Justice dawns upon you all, beware. (AEDAN)

nom Fitzpatrick. Comme mon père et son père avant lui. prénom Aedan. Un prénom que ma mère affectionne particulièrement, il est vraiment ancien. âge 25 ans, cet âge me fait peur. Le lycée me manque, honnêtement. lieu et date de naissance Le 27 mai 1992 à Bray par une belle journée de printemps. orientation sexuelle Homosexuel. Je me suis longtemps cherché, je ne pensais pas que ça puisse être possible, que je ne sois attiré que par les hommes, mais c'est le cas. statut marital Célibataire. Depuis des années, mais je m'en porte bien. Ça n'apporterait rien de bon que je sois en couple. métier/études Officiellement : Infirmier. Officieusement : Scientifique. situation financière Aisée. Mes parents se mettent bien et par extension moi aussi. organisation Le Dux Tenebris ft Le magnifique Froy Gutierrez.

Ma naissance, un moment heureux, de ce que j'ai crû entendre. Ce que j'ignore c'est que je suis le premier fils biologique de mes parents, peut être le premier enfant tout court. Ça a dû être assez exceptionnel pour eux, parents humains, je serai humain aussi. C'est comme ça que ça charme, du moins c'est ce que je crois. J'avais déjà un frère plus âgé que moi quand je suis venu au monde, je ne sais pas trop comment il a réagi à ma naissance, on ne m'en a jamais parlé. J'ose penser qu'il aurait été content et fier d'avoir un petit frère, peut être, je l'espère. Je dis ça mais au fond, je m'en fiche un peu, pas totalement, c'est quand même mon frère mais au vu des récents événements c'est pas vraiment la joie entre nous ... J'y reviendrais plus tard. Bébé, j'étais assez calme, je ne causais aucun soucis. J'étais souriant, heureux, câlin, je parlais beaucoup pour ne rien dire, en langage de bébé. Puis j'ai appris à marcher et je suis devenu le cauchemar de mes parents. J'ai rapidement appris à ouvrir les portes aussi. Mes parents m'ont sauvé la mise plusieurs fois alors que j'essayais de fuguer. Je les aimais mais pour moi ça devait être marrant de me barrer et de leur faire une blague. Le seul truc, c'est que j'ignorais tout des bons hommes aux camionnettes blanches qui rôdent dans les rues, j'étais insouciant.

Quand j'avais deux ans, Aisling, ma petite soeur est née. J'ai été jaloux au départ, j'ai même voulu la frapper parce qu'elle occupait trop maman une fois. J'étais un petit con. Je le suis toujours, sans surprise. Heureusement, je suis un un peu plus grand con qu'à l'époque. Quand j'ai encore grandis, j'ai dû aller à l'école. Ma première année a été un vrai cauchemar, pour moi mais aussi pour mes professeurs. Puis, j'ai commencé à me calmer, j'arrivais enfin à rester assis sur une chaise pendant plus de trente secondes sans piquer de crise. Ensuite, mon enfance s'est passée sans soucis. C'est à cet époque que j'ai rencontré Will, on avait le même âge et on est devenus meilleurs amis. On a passé tout notre temps ensemble jusqu'au lycée où là j'ai commencé à m'écarter du droit chemin pour m'intéresser aux filles. Enfin, pour essayer de m'intéresser à elles parce que je jugeais mon manque d'intérêt étrange. Bien sûr je ne remarquais pas encore mon intérêt pour les garçons. Je n'aurai pas osé, bien qu'on ne soit pas vraiment super religieux, ma famille est catholique quand même.

J'ai commencé à sortir avec toutes les filles qui passaient, j'ai tout essayé mais rien n'y a fait, rien ne se passait en moi, avec elles. Dans mon désespoir, j'ai remarqué une lumière, une lueur dans toutes ces choses inintéressantes. Il était là. Azazel.



Je sais pas trop ce que c'était quand je l'ai vu mais c'était clairement plus que ce que j'ai jamais ressenti avec une fille. Il a une allure étrange, il bouge bizarrement aussi. Il a cet aura ... On dirait un gros chat, c'est la première chose qui m'est venue à l'esprit quand je me suis demandé ce qui m'intriguait chez lui. On s'était jamais parlé avant du coup, on a pas vraiment commencé facilement. J'ai remarqué qu'il me matait aussi de temps en temps. Après tout, j'ai une réputation de bourreau des coeurs, il ne sort jamais avec grand monde, ça doit l'énerver un peu. Maintenant que je connais la suite, je ne sais pas s'il me regardait parce qu'il ne m'aimait pas ou parce que je l'attirais comme il m'attirait. On se disait tous les deux hétéros, enfin moi, je ne voulais pas admettre que j'étais différent. On a fini par se parler en plein milieu de l'année où on s'était remarqué. Où ? Dans les toilettes. J'avais décidé de lui bloquer le passage vers la sortie. Attends, c'était une occasion en or, on s'était retrouvé tous les deux dans les toilettes pendant les cours, au même moment. On s'est toisé du regard pendant un moment, un moment qui a semblé durer des heures puis et bien, on s'est jeté l'un sur l'autre et on s'est embrassé encore et encore. C'était bizarre.

Après ça, on a commencé à se voir en dehors des heures de cours, on allait souvent chez lui. Ses parents étaient souvent absents alors c'était cool. Bon, c'était bizarre au début, on était tous les deux nouveaux là-dedans, on s'en est sorti mais bon. Au départ, c'était juste une histoire d'attirance, cette chose qui nous intriguait, qui nous attirait l'un vers l'autre, c'était vraiment étrange. Mais au fur et à mesure, en voyant les mois passer, c'était bien plus. Pour moi. Pour lui aussi. On ne se l'est jamais dis mais c'était explicite. Nous n'avons jamais officialisé les choses, c'était évident aussi pour nous. À côté de ça, il y avait Will. Oh Will, il avait repéré notre petit stratagème, ça ne lui plaisait pas. Pourquoi ? Il avait quelque chose contre Azazel, je ne sais pas trop ce que c'était, je n'ai jamais pu en discuter avec eux, ils s'énervaient tout de suite. Ce que je sais c'est que Will a commencé à retourner tout le monde contre celui que j'aimais et que ça devenait vraiment lourd pour lui.

Au bout d'un an, ils se sont battus, tard le soir. J'avais deviné que quelque chose allait se passer après avoir vu Azazel mais quand je suis arrivé pour les arrêter ... Tout ce que j'ai vu c'était Will, vraiment mal en point et Azazel qui se tenait de dos, le poing serré. Je ne voyais pas son visage. Puis, j'ai vu les lèvres de Will bouger et mon mec de l'époque s'est jeté sur lui, violemment et d'un coup, il y avait un lion sur mon meilleur ami. Il l'a mordu à la jugulaire et la lui a arraché. Le sang a giclé, ses cris ont été étouffé par son propre sang. J'étais horrifié, pétrifié. Le lion a commencé a le déchiqueter, le griffer, la chair et le sang s'envolaient dans tous les sens. Un vrai massacre. Je me suis juste retourné et j'ai couru, le plus loin possible, sans m'arrêter. Cette nuit là, je ne suis pas rentré chez moi, je suis resté en ville, à errer. Je réfléchissais. Je ne pouvais pas parler de ce qu'il s'était passé, ils me prendraient tous pour un fou. Will est mort merde ! Je sais pas trop ce que je dois faire vis à vis d'Azazel ... Car c'était bien lui ... Cette chose. C'est un meurtrier. Je ne savais pas si je pourrai lui pardonner.



Je n'ai plus été le même après ça, j'étais brisé. Mon monde aussi s'était brisé devant moi. Toutes mes croyances, tout ce que je pensais vrai, tout était remis en question. C'était un sentiment horrible, de vivre dans le mystère. J'étais triste, en colère, je souffrais. J'ai commencé à faire beaucoup de sport, courir, de la boxe, des pompes et des abdos. J'évitais Azazel, je ne répondais pas à ses messages ni à ses appels. Je les lisais et les écoutais ses messages, il était désespéré. Il m'aimait. Je l'aimais aussi. Mais tout ça, c'était trop, trop pour moi. Je ne peux pas vivre avec ça, où est la logique ? Pourquoi donner de tels pouvoirs à des gens ?! Y en avait-il d'autres comme lui ? Ou des différents ? J'avais peur. Un matin, alors que je faisais mon jogging matinal, une voiture s'est arrêtée à côté de moi. Une dame est apparue derrière la fenêtre qui s'est abaissée. Je la reconnaissais. C'était ma tante Opale. La belle-soeur de mon père. Elle est mariée avec l'oncle George. Elle m'a souris et m'a proposé de s'installer avec elle, elle devait me montrer quelque chose.

J'étais vachement réticent au départ mais j'ai accepté. Je l'ai suivie. On a été chez elle et j'ai retrouvé mon oncle là bas. Un gars attendait dans le salon aussi. Opale m'a ensuite dis qu'elle savait ce que j'avais vu, qu'ils le savaient aussi. L'homme là bas leur avait raconté. J'ai pas trop compris au départ, j'étais vachement confus, j'étais au bord, non, j'avais sauté dans le gouffre à ce point là. Je m'étais éclaté par terre, brisé en mille morceaux telle une tasse en porcelaine. Ils m'ont apporté des réponses, sur ce monde dont je ne connaissais pas tout. Les fées, les tempestaires, les tritons ... Les métamorphes. Tout ça, ça se mélangeait en moi. Avec la tristesse, la colère, la peur, surtout la peur. Je ne sais pas comment ils ont fait mais au fur et à mesure, la peur a laissé place à de la haine, de la haine pour ceux qui se cachent, pour ceux qui nous utilisent et qui nous font du mal. Pour ceux qui tuent des innocents dans une ruelle sombre et qui ne laissent qu'un corps en lambeau comme trace. Pour ceux qui pourraient nous tuer sans effort. Tout ça, ça me mettait la rage. J'ai craqué puis, tout s'est recomposé. Je n'étais pas encore tout à fait ce que je suis aujourd'hui. Mais ce qui a décidé de mon avenir a fini par arriver.

Azazel avait décidé de me retrouver en vrai, pour me sortir les vers du nez. Il m'a attrapé par le bras après les cours, dans un coin assez isolé. J'avais remarqué qu'il me suivait. Je m'étais entraîné avec ma tante et mon oncle depuis qu'ils m'ont parlé de tout ça. Ils disent que c'est important de savoir leur régler leur compte quand ils ont besoin d'une correction. Et puis, c'est important de les tuer avant qu'ils ne nous tuent aussi. J'étais assez inexpérimenté mais je transportais toujours un couteau sur moi, dans mon sac. Alors quand Azazel a voulu me retourner vers lui, je lui ai mis la lame sous la gorge, les yeux remplis de colère, de haine, d'amour, de peur, d'indécision, de honte. Les larmes perlaient, c'était une sensation horrible que de ne pas savoir tuer ce que l'on hait le plus au monde.

"Va-t-en ! Je veux plus te voir ! Si tu me reparles encore une fois, je t'égorge ! Compris ! Je te tue ! Je te tue comme tu as tué Will ! Espèce de raclure ! Dégage !"

Je le poussais vers l'arrière tout au long de mon discours puis il a fini par s'en aller en courant et moi je suis resté là, à pleurer comme un débile sur la fin de notre histoire. Ce n'était plus possible. Tout est sorti d'un coup, toute ma douleur. Puis, comme il n'y avait plus rien, mes parties brisées se sont reconstruites, recollées, c'était solide mais c'était plus la même chose qu'avant.

Ce jour-là, j'ai décidé qu'ils le paieraient, tous. Ce sont des aberrations.



Ma pile et ma face sont entrées en jeu à ce moment-là. J'ai appris que ma tante et mon oncle faisaient partie d'une organisation anti-surnaturelle appelée Dux Tenebris. Ils m'ont fait rentrer assez vite, je leur avais demandé de toute manière. J'ai fini le lycée et j'ai été faire des études pour devenir infirmier, c'est ce dont j'avais besoin. Mon but, c'était de tuer les être-surnaturels. Déjà qu'entre temps, j'ai appris à me battre, à utiliser des armes, à être vif et à pouvoir prendre le dessus sur eux, c'était sur la bonne voie. Mais je ne sais pas, je ne me sentais pas complet. Pour être sûr, je devais savoir ce qui fonctionnait contre eux, ce qui me permettrait de gagner à tous les coups. Alors quand j'ai appris qu'il y avait des scientifiques chez Dux, j'ai tout de suite voulu y aller, pour apprendre leur secret et combler ma curiosité. Ça a mis du temps pour que ma demande soit acceptée, j'ai eu le temps de finir mes études. Mais j'avais déjà commencé à faire des boulots pour l'organisation. Ils m'ont jugé assez perspicace et compétent pour leur apporter des spécimens d'expérimentation. J'étais assez content, même si ça ne se voyait pas. Dans ces moments là, j'étais toujours dans la haine, dans ma face.

Au départ, j'ai enlevé des SDFs, des personnes qui vivaient en autarcie aussi. Des personnes qui ne feraient pas la une des journaux parce qu'elles ont disparues. Plutôt des personnes qu'on ne remarquait pas trop et qui n'avaient pas beaucoup de contacts. Pour savoir qui était surnaturel, j'écoutais les rumeurs, car il y en avait beaucoup. Parfois, elles étaient fondées, parfois non. Mais dans tous les cas, s'ils étaient humains, on devait faire en sorte qu'ils ne parlent pas ou il fallait les tuer. Je n'ai jamais voulu les tuer moi-même, je ne suis pas un meurtrier. Puis, manquant de spécimen de fée ... Je me suis intéressé à une plus grosse proie : Une fille de bonne famille, sans histoire mais avec beaucoup d'amis. S'ils savaient. Je l'ai amadouée puis j'ai mis de la drogue dans son verre alors qu'on parlait. Quand elle s'est écroulée, je l'ai emmenée, discrètement. Malheureusement, je me suis fais voir par quelqu'un. Mon frère, Alexander se tenait là. Un vrai flic. Il a foncé sur moi, on s'est battu. J'étais déguisé et masqué, il ne m'avait pas reconnu mais au final, je lui ai frappé la tête contre un poteau et il est tombé inconscient. Je suis juste parti avec ma proie, ensuite, le laissant là. Peu importe qui se tient sur mon chemin, ou quoi, j'abattrai toujours les obstacles.

J'étais devenu scientifique entre temps et je prenais un malin plaisir à tester des choses sur mes spécimens. Savoir quand ils peuvent ou ne peuvent pas utiliser leurs pouvoirs, les faire souffrir. Les entendre crier, surtout.

C'est ma vie maintenant, je ne dirais pas que j'en suis fier mais elle ne me déplaît pas.