense) + Il a une cicatrice qui longe son cou et qu'il ne peut pas cacher, hormis porter des cols roulés mais c'est clairement pas son style. Remerciement à Doc Egerton pour ça, c'est sûr que c'est efficace comme signature.

+ + +

Impétueux, il est difficile de jauger sa colère. Tantôt calme, tantôt difficile à cerner, tantôt colérique, Shura ne sait pas doser ses mots et ses ressentis. Il aime la provocation, il aime faire sortir les autres de leurs gongs pour les mener à une erreur qui pourrait être fatale + Distingué, ce qui contraste avec le premier terme. Il a des allures princières, une expérience au cœur de la Russie qui le rend compatissant à l’égard des autres quelque part. C’est d’ailleurs un faible devant les enfants, ayant la fibre paternelle bien qu’il cherche toujours à la refouler + Imprévisible, tel le vent. Il aime le sport, il aime courir, dormir, jouer, mais il n’aime pas travailler. Il n’aime pas se sentir sous le poids des obligations et il se bat pour être toujours le maître de ses choix + Déterminé, il sait se battre contrairement aux apparences quelques peu arrogantes et son comportement "je-m’en-foutiste". Travailler pour trafiquant de drogues, ça forge le caractère et ça apprends aussi à ne pas se laisser marcher sur les pieds. Surtout quand vient le moment des négociations et des petits malins qui croient pouvoir le rouler. + Il possède toujours son accent russe. Il roule les « r », il crache quelques mots et insultes dans sa langue natale pour être sûr que son interlocuteur ne comprenne pas. Parce que oui, menacer les gens en Russe, c’est cliché et il s’en sert justement. Il fait de son mieux pour planquer cette accent cela dit, promis + Sarcastique accomplie, il est moqueur quand viennent les moments où ses interlocuteurs lui prennent la tête. Ça se sent, il roule les yeux vers le ciel, se permet des commentaires peu flatteur, des vacheries. Et ça même si c’est un chasseur en face de lui. Il joue avec le feu, mais il adore ça. Le besoin d’adrénaline. + Mais surtout, surtout ! C’est un utopiste qui croit en la liberté absolue. C’est d’ailleurs pour son idéale de liberté qu’il sort le fusil à pompe tous les soirs pour chasser les fauteurs de troubles. On pourrait le penser psychopathe avec son comportement façon Joker de Batman –avec un grain en plus contrairement à lui-, mais c’est un métamorphe déterminé qui se bat pour lui-même et ses idéaux. Il déteste qu’on lui mette des bâtons dans les roues, il déteste les magiciens, mais il n’a rien contre bosser avec un chasseur en évitant tout de même de dévoiler sa nature à ce dernier. Il se fiche de voir un de ses "semblables" mourir devant ses yeux. Les mauvaises langues diront qu’il retourne sa veste un peu trop facilement, lui se contentera de dire qu’il n’a pas de camps et que tout est bon pour ses intérêts.

Questions Additionnelles



Si vous connaissez l'existence du Surnaturel, quel rapport entretenez-vous avec les autres espèces? Le même rapport qu'il entretient avec le restant de l'humanité. C'est-à-dire que celles qui l'emmerdent, il leur colle trois balles entre les yeux, et celles susceptibles de lui être utile, il s'allie avec. Les fées, c'est un peu particulier. Disons que c'est plutôt pour leur poudre qu'il entretient -plus ou moins- de bonne relation avec parce que, mine de rien, ça n'a pas son pareil en matière de drogue. Et lui, ça lui apporte une petite touche d'exotisme dans ses rails quotidiens. C'est dangereux, oui. Mais ça se saurait si Shura était quelqu'un de prudent.
(pour les sans orgas) Connaissez-vous l'existence des organisations et quel est votre avis les concernant? Il connait leurs existences, mais il s'en fout. Il n'adhère à aucunes de leurs visions respectives, et il préfère faire cavalier seul. D'autant plus qu'il arrive à tirer profit des deux sans avoir à porter un badge V.I.P donc autant dire qu'il n'a pas vraiment de raison pour prêter allégeance à l'une, ou à l'autre.




Ta phrase juste à toi And who are you, the proud lord said, that I must bow so low ? Au Cœur de la Bratva commence cette histoire. Rangez les violons, elle est triste mais il faut la replacer dans son contexte. L’injustice régit ce monde, c’est une loi aussi vieille que celle qui dit que Dieu créa l’homme à son image. L’hiver était rude tandis que la Guerre Froide séparait le monde. Voronej pleurait la perte de la veuve et de quelques-uns de ses petits-enfants et le pays se laissait dépérir par la famine et le manque de ravitaillement. Dans cette glaciale période, Vlasi ouvrit les yeux pour la première fois. Teigneux, même à sa naissance, c’était un bébé fragile, petit, semblable à une crevette comme avait dit son père. Mais, il y avait de la détermination dans l’éclat vert de ses yeux. Tout le groupe est venu soutenir l’adjoint du parrain à cette époque, apportant couverture, draps, écharpes et tout ce qui était possible de piquer à la tir facilement. Les temps de conflits rendaient le rapprovisionnement du pays difficile et la mafia russe se targuait de détrousser pour assurer le confort de ses sous-traitants. Certains ricanaient, ne voyant aucunes relève pour le brave Slavinir usé. D’autres semblaient avoir de la compassion dans le regard malgré la froideur de ce dernier. A ceux-ci, c’est comme si le nouveau née les défiait, remontant ses manches sans le vouloir à force de gigoter dans son berceau. Sa mère n’avait aucune origine russe. C’était une jolie française blonde qui regrettait d’ailleurs que son fils ne tienne pas de lui. Une ex-prostituée qui obéissait au doigt et à l’œil à son mari. Slavinir avait usé d’un beau billet vert fraichement blanchit pour lui faire passer frontière afin qu’elle le rejoigne. Elle lui devait son salut. Son mariage avec la seconde personne la plus importante de la mafia russe l’avait extirpé de ce bourbier et lui assurait une place plutôt confortable. Ainsi, elle a pu s’imposer sans avoir peur pour sa vie, osant même défier son mari sur le prénom. C’est elle qui a proposé le compromis « Vlasi » pour le sauver d’un prénom cliché et plutôt effrayant.

Les autres enfants grandissaient, apprenaient à jouer, à aimer, à lire et à écrire. Vlasi, lui, apprenait à détester le monde, à profiter, à utiliser une arme, à analyser les faiblesses et à se montrer impitoyables en finesse. Il n’avait pas le droit d’accompagner son père dans ses premières années, il ne le voyait que très rarement d’ailleurs. Il passait la plupart de son temps enfermé dans une chambre avec sa mère qui lui racontait des contes et des histoires remplis de propagandes. Les américains sont les méchants envahisseurs, les russes sont les gentils patriotes, éternelles rivaux de ces impérialistes. La Bratva était la main de l’ombre du bloc soviétique, ceux qui luttaient pour une cause juste. En quoi une cause est juste quand elle est pourrie par des mensonges ? Il ne se posait pas la question encore. A peine savait-il parler et marcher que son père le reprit sous son aile et continua l’éducation que sa mère avait commencé. Elle avait très vite remarqué que Vlasi apprenait très vite, trop vite peut-être. A dix ans, il avait eu sa première arme à feu dans les mains sous le regard admiratif de son père. Un espion américain qui avait eu le malheur de se faire capturer par ses hommes. Il avait passé la frontière en usant d’un déguisement de soldat soviétique. Un ami de son père, Ivan, le surveillait depuis plusieurs jours avant de l’assommer et de l’amener dans un entrepôt abandonné, ligoté à une chaise. Son père était un homme froid, sans cœur et arrogant. Aucun paternel normal n’aurait demandé à son fils de dix ans de tenir en joue un espion américain et de participer à son interrogatoire. Une première fois marquante tandis que Vlasi sentait son père s’installer derrière lui pour le soutenir et lui saisir les mains afin de les remettre comme il faut sur le Nagant M1895. Etrangement, l’enfant ne tremblait pas. Comme si sa conscience trouvait tout ceci normal. Il laissait son patriarche, son modèle, remettre ses doigts comme il faut. Il était rassuré qu’il soit derrière lui, telle une ombre bienveillante. Le soldat américain se moquait de lui en voyant que c’était un enfant qui tenait l’arme de sa destinée. Pour autant, Vlasi ne s’était pas décontenancé et son père lui chuchotait quelques mots « Сокращения и автомобили в колене.»*. Son fils s’était exécuté et avait tiré. Sa visée n’était pas parfaite contrairement à ce qu’il pensait, tirant dans le tibia plutôt que dans le genou comme le lui avait demandé son père. Mais, Vlasi avait tiré. Il n’avait pas cherché à savoir si cela était juste ou non, il avait tiré parce que son père le lui avait demandé. Tout ce qu’il souhaitait, c’était de voir un sourire fier sur le visage de son paternel. Et pour ça, il était prêt à se salir les mains.

Chaque tatouage parmi le cartel à une signification commune, comme une attribution à un groupe. Le bateau filant à l’horizon, symbole d’une envie de liberté enivrante, mais aussi que l’homme qui le porte est un nomade prompte à l’évasion et un voleur insaisissable qui refuse de travailler. Une cérémonie pour officialiser son entrée dans la Bratva. A cause de son sang-froid, le parrain avait jugé que Vlasi était prêt. Malgré son jeune âge, son père pouvait se vanter d’avoir un fils malicieux. Il usait justement de son visage présumé innocent pour rouler les soldats et les contrebandiers afin de les dépouiller. Il l’avait gardé, le Nagant, toujours caché dans son dos sous son tee-shirt. Avec Ivan, il apprenait à tirer, mais aussi à se battre. Car dans quelques cas, les soldats de la frontière n’étaient pas dupes sachant très bien qu’en tant de guerre, même un enfant n’est pas totalement innocent. Vlasi s’essuyait d’un revers de la main pour effacer le sang qui coulait à la commissure de ses lèvres, cette lueur de défis toujours ancrée dans son regard. Ivan n’était pas un professeur très tendre, loin de là. La petite taille du brun lui permettait de passer entre ses jambes, de faire preuve de vivacité dans ses coups, de l’attaquer dans le dos et d’assurer un déplacement plus fluide que ce tas de muscles tatoués de la tête aux pieds. Une mobilité qui lui a permis de participer à des vols en les organisant. Il regardait la cible, les failles possibles, les heures de la journée où il y avait moins de monde et il proposait à l’équipe un plan pour agir. Les étoiles à huit branches sur ses épaules, ainsi il avait hérité d’un nouveau motif en guise de tatouages. Un voleur haut gradé, une petite merde comme l’appelait les nouveaux venus plus vieux que lui par jalousie. Mais Vlasi adorait, arborant ce sourire arrogant et fier comme le faisait son père quand il était contrarié. L’enfant grandissait, ses tatouages précieusement cachés par son allure de punk débraillé. Ses yeux noirs charbons perçaient quiconque osaient le défier, faisant tourner son arme entre ses doigts fins en guise d’avertissement. Il avait une allure efféminée qui lui avait valu le tatouage des yeux sur l’abdomen. Celui-ci avait une consonance de punition, signe d’homosexualité. Vlasi le prenait pour un blâme, devenant plus froid, n’hésitant pas à dégainer son arme pour tirer dans les jambes dès qu’il entendait un ricanement à son égard.  Il n’aimait pas ce tatouage, mais il ne disait rien dès lors que le parrain demandait s’il avait eu tort de le lui apposer. Il n’assumait pas non plus. C’était aussi la marque du veilleur, celui qui surveille et qui voit tout. Cette période fût aussi celle du serpent autour du cou, témoin de sa chute dans les stupéfiants.

La période de doute, d’une instabilité psychologique, d’un cocon illusoire dans les drogues en tout genre pour se protéger du monde et de ce qu’il l’entoure. La période de l’adolescence rythmée par ses états émotionnels en ascenseurs, ses chagrins masqués et cette soif de liberté toujours en hausse. Une petit rebelle en ébullition. Ses quinze ans sonnés, les membres du cartel et ses parents avaient été réunis autour d’une table pour fêter son anniversaire. Mais, Vlasi derrière son air stoïque ne se sentait pas bien. Il masquait tout signe de faiblesses de son mieux. Des maux d’estomacs, ses jambes qui s’engourdissaient, sa tête qui le lançait et sa vue qui se troublait. Tout ceci le faisait vaciller doucement alors qu’il s’accoudait à table. Il pensait à une rechute, un buvard de LSD qui ne serait pas passé ou bien à un retour d’acide. C’était autre chose, il le sentait. Se massant les clavicules où demeurait son serpent du bout de ses doigts, sa mère posait une main sur son épaule, inquiète. Elle semblait être la seule à ne pas avoir totalement sombrée dans la fumée des cigarettes et des joins. Dans l’esprit de la fête qui aveuglait ses collègues, son père et son parrain. Il avait simplement tourné son regard en sa direction, lui adressant un petit sourire pour la rassurer. Puis, il s’était levé discrètement de table, seul le parrain et ses parents avaient remarqué sa disparition. Il s’était réfugié dehors, sous la neige de Décembre pour prendre un bon bol d’air frais. Mais rien à faire, ses jambes ne semblaient plus vouloir lui répondre, ses bras se raidissaient et sa vue se troublait. Vlasi avait fini par s’écrouler par terre, n’arrivant plus à porter le poids de son corps. Corps qui changeait devant ses yeux paniqués, hurlant de plus belle. Les hurlements du fils avaient alarmé son père et son parrain qui avaient dégainé leurs revolvers par reflex pour sortir précipitamment de la salle. Des hurlements qui se transformaient en hennissements, Vlasi se métamorphosant en étalon noir en l’espace de quelques secondes, son corps endolorit par la sensation de bruler de la tête aux pieds. Quand ses proches avaient fini par le rejoindre dehors, c’est un cheval sombre qui peinait à se relever à qui ils avaient dû faire face. Le cartel était sans dessus-dessous, la colère sortant de la bouche de ses collègues qui ne reconnaissaient pas leur camarade en face d’eux. Ivan l’avait mis en joue par frustration, voulant apaiser cette dernière en abattant le cheval sans chercher à comprendre qui était en face de lui. Mais sa mère avait tiqué sur les yeux verts de l’étalon, hurlant que non en saisissant le canon de l’arme pour le relever et ainsi, l’empêcher de tirer.

Un spectacle qui l’effrayait, préférant préserver sa vie et fuir par instinct de survie. Le cheval avait fini par se relever, commençant à reculer puis à courir, non avec aisance, loin d’eux. Il voulait trouver un abri. Il ne voulait pas mourir, pas après tant d’efforts. Sa mère l’avait regardé partir au loin tandis que les hommes étaient retournés à l’intérieur. Slavinir, affolé et en colère, réclamait qu’on lui retrouve son fils en usant de termes peu élogieux. Il implorait en tant qu’adjoint et grand ami du parrain de faire quelque chose. Quand un malheureux a voulu se montrer contre cette idée, il avait saisi le Nagant de son fils resté sur la table pour lui tirer dessus et ainsi faire taire sa bêtise. Sa mère, quant à elle, demeurait silencieuse, persuadée qu’il reviendrait de lui-même. La Bratva enchainait les interrogatoires musclés, les kidnappings et les séances de tortures sur l’ennemi, persuadé que les espions américains y étaient pour quelque chose. La disparition de celui qu’on surnommait le prince des voleurs avait fait grand bruit et secouait tous le réseau mafieux de l’ex-URSS. Vlasi refusait de retourner là-bas, terrorisé par le geste de son mentor. Ivan avait voulu lui tirer dessus et il pestait contre ce dernier, remettant en doute la confiance qu’il accordait à ses proches. Un moindre pépin et ils étaient prêts à le descendre, qu’elle est belle la famille. Démunit et affamé, il est resté plusieurs semaines à voler des vivres pour se nourrir et survivre au froid. Dans le même élan, il avait volé des vêtements et des chaussures, sa première transformation ayant mis ses habits en lambeau. Quel pays de merde, les étrangers n’avaient pas à leur envier la météo. Soufflant sur ses doigts pour les réchauffer, il avait trouvé refuge dans un vieux hangar abandonné, cherchant des informations sur ce qui lui étaient arrivés. Il avait tout fais : les témoignages, les bibliothèques, les archives, les livres religieux, l’occultisme. Et au bout de l’énième rendez-vous à Moscou, il avait rencontré un homme plutôt étrange et trop bien habillé pour être de la région. Il disait avoir toutes les réponses qu’il souhaitait sur sa particularité et qu’il pouvait l’aider à la maîtriser.

Vlasi était méfiant vis-à-vis de cet étranger, le testant en parlant en russe pour savoir s’il en tramait un mot. La famille mafieuse qui dirigeait la ville avait reconnu le fils de leurs supérieurs, lui mettant gentiment la main dessus. Il avait simplement retiré son écharpe et tiré sur son col pour montrer ses grades marqués sur sa peau, confirmant ainsi son identité. Le métamorphe et son nouvel ami ont été ramenés à Voronej où toute sa famille l’attendait avec impatience. Laissant sa mère l’accueillir à bras ouvert, le prenant dans ces derniers, il affichait un regard noir en direction d’Ivan puis vers son père et son parrain. Ils étaient habitués, la lueur de menaces dans ce regard ne leur fit rien du tout. Alors, il passait outre. Tout ceci le dépassait, il était normal quelque part que sa famille ne comprenne pas. Serrant sa mère dans ses bras, il avait récupéré son arme en la remettant à sa place à sa ceinture, comme s’il n’était partit qu’une nuit finalement alors que son absence a duré trois mois. Il s’était permis de se servir en marijuana dans ce qu’il y avait sur la table à côté de son revolver. Il allait en avoir besoin pour digérer tout ce que ce drôle d’oiseau avait à lui dire. Vlasi ordonna à ce qu’on menotte l’autre homme par mesure de précaution. Un instinct primaire, animal. Il n’avait pas l’impression qu’il pouvait lui faire confiance. Et pour cause, cet étranger dégageait une drôle d’aura. Il l’avait emmené dans une pièce, l’asseyant en face de lui et s’installant sur la table pour rouler son joint. Trois mois qu’il n’avait rien fumé, il commençait à tomber en manque en vue de ses tremblements. Et si ce type ne voulait pas se retrouver avec une balle dans le crâne, il avait tout intérêt à le laisser faire.

Ainsi, il se présenta comme Rashkan. Un nom imprononçable pour Vlasi qui le prononçait Rälehéchan jusqu’à ce qu’il ne finisse pas en avoir marre et s’arrête à Rat. Un algérien qui avait fuis son pays en quête de rédemption. Il lui expliquait qu’il faisait partit d’une race appelée Métamorphe, race à la fois humaine et animale. Le prince des voleurs soviétique ne pût retenir un rire à cette nouvelle, un ricanement gras qui lui fit pencher la tête en arrière. L’homme ne semblait pas outré pour autant par une telle réaction, continuant son récit sur le monde qui l’entoure et ce qu’il y a au-delà des ruines du rideau de fer. La guerre était terminée maintenant, il était libre de découvrir le monde. C’est ce que cet algériens l’invitait à faire. Cependant, Vlasi avait légèrement froncé les sourcils, preuve de son mécontentement. Il avait ouïe dire que son père voulait étendre le réseau de la Bratva au-delà de la frontière. Le pays allait devoir se redresser après l’oppression, il n’y avait plus rien à tirer d’une terre aride. D’où l’intérêt pour son patriarche de retourner en France avec sa mère. Il avait simplement haussé des épaules en guise de réponse à cette proposition, Vlasi gardant tout de même son arme près de sa main en cas de dérapage. Son ‘’prisonnier’’ lui avait parlé des chasseurs, des magiciens, des fées et de toutes ces autres inepties que le garçon avait bien du mal à accepter sans un sourire moqueur. Jusqu’à ce que le masque tombe et que le prisonnier se retourne contre lui. Durant de longue heure, il lui avait jeté de la poudre aux yeux pour le détendre et gagner sa confiance. Jusqu’à ce qu’une chose apparaisse derrière lui, semblable à un fantôme élémentaire. Il brillait d’un feu ardent, mettant le désordre dans la pièce et en incendiant le QG de sa famille. L’homme avait profité que Vlasi était partit rejoindre ses parents pour se détacher et bruler jusqu’à la dernière poutre leur lieu de villégiature. Dans un élan de bonne volonté, il s’était de nouveau métamorphosé devant les yeux de son père ébahit pour plonger dans les flammes au galop et sortir un maximum de personnes plus rapidement. Ainsi, il a pu secourir son parrain et son mentor Ivan, mais sa mère succomba à l’asphyxie et ses graves brûlures.  

Sur ses joues avaient perlés les premières larmes de Vlasi, noyé par le chagrin et la perte de sa figure maternelle. Il ne prenait plus attention à ce qui se trouvait autour de lui, et personne n’osait l’approcher. Le garçon avait encore son revolver en main et tous ont été témoins de ses facultés avec cet évènement. Ses mains tremblaient de colère, le brun débraillé enlaçant le cadavre calciné de sa mère en le berçant nerveusement. Les Bächähäst avaient échappé à la mort durant la famine causée par la guerre, et voilà que cet étranger l’apportait à cause de lui et de sa curiosité. Il avait bien retenu sa leçon, hurlant au seigneur qu’il se vengerait et qu’il le jugeait sur les âmes de sa famille. Une famille qui avait accepté sa condition en gardant le silence sur cette dernière sans trop rechigner en remerciement pour les vies qu’il avait sauvé. Et en particulier celle de leur parrain. « Найдите его и возвращение с головой. »** avait ordonné le doyen à l’intention de Vlasi. Les flammes vengeresses semblaient bruler dans son regard, le métamorphe acquiesçant de la tête. Il se mit en route pour retrouver cet homme, galopant en toute hâte vers l’Algérie pour avoir un point où commencer ses recherches. Il tourna le dos à sa famille, refusant de les revoir tant qu’il n’aura pas retrouvé ce magicien. Mais les années passaient, les vies qui l’avaient envoyés s’éteignirent une par une dans des faireparts de décès envoyés à ses différentes adresses. D’abord Ivan, puis le vieux parrain emporté par la maladie, et finalement son père dans une échauffourée. Le désir de vengeance de Vlasi mourrait lui aussi, trop prit par cette liberté de voyage qu’on lui avait inconsciemment donné. Tunis, Jérusalem, Madrid, Rome, Paris, puis Londres. Les années passaient sans jamais retrouver ce magicien, et il préférait se complaire à profiter de sa mobilité pour découvrir le monde. L’âge semblait l’assagir alors qu’il était le meilleur prétendant pour prendre la tête de la Bratva, mais il refusa de retourner à Voronej, estimant n’y avoir plus d’attaches pour se le permettre.

Ses recherches avaient pris une teinte lassante, ses sabots foulant les terres irlandaises après quelques années passés à avoir fait le tour du Royaume-Unis. De ce qu’il avait entendu dire à Dublin, Bray était la ville la plus susceptible d’abriter l’homme qu’il cherchait. Alors, il voulait voir. Il n’avait rien contre un autre essai. S’il n’était pas ici, il tentera alors de passer l’Atlantique pour rejoindre le vieux continent. Il a toujours cette allure de débrailler, ne cherchant pas à cacher ses tatouages qui avaient ternis maintenant. Il s’avançait dans cette ville, semblait la tuer du regard. Si irlandais, si pittoresque et surtout très humide. Il avait résisté au froid du continent rouge. Ce n’est pas de la flotte et un air humide qui allait le rendre malade.

+ 8 mois plus tard, Bray +

Huit mois de merde. Cette ville est très loin d’être tranquille, et il l’a appris à ses dépends. Bon, il n’a pas encore foutu enceinte qui que ce soit à sa connaissance, et il n’attend pas un môme mais franchement, si ça lui arrivait, il n’en serait même pas étonné. Par où commencer ? A peine arrivé et installé dans le quartier de Dragon Alley, il a replongé dans les trafics et les vols. Il devait se ranger me direz-vous, mais c’est plus fort que lui. Il n’y avait personne pour faire son Jiminy Cricket et le pousser vers la bonne voie. D’autant plus qu’il en a besoin, ne serait-ce pour se détendre. Les blessures accumulées sont nombreuses, autant physiquement que mentalement parlant. Les chasseurs sont devenus quelque chose de commun qu’il s’en amuserait presque à les provoquer. Stupides, tous autant qu’ils sont, ils l’ennuient. Il les nargue, il fait le beau. Puis il se prend une balle ou une flèche et là, il grogne et il s’échappe comme toujours. Les deux plus costauds qui lui en ont fait voir des vertes et des pas mûres sont une vieille et un rookie. La vieille était matriarche d’une famille spécialisée, les Tetras. Shura a eu l’occasion de discuter avec l’un de ses petits-fils, Tobias, avec qui il a passé du temps en entraînement. Le métamorphe n’y mettait pas du sien, et cela a fini par se retourner contre lui. La vieille Tetras lui est tombé sur le coin du nez, il a eu trois côtes brisées et un avertissement plus que convainquant. Elle a en tête de recruter le cheval pour en faire une mule à sa solde des Dux, mais Shura n’est pas très coopératif. Le deuxième, un certain Daniel, l’a envoyé à l’hôpital. Non seulement content de lui avoir plombé les jambes, il l’a tabassé à mort au beau milieu des bois. Il ne sait toujours pas qui est celui qui l’a ramassé, mais il se souvient surtout d’avoir été porté pour être emmené aux urgences. Et là, on parle seulement de son premier mois à Bray. Ces petites mésaventures à répétition lui ont permis de se calmer et de se tenir tranquille. L’idée d’une riposte lui avait bien traversé l’esprit, mais il attend encore une brillante idée pour limiter la casse.
Cela dit, ça ne l’a pas empêché de continuer ses petits trafics en tout genre. Le genre de deal qui se fait sous le manteau, au beau milieu des bars mal famés et dégueulasses. L’un d’entre eux s’est mal passé, parce qu’il n’avait pas prévu que d’autre personne aurait aussi l’idée complètement débile de se balader avec une arme à feu. Un rabais refusé, Shura a insisté, et le client lui a tiré dessus. Super. Une bagarre s’est déclenchée au beau milieu du Smooth Criminal, et c’est ainsi qu’il a rencontré ce qu’il jugerait ses relations correctes. D’abord, le flic qui l’a arrêté, William. Un gars un peu penaud qui traîne toujours son chien derrière lui. Le genre de type qui se la joue flic cool, mais sans son partenaire gros dur pour contrebalancer. S’il n’était pas intervenu, Shura aurait sûrement tué son agresseur à force de lui claquer la tête contre le comptoir. Légitime défense plaidait-il, mais le policier lui a quand même passé les menottes aux poignets. Est-ce qu’il savait à ce moment-là qu’il allait le regretter ? Faut être totalement stupide pour poser ce genre de question. Bien sûr que non, parce qu’il s’en fout d’avoir des remords. Il a été emmené au commissariat où il y a passé une nuit. Il était prévenu, si l’autre gars portait plainte, il aura un procès aux fesses. Alors, Shura avait pris les devants et réclamait un avocat. Le plus drôle ? C’est que le petit-frère de celui qui l’a arrêté s’est pointé au bon moment et il a accepté de le défendre si besoin. Rory. Le slave a d’abord pouffé de rire en entendant son prénom, puis il lui a serré la main. Son avocat avait pris les devants, et il était allé à l'hôpital pour rencontrer le fameux client de Shura encore un peu sonné. Il l’avait convaincu de retirer sa plainte en mettant le point sur une bataille perdue d’avance. Il a été le premier à attaquer, d’autant plus qu’il était consommateur, donc cela faisait deux gros mauvais points pour lui.

Une balle qui avait disparu de son épaule grâce à l’aide d’Anastasia. Rouquine à fort caractère, comme il les aime. Shura avait d’abord refusé son aide dans ce bar, totalement défoncé et soul, si bien qu’il n’avait pas conscience de l’absurdité de ses paroles. L’infirmière est revenue à la charge lorsqu’il est sorti du commissariat. Même s’il plaidait pouvoir se débrouiller seul, il a fini par se laisser faire. De fils en aiguilles, il a fini par revoir Rory et Anastasia. D’abord dans des buts purements professionnels, puis petit-à-petit par amitié solide. On peut dire que ces trois-là -oui, le flic aussi même s’il n’est pas d’accord- sont devenus ses premiers amis à Bray. Durant une soirée qu’il comptait passer avec Rory, il a rencontré le dernier McCormick : Adam. Adam, c’est une bête qu’il ne saurait qualifier. Ni complètement noire, ni complètement blanche, il n’est même pas capable de savoir s’il l’aime ou pas. Il lui avait paru sympathique dans les premiers temps, surtout quand il glissait des anecdotes assez tordues à propos d’une fille qui le tenait en laisse. Mais petit-à-petit, il est devenu plus sombre, plus malsain, usant de la vénalité de Shura contre lui pour le mettre à sa botte. Au début, c’était des petits services. Du genre déposer un chèque à Rory en passant chez-lui, ou bien ramener dix quinze gramme pour passer une bonne soirée. Puis, les courses sont devenues plus macabres, plus “morcelées”. Des glacières avec un coeur ou un poumon dedans -non, ce n’est pas pour un pique-nique avec Wolfgang-, des services plus intimes contre une belle liasse de billet. Shura est à la fois dégoûté et révolté, mais impuissant parce qu’il reste la valeure sûre pour renflouer son compte en banque. Alors il ne dit rien, il ne cherche pas à protester et il essaye de relativiser. Ça pourrait être pire, non ? Aucune idée, parce qu'un indécrottable indépendantisme juge que tomber amoureux : c’est pire.
Alors qu’il commençait à faire le gigolo “officieux” d’Adam, il a rencontré pendant le même temps Ethan. Et Ethan c’est … Ethan. Il est tout bonnement incapable de dire pourquoi il est allé l’aider ce jour-là, en bas de chez-lui, contre des cadors de son immeuble qui voulaient lui chourer son appareil photo. Pourquoi il l’a laissé l’aider et pourquoi il l’a invité à boire un café pour le remercier. Pourquoi il s’est sentit faible et qu’il l’a laissé réduire les distances entre eux. Pourquoi il est allé jusqu’à poser à moitié à poil pour pouvoir lui payer un appareil photo décent. Pourquoi il se démène pour lui tout simplement. Il a beau mettre en route toutes les logiques possibles, il ne trouve pas la réponse. Sans doute parce qu’il est resté seul trop longtemps. Où alors que la politique russe sur l’homosexualité est ancré dans sa tête, qu’il se considère monstrueux et malade mentalement à cause de ça. Dès qu’il pense à lui, il a des ascenseurs émotionnels. Des passes de colère immense, puis de dépression. Alors il consomme plus de stup’ pour contenir tout ceci. Il se défonce la tête pour ne pas laisser ses vieux démons ressortir. Il n’arrive pas à doser, et il ne sait pas s’il doit l’éviter ou bien se rapprocher. Alors il s’isole, il fait comme si de rien était.

Et s’il n’y avait que ça pour le secouer émotionnellement, cela irait. Mais non ! Parce qu’à ça, on peut ajouter une nouvelle qui l’a mis sur le cul : il est papa. Sa fille a la vingtaine, et il est au courant que depuis trois-quatre mois. Une histoire bête et méchante, le genre de récit dont on se doute pas de tout l’effet papillon qu’il y a derrière. Une mésaventure qui date de vingt-ans auparavant, lorsqu’il était en cavale et qu’il a fait sa première escale en France pour rencontrer sa famille maternelle. Il s’était attardé en Bretagne où il avait rencontré une jolie brunette. Bon dealer qui tient aux apparences et qui est très fêtard, il est sortit avec pendant une petite semaine avant de l’envoyer sur les roses. Une question de mariage et des promesses dégoulinantes de guimauves qui l’avaient révulsé au plus haut point. En guise de chaîne, elle voulait lui offrir une gourmette, et ça avait été l’élément déclencheur. Elle était partie en claquant la porte, et lui avait repris sa route. Ce qu’elle avait pas osé lui dire avant de partir, c’est qu’il l’avait foutu enceinte. Et comme il a tout fait pour éviter de la revoir, forcément, au bout de vingt-ans, ça fait une belle surprise de voir une brunette aux yeux bleues porter la gourmette qui était censé être à lui. Autant dire que sur le moment, il a loupé un battement. D’autant plus qu’ils se sont parlés pour la première fois parce que l’odeur de sa cigarette la dérangeait. Ouai, une fille anti-tabagisme quand on est toxicomane, c’est vraiment que le destin vous crache à la gueule. Lucy, c’est comme ça qu’elle s’appelle. Mais ce n’est pas le nom qu’elle préfère, alors tout comme lui masque son identité, elle a opté pour un autre prénom d’usage : Sterenn. Sterenn, elle a un don certain pour attendrir et Shura n’y a pas échappé. Il essaye de prendre ses responsabilités de père en main, un peu à la dernière minute c’est entendu, mais il n’y arrive pas car il n’a pas de modèle ancré dans son esprit. Son propre père n’était pas vraiment un exemple à suivre, il l’a compris beaucoup trop tard et il a fini par devenir comme lui. Chose qui l'effraie, car il ne veut pas renouveler l’expérience avec sa propre fille. Bien sûr, il crève d’inquiétude maintenant, il a peur que cette découverte se retourne contre lui. Lui qui s’estimait intouchable parce qu’il n’avait pas d’entourage qui pourrait être pris pour cible, ce n’est plus du tout le cas maintenant et il joue à des jeux dangereux. Comme par exemple fouiller la maison Egerton sous prétexte qu’il est louche. C’est sans doute sa plus belle erreur, mais celle qu’il a du mal à regretter. Le jeu du chat et de la sourie, en pleine nuit, à explorer une demeure qui n’est pas la sienne. Si au départ Shura prenait cette fouille au sérieux, petit-à-petit, il s’en est amusé aussi. La fin de la partie sonnait lorsque le doc l’attrapait et puis il rentrait chez-lui.
Il aurait pu prendre en compte ses avertissements, et repartir. Mais c’était sans compter sa soif d’adrénaline, et sa vilaine curiosité qui l’ont aidé à pousser la porte interdite. Un véritable Enfers. C’était trop, beaucoup trop, et son masque de marbre s’est fêlés pour laisser exploser toute sa colère, toutes ses craintes et toute sa honte face à un type qui lui a tout pris jusqu’à sa dignité. Et tout ça pour quoi ? Des bocaux de formols aux pièces uniques ? Un cadavre qu’il a transpercé bêtement à coup de scalpel ? Un cours un peu trop prenant ? Shura n’en a toujours aucune idée et il a payé le prix fort pour son arrogance. Pas la mort, non. La preuve, il est toujours là. Non, un viol. Autant dire que ça marque, surtout quelqu’un comme Shura qui est très pudique et trop fier. Mais il voulait vivre et il était poussé dans ses derniers retranchements. C’était le coup de poignard en trop, et il ne peut même pas l’oublier puisque la balafre dans son cou de cette nuit est toujours là, et elle restera. S’il pouvait pleurer, il aurait certainement fondu en larme, à supplier dans le vide sa détresse, à hurler pour que ça s’arrête. Sa voix n’était jamais montée aussi haut, et il n’avait jamais ravalé autant sa fierté afin d’implorer. Oh oui, on peut dire que Basil Egerton a le mérite de l’avoir rabaissé plus bas que terre et ça, ça va lui rester en travers de la gorge.

Par la suite, il s’est isolé d’avantage. Il ne sortait plus, il ne parlait plus à qui que ce soit. Shura acceptait tout juste la présence de son chat. Il se mit à boire et à fumer plus que possible pour oublier. Il reléguait cette nuit à un simple cauchemar. A une scène irréelle qui ne s’était pas produite pour réparer la blessure. Il en a parlé à personne, car il était entièrement en tord. Il n’y avait rien pour plaider sa défense. Aussi cru était-ce à admettre, il avait eu ce qu’il méritait. De temps en temps, lorsqu’il y pensait, une larme peinait à sortir pour longer sa joue, mais il l’essuyait aussitôt. Quelques semaines avaient été nécessaire pour qu’il ressorte et qu’il se remette à errer dans les bars. Shura, du moins Kochtcheï, avait trouvé un excellent exutoire pour passer ses peines. Une arène illégale où il est devenu candidat régulier et où il laisse sa frustration s’échapper par le biais de ses poings. Le plus marquant était un pauvre type qu’il avait tabassé à mort, un certain Tristan. C’était lâche de s’attaquer à quelqu’un de bien entamé déjà, mais Kochtcheï s’en fichait : ça lui faisait du bien. Il l’a défiguré, latté, traîné comme une loque. S’il s’est arrêté, c’est peut-être parce qu’il se voyait en lui deux semaines plus tôt et ça l’avait refroidis. Bien sûr, ni Sterenn, ni Ethan, ni Rory ou encore Anastasia sont au courant pour ses petits “travers” en arène. Pour eux, il est toujours à double-tour dans son appartement, ou bien avec son “patron” Adam. C’est dans cette arène qu’il a retrouvé un visage familier. Sa ressemblance avec l’espion américain sur qui il a tiré à ses onze ans l’avaient frappé. Et même s’il avait l’air totalement allumé, il est quand même aller le voir pour lui demander son nom. Cet idiot se prétendait être un fan de lui, et se mit à l’appeler Grand-Frère, il ne sait toujours pas si c’est affectif ou moqueur d’ailleurs : Chester Lynch. Kochtchëi a retenu ses mots pour ne pas faire une boulette et lui avouait qu’il était en grande partie responsable du meurtre de son père.

Vlasi Bäckähäst sombre. Dans la détresse, dans la violence, dans le macabre. Il est marqué par ses mésaventures, et plus détaché que jamais. Il ressent cette attirance pour des connaissances qui le dépassent, laisse “l’enfant prodige” russe refaire surface et se fait tenter par un dénommé Rashlan de rejoindre les ténèbres. Les mêmes auquel il a mis vingt-cinq ans à s’échapper.

*Baisses et tires dans le genou
**Trouves-le et reviens avec sa tête

Salut salut ! Moi c'est shirosaki et je débarque du haut de mes 25 ans. J'aime les chatons, mon chien, mes poissons, mon pc, le chocolat, doctor who, green day, le métal en général, l'allemand, les contes, je déteste LES LICORNES, MON PAQUET DE MOUCHOIR, MA VOISINE ET SON CHIEN, LE FACTEUR, PÔLE EMPLOI, LE RÉVEIL MATIN, MA LIVEBOX, TROP DE TRUC POUR QUE ÇA SOIT LISTÉ et on me dit souvent que j'ai mauvais caractère, que j'fais des fautes de merde quand je suis fatigué, et que je râle pas assez. On me verra dans les parages 7j/7, dès qu'on a besoin de moi. Je suis fier(e) de dire que j'ai découvert le forum grâce à Ethan qui me l'a proposé sur Facebook il y a bien longtemps 8D et d'ailleurs je le trouve magnifique, puis j'aime les designs sombres alors forcéments, ça aide. Je suis un inventé et puis je tenais à terminer en vous disant que amour, coeur et chocolat ! Une toute dernière chose: avoir un rp d'intégration avec l'un de nos parrains: Non

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Ахал бы дядя, на себя глядя.
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