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 Our memories are killing me softly. (Aël)

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Aël Farrell Yu
tempestaire, chasseur. (FIRE)

nom Yu, patronyme rappelant ses origines, au cas où son visage n'était pas suffisant pour les deviner. prénom Aël Farrell, deux prénoms aux consonances celtes âge vingt-deux ans. lieu et date de naissance 13 septembre 1995 à Kunming, capitale du Yunnan. orientation sexuelle bonne question qu'il ne s'est jamais posé. n'ayant jamais ressenti de réelle attirance sexuelle envers quiconque, il se qualifie d'asexuel. N'étant jamais vraiment tombé amoureux non plus, il se considère sur le spectre aromantique. statut marital célibataire, autre chose à faire que de se préoccuper de ça. métier/études étudiant. situation financière correcte, voire bonne. organisation Dux Tenebris. ft Kim Hansol.

« Who am I really ? »

Agenre, Aël ne se considère ni homme ni femme. Assigné homme à la naissance, il en a gardé les pronoms et accords, ne voulant pas se fatiguer à faire face aux embyphobes. il aime beaucoup le terme gendervoid, la sensation de vide faisant partie de son quotidien + il a très peu de vêtements achetés en rayon homme, et la majorité appartiennent à Wolf + son sac est une sacoche en cuir vieilli, dans laquelle il a toujours un couteau de poche, un paquet de mouchoirs, son parapluie à volants, son portefeuille, un rouge à lèvres, un flacon de vernis à ongles, sa liseuse, son portable, ses écouteurs, son miroir de poche Hello Kitty, sa gourde panda, un peigne dont le manche cache un autre couteau, un gel antibactérien sentant la framboise, un flacon de crème hydratante, un paquet de bonbons ou de biscuits, ses clés, son bullet journal, ses médicaments et sa trousse à crayons et à maquillage avocats + adore les avocats et le guacamole, sa tasse préférée indique “Relationship status : Avocado” et son pyjama est un legging noir avec un t-shirt où est inscrit “In Avocado we trust” + souffre d'anémie, il est supplémenté en fer et s'il néglige son repos pour aller chasser, il lui arrive de finir à l'hôpital pour être transfusé, même si son anémie est moins importante qu'elle ne l'était pendant son enfance et début d'adolescence + a toujours fait beaucoup de sport, tant que son corps le lui a permis. judo, escalade, boxe birmane, spéléologie, iaïdo, krav maga, wing chun, mais que des bases pour la grande majorité qu'il a appris seul. c'est grâce au judo et à la boxe, qu'il a commencé très jeune, qu'il a pris la décision de devenir chasseur, s'il retrouvait un jour toutes ses facultés physiques. dès qu'il l'a pu, Aël s'est inscrit en club de tir sportif. qui aurait soupçonné un adolescent semblant si inoffensif de le faire dans le but d'avoir un permis de port d'arme ? il a recommencé le sport par le yoga, stretching et autres gym douces. avant d'enchaîner sur le parkour + a plusieurs katana accroché dans son salon, au dessus de la cheminée, face à l’entrée + enfant unique, il a hérité de plusieurs biens ayant appartenus à ses parents + voit régulièrement un psychologue, un psychiatre, un ergothérapeute également diplômé en art-thérapie. c’est probablement l’un de ses plus grands secrets. il est sous antidépresseurs, anxiolytiques et somnifères naturels, antipsychotiques et son psychiatre a réussi à lui obtenir un animal de service, un lapin géant des Flandres du nom de Macchiato, désormais âgé de deux ans, en liberté totale dans sa maison + souffre de OSDD1b, nom compliqué pour qualifier l’other specified dissociative disorder de type 1b. autrement dit, un trouble dissociatif de l’identité, sans amnésie totale + il joue de l’erhu, du bawu, du piano et du fiddle, mais est loin d'être talentueux + outre le sport, la musique et son lapin, les passions d’Aël comprennent les jeux de plateau, la sculpture sur pierre, la couture, le shopping, le maquillage et la customisation de dolls + mange souvent par alimentation émotionnelle. il a déjà fait plusieurs crises d’hyperphagie, mais elles sont très occasionnelles. son congélateur est toujours ou presque plein de divers pots d’Haagen-Dazs ou Ben & Jerry’s. pendant une journée normale, il avale un pot entier. + sa cuisine préférée est la cuisine grecque. non, turque. ou plutôt coréenne. cette question n’a pas de réponse + il pourrait manger du fish and chips à toute heure. petit-déjeuner, déjeuner, goûter ou dîner. voire les quatre dans la même journée + aurait aimé être humain. Aël est persuadé qu’il aurait été plus heureux ainsi. il n’a que très peu développé son pouvoir de tempestaire, par peur qu’il ne le mène à sa mort + sa plus grande peur est lui-même, ou plutôt cette partie de lui-même assoiffée de sang, de vengeance et de souffrance. Wolf. Aël ne sait que peu de choses sur lui, et ce peu l’effraie. peut-être est-ce en réalité la peur de la mort, qui le terrorise à ce point. il a déjà essayé de le tuer. et n’a probablement pas de raison de ne pas recommencer… même si la vérité n’est pas exactement celle qu’il pense + parle un peu coréen et un peu chinois. sa langue maternelle est l’anglais, il a appris le finnois en LV2 et a fait quelques cours de sanskrit au début de son adolescence + mal à l’aise dans les espaces en hauteur, par peur que quelque chose le pousse dans le vide, une seconde fois. à dix ans, il a fait une chute de quatre étages, il n’en n’a aucun souvenir, on soupçonne Wolf d’être le responsable. Aël a passé quatre ans en fauteuil, quatre années de travail acharné pour pouvoir un jour remarcher, courir et grimper partout. ce combat, que les médecins assuraient perdus d’avances, il l’a gagné, alors qu’à Aël, on disait que ça serait déjà incroyable s’il réussissait un jour à tenir debout sans aide humaine. Si bien que paraplésie ou paraplégie incomplète, ils n’ont jamais réellement su donner de diagnostic fixe.


Les parents d’Aël ont choisi son prénom pour la douceur des sonorités. Signifiant ange en breton ou messager, les porteurs et porteuses de ce prénom sont réputé.e.s être d’un caractère travailleur, tolérant, ambitieux, affectueux, loyal, sociable, patient et généreux. Des anges terrestres, en quelque sorte, correspondant bien à un enfant d’être surnaturels du côté du bien.

Cela fait bien longtemps qu’Aël a laissé tombé le supposé côté angélique de son caractère. Il a même déjà songé à utiliser son second prénom comme prénom, dont le caractère-type lui correspond mieux, désormais. Farrell. Introverti, réservé, mystérieux, méfiant, prudent, agressif, susceptible, autoritaire.

Aël, il ne sait plus comment réagir autrement que par l’agressivité, il est loin le temps où son comportement avait la douceur de son prénom. Asocial, introverti, il n’aime pas la compagnie des gens mais se force pour avoir une vie sociale, sans laquelle il déprime encore plus. Il a besoin de se sentir exister, de ne pas rester enfermé chez lui, même si ça l’épuise émotionnellement. Il ne parle pas beaucoup de lui, il n’aime pas parler, il n’aime pas parler pour ne rien dire, il préfère écouter les autres. Aël est susceptible et insensible aux sentiments des autres, ça ne facilite pas ses relations sociales, et en général s’il prend l’initiative pour se rapprocher de quelqu’un, c’est qu’il a quelque chose derrière la tête, Aël il ne prendrait pas dans ses réserves d’énergie pour les situations sociales par simple plaisir, il ne se prendrait pas la tête à ce point sans raison, il ne se forcerait pas à sortir de son blasement sans but.

Mais Aël, il est comme tout le monde, il n’est pas qu’une liste de défauts. S’il s’autorise à être ambitieux, c’est car il sait qu’il peut tout faire ou presque, il se l’est déjà prouvé et l’a déjà prouvé aux autres. Il ne connaît pas le mot échec, il n’arrête rien tant qu’il n’a pas atteint son but. Work hard in silence, let your success be your noise. Il parle peu de ses projets, de ses réussites, il n’aime pas s’étaler sur sa vie, il n’aime pas non plus être au centre de l’attention, mais il n’accepte pas de devoir s’empêcher d’être lui-même uniquement pour être le plus discret possible. Aël attire parfois les regards à cause de son apparence, Aël n’aime pas ça, mais Aël refuse de se conformer à la société, c’est l’une des seules choses qui peut rassurer Aël, de se reconnaître dans le reflet du miroir.

Puis, il y a les autres. Les autres que, pour la majorité, Aël ne connaît pas. A cause de l’un d’eux, il a failli mourir, mais il a eu la chance de sa vie, il en a finit dans le journal, quand un garçon de dix ans a miraculeusement survécu à une chute de quatre étages.

Wolf, il est dangereux, c’est l’une des plus grandes peur d’Aël. Sans gêne, il dit des choses que jamais Aël ne prononcerait. Il change d’humeur sans crier garde, parfois sans raison. Le Messager, chasseur de djinns, est réputé d’avoir que peu de sentiments envers ses victimes. Wolf, il ne se contente pas de les assassiner, lui il est sadique. Enfant, Aël n’était pas capable de se défendre, Aël n’était pas capable d’endurer les blessures émotionnelles trop intenses. Sans Wolf, Aël n’aurait probablement pas réussi à vivre si longtemps.

Il paraît qu’il y en a encore quelques autres, mais le seul qu’il connaît avec Wolf, c’est Enoah. Prénom doux comme un nuage, enfant dans sa tête, malgré ses dix-neuf ans. Effrayé par les adultes autoritaires, il est aisé de le dresser, d’en faire ce que l’on veut, trop apeuré par ce qu’on pourrait lui faire pour se rebeller. Aussi affectueux que le chat des grands-mères, dormant en boule sur les genoux des invités, il est l’ancienne douceur et générosité d’Aël.

story of my life


Un père irlandais d’origines coréennes et chinoises, une mère irlandaise pur sang, un mariage consommé avec un oubli de pilule, déni de grossesse, telle est l’histoire de la conception d’Aël. Enfant unique d’une architecte et du PDG d’une entreprise d’électronique comportant de nombreux sous-traitants en Asie, il était très aimé de ses parents, même s’il sa conception n’était pas volontaire. On pourrait dire qu’Aël est né avec une cuillère en argent dans la bouche. Il n’a jamais manqué d’argent.  Ses deux parents étaient des tempestaires ; le feu pour Jin Hyuk, les tempêtes pour Eudoxie. Très pris par leur travail, ils ne pouvaient passer du temps avec leur fils que le week end. A la fin de son congé maternité, quelques mois après son retour de son voyage de noces en Chine, Eudoxie demanda à sa soeur aînée, travaillant à domicile, si elle pouvait s’occuper d’Aël durant leurs journées de travail. Aileen n’accepta que lorsque sa demie soeur aborda le sujet d’une rémunération. Aileen n’avait pas d’enfants. Eudoxie pensait que c’était uniquement car elle était divorcée et dégoûtée des hommes. C’était en réalité car elle haïssait plus que tout les hurlements des gosses et leur simple existence.

Aileen continuait de venir garder Aël uniquement par besoin d’argent. Dès qu’à six ans, il fut en âge de commencer et s’occuper de lui-même, elle le laissa se débrouiller seul, le disputant à chaque fois qu’il avait le malheur de venir la déranger alors qu’elle était en plein travail. Le ton montait de plus en plus. Fatiguée, elle commença à l’enfermer dans sa chambre pour pouvoir avoir la paix, en le menaçant de l’enfermer dans le placard s’il avait le malheur de continuer ou bien pire s’il allait se plaindre à ses parents. La seule activité qu’Aileen faisait avec lui avec grand plaisir, c’était d’aller le porter à ses cours de boxe birmane et de judo, seuls moments où elle était assurée d’avoir une bonne heure de tranquillité. Lorsqu’on l’appela en plein cours de judo pour lui signaler qu’Aël avait fait un malaise et qu’ils avaient appelés les pompiers par précaution, elle se contenta d’envoyer un sms à sa demie soeur. Apparemment, elle aurait dû suspecter quelque chose depuis longtemps. Après quelques questions posées à l’enfant et une prise de sang, les médecins lui diagnostiquèrent une anémie. Anormalement pâle, difficultés à rester éveillé pendant toute la journée d’école, essoufflement rapide. Il puisait à longueur de journée dans son réserves d’énergie, aimant trop le sport pour y renoncer. Les cures de fer s’enchaînèrent et Aël commença à pouvoir faire tous ses cours, sport ou école, sans réels soucis de fatigue. Aileen assura qu’elle faisait pourtant très attention à lui. Eudoxie et Jin Hyuk la crurent et continuèrent de la laisser avec leur fils en pleine confiance, sans réellement réaliser qu’il semblait craintif et anxieux le week end, lorsqu’ils étaient avec lui.

Malgré ses huit ans et demis, Aël ne semblait pas développer son pouvoir de tempestaire. Aileen, humaine car de mère différente de sa soeur, enviait la nature d’Eudoxie et en fut ravie. Lorsque son neveu traînait trop autour d’elle, elle commença à le rabaisser sur ce sujet, disant que tous les autres enfants tempestaires qu’elles connaissaient avaient déjà développé leur pouvoir depuis bien longtemps à son âge, alors que lui, personne n’avait la moindre idée de son élément. Vexé, Aël partit de lui même dans sa chambre. Sans se douter qu’Aileen allait encore une fois en bloquer la sortie, pour être sûre de pouvoir travailler en paix. La lumière de sa chambre avait grillé, il se retrouvait dans le noir. Tout aurait pu s’arrêter là. Les ombres que la lumière de la rue projetaient dans sa chambre se mirent à bouger, il cria de peur tandis que ces ombres commençaient à s’avancer vers lui, semblant créer des formes. Aël les sentit menaçantes, elles ne l’étaient qu’à cause de sa peur et de sa tristesse. Créées pour le protéger. Son don avait fini par apparaître. Il ne le comprit qu’après plusieurs manifestations, lorsque, agacée au plus haut point, Aileen avait fini par l’enfermer dans un placard au sous-sol pour avoir la paix. Ce cap passé, elle devint de plus en plus négligente et agressive dans son comportement et ses propos. De rage de voir son silence ainsi troublé par un gosse qu’elle devait supporter à longueur de journée pour un complément de salaire, elle finit par le secouer par les épaules et le balancer contre le mur.

A la fin, Aileen lui hurlait dessus sans raison. Juste pour évacuer la rage qui l’habitait depuis son divorce. L’irlandaise était de ces personnes aimant faire du mal aux autres, perfide. Aël n’avait que rarement été réellement collant ou insistant, et rien ne justifiait un tel comportement de la part d’un membre de sa famille. Toute cette histoire, il n’en n’a pas de souvenirs. Son plus vieux souvenir date de mai 2003. Quelques semaines après un incendie dont la cause n’a jamais identifiée et qui a pris dans l’appartement d’Aileen, qui avait dû le garder chez lui à cause d’une réparation chez les Yu nécessitant une coupure d’électricité. Cela faisait plusieurs mois qu’Aël avait des pertes de mémoires. Il ne se souvenait presque plus de ses fins de journées, après l’école. Souffrant trop de la maltraitance d’Aileen, son esprit avait commencé à s’imaginer que tout ça ne lui arrivait pas à lui. Tout ça, c’était à une autre personne que ça arrivait. Wolf. A l’époque, un enfant de treize ans, qui absorba la haine et la colère d’Aileen. Et qui, en raison de son âge, était capable de se venger. Il profita d’une courte absence d’Aileen pour le faire. Quelques produits ménagers déversés sur le sol de la cuisine, des mouchoirs près des plaques de cuisine, gazinière allumée au moment même où il entendit la clé tourner dans la serrure. Juste au moment où Aileen entra dans la pièce prendre une bouteille d’eau, les liquides recouvrants le sol prirent feu, arrivant jusqu’à la pointe de ses pieds. Ils l’enflammèrent à son tour, ne lui laissant pas le temps de réagir. Wolf rendit son corps à Aël à ce moment. L’enfant ne prit pas le temps d’être choqué. Il sortit aussitôt en courant tambouriner à la porte des voisins.

Aël retourna dans l’appartement dès que les voisins baissèrent leur garde. Aël ne pouvait pas croire qu’il avait été témoin d’une telle scène, Aël avait besoin d’aller s’assurer qu’il avait rêvé. Et pourtant, tout fut identique. Même pire. La fumée lui irrita la gorge, il tomba aussitôt, le faisant tousser à en cracher ses poumons. Les pompiers arrivèrent presque aussitôt. D’un simple coup d’oeil à la cuisine, ils jugèrent que l’enfant était la seule personne qui pouvait s’en tirer.  Au bord de l’inconscience, il fut incapable de donner ne serait-ce que son prénom. L’incendie fut déclaré comme étant de cause inconnue. Les bouteilles de produits inflammables étaient renversées comme s’il s’agissait d’un accident pendant le ménage de la pièce. Il y avait une casserole remplie d’eau sur les plaques de cuisson. Tout portait à croire en l’hypothèse de l’accident, même elle ne fut pas déclarée comme officielle à cause d’autres éléments troublants. L’enquête fut rapidement abandonnée. Un enfant traumatisé par la vue du corps de sa tante s’enflammer ne pouvait dans aucun cas être responsable. Lorsque les pompiers sont arrivés, Aileen était déjà morte. Brûlée au troisième degré sur l’intégralité du corps et probable asphyxie. Aël s’en tira sans séquelle physique. Pour ce qui était de celles psychologiques, l’état traumatique était évident. Ce n’était pas le plus grave, pourtant. Le plus inquiétant, c’était son amnésie traumatique. Il reconnaissait ses parents, avait retrouvé son nom, pouvait donner sa date d’anniversaire, divers de ses goûts, réciter ses dernières leçons… mais pas le moindre souvenir personnel. C’était probablement mieux ainsi.

Aël reprit l’école, sa mère quitta son travail pour pouvoir l’élever. Jin Hyuk gagnait bien assez d’argent pour qu’ils puissent vivre à trois sur son salaire. La vie reprit son cours, le traumatisme du deuil ne dut être fait que par Eudoxie. Tant mieux. Si la mémoire lui revenait, la culpabilité de n’avoir rien fait l’accompagnerait sûrement. Et, s’il avait réellement tout vu… le choc serait sans doute trop grand pour être supporté par un enfant. Les vacances d’été venues, Aël passa ses semaines entre apprentissage de l’escalade et cures de fers pour réussir à tenir. Sa mère l’aida à apprendre à contrôler et développer son pouvoir, principalement dans un but défensif, de longues heures, jusqu’à ce que son fils soit trop fatigué. Comme si elle avait une raison de l’entraîner ainsi. Un soir, en allant aux toilettes, Aël surprit une conversation à voix basse entre ses parents. Jin Hyuk parlait de ses inquiétudes professionnelles. Il avait appris plusieurs semaines auparavant que son principal concurrent était un magicien et ce dernier avait déclaré que ce n’était plus qu’une question de temps avant que Yu Electronics ne lui appartienne. Il n’y avait rien à faire hormis se préparer à une éventuelle attaque de djinn. Aël ne comprit pas tout. Il retint simplement qu’il fallait qu’il fasse de son mieux lors de ses entraînements avec sa mère et que continuer les sports de combats et l’escalade était sûrement une excellente idée.

Mars 2004, assez de temps était passé pour que la menace soit oubliée. Aël et Eudoxie étaient venus rendre visite à Jin Hyuk dans son bureau entre deux réunions. On frappa à la porte, apparemment un investisseur voulait venir le voir. Sitôt l’homme entré, il verrouilla les issues. Aël fut le premier à se souvenir de la conversation qu’avaient eue ses parents. La peur l’envahit, il tomba à genoux tandis l’inconnu, djinn, commença à tenter d’accomplir sa mission : éliminer le Jin Hyuk pour que la concurrence de son entreprise ne devienne qu’un souvenir. Eudoxie fut gravement touchée par l’une des attaques du djinn en protégeant son fils trop occupé à lutter contre quelque chose voulant le faire perdre conscience pour pouvoir se protéger. Aël perdit le contrôle. Wolf se jeta sur le djinn, permettant à Jin Hyuk de sortir sa boîte d’allumettes pour créer une source de feu. Le djinn était trop imprévisible pour que Wolf puisse espérer tirer Aël vivant de là. Il commença à tenter de défoncer la porte, profitant de sa force plus importante car non anémié. Au bout de plusieurs minutes d’essais pendant lesquels Jin Hyuk et le djinn étaient trop occupés pour détourner leur attention de l’autre, Wolf réussit à sortir. Sans réfléchir, il se mit à courir dans le couloir, vers les escaliers. Il eut l’impression de sentir quelque chose le poursuivre. Pas le temps de se retourner pour s’en assurer. Sa course s’arrêta face à un mur. Il s’était trompé de sens. Son regard se posa sur la baie vitrée à quelques mètres à sa droite. Soit une paralysie, soit la mort assurée. Des bris de verre retentirent, suivis quelques fractions de seconde plus tard des cris horrifiés des passants face à la chute violente de cet enfant, semblant avoir sauté de sa pleine volonté.

Le lendemain, Aël se réveilla dans une chambre du secteur des urgences. Un bref passage dans le coma qui ne lui laissa pas de séquelles. Where I… am…?, articula-t-il difficilement à son réveil, en voyant une infirmière derrière le flou de sa vision sans correction. Aël Yu, c’est bien ça ? Il hocha lentement la tête. Tu es à l’hôpital. Tu as fait une chute de plusieurs étages… apparemment volontaire… Mais tu es toujours vivant et tu as l’air de ne pas aller trop mal !, déclara l’infirmière avec un sourire rassurant. Je vais prévenir le médecin pour qu’il te parle directement. Elle quitta la pièce et, quelques dizaines de minutes plus tard, deux hommes entrèrent. Le médecin dont l’infirmière avait parlé et le psychiatre de garde. Faute de raison apparente à ce saut, l’hypothèse de la tentative de suicide était sérieusement envisagée. Encore plus lorsque le médecin découvrit dans le dossier médical d’Aël qu’il était le garçon qui avait assisté à la combustion de sa tante l’année passée et qui avait fait une amnésie traumatique de cet évènement. On lui annonça la mort soudaine et inexpliquée de ses parents lorsqu’il demanda pourquoi ils n’étaient pas là. Il refusa d’y croire, on lui laissa le temps d’accepter la nouvelle. Il changea de sujet aussitôt, demandant pourquoi il avait l’impression de ne plus sentir la totalité de ses jambes. Vu la chute que tu as faite, c’est un miracle que tu sois encore vivant et que tu ne sois pas tétraplégique. Ca serait vraiment… miraculeux que tu ne sois pas au grand minimum paraplésique ou plus probablement paraplégique. Tétra-quoi ? J’aurais pu devenir une grenouille ? Le psychiatre sourit, amusé. Tétraplégique, pas tétard-plégique. C’est un type de paralysie. Celle des quatre membres. Aël blémit encore plus qu’il ne l’était au naturel. Sa gorge se resserra. Et la pa… paraplé… gie… c’est celle… des jambes…? Le médecin hocha la tête. Le visage d’Aël ne fut jamais de nouveau si pâle qu’il ne le fut à l’instant où il réalisa qu’il n’allait probablement plus jamais pouvoir faire de sport de sa vie. Il reprit quelques couleurs lorsqu’il fut question d’une éventuelle rééducation, mais bien peu.

Héritier de Yu Electronics, Aël accepta de vendre la multinationale à son principale concurrent. Reprendre l’entreprise ne l’intéressait pas. Prendre le risque de se faire tuer à son tour par un autre djinn non plus. Le nouveau propriétaire le félicita de sa décision. De sa maturité. Ce n’est pas comme si j’avais vraiment le choix, avait déclaré Aël d’un ton sarcastique avant de quitter la pièce. En cas de nouvelle attaque, il ne pourrait pas s’en sortir. Il ne maîtrisais pas les offensives. Et ce n'allait pas être des ombres qui allaient réussir à faire autre chose que détourner l'attention d'un agresseur. Il ne savait que se défendre et ça ne suffirait pas. Il ne pourrait même pas fuir à nouveau. La fortune de la vente permit à Aël de payer la part du centre de rééducation que la sécurité sociale n’assurait pas, ainsi que des cours de musique. Faut de pouvoir continuer le sport, Aël reprit l’erhu et le fiddle, ainsi qu’en auto apprentissage, le piano et le bawu. Après qu’un diagnostic de dépression ait été posé, on lui proposa l’art-thérapie en raison de son attrait pour les activités artistiques. Au fil des mois, il se renferma de plus en plus sur lui, effrayé par le monde extérieur. Quelques amis lui rendaient visite de temps à autres. Des créatures surnaturelles, qui le tenaient au courant de ce qu’il se passait dans le monde caché. C’est de cette façon qu’il découvrit l’existence des chasseurs de créatures surnaturelles, ainsi que la façon de tuer définitivement un djinn. A onze ans et demis, il prit la décision de traquer les djinns s’il pouvait un jour retrouver l’intégralité de ses capacités motrices. Djinns qu’il haïssait plus que tout.

Aël redoubla, retripla d’efforts. Le premier diagnostic qui avait été posé était celui de paraplégie incomplète, mais en six mois, il fut capable de tenir debout en se tenant. Ce n’était pourtant pas assez rapide à ses yeux. Ses devoirs faits, il allait aussitôt voir son rééducateur pour continuer de travailler. Au fil des mois, son art-thérapeute remarqua qu’Aël avait des comportements étranges. Pertes partielles de mémoires, absences soudaines et brèves, changement de caractère suite à une émotion forte. Soit il devenait d’un coup doux comme un agneau, soit il était sans raison plus agressif dans ses paroles et son regard. Après un an et demi de suivi attentif de ces symptômes, le psychiatre déclara à Aël qu’il souffrait visiblement d’un OSDD1b, sous-type de trouble dissociatif de l’identité. Il lui expliqua que ce trouble était causé par un traumatisme répété pendant l’enfance et lui demanda s’il avait une idée de ce dont il pouvait s’agir, mais les souvenir d’Aël de cette époque étaient quasiment inexistants. Cette amnésie renforça la croyance du psychiatre en son diagnostic. Leur séances furent par la suite en partie consacrées à la tentative de dresser un portrait le plus précis des personnalités cohabitant avec Aël. Au bout de longs mois, les deux les plus récurrentes étaient identifiées et plus ou moins connues. A quatorze ans, Aël obtint l’autorisation de commencer le tir sportif. Pour améliorer sa concentration, avait-il dit. C’était en réalité car, au vu de ses progrès, il savait que ce n’était plus qu’une question de temps avant qu’il ne puisse à nouveau courir. Personne ne pouvait encore se douter de ses intentions. Obtenir une autorisation de port d’arme une fois majeur.

Après cinq ans de dur labeur, de nombreux craquages, pleurs et moments de désespoir, Aël atteint son objectif. Les guérisons complètes de paraplégie incomplète étant extrêmement rare, le diagnostic avait été modifié en paraplésie. De nouveau capable de vivre en totale indépendance, l’adolescent fut autorisé à retourner vivre dans la maison de son enfance. A la rentrée scolaire suivante, il retourna en cours, retrouvant quelques uns de ses anciens camarades. Aël suivit les conseils qu’on lui avait donné et recommença le sport par des activités physiques ne demandant pas énormément de puissance physique. Mieux valait ne pas trop se presser pour éviter un retour en arrière, et il était indispensable pour lui qu’il se ménage, son taux de globules rouges étant toujours insuffisant. En cours, il se rapprocha d’une de ses camarades de classes, une émigrée du Japon fan de tenues lolitas, mode harajuku et customisation de poupées. Ils devinrent rapidement amis, Aël étant intrigué par ses tenues qu’il adorait. Point commun auquel ils ne s’attendaient pas, les sports de combat. Rumi devint sa partenaire favorite. Fille d’un descendant de samouraï, son père tenait très à coeur d’enseigner les disciplines de combat japonaises à sa descendance. Elle apprit à Aël les bases de l’iaïdo, qui lui plut aussitôt. Le maniement de sabre était autrement plus excitant que le tir. Voyant que son corps semblait supporter le sport un peu plus violent, il décida de reprendre les cours de judo pour obtenir la ceinture noire et s’initia au krav maga et au wing chun. Pris dans la ferveur de la découverte de ces nouveaux sports, il négligea sa santé et se retrouva aux urgences à la suite d’un malaise.

On le laissa sortir avec une cure de fer, mais il revint pour la même raison la semaine suivante. Ce fut le début de ses transfusions sanguines et des injections d’érythropoïétine, le fer n’étant apparemment plus suffisant. Les changements physiologiques de l’adolescence, ajoutés à trop de sport pour ses capacités physiques rendait difficile la tâche de trouver assez d’énergie pour tout. Aël le savait mais avait refusé d’en parler à son psychiatre ou n’importe qui d’autre, par peur de se faire interdire toute activité sportive. Il décida, ou plutôt Enoah décida de parler de son grand mal-être à cause de son amnésie concernant son enfance et de la fatigue causée par la peur de Wolf. Ne pas avoir eu à l’avouer lui-même aida Aël à se confier aux séances suivantes. Ses problèmes d’alimentation naissants furent également abordés. On lui conseilla d’augmenter ses activités sociales pour se détourner de la nourriture et se remplir émotionnellement d’une autre façon qu’en passant par son estomac. Sauf qu’Aël, il ne supportait plus la compagnie que d’un nombre très restreint de personnes. Deux amis d’enfance, un adolescent qu’il avait rencontré en centre de rééducation, Rumi. Pas assez pour être sûr de pouvoir en voir un n’importe quand. Le psychiatre lui proposa d’être mis sur liste d’attente pour obtenir un animal de service, de très bons résultats ayant déjà été observés chez d’autres patients atteints de dépression ou troubles du comportement alimentaire. Il lui demanda quel type d’animal serait le plus efficace selon lui. Un géant des Flandres serait mon plus grand bonheur. L’animal étant peu commun, il ne réussit à l’obtenir que durant l’été 2017, de nombreuses années plus tard.

Aël obtint son diplôme de fin de lycée sans trop de soucis et fut accepté dans la filière de son choix, ingénierie en physique, spécialité son. Il n’était pas convaincu de réellement vouloir être ingénieur du son, mais en attendant de trouver une éventuelle autre idée, ses études lui plaisaient beaucoup. N’ayant pas besoin de travailler grâce à la petite partie de Yu Electronics qui lui revenait toujours, il consacra la partie de son temps libre non réservée aux sports ou à ses autres passions à son projet de devenir chasseur de djinns, étudiant de longues heures leurs habitudes, caractéristiques, tactiques. Il décida de rejoindre Dux Tenebris afin de pouvoir étudier les djinns plus facilement. Son premier meurtre, à dix-neuf ans et demis, marqua grandement son caractère. Sa personnalité s’assombrit, Aël se renferma encore plus sur lui-même. Cela facilita les prises de contrôle de Wolf. Lui, il ne se contentait pas de chasser que les djinns. Il traquait toutes les créatures surnaturelles, utilisant parfois le pouvoir de tempestaire d’Aël, que ce dernier avait enfoui tout au fond de lui après la mort de ses parents.

Aujourd’hui, Aël est un jeune homme - ou plutôt une jeune personne agenre comme il se présenterait si les identités de genre non-binaires étaient davantage reconnues et acceptées - facilement anxieux et extrêmement mal à l’aise en situations sociales, qu’il fuit tout autant qu’il en a besoin pour son bien-être. Compliqué, il n’arrive pas à se comprendre lui-même. Les nombreux flous sur son passé le préoccupent, mais il fait de son mieux pour s’occuper l’esprit pour ne pas y penser. Certains lui reprochent d’être le cliché de l’homme torturé à cause du mystère l’entourant et de son agressivité, mais il n’y prête guère attention. Aël sait que ce n’est que leur impression, car Aël, il sait une chose que les autres ne savent pas. Il sait qu’il fait tout son possible pour aller mieux. Il sait qu’il veut vivre. Coûte que coûte. Hors de question de laisser gagner ceux qui voudraient le voir au sol.

Salut salut ! Moi c'est Pandeoays et je débarque du haut de mes 16 ans. J'aime rp, la photo, les pains au lait, le thé, je déteste le houmous D: et on me dit souvent que que, euh... je sais pas .___.. On me verra dans les parages régulièrement. Je suis fier de dire que j'ai découvert le forum grâce à Ah Reum et d'ailleurs je le trouve fort chouette. Je suis un inventé et puis je tenais à terminer en vous disant que les chats c'est quand même pas très intelligent !


kim hansol ► aël f. yu
aël f. yu ► animal totem si métamorphe ; élément si tempestaire ; djinn ou génie ; sinon ne rien mettre à part le pseudo (en MINUSCULES !!)


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Coucou toi, et bienvenue parmi nous Our memories are killing me softly. (Aël) 2571641524
T'as raison, les Houmous, ceylemal Our memories are killing me softly. (Aël) 1805094654
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Careless.
Careless.
MESSAGES : 296
AGE DU PERSONNAGE : 40
RACE : Tempestaire de Vent
Bienvenue parmi nouus! Our memories are killing me softly. (Aël) 508348443
Si tu as la moindre questions, n'hésite surtout pas! Our memories are killing me softly. (Aël) 379025902
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Mon chat il est super con alors clairement Our memories are killing me softly. (Aël) 3722974542
Bienvenue sur le forum, n'hésite pas si tu as la moindre question Our memories are killing me softly. (Aël) 2077382092
(++, j'adore ton pseudo Our memories are killing me softly. (Aël) 2571641524 )
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Bienvenue parmi nous, bon courage pour ta fiche et n'hésite pas si tu as des questions Our memories are killing me softly. (Aël) 2675891970

Same, j'adore le nom et le feat, j'ai vraiment hâte de voir la suite Our memories are killing me softly. (Aël) 2571641524 entre potos asexuels, faudra que je vienne te réclamer un lien Our memories are killing me softly. (Aël) 118876108
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Oooh quel acceuil merci à tous-tes !! Our memories are killing me softly. (Aël) 2571641524

Shura ; les pois chiches tout seuls sont bien meilleurs Our memories are killing me softly. (Aël) 1226555958

Hamlet ; le mien a peur des ombres, je sais pas si c'est commun à tous les chats mais c'est pas des lumières Our memories are killing me softly. (Aël) 1522469402 heureusement qu'ils sont mignons pour se rattraper Our memories are killing me softly. (Aël) 3722974542

Rod ; avec grand plaisir !
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Je voudrais qu'on lance le hashtag #TeamPoisChiches svp ! Our memories are killing me softly. (Aël) 2210271934
Sinon, je te souhaite la bienvenue parmi nous ! Our memories are killing me softly. (Aël) 2077382092
(Et ouais, un chat c'est globalement très con Our memories are killing me softly. (Aël) 2210271934)
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#TeamPoisChiches #TeamAntiHoumous

C'est pour ça qu'on les aime Our memories are killing me softly. (Aël) 3722974542

Merci Our memories are killing me softly. (Aël) 3414178664
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Bienvenue camarade Tempestaire ! Our memories are killing me softly. (Aël) 508348443
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Bienvenue ! Un tempestaire chasseur, ça promet ! Bon courage pour ta fiche Our memories are killing me softly. (Aël) 508348443
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Our memories are killing me softly. (Aël)
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