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 Hit the road (zach)

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What you say ? Hit the road Jack and don't you come back no more, no more, no more, no more. Woah Woman, oh woman, don't treat me so mean. You're the meanest old woman that I've ever seen. I guess if you said so. I'd have to pack my things and go. (@raycharles // beerus)

Zachary Darleen


Il y a quelque chose de fascinant en Irlande. Outre les créatures légendaires issues du Folklore populaire, c’est le temps qui fait la réputation de cette contrée mystique. Un ciel pluvieux que les saisons ne parviennent à dissoudre malgré leurs efforts tumultueux. Quand bien même la chaleur de l’été rappelle l’existence de la boule de feu, les nuages demeurent présents dans le sillage. A croire qu’ils sont peints à même l’azur pour que le tableau demeure intact quoi qu’il advienne. C’est une habitude, expliquent les anciens, pourtant elle peine à s’inscrire dans l’esprit de Darleen. Cette dernière désespère de supporter une fois de plus les intempéries quotidiennes. Surtout quand des litres d’eau s’écrasent sur la terre fertile et manquent presque de la faire chuter dans la moindre flaque. Longeant le bord de la route à défaut de trouver une âme charitable pour la prendre au passage, l’irlandaise rouspète haut et fort. « Louper un arrêt de bus… un seul. » Descendue hâtivement de l’autocar, il lui faut désormais marcher afin d’atteindre sa destination. Marcher des kilomètres à son plus grand désarroi. Parce que c’est un peu ça West End, des plaines à porter de vue, des chemins de terre au milieu de la nature sauvage et une longue route sans aucune voiture. C’est le désert. Le désert irlandais.

La pluie ne l’épargne guère, bien au contraire. Elle continue de se répandre sur le territoire, lui rappelant ses rêves d’ailleurs. A chaque pas, il se fait de plus en plus assourdissant, ce désir de s’envoler pour ne jamais se retourner. Perdue dans ses pensées d’évasion, la jeune femme n’entend pas tout de suite le moteur du véhicule en mouvement. C’est seulement quand il s’approche suffisamment que ses tympans parviennent à le discerner au milieu du déluge environnant. Ni une, ni deux, Darleen se met en travers de la route pour forcer son arrêt. Geste dangereux mais efficace puisque le conducteur s’arrête net. Il ne souhaite probablement pas aller en prison par sa faute. Quoi qu’il serait aisé de dissimuler son corps dans les alentours. Quelle n’est pas sa surprise en découvrant l’identité de son bienfaiteur. Lorsqu’il finit par baisser la vitre, elle reconnaît immédiatement son visage. Zachary Madden. Le frère adoptif du suspect, autrement dit un autre nom à vérifier dans la liste. Difficile de croire à un hasard. Et pourtant, c’est bel et bien le cas. « Vous êtes la première voiture que je croise en 20 minutes. » L’irlandaise commence à lui expliquer la situation, en justifiant son comportement quelque peu audacieux.

« Alors si vous ne voulez pas ma mort sur la conscience, vos pouvez me déposer quelques bornes plus loin ? » Autant aller droit au but. Elle espère sincèrement qu’il accepte, ne serait-ce que pour avoir l’occasion de discuter avec lui. Un petit moment en tête-à-tête sans avoir besoin de forcer le destin, c’est assez rare. D’ordinaire la jeune femme doit trouver une excuse valable ou provoquer une rencontre fortuite pour entrer en contact. Ainsi, il serait mal venu de passer à côté de cette opportunité rêvée. « S’il vous plaît ? » Petite moue attendrissante qui dissimule des intentions bien sombres. Cette mission lui semble à la fois plus facile et délicate que les autres. En effet, il n’est pas question de dénoncer les créatures surnaturelles potentielles mais bel et bien d’utiliser leurs capacités. Comment ? Cela reste encore à définir. Tout dépend de la nature des êtres. Chantage, menace de mort, extorsion, elle ne sait pas encore. Cette partie du plan est à peaufiner avec le temps. C’est bien ce qui lu manque, du temps. Ce qui manque à son frère, captif derrière les barreaux de sa cellule, risquant sa vie. En prison, il ne suffit pas de savoir se défendre pour survivre, c’est surtout de l’endurance. Ne pas se laisser mourir, dépérir. Ne pas laisser l’injustice vous bouffer jusqu’à la moelle. Darleen craînt qu’il ne soit d’ores et déjà en train de perdre pied.

→ zachary & darleen, west end, 23 janvier 2018.
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We're driving slow through the snow on 5th Avenue And right now radio's all that we can hear Now we ain't talked since we left, it's so overdue It's cold outside but between us it's worse in here



La journée a été longue à l'hôpital. Beaucoup de chutes dues à la pluie, beaucoup de maladies aussi. Les gens courent aux urgences plus fréquemment qu'avant, parce qu'ils ont peur de tout, de rien. Ils ont peur de la pluie qui n'arrête pas, des murmures qui se font de plus en plus bas. Je dépose ma tenue, remets mon sweat shirt et cours à mon tour jusqu'à la voiture, capuche sur la tête pour ne pas finir trempé.

Vérifiant si Kyle est à l'abris, je prends quelques secondes pour me poser dans la voiture avant de me décider à rentrer. Depuis que Donelly a débarqué devant la porte, plus rien n'est facile, plus rien n'est pareil. J'ai beau tenter de chasser son visage de mon crâne autant que je peux, la tâche s'avère rude mais toujours moins rude que celle de ne pas en parler à mon propre frère. Après avoir eu la réponse de ce dernier, je laisse tomber mon téléphone sur le siège passager et démarre le moteur pour rentrer.

Concentré sur cette foutue route trempée, je ne fais même pas attention à la demoiselle qui se trouve sur le côté. Du moins ça, c'était jusqu'à ce qu'elle se mette en travers de la route façon Gothika et me fasse piler comme un abruti. « Putain de merde. » Que je murmure en entendant mes cervicales craquer. Elle a intérêt à être un fantôme, parce que si elle est bien réelle, je risque de m'énerver rapidement. Le temps qu'elle arrive à côté de moi, je baisse la vitre par réflexe et par la même occasion, lui expliquer combien elle est tarée. Mais la blondinette ne me laisse pas le temps d'en placer une, elle commence d'abord. Et si mon rire sarcastique ne suffit pas à la faire taire, la phrase qu'elle ajoute, me fait rouler des yeux.

« Monte. »

Le ton est froid, glacial, alors que j'ouvre la portière passager. Je la fixe traverser, et en même temps récupère l'une des serviettes propres destinées à mon frère toujours prêtes à l'arrière. « Tiens, sèche toi. » Je ne redémarre pas, attendant quelques instant qu'elle soit plus à l'aise avant de reprendre.

« Alors certes, je ne veux pas ta mort sur conscience ma petite mais tu me donnes quand même sacrément envie de t'engueuler. T'as quand même réalisé que t'étais à deux doigts de crever ou même pas ? Parce qu'avec la pluie, t'as eu une sacrée chance que je m'arrête à temps. Et puis de toutes façons, qu'est-ce que tu fous dehors sous la pluie ? Tu comptes crever d'une pneumonie ? »

Je réalise que je m'emporte, lui adresse un geste de la main avant de poser mes mains sur le volant. Il faut que je me calme. Il faut vraiment que je me calme parce que si je continue à lui parler comme ça, elle va finir par chialer, et je ne supporte pas les filles qui chialent. Alors je respire. Inspire. Expire. Avant de poser à nouveau mon regard dans le sien et de tenter, de manière légèrement plus douce, de poursuivre.

« Désolé, j'ai vraiment passé une journée de merde et la finir par un presque meurtre par accident c'était pas tellement prévu. Bref. »

Je démarre le moteur, avant de reprendre, à nouveau.

« Tu vas où au juste ? »

Question légitime, parce que la blondinette, je n'allais certainement pas la ramener à la maison – sans doute au grand désespoir de Kyle s'il avait été là. Écoutant sa réponse, je me dirige dans la direction donnée, faisant craquer ma nuque afin de faire passer la douleur du choc et en reprenant, cherchant une clope dans le paquet posé entre nous.

« J'espère que ça te dérange pas si je fume mais là, j'ai besoin de me détendre. » Une pause, avant de continuer, étrangement bavard afin d'éviter un silence étrange. « J't'ai jamais vue dans le coin, t'es pas d'ici pas vrai ? »

Ça peut paraître intrusif, voire agressif comme question. Mais à l'heure à laquelle on est, dans le monde dans lequel on vit, chaque étranger est un potentiel suspect. Elle a beau être mignonne, la petite, personne ne me dit qu'elle ne cherchera pas à me trancher la gorge à la moindre minute d'inattention. Alors malgré moi, j'espère qu'elle a une bonne justification mais aussi malgré moi, je parle à nouveau avant de lui laisser l'opportunité de me répondre.

« Si t'as froid, dis moi, j'ai un sweat-shirt derrière. »

J'ai tout un stock de vêtements de rechanges, destinés à Kyle en vérité. Et comme j'aimerais qu'il soit à ma place, parce qu'il serait bien moins stressé, bien moins paniqué. Mais bon, il n'est pas là, et par réflexe, je tourne la tête pour attraper mon téléphone, qui, hélas, se trouve désormais sous les fesses de la demoiselle. Forcément. Mais quel con putain, j'aurais pu y penser avant de lui dire de s'asseoir. Je passe une main sur mon visage, incroyablement mal à l'aise. Je me racle la gorge avant de lui dire, le plus calmement possible.

« Tu veux bien me passer mon téléphone s'il te plait ? Il est... » Allez, tu peux le dire sans que ça devienne toute une histoire. Tu peux le faire sans que ça devienne un drame. « sous tes fesses. » Et évidemment, ça me semble être une catastrophe, j'ai envie de cogner ma tête sur le volant pour avoir dit ça. J'aurais pu attendre, non ? Attendre de l'avoir déposée, faire comme si de rien n'était et appeler Kyle ensuite. Mais non, Madden, n'attend pas. Madden est complètement débile et se fout encore plus dans la merde qu'il ne l'est déjà. Bien joué, connard.
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What you say ? Hit the road Jack and don't you come back no more, no more, no more, no more. Woah Woman, oh woman, don't treat me so mean. You're the meanest old woman that I've ever seen. I guess if you said so. I'd have to pack my things and go. (@raycharles // beerus)

Zachary Darleen


Lancée à toute vitesse, la voiture manque presque de la percuter. Fort heureusement le conducteur réagit immédiatement et martèle la pédale de frein à défaut de pouvoir la stopper net. Darleen réalise qu’un ange gardien veille probablement sur elle à cet instant précis. Pourtant le véhicule lui semblait loin... il faut dire qu’avec la pluie tonitruante, estimer une distance est plutôt difficile compte tenu de la mauvaise visibilité. L’irlandaise ne s’attarde pas sur ce mauvais calcul et s’empresse de grimper dans la voiture afin de s’abriter des intempéries. Elle saisit la serviette qu’il lui tend et en profite pour essorer ses cheveux dégoulinants. « Merci. » D’une certaine façon, se retrouver avec un suspect plutôt qu’un étranger est rassurant. Il y a quelque chose de réconfortant dans cet aspect, provoqué par l’illusion de le connaître. « Oula tu devrais respirer un grand coup. » Bien que son petit discours moralisateur soit des plus agaçants, l’irlandaise ne peut s’empêcher de sourire en l’entendant. Pour la simple et bonne raison que ces sermons lui font penser à ses frères. « Inspire, expire. » De toute évidence, l’adrénaline diffusée dans ses veines fait encore des siennes mais cela finira par s’estomper. « Voilà comme ça, c’est bien, continue. » Durant un bref instant, elle oublie les soupçons à son encontre, touchée par sa réaction. Touchée par son humanité.

« Oh t’inquiète pas, je connais la chanson. » Niveau vie de merde, Darleen est certaine de détenir la palme d’or, l’oscar de compétition, l’award de récompense. Difficile de rivaliser avec son taux d’emmerdes, celui-ci commence à atteindre des sommets pour ne pas dire qu’il dépasse les standards. « Je vais visiter une potentielle location. » Les motels ne sont pas invivables mais après quelques semaines, ils deviennent votre pire cauchemar. Les rideaux épais remplis d’acariens, les draps blancs usagés, les savons de douche périmés. Merci mais non merci, elle n’en peut décidément plus. Quand les missions durent un certain temps, l’irlandaise préfère un logement confortable, propre et agréable. En bref, le minimum vital. « Enfin colocation plutôt. » Oui c’est important de préciser ce point parce qu’il figure sur la liste des critères indispensables de ses recherches immobilières. En effet, vivre avec quelqu’un de la région présente des avantages considérables comme une bonne connaissance des environs, des habitants, des rumeurs. En gros, une source de savoir considérable. Puis il faut reconnaître qu’elle n’aime pas se retrouver seule dans une habitation. C’est assez triste, ce silence. En même temps, avec quatre frères, le vacarme c’est toute son enfance. Sans oublier de mentionner sa mère, en train de leur hurler dessus à longueur de temps. Que de bons souvenirs en définitive. Cette période lui manque cruellement.

« Je vais exactement… ici. » Elle sort de son sac à dos trempé un morceau de papier intact qui contient l’adresse du logement. C’est un loft perdu au milieu de la nature de West End. Faut reconnaître qu'une fois sur cette route, les maisons aux alentours se comptent sur les doigts de la main. « Tu connais ? »  Bien évidement, Darleen connaît parfaitement la réponse à sa question. Néanmoins, son petit manège l’oblige à dissimuler cette information. Il ne doit rien savoir de ses intentions. « Honnêtement je risque de vomir dans ta voiture. » Ou comment lui passer l’envie de fumer. Ce n’est pas de la mauvaise foi, bien au contraire, elle s’en veut d’imposer son dégout aux autres. Simplement, l’odeur de la cigarette lui rappelle un ignoble individu qui mérite de se retrouver à la morgue. « Désolée, ça me donne la nausée. »  C’est ce qui la rend aussi crédible dans son rôle, cette façon de se dévoiler sans tout confesser. Elle utilise la vérité à petite dose pour que le mensonge se noie dedans sans éveiller les soupçons. Ainsi, les gens ne s’imaginent pas une seule seconde le sang sur ses mains, le nombre d’innocents sur sa conscience. Pourtant, la culpabilité la ronge de l’intérieur. « Non pas vraiment. Je vais de ville en ville. »  Pour traquer et tuer.  

« Et toi, t’es de ce coin ? »  Forcément, il lui faut demander, prétendre s’intéresser, ne pas savoir. Un rituel nécessaire qui ne semble pas la ravir. A moins que ce ne soit la sensation de geler sur place malgré la température ambiante de la voiture. « Franchement, ce ne serait pas de refus. » Elle aperçoit le vêtement chaud sur la banquette arrière et l’enfile sans plus attendre pour tenter de se réchauffer. «  Merci beaucoup. » Malgré le sourire que Darleen lui adresse, il semble quelque peu troublé. Comme si quelque chose le tracassait. Elle fronce les sourcils, se demandant bien ce qui peut le mettre dans cet état. Impossible qu’il ne devine la raison de sa présence ici, n’est-ce pas ? Le doute commence doucement à s’installer tandis que la tension monte. « Ton téléphone ? »  Méfiante, l’irlandaise se demande bien la raison pour laquelle il souhaite subitement le récupérer. Instinct de survie quand tu nous tiens. « Bien sûr, il est où ? »  Le silence qui prend d’assaut le véhicule fait monter le suspens crescendo comme si quelque chose d’inattendu allait survenir. Quand il daigne enfin lui révéler le pot au rose, elle ne peut s’empêcher d’éclater de rire avant de retirer le portable de ses fameuses fesses. « Tu peux le dire sans que ce ne soit gênant tu sais. »  Sourire complice au milieu de cette atmosphère étrange.


→ zachary & darleen, west end, 23 janvier 2018.
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La blonde a quelque chose de vraiment particulier, d'ordinaire, gueuler sur une inconnue – même si on a failli l'écraser, ça provoque une crise de larmes plutôt qu'un sourire. Alors j'ai beau continuer mon petit speech, je hausse un sourcil, et puis je finis par rouler des yeux lorsque la blonde me fait un cours sur la respiration. Décidément, on aura tout vu avec elle. Alors dans un regard sans doute un peu plus noir que je ne l'aurais voulu, je soupire face à elle, parce qu'elle n'a pas tort, elle est en vie et je peux me calmer.

À la simple et pourtant légitime question de savoir où elle va, la demoiselle ne cherche pas à s'opposer. Franchement, de quoi l'engueuler un peu plus. Elle n'a aucun instinct de survie ou quoi ? J'aurais pu être un psychopathe, un voleur ou je ne sais quoi, et voilà qu'elle me racontait toute sa vie. Je roule des yeux et garde ma remarque pour moi tandis qu'elle poursuit son petit déballage de vie. Je ne réagis pas lorsqu'elle parle de colocation, après tout, dans les environs, plus d'un étranger cherchait à venir vivre en colocation, c'était plus adapté pour l'intégration – même si ça restait une drôle d'idée de vouloir s'intégrer ici. La blondinette sort une carte de son sac et me pointe un papier contenant une adresse. Je soupire, longuement, avant de détourner mon regard vers la route.

Forcément. Forcément il fallait qu'elle aille visiter l'appartement d'Emily. Dans cette foutue ville de merde, il fallait que ce soit chez Emily qu'elle aille. Forcément, pas autre part. La question qui s'échappe de ses lèvres me laisse un rire fin au bout des miennes. Je hoche la tête et voyant mon taux de stress augmenter, demande si ça la gêne que je fume. Et évidemment, il fallait que ça la gêne. Non mais, si cette fille n'avait pas été inventée pour m'emmerder, c'était un sacré hasard que ce soit à ce point.

Je serre les dents alors qu'elle s'excuse. « T'inquiètes. » J'aurais bien aimé gueuler un peu plus, lui dire qu'en plus de m'avoir foutu la trouille de ma vie et de me faire profondément chier. En plus de me faire l'amener chez la fille que je ne veux absolument pas voir, elle me dit que si je fume, si je fais le seul truc qui me détend, elle gerbe dans ma bagnole. Non mais vraiment, on croirait un sketch. Je change de sujet, pour tenter de me calmer différemment. Mes doigts tapotent nerveusement sur le volant alors qu'elle semble plutôt réactive à la conversation – peut-être même un peu trop.

Avant de lui répondre, je l'observe enfiler mon sweat-shirt de l'équipe de Hurling du lycée et que la conversation prenne rapidement une autre tournure. Vraiment, cette fille a quelque chose de particulier. Je lui souris à mon tour avant de me décider à lui répondre.

« J'suis désolé, j'suis un peu stressé. » Je pose mes yeux sur elle avant de continuer. « J'veux pas te faire peur mais un peu plus et je pourrais croire que tu t'es pas foutue devant ma bagnole par hasard. » Tandis que je détourne mon regard pour retrouver la route, et d'attraper le téléphone qu'elle avait désormais entre les mains. « Merci. » Je jette rapidement un coup d’œil à l'écran pour vérifier que je n'ai pas de message de mon frère avant de reprendre. « Déjà qu'on croise pas souvent des inconnus ici, en plus par mauvais temps mais en plus qui vont chez quelqu'un de ma famille, c'est quand même un sacré lot de coïncidences tu vois ? » Je lui souris, sans doute un peu plus détendu.

« Je suis d'ici oui, j'habite pas très loin. » On a beau avancer doucement vu le déluge, on ne va pas tarder à se trouver devant chez Emily. Et vu ce que je viens de lui dire, ça va lui paraître bizarre que je ne descende pas. Alors je prends sur moi, et dans un énième soupir, je finis par dire.

« Je m'appelle Zachary, au fait. Tu peux m'appeler Zach si tu veux. Je t'aurais bien passé les détails de ma vie mais sachant que tu vas très certainement vivre avec Emily... » Parce que oui, connaissant Emily, je doutais qu'elle dise non à quique ce soit qui veuille lui tenir compagnie. Encore moins si la demoiselle passe son temps à rire et être comme elle est actuellement. La brune va forcément adorer, ça la changera de Kyle et moi. « … On risque de se croiser assez souvent. Et pour être tout à fait honnête, on est pas les meilleurs amis du monde elle et moi, alors j'te laisserai y aller seule. » Je pose à nouveau mes yeux sur elle dans une moue désolée – franchement, mêler une sombre inconnu au bordel de notre famille, c'est tout sauf un plaisir. Mais tout pour éviter les drames. Tout pour éviter un peu plus de drame.

« Bref, du coup t'es venue te perdre ici pour une raison en particulier ou t'es juste une amoureuse du mauvais temps ? » Je souris, plus léger, histoire de changer un peu le sujet. Plus que quelques minutes et on sera arrivé et ma torture sociale terminée. Plus que quelques minutes et je peux rentrer chez moi, me poser sur le canapé et arrêter de faire des efforts envers le monde. Et surtout, plus que quelques minutes pour qu'elle me sorte encore des coïncidences bizarres et que je fasse tout pour oublier ce qu'elle a pu dire. Et puis, bêtement, je regarde l'heure qui s'affiche sur mon téléphone. Bêtement, je réalise qu'Emily est encore au travail et que non, je ne vais pas laisser cette inconnue sous la pluie pendant une bonne demi-heure. « … T'es en avance pour ton rendez-vous avec Emily, j'me trompe ? »
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What you say ? Hit the road Jack and don't you come back no more, no more, no more, no more. Woah Woman, oh woman, don't treat me so mean. You're the meanest old woman that I've ever seen. I guess if you said so. I'd have to pack my things and go. (@raycharles // beerus)

Zachary Darleen


La pluie déferle en rafale tandis que la voiture continue de foncer à toute vitesse sur la route. A cette allure-là, elle ne risque pas d’arriver en retard pour la visite du loft. Bien au contraire, son hôte va probablement la trouver sur le paillasson de sa porte en train de se geler sur place. Rien qu’à cette idée, Darleen ressent une vague de froid l’envahir et approche davantage ses mains de la ventilation tiède. Oh que ça fait du bien. Elle espère presque qu’il ralentisse un peu afin de profiter encore quelques minutes de ce moment agréable. Puis, il faut reconnaître qu’il est de bonne compagnie malgré son comportement étrange. « Ne t’inquiète pas je comprends. » Les rôles sont inversés puisque c’est lui que l’inquiétude perturbe. Une réalité peu ordinaire. « Qu’est-ce que tu veux dire ? » C’est parti pour l’oscar de la meilleure comédienne de l’année. Haussement de sourcils qui annonce d’emblée la surprise face à la nouvelle. « Ta famille ? Sérieusement ? ». Petit sourire en coin qui manifeste un degré de curiosité que ses propos confirment. « C’est qui pour toi alors, ta cousine ? Ta sœur ? Ne me fais pas dire ta tante par pitié… » L’irlandaise lui adresse un regard complice pour mieux soutenir la situation cocasse. A vrai dire, c’est bien la première fois qu’elle se retrouve aussi près de la famille d’un suspect. D’ordinaire, son approche s’étend sur le long terme. Hélas pour le coup, le temps ne joue pas en sa faveur alors il lui est nécessaire de s’adapter à la situation particulière.

« Si t’habites dans le coin, c’est pas vraiment une coïncidence que nos chemins se croisent. » Argument de passage qui fait office de justification provisoire à défaut de trouver mieux pour le rassurer. Il semble se poser beaucoup de questions à son sujet, ce qui l’incite à se montrer particulièrement vigilante pour ne pas foirer en disant une bêtise par exemple. « Et moi c’est Darleen mais tu peux m’appeler Darla si tu veux. » Malgré ses réticences légitimes, il fait un pas dans sa direction et lui donne l’opportunité de se rapprocher. Tout naturellement, l’irlandaise en profite, consciente de l’occasion qui se présente sous ses yeux. « Tant pis pour le mot gentil que tu aurais pu lui glisser à mon égard. » Enfin une information utile et inédite puisque celle-ci n’apparaît pas sur le dossier du suspect. En effet, les relations qu’il entretient avec ses proches ne sont guère explicitées. Ainsi, la jeune femme doit remonter les pistes pour en apprendre plus afin déterminer les affinités possibles qui existent entre chacun. Un travail de longue haleine. Zach vient tout juste de lui faciliter le travail en présentant cet élément à sa connaissance. « Je réponds à ta question si tu réponds à la mienne. » En voilà un bon compromis n’est-ce pas ! « Pourquoi vous ne vous entendez pas ? » Forcément, elle souhaite connaître le pourquoi du comment. Il lui demande de se dévoiler donc autant que cela soit réciproque, même s’il faut bien admettre que son interlocuteur se montre particulièrement loquasse. « Oui un peu mais j’vais pas t’embêter plus. » Darleen espère secrètement qu’il la retienne.


→ zachary & darleen, west end, 23 janvier 2018.
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La blonde a quelque chose de spécial, il faut le reconnaître. Non pas le fait qu'elle me mette mal à l'aise, puisque ça à peu près tout le monde qui a plus de dix sept ans en est capable mais dans sa façon d'agir, de me regarder ou même de me répondre, elle a quelque chose qui me perturbe bizarrement.

Je prends sur moi pour sourire malgré tout et avoir l'air le plus naturel possible. Mais il faut bien avouer que lorsqu'elle l'appelle « ma cousine », j'ai mal. C'est totalement idiot, puisqu'Emily ne sera jamais rien d'autre que la nièce d'Andy pour moi mais entendre quelqu'un d'autre la lier à moi comme si on partageait notre sang ne me plaît pas, mais alors vraiment pas, du tout. Alors je tente le coup du rire un peu mal à l'aise – pas très difficile à jouer, tout en passant un main derrière mon crâne et lui rendant son sourire. « C'est... » C'est qui au juste ? Clairement pas ma sœur. Clairement pas ma tante. Ma... cousine ? Le lien de sang, le sous entendu bien familial me fait froid dans le dos. Si ma cousine de sang faisait battre mon cœur comme Emily le fait, je crois qu'on m'enverrait en thérapie direct. Peut-être que si Andy savait, il m'enverrait en thérapie direct. Pourtant, lui sortir toute l'histoire familiale version, « c'est la nièce de mon tuteur, donc un peu ma famille mais pas vraiment ma famille » serait d'autant plus bizarre et suspect. Et vu que je renifle un potentiel de fouine chez la demoiselle qui pose les bonnes questions et que je renifle encore plus ma capacité à enchaîner les choses à ne pas dire, je m'abstiens et je prends sur moi. Je serre les dents, ravale ma fierté et toutes mes pensées par la même occasion. « ma cousine oui. »

Suite à ça, elle relève un point assez juste, qui me fait acquiescer d'un air songeur. Il n'en reste pas moins étrange de croiser une sombre inconnu dans le coin. La croiser en plein cœur de Bray serait un peu moins étrange, mais ici, seule, sous la pluie, ça reste étrange. Que j'habite dans le coin, ou non. Pour autant, ça ne me semble pas vraiment utile d'argumenter d'avantage. Je fixe ses prunelles lorsqu'elle me dit son prénom. « Joli nom. » Que j'ajoute instinctivement, histoire d'être un peu plus poli que ces dernières minutes. Et puis, une fois de plus, Darleen touche là où ça fait mal. Il est clair que j'aurais potentiellement pu glisser un mot gentil, comme elle le dit, à son égard, mais je ne suis pas vraiment sûr du résultat.

D'une parce que mon jugement, je crois bien qu'Emily s'en balance comme de l'an quarante et de deux parce que si je conseille une fille à Em, elle va forcément s'imaginer que je l'apprécie et donc que je risque de vouloir passer du temps avec elle. J'ai du mal à imaginer une issue positive à cette scène, vraiment. Du coup je hausse les épaules dans une moue désolée.

Je dois avouer que la question qui suit, je ne l'attendais pas vraiment. Même si Darla avait ce petit regard de fouineuse que j'avais déjà vu, qu'elle soit aussi directe et franche, ça, ça restait une surprise. Je la regarde un peu plus fixement, savoir si elle rigole ou pas, mais clairement, ce n'est pas le cas – et même si j'avais commencé le jeu malgré moi, en essayant simplement de détendre l'atmosphère, je me retrouvais coincé avec elle pour un petit moment. Je pince ma lèvre inférieure, avant de lui dire, après avoir légèrement roulé des yeux.

« Bien, mais on a le droit à deux jokers. D'accord ? » Je pose mes yeux sur la route quelques instants, réalisant que vu l'insistance de la demoiselle et le sujet de sa question, je n'y échapperai pas, donc il valait mieux que j'y réponde, puisqu'elle me ferait craquer un jour ou l'autre. « Je pense qu'elle se fera un plaisir de te raconter les détails quand vous vivrez ensemble mais disons que mon frère et moi on a pas toujours été des anges avec elle quand on était plus jeune. » Et puis, j'ai failli la tuer avec mon pouvoir aussi, mais ça, on se connaît bien trop pour que je me risque à le dire. « Du coup, comme tu t'en doutes, même si les années ont passé, elle est pas notre plus grande fan quoi. » Je lui adresse une moue un peu désolée avant de reprendre dans un sourire. « Tu sais tout. » Ou pas. « C'est donc à toi. »

Je me permets malgré moi, d'ajouter, même si ça me semblait évident. « Je vais pas te laisser mourir de froid, on attendra qu'elle rentre, t'en fais pas, ça me gêne pas. » Je regarde l'heure sur mon portable, vérifie que Kyle ne m'a pas appelé à l'aide avant d'offrir un nouveau sourire à la demoiselle. « D'ailleurs, on y est. » Je me gare devant la maison d'Emily, coupe le moteur et dégage mes mains du volant pour me tourner un peu plus vers elle et enfin pouvoir observer un peu plus ses gestes. « Et donc, t'es là pour quoi ? »

Une question anodine, vraiment. Une question stupide que n'importe qui pose à un étranger. Pourtant, dans les temps qui courent, cette question semble beaucoup plus lourde de sens qu'on ne voudrait bien l'admettre, encore faut-il que mon interlocuteur soit honnête.
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Zachary Darleen


Elle est perplexe Darleen, consciente qu’il ment sans le vouloir vraiment. En effet, tout semble indiquer qu’il souhaite se montrer honnête mais cette manœuvre échoue comme en témoignent les mots qui sortent de sa bouche. Pourquoi ? C’est la véritable question qu’il lui faut découvrir. L’irlandaise le soupçonne d’atteindre un niveau de stress alarmant. Pourtant ce n’est pas faute d’avoir un comportement décontracté en sa présence. A moins qu’elle ne soit la raison de son inquiétude. Non, quelque chose lui indique que sa future colocataire est probablement en cause. Depuis qu’ils en discutent ensemble, c’est presque si son visage entier ne se crispe pas. Ainsi, lorsque Zach lui adresse un sourire fictif, elle commence à s’interroger davantage. « Ta cousine d’accord. » C’est une façon assez étrange de voir la nièce de son tuteur mais bon, il y a pire. Néanmoins, son flair lui indique qu'il se trame quelque chose. Probablement un petit secret. Faut dire que le silence éloquent de son interlocuteur -cherchant désespérément à lui fournir une réponse- est assez explicite en soi. Néanmoins l’irlandaise ne dit rien de plus à ce sujet, acquiesçant d’un simple signe de la tête pour lui faire croire qu’elle le croit sur parole. Si tu savais. C’est toujours un peu particulier de savoir et de prétendre le contraire.

« Deux jokers ? » La proposition l’amuse beaucoup, à vrai dire elle se laisse facilement prendre au jeu, désireuse d'apprendre de nouvelles informations croustillantes. En tout cas, c’est bien le but de la manœuvre. « Deal ! » Il accepte finalement de lui révéler des éléments supplémentaires sur sa relation avec Emily Dunham. Bien que ses propos sonnent aussi justes que possibles, la jeune femme est persuadée qu’il manque une bonne partie de l’histoire. Elle ne serait pas étonnée qu’il ait omis des chapitres entiers. « Oh je vois, vous n’avez pas eu de petite sœur donc vous vous êtes vengés sur votre pauvre cousine. » N’ayant plus qu’un seul moyen d’alimenter encore la conversation, elle tente le tout pour le tout. Peut-être qu’il va désirer se justifier et partager d’autres anecdotes. C’est tout du moins ce que Darleen espère en prenant l’initiative de parler de son enfance. « Je suis sûre que tu exagères et je sais de quoi je parle, j’ai grandi avec quatre frères qui m’ont fait la misère pourtant je les aime toujours autant. » Bon ce n’est pas totalement vrai hein, fallait la supporter gamine mais elle n’est plus à un mensonge près. Puis, unique fille d’une fratrie, il faut bien survivre comme c’est possible. « Si tu y tiens, merci. » Soulagée à l’idée de pouvoir rester ici plutôt que d’attendre sous la pluie, l’irlandaise lui adresse un sourire sincère.

A son tour de subir l’interrogatoire. Généralement, une histoire inventée de toutes pièces lui permet de s’en sortir sans se trahir mais cette fois la vérité claque sur son palais. « J’essaie de fuir quelqu’un. » Inutile d’inventer une raison bidon quand il en existe une en béton. « Mon beau-père, c’est un espèce de fanatique, un vrai connard. » Ce n’est pas faute d’espérer que la faucheuse vienne le chercher, simplement, il s’accroche à la vie comme un foutu cafard refusant de crever. Une vraie plaie au sein de son existence. Surtout quand il peut s’en prendre comme bon lui semble aux membres de sa famille. « Du coup c’est très vite devenu compliqué quand je n’ai plus voulu suivre sa ligne de conduite tu vois ? » Sans vraiment rentrer dans les détails, Darleen dresse un portrait plutôt correct des évènements passés. « J’ai commencé à voyager pour m’éloigner le plus possible et depuis, je n’arrête pas. » Si seulement. Hélas, elle ne peut se résoudre à disparaître du jour au lendemain et abandonner les siens aux mains de ce vil être humain. Il lui faut encore trouver un moyen de l’effacer du tableau. Et ce, une fois son frangin sorti de prison avec l’aide de créatures surnaturelles. En définitive, la jeune femme se prépare au périple de sa vie. « Alors satisfait de la réponse détective ? »  


→ zachary & darleen, west end, 23 janvier 2018.
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Darla n'est pas vraiment difficile à convaincre, d'ailleurs à part pour le coup de la clope, elle ne semble dire non à rien. Ce qui à la fois est agréable mais à la fois étonnant pour une parfaite inconnue. La réflexion de la blonde sur notre attitude avec Emily me fout une sacrée claque. Non pas parce qu'elle parle de vengeance sur une potentielle sœur mais bien parce qu'elle ne cesse d'associer la brunette à des noms familiaux, comme si on avait le même sang et j'ai vraiment du mal avec cette idée. J'ai toujours eu du mal avec cette idée.

Pourtant, avant que je ne réponde, elle ajoute quelque chose sur sa propre famille. Je lui souris, un peu naïvement et laisse un rire s'échapper d'entre mes lèvres. Franchement, c'était une vision très optimiste de la chose. La blonde ne me connaissait pas vraiment – encore moins dans mes mauvais jours, elle n'avait pas la moindre idée de qui était mon frère et surtout du joli cocktail explosif que ça avait toujours été de nous foutre dans la même pièce. Si elle n'avait pas tort sur le côté vengeance, la belle se trompait pourtant sur le motif. La question n'était pas d'avoir une sœur, certainement pas. Non, Emily avait été un point de ralliement pour Kyle et moi. Parce qu'elle nous faisait peur avec ses liens de sang avec notre tuteur et parce qu'on a peu se trouver un intérêt commun autre que nous taper l'un sur l'autre pendant quelques temps, en aillant un ennemi commun. « Tes frères ont sans doute de la chance. J'crois que t'es un peu trop optimiste pour ton propre bien mais c'est mignon. »

Toujours dans un sourire, lorsqu'elle continue et me remercie pour ne pas la foutre sous la pluie, je lui adresse un simple regard suivi d'un geste naturel signifiant qu'il n'y avait pas de quoi. Après tout, laisser crever une inconnue sous la pluie ça ne collait pas tellement avec tout ce qu'impliquait mon métier. Et même si elle ne pouvait pas le savoir, j'avais un minimum de sens moral.

Mon regard se balade lentement autour de nous, la pluie battant contre la carcasse de la voiture alors qu'elle se décide enfin à répondre à ma question. Réponse qui retient tout de suite mon attention et ne me laisse plus m'éparpiller sur les détails autour de nous. Sans avoir le temps de répondre, elle poursuit et directement, j'ai envie de lui dire que je suis désolé. Question famille, bien que la chance ait tourné durant mon enfance, je sais ce que c'est que ne pas avoir sa place. « Je vois. » Que je commente simplement alors qu'elle continue et que j'écoute attentivement.

Sa dernière remarque me colle un rictus taquin au coin des lèvres, qui détend un peu le poids de ses mots à elle. « Disons que si j'apprends que tu t'es foutue de ma gueule en me racontant l'histoire d'un livre que t'as lu dans un avion pour avoir mon empathie et être sûre de pas chopper une pneumonie dehors, je risque d'être un peu vexé. » Je lui souris, un peu plus tendrement, avant de répondre plus sérieusement cette fois.

« J'suis désolé pour toi, j'me doute que c'est pas évident. Encore plus si t'as des frères. » Je soupire en haussant les épaules et continue. « Au moins tu vois du pays. Puis j'suis du genre à croire au karma, t'sais le truc qui va rattraper les gros connards un jour et permettre à ceux qui ont douillé en silence de respirer un peu mieux, ces conneries là. »

Je rigole à ma propre phrase, lui offrant le plus de douceur que je peux accorder à une inconnue avant de reprendre, histoire que la conversation ne devienne pas trop dure pour elle. « Du coup, à toi, t'as une autre question ou tu préfères jouer à pierre feuille ciseaux ? » Si c'était pour dire un truc du genre, j'aurais tout aussi bien pu fermer ma gueule. Mais bon, trop tard. Tant pis. Du coup je roule instinctivement des yeux à ma propre bêtise avant d'écouter sa prochaine question, profitant des quelques secondes de silence pour m'installer encore un peu mieux sur le siège, réalisant que je commence à avoir un peu froid.

« T'as pas trop froid ? » Question presque trop brusque, dans l'instant. Mais si moi j'ai froid, et qu'elle elle est encore un peu mouillée, elle risque vraiment de tomber malade. Du coup, je me retourne sur le siège arrière et attrape mon thermos de café encore tiède que j'avais balancé à l'arrière avant de rentrer. C'est loin d'être brûlant mais c'est sans doute mieux que rien. Du coup, je le lui tends machinalement et lui dis à la suite. « Tiens, colle tes mains dessus, ça va sans doute permettre de pas trop te glacer. » Je regarde l'heure, aussi, réalisant qu'Emily n'arrive pas encore avant un petit moment et me mordant la lèvre j'ajoute finalement. « Si t'as vraiment trop froid j'ai un plaid dans le coffre, j'irai le chercher. » Et puis, je réalise surtout que je l'ai sans doute coupée dans son élan, si jamais elle comptait effectivement me poser une question suite à notre petit arrangement, alors maladroitement, je finis par dire. « Merde, j't'ai coupée. Désolé. »
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What you say ? Hit the road Jack and don't you come back no more, no more, no more, no more. Woah Woman, oh woman, don't treat me so mean. You're the meanest old woman that I've ever seen. I guess if you said so. I'd have to pack my things and go. (@raycharles // beerus)

Zachary Darleen


L’ambiance se détend considérablement au fil de la conversation, à croire qu’ils s’apprivoisent mutuellement, parvenant à se décontracter. Surtout lui. « Je vais prendre cela pour un compliment. » Elle le sent un peu plus en confiance sans vraiment savoir si cela vient de son attitude ou de son discours. Quoi qu’il en soit, Zach semble beaucoup plus à l’aise et n’hésite pas à faire des blagues qui vont dans ce sens. « Parce que t’as déjà fait le coup du livre dans l’avion à quelqu’un ? » Celle-là, c’est la première fois que l’irlandaise l’entend ! Il a des idées bien malicieuses le petit, mine de rien. Instantanément, la jeune femme sourit, particulièrement amusée par sa remarque et se laisse prendre au jeu. « Allez avoue tout, ça restera entre nous ! » Si elle a déjà envisagé de prodiguer des mensonges ne contenant pas une once de vérité, cette manoeuvre s’est très vite révélée infructueuse. En effet, il y a beaucoup trop de détails à prendre en compte pour ne pas se tromper dans ce genre d'affaire. « Ou pire encore, quelqu’un t’a déjà fait le coup et tu t’en es rendu compte dans l’avion ? » Darla rit rien qu'à l’imaginer dans cette situation et espère sincèrement qu’il n’a pas vécu un cas de figure aussi grotesque. Néanmoins, son rictus perd légèrement de sa splendeur quand il prend un ton plus sérieux, plus compréhensif, plus émotionnel. « Oui tu as probablement raison, on récolte ce qu’on sème. » Elle sait pertinemment qu’un jour ou l’autre, la sentence tomberont pour tous ses crimes. C’est simplement une question de temps.

La roue tourne et cette dernière finira par s’écraser sur sa frêle silhouette avec le poids d’un ouragan. Son frère en fait déjà les frais, les autres sont sans aucun doute les prochains sur la liste. Une question de temps oui. « J’ai… » Alors que ses lèvres s’entrouvrent afin de formuler une nouvelle interrogation, son interlocuteur intervient avant même de lui laisser le temps de finir sa phrase. Surprise et touchée par la bienveillance dont il fait preuve à son égard, l’irlandaise lui adresse un regard des plus doux. « Honnêtement, je suis congelée. » S’il avait connaissance de la raison de sa présence ici, leur conversation serait bien différente. « Oh merci, c’est gentil. » Parfois, elle tombe sur des créatures nuisibles et dangereuses mais son instinct lui confirme que ce n’est définitivement pas le cas. Cette famille semble inoffensive quand bien même celle-ci possède des capacités surnaturelles. « C’est pas grave. J’me demandais si ton frère vit toujours dans le coin où s’il est parti voguer ailleurs ? » Darleen se pince la lèvre avant de reprendre la parole pour demander. « Et deuxième question, comment ça se fait que tu sois préparé à vivre une tempête ? Entre le sweat, le plaid, le thermos, tu ne cacherais pas quelque chose… » Elle est persuadée que toutes ses affaires sont destinées à gérer les situations de pluie lorsque son frère ne peut s’en sortir par ses propres moyens. D’après ses semaines d’observation, il semble pouvoir compter l’un sur l’autre. La jeune femme doute de l’entendre tenir cette version mais sait-on jamais, peut-être que des informations utiles fuiteront.


→ zachary & darleen, west end, 23 janvier 2018.
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