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 HELIOS ♠ When the heart is not any more right to beat.

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When the heart is

not any more right to beat.

Hélios & Kol

Une nouvelle journée, un nouveau commencement, peut-être une fin pour certain. Tes pas résonnent dans le couloir blanc alors que calmement, tu passes de chambre en chambre pour faire ton boulot. Ton travail c’est ce qui te tient encore debout, enfin, presque. La vie est faite de haut et de bas, mais la tienne n’est qu’un sombre gouffre sans fond depuis près de six mois. Tu as le cœur éteint, tu as l’esprit embrumé par toute ta rage, toute ta peine. Tu as baissé les bras, refusant de laisser quiconque t’approcher, te toucher plus qu’il ne le faut. Au final, ta vie se résume à un bien sombre passage, les couleurs ont cessés d’être et la culpabilité te bouffe de l’intérieur. Cette nuit-là tu aurais dû être avec eux, tu n’aurais jamais dû être aux côtés d’Hélios à profiter de ses sourires, de ses regards, de ses caresses. Tu aurais pu le protéger. Mais à la place, tu avais assisté à une scène atroce de corps déchiquetés, en lambeau suite au passage d’un métamorphe. Pourquoi eux ? Victimes visées ou proies prises au hasard ? Tu n’en sais rien, tu ne le sauras sûrement jamais. Haine qui grandit pour cette espèce pourtant alliée, tu ne peux plus les voire en peinture, les apprécier, les aimer. Bêtes sans cœur, ils méritent tous de pourrir en enfers. Ton regard glisse vers ta montre indiquant la fin de ton service. Encore un qui s’achève sans trop de complications. Quelques soins ayant été donnés, quelques malades soignés, quelques mourants rassurés alors que la fin est proche. Ton quotidien, ta ritournelle perpétuelle. C’est sans un mot que tu fuis dans les vestiaires, n’observant même pas tes collègues qui comme toi retournent à leur vie, ou encore, prennent le relai pour les heures suivantes pour gagner un salaire raisonnable.

Troquant tes habits de travail pour de simples habits de tous les jours, tu refermes ton casier en soupirant. Ton regard est sombre, hasardeux, sans vie, sans but. Tu ne fais que fonctionner mécaniquement, laissant souvent tes émotions prendre le dessus. Ton pouvoir devient incontrôlable, se jouant de toi alors qu’autrefois, tu le contrôlais bien. Ta peur, elle s’est envolée, effacée, rendant ton existence dangereuse. Et tu fuis, descendant les escaliers, ne souhaitant pas prendre l’ascenseur. Un peu d’exercice ne te fera pas de mal, puis, être confiné dans une boite métallique ce n’est pas ce que tu préfères, que du contraire. Le hall est bondé et déjà, tu te crispes, tu te tends. La foule est une chose que tu ne supportes pas, te rendant nerveux, mal à l’aise. Alors oui, c’est rapidement que tu marches vers la porte, évitant quelques personnes au passage. Beaucoup ne regardent pas où ils vont, trop occupés à s’inquiéter ou à craindre un examen quelconque. D’autres encore sourient, sûrement heureux d’une quelconque naissance, d’un quelconque évènement. C’est avec un soulagement certain que tu atteins la porte d’entrée, retrouvant l’air frais de cette fin d’après-midi. Respirant un bon coup, tu regardes l’heure, une fois de plus. Tu viens au travail en bus, évitant ainsi les minutes à tourner dans un parking déjà plein. Plongeant une main dans ta poche, tu sors un paquet de cigarettes. Voilà cinq mois que tu t’étais mis à fumer, essayant d’éponger ta nervosité comme tu le peux. Alors que ta cigarette se porte à tes lèvres, tu l’allumes en silence, ton regard déviant vers l’horizon. Et là, tu te figes, comme coupé dans ton élan. Une silhouette approche, un corps que tu connais que trop bien, que tu as tant désiré durant deux longues années. Hélios.

Oui, Hélios, cet homme dont tu étais en train de tomber amoureux avant que ton monde s’écroule, avant que tu ne coupes les ponts pour l’éloigner de toi. Oh, il n’avait pas chômé le petit Campbell, ses nombreuses conquêtes, tu en avais entendu parler…Te crispant, tu fronces les sourcils. Que vient-il faire là ? Tu n’en sais rien, tu ne veux pas le savoir, car déjà, ton cœur se tort douloureusement dans ta poitrine. Tu commences à marcher dans le sens inverse, ne souhaitant pas l’affronter, lui faire face. Peut-être vient-il pour un examen ? Peut-être n’est-il pas là pour toi ?



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When the heart is not any more right to beat.
Kol Gallaghan & Helios Campbell

Son regard porté au loin à travers le pare-brise, il laisse son esprit se faire submerger par ses pensées indisciplinées. Il est fatigué d’essayer d’y mettre de l’ordre, comme il est fatigué de fuir ses sentiments, fatigué de se battre contre lui-même pour prétendre que son cœur est libre, qu’il n’a pas besoin d’une certaine personne dans sa vie. Six mois qu’il essaye de mener sa vie comme si Kol n’existait plus, comme s’il n’avait jamais eu d’importance. Sauf que depuis le début l’infirmier lui tient à cœur, au lieu de l’emmener dans son lit, il avait pris la peine d’apprendre à le connaitre, à peu à peu partager sa vie avec lui, preuve qu’Hélios a toujours su que Kol lui est spécial. Alors le voilà, prêt à se battre pour avoir celui qu’il veut. Parce qu’il sait qu’il va devoir se battre, ne laisser aucun répit à l’élu de son cœur. Il compte bien mettre tous ses atouts à son service pour convaincre Kol qu’ils sont fait pour être ensemble. S’il y a bien quelqu’un capable de défendre sa cause, ce doit bien être lui-même non ?

Une sirène d’ambulance attire momentanément son attention, son regard se focalisant vers l’hôpital, devant lequel il attend l’infirmier. Il sait que ce dernier préfère venir en transports, évitant de devoir se garer à un kilomètre de l’hôpital au parking surchargé. Pour cause, Hélios lui-même a dû tourner un trois-quarts d’heure avant trouver une place assez proche. Il espère d’ailleurs que les habitudes de Kol n’ont pas trop changé, que c’est toujours aujourd’hui qu’il travaille à l’hôpital. Car Hélios n’a pas oublié les horaires de Kol, ses habitudes, ses goûts, malgré l’alcool et les coups d’un soir qui ont peuplés sa vie depuis des mois, tout ce qui concerne son amour est parfaitement clair dans sa tête. En y repensant, ses coucheries à droite à gauche le dégoûtent, preuve de sa faiblesse, du manque de courage qu’il a montré en évitant Kol, et pourtant la part arrogante de sa personne, celle qui lui en a longtemps voulu – et qui lui en veut encore un peu – d’être parti approuve ces tentatives a posteriori stupides d’essayer d’oublier l’autre homme. Et finalement le voilà, décidé à remettre de l’ordre dans sa vie amoureuse.

Un coup d’œil à sa montre lui annonce que c’est bientôt l’heure à laquelle Kol finit son service, aussi sort-il de sa voiture, un coupé sport de couleur noir, qu’il verrouille avant de diriger vers l’entrée. Trouvant un coin sombre, il s’y adosse, le cœur battant à tout rompre, pressé et inquiet de le voir. Est-il là ? Et s’il ne l’est pas ? Comment allait-il réagir ? Ces questions et des milliers de variantes bourdonnent dans l’esprit d’Helios qui ne peut qu’attendre, impatient et nerveux. Puis le visage tant attendu apparait, et le cœur d’Helios cesse temporairement de fonctionner, avant de repartir à tout allure. Sans même prendre le temps de réfléchir son corps se met en mouvement, inéluctablement attiré par Kol. Le visage de celui-ci montre de la fatigue et une cigarette vient se glisser entre ses lèvres qu’Helios rêve d’embrasser. Il fronce légèrement les sourcils face à cette addiction que l’infirmier n’avait pas avant. Mais avant qu’il puisse réfléchir à la signification de celle-ci, Kol le remarque, ses gestes se figeant, comme si le temps s’était arrêté, juste pour eux deux, Helios s’arrêtant également.

Mais le temps repart brutalement quand Kol s’éloigne brusquement de lui. L’avocat sent son estomac se nouer, le rejet évident lui brûlant les veines, même s’il doit admettre que c’était prévisible. Bien entendu que Kol n’allait pas juste le prendre dans ses bras comme sous rien de s’était passé. Normal qu’il fuit, puisque c’est déjà ce qu’il a fait six mois plus tôt. Et pourtant, la peine et la colère fait serrer les dents à Helios qui se ressaisit et se lance à la poursuite de l’autre homme. Est-ce que Kol ne peut pas au moins lui accorder quelques minutes ? A-t-il vraiment besoin de le fuir de la sorte ? Agacé, il rattrape rapidement l’infirmier ralenti par la fatigue. Sa main se referme sur le bras de Kol, le tirant légèrement en arrière, pas trop fort toutefois. « Kol, s’il te plait. » S’il te plait quoi, Helios lui-même ne saurait pas le dire en cet instant, mais tout ce qui compte à ce moment-là, c’est que Kol s’arrête, et surtout, lui accorde son attention.

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Hélios & Kol

Pourquoi ? Pourquoi était-il là ? Pourquoi venir se poser devant cet hôpital, alors que toi, tu cherches désespérément à l’éviter ? Tu ne veux plus revoir son sourire, sentir la chaleur de ses doigts frôler les tiens…Tu ne veux plus te perdre dans son regard si sombre et pourtant si attrayant, envoutant. Tu n’as plus le temps pour ça, tu n’as plus la force pour ça. Aimer est une chose que tu n’as jamais expérimenté, du moins, pas de cette façon. Malheureusement pour toi, Hélios avait fait naître ce sentiment que tu avais longtemps repoussé, craignant cette relation avec cet homme si différent et si semblable à toi. Deux ans. Deux ans à vous tourner autour et jamais il ne t’avait poussé, brusqué, prenant son temps autant que tu prenais le tiens. Mais voilà, tout avait été foutu en l’air, tout avait valsé en éclat lors de cette soirée unique et cruelle. Pourquoi as-tu commencé à l’éviter ? Inconsciemment, par peur. Même si tu ne la ressens pas, ton comportement laisse envisager qu’elle t’abrite encore. Tu es devenu instable, tu craignais de le blesser, de l’enfoncer dans cette tempête avec toi. Tu ne veux pas de ça pour lui, surtout pas pour lui. Alors oui, tu t’étais éloigné, tu avais cessé de l’appeler, sans jamais cesser de penser à lui pour autant. Encore aujourd’hui tu te surprenais à repenser à vos moments volés, vos instants de complicité. Il te manque, c’est évident, mais la vie est souvent bien cruelle. Ton regard croise le sien, le temps se fige, ton corps se croise. Le monde semble s’effacer autour de toi alors que ton cœur se serre, s’accélère. C’est trop tôt…tu n’es pas assez fort, tu n’es pas assez réparé, soigné pour pouvoir lui résister, ne pas succomber à ta foutue détresse.

Prenant tes jambes à ton cou, cette cigarette fumante entre tes doigts, tu lui tournes le dos pour t’en aller. Tu espères secrètement qu’il trace sa route, qu’il te laisse en paix…mais cette autre partie de toi rêve qu’il te retienne, qu’il t’empêche de fuir plus longtemps. Tu en as besoin, terriblement besoin. Alors que tes pas se font rapides, claquant sur le bitume, tu sens une main venir attraper ton bras, te tirant en arrière pour que tu cesses ta marche. Directement tu sens un courant de frisson caresser ton épiderme, t’électrisant intérieurement. Hélios avait toujours eu cet effet sur toi…ça en était presque insupportable. Sa voix résonne et tu t’arrêtes, fermant légèrement les yeux pour te plonger dans une totale obscurité. S’il te plait…Tu sais ce qu’il cherche, ce qu’il veut et au fond, tu veux la même chose, mais l’accepter serait l’entraîner avec toi dans ta chute et ça, tu ne peux pas le concevoir. Tu as changé, certes, mais tu restes le même. Ton air est plus froid, plus brisé, mais ton cœur lui bat encore dans ta poitrine sanguinolente aux blessures jamais refermées. « Hélios, tu ne devrais pas être ici… » Murmure léger, presque lointain, tu ouvres les yeux pour te tourner et lui faire face. Grave erreur, car déjà, tes yeux se plongent dans les siens et s’y perdent. Malgré la distance, la « séparation » tu le trouves toujours aussi beau. Mais voilà, son corps ne t’a jamais appartenu, alors que d’autres ont eu le loisir d’y gouter encore et encore sous des ébats charnels que tu devines endiablés. Tu sens une certaine rancœur prendre le dessus, le seul coupable, c’est toi, mais qu’importe. Retirant doucement ton bras, sans brutalité, tu l’obliges à te lâcher. Le sarcasme est devenu un acte d’autodéfense et Hélios allait en faire les frais.

« Tu devrais plutôt être avec l’une de tes nombreuses conquêtes, je suis sûr que ton lit doit te sembler froid ! » Tu n’as pas pu te retenir, comme un besoin de lui montrer que tu sais, que tu as entendu les murmures, les rumeurs à son sujet. Le bel avocat qui passe de lit en lit, qui se bourre la gueule pour ne pas finir seul. A-t-il voulu faire de même avec toi ? A-t-il pensé à toi lorsqu’il couchait avec toutes ces personnes ? Peut-être, peut-être pas. Tu n’as pas ton mot à dire, tu n’as absolument rien à lui reprocher. Encore une fois, tu es le seul coupable dans cette histoire, pourtant, Hélios ne c’était pas spécialement battu pour te garder à ses côtés. Au final, n’étiez-vous pas juste deux condamnés ?




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When the heart is not any more right to beat.
Kol Gallaghan & Helios Campbell

La tempête couve dans le corps d’Helios, la colère, la peine, l’espoir, le désir, l’amour et l’inquiétude mêlés en un cocktail explosif, tendant le moindre muscle de son corps, énergie crépitante difficilement contenue sous sa peau. Mais sa détermination est là, sa décision est prise et il ne se laissera pas détourner de son objectif. Alors quand sa main rentre en contact et qu’un frisson le parcourt comme un arc électrique, il ne lâche pas et s’accroche, savourant le fait d’être en sa présence après tout ce temps, malgré les barrières qui les séparent. Etre proche de lui est à la fois source de tourment et de bonheur, plaisir et douleur, et Helios se laisse submergé par les deux, comme un presque noyé dont chaque bouffée d’air irrite la gorge. Après un moment d’immobilité, Kol parle enfin, un murmure qui résonne comme un cri aux oreilles de l’avocat, son prénom chuchoté avant la condamnation qu’il entend à peine, heureux d’entendre enfin sa voix, c’est tellement plus que ce qu’il a eu pendant six longs mois, et pas suffisant, loin de là. Alors Hélios attend, sa main toujours sur le bras de Kol, jusqu’à que celui-ci se retourne. Lorsque leurs regards se croisent, sa respiration s’arrête, son cœur aussi, avant de tous repartir à toute vitesse, et il regarde, assoiffé qu’il est de l’autre homme. Les traits tirés et les cernes sous les yeux ne parviennent pas à lui retirer sa beauté aux yeux de l’avocat qui ne peut détourner le regard. Si perdu dans sa contemplation qu’il laisse Kol s’échapper de sa prise. Avant d’être brutalement rappelé sur terre.

Des centaines de réponses lui viennent aussi à l’esprit, pour la plupart dans le même ton que le reproche que l’infirmier lui avait fait. Mais avant de regretter quoi que ce soit, il se mord la langue, et laisse quelques secondes passer, le temps de se calmer un peu. Puis lentement il répond : « Personne ne partage mon lit, Kol. ». Et c’est vrai, depuis qu’il a rencontré l’autre homme, il n’a amené personne chez lui et même après leur pseudo-rupture, son lit n’a accueilli personne d’autre que lui-même, quitte à ce qu’il emmène ses « conquêtes » comme les appellent Kol à l’hôtel. Toutefois, avant que la discussion ne dégénère, il ajoute doucement, sa voix basse se voulant persuasive : « Ecoute, il est tard et tu es fatigué, laisse-moi juste t’emmener chez toi. Si tu veux on discutera, sinon non, c’est toi qui vois, mais dans tous les cas tu es gagnant, ne serait-ce parce que tu évites les transports en commun. ». En gage de paix, Helios lui offre un petit sourire timide. Il espère que Kol acceptera, que l’intimité du véhicule leur offrira l’occasion de discuter. Et sinon qu’elle lui permettra de parler, parce qu’après tout, si l’infirmier refuse de répondre, ce n’est plus une discussion, juste un monologue. Bon, il est conscient que c’est tiré par les cheveux, mais son travail consiste entre autres à découvrir les failles du camp adverse pour faire gagner son partie, et Helios est assez désespéré pour s’abaisser à jouer sur les mots. Il est hors de perdre cette bataille-là.

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Hélios & Kol

Tu vois bien que tu l’irrites, que ce que tu dis ne lui plait absolument pas. C’est peut-être mieux ainsi…Oui, c’est sûrement mieux comme ça. Peut-être qu’il va ainsi, enfin tourner la page et t’abandonner, comme tout homme censé est prêt à le faire. Mais non, sa phrase te laisse perplexe. Personne ne partage son lit ? La bonne blague. Tu n’es pas stupide, il baise avec pas mal de monde, tu n’as été que de passage dans son existence et dans un sens, ça te fou davantage les nerfs. Deux années…Deux années à aimer le regarder, à te rapprocher de lui. Deux années à avoir comme simple contact physique quelques caresses, quelques frôlements. Pas même un baiser. « Oh, tu les baises dans ta voiture alors ? Classe… » Bien sûr, tu avais dit ça avec une ironie certaine, lui balançant cette phrase à la figure sans savoir te retenir. Bordel, maintenant qu’il est là, tu es partagé entre l’envie de lui en coller une, et l’envie de te blottir contre lui, de chercher un peu de réconfort dans ses bras. Après tout, les autres finissaient bien sous ses draps, pourquoi tu ne profiterais pas de ses bras ? Tout simplement parce que Hélios est plus qu’une simple passe dans ta vie, dans ton existence. Autant tu avais déjà pu ressentir de l’attachement pour certaines personnes, autant lui, c’était davantage, bien plus profond, sinon, tu ne te serais pas cassé le cul à être certain qu’il ne jouait pas avec toi avant de sauter le pas. Posant encore et toujours ton regard sur lui, tu écoutes sa proposition. Oui, tu es épuisé et franchement crevé, d’où ta façon plutôt impulsive de lui répondre. Quoi que non, tu es devenu comme ça en six mois. Bien trop froid, bien trop arrogant, bien trop franc.

Soupirant, tu détournes les yeux. Tu en avais oublié ta cigarette, la laissant tomber sur le sol pour l’écraser. Il n’a pas tort, tu serais gagnant dans cette histoire. Puis dans un sens, tu n’as pas envie de le laisser s’en tirer comme ça, de s’en aller sans avoir même seulement profité de sa présence. Croisant les bras contre ton torse, tu finis par de nouveau le regarder. « Ok, mais tu me ramènes en ligne direct. Et merci de me prévenir si t’as baisé quelqu’un sur la banquette avant, que je pose quelque chose sur ton siège… » Oui, l’idée qu’Hélios, ton Hélios, ait pu baiser avec d’autres personnes te donne la nausée, te révulse alors qu’au fond, tu n’as absolument rien à dire. Sauf que voilà, le garder pour toi est impossible et ce n’est pas ce genre de paroles que tu le lui montres. Vous n’êtes pas ensemble. Tu pensais qu’il y avait quelque chose, oui, mais apparemment pas assez fort pour l’empêcher de baisser son pantalon. « On y va, j’vais pas prendre racine et j’ai envie de rentrer. » Froid comme pas deux, tu commences à marcher vers le parking, le laissant te suivre. De toute façon, tu te vois obligé de ralentir vu que tu ne sais pas où monsieur Campbell est garé. Déjà, tu sens une certaine nervosité s’emparer de toi, chose assez peu recommandable vu que ton don est incontrôlable et dicté par tes émotions. Combien d’ampoules n’ont pas grillées chez toi à cause de tes crises de larmes, de colère, de peine ? Tu as fini par ne plus les compter, faisant juste un stock d’ampoule assez conséquent. Ici, tu dois absolument te tenir. C’est également l’une des raisons qui t’ont poussées à t’éloigner de lui…tu avais peur qu’il soit la cible de ton manque cruel de contrôle.




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Kol Gallaghan & Helios Campbell

La colère de Kol est palpable, comme une troisième personne assistant à la conversation. Mais Helios n’a pas envie d’envenimer les choses en se laissant lui-même dominer par la rage et les regrets. Alors il ne relève pas la remarque sur le fait de coucher avec d’autres dans sa voiture. Son véhicule est vierge de toute dépravation, mais cela n’apporterait rien à la discussion. Discussion qu’il a un peu de mal à suivre, d’ailleurs. Pourquoi Kol se focalise-t-il tant sur ceux avec qui il a couché ? Ce n’est pas lui qui a mis un fossé entre eux six mois plus tôt, le déliant de toute obligation envers Kol. Alors pourquoi remettre ça sans cesse sur le tapis ? Mais c’est un terrain miné, qu’Helios ne veut pas aborder sous peine de saboter sa tentative de réconciliation. Alors il détourne la conversation, le cœur battant à tout rompre. Il se sent comme un collégien qui inviterait sa première petite amie au cinéma. Sauf qu’il connait Kol depuis un moment, qu’il est censé être un ténor du barreau sûr de lui, et qu’il s’agit seulement de le déposer chez lui. Mais en même temps il ne s’agit pas seulement de ça, il s’agit aussi de sauver leur relation, si elle peut encore être sauver.

La réponse de Kol met du temps à arriver, trop de temps au goût d’Helios qui est au bord du gouffre. Avide, il suit les moindres gestes de l’infirmier qui détourne le regard, avant d’écraser sa cigarette au sol. Finalement ce dernier se retourne et l’avocat se tend encore plus, retenant son souffle, alors que l’autre se met en position défensive, les bras croisés, un air déterminé sur le visage. Les paroles qui sortent de la bouche celui-ci soulagent quelque peu Helios, content d’avoir cette petite ouverture, ces quelques instants à venir en la compagnie de l’autre homme. Alors qu’il réfléchit à une façon neutre de faire savoir à Kol qu’il n’a aucune raison de s’inquiéter pour les activités menées dans sa voiture, l’infirmier ne lui en laisse pas le temps, faisant savoir qu’il n’allait pas rester planter là, et se mettant en mouvement. Helios secoue la tête, à la fois stupéfait d’avoir obtenu de pouvoir le ramener, et à la fois agacé de son comportement froid et méprisant, comme si la faute de ce qui s’est passé entre eux lui revient entièrement. Mais encore une fois, il prend soin de garder ses sentiments pour lui, se contentant de suivre Kol, qui est parti à fond de train, sans savoir où aller, mais encore une fois, Helios se garde bien de faire un commentaire. Il finit par le rattraper, et au moment de le doubler, pour lui montrer la voie, il le frôle, intentionnellement, juste assez pour s’enivrer de son odeur, pour sentir son corps, bouillant d’électricité statique, contre le sien. Helios ferme les yeux, quelques secondes, pour savourer la sensation, qui l’a tant manqué pendant ces six derniers mois.

Se reprenant, il parle enfin, après un moment de silence : « Ma voiture est par là. Et tu peux t’asseoir où tu veux, il ne s’est jamais rien passé dedans. ». Même s’il n’aurait rien eu contre inaugurer sa caisse avec Kol. Loin de là même, mais il doute que l’autre homme soit partant avec les barrières érigées entre eux. Puis il ajoute, pour rassurer un peu Kol et pour combler un peu le silence : « Et ne t’inquiète pas, je ne compte pas faire de détour, pour moi aussi la journée a été longue. ». En fait, la journée a été longue depuis six mois pour Helios, et le seul le fait d’être en présence de Kol laisse présager qu’elle puisse toucher à sa fin. Un mince espoir, qui germe parmi les dizaines de sentiments qui agitent le cœur de l’avocat, enlumine cette journée sans fin et lui donne le courage de continuer à avancer. Quand tous deux furent installé dans le véhicule, Helios démarre, hésitant encore sur la façon de poursuivre la conversation. Ignorant quel sujet abordé qui ne se transforme pas en bombe à la seconde, il se contente de demander platement : « Tu veux de la musique ? Et hésite pas si tu veux augmenter le chauffage. ». Pathétique. Mais Helios se sent pathétique et il admet qu’il est. Il ne sait juste pas comment remédier à cette situation.

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Hélios & Kol

Il te manque…Il t’a toujours manqué, depuis six mois, il te manque. Comme si on t’avait enlevé ton oxygène, comme si tu étouffais et c’est en étant si proche de lui que tu le réalise, ce qui te met en rage. Tu l’avais tant évité, justement, pour éviter ce genre de sentiments. Tu es faible, trop faible lorsqu’il s’agit d’Hélios. Comme si ton cœur, au final, avait cessé de battre depuis que tu avais pris tes distances. Tu es en colère contre lui, contre toi, contre le monde entier. Tu es à bout de nerfs, comme une évidence macabre qui te saute au visage. Alors tu abandonnes, tu fuis vers ce véhicule que tu ne vois pas, dont tu ne connais pas l’emplacement. Tu veux t’éloigner tout en restant proche, tu veux fuir tout en fuyant dans ses bras. Tu as besoin de son assurance pour combler ton vide, ton gouffre sans fond et ton absence de peur. C’est fou comme la distance pouvait t’aider à l’oublier, du moins, à panser ce manque. Mais voilà, une fois de nouveau confronté à l’objet de tes sentiments et bien, tu te retrouvais à deux doigts de fléchir. Et tu avances le plus vite possible, cherchant à mettre une distance entre vous, tout en finissant par ralentir. Tu ne sais pas où tu dois aller, où est garée sa foutue bagnole. Tu l’entends se rapprocher et, d’un coup, son corps frôle le tien. Ton cœur s’accélère, ta respiration se coupe et tu frisonnes, fermant légèrement les yeux à ce contact si subtile et pourtant si agréable. Seigneur, que ne donnerais-tu pas pour qu’il recommence ? Pour qu’il revienne vers toi. Tu te reprends, prenant une bouffée d’oxygène alors que tu avais cessé de respiré, complètement en apnée. Ça en serait presque pathétique si ça n’en était pas aussi douloureux.

« Mh, cool… » Tu ne le montre pas, pourtant, ton soulagement est grand, presque évident. Au moins, sa voiture est un terrain « neutre » qui n’a pas été bâclée par ses parties de jambes en l’air. Combien de fois n’as-tu pas fantasmé sur Hélios ? Sur cette première fois qui aurait dû tout changer ? Tu ne réponds pas à sa réflexion. Si ses journées sont longues, les tiennes sont éternelles et douloureuses. Te dirigeant vers la voiture, tu montes te mettant à la place du mort. Attachant ta ceinture, tu poses ton regard sur la fenêtre, observant le paysage défiler, gardant cet éternel silence alors que tu ne cesses de penser, de ressentir cette proximité. « Je n’ai pas froid et je préfère le calme. » Que tu réponds simplement sans le regarder, la voix légèrement plus calme, plus douce. Tu le savais, c’était une mauvaise idée, tu te sens déjà couler. Ta gorge se noue et tu fermes les yeux, essayant de reprendre le contrôle de tes émotions. Il ne manquerait plus que tu foutes un court-circuit au moteur, une belle décharge pour foutre sa bagnole en rade. En ouvrant de nouveau les yeux, tu ne cesses de regarder par la fenêtre et pourtant, tu ne sais pour qu’elle raison, tu dis doucement, la voix vibrante. « Tu me manque. » Bingo, voilà ce que ça donne que de monter avec le mec pour qui tu avais toujours eu des sentiments, pour qui tu avais craqué rien qu’en croisant son regard sombre. Voilà ce que ça donne que de flancher face à tes belles résolutions de ne plus le voir. Ça donne une putain de révélation alors que tu ne voulais pas lui parler, le laisser en plan durant tout le trajet.




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Kol Gallaghan & Helios Campbell

Alors que le véhicule sort du parking, s’insérant fluidement dans le trafic, Helios écoute Kol lui dire qu’il n’a pas froid et ne veut pas de musique. Soit, Helios n’avait pas vraiment froid non plus, et il préférait discuter avec Kol que d’écouter la radio. D’ailleurs il ne peut s’empêcher de noter que la voix de celui-ci s’est calmé, ce dont il se réjoui car cela ressemble à une ouverture pour lui. Concentré en partie sur la route, il ne profite pas tout de suite de son avantage, décidé à ne pas rater sa chance. Parce que même si Kol a laissé une faille dans son armure, il reste encore éloigné de l’avocat, le corps de l’infirmier faisant tout ce qu’il pouvait pour éviter ce dernier. Helios aurait presque pu soupiré d’agacement. Mais la vérité c’est que la distance ronge Helios qui ne rêve que de se rapprocher de Kol, de toucher sa main, caresser son visage. Il veut redevenir accro aux picotements qui le parcouraient quand leurs peaux se trouvaient l’une contre l’autre dans le passé. A la douceur de celle de Kol sous ses doigts, également. Au réconfort de sentir cet connexion physique entre eux, aussi. Les souvenirs leurs touchers, doux et avides, noue la gorge d’Helios qui ne peut plus parler sous le coup de l’émotion. Il lui faut un moment pour se reprendre, alors qu’il se concentre sur la route pour laisser ses émotions se calmer. De manière inattendue, la voix de Kol se fait attendre, énonçant des mots qu’Helios n’aurait pas cru entendre de sitôt. Les mains de l’avocat se serrent instinctivement sur le volant, avant qui ne les desserrent doucement, répondant doucement, tandis que l’émotion transparaît dans sa voix : « Tu me manques aussi. Tu n’as pas arrêté de me manquer. ».

Après ça il reste une minute silencieux, une manœuvre autour d’un rond-point lui servant d’excuse pour son silence. Finalement, il ajoute lentement : « J’ai bien compris que tu me reproches des choses, même si je ne suis pas sûr de tout comprendre. Mais sache que tu n’es jamais sorti de ma tête – ou de mon cœur. ». Voilà, il vient de déposer une partie – une importante partie – de lui-même aux pieds de son amour. Parce qu’Helios a cessé de se voiler la face sur ce qu’il ressent pour l’autre homme, et c’est pourquoi il est là ce soir. Il est hors de question qu’il laisse passer sa chance parce qu’il est prude ou parce qu’il n’est pas assez courageux pour admettre son amour. De toute façon, qu’il l’admette ou non, son cœur a toujours été en possession de Kol pendant ces dix derniers mois au moins, et même avant. Helios ne saurait pas dire quand l’infirmier le lui avait pris, peut-être dès le premier jour, mais maintenant c’est une certitude. Et l’autre homme décide qu’ils n’ont rien à faire ensemble … Helios ne veut même pas y penser. Après tout, Kol a admis que l’avocat lui manquait, et aux yeux d’Helios c’est suffisant pour garder espoir. Espoir de rire avec lui à nouveau, de le toucher à nouveau, de partager sa vie avec lui un jour. L’avocat veut retrouver ce qu’il a perdu six mois plus tôt et plus encore. Parce que seul Kol lui donne cet envie d’aller de l’avant, d’imaginer un avenir à d’eux, d’envisager d’être heureux malgré ce que l’avenir lui réserve. Et il fera ce qu’il faudra pour convaincre de son amour que c’est aussi valable pour lui.

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Hélios & Kol

Tu ne sais pas trop pourquoi tu as dit une chose pareille, pourquoi tu as lâché ça comme ça, sans prévenir, sans penser aux conséquences. Tu avais juste besoin qu’il le sache, qu’il ne pense pas que tu as définitivement tourné la page…ça serait faut, tellement faut. Tu penses à lui constamment, rêvant encore de vos soirées, de vos journées alors que tu te perdais dans son regard, dans ses sourires. Il était celui qui avait compté à tes yeux, tout autant que ta famille, hors, lui, il est encore vivant. Oui, il est encore vivant et assit à tes côtés, dans cette voiture si étroite et bien trop grande à la fois. Cette distance, elle semble te tuer, te dévorer alors que c’est toi-même qui l’impose depuis six longs mois. Alors, lorsqu’il se met à parler, je me décide enfin à tourner les yeux, assez surpris par sa réponse. Tu lui manques également, tu n’as jamais cessé de lui manquer. Oui, dans un sens ça te surprend, parce qu’au fond, tu t’ais rapidement dit qu’au final, il était passé à autre chose…peut-être qu’il avait trouvé quelqu’un d’autre à ensorceler, à combler. Après tout, tu ne méritais rien de plus…Tes muscles se crispent et tu ne sais pas quoi répondre, gardant tes lèvres scellées. Lorsque tu ouvres enfin celles-ci, tu les refermes directement alors qu’il poursuivait dans une sorte de déclaration. Jamais sorti de son cœur… Tu détournes les yeux, fermant les paupières pour tenter de calmer les battements de ton cœur, mais également l’électricité qui commence à se déchaîner. Tu es dans un véhicule, celui-ci fonctionne avec une batterie, et donc, des courants électriques. Tu sens tes ongles s’enfoncer dans tes cuisses, prenant une grande inspiration, commençant doucement à te calmer. Tes émotions sont trop virulentes, tu ne veux pas causer un accident.

Une fois calmé, tu ouvres de nouveau les yeux, desserrant les dents. « Je ne te reproches pas grand-chose pour te dire la vérité…juste le fait…le fait d’avoir baisé la moitié de la ville en six mois alors que… » Que quoi ? Que vous n’aviez jamais échangé un baiser ? Que tu n’avais jamais senti la chaleur de son corps contre le tien ? Juste quelques caresses, quelques frôlements, jamais rien de plus. Mais avec lui, tu avais toujours voulu faire les choses bien et même si ça avait duré deux ans, les faits sont là, tu étais devenu rapidement accro au jeune avocat. Poussant un long soupire, tu poses ton regard sur la route, voyant ta maison approcher. Maison vide aux souvenirs si douloureux. « Je deviens incontrôlable, depuis leur mort, je ne me contrôle plus…je risques de te faire du mal et crois-moi, mon don est loin d’être sans importance. » Tu pourrais l’électrocuté et faire en sorte d’arrêter son cœur et ça, tu ne pourrais pas te le pardonner. Le laissant se garer devant la maison, tu passes une main sur ton visage. Tu n'as pas envie de le voir s’en aller, de le voir partir et tu sais déjà que tu vas t’en vouloir à mort de cet écart que tu vas t’autoriser. « Tu veux rentrer ? » Simple mais net, alors que ton regard, doucement, se tourne vers lui. La réponse, tu la connais déjà, mais tu lui pose quand même la question. Depuis six mois, personne n’avait posé les pieds chez toi, sauf Rome après t’avoir sauvé la vie. Sinon, cet endroit était resté vide, comme une tombe qui garderait prisonnier l’âme des défunts. Tu avais fait de cette maison ton sanctuaire, ta tombe également, le lieu où tes cauchemars ne cesses de sévir.





©LittleJuice
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When the heart is not any more right to beat.
Kol Gallaghan & Helios Campbell

La nervosité s’empare de plus en plus de l’avocat, à mesure que le silence s’étire à la suite de sa déclaration. Helios ignore ce que l’autre homme peut bien penser. Tout ce qu’il sait, c’est que ses mots ont fait réagir Kol. D’abord en le poussant à se retourner vers Helios, puis en le faisant tourner de nouveau la tête vers la vitre. Les poings serrés, il semble être en proie à une forte émotion. Forte ou mauvaise, Helios l’ignore, mais au moins a-t-il la satisfaction d’avoir fait réagir l’homme qu’il aime. Celui-ci n’est donc pas indifférent à ce qu’il ressent, à ce qu’ils ont vécu, à cette tension entre eux. L’espoir fait palpiter son cœur et l’avocat est bien content d’être au volant pour avoir quelque chose pour lui occuper l’esprit. Finalement la voix de Kol se fait entendre, expliquant ce qu’Helios a déjà deviné grâce aux paroles précédentes de l’infirmier. Et il peut même le comprendre, lui-même ne serait pas ravi d’apprendre que Kol a couché avec des tas de gens pendant leur séparation. Sauf que ce n’est pas Helios qui est parti, alors Kol doit bien reconnaitre qu’une part de faute lui revient. Mais Helios est bien trop content des avancées qu’ils viennent de faire pour le faire remarquer tout de suite à l’autre. Un jour pourtant il faudra que ça sorte, qu’ils finissent par mettre tout à plat. Pourtant pour l’instant leur situation est trop fragile pour ça.

Alors Helios se tait, alors que la voiture n’est plus qu’à quelques centaines de mètre de la maison de Kol, ne voulant rien gâcher. La suite du discours de l’infirmier le stupéfait toutefois. En effet, qu’il perde le contrôle sur son don n’est pas rien. Dans le cas d’Helios, s’il perd le contrôle, son don se contentera d’influencer la luminosité ambiante, avec peu de risque de mettre en danger qui que ce soit. Dans le cas de Kol … Helios a toujours trouvé amusant l’électricité statique inhérente de l’autre homme mais désormais il réalise à quel point ce peut devenir dangereux. Non pas qu’il ait peur, il se fiche du fait qu’il peut risquer sa peau, après six mois sans Kol, il est prêt à tout. Ce qui l’inquiète, c’est ce que ressentirait l’infirmier s’il venait à faire du mal à quelqu’un qui l’aime. Après la perte de sa famille, nul doute qu’il doit être encore plus protecteur de ses proches. Et s’il devait être responsable de leurs morts, il ne s’en remettrait sans doute pas. Helios se demande si c’est la raison pour laquelle Kol s’est subitement éloigné de lui. A l’époque, avait-il déjà réalisé que son don lui échappait ? Si c’est le cas, alors tout s’explique. Et Helios ne devrait plus lui en vouloir. Sauf qu’il lui en veut toujours. Parce que Kol aurait dû lui dire, partager ses peurs avec lui, et tout deux auraient essayé de vivre avec, quitte à faire quelques ajustements. Mais à la place Kol le lui avait caché et s’était enfui. Pourtant Helios est convaincu que c’est probablement un problème psychologique, quelque chose qui devrait se calmer quand l’autre homme aurait convenablement fait son deuil – et qui ne serait plus le seul pour affronter la perte des siens.

La partie de son cerveau qui ne s’est pas impliqué dans son créneau était tellement perdu dans ses pensées qu’il n’a pas dit un mot à la déclaration de Kol, aussi se rattrape-t-il rapidement : « Je sais que tu peux être dangereux, surtout si tu as du mal avec ton don, mais ça ne me fait pas peur. ». C’est vrai, aussi stupide que ça l’est. Peut-être qu’il pensera différemment plus tard, mais pour le moment, il se contente de sourire à Kol quand ce dernier l’invite à rentrer avec lui. « Avec plaisir. » Helios se détache sortant dans le froid, pour se caler dans les pas de Kol, voyant cette invitation que comme un bon signe, quoi qu’il se passe ensuite.

© HELLOPAINFUL


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HELIOS ♠ When the heart is not any more right to beat.
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