Le deal à ne pas rater :
Réassort du coffret Pokémon 151 Électhor-ex : où l’acheter ?
Voir le deal

 

 Watching the time bomb nobody cares 'till it's too late ¢ Seth

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas 
avatar
Invité
You better pray you're somewhere safe
We're transfixed on a pendulum sky, Watch another tank of gasoline run dry, A death stare from a cold dead eye, As you're chopping up the carrot, sharpening their knives, Don't blink, keep your eyes on the prize, While you rip me up to pieces, cut me down to size, Don't dare, try to keep it inside 'Cause the only way to make us laugh is to make us cry, Just when you thought you've seen it all, A storm awaits behind the door, Disgruntled right down to the core, We still go on

Il y avait des moments où je me demandais vraiment ce que je fichais dans une ville comme celle de Bray. Ces moments où je me demandais pourquoi j'avais quitté mon nid douillet chez moi en France contre cette vie-ci... Puis, je me rappelais mes motivations initiales. Le but avait été de retrouver mon père et maintenant que j'en étais près, il m'était difficile de mettre la main dessus... comme s'il allait se volatiliser du jour au lendemain... Et s'il disparaissait, qu'elle serait ma motivation pour rester dans cette ville? Je n'avais pas d'ami, pas d'attache encore à ce point pour que ça vaille la peine d'avoir levé les voiles de mon chez moi natal... Pourtant, même si je me disais que je n'avais qu'à rentrer, je ne parvenais pas à m'y résoudre, comme si quelque chose me retenait ici. Quelque chose que je ne connaissais pas vraiment encore, mais qui me côtoyait de si près que j'allais devoir le découvrir. Bien que je refusasse de le reconnaître, une petite voix tout au fond de moi me disait que je devrais écouter d'avantages les histoires étranges de mon fiancé. Comme si c'était cela la raison de toutes mes interrogations. Cependant, je savais que mes questionnements et mes états d'âmes intérieurs n'avaient pas leur place à moment précis.

Les yeux fixés sur le corps immobile, je mordis fortement l'intérieur de mes joues. Cette fille avait mon âge, c'était comme si c'était moi qui avais l'air morte. Blonde, élancée... cette demoiselle avait absolument tout pour elle. Sordide histoire de règlement de compte... Les gens sont carrément fous. Comment c'était possible de vouloir autant de méchanceté à l'égard de quelqu'un pour vouloir le poignarder. Ce n'était qu'une question de temps avant que les médias ne s'en mêle pour diffuser la nouvelle. Bien que les règlements de compte pussent être fréquents, de cette ampleur-ci, lorsque quelqu'un se retrouve entre la vie et la mort à l'hôpital, ceux-là font directement la une le soir même. La majorité du temps on me mettait un peu à l'écart. Je savais parler en anglais, je n'avais pas beaucoup le choix, mais je n'étais pas toujours celle qu'on comprenait le plus avec mon accent, alors quand j'étais présente dans les conférences de presse, je faisais plutôt office de figurante à l'arrière, le visage sévère. D'un dernier regard au corps dont la poitrine se soulevait que grâce au respirateur artificiel, je tournai les talons, récupérant mon téléphone dans les poches de mon veston. J'allais devoir rendre des comptes à mes supérieurs, mais aussi à mes collègues qui faisaient partie de l'enquête. Il allait aussi falloir communiquer avec la famille dans les plus brefs délais afin d'avoir possiblement des réponses à nos questions. Là était toujours le problème de ce métier, le manque d'information qui était impossible à gérer comme nous le voudrions. D'autant plus qu'il y en avait toujours pour brouiller les pistes et nous rendre la tâche encore plus difficile qu'elle ne devrait l'être.

Je pris une grande inspiration alors que je m’appuyais contre le mur dans le couloir de l’hôpital et que je lançais une communication téléphonique avec ma supérieure. Je lui relatai le peu d’informations que j’avais pu recueillir jusqu’à maintenant, mais j’allais devoir retourner sur la scène de crime. Ces scènes sont primordiales et renferment souvent beaucoup plus d’informations que ce que nous voudrions y trouver réellement. À coup de « oui » et de « non », la conversation se termina rapidement. Je devais faire vite avant que cette affaire ne se retrouve beaucoup trop médiatisée. Qui sait après qui tenterait de modifier les informations à leur avantage. Je demandai à ce qu’un des agents qui m’avait accompagné jusqu’à l’hôpital reste pour surveiller la demoiselle, alors que le second m’accompagnerait pour retourner sur les lieux de l’attaque. En sortant de l’établissement de santé, j’eus une petite pensée de ce que serait ma soirée… Dieu que la course allait me faire le plus grand des biens.

Grimpant dans une voiture du bureau, je me rendis sur la scène. Le stationnement du bar de danseuse était encerclé. Il y avait le patron au loin qui s’entretenait, les deux masses en l’air pour se plaindre de l’enquête. Personne ne pourrait entrer dans le bar pour la soirée! Il allait perdre un max de revenu… Ouais, vraiment la sensibilité ne semblait pas être son fort. Dans tous les cas, il n’avait pas le choix, nous devions faire notre travail. Ça ne faisait que signifier que les clients devraient utiliser leur main et une boite de mouchoirs pour un soir! Ce n’était pas comme s’ils allaient en mourir pour un soir… Y’avait plein de trucs pour se divertir sur internet! Ou un peu d’imagination. Me penchant pour passer sous la banderole qui délimitait le lieu de recherche, je m’approchai de mes collègues déjà sur place en enfilant mes gants de latex. Je me renseignai sur ce qu’ils avaient trouvé avant de regarder un petit peu à mon tour. Il devait forcément y avoir un peu plus d’indices. L’un d’eux avait réussi à parler à un témoin qui disait que la fille c’était interposée entre deux hommes qui avaient commencé à se faire des menaces et en étaient venus aux coups… Le rapport de la jeune femme entre eux deux? Aucune idée, mais il était certain qu’il allait falloir faire la lumière là-dessus.

code by black arrow

Revenir en haut Aller en bas
 
Watching the time bomb nobody cares 'till it's too late ¢ Seth
Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 1 sur 1

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
► URBAN LEGENDS :: Archives de UL V3 :: Ecrits :: Les écrits-