(selena) Tout paraît absurde, presque ironique.

nom Davis. prenom Selena. âge 28 ans. lieu et date de naissance un 9 février à Londres. orientation sexuelle Elle a toujours préféré les hommes, à son sens, elle est hétéro jusqu'à preuve du contraire. statut marital Célibataire, mais un petit être grandit pourtant dans son ventre. metier/etudes Serveuse au coffee shop. situation financiere Peu glorieuse, mais Selena s'est toujours débrouillée pour s'en sortir. organisation ? L'OBCM, en tant que source d'informations. ft Phoebe Tonkin (c)blue comet

☽☾☽ Caractère : Douce, fragile, débrouillarde, caractérielle, combattive, fière, sociable, charmeuse, protectrice, rancunière, audacieuse, mélomane, obstinée/butée, indépendante, tactile, méfiante, à l'écoute, passionnée, sarcastique, taquine, secrète, nonchalante, raffinée, ...

☽☾☽ OBCM : Si Selena a rejoint l'Organisation pour le Bien des Créatures Magiques, c'est avant tout parce qu'elle tient à sa liberté, à son indépendance, et qu'elle est contre ce qui ressemble de près ou de loin à ce qui lui a pris sa mère dont elle ne conserve aucun souvenir.

☽☾☽ FÉE : Sa mère était une fée, tout comme sa grand-mère, aussi il ne fait aucun doute qu'elle est également une fée, héritage de gènes dont elle est plutôt fière. On est néanmoins loin des sales petites pestes qu'on pourrait imaginer à cause de certains films, Selena porte le prénom d'une déité qui est liée à la nature, et cela semble lui aller comme un gant. Jeune femme naturelle, nonchalante, et taquine, elle est ouverte, sociable, bien que méfiante, loin d'imaginer un monde utopique où rien de mal ne se produit. Elle sait se battre quand elle croit en quelque chose, peut se révéler plus butée que jamais, tout en étant complaisante lorsqu'elle voit ses possibilités se réduire comment une peau de chagrin. Mais elle aime la liberté et son indépendance, Selena, le vent qui vient caresser sa peau, souffler sur ses cheveux.

☽☾☽ GROSSESSE : Si on lui avait dit il y a trois mois qu'elle tomberait enceinte d'un amant d'une nuit, elle leur aurait ris au nez, à ces idiots. Parce que ce n'était absolument pas prévu. Que financièrement, elle arrive à s'assumer et c'est déjà bien. Mais en plus tomber enceinte d'un homme qu'elle connaîtrait à peine... A vrai dire, elle n'a jamais rien eu d'une marie couche toi là, ni d'une pauvre petite fille qui se plaint à tout bout de champ et qui vient supplier pour avoir de l'aide. Alors tomber enceinte d'un inconnu lui paraissait inconcevable, pourtant c'est le cas. Et demander de l'aide ? Non, ce n'est pas ce qu'elle a fait, elle est juste venu prévenir Seth qu'elle était enceinte de lui, nuance. Parce qu'elle avait bien l'intention de le garder, cet enfant du destin. Et après trois mois de grossesse à peine, alors que son ventre est à peine rebondi, soufflant la vérité quand elle porte quelque chose de trop moulant, Selena aime déjà ce petit être et ne regrette pas sa grossesse. Enfin, pour l'instant...

C'est sa vie. Elle n'est pas rose, elle n'est pas noire. Elle s'est simplement contentée de naître, Selena. Elle n'a réalisé que ce petit effort, se frayant un chemin jusqu'à la lueur au bout du tunnel, expiant son premier cri, ses premiers pleurs à cette occasion particulière, tandis qu'on la glissait dans les bras de sa mère. Une naissance comme il y en a tellement, et pourtant, dans ce monde, elle était particulière à sa manière, à l'instant où la pleine lune étincelait d'un rouge sang particulier... phénomène nommé lune rousse, mais qui à cet instant sembla vouloir signifier quelque chose pour celle qui venait de mettre au monde sa fille, qu'elle nomma telle une divinité lunaire, Séléné. Londres pour unique théâtre, tandis que l'éclat carmin des rayons lunaires perçaient dans la chambre où elles se trouvaient à présent. Le nourrisson scintillait, poudre de fée qu'il n'aurait surtout pas fallu que des indésirables devinent, aussi avait-elle accouchée dans son appartement, entourée de ses parents. Nul père à l'horizon, histoire biaisée dès le départ, mais la fée s'en moquait, tenant entre ses bras son plus beau trésor, elle s'enfonça dans les coussins moelleux, gardant sa fille contre elle précieusement. Première nuit, brillant d'une douce perfection, tandis que le destin se glissait déjà sournoisement dans l'existence des Davis. Car s'ils vécurent ensemble, si Milena eut le plaisir de voir les premières années de sa fille, la préservant du mieux qu'elle pouvait, un chasseur eut raison d'elle, la laissant passer de vie à trépas si rapidement qu'elle ne parvint même pas à persister vivante dans l'esprit de Selena en grandissant.


Ses grands-parents ne voulurent jamais lui expliquer précisément ce qu'il s'était passé, juste qu'elle était morte de la main d'un chasseur, et qu'ils avaient quitté Londres pour qu'elle grandisse plus en sécurité, pour que l'assassin ne retrouve pas sa piste. Ils avaient tout laissé, tout abandonné pour qu'il ne lui arrive rien, et Selena en eut rapidement conscience à mesure qu'elle avançait en âge, tandis que sa grand-mère se chargeait de lui apprendre ce qu'elles étaient. Des fées. Vérité difficile à nier, lorsque l'on suintait une poudre magique à volonté, que l'on possédait des ailes capables d'apparaître ou de disparaître à volonté, et rétractables qui plus est, que l'on pouvait soigner les blessures légères, ou même métamorphoser de petites choses à volonté. La gamine plutôt sociable et agréable, du genre secourable, qui accordait un peu trop facilement sa confiance, apprit surtout à faire attention, à se méfier, à ne pas user à tord et à travers des dons que leur nature leur accordait, sans les nier pour autant. On les chassait après tout, et toutes les créatures ne les appréciaient pas... la réciproque était malheureusement vraie également. Tandis que son grand-père, lui, l'entraînait vers des choses plus légères, plus agréables... la musique, capable de battre le rythme, de fredonner des accords, des notes avec facilité du bout de ses lèvres juvéniles. Créature rafraichissante... petite fille aux allures de ces nymphes sylvestres dansant dans les bois d'un songe, s'émerveillant de la nature, gamine silencieuse, discrète et raffinée dans ses gestes. Musicienne adolescente, un sourire presque solaire à ses lippes délicates, elle plaisait, elle attirait le regard, elle captivait par son charme, par sa douceur, par son regard aux teintes étrangement entremêlées. Ce fut à ses seize ans qu'elle rencontra son premier amour, un camarade de classe, dont elle s'éprit et à qui elle offrit sa virginité. Une histoire qui dura ce qu'elle put, avant de s'essouffler et de briser pour la première fois son cœur, palpitant erratique, les larmes souillant ses joues soyeuses.


Il n'y avait pas l'argent pour aller à l'université, alors elle ne s'y rendit pas, ne voulant pas dévorer les économies de ses grands-parents. Elle prétexta que sa vie était très bien comme elle était, qu'elle n'avait pas besoin de plus. Elle trouva du travail en tant que serveuse dans un bar, tandis qu'elle se faufilait pourtant à l'université, candidate libre, non inscrite dans le moindre cursus, mais elle profitait des grandes ébauches de l'histoire soufflées par des lèvres passionnées, elle écoutait les théories fumeuses des spécialistes de la psychologie, elle se faufilait dans les cours de musique... Aucun diplôme ne vint sanctionner sa curiosité, sa culture et son assiduité à suivre certains cours lorsqu'elle ne travaillait pas. Elle rêvait de plus, d'ailleurs. Elle rêvait encore, parfois, de prendre un sac pour filer découvrir le monde avec rien en poche que sa propre poudre pour se faciliter la vie, mais sa grand-mère s'endormit pour ne plus jamais se réveiller. Ce fut paisible, mais impossible pour elle à présent d'abandonner son grand-père. Elle aurait pu... mais cela n'aurait pas été elle. Aussi resta-t-elle ici, à Bray, sa maison, son chez-elle. L'endroit où elle connaissait du monde, où elle s'était fait des ami(e)s, où tant de créatures se trouvaient malgré tout, et pas seulement. On l'approcha, une organisation, pour lui proposer d'œuvrer pour la sécurité des créatures comme elle, après s'être confiée à une personne qui y était liée sur la mort de sa mère. On lui expliqua et elle accepta... même si elle n'avait pas l'intention de se battre bec et ongles, elle soufflerait ce qu'elle entendrait, pour leur liberté à tous, leur sécurité, n'appréciant pas l'idée que le Dux Tenebris puisse s'en prendre à qui que ce soit, tout comme on avait éradiqué sa propre mère.

Elle défendrait pourtant ses convictions si cela s'avérait nécessaire, capable de combattre, mais peu encline à agir ainsi, elle soutenait pourtant les actions plus radicales de sa propre organisation si cela s'avérait un mal pour un bien. Tandis que son grand-père se rendait dans une maison de retraite pour que l'on puisse réellement prendre soin de lui, tandis qu'elle changeait de métier... jusqu'à finalement travailler dans ce café en tant que serveuse. Poursuivre sa vie, son existence, laisser ses oreilles trainer, sortir, s'amuser, jusqu'à cette fameuse nuit où sa route croisa celle de Seth. Sans doute but-elle un peu trop cette nuit-là, mais elle se laissa charmer jusqu'à en froisser des draps, avec lui, le journaliste inconnu rencontré sous une musique trop forte. Une nuit. Une unique nuit où ils se protégèrent, et où chacun se quitta sans regret, ou même songer qu'ils se reverraient un jour.


Les deux mains de chaque côté du lavabo, Selena scrutait son reflet un tantinet trop pâle dans le miroir qui lui faisait face, quelques gouttelettes d'eau sinuant sur ses traits qu'elle venait d'asperger pour faire passer la nausée. Elle avait cru être tombée malade au début, cela semblait presque logique, car aucune autre raison valable n'aurait pu exister à son humble avis. C'était son amie et collègue qui lui avait fait remarquer en blaguant qu'elle était peut-être enceinte, ce à quoi la jolie brune s'était contenté de rire en affirmant que c'était impossible. Impossible, vraiment ? Sauf qu'elle avait continué à être malade à heure fixe, comme si son estomac avait décidé qu'à telle heure de la journée, elle devrait rendre son petit déjeuner, et qu'avec telle parfum... Selena avait donc décidé de prendre le taureau par les cornes et de confirmer cette impossibilité avant d'aller voir un médecin si jamais les symptômes duraient encore. A présent, nauséeuse, elle attendait que le petit test vienne rejeter cette hypothèse grotesque d'un instant à l'autre, une boule d'anxiété lui nouant le ventre à cette seconde. Mais c'était tout simplement impossible, elle n'avait pas couché avec quelqu'un depuis tellement longtemps... à l'exception de Seth Brixton, mais là non plus ce n'était pas possible, ils avaient fait attention, ils s'étaient protégés. Après tout, les fées n'étaient pas insensibles à toutes les maladies touchant le commun des mortels, ce serait bête de choper quelque chose en une nuit. Et pourtant, son reflet semblait vouloir lui transmettre sa peur à la regarder ainsi, sans qu'elle n'ose faire un mouvement pour vérifier ce qu'une misérable bandelette pouvait avoir de si terrible à lui montrer. Elle expia un soupir, et souffla à son visage qui la scrutait encore... « Allez, courage. » Elle se redressa, se décalant légèrement pour s'emparer du test et... avoir l'impression d'être devenue incapable de respirer. Cela affirmait qu'elle était enceinte, ce qui, statistiquement, était impossible. Elle resta immobile, figée face à ce résultat quelques secondes, avant de jeter le test à la poubelle et de s'emparer de son téléphone, composant un numéro pré-enregistré. « Cabinet du Docteur..., je vous écoute. » Sans attendre plus longtemps, elle expliqua rapidement ce pour quoi elle appelait, ce qu'elle désirait savoir, parce que c'était... impossible.

...

Et pourtant, il se tenait là, devant elle, son médecin, la regardant avec un grand sourire, comme si c'était la dernière bonne nouvelle de l'année. Non mais, il était sérieux ? La situation de la ville s'était semblait-il légèrement arrangée, les organisations s'étaient révélées, les meurtres, la nature s'était apaisée, un nouveau maire prenait le relais. Mais Selena n'était pas idiote au point de croire que le conte était terminé, juste comme ça. A présent, elle était certaine d'être enceinte. Elle se mordit la lèvre, perplexe. Et elle eut beau affirmer qu'ils s'étaient protégés, le médecin affirma que ça arrivait. Il n'avait que ça à la bouche, aussi quitta-t-elle le cabinet, marchant dans les rues de la ville. Longuement. Cela lui faisait du bien.

...

« Salut. » souffla-t-elle en lui adressant un faible sourire, tandis qu'il se trouvait à quelques pas d'elle. Elle s'était renseignée, l'avait attendu, désireuse de lui parler de ce qu'il se passait dans sa vie, de sa décision, même s'il n'aurait pas son mot à dire sur la question, c'était son corps, son enfant avant tout. Enfant qu'elle avait décidé de garder, parce qu'elle ne se voyait pas faire autrement. Son regard resta ancré sur le sien, tandis qu'elle plaçait inconsciemment une main sur son ventre, elle n'y faisait même pas attention, c'était pourtant révélateur. Elle protégeait son enfant à naître, ce petit être qui grandissait en elle, et qui n'était encore qu'une minuscule crevette, tandis que ses iris scrutaient celles de Seth. Elle connaissait ses traits, et quelques souvenirs qui auraient pu être embarrassants dans un autre contexte lui revinrent en tête. « Tu te souviens de moi ? Selena... ? » osa-t-elle lui demander encore, après tout ce n'était que pour l'informer, elle ne comptait pas lui demander de l'aide, elle s'en sortirait quoiqu'il arrive. Elle était une Davis après tout, ses grands-parents lui avaient appris à affronter la vie, à se protéger, elle, eux, et maintenant le bébé qui serait bientôt là. A scruter le journaliste, elle savait pourquoi elle avait renoncé à lui téléphoner... dialogue de sourd, puisqu'elle n'était qu'une simple serveuse à Bray, personne de mémorable. « Tu aurais cinq minutes pour un café ? il faudrait que je te parle. »

...

« Je ne te demande rien, je voulais juste que tu le saches, que tu puisses faire parti de sa vie si tu le souhaites. » Ainsi, elle lui affirmait qu'elle n'avorterait pas, qu'elle comptait bel et bien le garder, et le regard déterminé qu'elle coula dans sa direction termina de ponctuer ses paroles. Il vivrait, que Seth soit d'accord ou non. S'il préférait n'être personne, ce serait son choix, et elle ne l'y contraindrait pas. Elle se débrouillerait, comme toujours. Pourtant, il se permit de douter, d'affirmer qu'il n'était peut-être pas de lui, ce qui la laissa éclater d'un rire sarcastique destiné à dissimuler la blessure qu'il lui avait faite sans même le réaliser. Juste parce que cette nuit-là elle avait couché avec lui, il fallait envisager qu'il y en avait eu d'autres ? Comme si elle se serait présentée chez l'un des pères potentiels après avoir joué à pile ou face ? Il ne la connaissait pas, il ne savait rien d'elle, ses doutes étaient légitimes, mais cela ne l'empêcha pas de sentir sa fierté souillée par ses mots.

...

Voilà trois mois qu'un petit être grandissait dans son ventre. Trois mois qu'elle s'était surprise à aimer cet enfant qu'elle n'avait même jamais tenu dans ses bras. Et pourtant, cela ne se voyait pas vraiment, pas encore. Elle se surprit à s'observer dans le miroir des toilettes du café, tirant sur son tablier, qu'elle portait volontairement plus large, pour l'aplatir contre son ventre légèrement bombé. On aurait pu croire qu'elle le gonflait, mais ce n'était pas le cas. Elle vint poser une main à l'endroit où un petit cœur insoupçonné battait, petite vie scintillante pour laquelle elle débordait déjà d'un amour insoupçonné. C'était tout bonnement ridicule. Elle était tout bonnement ridicule. Elle lissa le vêtement, avant de se recoiffer rapidement pour repartir travailler. Ignorante qu'elle était de la nouvelle menace qui s'étirait sournoisement sur la ville, celle qui la rendrait encore plus féroce pour la protection de son enfant... de leur enfant, car Seth semblait vouloir s'impliquer, d'une manière ou d'une autre.