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 i can't imagine a world with you gone + Ezye

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Careless.
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AGE DU PERSONNAGE : 40
RACE : Tempestaire de Vent
hold on, i still need you

Ton lit, à nouveau l’équivalent d’une petite piscine de sueur. Tu le sais, tu t’es tourné et retourné et retourné toute la nuit, ton propre cri t’a réveillée, alors que tu te levais en sursaut sur ton matelas, agrippant les draps comme s’ils pouvaient te sauver la vie, comme s’ils avaient le moindre pouvoir sur toi. Ta gorge éraillée, t’avais crier une bonne partie de la nuit, tes cauchemars incapable de les enfouir, incapable de les laisser là lorsque le sommeil prenait ton être, lorsque finalement tu t’endormais. Tu n’avais pas eu une bonne nuit de sommeil depuis des années. En soit, ta dernière nuit de sommeil remontait à trois années auparavant, quand il était toujours là, quand sa chaleur te protégéait alors que t’avais jamais comprise comment ni pourquoi. T’avais accepté, le temps d’une instant, le temps d’une étoile filante, qu’il avait le pouvoir de te calmer, le pouvoir de calmer la tempête dans ton esprit, de te rendre presque saine. Mais les démons au fond de toi, les démons au fond de ton esprit, ils ne se sont jamais arrêté complètement. Et au final, ils ont fini par reprendre le contrôle et il a fuit. T’avais qu’Allen maintenant pour te garder saine, Chase était mort, enterré six pieds sous terre, tout comme ton enfant.

Et l’espace d’un moment, tu t’étais de nouveau retrouvée seule. Avant qu’Allen apparaissent, avant qu’il refasse partie de ta vie, avant qu’il ne te sauve de toi même, t’avais contemplé l’abysse de ton âme, ce trou noir sans fond qui faisait office de coeur. Mais ces cauchemars qui te torturais l’esprit encore et encore, ils n’avaient été qu’apaiser par lui, par ses vestiges de ton passer que tu refusais de faire remonter. Tu refusais de montrer comment il t’avais blessé, comment il t’avais laissé vulnérable.

Toi qui déteste être vulnérable.

Tu ne pris même pas le temps de t’habiller, te transformant d’un coup, profitant de l’air frais du matin, de la brûme qui vaguait encore entre les arbres, de tes pattes qui frôlait le sol de la terre, de tes poumons qui brûlaient. Courir jusqu’à ce que tu ne sois plus capable, courir jusqu’à ce que l’air t’échappe, courir jusqu’à ce qu’il ait à nouveau une distance respectable entre toi et ton passé, toi et tes souvenirs, toi et lui.

Courir jusqu’à ce que tu t’arrête finalement dans un rayon de soleil, étirant tes pattes, remontant ton arrière train. En fait, t’aurais probablement pu être un chat plus qu’un renard, outre ta peur complètement irrationnelle de l’eau, t’aimais autant te prélasser au soleil qu’un chaton. Tu relevais la tête, croisant un regard que tu connaissait trop bien, un pelage blanc dont tu te rappelais les moindres détails. Un instant, tu cru à un mauvais jeu de ton esprit, un mauvais tour, il ne pouvait pas être là. Non, il n’avait pas le droit de revenir. Pas après qu’il t’ai abandonné enceinte. Pas après qu’il soit partit, sans jamais te donner de nouvelles, sans jamais donner de signe de vie, sans jamais seulement se demander comment tu allais. Il n’avait pas le droit d’avoir autant d’emprise sur toi, de te faire à nouveau sentir faible, d’avoir cette envie de te frotter entre ses pattes.

D’être à nouveau vulnérable.

Tu sauta sans crier gare, les dents sortit, un grognement égorgeant ta gorge, tu sautais pour attaquer. Mais même si t’avais voulu, t’aurais jamais été capable de le tuer, mais t’avais envie qu’il ait autant mal que toi t’avais eu mal. T’avais envie qu’il ressente ce vide au fond de son âme, ce sentiment de perte totale. Qu’il perde la seule chose qui le rendait sain d’esprit. Qu’il se fasse abandonner, un bébé dans les bras, mort-né. T’avais envie qu’il ait mal. Tes dents s’enfoncèrent dans son épaule, mais deux secondes plus tard t’étais au sol, une patte sur toi, ton renard avait aucune chance contre un tigre, tu le savais bien.
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Ça fait des semaines que tu dors plus. T'as oublié ce que c'était, la paix. Tu l'as pas connue longtemps, faut dire. Mais assez pour y être accroché, pour te rendre malade de ne plus l'avoir à portée de main. Maintenant, quand tu fermes les yeux, tu ne vois qu'un enchaînement. Tu vois de la vitesse, tu vois ta propre inconscience, ce qui te poussait à avancer coûte que coûte, peu importe ce que tu perdais en chemin. Tu voyais du sang sur tes mains, des réveils en sueur, et parfois même ça va jusque là, le sang jusqu'à mouiller tes draps avant que tu te rendes compte que tout se passe dans ta tête, que ce que t'as versé te hante encore. T'as voulu prendre ta vie en main, mais tu peux pas fuir les conséquences de tes actes, faut pas rêver. Alors tu te lèves, encore tremblant, tu vas prendre une douche, comme si ça pouvait te nettoyer de la culpabilité que tu ressens, et tu sors. Parce que t'en peux plus de rester enfermé, t'es pas quelqu'un qu'on pourrait mettre dans une cage, et pour toi, ton studio, il est comme une cage, quatre murs et le soleil qui n'y passe pas. Mais t'as appris de tes erreurs, t'allait pas te prendre une bête de baraque pour te faire chopper. Un tatoueur minable comme toi, Dragon Alley c'est là où il doit vivre. T'as un peu grandi, Zecke, tu fais moins de trucs sur un coup de tête mais réfléchir ça te fout des migraines. Alors t'évites. Quand ton esprit part trop loin, tu prends tes jambes à ton cou, c'est tout ce que t'as jamais su faire de toute manière, courir pour te donner l'illusion de te sauver la vie.

Alors tu cours, la rage au ventre, tu croises d'autres joggers, ceux au pas tranquille, et t'as envie de les pousser, t'as envie de les faire tomber, parce que tu comprends pas l'intérêt et que t'as surtout besoin de te défouler sur quelqu'un. Parfois, dans cet état de stress, tu fantasmes rien qu'à l'idée de casser la gueule à quelqu'un. Tu te demandes encore pourquoi t'es revenu là alors que c'est la ville que t'aurais dû fuir. T'as jamais été chez toi autant qu'ici, mais tu sais que c'est pas une bonne idée. Que Bray, c'est pas assez grand pour renfermer tous tes malheurs et pouvoir te faire espérer les avoir enterré. La vie que t'as laissée là, elle va te retomber dessus un jour ou l'autre, tu finiras par La croiser, cette renarde à qui t'as donné ton cœur, et si t'avais pas été si lâche et elle si inhumaine, à qui t'aurais donné ta vie. D'un côté tu te dis que vous étiez faits l'un pour l'autre, aussi crevards que possible et brisés comme du verre, mais ça ne pouvait pas fonctionner. C'est elle qui t'a amenée au bord de cette falaise, avec cette pauvre fille qui comprenait pas pourquoi c'était elle qui devait assister à ta chute. Et t'as chuté, y a pas de doute. Pas comme tu l'aurais voulu, et pourtant t'es tombé. T'as sauté, mais ton tigre, ton tigre il voulait pas mourir. Il t'a sauvé, comme d'un instinct, alors que t'aurais pu t'écraser au sol. Alors t'es parti. T'as failli mourir, mais finalement, t'as juste disparu. Aidan aussi … La mort de Lana, il l'a jamais acceptée. Tu sais plus vraiment où il est. Cette ville, elle vous a brisée bien plus qu'aucune autre épreuve que vous avez traversé. Pourtant, en apprenant Son retour, t'étais obligé. Et c'est sans doute la plus grosse erreur de ta vie.

Les pensées se bousculent, t'empêchant presque de respirer. Arrivé à l'orée de la forêt, ton tigre prend ta place, envoie de côté, loin dans un coin de ta tête, ce que t'aimerais oublier. Et il court, il court, ses pattes puissantes touchant à peine le sol. T'aurais bien déchiqueté un lapin, mais ça encore, t'aimerais l'éviter, voir tes moustaches couvertes de sang, ça t'enverrait sans doute directement en thérapie.

Au bout d'une vingtaine de minutes, tu t'arrêtes. Reprendre son souffle, sentir la voix rauque au fond de ta gorge, voix qui n'est plus la tienne autant qu'elle l'est beaucoup plus. Un regard qui se tourne, deux qui se croisent. Un pelage blanc comme le tien, une silhouette fine, la grâce. Tu pourrais la reconnaître n'importe où, et si t'aurais envie de fuir, croire à un rêve, tu sais bien que t'es ancré dans la réalité. Et lorsqu'elle s'élance, fragile renard, sur toi, t'aurais bien eu envie de la laisser gagner, cette fois. Mais t'es pas comme ça, tu l'as jamais été. D'un coup de patte, tu la plaques au sol, ta gueule à quelques centimètres de la sienne, tes dents sorties jusqu'à ce qu'un feulement déchire le silence de la nature. Tu te recules, mais tu la bloques toujours, alors même que t'aimerais la laisser là, mettre à plus tard vos retrouvailles, parce que t'es pas prêt. Pas prêt à la revoir, à sentir ton cœur s'échapper encore une fois. Alors tu restes là, sans savoir quoi faire, comme si t'étais bloqué.
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Écrasée au sol, sa gueule près de la tienne, un feulement qui déchire l’air, comme si la forêt c’était arrêté l’instant où vous étiez tombé l’un sur l’autre. Comme si le monde c’était arrêté jusqu’à cet instant précis. Et toi, tu ne sais plus, tu ne sais plus rien en fait, t’es là, ancré dans tes souvenirs, dans tes émotions, dans tout ces trucs que tu ne comprends toujours pas parce que t’as pas appris. T’as toujours tout enfoui au fond de toi, même récemment. T’as toujours été noirceur, tu ne t’en ai jamais caché. Et pendant un instant, trois ans auparavant, t’avais cru que peut-être tu pouvais t’en sortir, que peut-être tu pouvais vivre au lieu de survivre. Mais non. T’avais fini encore plus bas. T’avais fini encore plus profond que tu le croyais possible. T’avais creusé un peu plus le gouffre dans lequel t’avais passé ta vie. Et tu le savais maintenant, que y’avait pas de retour, que y’avais pas de sortie, pas d’espoir. T’étais pas prête à tomber plus profond encore, t’étais pas prête à ressentir à nouveau.

Parce que t’avais eu une chance de tout gagné, une chance de garder ce qu’il t’avait apporté, de garder la lumière qui avait brièvement éclairé ta vie. Mais elle s'était éteinte en même temps que le petit corps qui n’avait jamais pris sa première bouffée d’air, mort avant même de connaître à la vie. T’avais sû à ce moment là que y’avais plus rien en toi, que les sentiments n’existaient plus, et t’es juste redevenu celle d’avant. Avant ta grossesse, avant Ezeckiel, avant Bray. T’es redevenue froide, mortelle et toute cette lumière qu’il t’avais apporté était redevenue noirceur.

Et t’étais là, maintenant, à l’instant précis, couchée sur le dos, sa patte contre ta poitrine nue, ton corps redevenu humain. Parce que les feulements, les grognements, les morsures, ils ne pouvaient pas s’exprimer autant que les paroles. “Pourquoi?” Un million de questions dans un si petit mot. Un milieu de demandes, d’interrogations. Pourquoi était-il partit? Pourquoi être revenu? Pourquoi t’avoir laissé seule? Pourquoi l’avoir abandonné avec un enfant en cours? Pourquoi maintenant? Pourquoi n’avoir jamais donné aucune nouvelle? Mais au fond, tu le savais, c’était une question rhétorique, tu voulais pas vraiment savoir, avoir plus mal encore, souffrir un peu plus profondément. Parce que tu savais qu’il n’avait pas pu gérer ton côté sauvage, ce trait même qui l’avait rapproché de toi, qui l’avait attiré. T’étais plus renarde qu’humaine, bestiale, tu ne te le cachais pas, ça n’avait jamais été le cas. Tu radiais d’incompris lorsque tu l’avais rencontré, pas très loin d’ici, tout près. Et puis, tu te souvenais de cet après-midi, où pour la première fois de ta vie, t’avais laissé un homme te toucher aussi intimement. Mais il n’avait pas que toucher ton corps, il avait touché ton esprit, ton âme, il t’avait fait ressentir ce que tu n’avais jamais ressenti. Et l’espace de quelques mois, t’avais cru être humaine, t’avais cru être “normale”. Mais il n’as rien de normal en toi petite renarde. T’es un volcan en éclat, un feu de forêt qui ne s’éteint pas, l’océan en colère. C’était qu’une question de temps avant que le naturel revienne se mettre dans vos pattes, avant que ta sauvagerie le fasse fuir. C’était qu’une question de temps avant que tu t’éclate en beauté. Mais réellement, tu t’attendais à quoi? À un conte de fée peut-être? Que tout allait bien finir? T’avais grandi dans un centre où l’on torturait les être comme toi, tu le savais mieux que quiconque que ce monde dans lequel tu vis n’as rien d’un conte, que cette vie que tu vis n’as rien de normal, aucune fin heureuse.  

Une larme qui coule doucement sur ta joue, incapable de l’écraser, de faire comme si elle n’avait jamais été. Une larme solitaire, la seule qui coulerait tu le savais. T’avais envie de le prendre dans tes bras, d’enfouir ton visage dans sa fourrure, dans son cou, de te laisser être vulnérable une fois de plus, mais ce n’était pas toi et tu le savait. Même si à l’instant précis, la colère avait quitté ton corps, même si t’étais à sa merci, que t’avais rien pour te protéger, rien pour te défendre, que t’étais la définition même de vulnérabilité, c’était celle émotionnelle que tu ne voulais pas lui montrer. Même si au final, il avait ce don de te mettre à nu, de t’enlever toute tes armes, d’abattre tous ses murs que tu avais créez dans ton esprit, dans ton être.
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Le temps, il s'arrête de nouveau. Comme sur cette montagne, non loin de là, quand vous vous étiez vu, pour l'une des premières fois. La première fois qui a compté, celle où tu l'as regardée, et où tu l'as vue, réellement, elle, pour ce qu'elle était et non pas ce que les premières rencontres pouvaient te faire imaginer. Tu ne la voyais plus parfaite, mais cassée, brisée, telle que t'aurais pu frôler ses courbes éclatées de tes doigts, t'aurais pu sentir la cassure si tu l'avais voulu, mais toi t'avais cet idéal de la réparer, comme si t'avais pu alors que t'arrivais même pas à savoir le chemin que tu devais prendre, alors même que la mort d'Orphée te bouffait encore et toujours, et que t'étais le pire des connards avec tout le monde, comme cet animal blessé que t'étais, parce que tu grognais avant de gémir, et que ça avait toujours été ça. Mais elle avait été ton nouveau but, ton nouveau rêve, sauf que ta vie, c'est pas un putain de conte de fées, et que les rêves,  ils arrivent souvent aussi vite qu'ils repartent, encore que t'essaies de leur éviter la peine en les terrant au fond de ton esprit, le plus profond possible, pour ne pas qu'ils t'étouffent. Ça avait été prouvé, d'ailleurs, parce que t'avais suffoqué, toi, ton visage couvert de sang, avec ton sourire arrogant du jeune qui ne grandira jamais, parce que la maturité, elle a jamais été prévue dans ton évolution, et que t'aurais pu mourir en étant fier de ne pas baisser les yeux. T'avais regardé ce visage de mort, celui qu'Elle chérissait, et t'avais eu envie de vomir, parce que tu la comprenais pas comme t'aurais voulu, et c'est ça qui vous a tué.

Pourquoi ? Pourquoi … C'était une question à la con, ce pourquoi. Elle le savait bien, c'était elle, qui avait tué ce qu'ils étaient. T'aurais pu partir, là, comme ça, pas lui donner l'opportunité d'avoir une réponse à ses questions. Pourquoi quoi ? T'as envie de vomir des mots, des noms, des phrases, mais tu sais pas quoi dire alors ton tigre reste là, face à son corps frêle, nu, que tu t'efforces de pas regarder, parce que t'en perdrais la tête, t'en perdrais la raison, et que tu peux pas faire ça, tu peux pas le faire pour toi, tu peux pas le faire pour Aidan, pour Lana, pour toi, même, parce que cette falaise, elle est pas si loin, et que si t'y fais pas gaffe, tu finiras sans doute finalement par t'y lancer, avec le désespoir de celui qui ne sait plus quoi faire pour retrouver tous ses esprits. Peut-être que c'est la morgue qui te donnera la paix, que tu pourras jamais la trouver, pour peu que tu te poses un peu trop longtemps pour y réfléchir. T'es pas fait pour être heureux, on te l'a déjà dit, la Mort, elle te poursuit, comme si elle pouvait te voir partout, où que tu puisses fuir, le malheur est attaché à ton corps comme une sangsue, et il te lâche pas, il te pompera le sang, les organes et la santé, jusqu'à ce que t'en crèves la bouche ouverte. Pourquoi ? «  Aidan. » Tu t'es transformé en une poignée de secondes, tu sais même plus quand commences ton tigre et quand tu finis de toute manière. Ta voix est rauque, parce que t'as vraiment personne à qui parler, faut pas te leurrer, alors tu l'utilises pas trop. Tu la regardes, tu t'éloignes doucement. Là, maintenant, tu t'en fous de ta nudité, et plus important encore, tu t'en fous de la sienne. T'es parti pour Aidan. T'es parti parce qu'elle a voulu que tu choisisses entre ton jumeau et elle, entre ton sang et celle à qui t'avait décidé de donner ta vie. Elle a tué Lana, quoiqu'elle en dise. elle a brisé tout ce qu'il y avait de rationnel, de stable, en toi. C'était une blague, c'était une terreur, que de croire que tu pourrais la pardonner, pour ce qu'elle lui avait fait subir. A elle et à l'autre, que tu portais dans ton cœur, qui l'avait fait souffrir. Mais on ne prend pas pour torturer ceux qui se mettent en travers de notre chemin. Pas humain mais retenir le sauvage, elle n'en avait pas fait l'effort.

Pourquoi t'es revenu alors ? Parce que tu l'aimes. Parce que tu te l'avoues qu'à demis mots, mais t'étais en train de mourir, loin. T'avais Max, mais Max, elle te comprends mais elle t'aime pas, toi non plus d'ailleurs. Max tu lui as donné ta confiance, Skye tu lui donnerais ton cœur sans lui confier ta vie. Et chaque seconde loin, chaque seconde sans pouvoir la toucher, maintenant, elles te paraissent torture, parce que t'aimerais traverser la distance qui vous sépare, mais tu le feras pas, parce que t'as encore trop de colère en toi pour que ce soit une bonne idée, t'as encore trop de souvenirs, ces envies, ces pulsions de colère qui rendent ton tigre menaçant, à deux doigts de sortir à la surface. Mais t'es revenu aussi à cause du tsunami, des djinns. Ça te fait un mal de chien de l'admettre, mais tu refuses qu'elle ne soit pas en sécurité. Qu'on puisse la priver de sa liberté, encore une fois. « L'OBCM m'a muté à Bray après le tsunami. Je suis pas revenu pour toi. » Tu te veux blessant, t'essaies de rien montrer. Tu veux lui faire mal, juste pour qu'elle sache ce que t'as ressenti sur cette falaise, alors que t'allais t'ôter la vie, sous le regard d'une pauvre fille que t'as pas pu t'empêcher d'emmener avec toi alors qu'elle avait rien demandé, parce que tu supportais plus d'être seul. Tu fais comme si t'avais pas vu sa larme, parce que tu veux pas ressentir pour elle, tu veux pas te laisser tenter, tu veux pas comprendre. Elle t'a eue, mais tu te laisseras pas reprendre.
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Il avait toujours voulu te sauver, te réparer. Mais t’étais plus loin que ça, t’avais dépasser l’étape de la réparation, dépasser le seuil de secours. T’étais comme ça, t’étais brisée, cassée, une poupée qui n'avait plus rien que l’âme noire cassante qu’elle traînait comme un boulet derrière elle. La mort, tu avais toujours été plus proche d’elle que de la vie. Ce n’est pas vraiment ta faute, tu n’as pas choisi ta vie, tu n’as pas eu beaucoup de choix. Mais entre la mort en couche de ta mère, de l’ombre qui se balançait contre le mur de ta petite maison d’enfance, du centre, de ton passé, du sang qui tache tes mains. Et le tigre au dessus de toi, il n’avait jamais compris ce que tu étais, il n’avait jamais voulu comprendre que tu ne pouvais pas être sauvé, que tu n’avais aucun espoir. Parce qu’il avait vécu, parce qu’il avait souffert, parce que votre côté sauvage se touchait, se ressemblait, il avait cru que vous étiez pareil. Il avait voulu croire que t’étais comme lui alors que t’étais tellement pire. Il c’était donné l’espoir de te ramener à la vie alors que tu n’étais qu’un messager de la mort elle-même. Vous vous étiez éloignés, et aujourd’hui tu ne sais même plus pourquoi. Vous auriez pu en survivre de ça. Mais pas de Lana, pas d’Aidan. Pas du corps de Lana, ravagé par ton oeuvre, torturé. Alors même que le sang de son corps à elle hantait toujours tes rêves, que ses cris t’enfonçait dans tes cauchemars. Sa voix, rauque, caressant ton âme, ton être, alors que tes paupières se ferment, replongeant dans les souvenirs que tu avais enfoui si loin, si profond. Te donnant envie de te cacher dans sa chaleur, envie de le toucher, de sentir sa peau contre la tienne, sentir ses lèvres contre les tiennes. Mais tu ne voulais pas souffrir. Tu ne voulais plus souffrir. Et t’avais tout foiré, tout cassé. Il avait pas voulu comprendre que t’étais celle que t’étais, que y’avais pas d’échappatoire à ton passé, que t’avais été élevé pour obéir et seulement obéir. T’étais un numéro, rien de plus. La conception même d’identité t’étais inconnue.

Un moment, alors que la mention de l’OBCM te fait tiquer, mais t’as pas vraiment compris, alors même que c’est l’organisation même qui as torturé Lana. T’as pas regarder les nouvelles listes, celles des recrues et des transférés, t’avais pas eu le temps encore, parce que sinon son nom t’aurais fait tiquer, tu t’aurais probablement arrangé pour que ce soit pas le cas, pour ne pas qu’il soit amené ici. T’étais pas encore prête à le revoir, en vrai, tu l’aurais jamais été et tu le sais. Parce qu’au fond de toi, les souvenirs te tord l’estomac, parce qu’il t’as laissée seule, complètement seule. Parce qu’il t’as tout donné avant de tout reprendre. D’un coup, sans même un regard en arrière, sans un remord.

“Elle est morte et t’étais pas là. Elle est morte et t’as rien fait.” Ce n’était pas réellement de sa faute, il ne savait même pas, mais il avait disparu bien avant que tu ne sache que t’étais seulement enceinte, tu n’avais même pas eu le temps de le lui dire. Mais une partie de toi lui en voulait. Parce qu’il n’avait pas été là quand tu l’as tenu dans tes mains, son petit corps encore chaud dans tes bras. Il avait eu le léopard qu’il détestait à tes côté, mais lui aussi t’avait abandonné. Son sang répandu dans la forêt, froidement abattu. Et toi, petite, t’avais pas versé une larme, incapable de pleurer, incapable de comprendre tout ce que tu venais de perdre. Incapable de comprendre qu’il n’avait plus de chemin de retour. Incapable de réaliser que tu étais seule, complètement seule. À genou dans la boue, tes mains qui se crispe sur ton ventre, alors qu’une nouvelle larme coule sur ta joue, incapable de la retenir. Il comprendrais pas tu le sais, parce qu’il as jamais accepté ta sauvagerie. Il avait jamais compris que les sentiments était nouveau pour toi, il avait jamais compris que t’avais besoin de plus de temps que la normale. Il avait pas compris que tu serait toujours plus renarde qu’humaine.
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Ta colère, elle vient de ton impuissance. T'as cru que tu pouvais faire quelque chose, que tu pouvais la changer, pas pour qu'elle s'accorde avec toi, mais pour lui donner un peu de bonheur, une raison de vivre autre que celle qu'elle pourchassait quand tu l'as rencontrée. Mais t'es un lâche, River, tu fuis à la moindre difficulté, et là encore, ça a pas dérogé à la règle. T'as des circonstances, et ta colère, elle le prouve. Elle t'a trahie en même temps qu'elle trahissait Aidan, et Aidan, c'est toute ta vie, ça l'a toujours été. Et deux fois, t'as fait cette erreur, d'ouvrir ton cœur, alors même que tu pensais que ce serait plus possible, tellement tes cauchemars, ils te renvoyaient à la chute d'Orphée, cette chute, ultime, que tu te repasses en boucle. Et tu te souviens que de ça d'elle, tu te souviens plus du reste, le reste c'est de la merde, c'était factice de toute manière. Elle était tienne mais tu la connais plus, tu sais plus ce qu'elle aimait, ce qu'elle voulait dans la vie, où elle voulait finir, quels étaient ses espoirs. Non, toi tu revois la chute, encore et encore, et la fin de tout ça, de tout ce dont tu te souviens plus mais qui était important pour elle, jusqu'à sacrifier sa vie. Et sans doute que tu veux plus penser que c'était toi. C'était toi sa vie, ses espoirs et ses projets. Et toi t'as continué de courir parce que t'avais pas le choix, elle était déjà morte. En vrai elle l'était pas, mais tu le sais pas, t'as jamais vraiment voulu le savoir. Elle est morte dans l'ambulance alors que t'étais déjà loin, parce qu'au bruit de la balle, t'avais déjà refusé les difficultés, t'avais déjà fait tes calculs, inconsciemment, et valait mieux qu'elle soit morte pour que tu t'en sortes. Tu t'en es pas rendu compte et tu veux pas voir les choses comme ça. Ça te tuerait d'avouer que ta lâcheté, elle est pas sortie de nulle part, que t'as toujours été ce mec qui abandonnait tout le monde derrière lui. D'abord Violet, puis Orphée, ensuite Skye, et enfin Max. Tu pourrais même faire des duos, parce qu'en soi, Orphée et Skye, elles sont pareil, dans ta tête, elles sont mortes. Elle a beau respirer, devant toi, souffrir, devant toi, elle en est pas moins morte, toutes les émotions que tu pensais qu'elle ressentait, tu ne l'en crois plus capable, et toi, tu vis avec tes émotions, beaucoup trop, elles te détruisent mais elles te permettent de vivre ta vie plus intensément que tu le voudrais. Mais le corps de Lana, la culpabilité de Skye … ça l'a tuée pour toi, t'arrives pas vraiment à la voir, tu la regardes mais tu passes à travers, tu rates tous les détails. Tu les ignores, parce que lui redonner une âme, c'est trahir Aidan. Encore. Pour elle. Encore. Et si tu connais assez ton frère, tu peux dire que ce serait le coup de trop. Assumer que Skye pouvait être sauvée, pouvait ressentir ce qu'elle avait fait, c'était admettre que tu pouvais pardonner un jour qu'elle t'ait poussé à vouloir mettre fin à tes jours. Parce que c'était de sa faute, t'en étais persuadé. T'irais pas jusqu'à dire qu'elle avait porté tous les malheurs que t'as vécu, mais sans doute les plus marquants. Les brûlures sur ton corps sont toujours là pour en attester.

Alors tu la regardes, mais tu veux pas voir ses larmes, tu veux pas lui demander pourquoi elle pleure. Tu te retiens de le faire, parce que malgré tout, Skye, elle reste celle que t'as aimé à en crever, pour qui t'aurais tout donné. Elle reste celle à qui t'as appris, cette nuit-là sur la montagne à côté d'ici, celle avec qui t'as touché un peu de bonheur. Mais tu peux pas faire ça, parce que tu sais pas jusqu'où tu pourrais aller. Tu tiques, alors qu'elle parle. T'as envie de la secouer, de lui faire fermer sa gueule. Parce que t'es comme ça, une minute tu veux qu'elle parle, celle d'après t'as besoin de silence. « C'est une blague, pas vrai ? J'étais pas là mais j'ai dû empêcher mon frère de s'ouvrir les veines, parce que toi, tu l'as tuée. T'as peut-être pas porté le coup final j'en sais rien, mais elle était morte avant d'être jetée dans le lac. »  Lana. Tu te souviens de son visage, tu te souviens de son sourire. T'étais celui qui était en retrait, qui regardait le bonheur de ton frère. Elle, elle pouvait mettre un sourire sur n'importe quel visage. Elle, elle réussissait à t'attendrir alors que personne d'autre ne le pouvait. Tu savais pas, au début, t'avais crains alors t'avais sorti les dents. Puis elle t'avait eue à l'usure, et vous étiez le quatuor, celui qu'on voulait pas emmerder, mais qu'on trouvait quand même à leur place dans cet univers. Jusqu'à l'effondrement. « Tu sais ce qui m'a donné le plus envie de vomir ? C'est que je me suis rendu compte que j'aurais préféré que tu m'aies moi avant. Parce que ça aurait fini par arriver, non ? Je m'y attendais, c'est pas comme si t'étais digne de confiance. » Tu t'approches rapidement avant de la saisir par la gorge pour la coller contre le sol, l'éclat de ta voix presque semblable à ton tigre. T'es aveuglé, t'arrives plus à te contrôler. « Mais elle, elle, elle était ce que tu seras jamais ! Tu peux blâmer qui tu veux, mais t'es la seule coupable. »  Tu la lâches de nouveau avant de t'affaler contre un tronc d'arbre. Tu sens les larmes, la rage mêlée à la souffrance, tu en sens une couler. T'es pas du genre à pleurer, c'est jamais le cas, en réalité. Mais sans doute que ça commence à être trop pour toi. T'es revenu pour elle, mais t'as pas pu t'empêcher de sentir la colère, la haine autant que l'amour te submerger, et tu sais pas le gérer, t'as jamais su.
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