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 Shushu - Do you speak english or french ?

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Do you speak english or french?  
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- Ah, alors je ne peux pas travailler cet après midi parce que le client a finalement décidé de ne pas me prendre ?

Un ton plat, neutre, pas attristé, ni offusqué, ni vexé. Juste un ton, qui pensait à autre chose, comme par exemple le fait que ce soir, elle pourrait voir tel étoile, et qu’elle pourrait donc s’en réjouir. La tête ailleurs, elle raccrocha.
L’étoile ne travaillerait pas cet après-midi. Et elle n’avait pas cours. Oh, elle avait tout de même un programme à terminer, mais la concentration n’était pas son fort, l’après-midi. Elle verrait plus tard, quand elle se sentira fusée.
Pour l’instant, accroché à son songe, elle était étoile, et elle virevoltait dans les rues, oubliant de regarder où elle allait, tête plongé dans son livre.
Elle lisait en marchant, l’étoile. Sterenn trouvait ça stimulant. Dangereux, certes, mais ça, elle l’oubliait trop souvent.
Flottant presque, le regard plongé dans son livre, elle s’arrêta à un feu rouge. Elle n’avait pas fait attention où elle avait atterri, elle ignorait où elle se trouvait, et de sûr…De sûr, elle sentit une odeur qui la fit relever la tête.

L’astre fronça le nez, et se tourna vers l’homme qui se permettait de fumer à ses côtés. N’ayant pas conscience que fumer dans la rue était quelque chose de normal, elle toussa, détestant cette odeur, plaquant une de ses mains contre son nez :

- Merde, ça pue

Les étoiles pouvaient apparemment être vulgaires. Sterenn ne l’était pas tant, juste quand quelque chose qu’elle trouvait vraiment désagréable arrivait. Et de fait, elle s’en fichait bien, elle avait juré en français, et peu de gens savaient parler français sinon pour s’exclamer des « voilà » des « madame » des « ménage à trois » et des « rendez-vous » par miliers.
L’étoile était suffisamment intelligente pour savoir ça, et jurer en français en pleine Irlande, fusillant l’homme du regard, comme s’il avait commis le pire crime au monde.
©️ Ely

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French ?

sterenn & shura

You don't choose your family. They are God's gift to you, as you are to them.

Il se demande encore pourquoi il se donne autant de peine. Il était  à peu près de bonne humeur ce matin. La faute à une nuit normale, la première en une semaine. Shura n’avait pas la tête à jouer les oiseaux nocturnes, et encore moins à veiller jusqu’à point d’heure. Katarina lui avait encore secoué les puces très tôt, faisant sonner son téléphone qui attendait sagement à côté de son oreille. Heureusement qu’il n’était pas très matinal, c’est ce qui l’avait préservé d’une soufflante. Elle avait dégotté un petit boulot qui pourrait lui convenir. Bouarf, ne serait-ce que parler de travail, ça lui donnait envie de rendre ses céréales. Alors, le russe lui avait mentis. Et pour rendre son mensonge crédible, il s’était levé assez tôt et c’était affairé comme s’il allait à un entretien d’embauche. Petite chemise bien repasser, cravate allant avec et bouton de manchette, il n’y avait que son joins coincé entre les lèvres qui cassait cette image d’homme bien habillé. Ça le gonflait, il avait l’impression d’avoir la dégaine d’un pingouin. Il n’a rien contre ces animaux, c’est une façon de parler. En plus avec ses valises sous les yeux, ça n’arrangeait rien du tout. Il soupirait, abandonnant sa salle de bain pour sortir. Bien et maintenant ? Il allait se promener comme ça en ville pour perdre un peu de temps avant le prochain appel ? Exactement. Il la connaissait que trop bien, la baby-sitter. C’est à se demander lequel des deux est le plus adulte. Il avait enfilé sa veste, puis il avait mis son tabac et son portable dans ses poches.
Se lever comme monsieur tout le monde, s’habiller comme il faut, pôle emploi, tout ceci lui sortait par les yeux. Il n’était pas fait pour ça, pour ce train de vie quotidien. Ça faisait plus de quatre mois maintenant qu’il était à la même place et les voyages lui manquaient déjà. Une situation stable, mais bien sûr ! C’est quelque chose à le rendre fou, et en plus pas moyen de trouver ce magicien à la mort-moi-le-nœud alors ça lui rongeait les nerfs un peu plus. Il n’a même plus envie de rentrer chez-lui. Il est très bien dans son taudis avec son chat comme seul compagnie. Il n’a besoin de personne ! Et personne n’a besoin de lui, comme ça c’est parfait. Oh oui, il ronchonnait le mafieux –présumé ex, mais ce n’est pas encore prouver jusqu’ici-. Si bien qu’il avait coulé ses mains dans ses poches pour attraper ses clopes et son briquet. Ça faisait un moment que son cône était terminé, mais il lui en fallait toujours plus pour se pourrir la santé. Pas en public par contre, il se contentera des Gitanes pour cette fois.

Il pourrait passer, même au feu rouge. Ce n’est pas son genre de s’arrêter pour un petit bonhomme écarlate. Sauf qu’il était blasé et fatigué. Ça faisait une bonne demi-heure qu’il était dehors à errer comme un chat errant sur les trottoirs. Le temps était décidément bien long lorsqu’on attendait après lui. Shura n’avait même pas prêté attention à la jeune fille à côté de lui. En tout cas, pas avant qu’elle ne se mette à jurer à voix haute et en français. Le russe avait tourné la tête vers elle, sans aucuns signes de colères ou de frustration. « Bah changes de trottoirs si t’es pas contente ». Il avait traversé suffisamment de pays pour percuter sur les injures, quelques soient leurs langues d’origines. Et entre nous, il avait entendu plus d’une fois sa mère répéter des “Putain” ou des “Merde” à tout vent. Si bien qu’ils étaient devenus banales à ses oreilles et qu’il ne se privait pas de faire un commentaire même s’ils n’étaient pas dits dans ses langues les plus courantes. Il avait fait craquer sa nuque avec ce commentaire cinglant. Il en mettait du temps à passer au vert ce foutu bonhomme.
(c) DΛNDELION
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En somme, que quelqu’un la comprenne, là comme ça, en pleine milieu de l’Irlande, alors qu’elle n’avait pas dit des mots que les anglais avaient tendance à connaître où utiliser, fut une première. Elle observa l’homme à côté de lui qui semblait attendre pour le même petit bonhomme qu’elle.
Ca puait toujours, donc elle mit une main devant sa bouche, le fixant, retrouvant un anglais sans accent très précis sinon avec un fond d’accent français :

- Tu comprends le français.

L’étoile n’avait pas été vexée, en somme, elle était juste un peu surprise, et surtout, elle était elle-même : jamais vraiment décontenancé par quoique ce soit.

- C’est rare. Ça te fait un bon point, si on omet ta cigarette qui pue.

Comme si noter les gens avaient de l’importance alors que pas vraiment. Mais pour elle, l’estime des gens pouvaient tenir à leur cigarette.

- Tu sais le parler aussi ? Tu sais dire quoi ? Tu es français ?

Sauf que là, Sterenn avait totalement oublié la cigarette, en vérité. Et le feu rouge, aussi. En fait, elle était parti dans son monde, étoilé de constellations de pensées différentes qui fusaient et filaient à grande vitesse.

[C’est assez court désolé t_t]
©️ Ely

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French ?

sterenn & shura

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En soit, il avait lancé ça comme ça, sans réellement réfléchir aux conséquences derrières. Il s’en fichait pas mal d’ailleurs si son interlocuteur aurait compris ou non. C’était des mots lancés à l’aveuglette, sans réellement attendre qu’un retour soit fait. Et pourtant, non. Ils n’ont pas été jetés au vent et réduit à l’état de rien. Non, car la personne à côté de lui semblait être surprise. Il avait relevé un peu la tête, l’air interrogé sur son visage. Ok, ce n’est pas vraiment à ça qu’il s’attendait. Shura s’était plutôt préparé à prendre un retour plus ou moins musclé dans la figure à cause de sa remarque désobligeante et au lieu de ça, pas du tout. Juste de la surprise sur le visage de cette jeune fille. Il avait presque envie de lui cracher sa fumée en pleine figure en voyant les manières qu’elle faisait. Mais bon, ça serait dommage de se la mettre à dos alors qu’elle s’était trouvé un copain pour parler français. Le russe devrait peut-être profiter de la question pour revoir ses ambitions à la baisse d’ailleurs. « Oui, un peu » avait-il dis simplement. Un peu ? Seulement un peu. Il ne faisait que répéter ce qu’il avait déjà entendu de sa mère et de sa grand-mère. Il était bien plus à l’aise avec sa langue maternelle ou l’anglais que le français. Surtout que ce n’était pas la plus simple des langues. C’est qu’ils aimaient se compliquer la vie ces petits bleus.
Kochtcheï avait simplement pris une grande inspiration en même temps qu’une immense taff de sa clope pour mieux expirer le tout. Un bon moyen de décompression qui l’avait empêché de l’envoyer promener. C’était quoi cette fixette sur la fumée de cigarette. Il en avait déjà rencontré des gens chiants à ce sujet, mais pas à ce point. Il avait levé les yeux au ciel, lâchant un « Ravis de l’apprendre » gras et blasé. Ce feu allait durer encore plus longtemps que prévu, mais son petit doigt lui disait que s’il ne répondait pas à ses questions, elle n’allait pas le lâcher avant d’avoir ses réponses. Et puis, si c’était un bon moyen qu’elle lui foute la paix avec ses histoires de mauvaises odeurs, alors pourquoi pas.

Le russe avait mis ses mains en avant pour lui faire signe de se calmer, reprenant à la suite « Woh woh woh, doucement. Je ne parle pas couramment, je ne suis pas français, c’est ma mère qui l’était. Alors ne t’attends pas à un level de fou. Je sais dire, bonjour, merci, en revoir, oui, non et c’est déjà pas mal ». Il pouvait toujours lui faire une démonstration de russe si jamais elle n’était pas tout à fait convaincue. On verra si elle sera toujours aussi ravie qu’il sache comprendre le français. Rabaissant ses mains, Shura avait tiré une moue pleine de suspicions, la dévisageant de haut-en-bas en quête d’un indice. « On se serait pas déjà croisé ? ». A défaut de trouver lui-même la réponse, autant lui demander de vive-voix. Il passera sans doute pour un fou. Ou dans le meilleur des cas pour un drogué mais c’est ce qu’il est alors ça ne serait pas une insulte. « Non rien en faites, laisses tomber ». Il était toujours tant de se rétracter, de revenir sur sa question. D’autant plus que le feu rouge était passé au vert, donc c’était le moment de fuir. Le brun avait emboité le pas pour traverser la route, desserrant son nœud de cravate. Ce n’était peut-être pas une bonne idée, ça laissait entrevoir son tatouage du serpent autour du cou. Mais il n’avait pas tout de suite percuté, préférant s’en allumer une autre loin de cette rabat-joie.
(c) DΛNDELION

HRP:
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Il était évident que l’une des principales caractéristiques de l’étoile, était sa curiosité poussée. Quand quelque chose l’intéressait, elle estimait qu’il était nécessaire pour elle d’en apprendre le plus possible. A cet instant, elle se sentait filante, et n’était pas loin de se voir être toujours plus grand, presque constellation, reliée à ce qu’on lui donnait.

Elle écouta les réponses de l’homme, en se protégeant toujours de sa cigarette. L’étoile ne comprenait pas pourquoi elle devait parler doucement, mais de toute évidence, les gens avaient souvent tendance à la ralentir.
Hochant la tête, elle se fit tout de même la remarque que pour un homme qui savait un minimum, il avait compris une phrase plus compliquée que prévue.

- Et tu sais comprendre « merde ça pue ».

Elle se sentait obligée de lui faire remarquer. Sterenn l’observait toujours, son regard fixé sur ce type qui l’intéressait soudain beaucoup plus que pour le fait qu’il se niquait la santé à coup de clopes.

- Tu es une étoile aussi ? demanda Sterenn quand l’inconnu lui demanda s’ils s’étaient déjà croisé

Bien évidemment, l’étoile était totalement sérieuse en disant cela. Elle savait que quand elle disait qu’elle était une étoile, les gens l’observaient bizarrement, mais tant qu’ils ne savaient pas que c’est réellement ce qu’elle pensait, elle n’avait pas de problème. Au pire, soit on la prenait pour une fille bizarre, soit pour quelqu’un qui a beaucoup d’humour, en pensant qu’elle plaisante.

Elle le vit changer d’avis pour finalement traverser la route. Oubliant où elle devait se trouver, se sentant constellation, définitivement, elle le suivit, entrevoyant son tatouage, elle lâcha :

- Tu es Leiolepis ? Alya ? Chow ? Unuk Elhai ?

Elle savait que toutes les étoiles composant la constellation du serpent n’avaient pas forcément de nom très précis. Mais elle osait demander, continuant dans son délire que l’homme était aussi une étoile.

- Ou peut-être que tu as vécu en France. J’étais en France avant. Tu es déjà allé en Bretagne ?

Au fond, Sterenn était juste curieuse de savoir où ils auraient pu se croiser, parce que pour elle, ce type ne lui disait rien du tout.
©️ Ely

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sterenn & shura

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C’était un stade bien plus que poussé. Le russe était perturbé, il sentait bien que quelque chose lui échappait au fur et à mesure que la conversation se faisait. Sur un sujet qui ne l’enchantait pas, certes. Mais il avait appris avec le temps qu’il fallait voler au-dessus des rageux et se contentait de faire la sourde oreille. Elle était … Supportable. Elle n’aimait pas l’odeur de sa clope, elle ne manquait de le lui rappeler d’ailleurs. Cependant, il était tellement chiffonner par son incapacité à faire du clair dans son esprit qu’il ne s’intéressait pas à son caprice. D’autant plus qu’elle avait l’air d’avantage intéressé par le fait qu’il parlait français plutôt que de maintenir le débat sur les effluves de nicotine. Shura lui avait dit de se calmer et de ne pas se précipiter trop vite dans des espoirs aux fondements bancals. Oui, il parlait français, mais c’était d’un niveau collégiens tout juste. Et encore, il n’avait pas été spécialement à l’école –pour ne pas dire “pas du tout” car c’était à la maison qu’on s’était chargé de son éducation, donc le comparatif ne tenait pas debout.  « Une étoile ? », avait-il relevé en ne prenant pas compte de sa précédente remarque. Il ne comprenait pas pourquoi elle lui avait subitement demandé ceci. C’était quoi le rapport ? Oh puis quelle importance, il n’avait pas envie de continuer la conversation avec elle, c’était trop bizarre. Alors, Kochtcheï avait rapidement profité de ce feu passé au vert pour la quitter et changer de trottoir. Sauf que non, elle ne lâchait pas l’affaire. Elle l’avait suivi en continuant de lister une liste d’étoile, celle de la constellation du serpent. Oui, il s’y connaissait un peu. L’astronomie faisant partit de ses passions demeurées secrètes et jamais prononcées.
« Non, Shura… Juste Shura » avait-il finir par dire, ça ne devait pas être la réponse qu’elle attendait. Il avait ralenti le pas, intéressé par la mention de la Bretagne. Il pourrait relever le débat, chercher à lui répondre poliment. Mais il avait peur qu’elle se lance dans un autre délire incluant les astres. Si bien qu’il avait tourné ses mots sept fois dans sa bouche avant de les laisser s’évader. Pourquoi pas. Ce n’était pas tous les jours qu’on venait le voir avec une curiosité pétillante, loin des préjugés. Si on exclue, une fois encore, le sujet de la cigarette. « J’ai passé pas mal de temps en France, et je suis déjà allé en Bretagne oui, mais ça remonte à quoi… Dix ans ? Facilement. Je t’ai peut-être déjà croisé en Bretagne, c’est possible. Brocéliande, ça te dit quelque chose ? Une gamine s’était perdue une fois, je l’ai aidé à retrouver son chemin ».

Il lui répondait mais au fond, il se doutait que ce n’était pas une bonne idée. Cette petite aventure, il l’avait vécu avec quatre fers à cheval, pas sûr qu’elle fasse le rapprochement entre le canasson et le fumeur devant elle. Shura levait les yeux en ciel, et il avait conclu assez facilement qu’il en avait déjà trop dis. Son regard s’était détourné d’elle et dans son sillage, il avait croisé la gourmette qu’elle avait à son poignet. Sur le moment, il croyait rêver, se frottant les yeux pour tenter d’effacer cette illusion. Mais non. En rouvrant ses paupières, elle était toujours là. Le russe s’était figé sur place, délogé une main de ses poches pour venir attraper le poignet de la jeune fille sans prendre de précaution quant à de potentielles distances de sécurité à respecter. « Où tu l’as eu, ça ? » demanda-t-il en désignant du doigt avec sa seconde main la gourmette. Ses yeux verts traduisaient de la stupeur, mais aussi de l’interrogation. A telle point qu’il ne profitait plus de sa nicotine, bien trop désireux de connaître la réponse. Ce n’est qu’après quelques secondes de latence qu’il avait réalisé la brutalité de son geste et qu’il avait relâché son emprise sur son poignet pour ne pas qu’elle se sente forcé. « Tu ne m’as pas dit ton nom au faites ». C’était peut-être mieux de commencer par-là se disait-il. Peut-être réussirait-il à connaître le fin mot de ces coïncidences à répétition par le biais de son prénom.
(c) DΛNDELION
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Pour l’étoile, ça lui semblait tellement logique que l’homme avait dit être une étoile de façon implicite, qu’elle hocha la tête quand il répéta ce mot l’air interrogateur. Cela ne l’empêcha pas de continuer, parce que Sterenn restait dans son univers.
Mais l’homme la coupa, se présentant comme étant juste Shura. Shura. C’était un mot japonais ça. Sterenn le savait parce qu’elle avait vu quelques animés. Mais elle n’était pas sûre de connaître son sens.
Elle était un peu déçue qu’il ne fut pas une étoile du Serpentaire, mais elle imagina qu’elle pouvait faire avec.
Finalement, même s’ils ne se connaissaient pas vraiment, la conversation entama sur l’éventuelle rencontre qu’ils auraient pu faire. Sterenn réagit quand l’homme parla de Brocéliande. Ses yeux se mirent à briller. Parce que Brocéliande était l’endroit qu’elle préférait le plus au monde. C’était une forêt merveilleuse, et gigantesque, aussi.
A l’idée de « la gamine perdue », Sterenn se rappela s’être elle-même perdue dans la forêt un jour. C’était lors d’une des rares fois où l’orphelinat l’avait laissé s’amuser à y aller. Elle avait oublié le groupe, elle s’était perdue.
L’étoile devint trou noir pendant un instant. Après tout, il se rappelait aussi de ce moment où les adultes avaient failli lui interdire définitivement de retourner dans la forêt.

- Je me suis déjà perdu.

Puis, comme ses souvenirs remontaient, l’étoile se rappela de qui l’avait aidé. Ça n’avait pas été un humain, et elle avait trouvé ça merveilleux.
A nouveau elle brillait de mille feux à ce souvenir.

Alors qu’elle allait en parler, elle sentit son poignet se faire attraper et observa l’homme droit dans les yeux. L’air interrogateur, à son tour. Il lui demandait d’où provenait sa gourmette. Celle qu’elle avait gardé depuis si longtemps, seul souvenir de son éventuelle famille biologique.

- Je ne sais pas.

Ça ne semblait pas logique pour elle de dire qu’elle l’avait depuis la naissance, parce que ça ne répondait pas totalement à la question. Mais elle s’apprêtait à le dire, quand l’homme l’interrompit à nouveau :

- Je suis Sterenn. Mais ce n’est pas ça qui est marqué sur la gourmette. Elle est ancienne. Je l’ai depuis la naissance. Dans la forêt c’était un cheval qui m’a aidé à retrouver mon chemin, mais je sais que tu ne me croiras pas, parce que personne n’a voulu me croire. Tu vas où, toi ? Et qu’est-ce que ça veut dire, déjà, Shura ? C’est japonais c’est ça ?

Comme elle n’avait pas pu parler juste avant, elle avait préféré enchainer le tout sans aucune transition entre tout.
Mais ça semblait normal pour Sterenn. Elle avait parfois du mal à comprendre que les gens ne pouvaient pas forcément suivre.
©️ Ely

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sterenn & shura

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Il y avait un temps de latence dans les pensées de Shura en ce moment. Il ne savait pas où il s’engageait et où la discussion allait le mener. Alors il s’efforçait d’écouter, il avait du temps à perdre après tout. Le russe empêchait son sourire de pousser. Il souhaitait demeurer sérieux, mais l’énonciation des étoiles et la drôle d’attitude de son interlocutrice l’avaient quand même fait esquisser un sourire. D’accord, elle était bizarre. Kochtcheï n’allait pas dire le contraire, elle parlait de choses totalement irréalistes en plus d’avoir l’air totalement perchée. Cela dit, ça leur fait un point commun à tous les deux. C’est pour ça qu’il cherchait à la fuir, mais qu’il s’arrêtait toutes les deux secondes pour l’attendre. Une démarche contraire en dent-de-scie, car il voulait aussi satisfaire sa curiosité et essayer de démêler sa mémoire pour se souvenir d’où. Où il avait vu ce visage ? Qui était-elle pour lui ? Il parlait et il réfléchissait à la fois, tout en restant attentif à sa réponse également. Ça faisait beaucoup de choses, mais elle avait énoncé qu’elle s’était perdue. Comme si c’était normal de se perdre. Elle n’avait pas plus de réaction que lui, ce qui était assez troublant. Il ne devait pas s’attarder sur son attitude, mais plutôt cette aura sombre qui l’avait entouré quand elle avait annoncé cette réalité. Shura n’avait rien relevé, pas tout de suite en tout cas, car il attendait qu’elle peaufine sa réponse et qu’elle lui en dise plus.
Mais ça n’allait pas assez vite, l’attente était insoutenable. Pour la première fois depuis son arrivé à Bray, il sentait quelque chose planer au-dessus de sa tête. Ce n’était pas menaçant, ni même désagréable, c’était un sentiment étranger. De l’angoisse peut-être ? Non -non, il n’avait aucune raison d’être angoissé. Même ces chasseurs à la mort-moi-le-nœud n’arrivaient pas à le faire stresser. Pas de cette manière en tout cas. Le russe avait attrapé son poignet sans ménagement et sans attendre sa réponse. Il ne reconnaissait pas ce visage devant lui, mais bel et bien le bijou qui autrefois lui appartenait. Qui aurait dû lui appartenir en tout cas s’il ne l’avait pas refusé le cadeau. Il ne saurait dire si ses initiales demeuraient encore dessus. Si le “v.s.b” était encore visible ou bien si le temps l’avait effacé. Il espérait que le deuxième cas soit vrai, qu’il n’avait plus aucunes traces de lui sur l’argent. Car si c’était le cas, la boule au ventre ne ferait que grimper encore et encore, jusqu’à étouffer ses mots.

Il pourrait avoir toutes ses réponses s’il lui laissait le temps d’en placer une. Cela voudrait dire alors qu’il n’était pas très sûr de les vouloir. Qu’il n’était pas si désireux que ça de les connaître et qu’il se porterait sûrement mieux s’il n’en savait rien. Pourtant, elle avait réussi à lui répondre, et Shura avait enfin décroché un sourire nerveux. Le premier de cette conversation qui devenait trop longue selon lui pour masquer des théories effrayantes qui défilaient dans son esprit. « Sterenn … Ca veut dire étoile en breton, c’est ça ? T’es vraiment à fond là-dedans ». L’ex-mafieux avait relâché son emprise, et la même main qui l’avait assuré était venue se couler dans sa tignasse ébène pour qu’il puisse frotter l’arrière de son crâne. « Bah si, j’te crois. J’y étais, donc ça serait salop de prétendre le contraire juste pour te donner tort. Quant à ta gourmette, je sais aussi ce qu’il y a d’écrit dessus parce que… Parce qu’elle est à moi. Enfin techniquement, mais ça remonte à loin et j’en voulais pas… J’ai besoin d’un café ». Le ton de Shura était embrouillé, voir nauséeux tandis que sa dernière phrase ressemblait d’avantage à un coup de fouet. Il avait besoin d’un café pour digérer tout ça, ou bien pour l’aider à faire main-rase sur les films qui lui traversaient l’esprit. Qui n’était pas vraiment des films d’ailleurs, plutôt des suites logiques effrayantes pour lui. Il allait peut-être avoir besoin de plus qu’un simple café. Des chocolats aussi, des jeux, des trucs pour se changer les idées. Le slave avait repris sa marche avec un pas pressé. Bien sûr que ça ne se faisait pas d’annoncer ça comme ça et de détaler à la première occasion ! Mais vous vous attendez à quoi de la part d’un mec qui a passé toute sa vie à galoper sans jamais s’arrêter ?

Quitte à perdre du temps pour faire croire à un entretien d’embauche à Katarina, autant en profiter pour faire ses emplettes pour Noël. Bon, il était tout seul, alors hormis profiter des petits extras festifs mis en rayon. Il n’avait pas beaucoup de cadeaux à offrir. Juste à profiter de rafler toutes les boites de chocolats imaginable pour l’année à venir. Il était entré dans un magasin qui ressemblait beaucoup à une biscuiterie. Sauf qu’il y avait aussi l’option cafétérias en plus avec quelques décorations à l’occasion des fêtes de noëls. Shura se doutait bien qu’après ce qu’il avait annoncé, elle serait encore derrière lui avec une tonne de questions à lui poser, d’où le fait qu’il avait pris deux gobelets sans réellement savoir si elle en buvait et il lui en avait donné un sans dire un mot. Il ne savait pas trop quoi lui dire de toute façon. Il en avait profité pour prendre une boite de pâtes de fruits et un rouleau de chocolat aux miels histoire de digérer cette fichue fête seul chez lui. Bien qu’il espérait secrètement pouvoir la passer avec Ethan, mais chut. D’où les pâtes de fruits d’ailleurs pour pallier à son allergie au chocolat. En voyant les boules à neiges exposées derrière le comptoir, l’une d’entre elles avait attiré son regard en raison de l’église orthodoxe en guise de paysage. Il avait demandé combien elle coûtait et une fois le prix annonçait, il hésitait. Il n’avait pas envie qu’on lui pose la question “pourquoi une boule à neige ?”, mais il l’a voyait bien sur sa table à côté de ses grinder. Sacré contraste, oui. Du coup, il avait craqué et il avait arrêté là pour les achats de noël. Une boite festives de friandises et une décoration, c’était déjà trop à son gout. « Je sais pas quoi te dire » avait-il fini par grogner pour briser le silence entre eux. Il ne pouvait pas faire plus franc que ça, mais malgré le froid dans sa voix et ses syllabes tranchées par son accent soviétique, il y avait une fine pointe de tristesse et de mélancolie dans sa voix. Peut-être parce qu’il avait honte, mais il ne saurait dire pourquoi.
(c) DΛNDELION
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Parce que ça la rendait heureuse, que quelqu’un comprenne ce que signifiait son nom, elle se laissa à sourire. L’étoile ne pouvait qu’être heureuse, même quand son vrai nom était en fait Lucy. Mais lui, cet homme, même inconnu et qui fumait, il savait que Sterenn voulait dire étoile.
Il savait ce qu’elle était sans même le savoir.

Elle l’écouta lui dire qu’il la croyait. L’étoile se sentit encore plus joie. Elle était joie, presque marguerite. Elle était persuadée que si elle s’était regardée dans le miroir, elle aurait vu beaucoup de jaune, beaucoup de bleu aussi.
Mais sans avoir besoin de se regarder, Sterenn imaginait quand même les couleurs.

Si elle comprenait bien, cet homme ne faisait pas que la croire. Il avait été là. Est-ce que ça voulait dire qu’il avait vu le cheval ? Etait-il un être de Brocéliande ?
Au fond, elle savait juste qu’il s’appelait Shura. Shura c’était japonais, pas breton. Mais ça ne changeait rien à ses yeux.

Seulement, cet homme savait tout, au point de même connaître la provenance de sa gourmette. Sterenn le trouva doué pour reconnaître sa propre gourmette. C’était vraiment la sienne ? C’était étrange.
La gourmette, elle l’avait depuis tellement longtemps…
Sans comprendre, et comme elle avait besoin de savoir, Sterenn suivit ce type dont elle ne savait pas grand-chose. De toute évidence, il lui offrit tout de même une boisson, dont elle se saisit sans attendre, profitant de la chaleur que le gobelet émanait.
Se sentant lumineuse, mais interrogative tout de même. Etoile confuse.

Déjà, il fallait qu’elle trouve où commencer. Mais beaucoup de pensées lui venaient en tête. Les paroles des gens qui s’étaient occupées d’elle, le peu d’information qu’elle avait sur ses origines, tout ça… C’était difficile de s’y retrouver et d’énoncer quelque chose de clair, quand déjà d’habitude, ses paroles partaient dans tous les sens.
Quand Shura lui-même avoua ne pas savoir quoi dire, Sterenn lâcha :

- En fait, Noël, c’est le remplacement d’Alban Arthan. Parce que les catholiques ne supportaient pas que les celtiques aient une fête. Et Alban Arthan, c’est aussi mon anniversaire.

A cet instant, elle ressembla presque à une enfant, tant ses yeux s’illuminèrent, et son sourire s’agrandi :

- Je suis née le jour de « Noël », et de la Petite Ourse.

Ca n’aidait pas au sujet, mais ça l’avait aidé à se retrouver dans ce qu’elle voulait dire.

- Je ne sais pas quoi te dire non plus, parce que je ne sais pas si tu es une fée de Brocéliande, ou autre chose. Tu as vu le cheval ? Tu étais là. Et la gourmette…Je n’ai jamais su d’où elle venait. Je l’ai depuis très longtemps. Cassandre disait que c’était le seul souvenir que j’avais pu garder de mes parents, mes vrais parents. Je l’ai gardé pour ça. J’imagine que c’était important.

Puis, songeant à une chose elle lâcha enfin :

- Et si tu ne sais pas quoi me dire, tu pourrais me répondre. Ca veut dire quoi, Shura, déjà ? Tu es japonais ?

Avec tout ça, elle s’accorda une gorgée de ce qui se trouvait dans son gobelet.
©️ Ely

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sterenn & shura

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Shura était confus, totalement confus. Son masque stoïque s’effritait à chaques secondes. Peut-être qu’il se faisait des films. Peut-être que ça ne venait que de lui et qu’il embarquait Sterenn dans quelque chose inventée de toutes pièces. Il devait retrouver son calme et au plus vite. Il semblait si perdu soudainement. Comme une claque de la réalité qui viendrait le rappeler à l’ordre. Il avait attrapé son paquet de cigarette après avoir acquis ses friandises et son café. Puis, il avait arrêté son geste en cours de route. Ce n’était pas la solution. La solution était le dialogue, la discussion, son plus gros point faible. Elle ressassait des souvenirs qui se coordonnaient beaucoup trop avec les siens. Arrivé à ce quota de coïncidences, ça ne relevait plus du hasard, c’était autre chose. Il avait besoin de s’asseoir, de se poser. Il avait fait encore quelque pas avant de s’installer sur un banc et d’essayer de faire abstraction sur ce qu’il avait relevé. C’était difficile, il n’avait que ça en tête. Il la remercierait presque de changer de sujet en faisant référence à sa date de naissance. Il avait eu un petit sourire, ravit d’apprendre quelques choses. La religion et lui, ça faisait deux. Il n’était ni chrétiens, ni croyant, ni pratiquant. Il s’accordait une petite prière pour plaisanter de temps en temps et il n’était pas facile à pousser à la confession. Ses doigts se resserraient sur son gobelet, baissant la tête avec le sourire. « Tu es née le 25 alors, c’est ça ? Moi je suis né le 21. Le jour de l’hiver. Comme ma date de naissance était proche de Noël, on avait pris l’habitude de fêter tout en même temps, Noël et mon anniversaire. Mais ça fait longtemps maintenant que je ne fête plus rien du tout. Quand je suis venu au monde, d’après ma mère, mon père croyait que je n’allais pas survivre. Qu’il faisait trop froid, et que j’allais clamser aux premiers coups de vent froid dans la maison. J’lui prouve encore qu’il avait tords, j’suis pas encore mort ».
Ses doigts tapotaient contre le gobelet, il n’avait aucune idée sur le pourquoi. Pourquoi il lui racontait ça ? Pourquoi à elle ? Elle avait la tête dans les étoiles. Même encore maintenant, il avait l’impression qu’elle rêvassait. C’est peut-être pour ça finalement qu’il veut bien discuter avec elle. Parce qu’à tous les coups, elle allait oublier demain. Ses yeux verts percés les environs tandis qu’il avait fini par retirer cette cravate. Il l’avait glissé dans sa poche, jetant un œil par-dessus son épaule pour regarder Sterenn relancer le sujet. « Non, je ne suis pas japonais. Je suis russe. D’où l’accent, je n’arrive pas à le planquer quand je suis nerveux ou quand je ne fais pas attention. C’est un dérivé d’un prénom grec Alexandros, qui signifierait “Défend l’homme”. Désolé de briser le mythe, mais c’est les jap’ qui nous l’ont piqué ». Il avait fait une moue pour approuver ses dires avec une touche de mimiques plaisantins avant de prendre une gorgée de son café.

Puis, il avait soupiré, cherchant ses mots dans le paysage à défaut de les trouver lui-même. « Ca a dû prendre de l’importance avec le temps, en effet ». Shura avait marqué une pause, jetant de nouveau un coup d’œil vers Sterenn. Il s’était redressé, s’adossant sur le dossier du banc pour continuer dans son élan. « C’est un peu plus compliqué que ça. Mais je ne suis pas une fée, ça je peux te l’assurer. J’ai beaucoup voyagé, beaucoup galoper aussi. J’ai traversé plusieurs pays et il y a vingt ans à peu près, j’ai fait une halte en France. J’ai … Pas été franchement sage, je dois bien l’admettre. J’ai eu des aventures, et l’une d’entre elle était bretonne. Elle m’aimait, mais moi non. Ce n’est pas trop ma tasse de thé, les flirts. Bon, je ne vais pas te faire un dessin, on a passé une bonne nuit bien encouragée par la vodka et on est sorti ensemble pendant une petite semaine. Elle voulait que je m’installe avec elle, mais je n’avais pas du tout envie. J’avais beau lui expliquer, elle voulait pas comprendre. Alors au bout de l’énième engueulade, elle a fini par claquer la porte et se barrer. Elle a embarqué la gourmette que t’as au poignet. Elle voulait me l’offrir, mais j’l’ai refusé. J’voulais pas me menotter à elle. Pas avec quelqu’un qui me regardait juste parce que j’étais un bon coup à tirer ». Il fallait une pause, pour qu’il reprenne son souffle et le cours de son histoire. Shura n’avait jamais parlé autant, mais il devait parler. Pour qu’ils puissent comprendre et avoir tous les deux des réponses. C’était bien pire qu’un interrogatoire à son goût. Les remords se mélangeaient à son ressentit et il avait un gout amer de haine. Il ne se souvient pas de son visage, il se souvient l'avoir détesté. Parce qu’elle voulait le clouer sur place, parce qu’elle voulait l’empêcher de vivre sa vie comme il l’entendait. Parce qu’elle voulait le sédentarisé, lui. Un étalon qui a une soif inlassables de liberté et qui refuse toute autorité. Il n’y avait rien. Rien dans ses souvenirs qui lui permettait d’apprécier cette femme, ni même une petite touche d’amour. Il était bien trop fier pour ça.

Alors, Shura avait pris une nouvelle gorgée de son café, se repenchant en avant pour attraper ses cigarettes et son briquet. Il s’était retenu jusqu’ici, mais là il en avait vraiment besoin. Le bâtonnet de nicotine avait rejoints ses lèvres et de nouveau, la fumée puante s’était faite sentir. « Y a pas de doutes, c’était toi. Ça fait un peu trop de coïncidence. En faites… ». Ses doigts s’entremêlaient nerveusement entre eux, il ne savait pas si c’était une bonne idée. C’était un secret, une malédiction. Pas le genre de choses que l’on raconte sur un banc public en donnant à manger au pigeon. « Il est à moi, l’étalon noir. J’ai voyagé avec lui, et j’t’ai vu partir sur son dos. Tu t’étais perdue, tu disais des noms bizarres. Puis quand tu l’as vu, t’as crié que c’était une licorne. Tu lui avais fait peur, il prenait une pause à l’abri des regards. Puis finalement, il t’a laissé monter sur son dos et tu lui as demandé de t’emmener voir les fées. Vous avez cherché tous les deux les fées de la forêt, tu lui avais vendu du rêve et il était pris dans ton envie. Puis une vieille a hurlé ton nom quand elle t’a vu sur le dos du canasson. Il s’est cabré et t’es tombé. Il s’est enfuit et il t’a laissé derrière en voyant que la vieille s’approchait dangereusement de lui. J’étais dans son ombre, j’ai tout vu ». Un mensonge, un semi du moins. S’il ne pouvait pas lui dire que l’étalon et lui formaient le même être vivant, alors il décrivait la scène en inventant un second personnage. « Quant à la gourmette, c’est la mienne en faites. Ce sont mes initiales complètes qui sont dessus. Voilà, je peux pas faire plus détaillés que ça ». Shura avait du mal. Il avait parlé, beaucoup parlé. Il avait dit la vérité, puis un mensonge pour couvrir son propre secret, même si ça restait la même chose. Il sentait que son gobelet s’était refroidit et que sa cigarette commençait à lui bruler les phalanges vue qu’il n’y prêtait pas attention. Il avait tiré sur cette dernière, soufflant une épaisse fumée grisâtre pour ponctuer ses explications. Il voulait faire croire qu’il était calme, mais ce n’était pas du tout le cas.
(c) DΛNDELION
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