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 Tomber à point nommé || feat Aisling

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15 septembre 2017, vers 18h.
Le froid s’est abattu sur Bray alors que l’automne n’a pas pointé le bout de son nez. Le vent souffle dans les arbres et les feuilles tapissent le sol prématurément. Bien au chaud dans sa boutique, Leïlani travaille sur un pendentif dans l’arrière-boutique de la bijouterie. Mme Margotin, propriétaire et bijoutière, l’accueille aimablement pour son premier stage de l’année. Jusqu’à noël. En cette fin d’après-midi, l’étudiante est seule comme sa patronne est partie à la banque. Le rituel du vendredi. Concentrée devant son travail minutieux de rafistolage, c’est à peine si elle entend tinter le carillon servant à annoncer l’arrivée de clients potentiels. Elle lève le nez de ses outils, perplexe. « J’arrive ! » dit-elle assez fort pour que la personne dans la boutique l’entende. Lani laisse ses affaires en plan et rejoins l’espace de vente. « Je peux vous aider mademoiselle ? » La cliente est une jeune femme aux cheveux blonds cerclant un visage aux traits fins. Lani s’installe derrière le comptoir, gardant un œil sur les vitrines ouvertes et sur sa cliente. Probablement la dernière de la journée. Qu’elle achète ou non, la patronne sera contente du chiffre du jour, concluant une semaine assez satisfaisante. Le monde de l’or, de l’argent et des pierres précieuses ne connait jamais vraiment la crise. Se faire plaisir, c’est inné chez les humains, et Lani, du haut de ses 20 ans, sait comment vendre à un client tout ce dont il n’a pas encore besoin.

La cliente reste là un moment, ne disant mot, le regard vissé sur quelques vitrines. Bagues, montres, collier, boucle d’oreille, tout y passe, même les alliances et les gourmettes pour bébés. Leïlani s’interroge un moment sur la vie de cette jeune fille qui doit être dans ses âges tout au plus. Mariée ? Bébé ? Elle n’en a pas la forme. Tatie peut-être. Lani lui adresse un sourire en quittant son tabouret. Elle n’est pas vendeuse de formation mais peut parfaitement assurer l’intérim. « C’est pour offrir ou c’est pour vous ? » ose-t-elle demander de façon professionnelle. « Si je peux me le permettre, vu votre teint, votre iris et vos cheveux, l’or est fait pour vous. » Elle indique une vitrine sur la gauche remplie de bijoux en or tous plus cher les uns que les autres, puis montre l’ilot central de la boutique dont les prix sont plus accessibles. Elle n’aime pas vraiment la vente, et ce même si elle est douée. Elle préfère satisfaire le client, même si ça ne lui permet pas de gonfler le chiffre d’affaire. Finalement, après 10 minutes à tourner dans le magasin, la cliente quitte les lieux. Dommage. Elle sera venue plus tard, lundi peut-être, le pendentif en cours de restauration lui aurait été à merveille.

Mercredi 20 septembre, un peu avant midi.
Soutenu par l’orfèvre de la maison, Leïlani s’acharne à façonner le grain d’une chevalière en argent. On doit pouvoir relire les initiales de son propriétaire, à savoir P.J, et ça n’est pas gagné. Le bijou doit avoir dans les 60 ans vu le style et l’usure de la face supérieure. D’autant que le refus catégorique face à une potentielle refonte totale n’aide pas les artisans à travailler. Un peu de sueur perle sur le front de la jeune orfèvre tandis qu’elle s’évertue à chauffer millimètres par millimètres la surface de l’or. Langue coincée entre les dents, la première lettre prend forme sous l’œil attentif de son maitre formateur. « Allez, tu as bien mérité une pause Leï, » annonce-t-il quand la queue du P commence à ressembler à quelque chose. La fée sourit, soulagée de pouvoir aller rassasier son estomac criant famine depuis la pause gouté de 10h. Elle passe par la boutique pour prévenir Miss Margotin qu’elle va en face prendre sa pause déjeunée. C’est une habitude depuis le début de son stage mi-septembre, elle déjeune toujours au bistrot d’en face. Après avoir enfilé son manteau et prit son argent, elle passe la porte et se retrouve dans la foule sur le trottoir. Le feu est au vert, les voitures foncent sur le bitume, créant une fracture avec le calme de l’arrière-boutique.



En gros le rp aura deux parties, là c'est la prévention où Lani t'enverra sans doute valser, puis la partie 2 avec le sauvetage réel ^^
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Tomber à point nommé
Leïlani G. Mab'aer & Aisling Fitzpatrick

Mercredi 20 Septembre, aux alentours de 12h.

Assise dans le café, en face de la bijouterie, je sens ma tension augmenter de minute en minute. J’espère pouvoir la coincer ce midi pour lui parler, sans quoi il faudra que je revienne ce soir. Sauf que je n’ai pas envie de demander à Siam de faire la fermeture, surtout sans raison valable à lui donner en retour. Et une vision à propos d’une inconnue, ce n’est pas vraiment le genre d’excuse qu’on peut invoquer de la sorte. Du coup je sirote ma boisson tout en mangeant avec peu d’appétit ma salade, un œil fixé par la vitre près de laquelle je suis assise et qui me permet de voir l’entrée de la boutique de bijoux. J’y suis allé la semaine dernière, dans l’espoir de trouver un petit quelque chose pour l’anniversaire d’une amie. Et pourquoi pas pour moi, j’aime me faire plaisir de temps à autre. Ce n’est pas la seule boutique que j’ai visité ce jour-là, et en temps normal je l’aurais oubliée, vu que je n’y ai rien acheté. Mais maintenant, les instants que j’y ai passés me reviennent clairement. Tout comme la vision que j’ai eu ensuite.


Vendredi 15 Septembre, à 18h plus ou moins.

Je pousse la porte de la boutique, une sonnette annonçant mon entrée, l’éclats des joyaux et métaux dans la vitrine m’attirant à l’intérieur. Mon regard erre sur les différents présentoirs, alors qu’une voix se fait entendre dans l’arrière-boutique, mais je n’attends pas pour commencer à faire le tour des bracelets, boucles d’oreilles et colliers exposés. D’ailleurs je ne suis tellement concentrée, jugeant des pièces proposées, que je ne réponds pas tout de suite à la jeune femme qui s’est mise à mon service. Cette dernière me rejoint donc, me demandant si c’est pour offrir ou pour moi-même. Je réponds donc à son sourire avec l’un des miens, avant de dire : « Bonjour, excusez-moi de ne pas vous avoir répondu plus tôt, j’avais la tête dans les nuages. En ce qui concerne votre question, je regarde pour l’instant, je n’ai pas encore décidé. ». C’est assez vague, mais vrai. J’ignore si je vais offrir un bijou à mon amie finalement, ou même si je vais m’en offrir un pour moi-même. Elle me conseille finalement des présentoirs avec des bijoux en or, m’indiquant que le métal m’allait au teint. Je regarde donc, certains modèles me plaisant, sans réel coup de cœur toutefois. Finalement je pars quelques minutes plus tard, après avoir salué la vendeuse.

1h plus tard.

Les boutiques ferment, les rideaux descendent alors que les propriétaires font les comptes. C’est quelque chose que je connais, je le fais moi-même, mais pas aujourd’hui. C’est Siam qui ferme, et je ferais les comptes demain matin. Après avoir fait le tour des boutiques, j’ai finalement trouvé le cadeau d’anniversaire recherché, une théière en porcelaine et jade, un petit bijou d’inspiration asiatique qui va plaire, je le sais. Il commence tout de même à faire froid, alors je prends un raccourci, une ruelle, peu fréquentée, mais bien éclairée, qui ne m’inquiète pas vraiment, je sais me défendre, et le quartier n’est pas l’un des plus dangereux. Pourtant, alors que je suis à moitié du parcours, je vois une silhouette apparaître d’un recoin sombre et je me prépare instinctivement à une attaque. Mais ce n’est pas vers moi que l’individu se dirige, mais vers une autre femme à quelques pas devant moi, que je n’ai pas vu plus tôt. Je m’apprête à lui crier de faire attention quand une douleur au crâne détourne mon attention, et surtout me fait réaliser ce qui se passe vraiment – ou plutôt ce qui ne se passe pas. Je m’approche, consciente que ce n’est pas la réalité mais voulant en savoir le plus possible sur cette vision. Je vois donc l’homme – car c’est sans grande surprise le sexe de l’agresseur, sortir un couteau à cran d’arrêt de sa poche, et une fois tout près de la jeune femme, qui me semble étrangement familière, la menace. J’entends vaguement sa voix, réclamant les effets de la jeune métis. Celle-ci essaye de se défendre, de se défaire de l’emprise du voleur, mais le bras de ce dernier bouge involontairement, et quelques secondes plus tard, un torrent de sang s’échappe de la victime. Après un instant de stupéfaction, l’homme s’échappe, et je m’approche du corps à terre, reconnaissant la vendeuse de la boutique de bijou, alors que les dernières images de la vision disparaissent. Quand la réalité s’impose de nouveau à ma vue. Je reste un moment immobile dans la rue, avant de rentrer chez moi, en prenant la décision de tout faire pour éviter ce que j’ai vu.

Mercredi 20 Septembre, aux alentours de 12h.

Et me voilà donc à attendre la jeune femme, pour lui dire ce que je sais. Je me doute que ça ne va pas bien se passer. Ce n’est pas pour rien, que j’ai attendu autant de temps pour venir la voir. Mais je ne peux pas guetter toutes les nuits sans pluie – vu qu’il ne pleuvait pas dans ma vision, j’en déduis qu’il ne pleuvra pas la nuit de l’attaque – la ruelle comme une batgirl au rabais. Alors il faut que je tente cette possibilité. A défaut de lui faire croire en mon don, peut-être que je lui ferais suffisamment peur pour qu’elle évite la ruelle – et l’agression mortelle. Finalement je vois la porte de la bijouterie s’ouvrir, la vendeuse de vendredi sortant pour traverser la rue. Alors que je vais pour me lever et essayer de la rattraper, je me rends compte qu’elle vient dans le bistrot même où je me trouve. Bien. J’attends quelques minutes qu’elle soit installée, avalant à la va vite mon repas, et je me dirige vers elle. Face à elle, je lui souris, aussi avenante que possible : « Bonjour ! Vous allez bien ? Ça vous dérange si je m’installe quelques instants avec vous ? ». Je lui pose la question, mais en réalité je ne lui laisse pas le temps de répondre et je m’assieds face à elle, comme si je retrouvais une copine pour la pause de midi.

©️ HELLOPAINFUL




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