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 (aoife) my life is a fairy tale, you could not make it up

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My life is a fairy tale. You could not make it up
Evelynn & Aoife

« Numbing the pain for a while will make it worse when you finally feel it. »
La faim tiraille ses entrailles pour elle ne sait quelle raison. Peut-être parce qu’elle n’avait pas mangé un plat correct depuis trois jours et qu’elle s’était nourrie uniquement de salade diverse et variée, ou bien parce qu’elle n’avait pas réussi à poser ses fesses suffisamment longtemps sur son lit pour se regarder le nouveau Star War. Elle grignotait des Granolas et elle entamait son deuxième sachet, du sucre, des céréales tandis qu’il demeurait coincé sous son bras avec son sac à main accroché à son bras. Evelynn galopait dans les rues de Golden Coast, elle était en retard. On l’avait appelé pour une urgence, une jeune femme qui s’était blessée chez-elle et qui avait besoin d’un coup de main. Aveugle à ce qu’il paraît, qui tenait une petite boutique d’ésotérique. Elle pourrait s’y rendre tout de suite, mais cela serait partir à l’aveuglette dans un lieu qui lui était totalement inconnu. Et donc, riquer de se perdre et de perdre du temps par la même occasion. Elle était arrivée avec la bouche pleine, mettant ses mains devant son museau pour ne pas éclabousser la dame de l’accueil de miette en tout genre. Ca ne serait pas élégant pour commencer, mais aussi terriblement dégoûtant. La blondinette avait de grands yeux attentif, enfilant un nouveau gâteau dans sa bouche tandis qu’elle recevait la consigne. En apprenant que la jeune femme à porter secours se trouvait à Coconut Grove, cela l’avait rassuré. Ce n’était pas le quartier le plus éloigné de Golden Coast et elle pouvait y arriver en 10min si elle se dépêchait. Elle avait hoché la tête, avalant une gorgée de soda pour hydrater sa bouche et elle avait filé, direction la boutique d’ésotérique de Coconut Grove. Une fois arrivée sur place, elle avait mis du temps à la trouver. Ce n’était pas une boutique avec une façade voyante, c’était même relativement discret. Si bien qu’elle se demandait si elle n’entrait pas dans le QG de l’Ordre du Phénix. Remettant son paquet de Granola comme il faut dans son sac à main pour que sa soudaine gourmandise soit plus discrète, elle avait toqué à la porte. La petite affichette était mit du côté ouvert et du coup, elle s’était permise d’entrer. Une clochette avait résonné, et Evelynn gardait son faciès émerveillé. Elle avait l’impression de mettre les pieds dans une boutique à l’ancienne, comme cette biscuiterie où son père aimait bien l’emmener pour la récompenser d’avoir bien travailler à l’école. Sauf que là, il n’y avait ni chocolat, ni gourmandise. C’était un mur de livre qui se dressait face à elle et Evelynn avait un doute. Elle ressortait pour vérifier la devanture de la boutique par crainte d’être entrée dans la librairie par erreur. Elle en avait profité pour boire de nouveau une gorgée de soda, mais non. La blondinette ne s’était pas trompée, et elle était belle et bien au bon endroit. L’espace d’un instant, elle s’était trouvée idiote. Elle avait même plaqué la paume de sa main contre son front en retournant dans la boutique d’un pas plus déterminée. Un nouveau petit gâteau engloutit pour passer son sentiment de stupidité, la fée se mit à parler distinctement : “Mademoiselle Faolan ? Je suis Evelynn Page, l’infirmière. Vous avez appelé l’hôpital, vous êtes là ?”. La question pouvait paraître anodine -et elle l’était-, mais c’était avant tout pour vérifier si la gérante était apte à parler et si elle n’était pas inconsciente. Car dans ce cas, elle allait devoir appeler un brancard et l’emmener à l’hôpital. Comme la réponse tardait à lui parvenir, l’infirmière s’était permise d’explorer la boutique pour la trouver. D’abord entre les différents rayons, puis ensuite derrière la caisse, c’est dans l’arrière-boutique qu’elle avait enfin pu voir son visage. Elle n’avait pas manqué de soupirer son soulagement, la main posée sur son coeur en soupirant vers le ciel. “Dieu merci, je croyais que vous étiez évanouis, que vous arrive-t-il ?” avait-elle demandé poliment avec le sourire, buvant de nouveau dans sa bouteille. Malgré qu’elle soit non-voyante -et donc qu’elle ne pouvait pas voir qu’elle était en train de boire en douce-, Evelynn avait l’impression pesante d’impolitesse. Si bien qu’elle avait arrêté très vite et qu’elle se tenait prête à intervenir et à écouter sa patiente.
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“Of pain you could wish only one thing: that it should stop. Nothing in the world was so bad as physical pain. In the face of pain there are no heroes.”  

    Je suis une idiote. Bon ce n'est pas vraiment nouveau me direz-vous, mais tout de même, se couper avec un cutter en tentant d'ouvrir un carton c'est totalement idiot. Ce n'est pas comme si j'avais déjà ouvert des milliers de cartons avec le même cutter, en plus. Je ne sais pas ce qui s'est passé, je n'ai pas compris. Je n'ai pas senti la douleur, pas sur le moment, c'est simplement le sang chaud qui a coulé sur mes doigts qui m'a alertée. Je sais que les mains saignent énormément, mais la blessure m'a semblé profonde et elle est mal placée, dans le creux du pli du pouce, cette zone du corps qui bouge en permanence et donc va cicatriser beaucoup moins bien. Alors plutôt que de tenter de me rafistoler tant bien que mal et risquer de garder une cicatrice handicapante, j'ai préféré appeler l’hôpital. Ils ont parlé d'une ambulance, d'urgences, j'ai dit qu'une infirmière suffirait amplement et leur couterait moins de temps et de ressources. Après tout si je n'étais pas aveugle j'aurais probablement pu me soigner toute seule. Ou pas, car malgré une compresse d'eau fraiche le sang continue de couler. Rien de grave, la mort par hémorragie est encore  quelques heures devant moi, mais tout de même un simple pansement ne suffira pas. J'ai fini par les convaincre et tout en rangeant quelques colliers de ma main valide - je ne vais quand même pas rester oisive- j'attends que cette jeune femme arrive.

Je ne suis pas particulièrement angoissée de nature il faut bien le dire, ma mère aurait déjà couru aux urgences et rameuté tout le service, elle s'inquiète toujours du moindre petit bobo. Il faut dire qu'elle est très douillette, ce n'est pas mon cas, une chance vu les migraines que m'occasionnent mes visions. Des douleurs intolérables aux yeux de ma mère n'étaient que des désagréments mineurs aux miens. C'est étonnant à quel point le seuil de tolérance à la douleur peut différer d'une personne à l'autre.

Finalement j'entends la clochette tinter et une personne m'appeler, je dépose le dernier collier que j'ai en main et m'avance vers elle. Je l'entends boire et terminer un biscuit et sourit d'un air d'excuse

     

▬ " Non non je ne me suis pas évanouie. Navrée de vous importuner durant votre pause repas, surtout pour si peu, mais je me suis coupée la main et je crains que ce ne soit un peu trop profond et mal placé pour un pansement mis à l'aveuglette. ".

Je lui montre ma main encore emmaillotée dans une compresse et désigne les escaliers menant à l'appartement :

 

▬ " Je vais fermer et vous préférez peut être travailler dans la cuisine ou la salle de bain ? C'est plus propre sans doute ".


Non que le magasin soit sale, loin de là, mais le bois et le tissu retiennent surement plus de germes que l'inox et le carrelage. Et puis ces pièces sont mieux éclairées ce qui lui facilitera sans nul doute la tâche.


   
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Evelynn & Aoife

« Numbing the pain for a while will make it worse when you finally feel it. »
D’où lui venait cette faim aussi soudaine qu’innoportune. Elle avait horreur de ça, elle trouvait ceci très impolie et surtout très dégoûtant, mais elle ne pouvait se retenir. Elle boulottait ses gâteaux comme si sa vie en dépendait et elle ne pouvait s’arrêter. Pas même lorsqu’elle avait franchit les portes de cette boutiques. Pendant un instant, elle avait vacillé face à la quantité de savoir qui était entassée ici. Elle avait même pris la peine de vérifier qu’elle ne s’était pas trompée de boutique en ressortant. Impossible, elle n’était pas suffisamment stupide pour commettre une telle erreur. Alors Evelynn était retournée à l’intérieur, elle se mordait l’intérieur de sa bouche tout en jetant un oeil à droite et à gauche. Elle s’en voulait presque de ne jamais avoir pris le temps de visiter cet endroit. Ses ailes bleues ressemblant à celles d’un papillon frétillaient derrière elle, réagissant à sa stupeur en finesse. Elle avait attrapé sa bouteille de soda, elle en avait pris une gorgée tout inspectant du regard le nouvel environnement dans lequel elle se trouvait. Il empestait le vieux et la poussière. Un atout pour certain, un défaut pour elle. Elle préférait le parfum des fleurs et les odeurs du neuf. Pour quelqu’un qui défend la médecine naturelle décrite comme ancienne, cela peut paraître cocasse. Mais c’est justement pour ça qu’elle se décrivait également comme visionnaire. Cela n’avait rien d’ancien, les méthodes étaient toujours valables et elle était prête à le prouver. Appelant sa cliente à voix haute, elle espérait qu’elle lui épargne des rondes inutiles dans la boutique avant de pouvoir la trouver. Elle ne montrait aucun élan de panique, ses pas demeuraient même silencieux tandis qu’elle parcourait l’endroit. Elle avait pris un autre gâteau et elle s’était mise à le grignoter du bout de ses dents. De temps en temps, elle s’arrêtait dans son élan quand un ouvrage l’intéressait. Elle posait son sac à main, elle prenait le livre pour l’ouvrir et découvrir ses pages, ce qu’il contenait. Elle n’avait aucun sourire qui apparaissait sur ses lèvres, elle se contentait d’enregistrer ce qu’elle voyait. Puis, elle l’avait refermé aussitôt, se souvenant de la raison pour laquelle elle était ici. Evelynn avait raccroché son sac à son bras, et elle s’était dirigée vers l’arrière boutique sans aucune gêne. C’est là que la rouquine avait surgis. Bien sûr, elle n’avait pas été effrayée. Mais pour une question de bonne manière, elle se mit à jouer la comédie, à mimer sa stupeur et son soulagement avec une telle franchise que l’on pourrait croire facilement que c’était vrai. “Ma pause repas ?” relevait-elle, interrogée avant de comprendre à quoi elle faisait référence. Evelynn avait repris un dernier gâteau pour la route qu’elle avait coincé entre ses dents, puis elle avait rangé définitivement le paquet dans son sac pour qu’il n’en ressorte jamais. Elle l’avait pris entre ses doigts, se dépêchant de se justifier. “Oh non, c’est juste que j’avais … un petit creux”. Un gros creux même, puisque la voilà à grignoter et à ses dépêcher de finir son biscuit. Elle s’était frottée les mains, prête à se mettre à l’ouvrage cette fois. Plutôt que de s’attarder en justificatif, Evelynn avait pris la main en douceur de laveugle pour regarder cette fameuse plait. Elle ne s’était pas loupée en effet, et elle avait reposé la compresse le temps de se préparer. “Allez fermer en effet, nous irons nous mettre dans la salle de bain. Faites attention en chemin à ne pas entrer en contact avec la poussière ou d’autre saleté. Cela pourrait l’infecter”. Evelynn devrait sans doute la suivre, mais elle lui faisait confiance. Et puis, elle n’avait aucune raison de se sauver après tout. Le temps qu’elle aille fermer la porte, elle s’était désinfectée les mains avec une solution hydro-alcoolique -les bons réflexes de médecin veulent qu’elle en ait toujours une fiole dans son sac à main- et elle avait suivi la rouquine jusqu’à la salle de bain. Elle avait sortit alcool, compresse propre et désinfectant de sa pharmacie pour se mettre à l’ouvrage. Pour l’aider à penser à autre chose pendant les moments douloureux, Evelynn s’était forcée à lui faire la conversation en lui lançant une banalité. “Comment vous vous êtes fait ceci ?” avait-elle lancé avec un ton affreusement calme et doux. Tout comme ses gestes finalement.
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Evelynn & Aoife

   
“Of pain you could wish only one thing: that it should stop. Nothing in the world was so bad as physical pain. In the face of pain there are no heroes.”  

    Je souris quand elle parle de petit creux, elle semble pourtant affamée. Cela dit ce n'est pas un métier facile qu'elle fait et loin de moi l'idée de la juger pour ne pas pouvoir se poser correctement le temps du repas. Au contraire. Je vais donc fermer la porte tout en lançant, de loin

     

▬ " J'ai nettoyé la plaie superficiellement en vous attendant, mais forcément je ne garantis pas le résultat. ".

Même si je compense fort bien ma cécité il ne faut pas se leurrer, pour certaines tâches, et nettoyer correctement une plaie ouverte en fait partie, c'est un réel handicap qu'on ne peut compenser. Il faut parfois accepter de se faire aider, même si j'avoue que ce n'est pas mon point fort. J'aime être forte et indépendante, ou en tout cas j'aime l'idée de l'être. Cela dit je ne suis pas assez fière pour risquer de perdre ma main bêtement pour une blessure qu'il sera très facile de guérir pour cette jeune femme. Un peu d'alcool, quelques points de suture au pire et on n'y verra plus rien. Et ça, aveugle ou pas, je n'aurais pas été capable de le faire.

Après avoir fermé la boutique je l'ai conduite dans la salle de bain, une pièce de taille raisonnable, éclairée par des néons qui fonctionnent encore puisque lorsque j'ai appuyé sur l'interrupteur un grésillement reconnaissable a résonné dans la pièce. Je ne les allume jamais, ce bruit m'énerve et ne m'aide pas à me repérer. Encore qu'ici je n'en ai guère besoin. Je lui indique un tabouret qui me sert à poser mes habits et m'assieds sur le rebord de la baignoire, face à elle. Je lui tends ma main blessée qu'elle manipule avec délicatesse tout en faisant la conversation.

 

▬ " Oh...Bêtement. J'ouvrais des cartons et le couteau a rippé. J'ai plus de force que je ne le croyais vu la profondeur de l'entaille. Ce n'est pourtant pas un gros couteau....  ".

J'ai du laisser du sang partout, mon employé aura bien du travail ce soir, il faudra que je pense à augmenter sa paie de la semaine en conséquence, d'autant que je sais qu'il en aurait bien besoin et qu'il est trop fier pour venir me demander de l'aide.



▬ " Cela fait longtemps que vous êtes infirmière ? C'est un beau métier, quoiqu'exigeant".

Je souris, faire la conversation n'est généralement pas mon premier talent, mais il faut bien meubler pour couvrir le grésillement pénible de ce néon. D'autant que c'est ici que, dans ma vision, mon père devait mourir, paisiblement, sans avoir jamais su qu'il était malade.... Si je ne m'en étais pas mêlée. Certes il a vécu 3 années de plus, mais même s'il ne le disait pas je sais que c'étaient trois années de calvaire entre les rayons et les médicaments. Il n'était plus que l'ombre de lui-même et il le savait. Peut être que j'aurais du ne rien dire.

Je soupire légèrement et tente de revenir au moment présent quand une vision me fait frémir. Mes yeux se ferment, curieusement cela m'arrive à chaque fois, allez comprendre pourquoi. Une jeune femme, dont je sais, sans comprendre pourquoi, qu'il s'agit de mon infirmière, est au milieu d'une mare de sang, extatique. Je porte ma main valide à ma tempe, reprend mon équilibre précaire sur le rebord de la baignoire et bredouille par réflexe un vague :
 

▬ " Désolée...Une migraine soudaine. ".

Je ne parviens pas à donner sens à cette vision, la jeune femme qui me soigne n'a rien à voir avec celle que j'ai vu. aucun indice de temps ou de lieu ne peut m'aider à comprendre. Je voudrais pouvoir me dire que ce n'est qu'un caprice de mon subconscient, mais je connais trop bien mon don maintenant pour parvenir à y croire. Je me demande ce que je peux faire de cette vision, quelle idée de m'envoyer cela..... Je soupire et me masse la tempe en silence. Dois-je rester silencieuse, ignorer cette vision ? Dois-je lui en parler ? Comment ? Comment lui dire que je crois qu'un jour elle tuera quelqu'un dans un éclat de folie joyeuse et meurtrière ?

   
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Evelynn & Aoife

« Numbing the pain for a while will make it worse when you finally feel it. »
Ridicule. Elle avait tout bonnement l’impression d’être ridicule. Sans éprouver la moindre honte ou gêne, elle avait rangé son paquet de gâteau avec sa bouteille de soda définitivement dans son sac et elle se jurait intérieurement de ne pas y toucher avant d’être rentrer à l’appartement. Elle avait du travail, à son plus grand regret. Elle devait donc se concentrer là-dessus pendant les prochaines minutes, voir heure, qui profilait devant elle. La laissant fermer la porte et assurer leur tranquillité le temps des soins, elle inspectait tout ce qui se trouvait à côté d’elles et Evelynn écoutait la réponse à sa question. La demoiselle avait eu un bon réflex, elle n’allait pas dire le contraire. Cependant, si ce n’était pas protégé, c’était inutile. Surtout lorsque l’on vivait dans un environnement poussiéreux comme celui dans lequel elles se trouvent. Mais, Page avait fait un effort, et elle avait gardé les commentaires peu flatteurs pour elle. Plutôt de s’attarder à la juger, elle s’était laissée guider jusqu’à la salle de bain. Là encore, elle retenait ses propos. Quand elle voit un néon en guise d’éclairage et non pas une ampoule, elle ne peut pas s’empêcher de trouver tout ceci rudimentaire. Evelynn se permet néanmoins de poser sa trousse de soin dans l’évier, et de prendre place sur le tabouret désigné. En temps normal, elle aurait refusé, aimant travailler debout. Sauf que dans le cas présent, la salle était étroite et elle ne pouvait pas se permettre sous peine de prendre toute la place. Evelynn avait accueilli ses mains dans les siennes, et elle se mit à inspecter la plaie avec délicatesse. La rousse ne s’était pas loupée, mais un détail l’interpellait au fur et à mesure de son récit. “Vous travaillez seule ici ? Je veux dire, vous n’avez personne pour ouvrir vos cartons ?” Demanda-t-elle légèrement interloqué tandis qu’elle avait déposé la main sur ses genoux. Le temps d'imbiber une compresse d’alcool pour désinfecter de nouveaux les petites et grosses plaies. “Ça va piquer un peu, attention”. Pour éviter toutes mauvaises surprises, Evelynn avait averti de son arrivée avec la compresse, et elle se mit à l’ouvrage en tamponnant doucement. Elle remercierais presque Aoife de l’avoir aider à continuer la conversation, n’ayant pas d’idée pour filer cette dernière. Pas un seul sourire était apparu sur ses lèvres bleutées. Heureusement que la rousse était aveugle, elle aurait vu une personne morne à souhait sinon. C’était un peu son sujet tabou, alors il est normal que Grace ne déborde pas de bonne humeur à sa question. “Pas vraiment, je le suis seulement depuis mon arrivé en ville. Mais ne vous en faites pas, je sais parfaitement ce que je fais. J’ai mon Doctorat, j’avais pour projet d’ouvrir une herboristerie” avait-elle fini par expliquer avec un calme olympien. Ce projet lui trotte toujours en tête, elle n’allait pas le cacher. Elle avait seulement perdu un peu foi en son projet. Elle n’était pas d’un naturel bavard et de ce fait, elle n’avait pas remarqué le silence de sa cliente. Evelynn était bien trop concentrée dans son travail pour se permettre une observation dérangeante. La seule qu’elle avait fais, c’était ces doigts qui s’étaient brièvement crispés à son toucher. Elle avait haussé un sourcil, intriguée par cette réaction soudaine, et elle pouvait juste voir l’autre main quitté sa place pour se poser sur la tempe de la demoiselle. “Tout vas bien ?” avait-elle demandé, suspicieuse sans chercher à le cacher dans la tonalité de sa voix. La rousse avait fais de son mieux pour la rassurer et lui dire que ça allait, que ce n’était qu’une migraine. “Vous voulez que je vous donne un aspirine ?” Demandait-elle sans hasard. Elle voulait surtout savoir ce qui venait de traverser l’esprit de cette femme pour que son absence soit si violente.
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“Of pain you could wish only one thing: that it should stop. Nothing in the world was so bad as physical pain. In the face of pain there are no heroes.”  

    Je souris à sa question, je comprends que pour les gens qui voient mon handicap semble insurmontable, la vue est leur sens principal, tout leur univers tourne existe principalement à travers leurs yeux. Faites-leur fermer les yeux, enfermez-les dans le noir et leur monde disparait. Mais pour moi qui suis née ainsi, ce n'est pas aussi dérangeant. Je ne le ressens pas comme un handicap. Même maintenant que je "vois" lorsque l'avenir se dévoile un instant, j'ai du mal à comprendre ce que mon cerveau me dit. Je ne fait pas le lien entre les bruits que je connais si bien et l'apparence visuelle qui me semble incongrue.

     

▬ " Avant j'aidais mon père mais...Il est décédé. ".


Je baisse la tête pour cacher un sourire triste. Il me manque encore énormément, à chaque instant. Il m'arrive encore de vouloir l'appeler quand je ne trouve pas un objet, jusqu'à ce que je me souvienne que cela ne fonctionnera pas.

     

▬ " Quelqu'un vient m'aider pour le ménage et les inventaires, mais généralement je me débrouille bien toute seule. Aujourd'hui est une exception. ".

Et je doute que ce soit lié à ma cécité, j'étais distraite, et puis les voyants ont des accidents bêtes tous les jours eux aussi, non ? J'ai du mal avec l'idée d'être handicapée, je ne me ressens pas comme telle et je suis toujours un peu sur la défensive quand les gens le sous-entendent. C'est idiot, je comprends leur raisonnement, mais cela me touche toujours un peu quand même.

Je tressaille sous la compresse, ça pique un peu en effet, mais rien d'insurmontable. La crise de migraine qui survient juste après cette vision si étrange, par contre, est vraiment douloureuse. Comme si la vision était, d'une certaine façon, importante, différente. Je ne saurais pas expliquer mais la migraine, en tout cas, était différente, plus forte. L'infirmière me propose de l'aspirine mais je refuse d'un geste de ma main libre.

     

▬ " Non merci, ça va aller. Si je devais prendre un aspirine pour chaque migraine il faudrait que j'ouvre un laboratoire pharmaceutique. ".

J'esquisse un sourire amusé et ajoute doucement, pour ne pas la laisser croire que la douleur me laisse indifférente ou que mes migraines ne m'inquiètent pas

     

▬ " Je suis davantage adepte des médecines douces quand je peux. ".

Un rhume, une vision, une gastro, tout cela peut se soigner avec des produits lus sains que les médicaments. Bien sur j'étais la première, par contre, à conseiller à mon père la médecine classique pour soigner son cancer, je ne suis pas une illuminée qui croit que la prière la sauvera d'une maladie mortelle. Mais je crois qu'une vie saine me permettra d'en éviter pas mal.

   
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Evelynn & Aoife

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Evelynn fait preuve d’une minutie qui sera secrète aux yeux absents de sa patiente. Ses doigts fins tenaient avec délicatesse la compresse qui lui permettait d’éponger le sang. Des gestes précis, mais sans aucunement forcer sur ces derniers. Elle ne souriait pas, cela devait se ressentir dans sa voix. Et lorsque Aoife avait annoncé qu’elle avait perdu un proche, elle n’avait pas réagi plus que cela. Elle connaissait cette douleur, et elle était révoltée en silence. Révoltée parce qu’elle n’avait rien pu faire, hormis la regarder partir lentement. Les dernières paroles de sa grand-mère résonnaient au loin comme un échos, car elle n’avait pas été pleinement concentré dessus ce jour-là. Elle avait été ailleurs, son attention rivée sur son incompétence. C’était bien la peine de passer autant de temps à étudier pour obtenir son doctorat si elle n’avait pas été fichu de sauver une vie. La fée continue d’écouter, puis elle reprends à la suite. “Toutes mes condoléances pour votre père.” Une politesse, et des excuses glissées de manière subjective. Puis elle avait continué dans sa lancée : “J’ai moi-même perdu quelqu’un, trop peu de temps s’est écoulé pour avoir fait mon deuil. C’est pour cette personne que j’ai commencé la médecine, et l’amertume est toujours présente puisque je n’ai pas réussi à la sauver. Je comprends comment vous devez-vous sentir.” La sensation d’être inutile sans cette personne, d’être empotée et inexistante. Si elle possédait un coeur, Evelynn aurait sûrement regretté d’avoir poser la question. Mais ce n’était pas le cas. Car cela ne servait à rien de se lamenter, il fallait aller de l’avant. Et puis, l’infirmière a une relation plutôt étrange avec la mort. Alors il est normal qu’elle se montre aussi détachée sur le sujet. L’alcool grignote la plaie pour retirer les plaies salies, et elle voit cette grimace qui se dessine sur sa patiente. Une fois de plus, elle ne dit rien. Car si elle voulait guérir, il fallait savoir faire quelque concession. A commencé par s’enlever de la tête que ça allait être confortable. Soigner le mal par le mal était une expression toujours aussi valable en médecine, même avec les progrès technologiques dans ce domaine. Elle terminait de désinfecter et elle relevait le menton à la mention de la médecine douce. Elle pourrait argumenter au sujet de l’efficacité plus ou moins moyenne de cette médecine, mais elle ne le faisait pas. Parce que sa grand-mère était comme Aoife; elle préférait les soins doux et non pas tout ce qui touchait à la chimie. Evelynn avait pris une grande inspiration discrète, retirant la compresse imbibée d’alcool une fois qu’elle avait jugé la plaie désinfectée. Tout en mettant une nouvelle propre et en sortant la bande, elle avait répondu : “Le souci avec la médecine douce, c’est qu’elle a un taux d’efficacité assez limité. On peut s’en servir pour soigner les petits maux comme les rhume, les quintes de toux, la gastro, etc… Mais quand il s’agit de soigner un cancer, des os brisés ou une tumeur, il faut passer par des traitements plus lourds et très loin d’être naturel.” Sa main droite disposait la bande autour du pouce d’Aoife tandis que la main gauche s’assurait que rien n’entrave son cheminement. “Vous avez régulièrement ces maux de tête ? Si c’est le cas, il faut consulter. Ça peut être plus grave que de simple migraine. Sans vouloir vous porter la poisse, bien entendu…” Elle n’était pas très doué en matière de tact. Cependant, elle n’était pas non plus du genre à tourner autour du pot très longtemps. Et elle était aussi persuadée que c’était autre chose. Evelynn faisait de son mieux pour ne pas lancer de regard suspect à la tenancière de la boutique. Seulement de son mieux car ses yeux parlaient pour elle. Heureusement pour elle que l’autre est aveugle, sinon elle l’aurait tout de suite remarqué.
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“Of pain you could wish only one thing: that it should stop. Nothing in the world was so bad as physical pain. In the face of pain there are no heroes.”  

    Je l'écoute me parler de sa propre perte et je souris avec compassion, c'est si complexe de faire son deuil. Cela fait des années que papa est parti, mais je ne cesse d'espérer entendre le bruit de ses pas. C'est idiot. Mais je ne suis pas sure que j'arrêterais un jour. Je comprends aussi son amertume de n'avoir pu sauver quelqu'un qui comptait, mon don si utile puisse-t-il être (et je ne l'ai encore jamais vu se rendre utile pour être franche) n'a pas sauvé mon père. Même s'il lui a accordé quelques années de vie supplémentaires. Quelques années à l’hôpital mais tout de même.

     

▬ " Je suis désolée pour votre perte.".


En bonne infirmière elle enchaine sur les risques des médecines douces, j'esquisse un léger sourire, au moins sommes nous d'accord sur le fond, les médecines douces sont très utiles pour apaiser les symptômes de maladies qu'il n'est pas nécessaire de soigner parce qu'elles passent naturellement assez rapidement. Ou pour mener nue vie plus saine et donc éviter les causes de certaines maladies également. Pour le reste...Il faut en passer par des traitements plus agressifs.

     

▬ " Je suis d'accord avec vous. Les huiles essentielles traitent fort bien les règles douloureuses ou une migraine mais pas un cancer. Elles ont aidé mon père avec le traitement par contre, limité les effets secondaires de la chimiothérapie. ".

Des effets secondaires qui sont restés très difficiles à gérer malgré tout. Mon père a toujours été quelqu'un de très actif, une force de la nature et si son cancer ne l'a pas fatigué le traitement par contre a été épuisant pour lui. Il restait alité des journées entières ce qui, je crois, ne lui était jamais arrivé auparavant. Maman et moi avons souffert de le voir ainsi, mais moins sans doute qu'il n'a souffert de se montrer sous un jour si vulnérable. Plus encore que sa fatigue je crois que c'est le fait que nous en soyons témoins qui le blessait. Comme un animal il aurait préféré se cacher et souffrir, puis mourir, seul.

Elle continue de me soigner tout en parlant de mes migraines. Je ne peux pas vraiment dire que je suis un oracle, ce n'est pas un sujet de conversation que l'on aborde avec une inconnue alors je me contente de répondre :

     

▬ " J'ai ces migraines depuis des années, on a fait tous les tests possibles et imaginables sans en trouver la cause. Les médecins s'accordent à dire que ça ne me met pas en danger. Et ma qualité de vie ne s'en ressent pas excessivement, je m'y suis habituée et j'ai trouvé des médecines douces assez efficaces. ".

Même si mes parents savaient ce que j'étais, puisque ma première vision a été un choc et s'est réalisée très vite, ils ont malgré tout pris le temps de voir quelques spécialistes. Nous n'avons peut être pas fait tous les tests existants, mais j'ai passé quelques temps dans des hôpitaux  à subir des tests divers et variés.

Je repense à cette vision, je n'arrive pas à relier la jeune femme si douce et soucieuse qui me soigne et celle, extatique et meurtrière que j'ai aperçue. Je ne comprends pas. Un peu comme si j'avais le coin en haut à droite et celui en bas à gauche d'un immense puzzle. Impossible de savoir ce qu'il veut me montrer.


   
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Evelynn & Aoife

« Numbing the pain for a while will make it worse when you finally feel it. »
Ses mots ont un gout d’amertume tandis que ses paupières battent distraitement dans le vide. Les mots de sa patiente résonnent dans son esprit. [i]Je suis désolé pour votre perte{/i]. Qu’elle se rassure, Evelynn l’était aussi. Car les regrets la rongent, une forme de colère apparaît quant on lui fait remarque que c’est la vie. La vie est une sale catin dans ces cas-là, d’où sa relation particulière avec la mort. Elle la déteste sans vraiment la détester. Elle la délaisse sans vraiment l’ignorer. La jeune femme veut surtout la défier, lui montrer que l’être humain peut avoir un contrôle sur la loi fondamentale de la vie et de la mort. N’est-ce que pas ce que la prouesse que peut effectuer la médecine ? La chirurgie a une utilité certaine dans cet objectif, et c’est pour cette raison qu’elle garde sous le bras ce pauvre homme qui lui a pourtant donné tout ce qu’elle voulait à son arriver ici. Dommage pour lui, le cœur d’Evelynn est sombre. Nuit noire qui l’empêche de réaliser ce que son colocataire ressent pour elle sans pour autant être aveugle. Car ça, elle ne l’était surement pas. Elle use de ses sentiments pour être sûr qu’il ne cherche pas à détacher la laisse, elle accepte de temps en temps ses petits caprices et lui tenir compagnie. La belle se perd dans ses pensées, et ce sont les mots de sa patiente qui lui permet de revenir sur terre. Satisfaite d’entendre son opinion qui se rejoint au sien, elle prend cependant ceci comme une évidence. Car il est certain que si elle avait cherché à la contredire, l’infirmière l’aurait bombardé de multiples évidences pour soutenir ses propos et ainsi s’assurer d’avoir raison. Elle prend son temps, pour réfléchir à sa réponse comme pour ranger ses ustensiles, et elle finit par relever la tête vers sa patiente. « Je vois. » fit-elle simplement pour signaler qu’elle avait bien entendu. Sa tâche était finie ici, il n’y avait plus rien pour la retenir. Cependant, elle était aussi une fille de bonne famille, alors elle ne comptait pas partir tant qu’elle n’était pas assurée d’avoir totalement terminée sa mission ici. Evelynn l’écoute parler de ses migraines et de ses problèmes. Elle ne pouvait pas se plaindre, car elle était la fautive. Si des réponses elle ne voulait pas avoir, la fée aurait mieux fait de se taire et de dire en revoir. Quelque part, cela prouve qu’elle n’est pas totalement monstrueuse. Qu’il reste une part conciliante dans le fin fond de son être et qu’elle est encore suffisamment patiente pour témoigner d’un peu d’attention envers autrui. Evelynn se retient de soupirer et elle se contente d’hausser les épaules. Geste que son interlocutrice ne verra pas à cause de sa condition d’aveugle, mais qui prouvait qu’elle commençait à s’ennuyer dans cette boutique. « Les médecins ne sont pas tous compétents. Et puis, si j’étais vraiment un peu lubrique, je dirais que vos maux de tête ne sont pas d’origine naturelle. Plutôt de l’ordre du surnaturelle… » Elle lève son regard en direction d’Aoife. Phrase blindée de sous-entendus aussi discret qu’un éléphant dans une salle de bain, il semblerait que la fée arbore un petit sourire malicieux. Une petite esquisse très discrète tandis qu’elle finit par boucler sa trousse. Elle se lève, elle soupire légèrement et elle annonce son départ. « Très bien, si vous n’avez plus besoin de moi, je vais vous laisser. Je dois retourner à l’hôpital pour leur dire que tout va bien. S’il vous arrive de nouveau quelque chose, n’hésitez pas à rappeler et à demander Evelynn. » Elle coule de nouveau son sac sur son bras, son kit de premier secours sur l’épaule. Elle reprend sa bouteille de soda, et elle s’accorde de reprendre une gorgée. « Bonne fin de journée. Et embauchez. Que vous ne soyez pas toute seule dans la boutique. Là vous étiez consciente, mais imaginez ; vous faites un malaise, vous êtes inconscientes. Il n’y aura personne pour prévenir les secours. » Et une personne de plus au cimetière, cela ravirait son ami fossoyeur cela dit. Elle offre une dernière poignée de main avant de quitter la boutique avec un pas relativement tranquille. Rien ne sert de se presser. Seulement lorsque le bipper sonne.
(c) DΛNDELION
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Evelynn & Aoife

   
“Of pain you could wish only one thing: that it should stop. Nothing in the world was so bad as physical pain. In the face of pain there are no heroes.”  

    C'est elle qui aborde le sujet du surnaturel, il faut dire que les migraines sont assez classiques chez les oracles. Un pendant du don qui nous est accordé semble-t-il. Je n'ai jamais entendu parler d'un oracle qui n'en souffrait pas. Je me contente d'esquisser un léger sourire à sa phrase si peu anodine et de répondre :

     

▬ " Qui sait ? Peut être que ce corps ne peut contenir mon âme et que les douleurs en sont le symptôme. ".

C'est une façon un peu poétique de le voir, tout comme la cécité, il faut bien développer d'autres sens pour voir ainsi l'avenir, au détriment de ceux existants - enfin pour les autres, moi je n'ai rien perdu, d'une certaine façon. Je sais la détresse que ressent quelqu'un qui perd la vue, je l'ai entendue et si je ne peux la comprendre réellement je peux malgré tout compatir. La vue est le sens principal pour les voyants me disent-ils souvent, aucun d'entre eux ne s'imagine vivre dans le noir ou le vide. Je ne saurais pas leur expliquer que ce n'est pas ainsi que je le vis, que mon monde est musical au lieu d'avoir leurs couleurs, doux ou anguleux au lieu d'avoir leur profondeur de champ. Perdre un sens doit être terrible, naitre sans est un moindre mal, ne sachant ce qu'on perd on le regrette peut être moins.

Elle se relève, me serre la main et m'annonce qu'elle s'en va, je la remercie d'un sourire et d'un hochement de tête, sans réagir à son dernier conseil. L'aurait-elle donné à une personne valide ? Ma blessure est-elle due à mon handicap ? Je n'aime pas l'idée de dépendre des autres. Je m'y résous quand je n'ai pas le choix, je ne suis pas si têtue, mais je mets un point d'honneur à me débrouiller seule quand je le peux, autant que je le peux.


     

▬ " Merci pour tout Evelynn, j'y réfléchirais. Combien je vous dois ? Il y a des soins particuliers à faire sur la plaie ?  ".


Nous redescendons vers la boutique et je la raccompagne à la porte tandis qu'elle me répond. L'image de ce meurtre me hante, mais je ne sais pas trop comment aborder le sujet, même si elle semble connaitre le surnaturel je me vois mal lui dire "au fait je suis une oracle comme vous l'avez deviné et un jour vous allez tuer quelqu'un"..... C'est peut être pire de dire ça à quelqu'un qui connait le monde surnaturel et qui ne me prendra pas pour une folle. Alors je ne dis rien, pour l'instant. Après tout si je change d'avis je peux toujours la recontacter.
   


The end ?
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(aoife) my life is a fairy tale, you could not make it up
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