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 Merry go round + Zedy

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Merry go round, I don't want to see you down

tomorrow is another day and you won’t have to hide away. you’ll be a man, boy. but for now it’s time to run.

Tu cours, le plus vite possible, tes pattes heurtant le sol avec lourdeur. Tu ne sens pas la peur, ta conscience de la mort s'étant parfois montrée trop frappante, mais t'as ce putain d'instinct de survie, tu veux pas mourir, tu le veux plus. T'aurais pu en tuer un, ça c'est un fait, mais ils étaient trois. Tu te doutes que t'as pas été assez précautionneux, tu t'en fous, c'est ce que tu fais de ta vie, tous les jours, tu fonces dans le tas sans te préoccuper des conséquences, t'y vas tête baissée, et tu t'en fous. Tu t'en fous jusqu'au jour où ça te retombe sur la gueule, parce qu'ils sont entraînés. Tu les as vus au dernier moment, un mouvement dans les fourrés, la forêt devenue ta compagne te semblait violée, agressée. Toi t'aimes la nature, t'as pas vraiment le choix, c'est pas comme si tu pouvais sortir sous ta forme animale partout. Les tigres, c'est pas vraiment courant en pleine ville, parfois t'aurais tendance à envier les chats, ces animaux qui ne déclenchent de doutes nulle part malgré l'intelligence et l'humanité qui brille dans leur regard. Tout le monde pourrait être un chat, mais toi, toi t'es un tigre, cet animal élancé, une masse énorme, une blancheur à en faire mal aux yeux, des dents qui pourraient déchirer n'importe quoi. Et pourtant, ça sera peut-être pas suffisant. Tu le sens dans tes tripes, t'as cette sensation que c'est pas gagné d'avance. L'adrénaline, elle t'avait manquée. Ce sentiment qui te prend au corps, qui te donne envie d'aller plus vite et plus loin. T'as toujours su courir, et ça te fait courir encore mieux. Les virages que tu prends serrés, les balles qui te frôlent sans pour autant te toucher, l'image d'Orphée, qui tombe, les yeux dans le vide. Cette idée que t'es comme elle, sauf que toi tu le vois venir. Toujours plus proche de ton passé, t'arrives pas à avancer, tu te mets encore à sa place, pas vrai ? Comme si elle pouvait pas te lâcher, son fantôme toujours collé à ton corps, jamais rassasié par ta culpabilité. T'aurais eu envie de vomir si t'avais pas eu l'esprit aussi occupé. Pourtant, c'est pas ton amour qui te retient, toi t'as donné ton cœur ailleurs, t'y penses même plus comme ça, mais tu l'as tuée. Ton premier meurtre, sans qu'il soit prémédité, sans qu'il soit même voulu. Celui qui t'as fait sentir comme un moins que rien, comme un gangster des basses rues sans en avoir aucunement l'étoffe. T'as tué la femme que t'aimais par excès de confiance, et comme ça te suffisait pas, tu vas mourir par la même main, cette main incontrôlable, ironique et froide, celle qui a pris Orphée pour te punir, et qui a enfin décidé que c'était temps de t'enlever. Peut-être que t'as assez souffert pour remplir deux éternités, qui sait ?

Tu vires à gauche, comme un dernier espoir. T'es épuisé, ton tigre ralentit, s'essouffle, quand enfin c'est la fin. Tu n'entends plus, tu ne vois plus. Plus rien, t'as réussi. D'une situation désespérée tu as tiré parti, t'es pas mort, t'es toujours là, et t'as pas une égratignure sur le corps. Tu reconnais les lieux, c'est là que tu caches quelques fringues parfois. En fait, t'en as un peu éparpillé partout dans la forêt, faut dire que dans ta condition, faut bien que tu t'équipes, sinon tu finis vite à poil. Tu te transformes, ton corps humain, nu, prenant la place de l'animal. Tu mets quelques secondes à te faire à ce nouveau corps, comme à chaque fois. Les mouvements, les réflexions, elles ne sonnent pas pareil, pendant un moment, elles semblent fausses, irréelles. Puis tu reviens à toi, tu commences à chercher ton petit sac de toile, celle où tu caches tes affaires, et tu le trouves. Des fringues et un peu de fric, tu peux bien te le permettre. Des billets entachés, presque sanglants, mais t'en as rien à foutre, on te refera pas. Tu t'habilles en vitesse, et tu commences à te diriger vers la ville. L'avantage de ta condition, c'est ton sens de l'orientation, tu peux pas vraiment te perdre, même si tu le voulais. Et c'est là que tu l'entends. Elle siffle, légèrement.Une oreille humaine ne l'aurais sans doute pas entendue, mais toi, t'es pas vraiment humain, et c'est là tout le problème. Avant que t'aies pu l'éviter, tu te la prends en pleine poitrine, alors que tu commençais à courir. Tu tombes au sol, tu grognes. Tu sais pas vraiment où elle t'a touchée. Ni même si elle est ressortie. La balle, insidieuse, pourrait être en train de te déchirer les entrailles, et bientôt tu serais mort, comme elle, comme Orphée. Au bord de l'inconscience, tu continues. Parce que t'as pas le choix, parce que sinon autant abandonner. Tu les vois pas, les chasseurs, tu sais pas où ils sont. Ils pourraient être derrière toi que tu les sentirais plus, le goût du sang, métallique, t'emplissant la bouche et les narines.

T'arrives tant bien que mal à te frayer un chemin jusqu'à la route. T'as des points noirs devant les yeux mais t'abandonnes rien, toujours pas. Y a une voiture qui passe et tu te jettes presque sous les roues, parce que tu sais qu'un mec en sang couvert de tatouages c'est pas le mec que tu prendras en covoiturage alors que tu traverses une forêt. Pourtant, l'autre, il s'arrête, il t'embarque dans sa voiture, et tu lui promets que s'il te dépose près de l'hôpital, il est même pas obligé de s'arrêter pour t'aider. Tu te souviendrais même pas de sa gueule si tu le recroisais mais t'as assez de présence d'esprit pour te rappeler de la dernière fois que t'as été dans ces murs. T'as poignardé le grand magnat des tritons, et tu sais que si y a un endroit où il devait chercher son agresseur, ce serait là. Tu prendras pas le risque, même si t'en dis rien. Sans parler du fait que ce même hôpital a brûlé comme un rien la dernière fois que t'étais en ville. Décidément pas l'endroit à fréquenter. Alors tu plonges de la voiture, tu lances même pas de remerciement, et tu disparais dans une ruelle annexe. Tu connais la marche à suivre, quand t'étais dans ton business avec ton frère, tu l'as utilisée bien trop de fois.

T'attends qu'elle sorte. Cette infirmière qui est pas garée au même endroit que les autres, ou celle qui rentre à pieds. Celle qui prend pas de précautions, parce qu'elle est trop naïve ou peut-être parce que rien ne lui est encore arrivé. Tu te dis que Bray, c'est peut-être pas la ville où tenter le coup, mais on sait jamais. Puis elle sort, cette petite blonde, qui a l'air gentille, portant toujours son uniforme, parce qu'il est tard, qu'on est en pleine nuit, et qu'elle doit être crevée de sa journée. T'attends qu'elle te passe devant, toi, tapi dans un coin d'ombre, et tu lui tombes dessus. Presque littéralement, parce que t'es faible, et tu tiens plus vraiment debout, ta main gauche plaquée contre ta blessure, espérant empêcher le sang de couler. Ton autre main la plaque contre le mur, un peu trop violemment. Tu la regardes, tu vois plus rien, t'es qu'un amas de souffrance mais faut que tu parles.  Tu dois lui faire peur, mais tu t'en fous. Tu le sais au fond de toi que c'est elle ou que t'es mort. « J'ai besoin de soins. » C'est pas une demande, c'est un ordre. Tu recules, tu retrouves brièvement la lumière du seul réverbère de la rue. Tu sais que t'as encore assez de forces, à peine, pour lui courir après et lui exploser le crâne si elle décide de fuir, mais t'espères pas en arriver là, parce que ce serait signer avec la Mort.


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Wendy voit rarement les heures passer quand elle travaille, elle n'a pas le temps de s'ennuyer et bien souvent, elle se demande pourquoi les dites heures ne pourraient pas s'arrêter juste un peu, pour qu'elle puisse avoir une longueur d'avance afin d'arrêter de courir partout. Pas dans le but de pouvoir se reposer, enfin peut-être un peu, mais surtout pour donner de meilleurs soins aux malades et aux blessés venant aux urgences. Cela serait bien pratique qu'avec un coup de baguette magique, ou avec un sablier, le temps puisse se stabiliser un peu et qu'il arrête d'avancer. Juste pour que le retard prit, ce qui arrive tout le temps, soit rattrapé et que personne ne souffre du manque de temps et de personnel.
Sauf que cela n'est pas possible, alors elle fait comme elle peut, supportant quelques insultes et remarques dues à l'impatience de certaines personnes ne voulant pas comprendre qu'elle ne peut pas faire plus vite. Elle supporte, elle s'excuse, mais parfois quand ça un peu trop loin, elle avertit, essaie d'expliquer la situation, ou va chercher quelqu'un capable d'être plus menaçant qu'elle. Elle y arrive rarement, se sentant trop mal une fois fait et disant qu'elle est désolée. Rien de très pratique ni d'utile.
Lorsque sa journée est enfin terminée, elle est contente. Un mal de tête s'est pointé, et elle a faim. Elle a bien hâte de rentrer chez elle afin de pouvoir se reposer, de prendre une douche, de manger, de s'occuper de Picasso (pas nécessairement dans cet ordre). Elle bâille en franchissant les portes de l'urgence, tout en laissant passer une civière. Elle jette bien un œil, mais on lui fait signe de partir. Les urgences ne sont pas débordées, ils n'ont pas besoin d'elle dans l'immédiat. Ce n'est qu'une ambulance solitaire et non pas la première d'une longue lignée de blessés où elle aurait pu être utile.
Elle s'est levée tôt ce matin et elle a fait plus d'heures que prévue, comme bien souvent. Le repos lui apparaît être bien mérité. Elle travaille le lendemain, pas aussi tôt qu'aujourd'hui, elle veut donc rentrer chez elle pour être sûre d'être en forme pour le lendemain. Rien de bien anormal en réalité.
Elle se dirige donc vers là où elle a laissé sa bicyclette. Lorsqu'il fait beau, elle prend tout le temps son vélo. Lorsqu'il ne fait pas beau, elle évalue ce qu'elle va faire en regardant la météo. Lorsqu'il fait froid, c'est pareil. Cela va dépendre d'à quel point il va faire froid. Elle est équipée pour l'hiver : des bons pneus, plusieurs types de vêtements pour affronter diverses températures, des pads thermiques à activer au besoin, des mitaines en plus, tout comme un foulard et des couvre-oreilles. Elle a un sac à dos pour l'hiver qu'elle traîne toujours, juste au cas. Cela demande plus de préparation qu'en été, mais ça ne lui dérange pas. Cela revient moins cher que d'avoir une voiture. Elle en loue une en cas de besoin. Elle trouve que c'est beaucoup plus simple comme ça.
Le seul pépin est que les supports à vélo sont plutôt loin de l'hôpital, à l'autre bout, ou presque, du stationnement. Elle a donc toujours une assez bonne marche à faire pour y accéder, dans un coin souvent assez peu peuplé. Elle ne s'inquiète pas, elle préfère ne pas le faire pour rien, se disant que rien ne peut arriver ici, cet endroit qui peut être assez fourni en policiers et pompiers, ou n'importe qui d'autre.
Pensée magique qui ne fonctionne pas trop ce soir. C'est ce qu'elle pense sur le coup, se faisant presque tombée dessus par elle ne sait trop qui. Elle crie, de peur et de surprise, ne s'attendant pas à se faire aborder de cette manière. Elle se retrouve plaquée contre le mur, alors qu'il dit qu'il a besoin de soins. Elle l'observe, rouvrant les yeux. Il a l'air d'être dans un sale état, elle comprend parfaitement qu'il demande des soins. C'est juste une drôle de mise en scène. « J'vais vous aider. » dit-elle, son altruisme couvrant peu à peu sa peur. Elle va le faire, elle va l'amener à l'intérieur de l'hôpital qu'elle vient de quitter. « Vous pouvez attendre un peu ? J'vais aller chercher une civière et d'autres personnes. » Ça va être moins compliqué comme ça que de devoir le faire marcher. Elle se met ensuite à bouger, tentant de se faire défaire de son emprise.
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Merry go round, I don't want to see you down

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Tu souffres que t'en peux plus. T'essaies de faire comme si c'était rien, une blessure comme une autre, mais tu sais que si on s'occupe pas de toi rapidement, ce sera clairement la fin. Et bordel, tu veux pas finir comme ça. Tu t'étais toujours dit que si tu devais mourir, tu partirais comme Orphée, pendant un braquage. Mais toi, toi tu mourrais sur le coup, t'aurais pas la patience d'attendre d'être dans l'ambulance entouré de ses enfoirés qui, de toute manière, finiront par se dire que c'était bien fait pour ta gueule. A force de jouer avec la vie, comme tu le fais, on finit par pas s'en sortir. Tu pensais que c'était ce que tu voulais, d'ailleurs. Mourir. T'as essayé de te suicider mais de toute évidence, cette sortie de secours là, elle est pas pour toi, parce que même ça t'as pas réussi à le finir, aller jusqu'au bout. Au lieu de ça t'as fui, t'as couru, loin de tout, et tu pensais que ce serait suffisant. Le fait est, River, que t'es accro à la vie comme tu la hais de toute ton âme. Ce serait facile, pas vrai, de se laisser tomber, d'abandonner. De toute manière t'as plus rien, à part du fric sale que tu planques dans un entrepôt. T'as plus de famille, Violet tu l'as laissée tomber, et Aidan tu sais même pas où il est. En un sens, tu l'as lâché aussi, à force de vouloir croire que Skye, elle était pas si noire, si malfaisante. Lui, il pouvait pas le croire, et il avait ses raisons. Tu l'as défendue et tu les as perdus tous les deux. Alors là, dans cette ruelle alors que t'attends que quelqu'un sorte, tu te demandes encore pourquoi tu te bats. Qui remarquerait, de toute manière, que t'es mort quelque part dans un fossé ? Peut-être que le flic qui a buté Orphée, lui, se sentirait mieux. Peut-être que c'est ce qu'il lui faut, pour apaiser sa conscience, celle torturée parce qu'il a assassiné une gamine. C'est peut-être pour ça, que tu veux pas. Par ego, pour pas rendre heureux ceux qui te haïssent, à défaut de pas savoir si ça rendrait triste qui que ce soit.

Ton sang se répand dans la ruelle alors que ta main n'arrive plus à stopper l'hémorragie. Tu commences à le sentir, le voile devant tes yeux, celui qui appelle, qui se moque de ton combat intérieur. Non c'est pas le moment, non va te faire foutre je me laisserais pas aller. Tu t'es toujours battu contre tout le monde, mais sans doute qu'aujourd'hui, ton combat c'est le plus dur. Tu te bats contre les autres, toi, t'as jamais eu à te battre contre toi-même, pas comme ça, pas avec fureur. Tu le sais que c'est pas toi qui grogne, c'est ton tigre qui ne veut pas mourir, qui ira jusqu'au bout si tu le lui permets. Si t'avais été qu'humain, sans doute que t'aurais pas quitté la forêt, mais lui, le tigre, il te maintient en vie depuis tellement d'années que tu sais plus vraiment quand ça a commencé. Pour toi il a toujours été là, et pourtant, les quinze premières années de ta vie, tu savais même pas qu'il existait.

Un mouvement non loin et toi qui te jette sur celle qui vient d'arriver. Tu veux pas être violent, tu veux pas lui faire peur, mais t'y peux rien, toi tout ce que tu vois c'est la souffrance, la mort qui ne va pas tarder, et tu veux qu'elle t'aide, tu l'exiges parce que t'as pas d'autres choix. Si elle te laisse là, comme ça, si elle fuit, t'es mort. T'aimerais lui expliquer que t'es pas un mauvais gars, que t'as surtout fait de mauvais choix dans la vie, mais que maintenant, t'y peux plus rien de toute façon, mais t'as pas le temps, et les mots de toute manière, ils sortent pas de ta bouche, t'as déjà du mal à articuler. « Merci. » Tu desserres un peu l'emprise que t'as sur elle, du mieux que tu peux, tout en ne la lâchant pas vraiment. T'as pas envie que ton seul espoir se barre comme un lapin de Garenne. Ton corps se relâche un minimum, avant de se crisper de nouveau face à l'affluence de douleur. Puis tes sens s'alarment quand elle parle. Tu sais que tu risques de pas tarder à perdre conscience, et tu veux absolument pas en arriver là. « Je peux pas aller à l'hôpital. » C'était clair, précis, presque comme une menace. T'as pas intérêt à m'amener à l'intérieur, parce que si je meurs pas de ma blessure, je me ferais buter de toute façon. Mais ça tu peux pas lui dire, tu peux presque rien dire. T'aimerais qu'elle le comprenne d'elle-même mais qu'est ce qu'elle pourrait deviner, à part que t'es quand même un mec sacrément louche ? Est-ce qu'elle peut s'imaginer que t'es recherché par les flics un peu partout en Europe, ou même que t'as tenté de tuer le pire connard de la ville et que t'as échoué lamentablement ? Quoique ça, elle en aurait peut-être entendu parler. « C'est un peu le challenge, personne doit savoir que je suis là.»


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Cœur qui veut sortir de sa poitrine, le souffle court, Wendy essaie de se remettre de sa frayeur. Il aurait pu être n'importe qui voulant lui faire n'importe quoi. Au final, c'est un blessé, perdu, demandant de l'aide. Bien vite, son expérience reprend le dessus, le pourquoi elle est devenue infirmière prend encore une fois tout son sens, elle se ressaisie rapidement devant ce blessé et se met à lui proposer quelques options. Options qu'il rejette. Pourtant, cela avait bien commencé, il l'a remerciée.
Pourquoi la remercier pour ensuite ne pas vouloir aller à l'hôpital ? Car c'est ce qu'il vient de dire : il ne veut pas aller à l'hôpital. Pourquoi être arrivé jusqu'ici alors ? Elle ne comprend pas. Ici, il n'y a que des personnes qui peuvent l'aider. À moins que ce soit justement pour cela. Trouver quelqu'un qui va le ramener pour le soigner. Elle trouve cela étrange tout de même. S'il ne veut pas qu'on s'intéresse à lui, il n'a qu'à ne pas collaborer par la suite, dire un faux nom et partir bien vite dès qu'il se sent mieux. Ce ne serait pas la première fois que cela arrive. Il n'y a pas que des honnêtes citoyens qui ont besoin de soin. Pas qu'elle pense qu'il n'est pas honnête, non. Seulement qu'il veut avoir plus de confidentialité que la majorité des patients. Qui est-elle pour juger ce genre de demande ?
Elle ne peut donc que lui répondre la vérité, elle ne pense pas que ce soit possible pour elle de faire ce qu'il vient de lui demander. « Vous avez besoin d'un médecin. Je suis infirmière. » le renseigne-t-elle. Elle peut l'aider, mais elle n'est pas aussi compétente qu'un docteur. En fait, elle vient de répondre cela, mais elle ne voit pas très bien ses blessures. Elle ne peut pas dire si c'est très grave ou non pour le moment. Il faut espérer qu'il ne peut pas le savoir. Qu'il pense que son état est assez grave pour avoir besoin de voir quelqu'un ayant fait de plus longues études qu'elle.
Ou qui pourrait mieux se déplacer, peut-être. « Et j'suis en vélo. » ajoute-t-elle. Si elle peut très bien rouler avec une autre personne, elle pense que cela risque d'être vraiment plus compliqué s'il n'est pas capable de se tenir. Elle est sûre qu'il ne veut pas aggraver ses blessures en tombant et en allant rejoindre l'asphalte. Après tout, au rythme où il perd du sang, il risque de ne pas rester conscient très longtemps. Elle va pouvoir aller chercher de l'aide. Elle a juste à attendre un peu se dit-elle. Cette pensée l'effleure, mais elle ne reste pas longtemps. Elle n'est pas comme ça.
Elle fouille dans ses poches pour en sortir son foulard. Elle l'approche ensuite lentement du jeune homme. Elle veut le poser contre ce qui saigne le plus. Elle pense peut-être qu'il risque de s'évanouir assez vite, mais ce n'est pas une raison pour qu'il en perdre rapidement. En fait, elle ne sait pas trop quoi faire en ce moment. L'attacher sur sa bicyclette ou bien l'amener de force à l'hôpital. Elle ne pense pas qu'il puisse lutter très longtemps si elle fait cela.
Elle est tiraillée entre son professionnalisme et son côté généreux qui veut juste aider le jeune homme, peu importe comment. Elle espère tout de même qu'il va se montrer raisonnable avec les deux arguments qu'elle lui a dit. Après tout, elle ne peut pas faire des miracles même si elle a vu, depuis quelques années, faire des médecins et qu'elle en sait plus aujourd'hui que lorsqu'elle a commencé. Tout comme qu'il doit bien se rendre compte que de voyager avec un vélo ce n'est pas très pratique dans son état.
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T'as des points noirs qui commencent à te danser devant les yeux, tu sais pas combien de temps t'as avant de tomber dans les vapes et laisser décider le destin de ce qui allait advenir de toi. Tu te réveillerais sans doute plus, et c'est peut-être ça dont t'as besoin, juste disparaître, une bonne foi pour toute, laisser la forêt te prendre au lieu de la montagne. Mais t'as cet esprit de contradiction, t'aurais presque envie de mourir maintenant, et pourtant c'est pas toi qui t'es planté alors tu peux pas laisser ça se produire. Tu laisseras pas cette bande de connards décider de ton sort pour toi, tu t'es pas battu toute ta vie pour ça. Il a fallu que tu reviennes à Bray hein ? Voir ton cœur piétiné encore et encore jusqu'à ce qu'il finisse par te lâcher, ne plus pouvoir courir sans que des chasseurs te sautent dessus. C'est la belle vie ici pour toi, pas vrai ? Mais t'aimes le danger, c'est ce qui te fait vibrer, tellement que tu finiras par en crever. Pas ce soir, t'espères. Mais après tout, t'y peux plus grand-chose maintenant. Elle comprendra pas, la petite infirmière, elle comprendra pas que si tu passes le pas de la porte de cet hôpital, t'en ressortiras que les pieds devant. Parce que t'as encore été trop présomptueux, tu pensais que tu pouvais le faire, toi de tous ceux qui l'avaient détesté, toi t'aurais pu être celui qui le tuait, qui mettait fin aux souffrances de tous ceux qui entouraient celui qu'on pourrait presque qualifier de maître de la ville. Qu'est ce que tu pensais, River ? Toi, pauvre minable que t'étais, tu t'es juste mis en danger plus que tu ne l'étais déjà. Tu sais pas où ils en sont dans leurs recherches, les tritons qui semblent tout contrôler, et c'est pas pour rien qu'on évite de retourner sur les lieux de son crime, sauf si on tient vraiment à se faire avoir.

T'essaies de te concentrer, de plonger ton regard dans le sien, mais tout ce qu'elle doit voir maintenant, c'est ta souffrance, celle qui te prend dans tous tes membres. Mais finalement ça te fait du bien, quelque part, de plus avoir ton esprit qui se torture, bien trop occupé à essayer de pas te rendre fou. T'aimerais lui expliquer, mais jamais elle acceptera de t'aider si tu le fais. Elle a beau sembler gentille, est-ce qu'elle comprendrait son acte ? Personne ne le faisait jamais. « Une infirmière ira... Très bien. Trop prétentieux pour moi, les médecins.» Tu parles en serrant les dents, ta tentative d'humour qui auraient dû être soldée par un sourire ne te donna qu'un rictus de douleur. Tu la laissais poser son foulard sur ton torse pour tenter de contrôler la perte de sang, mais il s'imbibait beaucoup trop vite et bientôt, il ne servirait plus à rien. T'es tombé sur une des seules personnes dans cette ville à ne pas avoir de bagnole, comme si le monde entier voulait que tu crèves, Zecke. Tu devrais peut-être te faire une raison. Mais t'as une idée. Tu sais pas si c'est faisable ni combien de temps il te reste, mais avec un peu de chance, t'auras le temps d'arriver à ton but avant de crever. Tu te revois avec ton frère, quelques années plus tôt, Aidan et toi, ça vous arrivait, ce genre de choses. Tu te revoyais dans une chambre d'hôtel minable à soigner les blessures qu'il pouvait bien se faire en se transformant, comme il le faisait pour toi. S'il avait été là, il aurait su quoi faire. « Si je rentre là-dedans, je suis mort. Mais je sais voler une voiture.» Ta voix, elle est faible, tu sais même pas si elle t'a entendu, en vérité. Les situations d'urgence, comme celle-là, tu connais. Mais si toi t'as la technique, c'est elle qui devra le faire si elle accepte encore de t'aider. Là t'as une chance sur deux pour qu'elle se barre en courant, et encore t'es généreux avec toi-même.


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Plus Wendy regarde le blessé, plus elle se dit qu'il ne va pas bien. Et plus elle se dit qu'il n'a pas l'air de bien aller, plus elle se dit qu'elle ne comprend pas son entêtement à ne pas vouloir se faire soigner à l'hôpital. Il est vrai qu'elle est loin de connaître toute sa vie, qu'il doit avoir ses raisons... mais cela lui semble très peu important au final. Il peut très bien se faire soigner et ensuite partir. Mais non, il préfère  rester là, à se vider de son sang à essayer de la convaincre qu'il sait mieux qu'elle ce qui est bon pour lui (habituellement, ça ne marcherait pas, mais là, elle connaît sûrement mieux les soins que lui, alors elle sait plus ce qui est bon pour lui, et ce n'est pas une infirmière. Non qu'elle doute de ses capacités, mais elle ne pense pas en savoir assez).
Infirmière qui lui va et ce qu'il rajoute la fait rire, malgré elle car elle ne veut pas l'encourager. Il a raison, un peu, d'où son rire. « Ils ne sont pas tous comme ça. » lui assure-t-elle. « J'en fréquente à tous les jours promis. J'vais aller vous en chercher un qui ne l'est pas du tout. » Elle tente de le convaincre, d'essayer de l'attirer vers la lumière (parce qu'il fait plus sombre dans ce coin). Elle sait juste qu'il n'y a pas vraiment d'âge par rapport au côté prétentieux des médecins. Il y a les plus jeunes qui se croient tous permis car ils sont diplômés et les plus jeunes qui se sentent encore perdus et qui sont bien contents d'avoir de l'aide. Les plus vieux avec la grosse tête et les plus vieux qui savent qu'ils ont besoin d'aide.
Il sort d'autres arguments, deux très improbables, mais l'un est plus étonnant que l'autre. « Quoi ? » crie-t-elle. Ou croasse-t-elle avec la façon dont son interrogation est sortit. Elle a senti sa gorge se resserrer légèrement en le prononçant. Voler. Une. Voiture. Hein ? Il doit avoir été atteint à la tête. Il n'y a pas d'autres choix. Elle se met donc à chercher sur sa tête, lentement, une éventuelle blessure qui pourrait s'y cacher. Juste au cas. C'est encore plus certain que s'il est blessé la tête, il ne va pas voler de voiture. « Et on tue pas les gens dans les hôpitaux. » contrairement à ce que l'on peut penser, ils essaient de les sauver. Parfois, c'est juste trop compliqué, il y a des erreurs, il est vrai, mais elles ne sont pas majoritaires.
De toute façon, elle ne comprend plus rien du tout. Pourquoi il ne veut pas pas entrer ? Pourquoi il veut voler une voiture ? Pourquoi il ne s'évanouit pas ? Se serait bien plus simple comme ça. Elle pourrait faire ce qu'elle veut de lui. Elle se dit ensuite que c'est bien bizarre de penser cela. Mais il doit se faire hospitaliser, alors elle peut bien attendre qu'il n'ait plus de force. Elle espère que ça ne va prendre trop de temps. En attendant, elle essaie de faire ce qu'elle peut avec des mouchoirs pris dans son sac. C'est très contradictoire avec ce qu'elle veut, mais elle ne peut pas s'en empêcher. « Vous pensez vous évanouir dans combien de temps ? » lui demande-t-elle, juste au cas. Peut-être qu'il sent très faible, elle doit se préparer à le soutenir.
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tomorrow is another day and you won’t have to hide away. you’ll be a man, boy. but for now it’s time to run.


Tu commences à sentir les nerfs monter. Tu sais pas si c'est parce que tu sens ta vie t'échapper, que la discussion tourne en rond ou que t'as pas envie de t'évanouir près de l'hôpital, mais la colère que tu tentes de réprimer jour après jour commence à ressurgir, et tu t'en voudrais de la laisser sortir sur la seule personne capable de t'aider maintenant. Le fait est que tu sais pas qui t'as vu ce jour là dans les couloirs. T'aimerais avoir une confiance sans limite en toi-même, mais ce serait trop beau si rien ne pouvait jamais t'incriminer. T'es pas un chanceux, rien que le fait que t'aies loupé ton coup le prouve. Pourtant, tu sais que c'est pas les caméras. Ça tu l'as étudié, au moins. Tu sais que t'es aussi doué qu'un fantôme, pour ce genre de choses. Mais tu peux pas contrôler l'humain. Pas tous en tout cas. T'as beau avoir une vision d'ensemble sur la scène, si quelqu'un est arrivé sans que tu le vois, t'es condamné. Et tu peux pas prendre ce risque. C'est fou comme on se rend compte de son instinct de survie seulement quand on doit expérimenter le fait. Toi tu pensais que tu voulais crever, mais au final, t'avais tout faux. T'aurais pu te laisser mourir dans la forêt, regarder le chasseur en face et lui cracher à la gueule, puis t'aurais plus eu à souffrir, à penser, tu serais juste mort. Mais t'es pas encore prêt pour ça, t'es comme tout le monde en fait, River, t'as peur de la mort, du froid qui te prend, de la solitude que tu ressens quand ça te paraît évident que tu peux pas la partager avec quelqu'un d'autre que toi. Et tu te demandes inlassablement si Aidan le ressentira. Si on peut parler de magie de gémellité ou si c'est que des conneries.

Tu prends une grande inspiration. Tu sais que ça va pas être facile et t'aurais presque envie de gerber tellement t'as mal, mais si ça doit être fait, t'as pas vraiment le choix. « Y a pas un mec qui s'est fait poignarder dans les couloirs y a moins d'un mois ?» Tu reprends ton souffle. Faut que t'ailles au bout de ta tirade sinon elle risque réellement de te traîner à l'intérieur et tu pourras rien faire contre. « Ce mec là veut ma mort. Et c'est ici qu'il va me chercher en premier. » T'es pas très cohérent, on sait pas vraiment de qui tu parles, mais c'est tant mieux, elle pourra pas te balancer comme ça, dans le doute. « Est-ce que c'est suffisant comme explication, et est-ce qu'on peut aller voler une putain de bagnole pour que je puisse vivre encore cinq minutes ?» C'est ton tigre qui grogne à l'intérieur de toi. Il est en souffrance, et si t'avais une chance de te guérir en te transformant tu le ferais. Mais t'es pas non plus l'animal le plus commun sinon tu te serais pointé directement chez un vétérinaire. Mais non, si on te voit, on risque plus de te faire enfermer dans un zoo qu'autre chose. T'aurais pas pu être un clébard sans déconner … La question de la blonde te fait froncer les sourcils. « J'en sais rien, je peux encore tenir un peu je pense. » C'est des mensonges ça. Tu le sais que d'ici quelques minutes, tu seras plus qu'un souvenir si ça continue.


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Merry go round + Zedy
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