❝ Need your help ❞Rome & Scylla Qui aurait cru qu'un jour je serai co-gérante d'une galerie d'Art ? Avouez quand même que ça en jette, non ? Surtout avec le passif que je me traîne, ce n'était pas vraiment gagné d'avance. Je suis persuadée que tout le monde s'attendait à me voir derrière les barreaux pour une grosse connerie que j'aurai faite ou en train de faire le trottoir ou en train de dealer à droite à gauche pour me faire quelques ronds. Et le pire c'est que ça aurait été légitime de penser ça, parce qu'on ne peut pas dire que j'ai été une enfant de choeur. J'ai toujours eu une vie de merde et même quand j'ai eu le droit à une seconde chance, ben j'ai refusé de m'en sortir et d'être reconnaissante et j'ai continué à m'enfoncer dans les emmerdes. C'était bien la seule chose que je savais faire alors pourquoi changer ? Pourquoi m'arrêter en si bon chemin ? J'ai abandonné de mauvaises fréquentations à Londres pour m'en faire de nouvelles à Bray et c'était reparti pour un tour. J'ai jamais été très tendre avec ma famille, que ce soit mes parents ou ma tante et mon cousin. Les premiers l'ont cherché, les seconds ne sont que des dommages collatéraux. Il en faut, c'est comme ça. J'étais partie du principe que personne ne m'aimait, j'étais même prête à croire que c'était peut-être que je ne méritais pas leur amour. Alors pour que cette hypothèse soit justifiée, je me suis mis en tête de tout faire pour leur donner raison et ça a plutôt bien marché. Et j'aimerai dire qu'aujourd'hui, tout ça c'est derrière moi, que j'ai grandi, mûri et que je ne suis plus la gamine perdue que j'étais. Et d'une certaine façon, c'est vrai, mais ça ne signifie pas pour autant que j'ai raccroché les conneries pour devenir une jeune femme sage et rangée. Je ne le serai jamais. Mais disons que c'est plus discret aujourd'hui, c'est devenu un vrai business sous-terrain. Officiellement, je suis une citoyenne ordinaire et clean, qui gère en collaboration une galerie d'Art à Bray. Officieusement, je gère aussi un petit trafique en tout genre, rien de trop gros ou de trop important pour passer sous les radars, mais suffisant pour me faire de la tune.
Alors quand cette fille est rentrée dans ma galerie, je n'ai pas été très étonné. Je l'ai accueilli comme n'importe quel potentiel client, je n'étais pas censée savoir qu'elle n'était pas venue en tant qu'amatrice d'art, ce n'est en général pas marqué sur la gueule des gens ce qu'ils veulent et heureusement.« Bonjour ! Est-ce que je peux vous aider ?! » Je ne dis jamais aux gens "En quoi puis-je vous aider" parce que parfois ils ne sont là que pour regarder les oeuvres et c'est leur droit le plus strict. J'ai donc pris l'habitude de plutôt proposer mes services, au cas où ça serait nécessaire, sans m'imposer pour autant. La jeune femme en face de moi, jolie brunette d'une vingtaine d'années, eu l'air un peu gêné. Je ne dis rien et la laisse faire, esquissant malgré tout un petit sourire. Sans qu'elle ait besoin de parler, je sais ce qu'elle veut ou plutôt je sais qu'elle n'est pas là pour les tableaux ... ou pas des vrais en tout cas. Elle me dit qu'elle a besoin d'un "service", ce qui confirme mon intuition. Evidemment, elle ça ne veut rien dire en soit, mais ça laisse à penser que ce n'est pas une discussion qu'il faut avoir au milieu de la galerie. « Un service ? Bien sûr ... On passe dans mon bureau ?! » Je ne lui laisse pas vraiment le choix et je nous entraine vers une pièce au fond de la galerie, éclairait d'une grande fenêtre qui fait tout un côté. Je la laisse entrer et je ferme la porte derrière nous, avant de m'installer derrière mon bureau. « Installez vous et dites m'en plus sur ce "service". » Je ne m'aventure jamais la première dans ce que je peux offrir, juste au cas où ce serait un flic en face de moi ou qu'il y a méprise sur la demande. Après, évidemment, ça pourrait très bien être un flic en face de moi, mais en général je les connais, je garde l'oeil sur eux, histoire de. Je ne vais pas prétendre qu'il y a un accord tacite entre nous, mais disons que je lâche quelques informations à certains pour qu'on me laisse gérer mon business tranquille. Si chacun obtient ce qu'il veut, tout le monde est content, non ? Et puis, si je devais arrêter mon petit trafique, qui les tuyauterait après ?
❝ Need your help ❞Rome & Scylla J'entraînais la jeune femme dans mon bureau où nous pourrions avoir une discussion plus ouverte que dans la galerie. Il n'y avait pas foule, certes, mais on n'était jamais trop prudent par les temps qui cours et je ne la connais pas, alors autant user de discrétion. Elle pouvait être là pour tout est son contraire. Etre à la recherche d'un tableau, vouloir récupérer un tableau chez une personne qui refusait de le rendre, faire un faux, vendre ses toiles, obtenir des médocs ou de la drogue, obtenir de faux papiers, avoir un alibi, etc. J'offre beaucoup de service, parfois les plus inattendu. Je m'en fous des raisons, je n'ai pas besoin de les connaître. La curiosité est un vilain défaut qui entraîne beaucoup trop d'ennuis pour que je me permette de l'être. Alors les gens font ce qu'ils veulent et sont qui ils veulent, je m'en moque, tant que ça ne me concerne pas directement, j'aide dans la mesure de mes capacités. Je ne cache pas les corps, mais je connais des gens qui le font. Je mets beaucoup en relation plusieurs personnes, je prends ma part et je les laisse se démerder. Je ne suis ni là pour juger, ni là pour materner. Que tu sois un meurtrier, un mec dans les emmerdes ou une femme qui veut fuir un mari violent, je suis là pour t'aider. Est-ce que ça fait de moi un être sans conscience ? Peut-être. J'ai l'impression que j'en ai une, je connais la différence entre le bien et le mal, il ne faut pas croire, mais disons que je ne m'encombre pas avec tout ça. Le business et le business et c'est ce que mon ex mari ne comprenait pas.
« Cela ne m'étonne pas. Je peux être d'une aide précieuse pour ceux qui en ont le besoin .... Mais encore faut-il préciser le besoin. » Je ne fais pas tout, il m'arrive parfois de refuser un travail parce que j'estime que ça ne rentre pas dans mes attributions. C'est assez rare, mais ça m'arrive. Quand je sens que c'est une histoire trop louche, que ça pourrais me ramener trop d'ennuis. Les histoires de coeur surtout j'évite. Un ex jaloux qui veut se venger, c'est jamais bon pour les affaires, souvent ça fini par un drame et un mec dans ce genre là finit toujours pas lâcher mon nom, tôt ou tard. Quand ça touche aux gros trafiques aussi j'évite de m'en mêler, parce que souvent ça concerne de gros poissons et je n'ai pas envie de finir six pieds sous terre parce que j'aurai mal géré mon coup ou parce que je me serai retrouvée au milieu d'une guerre de territoire. Je sais que c'est ce qui rapporte le plus et parfois on me le reproche, mais c'est prendre trop de risques à mon goût, j'ai pas de rêve de grandeur, j'ai juste besoin d'être mieux lotit qu'au départ et c'est déjà le cas. Je veux juste avoir la sensation d'avoir réussi ma vie en partant de rien et c'est le cas aujourd'hui. « Des nouveaux papiers ?! » Répétais-je lentement. Je la fixe, sans esquisser la moindre réaction sur mon visage. Je sais qu'en cet instant, elle n'a pas besoin de ça, elle ne doit pas se sentir à l'aise et à besoin d'être rassurée mais moi aussi et je ne sais strictement rien d'elle. Je pose mes deux avant bras sur le bureau et la fixe. « C'est dans mes cordes. Mais je vais vous expliquer comment je fonctionne. Si ça vous va, Miss ... ? on fera affaire, sinon, vous passerez votre chemin et ce tête à tête n'aura jamais eu lieu. »
❝ Need your help ❞Rome & Scylla Rome Wellington. Nom assez original, mais pourquoi pas. Etait-ce son vrai nom ou l'identité qu'elle souhaitait incarnée ? Ce n'était pas une question si stupide, certains, sous le stress, donnait leur vrai nom, ne sachant pas s'il fallait déjà devenir la nouvelle personne qu'il souhaitait incarner ou non. D'autres, au contraire, refusent qu'on connaisse leur vrai nom, alors donnait leur futur identité. Dans un cas, comme dans l'autre, ça ne me changerait pas la vie, mais je préférais que ce soit son nom d'emprunt, histoire que si on me pose des questions sur elle, je n'ai rien à balancer. Parce que oui, la torture et tout le tintouin, ce n'est pas mon truc. Les gens me paient pour un service et ma discrétion, c'est un fait, mais autant être honnête, ma discrétion va jusqu'à ce que ma propre vie est en jeu. Après, chacun sa merde. Je peux garder le silence devant des flics, mais si elle traine dans des affaires louches, elle est toute seule. Elle ne me paie pas pour être son amie, mais pour changer son identité. Je ne vais pas crier sur tous les toits que je l'ai aidé, mais si on tombe sur moi, elle est toute seule. Lâche ? Oui, peut-être mais humaine. Je n'ai pas envie de crever pour une parfaite inconnue que je ne reverrais peut-être jamais. Parfois ce sont des gens en transit, qui ont besoin de nouveaux papiers pour quitter le pays. Parfois ce sont des gens qui vont partir et donc que je ne suis, en théorie, plus susceptible de recroiser. Parfois ce sont des gens qui arrivent et là, c'est différent. J'ignore dans quelle catégorie elle se situe mais au final ce n'est pas un grand mal, je serai m'en remettre.
« Très bien, Rome. On est d'accord que ce sera le nom qui va se trouver sur vos nouveaux papiers ? » J'espère qu'elle va me dire oui et qu'elle ne va pas me sortir que c'est son vrai nom, sinon je lui expliquerai que ça n'a pas été très intelligent de me donner sa vraie identité. Je n'ai pas besoin de la savoir, comme je n'ai pas besoin de connaître son histoire. Moins j'en sais, mieux je me porte. Je me racle la gorge et me lance dans les explications. « Je n'ai pas besoin de connaître votre vraie identité ou les raisons qui vous poussent à devenir quelqu'un d'autre. Moins j'en sais et mieux on se portera toutes les deux. Le prix que je vous demanderai comprendra les faux papiers, la main d'oeuvre et ma discrétion. Si les flics viennent me pose des questions, je ne vous connais pas et je ne vous ai jamais vu. Par contre, si vous trempez dans des affaires louches et que ma vie est en danger, vous serez seule, notre accord tombera à l'eau. Rien de personnel, je tiens juste à la vie, j'espère que vous le comprendrez. » Je compte tout lui expliquer, qu'elle sache dans quoi elle s'embarque. Ma réputation, c'est tout ce que j'ai, donc entourlouper les gens n'a aucun intérêt pour moi. Plus ils sont satisfaits de mes services et mieux c'est pour mes affaires. Donc j'explique ce qu'il en est, pourquoi le prix, ce que ça comprend et jusqu'où je vais avec cette somme. Si elle comprend que je ne vais pas risquer ma vie pour une parfaite inconnue, c'est très bien, sinon, la porte est derrière elle. « Si vous êtes toujours d'accord avec tout ça. On va parler détails. Les papiers qu'il vous faut et la nationalité, dans un premier temps. » J'attrape un stylo, sort un papier et commence à prendre des notes.
❝ Need your help ❞Rome & Scylla Bon, elle m'avait donné sa future fausse identité, c'est déjà une bonne chose. Je ne connais pas la vraie et ça me va parfaitement. Pour certains, c'est une assurance de connaître tous les détails, pour moi ça en est une d'en connaître le moins possible. Moins j'en sais, moins j'apparais comme une menace, voilà ma façon de voir les choses. Je lui fais un topo rapide, histoire qu'elle sache où elle mettait les pieds. Elle paie pour un service et pour la discrétion, pas pour qu'on aille boire des mojitos dans des bars et qu'on se raconte nos secrets le soir au coin du feu. Donc si je me sens en danger, je balance tout ce que je sais. L'avantage de ne pas savoir grand chose, c'est que je ne peux pas trop en divulguer. Même si la nouvelle identité de la personne est déjà largement suffisant par moment. Elle n'a pas l'air bête et ne s'offusque pas de mon désintérêt pour son sort. Tant mieux, je n'aime pas les chieuse, elle crée trop de problèmes. Elle m'assure qu'elle ne trempe dans aucune affaire louche, en dehors de celle que nous avons en ce moment et j'esquisse un sourire en lui répondant. « Parfait alors ! » D'un air entendu, même si pour être totalement honnête, je n'en crois rien. En fait je ne sais pas si elle trempe ou pas dans une affaire louche, mais disons que je préfère avoir le doute, juste au cas où. Dans mon métier, on ne croit pas les gens sur parole sous prétexte qu'ils ont l'air respectable ou qu'ils nous ont regardé droit dans les yeux en nous promettant des choses. Certains vendraient père et mère pour obtenir quelque chose, une parfaite inconnue n'aurait aucun impact en plus sur eux s'ils devaient se débarrasser de moi. Mais je ne vais pas le lui dire, ça ne sert strictement à rien. Le tout c'est que l'on fasse affaire, non ?
Je sors de quoi écrire et je lui demande la nationalité de ses papiers et quel type de papiers elle souhaite. Est-ce que c'est uniquement un nouveau passeport et dans ce cas là j'imagine qu'une fois qu'elle l'obtiendra, elle s'envolera pour une destination inconnue pour couler des jours heureux sous sa nouvelle identité. Mais dans son cas, c'est beaucoup plus. Elle veut définitivement une nouvelle vie. Passeport, carte d'identité, numéro de sécurité social, livré de famille et papiers pour la fac. Je prends ce qu'elle me donne et je note : Américaine, sur la feuille. Je reste silencieuse quelques instants. Elle veut la totale. « Bon ... Très bien ... Je peux vous faire tout ça. Vous aurez la possibilité de repartir sur de bonne base avec votre nouvelle identité et officiellement, une fois que j'aurai terminé, vous existerez aux yeux du monde sous le nom de Rome Wellington ... » Dis-je en relisant le nom qu'elle m'avait donné. « Mais ça a un coup ... 30.000. Je sais que la somme peut paraître importante comme ça, mais au vu de l'ensemble des papiers que je vais devoir faire, craquer des bases de donner pour vous créer officiellement ... bref, ça va me prendre du temps et le temps, c'est de l'argent. A côté de ça, tous vos papiers seront en règles comme si vous vous les aviez procuré légalement. Aucun de mes clients n'a eu à ses plaindre jusqu'à présent et si on vous a dirigez vers moi, c'est pour une raison, je suis une référente dans le domaine dans le coin. Après je ne vous le cache pas, vous trouverez peut-être moins cher ailleurs. Mais ce sera un travail de moins bonnes qualités, avec des gens bien moins scrupuleux que moi qui pourraient fouiller dans votre passé pour vous faire du chantage. Mais après, libre à vous d'aller frapper à d'autres portes, tant qu'on a rien signé toutes les deux, vous êtes libre de faire votre vie. » Je ne crache pas sur sa demande, attention, simplement je préfère dire les choses clairement. Elle trouvera moins cher ailleurs, je le sais, je connais les prix de mes concurrents. Maintenant je connais aussi leur réputation et je sais qu'elle pourrait avoir des ennuis à l'arrivée. Mais libre à elle de préférer le sheap au boulot bien fait, moi ça ne me pose aucun soucis.
❝ Need your help ❞Rome & Scylla Me voilà arrêtée net dans mes explications. Je n'aime pas trop qu'on m'interrompe. Si encore elle était habituée à ce genre de business, je ne dirai pas, je pourrai comprendre qu'elle n'a pas envie de se taper le speech une nouvelle fois, mais je n'ai pas la sensation qu'elle soit une habituée des faux papiers. Après je me trompe peut-être, je ne sais pas, après tout ce n'est qu'une parfaite inconnue sortie de nulle part et qui a besoin de mes services. Mais en général, les habitués ne réagissent pas de cette façon, ils sont moins sur la réserve, plus maîtres d'eux-même. Je ne prétends pas qu'elle ne l'est pas mais on sent bien une tension en elle et de l'hésitation. Est-ce qu'elle est bien chez la bonne personne ? Va-t-elle être en mesure de m'offrir ce que je lui demande ? Combien ça va lui coûter ? Etc. Mais cette tension est légitime et normale. Elle ne me connait pas, elle n'a jamais fait ça, il est normal qu'elle se pose des questions. C'est si elle ne s'en poserait pas que ça deviendrait très inquiétant. Mais la voir m'interrompre pour me dire que je peux m'épargner mon discours, qu'elle paiera la somme et que si elle est là, c'est pour une bonne raison ne me plait pas des masses. Mais soit, je m'arrête. Si c'est ce qu'elle veut, le client est roi. Mais si elle découvre des choses qui ne lui plaisent pas ou qu'elle ne s'attendait pas, il n'y aura pas de service de réclamations, elle n'avait qu'à pas jouer les grandes gueules et écouter jusqu'au bout ce que j'avais à lui dire. Et je me ferai un grand plaisir de lui dire que ça faisait partie du speech et que si elle avait pris la peine de l'écouter jusqu'au bout, elle l'aurait su. Vexée ? Moi ? Oui, un peu. J'aime entendre le son de ma propre voix, que voulez-vous. « Très bien ! » Deux mots balancés froidement, de façon distante. Je n'insiste pas
Elle me dit qu'elle a l'argent. Je suis prête à la croire sur parole, tant que j'en vois la couleur. Est-ce qu'elle a l'argent là, tout de suite maintenant sur elle ? Ce serait risqué, il me suffirait d'un rien pour le récupérer. Si elle veut changer d'identité, c'est certainement pour une bonne raison, donc si on retrouve son corps dans quelques jours, dans la déchèterie de la ville ou dans la forêt, personne ne s'en étonnera vraiment. Il y aura forcément un coupable tout désigné. Et si ce n'est pas le cas, je suis assez douée pour effacer mes traces, il y a peu de chance que la police remonte jusqu'à moi. Pourquoi le ferait-il ? On ne se connait pas, en quoi aurais-je eu un intérêt à me débarrasser d'elle ? Bon, évidement je ne vais pas le faire, ce serait tentant, mais je ne suis pas une meurtrière. Je connais des gens peu scrupuleux qui tuent pour de l'argent, c'est un fait, mais pas moi. Je magouille à droite à gauche, mais je ne fais rien qui pourrait réellement entacher ma conscience. Bon, il faut certainement le dire vite mais c'est encore autre chose. « C'est ça. » Dois-je prendre ça pour un accord entre nous ? Elle ne compte pas négocier, c'est ce qu'elle a dit. Pour être honnête, il n'y avait rien à négocier, je ne suis pas un marchand de tapis, on accepte l'accord ou on s'en va. Je me lève. « Dois-je prendre ça pour un accord entre nous ? Si vous avez besoin de temps pour réfléchir, je vous enjoins à vous en aller et à ne revenir que si vous acceptez le contrat. Mais si vous êtes décidé et que vous avez l'argent sur vous, alors suivez moi ! » Elle a l'air décidé et j'ai la sensation que son "j'ai l'argent" signifie "ici et maintenant". Nous quittons mon bureau et nous nous dirigeons vers une porte, qui nous conduira dans les sous-sol de la galerie. En bas est aménagée une pièce "secrète", pour ce genre d'activités. Cette pièce n'est pas référencée sur les plans, ce qui nous permet de ne pas trop nous inquiéter s'il y a une descente de flics. Il faudrait qu'ils se penchent vraiment sur les plans pour découvrir que le sous-sol en bas est plus petit qu'il ne devrait l'être et qu'il manque quelques mètres carrés.