[+18] Le cœur de l'homme se révèle dans la Tentation - ft. Adam
Invité
Sam 30 Déc - 4:17
“Tout est tentation à qui la craint.”Adam McCormick & Yukon Z. WrightDe la musique plus ou moins entraînante, mais surtout sensuelle, des lumières monochromatiques, des verres, de l’alcool, des corps qui se frottent, qui se touchent. Un sentiment d’interdit qui ne fait qu’augmenter l’excitation d’être présent dans cet endroit si particulier. Une ambiance qui pourtant me laisse un peu pantois. C’est la première fois que je viens ici, j’en ai entendu parler depuis tellement longtemps, j’ai finalement céder à la tentation. La nouveauté n’est pas tant dans l’expérience qui va en découdre, mais du lieu. Ne plus pratiquer dans l’intimité d’une chambre, avec quelqu’un de simplement curieux et de novice, mais dans un espace réservé à autant de plaisirs qu’il est permis. Je me sens peut-être bien novice aussi, et curieux. J’avais bien cette pointe d’appréhension depuis que j’avais traversé la rue, depuis que la porte avait été passé, d’autant plus que je n’étais pas certain de savoir comment les choses fonctionnaient. Boire et draguer dans un bar quelconque pour finir avec une x ou y personne que je ramènerai chez moi ou que je suivrais dans n’importe quel lit, je savais faire, je pratiquais depuis quelques temps maintenant. Dans ce club où il n’y avait que le plaisir comme objectif, là où dans les bars il pouvait y en avoir de nombreux autres et variés, quel était la tactique à adopter ? Surtout que je n’étais pas certain de savoir ce que je voulais vraiment faire. Seulement découvrir les lieux pour mieux revenir une prochaine fois ou me jeter à l’eau de suite ?
Me glissant entre les personnes pour aller jusqu’au bar, je continuais de regarder tout autour de moi, m’attardant parfois sur les quelques scènes qui s’offraient à moi, un avant goût de ce qui allait arriver, parfois à l’abri des regards, parfois non. Parfois même des clichés vivants de ce que les gens pouvaient imaginer de ce genre de pratique, mais qui étais-je pour juger ? Respect et tolérance, étaient les maîtres mots entre ces murs, plus que nulle part ailleurs. Sacré ironie quand on regardait notre monde, notre époque. Plutôt que de partir sur des réflexions philosophiques déplacées, je commandais un verre au bar, un mojito, me tournant assez rapidement le dos à la personne qui me servait pour continuer ma contemplation. Avant de venir, je n’avais pas tellement pris la peine d’enfiler une tenue… particulière. J’avais surtout pris une bonne douche après avoir couru et promener les chiens, me contentant du sempiternel look jean, tee-shirt, pull et blouson. Ça aussi… le code vestimentaire était obligatoire ? Parce que bon… même si le latex ou le cuir avaient quelque chose d’attrayant, je ne me voyais pas me balader comme ça toute la soirée. Bon, d’accord, j’étais définitivement un bleu, et ça devait sans doute se voir. Enfin, sans doute qu’on le remarquerait et qu’on viendrait me guider… S’il y avait une telle chose qu’un comité d’accueil.
J’attrapais mon verre, le payant et remerciant la personne derrière le comptoir au passage, pour me détacher du bar et aller plus en avant dans ma découverte du club. Mon regard était toujours naturellement attiré par ce qu’on lui offrait, mais j’étais avide d’en voir plus. Voir ce qui était possible de faire, possible de voir. Me plonger dans une moitié de l’inconnu, dans des couloirs et pièces aux accessoires parfois connus, parfois utilisés, parfois juste vus. Et l’excitation qui continue de monter, bien que timidement, toujours un peu bâillonnée par l’appréhension. Mon blouson est bien vite de trop, mon pull aussi, que j’avais assez vite laissé au responsable du vestiaire en passant devant, commençant ainsi à me dévoiler un peu. L’alcool y jouant, mais la chaleur surtout. Même si me dévoiler n’était pas tellement un problème. Avec mon passé de gogo-danseur, ce n’était plus une gêne d’être à moitié nu, si ce n’est complètement nu devant une foule. En y repensant, je devais bien avoir encore une ou deux tenue de cette époque… à voir si elles m’allaient encore et si je revenais ici. Je sentais bien quelques regards sur moi, mais je ne parvenais jamais à identifier les personnes, ni même à savoir si c’étaient des regards juste curieux ou intéressés. Peut-être les deux.
Au bout de peut-être une demie heure, ne sachant toujours pas quoi faire de ma carcasse, je m’arrêtais devant une collection plutôt intéressante, sans doute accessible à tous mais que je n’osais toucher qu’avec les yeux. Quelques menottes et autres entraves pour les poignets et les chevilles, quelques unes pour les deux, des bâillons, des bandeaux et masques, et surtout, des martinets, des fouets, cravaches. De très belles choses qui provoquaient un pic d’accélération à mon excitation. Excitation, envie, désir, tout commençait à se mélanger. Être spectateur ne suffirait pas pour cette première visite. Je voulais aller encore plus loin dans cette découverte. Mais là encore, je n’avais aucun guide et pas l’ombre d’une ou d’un partenaire. Quoi que. Derrière moi, je sentis une présence, un souffle. Un sourire se forma lentement sur mes lèvres, et sans me retourner, je lançais pour la personne juste derrière moi :
« Est-ce que je bouche le passage ? Vous avez besoin de prendre quelque chose ? »
Le parti le plus sûr pour se délivrer de la tentation, c'est d'y succomber× ft. Yukon z. Wright
Le club était plein, Adam n’en était pas un habitué au sens où on l’entendait, même si parfois, il aimait bien venir ici. Pas toujours dans le but de participer d’ailleurs. Non, quelques fois, il se contentait de regarder un verre à la main. Cela avait son charme et parfois, il en tirait de l’inspiration. Ce soir-là, il cherchait surtout à combattre l’ennui qui le tenaillait depuis quelques jours. Il n’y avait pas eu de grosses interventions à l’hôpital, Bray était une petite ville et il manquait un peu de l’adrénaline que lui offrait son ancien post à Dublin. Et puis en ce moment, le trafic d’organe était plus ou moins en suspens depuis quelques semaines les demandes, c’était faite rare, McCormick cherchait donc un moyen de s’occuper l’esprit. Il avait commandé un scotch et il s’était arrêté devant une scène particulièrement plaisante. Mais Adam était du genre à vite se lasser des choses, il arrangea sa cravate et remit son col de veste correctement avant de se lever, son verre à la main. Il navigua entre quelques scènes, tout en sirotant son verre. Ce n’était pas quand le besoin de boire se faisait violent. Le démon endormit dans son ventre était calme, Adam n’avait pas « besoin » de boire, ce soir, il voulait juste profiter. Il laissa ses yeux couvrir le corps dénudé d’une jeune femme qui lui passait devant. En croisant son regard, il lui sourit. Sourire qu’elle lui rendit, mais Adam passa son chemin sans dire un mot, elle semblait trop fragile pour lui… Il s’enfonça un peu plus dans le club, la musique ne lui plaisait pas, mais d’un autre côté, il n’était pas là pour ça… Il savourait les jeux de lumière par contre. Il s’enfonça un peu plus dans le club, la musique ne lui plaisait pas, mais d’un autre côté, il n’était pas là pour ça… Bref, il s’imprégnait du lieu laissant ses sens le guidaient. Chose qu’il ne s’autorisait pourtant jamais, mais juste quelques minutes dans ce club ce ne pouvait pas être mal. D’autant plus que personne ne le connaissait. Il était bien plus libre ici que n’importe où ailleurs. Dans sa vie de tous les jours, au travail, il avait une certaine image d’Adam McCormick à tenir, il fallait toujours faire attention que l’image ne s’ébrèche pas. Mais pas ici, ici, l’image ne comptait pas. Ici, il n’y avait que des anonymes présents pour différents buts. Buts qui finissaient toujours par se rejoindre au bout d’un moment. Il y avait ceux présent pour le plaisir, d’autre simplement par soif de nouveauté, certains cherchait le frisson, d’autre encore bravé l’interdit ou bien voulait laisser parler la part la plus sombre qu’ils avaient en eux. Adam aimait cet endroit parce qu’il y trouvait de l’inspiration, de l’alcool et des corps prêts à s’offrir à ses douces tortures… Que demander de plus ? Il avait arrêté sa marche devant une nouvelle scène avant de voir du coin de l’œil une personne qu’il n’avait jamais rencontré. Et ce n’était pas une façon de parler, avec sa mémoire photographique, il n’oubliait jamais un visage qu’il avait vu. Il l’observa un moment de loin, enfin du moins autant que le lui permettait la lumière tamisée et changeante du lieu. Bien qu’il ne soit pas profiler, il pouvait seulement dire qu’il était nouveau dans ce club, mais peut-être pas dans la pratique. Mais il n’était pas devin et on ne pouvait pas tout lire rien qu’en se basant sur le langage corporel. Il vida son verre qu’il posa sur la première surface plane qu’il trouva avant de se glisser dans le sillage du nouveau venu. Il n’eut pas trop de mal à le suivre surtout qu’il semblait prendre son temps pour découvrir, regarder, s’imprégner du lieu. Il l’observa laisser son pull et son blouson au vestiaire, on pouvait dire qu’il ne laissait pas indifférent, le chirurgien remarqua les regards qu’attirait l’homme sur lui. En même temps, on ne pouvait pas le niait. Il était bien fait, du moins si on se fiait à ce que laissait transparaître le tee-shirt. Comme un prédateur tapis dans l’ombre et guettant sa proie, Adam se déplaçait avec des gestes lents et souples. Il ne savait pas encore s’il voulait ou non établir un contact avec lui. Contact qui ne mènerait peut-être à rien, juste une discussion qui se solderait par rien de plus qu’une poignée de main. Il le suivit encore un moment avant de le voir statique devant une collection d’objets tous plus intéressant les uns que les autres. Lentement, il s’approcha de lui, sans rien dire. Alors qu’il était dans son dos, il laissa un sourire s’afficher sur son visage quand l’homme lui adressa la parole. Adam ne répondit pas tout de suite, il se pencha en avant pour arranger un fouet qui reposait là, tel un objet de valeur dans un musée. Il ouvrit la bouche quand ses lèvres furent prés de l’oreille de l’homme dos à lui.
-Non, vous ne gênez en rien du tout. Je dirais même que vous êtes exactement où vous devez être. Quelque chose vous intéresse ?
Il se redressa totalement avant de faire un pas de plus en avant, il n’y avait plus qu’un léger espace entre lui et l’homme devant lui. Il pencha légèrement la tête sur le côté.
“Tout est tentation à qui la craint.”Adam McCormick & Yukon Z. WrightSavoir qu’il y avait un inconnu derrière moi, ou une inconnue, qui m’observait, et je sentais bien son regard sur ma nuque, rajoutait une certaine dose d’excitation. Le simple fait de ne pas savoir si c’était une femme ou un homme, c’était prenant. En soit, je ne faisais pas la différence entre les deux, mon comportement ne s’adaptait pas selon le sexe de la personne que j’avais en face de moi, et même sexuellement, je n’étais pas si différent. Ouverture de cœur et d’esprit qui m’ouvrait davantage les portes du plaisir. Et pourtant, j’avais très envie de savoir qui était derrière moi, et les quelques secondes, peut-être minutes qui s’écoulaient sans avoir de réponse faisaient monter la sauce. Je vis cependant un bras passer dans mon champ de vision, une main qui réajusta un fouet, le tout pourrait bien être masculin, mais il se pourrait aussi que ce soit tout l’inverse. J’avais une petite piste ceci dit. Et enfin, une voix se fit entendre. La voix d’un homme. Ni trop grave, ni fluette, mais profonde. Tout ça, très près de mon oreille. Il s’était sans le moindre doute beaucoup plus proche que ce que j’avais pensé. Un sourire amusé se dessina sur mes lèvres alors qu’il affirmait que j’étais exactement là où je devais être et s’intéressait à mes goûts pour la collection en face de nous. Penchant la tête légèrement sur le côté, à l’opposé d’où il s’était approché, croisant les bras sur mon torse.
« Et bien… je les trouve tous intéressant pour être franc. Mais… je serais peut-être plus tenté vers les entraves et… la cravache. Ou quelque chose dans le genre. »
Mentir ou y aller en douceur ? Non, je n’en voyais pas l’utilité. Nous étions tous les deux dans un club prévu pour les plaisirs de la chair peu conventionnels, pourquoi est-ce que je devrais jouer les timides et les effarouchés ? J’assumais parfaitement et quelque chose me disait que lui aussi était dans ce cas. Une nouvelle question de sa part, et cette fois-ci, je sentais qu’il était plus proche, je sentais sa chaleur corporelle dans mon dos. Mon sourire s’agrandit un peu plus alors que la tentation de me tourner pour le découvrir était encore plus forte, mais j’avais envie de garder le mystère pendant encore quelques secondes, juste un peu, juste pour donner encore un peu plus d’excitation à la situation.
« Vous avez raison, je suis nouveau. Mais j’en déduis que vous n’êtes pas inconnu des lieux. Peut-être que vous allez pouvoir m’aider à… prendre mes marques ? »
Encore quelques petites secondes, les yeux toujours sur la collection et je finis par me retourner et ainsi lever le voile du mystère. Un homme assurément plus âgé que moi, mais pas non plus grisonnant, également plus rien que moi, d’une dizaine de centimètre. Un nez fin et légèrement pointu, un regard perçant, et un charisme impossible à ignorer. Un charme très… anglais si je pouvais dire. Peut-être était-ce à cause de son style vestimentaire, parce qu’il n’avait pas l’accent anglais… Pas mal du tout. En tout cas, de ce que je parvenais à voir sous ces lumières monochromatiques. J’étais curieux de savoir ce qu’il cachait sous cet air de charmant homme grand et fin, parce que malgré la découverte de son visage, il restait un parfait inconnu, un mystère. C’était peut-être ce qui me plaisait le plus et ce qui m’excitait encore plus. Je reposait mon regard sur la collection et tous les objets qui étaient offert à notre vue, reprenant plus ou moins la position que nous avions, bien que je ne puisse pas m’empêcher de lui jeter un coup d’œil par dessus mon épaule.
« Et vous alors ? Est-ce qu’il y a un objet qui vous intéresse plus que les autres ? Un petit favori peut-être ? »
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