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 Une vente enflammée - Anthea

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Acquérir des nouvelles pièces d'art était bien une des choses qui me réjouissait le plus, en vrai. J'adorais ça. Tout mon studio était rempli de sculptures, de peintures, et j'avais même un endroit spécial pour les entreposer, les mettre en avant, les admirer.
Leander faisait avec, et du moment qu'il ne me cassait rien, il pouvait en penser ce qu'il voulait.
L'art me fascinait. Et aujourd'hui, j'avais rendez vous. Avec une oeuvre qu'on m'avait vendu sublime, a un prix lourd, mais je ferais avec, si l'oeuvre en valait la chandelle. Aujourd'hui, je devais négocier, parler, voir en vrai. Au restaurant. A un véritable restaurant de luxe de Bray. Un où j'allais aussi souvent que possible d'ailleurs.

A vivre comme nouveau riche, j'avais habitué mon palais à des bon goûts.

Bien habillé - bien évidemment -, avec ma chemise noire, ma cravate blanche et mon costume noir, j'avais la classe. Dompter mes cheveux avait été un brin difficile, comme d'habitude, mais je savais faire avec.
J'arrivais au restaurant. J'avais déjà réservé. J'étais beau, j'étais propre, j'étais ravi, bref. Que pouvait-il arriver de mal ? Rien. Donc. Nickel.
Je m'installais à ma place. Une table de deux, dans un coin un brin isolé, avec des chaises somptueuses.

Mais avant de commander, je décidais d'attendre celle qui venait me vendre ce dont j'avais envie, et plus si affinité. J'imaginais qu'elle ne mettrais pas beaucoup de temps, j'étais juste en avance. J'espérais juste pour elle, qu'elle ne serait pas en retard...

[OUI. C'est un début commun xD ! Promis je me rattraperais :D]
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M’habiller était devenu un véritable casse-tête et non un plaisir. Les premières rondeurs de ma grossesse n’étaient pas encore véritablement visibles – si ce n’est par ma poitrine plus qu’opulente – mais j’avais l’impression de ne voir que ça. Nous n’avions pas fais d’annonce officielle. Mon père était au courant et je lui avais fais promettre de ne rien dire à ma mère pour le moment. Elle l’attendait beaucoup trop cet « héritier » qui viendrait véritablement sceller le mariage Desporges-O’Murchù. J’enfilais d’abord une robe colorée. Je l’enlevais rapidement, ayant l’impression d’avoir un ventre énorme qu’on voyait plus que tout le reste. Le défilé commençait jusqu’à ce que le sol ne soit plus visible. Je finissais par me décider pour une petite robe dans les tons robes et noirs et une paire d’escapins noirs. Je me maquillais rapidement et pressais le pas pour être à l’heure.

J’avais un rendez vous d’affaire dans l’un des grands restaurants de Bray. Un acheteur s’était intéressé à l’une des nouvelles œuvres de la galerie. Je passais rapidement à la galerie pour vérifier que tout était en place. La mise en scène était primordiale. Je savais parfaitement que le repas allait être décisif. C’était le moment de négocier, de souligner les défauts dans une atmosphère qui se voulait détendue. J’espérais que mon taux d’hormone n’allait pas faire des siennes. Mon humeur était très changeante et Castiel en était la première victime. Je devais être calme, ouverte, et souriante. Dans mon état c’était plus facile à dire qu’à faire.

J’arrivais au restaurant pile à l’heure. Le serveur me dirigea vers la table qui se voulait à l’écart. Parfait. L’emplacement idéal. J’arborais mon plus grand sourire et m’approchais de mon compagnon d’un repas. « Bonjour, je ne vous ai pas fais trop attendre j’espère. » La remarque pouvait avoir l’air basique mais elle n’en était pas moins innocente. Les présentations furent rapidement faites sans grande cérémonie. Nous étions déjà en contact depuis quelques temps pour cet objet. Je m’installais sur la chaise, parfaitement à mon aise dans ce genre d’endroit. « Vous avez déjà commandé quelque chose ? »
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Sans trop de retard, sinon une ponctualité impeccable, la silhouette d’une femme apparu sous mon champ de vision. Certainement la dite vendeuse qui venait, et à qui je devais donc porter hommage en ayant au moins la dignité de me lever.
J’avais ma fierté, mais l’art savait l’adoucir. Du coup, je me levais, avec un léger sourire, pour secouer la tête :

- Non, vous êtes pile à l’heure.

Et c’était tant mieux pour elle. Je me savais facilement irritable pour rien, et je détestais réellement les personnes qui ne savaient pas respecter les horaires. La ponctualité était importante. Même Leander ne cessait de me le rappeler à sa façon, quand il s’amusait à être de mauvaise humeur parce que j’avais été retenu au bureau.
A sa question, je m’assis, et secouais la tête :

- Je vous attendais, donc je n’ai rien commandé encore.

Je lui tendis le menu qu’on m’avait donné peu avant. Je savais tout de même ce que je voulais, aussi n’avais-je plus besoin de le consulter. Je l’observais. J’espérais qu’elle commanderait vite, afin que l’on puisse se concentrer sur le sujet qui m’intéressait réellement. Parce que tourner autour du pot des commodités était loin de m’intéresser.

Ceci dit, je prenais en compte son physique, et tout ce dont je pourrais avoir besoin si je voulais jouer de mes charmes pour être sûr que la vente se passe au mieux.
Je regrettais toujours de n’avoir comme capacité que le feu brûlant. Lire dans les pensées, ce genre de chose, m’aurait tellement plu également.

- Une fois que nous aurons commandé, nous pourrons discuter de ce qui nous amène ici.

Du coup oui, j’allais direct au but, et j’en profitais même pour appeler un serveur. Après tout, quand les gens voyaient le serveur arriver, ils avaient l’impression d’être obligé de commander, sur le champ.
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Une vente enflammée - Anthea
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