Il court il court le furet... ☼ Shana

nom Gutterman prénom Shana âge 27 ans lieu et date de naissance 10 décembre 1990 à Berlin orientation sexuelle Homosexuelle statut marital Célibataire métier/études Elle dirige un bar dansant nommé « Les péchés mignons », ne recrute que des femmes (serveuses et danseuses) situation financière selon les bénéfices, peut aller de médiocre à très aisé organisation Dux tenebris ftEvan Rachel Wood

Abordable + Accueillante + Toujours souriante + Grande dragueuse + Manipulatrice + Caractérielle + Perfectionniste + Ne fonce jamais tête baissée + Alcoolique + Rancunière + Cœur difficile à prendre + Ne dénigre pas les hommes mais ne les porte pas en grande estime + Méfiante mais n’en laisse rien paraître + Menteuse + Plutôt bonne actrice + Sadique + Tenace + Butée + Têtue + Imprévisible + Sait improviser + Adore les défis + Observatrice

Tout commence avec une femme. Un homme machiste dirait certainement « c’est toujours la faute d’une femme », et en quelque sorte, il aurait raison. Car c’est à cause d’une femme – non, de deux femmes – qui a conduit à plusieurs générations de traques, de rancunes et de vengeance meurtrière.
Mon arrière-arrière grand-mère du doux nom Talia était une femme tout ce qu’il y avait d’ordinaire, si ce n’est qu’elle était mariée à un chasseur – mon arrière arrière grand père –, dont le nom a été boycotté de l’histoire familiale. Elle était donc immergée dans ce monde surnaturel, et arrivait parfaitement à s’adapter et à apprendre au côté de son chasseur de mari. Tout allait bien dans le meilleur des mondes, ils croulaient sous l’amour et l’eau fraiche, ils voyaient la vie en rose, enfin, vous voyez le genre.
Et puis vint cette femme. Astride Beauregard. Une métamorphe louve. Les métamorphes et les chasseurs, c’est une grande histoire de pas-amour, et étrangement, Astride et mon arrière arrière grand père – bon, appellons-le Albert – ont voulu se la jouer Roméo et Juliette. Lui chasseur et marié, elle métamorphe et belle comme un cœur. Ce fut le coup de foudre, qui enchaina sur des coups de reins, des cris, une déchirure de vagin, et finalement, un gosse. Ils vivaient leur amour en toute clandestinité, ils se voulaient discrets, mais voilà, une femme mariée sait toujours la vérité. Cela commença par des doutes, puis finalement, Talia, qui était alors devenue une chasseuse plutôt aguerrie, les surpris en plein acte. Leur enfant avait alors une dizaine d’année à l’époque. Folle de rage, Talia se déchaina et tua son mari. Astride et son enfant réussirent à s’enfuir non sans mal, et s’enchaina alors, une véritable chasse à l’homme – ou plutôt, chasse à la famille Beauregard.

Vous l’aurez donc deviné, c’est à cause de l’amour d’une femme et de la jalousie d’une autre, qui engendra ma génération. Nous avons plusieurs règles.
1. Ne jamais se laisser avoir par un homme. Les hommes ne sont bons qu’à la reproduction.
2. Traquer, trouver, et massacrer toute la famille Beauregard.
Ainsi, il n’était pas bon de naître homme dans la famille Gutterman. Ma mère m’avait même raconté que certaines de nos aïeuls se sont permis de les noyer dès la naissance. D’autres, plus softs, les abandonner simplement. Avec la technologie actuelle, il suffit d’une échographie pour décider d’avorter, ou de faire le nécessaire pour le faire adopter dès la naissance sans s’embarrasser de devoir laisser le poupon dans un panier à la porte d’un orphelinat. Ou dans une rivière.
Toutes les filles de ma famille ont été entrainées à la chasse et la traque, plus particulièrement des métamorphes, mais aussi de quelques autres créatures bien que les connaissances ne sont jamais bien exhaustives sur ces autres créatures. Nous avons été entrainées à nous battre, nous avons été entrainées à traquer, nous avons été entrainées à tuer. C’est ce qui fait ce que je suis maintenant.

Et me voilà dans cette charmante petite ville du nom de Bray en Irlande depuis 3 ans. Que se passait-il à Bray ? Oh, il y avait pleins de mignonnes petites créatures. J’étais bien évidemment sous la direction de la merveilleuse organisation Dux Tenebris, car, le bien des créatures magiques, ce n’était pas vraiment dans la devise familiale, surtout sachant que mon véritable but de ma venue à Bray était une charmante jeune femme métamorphe, descendante directe des Beauregards…
Grâce à mon fond d’épargne que je me suis créée depuis que j’ai 16 ans via des boulots par-ci par-là – pas toujours très légaux – j’ai pu me payer un établissement que j’ai totalement refait de l’intérieur pour en faire un bar aux allures à la fois rustiques et modernes, qui fait aussi bar dansant, au doux nom de « Les péchés mignons ». J’y étais barmaid, mais un seul barman ne pouvait pas tenir tout un bar, alors il a fallut faire des recrutements…

« Vous dites que vous êtes contorsionnistes ? »
« Championne régionale de contorsionnistes plus précisément. »
« Je peux avoir un petit aperçu ? »
--- Quelques minutes plus tard ---
« Vous êtes engagée. »

« Je parle six langues différentes, j’ai beaucoup d’expériences dans le service de la restauration, je suis très sociale, très ouverte d’esprit, j’adore le contact avec les gens, je suis super motivée ! Et-… »
« Ok stop vous avez l’intention de me réciter intégralement votre lettre de motivation dans l’espoir que verbalement ça passe mieux dans mes saintes oreilles ? »
« Non je… »
« Dégagez. »

« J’ai fais trois ans de Taekwondo, un an de karaté et en ce moment je fais du krav maga. Je pourrais briser cette table avec ma main si je le voulais. »
« Très impressionnant merci mais pas besoin de... » Crack. « … briser la table. Dégagez de ce siège. »

« Je suis très douée pour mettre à l’aise les personnes, à les faire parler, les mettre en confiance… vous voyez ce que je veux dire ? » dit-elle d’une voix suave tout en caressant ma main du bout des doigts.
« Vous pensez que vous aurez ce job en m’offrant vos faveurs sexuelles ? »
« Peut-être. »
« Vous êtes engagée. »
« Vraiment ? »
« Non, dégagez d’ici. »

Une bonne dizaine d’entretien, une bonne dizaine de whisky pour les accompagner, le tout en une journée, on peut dire que j’ai très bien dormi le soir. Une semaine de recrutement intensif plus tard, j’avais retenu deux barmaids et trois serveuses, qui faisaient aussi danseuses pour pouvoir mettre l’ambiance passée une certaine heure. Il est fort possible qu’elles enlèvent quelques vêtements par la même occasion.
Trois ans plus tard, le bar était toujours ouvert, il avait quelques clients fidèles, des clients nouveaux, mais il se maintenait à flot. Il me permettait d’avoir une bonne couverture, et surtout, de pouvoir faire parler les gens sans qu’ils le sachent, et ainsi récolter des informations. Plutôt pratique n’est-ce pas ?
Mais ne vous y trompez pas, je n’ai pas perdu mon objectif de vu. J’avais simplement l’intention de prendre mon temps pour tendre mon piège, et surtout, pouvoir la faire souffrir le plus longtemps possible…