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 That was me (Xanthippe)

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That was me
Xanthippe O. Mcleod & Isleen Ó Murchú


Je voulais un peu de paix. Ma vie était un vaste chaos. La mienne et celle de ma famille. Ce qui voulait dire qu' il n'y avait aucun répit. Etre enceinte de jumelles en soi était épuisant. Chacun de mes mouvements semblaient être devenus comme plus lourds et au ralenti. Je ne parlais même pas de mes sautes d' humeur passant des larmes pour un rien aux colères frustrées injustifiées. C' était autant fatiguant pour mes proches que pour moi. Parlons en des proches. Alix déprimait car Castiel était marié. Castiel devait déprimer d' être marié à un boulet, je suppose. Et Niamh avait fui le mariage et s' était réfugiée chez moi. Enfin chez Alix et moi vu qu' Alix était mon nouveau colocataire. En gros, j' avais méchamment besoin de me baigner. La plage n' était pas le meilleur endroit ces temps ci. Trop de passage, pas assez discret. Le seul autre point d' eau discret restait la rivière. Direction la rivière donc. J' allais passer une après-midi baignade tranquille et je rentrerais chez moi comme après un passage au spa. Sauf que ça m' aurait coûté moins cher. Bah oui, c' était pas parce qu' on était riche qu' on aimait pas les trucs gratuits, nous aussi...En bref, cela aurait pu être une après-midi sereine comme je l' avais prévue. Jusqu' à ce que je la vois.

C' était une silhouette et un visage que je reconnaissais. Je ne l' avais vu qu' une fois, lorsque j' avais 17 ans. Ailee avait été tué récemment, j' allais au plus mal et j' avais eu besoin de me réfugier dans l'eau. Et j' avais vu cette blonde en train de se noyer. Alors j' avais fait la seule chose à faire. Je l' avais sortie de l'eau. Et j' avais fait ensuite la seule autre chose à faire. Je m'étais enfuie. Je ne connaissais pas son nom et je n' étais pas restée pour le connaître. Mais j' avais entendu parler d'elle de nouveau ensuite, sans la revoir. J' avais entendu mon psy parler avec un confrère d' une patiente que son collègue avait. Une fille internée qui disait avoir été sauvée par une sirène. Il m'en avait fallu peu pour que je comprenne que c' était elle. Mais qu' aurais-je pu faire à l' époque? J' étais au plus mal avec le décès de ma jumelle et totalement paumée. Et même maintenant je ne peux pas faire grand chose de plus. Aller voir la communauté pour avouer que cette fille n' avait jamais menti c' était nous condamner ma famille et moi. On avait éjà assez des chasseurs sur le dos pour risquer de se mettre des civils fraîchement au courant sur le dos. Mais peut être lui dire à elle? Je ne savais pas quoi faire. Mais je savais que je devais aller la voir. Peut être qu' au fur et à mesure de la discussion, l' évidence de ce que je devais faire apparaîtrait. Je m' avançais prudemment vers la jeune femme.

« Bonjour. »

J' allais devoir faire preuve de tact et avoir une approche neutre si je voulais éviter qu'elle se mette à fuir en courant. Je me voyais mal arriver de suite à coup de "Hé c'est moi la sirène d' il y a 11 ans." Déjà ça sonnait tarée de première et vu ce que ça lui avait coûté, ce n' était pas la meilleure option. Si je voulais qu'elle comprenne qui j' étais, j' allais devoir opter pour la méthode la plus rassurante possible. Et celle qui m' éviterais de me manger direct une baffe dans la tronche. Ca aussi, ça m' arrangerait.
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Xanthippe O. Mcleod & Isleen Ó Murchú


J'aimais la nature, je m'y sentais bien. Même quand j'étais enfermé dans ce Centre, j'aimais pouvoir me promener dans leur parc. Certes il y avait toujours quelqu'un pour me surveiller, mais si je fermais les yeux, j'arrivais à imaginer que j'avais retrouver ma liberté, si cruellement envolée. Je sais qu'au fond, ils n'ont fait tout ça pour me protéger, parce que j'allais trop loin et que je m'enfonçais lentement dans ma folie, mais même en le sachant, je n'arrivais pas à ne pas leur en vouloir. C'était un sujet que ma psychiatre adorait aborder, à croire qu'elle aimait constamment entendre les mêmes réponses, peut-être persuadée qu'à force d'en parler, je finirais par abandonner ma rancoeur envers mes proches pour finir par leur pardonner. Mais si je n'avais pas envie de leur pardonner ? Et si j'estimais être dans mon droit d'être en colère ? Ce n'est pas eux qui ont perdu des années de leur vie, enfermé dans ce centre, à devoir prendre des médicaments qui me fatiguent, endorment mon esprit et me font oublier des choses. Ce n'est pas eux que l'on montre du doigt dans la rue ou que l'on regarde bizarrement. Eux, ils n'ont pas le droit aux chuchotements quand mon prénom est prononcé dans une pièce. Non, eux ont eu une vie bien tranquille, bien au chaud chez eux, sans personne pour leur dire quoi faire ou quoi penser, à les faire parler constamment de ce qu'ils ressentent ou de ce qu'ils pensent. Eux ont eu l'occasion de se lier d'amitié avec qui ils voulaient, passer des soirées à rire, à rencontrer l'amour ... On m'a privé de tout ça et je vais finir par croire que je n'y aurais jamais droit.

C'est triste de penser ça à 25 ans à peine, mais que voulez-vous, je m'étais bercer d'illusions en sortant du Centre, pensant que j'allais pouvoir reprendre ma vie en main, que ce serait un peu dur mais que je serais assez forte pour affronter les difficultés et que je serais triompher. Tu parles, je me prends claque sur claque et je m'effondre à chaque fois. Ma mère n'est pas plus aimante qu'avant, elle ne fait que se lamenter sur son pauvre sort, elle la femme si généreuse et la mère si aimante. Elle vit dans un conte de fée visiblement parce que je n'ai pas les mêmes souvenirs qu'elle. Oh bien entendu elle me répond que c'est normal, que ce sont mes cachets qui m'ont fait oublier, mais ce que j'ai oublié, mon journal me le rappelle et il n'y a rien marqué de tout ça dedans. En général c'est vers ce moment là de la discussion qu'elle s'énerve et qu'elle s'en va, me laissant seule, encore une fois. Je lui donne la migraine, enfant ingrate que je suis ... Alors je quitte le domicile familial pour aller me promener, ça me change les idées et ce n'est que dans ces moments là que je me sens bien, vivante. Cette fois-ci, j'ai décidé de me rendre vers la rivière. J'aime bien entendre le bruit de l'eau, ruisseler et je trouve le coin plutôt agréable. Certes, le froid a commencé à s'abattre sur Bray, mas ça reste encore supportable avec un manteau et une écharpe.

Je trouve l'endroit bucolique, c'est en tout cas le mot qui me vient à l'esprit quand je viens ici, même si je ne suis pas sûre d'en connaitre la réelle définition. Heureusement que personne n'est capable de lire dans les pensées, sinon elle me trouverait bien stupide. Je marche, je respire le bon air frais et puis je trouve un endroit où m'installer pour écrire dans mon journal. C'est une pratique que je fais depuis que j'ai eu mon premier journal. Bien évidemment ce n'est pas lui, mais il n'est qu'une extension de mon premier journal. Je les ai tous gardé, pour m'aider à me souvenir. Même si on a baissé mon traitement, cela mettra du temps avant que mes souvenirs reviennent, s'ils reviennent. Alors j'utilise mes journaux comme carte mémoire, c'est très utile. Je suis installée sur mon petit rocher depuis peu quand j'entends quelqu'un me saluer. Je lève la tête, étonnée. Déjà parce qu'il est extrêmement rare qu'on vienne me parler et en plus sans avoir un regard dégoûté ou moqueur.

« Bonjour »

Répondis-je à ma belle inconnue. Oui parce que je la trouve très belle, mais je n'ai aucune idée de qui elle est. Se connait-on ? Je l'ignore mais si c'est le cas, elle me rafraichira la mémoire et comme toujours, je m'excuserais de l'avoir oublié.
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La situation était assez étrange. Je faisais face à une jeune femme à qui j' avais sauvé la la vie adolescente, à l' époque où je voulais mourir pour rejoindre ma soeur. Et si je ne la connaissais pas réellement, elle ne me semblait pas me reconnaître du tout. Etait-ce une bonne ou une mauvaise chose? Se souvenait-elle seulement d' avoir été sauvée par une sirène ou les médecins avaient-ils eu raison de sa mémoire au point de lui faire croire que cela n' avait été qu' un fantasme? J' avais appris par accident qu' elle avait été internée, via une conversion de mon psy que je n' étais pas supposée entendre. Mais si j' avais eu cette information, je n' avais jamais eu plus de réponses. Je ne savais pas à quoi m' attendre avec cette jeune blonde qui avait l' air si innocemment douce. Ma psychothérapie avait été éprouvante alors que j' affrontais un deuil, alors je n' osais imaginé ce qu'elle avait dû supporter, elle qui avait osé avouer à des scientifiques trop rationnels qu'elle avait vécu quelque chose de surnaturel.
Je ne savais pas trop comment agir. Comment lui dire la vérité sans la perturber. Mon acte de l' adolescence qui avait pourtant désintéressé lui avait pourri la vie alors que ce n' était pas mon but. Alors maintenant, je voulais de nouveau l' aider mais ne pas la condamner à réaffronter ce qu'elle semblait avoir réussir à gérer. J' allais devoir faire attention à tout ce que j' allais faire ou dire pour ne pas la brusquer, ni l' effrayer. Peut être vaudrait-il mieux qu'elle reste dans l' ignorance après tout? C' était peut être égoïste de ma part de vouloir lui rappeler ce qui lui avait valu un internement....Intérieurement ma conscience me disait de le lui avouer mais ma raison me disait que ce n' était pas forcément le meilleur choix. Qui devais-je écouter? Ma raison ou ma conscience? J' optais pour ma conscience. Car si je venais à perdre la raison, il ne me resterais plus qu'elle, alors autant ne la surcharger en culpabilité inutile. Je devais donc continuer d' approcher l' innocente blonde.

« Excusez-moi, est ce que je peux m' asseoir à proximité ou vous préférez que je m' éloigne davantage? »

Je ne voulais pas paraître brusque mais j' avais besoin de m' asseoir. A être debout depuis un certain temps, j' avais mal au dos, le poids de mon gros ventre n' aidant pas. Et si cette contrariété de ma grossesse pouvait m' aider à approcher la jeune femme, autant que ça serve. C' était assez rare qu' un désagrément se révèle utile alors je n' allais pas cracher dessus.
Malgré tout, je prenais soin de ne pas être trop envahissante. Je ne tenais pas spécialement à ce que la blonde me voit comme parasitant sa tranquillité et me fuis. Ce n' était mon objectif. Je voulais au contraire la mettre en confiance. Surtout avec ce que je devais lui avouer.

« Au fait, je ne me suis pas présentée. Je m' appelle Isleen Ó Murchú. »

Je tendis la main afin de me présenter. Approche classique mais peut être qu' ainsi la jeune femme en face de main me rendrait la politesse et me permettrait d'enfin connaître son nom. Car malgré le fait que je l' avais déjà rencontrée autrefois, j' ignorais son identité tout autant qu'elle devait sans doute ignorer la mienne. J' avais la sensation de marcher sur les oeufs. Je devais approcher une inconnue qui n'en était pas forcément une totalement...

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Je ne m'étais pas attardée plus que ça sur sa silhouette, préférant admirer les traits de son visage. Oh bien entendu je ne l'avais pas détaillé longuement, je ne veux pas passer pour plus folle que je ne le suis déjà, mais disons que sa beauté ne m'avait pas échappé. C'était amusant comme parfois la sensation de connaître une personne peut survenir, comme ça, sans crier gare. Dans mon cas ce n'est pas vraiment étonnant, ma mémoire me joue des tours depuis que je prends un peu trop souvent leur traitement, du coup bien souvent je connais les personnes, mais le souvenir ne revient pas immédiatement, il met du temps. Parfois même il ne revient définitivement pas, mais c'est quand même assez rare. Du coup, quand je croise le regard de cette jeune femme, quelque chose s'allume dans mon esprit sans que je puisse dire pourquoi. Je l'ai peut-être tout simplement croisé dans la rue un jour et je n'ai pu m'empêcher de la remarquer inconsciemment. Après tout, pourquoi chercher absolument compliqué quand parfois ça peut-être simple. Quand elle reprend la parole, je me rends donc comme de son état. Cette jeune femme était enceinte et intérieurement je me maudissais de ne pas avoir été assez observatrice. Je me confonds donc en excuse pour ce manque d'égare envers elle.

« Oh je suis sincèrement désolée, je n'avais pas vu que vous étiez enceinte, j'avais l'esprit ailleurs. Oui, bien entendu, installez vous, n'hésitez pas »

Je me levais d'un bon, prête à lui céder ma place, comme dans les transports en commun et je ne me rasseyais qu'une fois qu'elle s'était installée. Heureusement que ma mère n'était pas là, ça aurait été encore une bonne occasion pour elle de me houspiller et de me rabaisser, tout ce qu'elle aime j'ai l'impression. Isleen, puisque c'était ainsi qu'elle se nommait, venait de reprendre la parole pour se présenter. Elle me tendait même la main et je me sentis obligée de tendre la mienne pour la lui serrer.

« Xanthippe ... Xanthippe Mcleod. Enchantée. »

Je n'aimais pas trop me présenter, parce que bien souvent c'était à partir de là que les gens commençaient à se méfier de moi. Ils me regardaient étrangement, chuchotaient dans mon dos et ils changeaient littéralement d'attitude quand ils savaient qui j'étais. C'est une habitude à prendre, bien entendu, mais ce n'est jamais bien agréable, soyez en sûr. En tout cas son prénom ne me disait strictement rien et même si je n'avais pas une très bonne mémoire, je n'avais pas non plus souvenir d'avoir lu son prénom dans mon carnet. Par contre son nom de famille faisait écho à un souvenir lui. Je crois me souvenir que c'est une famille importante de Bray et que je connais sa soeur, Niamh ... mais à savoir quelle relation nous avions, c'est encore flou.

« Mes félicitations ... c'est un garçon ou une fille ? »

Je n'étais pas très douée pour ce genre de choses, avouons le mais il me semblait que c'était le genre de questions qui se posaient dans ces circonstances, non ?!
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Alors que je m' attendais à recevoir un accord ou un refus à ma question sur le fait de m' asseoir à côté d'elle, je fus surprise de la voir se lever et m' offrir sa place comme si nous étions dans les transports en commun. C' était véritablement une marque de politesse mais surtout de gentillesse. Cela me confortait dans l' opinion que j' était en train de me forger la concernant. Elle avait l'air d' être une femme profondément gentille. Ce qui me faisait me rendre d' autant plus coupable intérieurement dans ce qu'elle avait vécu en partie à cause de moi. Elle n' avait pas mérité ça.

« Oh merci beaucoup, c'est gentil. Mais il ne fallait pas vous lever pour moi, j' aurais pu m' asseoir à proximité, je ne voulais pas vous déranger. »

C' était gentil de la part de la jeune femme de me céder sa place. Et si j' appréciais sa politesse, j' étais gênée de l' avoir obligée malgré moi à quitter sa place pour me la laisser. Je souhaitais juste pouvoir m' asseoir. Je la remerciais de nouveau d' un sourire en m' asseyant. Heureusement, je la vis s' asseoir de nouveau ensuite. J' aurais été d' autant plus embarrassée si elle avait été obligée de rester debout.
La jeune femme se présenta enfin. J' allais pouvoir mettre un nom au visage que je connaissais depuis mon adolescence. C' était étrange de pouvoir enfin nommer celle que j' avais appelé -L' inconnue- depuis si longtemps dans ma tête. J' allais devoir m' habituer à cette identité désormais connue. Mais cela se ferait rapidement je pensais. D' autant plus que la blonde avait un beau prénom assez rare pour être de ceux que l' on retenait bien plus vite que les prénoms plus courants.

« Enchantée. J' aime beaucoup votre prénom. Ca sonne reine amazone, je trouve. »

C' était vraiment un beau prénom. C' était la première fois que je l'entendais. Oui quand on était enceinte, on regardait plus en détail les prénoms, c' était logique. Et malgré tout ce que j' avais mangé de prénoms pour en trouver deux, je n' avais jamais vu ou lu Xanthippe dans les listes. Pourtant ça avait un côté très mythologie grec. Un nom de muse ou de guerrière amazone. C' était élégant et doux à l' oreille. Et avec son nom de famille, ça faisait fluide.
Xanthippe me félicita ensuite pour ma grossesse et m' interrogea sur le sexe du bébé. Des bébés dans ce cas ci. Instinctivement je posais une main sur mon ventre et fis un sourire à l' intention de la blonde qui me faisait face.

« Oh merci. Des filles, des jumelles. »

Je n' aurais pas pensé que ma grossesse aurait facilité la conversation mais si ça pouvait aider à détendre l' atmosphère, pourquoi pas. C' était un sujet de conversation qui me convenait parfaitement tant qu' on ne partait pas sur le sujet du père mais  c' était rarement un sujet que l' on abordait en dehors du cercle familial.

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Isleen eut l'air d'apprécier que je lui cède ma place, même si un peu surprise. Il était vrai que ce n'était qu'un réflexe comme un autre, venant très certainement du fait que parfois il m'arrivait de rencontrer un patient un peu trop violent qui avait décidé que là où j'étais assise était pile l'endroit où lui même voulait s'asseoir. Croyez moi, même si ce fameux hasard vous révolte, vous prenez le pli et vous vous en allez, sans chercher querelle parce que c'est exactement ce qu'il recherche. Et puis entre se prendre des coups d'un fou et ensuite se faire immobiliser par les infirmiers et ramener dans sa chambre alors qu'on a rien fait, c'est encore plus révoltant. Alors voilà, j'ai gardé de mauvaises habitudes du centre, mais j'espère qu'elles s'en iront avec le temps. Elle me dit que je n'aurais pas dû me lever pour elle, qu'elle aurait pu s'installer à mes côtés. Je me sens un peu gênée de ne pas avoir eu la bonne attitude à avoir, à croire que ma mère avait raison, je suis bonne à rien.

« Oh non ça ne me dérange pas et ma place avait l'air plus confortable que les autres endroits ... »

J'esquisse un sourire mais déjà on pouvait sentir ma gêne et mon envie de me terrer six pieds sous terre. Fort heureusement nous ne restâmes pas à nous attarder de cette réaction étrange de ma part et nous passâmes directement aux présentations. Ce n'est pas non plus un sujet qui me plait mais j'ai pu malheureusement constater que je ne pouvais m'y soustraire. Mais contre toute attente et à ma plus grande surprise, elle eut une réaction plutôt positive en entendant mon prénom. Elle trouva que mon prénom sonnait amazone, ce qui me fit sourire. C'est bien la première qui me fait une remarque de ce genre sur mon prénom. Non pas que personne ne le trouve joli, mais c'est souvent des remarques sur son originalité. Après, qu'il soit "joli" ou non, ma réputation vient le ternir alors au final, ça ne change pas grand chose.

« C'est gentil, merci. C'était le prénom de l'épouse de Socrate. »

Une fois j'avais cherché où avaient mes parents avaient trouvé ce prénom. Ancienne femme de Socrate, elle n'avait pas vraiment bonne réputation, ni à l'époque, ni après dans la littérature. On peut imaginer donc la joie de mes parents d'avoir un enfant et l'originalité qu'ils ont fait preuve pour choisir mon prénom. Enfin tout ça doit passer au dessus d'Isleen. J'aurais aimé pouvoir dire qu'elle avait raison, que c'était le prénom d'une célèbre amazone, mais malheureusement rien d'aussi glorieux ou glamour j'en ai peur.

« Wouaaa !! votre mari et vous devez être heureux de cette nouvelle. »

J'aurais aimé avoir une jumelle, pour ne jamais me sentir seule. Peut-être qu'elle m'aurait cru et m'aurais protégé ... allez savoir. Ce qui est sûr c'est qu'au vu du sourire d'Isleen, ces deux princesses vont être choyées et aimées, sans nul doute.
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De ce que je voyais, Xanthippe semblait être une jeune femme profondément gentille et sensible. Une telle personne ayant été institutionnalisée, elle avait dû être traumatisée la pauvre. Je culpabilisais d' autant plus. J' espérais pour elle qu' elle avait pas été trop marquée. En tout cas, j' étais touchée par le fait qu'elle me laisse sa place pour un souci de confort pour moi. Elle était attentionnée et c' était adorable de sa part.

« Il n'en demeure pas moins que c'est gentil à vous. Merci beaucoup. »

Xanthippe semblait gênée et ce n' était pas mon but. Au contraire, je voulais la rassurer au possible et que nous apprenions à nous connaître un peu avant de lâcher ma bombe. Je n' allais pas lui faire une révélation d' un coup si je sentais qu'elle était trop fragile ou autre. C' était pour cette raison que je prenais mon temps et me contentait pour le moment de juste parler un peu avec elle.
Fort heureusement, un sujet relativement neutre comme les prénoms nous permis de changer de sujet. Je bénissais une fois de plus les jumelles qui malgré elles, avaient permis de détendre l' atmosphère. La blonde m' expliqua rapidement la signification de son prénom. Certes ce n' était pas mythologique et venant d' une reine amazone, mais je ne m' étais pas trompé sur le fait que ça sonnait grec puisqu' il s' agissait du prénom de Mme Socrate.

« Certes moins guerrier mais tout aussi illustre. En tout cas, ça reste un prénom élégant. »

Un prénom d' épouse de philosophe, ça sonnait peut être moins combatif mais davantage intellectuel. C' était tout aussi positif. Après tout, l' intelligence était une arme tout aussi redoutable. Et peu importe la signification, il continuait de sonner doux à mes oreilles. En tout cas, ses parents devaient aimer Socrate ou la philosophie pour faire un tel choix. C' était élégant et rare, même si j' avais d'en l' idée que la blonde en face de moi n' avait peut être pas eu autant de facilité que moi à apprécie ce prénom. Après tout, il arrivait que le choix des parents ne plaise pas aux enfants. J' espérais ne pas avoir ce problème avec les jumelles lorsqu'elles auraient grandi. Mais les goûts étaient tellement personnels, que je pourrais tout à fait me tromper sur ce point. Et en le sachant, je m' efforcerais, à défaut de leur trouver des prénoms faisant l' unanimité, de leur en trouver qui seraient relativement facile à porter.

« Il n'y a pas de mari mais oui, c'est une des meilleures choses qui me soit arrivée dans la vie. »

Oui une des meilleurs avec l' existence d' Ailee et mes proches. J' avais opté pour le terme "pas de mari" plutôt que "plus de mari". je ne voulais pas de la pitié qui allait généralement avec l' association -veuve et enceinte. De toute façon, cela aurait été hypocrite, les jumelles n' étant pas de Asher. Alors c' était la vérité, il n'y avait pas de mari lié à cette naissance. De toute façon, ce n' était pas nécessaire.

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J'esquisse un sourire de nouveau, un petit signe de tête en signe d'une certaine forme de gratitude et j'arrête là cette discussion. Nous n'allons pas parler pendant 10 ans du fait que je lui ai laissé sa place. Je sais que j'aurais dû lui "donner l'autorisation" de s'installer à mes côtés, même si pour ma part je trouve ça assez étrange, et c'est tout. Pourquoi donner l'autorisation de faire quelque chose ? C'est vrai, je n'ai aucun ordre à lui donner et ce lieu ne m'appartient pas. Si elle souhaite s'installer à mes côtés, qu'elle le fasse. J'ai pu remarquer que ça dérangeaient certaines personnes mais je n'arrive pas à comprendre pourquoi. A la rigueur si tu ne veux pas parler à une personne, tu gardes le silence mais c'est tout. J'ai dû louper quelque chose à mes avis et je pense que c'est un peu tard pour apprendre.

« De rien. »

Me contentais-je de dire avec le sourire. Je suis encore un peu gênée par la discussion, non pas qu'elle voulait particulièrement me mettre mal à l'aise, j'en suis sûre, mais parce que je me rend bien compte que je ne réagis malheureusement pas comme les autres et un jour, ceux qui ne me connaissent pas, finiront pas comprendre mon "secret". Mais est-ce véritablement un secret quand la moitié de la ville est au courant ? C'est vrai, après tout un secret n'est connu d'une seule personne, le porteur du secret. Il peut en informer d'autres personnes, en général un groupe restreint pour préserver le secret, mais sans plus. Là, les gens qui me connaissent ne sont pas forcément connu de moi et ils s'en moquent de savoir si j'ai envie que d'autres personnes apprennent que j'ai passé une partie de ma vie dans un Centre privé pour "fous".

« Contente qu'au moins une personne l'apprécie. »

Ce qui était totalement vrai pour être honnête. Au départ j'avais un peu du mal avec ce prénom parce qu'il était long et un peu compliqué à écrire quand on est enfant. Mais j'aimais bien le surnom Xan, qui faisait très oriental. Je suis blonde comme les blés et j'ai les yeux bleus, en bref je n'ai strictement rien d'oriental en moi, malgré tout je trouvais ce surnom amusant et beau et il me faisait voyager. Ensuite j'ai commencé à m'habituer à mon prénom, comme n'importe qui au final, c'était le miens, il était unique, peut-être qu'au fond c'était une bonne chose. Et puis quand j'ai commencé à faire mes séjours en HP, j'ai détesté mon prénom parce que son côté "unique" me mettait automatiquement une cible dans le dos. Tout le monde savait qui j'étais simplement quand je disais mon prénom. Je n'étais plus seulement Xanthippe, la fille au prénom étrange, j'étais devenue Xanthippe la folle. Partout où je passais, je subissais les mêmes railleries et les mêmes regards, à force cela m'a fait détester mon prénom. Alors pour être honnête, qu'on me dise aujourd'hui que mon prénom est élégant, sans une once de méchanceté derrière, ça me touche beaucoup. Elle doit être l'une des rares personnes à ne pas savoir qui je suis, même si c'est assez étrange vu qu'elle est originaire de Bray elle aussi. Peut-être qu'elle se fout de moi ou alors qu'elle s'en moque des rumeurs, je ne sais pas et pour le moment je ne veux pas le savoir.

« Ooh ... hum ... pardon j'avais cru que ... hum ... Et ... vous ... vous savez comment vous allez les appeler ? »

Xan parfois ferme ta gueule en fait ... Je me sens si mal d'avoir dis une chose pareille, mais est-ce bien ma veine que la seule personne enceinte que je rencontre n'est pas mariée aussi ... J'espère que je n'ai pas retourné le couteau dans la plaie et que c'est voulu de ne pas être avec quelqu'un pour partager cette bonne nouvelle.
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Visiblement mes remerciements la gênait. Je cessais donc de continuer sur ce sujet. Mon but était que nous nous fassions confiance, pas que je la fasse fuir à cause d' une place sur un rocher. J' essayais de comprendre ce qui pouvait gêner Xanthippe ou non. Je tentais de déterminer ce que je devais éviter de faire ou dire qui pourrait la faire se renfermer, ou pire, fuir en quatrième vitesse avant d' avoir pu lui dire ce que je devais lui dire. Déjà parce que je n' étais pas en état de lui courir après, mais surtout parce que ce n était pas la meilleure solution pour amener vers le sujet pour lequel je l' avais approchée initialement. Ce n' était pas le plus facile à faire que d' avouer que j' étais la sirène à l' origine de son problème -même si je voulais bien faire à l' origine- mais si j' apparaissais comme la fille qui mettait mal à l' aise ou flippante à nous courir après, c' était clairement perdu d' avance. Je préférais donc rester sur le sujet des prénoms qui semblait être plus neutre et facilitant l' approche.

« Je ne suis quand même pas la seule à l' apprécier? »

J' étais surprise d' être visiblement la seule à l' apprécier. Certes il n' était pas courant mais il émanait de ce prénom une élégance et laissait présager que celle qui portait ce prénom était intelligente. Mais peut être, au vu des ragots, que le désamour pour se prénom avait une autre explication. C' était dommage pour elle, que son prénom soit associé à quelque chose de déplaisant. Un prénom était quelque chose qui nous suivait à vie comme une ombre, quelque chose qui nous définissait. Alors c' était triste de penser que Xanthippe puisse avoir son prénom qui devienne quelque chose de lourd à porter.

« Oh ce n'est pas grave, vous savez...c'est une longue histoire et vous me prendriez pour une folle si je vous l' expliquais. »

Je crois que je l' avais de nouveau perturbée avec ma réponse. Si je partais déjà dans l' idée de marcher sur des oeufs pour lui révéler ce que j' avais à lui dire, là ça risquait d' être encore plus compliqué que je ne l' avais imaginé. Je faisais donc mon possible pour la rassurer une nouvelle fois du mieux que je pouvais. Même si après coup, le terme de "passer pour une folle" n' avait pas été le plus approprié quand on pensait au passif de Xanthippe. Pourtant, quand on connaissait ma famille, c' était le seule terme valide.

« Tallula et Ailee. Tallula signifie "eau sauvage" et Ailee...comme ma soeur jumelle. »

J' avais pris soin de ne pas associer Ailee à une forme de passé pour éviter que Xanthippe ne comprenne que ma soeur était décédée. Elle avait l' air de rapidement culpabiliser, alors si je lui avais dit que l' une de mes filles porterait le prénom de ma soeur perdue, elle aurait pu se sentir de nouveau coupable de m' avoir interroger sur ce point. A tord. Mais je lui avais donné le sens des prénoms, étant donné qu' elle avait gentiment donné le sens du sien un peu plus tôt.

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That was me
Xanthippe O. Mcleod & Isleen Ó Murchú


Quoi que je dise ou quoi que je fasse, je me sentais mal à l'aise et ce n'était pas dû qu'à Isleen, c'était un sentiment constant. Comme si je devais m'excuser constamment d'exister, de venir importuner la tranquillité des autres. Pourtant j'ai le droit de vivre, de m'exprimer, de rire, de pleurer, sans avoir à m'expliquer sur tout. Les autres ne le faisaient pas et visiblement n'avaient pas la sensation de devoir le faire, alors que moi, dès que je sentais que j'avais fais une bourde, c'est à dire toutes les trente secondes quand je parlais à quelqu'un, je me sentais dans l'obligation de m'excuser et de me sentir coupable, comme si j'aurais dû deviner que c'était un sujet à ne pas aborder. Les gens ne me demandent rien, ils ignorent ce qui se trame dans ma tête, ils assistent juste impuissant à ma torture psychologique personnelle. Peut-être qu'au fond je mérite de finir dans un Centre Psychiatrique, que c'est réellement ma place. Certains le pensent, ils n'ont peut-être pas tort. Me voilà de nouveau avec mes idées noires, alors que cette pauvre Isleen n'a rien demandé, en dehors d'une petite place à côté de moi pour se reposer. Il faut que j'arrive à contrôler mes sautes d'humeur, sinon je vais fondre en larmes dans 10 minutes, je me connais. Seulement c'est plus facile à dire qu'à faire et j'ai beau vouloir de tout mon coeur ne pas faire ce que je suis en train de faire, je ne peux pas m'en empêcher.

« Oh le problème ne vient pas du prénom ... »

Autant être honnête, cela ne sert à rien de tout mettre sur le dos de ce prénom, il n'a rien à voir dans cette histoire. Si les gens ont une mauvaise image de ce prénom, ce n'est pas à cause de lui mais bien à cause de moi. Si je n'avais pas fabulé toute mon enfance et toute mon adolescence, je n'en serais pas là aujourd'hui. Et dire qu'il fut un temps où j'étais populaire ... mais ça c'était avant. Avant j'avais des amis, des gens sur qui compter, on m'invitait aux anniversaires, on m'offrait des cadeaux, on avait envie de me voir, de passer du temps en ma compagnie. Et puis j'ai fais un premier tour dans ce Centre et ma vie a commencé à changer. Mes amis m'ont vu différemment, ils étaient toujours là mais ils me craignaient. Ils ne savaient pas comment j'allais réagir à certaines nouvelles, ayant peur que je pète un câble pour un rien. Pour eux, j'étais fragile, ce n'est pas tout le monde qui va dans un HP ... Et puis l'idée que j'avais tenté de me suicider planait dans tous les esprits. Il ne fallait pas me décevoir ou me mettre sous pression. Mais encore à cette époque, ça allait, je n'étais pas seule, seulement surveillée. Des amis ont disparu, d'autres sont apparus, c'était un peu le cycle de la vie. Ma vie avait déjà changé, mais je restais fréquentable et avec le temps, ils ont presque tous fini par oublier mon incartade de mes 14 ans et je faisais tout pour qu'ils oublient. Je ne voulais pas être catégorisée comme folle, je voulais être normal, même si j'étais persuadée d'avoir raison, que le surnaturel existait. Et puis à mes 17 ans tout est reparti de travers et ma vie n'a fait se détériorer et j'ai fait une longue descente aux enfers. Là j'ai réellement tenté de mettre fin à mes jours, ce qui n'était pas le cas la toute première fois. Mon équilibre mental fut précaire et j'étais incapable de rester loin du Centre. Aujourd'hui, j'ai peur d'y retourner, même si d'une certaine façon il avait un petit quelque chose de rassurant. Je ne veux plus être enfermée, je veux vivre ma vie même si j'ignore comment on fait.

« Oh j'en doute ... je sais bien trop ce qu'est la folie pour juger les autres ... »

J'esquisse un sourire gêné, je sens ma gorge se serrer. Oh oui, s'il y a bien une personne qui ne jugera pas facilement une personne sur sa santé mentale, c'est bien moi. J'en ai croisé des fous dans ma vie et elle est loin de leur ressembler. Après je me demande que ce doit être une façon de s'exprimer mais je n'aime pas trop qu'on utilise ce genre de propos, c'est blessant, même si ce n'est pas voulu.

« Ce sont de très jolis prénoms, j'aime beaucoup. »

Et je le pensais. Ils étaient élégants, raffinés mais sans trop de chichi. J'adorais Tallula, ça aurait été un prénom qui m'aurais beaucoup plus si j'avais eu le choix du mien. Oh bien entendu je n'ai rien contre Xanthippe, je m'y suis fais à force, ce qui me dérange c'est qu'il est trop rare pour passer inaperçu. Alors forcément, avec la réputation que je me traine, on s'en souvient facilement. Je pourrais m'appeler Ophelia, peut-être que ça passerait mieux, il faudrait que j'essaie, un jour ...
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That was me (Xanthippe)
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