Regardez-moi qui a décidé de venir dormir à la maison
Je savais que le provoquer de cette façon ne m’apporterait rien de bon. Mais je ne sais pas. J’étais quelqu’un de buté. Qui détestais perdre et se faire avoir de cette façon. Et la colère qui grondait en moi avait besoin de s’exprimer.
Sauf que Leander s’en fichait bien, de ce que je pouvais lui dire comme menace. Du moins, il se fichait bien que j’essaie de les faire. Parce qu’il avait le dessus sur moi, et qu’il me le fit comprendre quand il mit sa main contre ma gorge. Je me mis à grimacer.
Ce fut à son tour de me menacer. Je détestais l’entendre me traiter comme un humain normal. Quand j’avais la capacité de contrôler le feu.
J’avais envie de lui cracher dessus. Les gens ne m’oublieront pas. J’étais bien décidé à rester dans leurs mémoires, et il était hors de question que le djinn censé m’aider à cela, finisse par être celui qui m’empêchera de faire cela.
Je le fusillais du regard. Et lorsqu’il me caressa, je bougeais ma tête, comme pour enlever sa main, à défaut d’utiliser les miennes. Il pouvait aller se faire foutre. Le désir que je pouvais avoir venait de s’envoler. La rage qui vivait en moi bouillonnait et je n’arrivais pas à la calmer. Pas comme ça. Pas attaché et humilié.
Foutu Leander. Foutu djinn à la con.
Son conseil il pouvait se le foutre dans le cul. Encore pire quand il me demanda de m’excuser. Moi, m’excuser ? Vraiment ? Il pensait quoi aussi, que j’allais léger ses pieds ? Ce putain de djinn était peut-être plus fort que moi, surtout en cette situation, mais jamais je ne me laisserais écraser.
- J’ai pas besoin des sensations dont tu me parles, c’est bon, je m’en passerais maintenant ! Je savais que si je ne m’excusais pas il risquait de réellement mettre sa menace à exécution, mais je détestais être celui qui s’abaisse sous les menaces.
- Et franchement, tu me vois réellement m’excuser ? Moi ? Je pourrais te dire pardon que tu sais très bien que je le penserais pas. Je suis pas un bon petit garçon.Du moins, je ne l’étais plus. Plus depuis ce que j’étais devenu.
- Tu le sais très bien, puisque sinon tu ne serais pas là, ici, aujourd’hui, à pouvoir te marrer à me menacer ou à m’attacher. Je grondais en tirant sur mes liens. Je détestais cette vulnérabilité. Je détestais mon humanité. Je détestais qu’un tempestaire ne puisse pas créer l’élément qu’il maîtrise. Je détestais cet abruti de djinn qui se pensait plus intelligent.
- Alors arrête de te tromper de personne, et détache moi.