Le deal à ne pas rater :
Réassort du coffret Pokémon 151 Électhor-ex : où l’acheter ?
Voir le deal

 

 Ma promenade matinale [PV XANTHIPPE O. MCLEOD]

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas 
avatar
Invité
Ma promenade matinale

Xanthippe O. Mcleod

&

Tomas Keegan

J'y suis, je suis enfin dans cette fameuse ville qui apparemment renfermerais des mystères que je recherche. Une première vraie et bonne piste à emprunter pour mieux connaître mes origines. Je déballe tout mes cartons en une seule journée ce qui me fait rendre compte que je n'avais en fait pas grand chose de personnel, quelque essentiel par ici et par là que mes parents m'ont généreusement offert... Et les meubles que je me suis fabriqués. Mais bon après tout, c'est toujours mieux que rien. J'ai tout emménagé pour être installé le plus confortablement possible et ne bouge pas de mon appartement de la soirée. Je me suis mis à réfléchir des pistes exploitables à regarder après le travail.

Je me suis couché tôt pour enfin de compte m'endormir que très tard. Me poser autant de question m'a empêcher de me reposer, mais ce n'est pas pour autant que je ne me lève pas très tôt pour ma promenade matinale. Cinq heures, je me lève et prends bien mon temps pour prendre la douche et mon café, une fois prêt, je finis par sortir humant l'air frais. Ce moment de tranquillité de paix... Un des seuls moments de la journée où j'ai la sensation de me sentir libre. Je marche sans trop réfléchir laissant aller mon instinct qui m'a fait diriger vers la forêt. Un paysage pas bien déplaisant qui me plonge bien plus profondément encore dans mes pensées. C'est dans la rêverie que je découvre cette forêt qui avec du recul possède un air magique et mystérieux alors que le jour commence à peine à se lever. J'aime bien cet endroit, je pense que j'y traînerai souvent le matin dans ces heures-là... Pensif les mains dans les poches, je sens un objet qui trouble ma rêverie. Et je n'ai pas pu m’empêcher de grimacer quand j'en vois l'origine. Les médicaments qu'on lui prescrit encore et encore pensant qu'il est atteint d'une sorte de folie qui lui donne des hallucinations. 

Rien que de penser à ses moments, je n'ai pas pu m’empêcher de me mettre en colère. Je pince les lèvres pestant contre ces fichus médecins et balance violemment la boite par terre et m'acharne dessus en l'écran avec le pied. Ma respiration s'est mis à accélérer, me remémorer cet incident, le tribunal et ses traitements complètement inutile me met dans une colère noire. Déversant toute cette haine en me débarrassant de ces foutues médicaments, je ne remarque rien ni personne qui pourrait se trouver pas loin de moi. Je finis par me calmer, doucement. Je ferme les yeux pour calmer ma respiration. Je me murmure pour me rassurer.

« C'est passé... C'est passé... »

J'inspire longuement pour expirer et ouvre subitement les yeux. Je regarde furtivement autour de moi. J'avais comme l'étrange sensation de ne plus être seul. Intrigué et un peu stressé à la fois, je regarde autour de moi. Sourcils froncés concentré et prêt à agir à n'importe quelles circonstances j'affiche une voix sûre et autoritaire.

« Qui est là ? »

Je t'attends une réponse regardant autour de moi jusqu'à ce que je reçoive une réponse ou voie cette présence qui me titille. Parce que bon... Quand on pète vite fait un plomb comme ça, c'est toujours plus appréciable quand on est seul. Et je n'ai pas très envie d'avoir la réputation d'un fou dans une ville auquel je viens à peine d’emménager.


 
Revenir en haut Aller en bas
avatar
Invité
Tomas ∞ Xanthippe

Je me suis endormie tôt, c'est l'avantage de ces cachets, je n'ai aucun problème pour fermer les yeux et partir. C'est parfois tout le contraire, rester éveillé est parfois un véritable problème, j'en suis incapable. Si je suis la dose journalière que je suis censée prendre, j'ai l'impression de passer mes journées dans un environnement cotonneux où je suis incapable de penser correctement, de faire quoi que ce soit. Je suis fatiguée du moindre effort, j'ai des pertes de mémoire et je n'ai envie de rien. Alors souvent je reste là, assise sur une chaise, à regarder par la fenêtre, sans même me rendre compte du temps qui passe ou de l'activité autour de moi. Une des domestique de ma mère est obligée de me signaler l'heure de manger, sinon je serais capable de passer ma journée sans manger un morceau et ce n'est jamais bon d'avoir le vendre vite avec ces cochonneries. Ca me rend dingue, quand je retrouve un semblant de lucidité, je déteste être dans cet état, alors j'arrête tout, parce que je ne fais pas dans la demi-mesure et bien souvent, au bout de quelques jours, voire semaines, ça se voit que j'ai arrêté mon traitement et on m'engueule. J'ai beau leur dire que je ne supporte plus ce traitement, ils prétendent que c'est pour mon bien et qu'il faut que je le prenne, alors j'insiste pour qu'ils baissent la dose, au risque d'arrêter définitivement d'en prendre. On sait tous où je vais finir si je fais ça, retour à la case départ au Centre mais j'en ai tellement marre de ne plus être maître de ma vie, que ça me rend dingue. J'insiste tant et si bien que lentement mon dosage diminue, mais ça ne doit pas se faire brutalement, c'est souvent là que surviennent les crises. Lentement je reprends pied dans la réalité et je me sens presque normale, même si j'ai encore du chemin à parcourir avant que ça le soit vraiment.

Mais cette nuit, j'ai le sommeil agité. Mes rêves sont peuplés de cauchemars et je déteste ça. J'ai appris récemment que Loki s'était enfui du Centre Psychiatrique. Naïvement, j'avais cru que s'il le faisait un jour, il viendrait directement me voir, qu'on s'enfuirait ensemble, loin du Centre, de nos familles, pour refaire nos vies ailleurs. Mais visiblement je me trompais, il n'a pas pointé le bout de son nez comme il l'avait tant promis et je suis toujours coincée chez ma mère, à tenter de reconstruire une vie détruite depuis trop longtemps pour y parvenir. Il me faudrait un véritable nouveau départ, loin de Bray, de mes anciens amis, de ma mère, mais cette dernière refuse, ne voulant pas se retrouver seule. Ma mère est une personne égoïste, elle l'a toujours été. Elle ne pense qu'à elle et ça ne changera pas avec la mort de mon père. Elle n'a aucune quelconque affection pour moi, si elle paie le Centre Psychiatrique c'est uniquement parce que je porte le nom de son époux et que la réputation de la famille compte plus que tout. Je ne lui en veux pas, ce ne fut pas toujours le cas mais je suis en avec mes parents. La vie les a forcé à devoir me supporter, ils ne sont pas tenus de m'aimer, c'est comme ça. Ils ne me détestent pas non plus, même si, dans mes crises, je les dégoûte, ils assument leur rôle de parents, c'est déjà plus que certains. J'ai appris à compenser leur manque d'affection par d'autres choses, d'autres personnes. Mais où sont-elles aujourd'hui ?

Je me réveille en sursaut, paniquée. Mon coeur tambourine dans ma poitrine, c'est extrêmement désagréable, j'ai l'impression qu'il tente de perforer ma poitrine pour s'en aller. Je suis totalement perdue et il me faudra bien 10 minutes pour calmer mes angoisse. Impossible de me rendormir dans cet état là, je transpire à grosses gouttes, je ne me sens pas bien, j'ai l'impression d'étouffer. Alors je finis par me lever pour prendre une douche et pour être honnête, elle est agréable, mais non suffisante pour mon salut. Alors je décide d'aller faire un tour dehors. Je sais qu'il est encore tôt, 5h30, peut-être 6h je l'ignore, je n'ai pas fais attention à l'heure, tout ce que je sais c'est qu'il fait encore nuit et que tout le monde dort à point fermé. J'erre dans un premier temps dans le parc du domaine familial. J'ai toujours aimé faire des promenades ici, inventer des histoires, refaire le monde, seule ou avec Lennox et Aurora. Le parc est beaucoup moins grand que dans mes souvenirs, mais il m'a beaucoup manqué quand j'étais enfermée. Je fais un arrête d'un bon quart d'heure vers l'étang, là où j'ai tenté une fois de me suicider en me noyant. A l'instar de l'Ophelia de l'histoire, je me suis mis des cailloux dans les poches et j'ai plongé dedans, tête la première. Ils sont arrivés à temps pour me sauver, mais ce ne fut que de justesse et j'ai eu le droit à un nouveau séjour au Centre. Ce matin, ce n'est pas dans mes projets, même si je sais que personne ne viendrait me sauver si je décidais de me suicider. Je préfère tourner les talons et m'enfoncer dans la forêt qui borde le domaine familial. J'aime me retrouver ici, même si c'est exactement dans cette forêt que mes délires hallucinatoires ont commencé. Je n'arrive pas à en vouloir à ce lieu, je me dis que c'est moi le problème, pas lui. Je marche, espérant ne pas me perdre. Le soleil commence à se lever, lentement et c'est à peu près là que j'entends quelqu'un crier. Je me fige sur place, terrifiée à l'idée de ne pas être seule. Puis lentement je reprends ma respiration et je me rapproche, tâchant de rester au maximum cachée. C'est là que je le vois, cet homme, en train d'écraser je ne sais quoi au sol. Que lui arrive-t-il ? Une branche craque sous mon pied, ce qui attire son attention. Il demande d'une voix forte qui va là et tout d'abord je suis terrifiée, incapable de parler, puis au bout de quelques instants, je finis par répondre, toujours cachée derrière mon arbre. “Vous allez bien ?! ” Je reste toujours planquée derrière mon arbre, tant que je ne serais pas assurée que ce n'est pas un psychopathe, je ne bouge pas, prête même à bondir sur le côté pour m'enfuir chez moi, espérant courir plus vite que lui ... mais j'en doute.
code by Silver Lungs
Revenir en haut Aller en bas
avatar
Invité
Ma promenade matinale

Xanthippe O. Mcleod

&

Tomas Keegan

Je ne suis pas fou non, je ne suis pas fou. Et pourtant, toutes ces images, ces souvenirs que je préférerais oublier, reviennent au galop par un simple touché de cette foutue boite de médicaments. C'est toujours très désagréable de se rendre compte que tous ces mauvais moments sont maintenant ancrés en moi. Un simple et fichue accident par le simple fait que je ne connaissais pas mes origines. Au départ, on peut penser que ça n'aura pas de lourdes conséquences... Bah ouais, tu parles ! Un an de maison de correction et trois à quatre ans de suivi psychologique pour me persuader que j'ai des hallucinations. Ce faire shooté par ces merdes qu'ils nous donnent plus la sensation d'être un légume qu'autre chose. Même si ça va faire un petit moment maintenant que je me suis sortie de ce merdier, en cachant à mes parents adoptifs que j'ai arrêté de prendre ces saloperies. Ça me fout en rogne, j'ai conscience que tant que je n'aurai pas de réponse concrète au pourquoi du comment, je pourrais difficilement vivre avec. Des années que je cherche et pourtant aucune avancé dans mon enquête, et avoir trouvé cette ville n'est aucunement un avancement pour moi. Je me suis basé que sur de simple légende, rumeurs, bouche à oreille. Qui me dit que je trouverai réellement des réponses à Bray si ce n'est la naïveté et l'espoir que ces histoires soit vrai ? Comme toujours tout ce mélange dans ma tête pendant que j'expose ma rage en écrasant cette boîte qui a trop facilement réussi à perturbé ma tranquillité matinale. Cependant, je n'étais pas seul, et je ne vous fais pas de dessin, ça me paraît totalement évident que le premier sentiment lors du craquement de cette branche : c'est la gêne. C'est une colère intime que j'aurais plutôt aimé garder pour moi. Vient alors l'espoir du fait que j'ai mal entendu ou qu'il s'agit d'un simple habitant de cette forêt. N'étant pas du genre optimiste, je tente quand même une première approche cherchant du regard la source de ce bruit. Je me tire les cheveux en arrière le regard inquiet, qu'est-ce que je suis censé expliquer moi si jamais on m'a vue hein ? 

 Rien ne se manifeste, du moins... Pour le moment. J’attends encore un peu préférant ne pas trop espérer. Au moins, la situation aura le mérite de très vite me calmer. C'est pourtant rare ce genre d’ascenseur émotionnel avec moi. Je continue à parcourir mon regard dans les alentours pour enfin de compte soupirer d'exaspération. Tu m'étonnes dans un sens qu'on me prenne pour un taré, si maintenant, je me mets à avoir de vraies hallucinations auditives... Mais l'idée d'hallucination ne me plaît pas du tout, parce que ça voudrait clairement dire que les psychiatres ont raison depuis le début ? Pourtant, j'ai réussi à me transformer une seconde fois en corbeau, et je me sens tout à fait capable de recommencer. Alors pourquoi est-ce que soudainement, je me mettrais à entendre des bruits ? Alors que je commence à me poser de nouveau mille questions une réponse ce fait. 

 “Vous allez bien ?! ”

Je grimace et regarde autour de moi, j'ai bien entendue une voix-là à l'instant... Je n'ai pas rêvé ? Dites-moi que je n'ai pas rêvé. Je regarde de nouveau autour de moi perturbé de ne voir encore personne. Je pince les lèvres, reste silencieux un moment avant de lui répondre.

« Ouais... Ouais ça va.... Mieux. »

Je grimace, parlé dans le vide comme ça, c'est gênant, surtout quand on commence à avoir de réel doute sur la réalité de cette voie.

« Enfin... je pense, je crois... »

Je secoue la tête comme pour me ressaisir.

« Il y a vraiment quelqu'un ou je commence à devenir... Réellement fou ? »

Je commence à avancé d'un pas en avant cherchant une silhouette histoire d'avoir l'esprit tranquille. Je suis vraiment partagé entre l'envie qu'il n'y ait personne et l'envie qu'il y ai vraiment une jeune femme. Cette voix féminine, j'aurais préféré ne pas l'entendre, rester seul à soulager ma colère serais l'idéal. Mais ce qui est fait, est fait. Et la maintenant dans l’immédiat, j'aimerai mieux qu'il y ait vraiment quelqu'un, ça soulagera ma conscience et surtout pas persuasion de ne pas être un cinglé. Les mains fourrées dans les poches, j'inspire un grand coup afin de ne pas trop stresser et ferme, les yeux pour baisser la tête vers le sol. Je ne bouge plus d'un pouce attendant un autre bruit ou une réponse pour mieux me concentrer et savoir une bonne fois pour toute si tout ça est vraiment réel ou pas.

 
Revenir en haut Aller en bas
avatar
Invité
Tomas ∞ Xanthippe

J'étais bien consciente que je ne pourrais pas rester cacher indéfiniment, derrière mon arbre, mais je n'étais pas très disposée à sortir de ma cachette dans l'immédiat. Je ne savais pas du tout qui était cet homme, ni même pourquoi il s'énerver, donc tant que  je ne serais pas un peu plus rassurée, je resterais terrée derrière mon arbre, même s'il ne lui sera pas trop difficile de me retrouver, soyons honnête. Je l'ai vu écraser quelque chose au sol, de colère visiblement, mais de là où je suis, il est bien difficile de définir ce que ce quelque chose était. En tout cas ça avait l'air de le mettre dans tous ces états, c'était triste à voir. Je crois qu'au fond, c'est sa souffrance qui m'a fait répondre, elle fait écho à ma propre souffrance et solitude. Pourtant je ne sais rien de cet individu, peut-être que je me fourvoie totalement et il est très heureux dans sa vie, mais en cet instant, ce n'était pas le bonheur qui avait l'air de l'étouffer. « Ouais... Ouais ça va.... Mieux. » Je lui ai demandé s'il allait bien, inquiète pour lui, alors même que je ne le connaissais pas. Pour être honnête, si mon pied n'avait pas marché sur cette branche, je me serais certainement bien gardée d'intervenir, mais je n'ai pas tellement eu le choix, il m'avait entendu. J'aurais pu rester silencieuse, dans l'espoir qu'il croit avoir halluciné ou avoir à faire à un animal, mais je ne suis pas aussi cruelle et je crois qu'au fond, j'étais curieuse d'en savoir un peu plus sur lui, sans que je sache vraiment pourquoi. Me voilà en tout cas rassurée, il a l'air d'aller un peu mieux, en tout cas il ne crie plus et à l'air de s'être calmé, c'est déjà un bon point. « Enfin... je pense, je crois... » Ce n'est pas une réponse très claire mais je peux la comprendre. Après tout il se pensait seul alors qu'il ne l'était pas, la surprise avait dû lui coûter un choc. Je ne lui en tiens pas rigueur et même si ça avait été le cas, ça lui passerait très certainement au dessus de la tête, après tout, nous ne nous connaissions pas, il ne me devait rien.  

« Il y a vraiment quelqu'un ou je commence à devenir... Réellement fou ? » En voilà une phrase intéressante. Les gens normaux auraient eu plutôt tendance à dire "Je ne suis pas devenu fou", signifiant par là que d'ordinaire, ils ne sont pas fous, mais que cette situation a tendance à leur faire se poser des questions sur leur santé mentale, ce qui n'était pas le cas en règle générale. Mais lui à rajouter le terme "réellement", ce qui signifie que de base, il se croit déjà un peu cintré ... Sort-il d'un asile, comme moi ? Ma curiosité est encore plus piquée que d'ordinaire, je décide donc de répondre à sa question. “Il y a bien quelqu'un, vous n'êtes pas fou .... enfin pas plus fou que d'ordinaire ... ” La dernière partie de ma phrase n'était peut-être pas très sympathique, certes, mais ce n'était que pour être exact dans mes propos, rien de plus. Il est peut-être fou de base, je n'en sais rien, mais ce qui est sûr c'est qu'il y a bien quelqu'un, il n'entend pas des voix, il n'est pas Jeanne d'Arc. “Vous n'êtes pas du genre violent j'espère ... ” Lui dis-je tout en sortant de ma cachette pour me révéler à lui. Il a arrêté d'avancer, ce qui nous laisse une petite distance assez raisonnable à mon goût. Il ne pourra pas me sauter dessus trop rapidement, j'aurais peut-être une chance de fuir si je me débrouille bien. Je l'observe, intriguée, glissant mes mains dans mes poches “Vous vous énerviez sur quoi ? ” Je ne sais pas pourquoi mais j'avais envie de connaître la raison de sa colère, c'était plus fort que moi.
code by Silver Lungs
Revenir en haut Aller en bas
avatar
Invité
Ma promenade matinale

Xanthippe O. Mcleod

&

Tomas Keegan

Je déteste ça, je déteste de douter de moi et de ma raison, ça me met dans une panique plus que désagréable qui me donne envie de m'enfermer seul quelque part. Sauf que dans une forêt, il n'y a aucun moyen d'assouvir à cette envie. Et ça commence à m'angoisser tout doucement. Il fallait que je me calme, et sans l'aide de médicament. Je ferme les yeux et respire lentement me répétant dans ma tête que tout allait bien, que je ne délirais pas, car je n'ai jamais déliré de ma vie. On a seulement voulu me le faire croire, ne voulant pas croire qu'une chose aussi incroyable puisse être possible : me transformer en corbeau. Je ne saurais pas dire encore aujourd'hui si ce sorte de pouvoir est une bonne ou une mauvaise chose. Pour le moment, elle ne m'a apporté que des ennuis, et je ne me suis jamais surpris à avoir une idée de l'utilité de se transformer en corbeau. 

“Il y a bien quelqu'un, vous n'êtes pas fou .... enfin pas plus fou que d'ordinaire ... ”

J'ouvre alors les yeux tout en lâchant un soupir de soulagement étranglé. Pas plus fou que d'ordinaire. C'est fou ce que ce genre de phrase me fout de mauvais frissons dans le dos... Machinalement, je penche ma tête sur le côté droit et me murmure.

« C'est déjà ça... »

“Vous n'êtes pas du genre violent j'espère ... ”

Je n'ai pas eu le temps de lui répondre, ce qui est plutôt dommage. Quel intérêt de poser ce genre de question si c'est pour enfin de compte se montrer au grand jour ? Blonde... Aux yeux bleus, plus petite que moi... Fine... Malgré la distance de sécurité imposer, je recule encore de deux pas. Non pas que je la craignais non... C'est plutôt... pour me rassurer à moi-même que tout se passera bien. Je ne la connais pas après tout. 

« Tout dépend... De votre perception de personne violente... Disons que... Je ne frappe pas les inconnus pour rien. Je me contente de le faire qu'en légitime... Défense ? »

Je m'enfonce, je ferais sans doute mieux de me taire. Ça peut-être une bonne idée ça. Jouer au roi du silence ne plus dire un mot. Gêner, je regarde ailleurs en me frottant nerveusement la nuque penchant encore ma tête sur le même côté.

“Vous vous énerviez sur quoi ? ”

Je hausse les sourcils et finis par la fixer. Comment ça se fait que ce genre de chose puisse la préoccuper ? Perturbé, je tente de trouver une réponse en la regardant. Comme si je pouvais connaître la raison de cette question dans ses yeux. Sauf que je suis ni médium et encore moins mentaliste, cette recherche de réponse est donc un lamentable échec. Après reste à réfléchir le plus rapidement possible sur ce que je pourrais bien lui répondre. Lui dire la vérité ? Je la connais qu'à peine et ce serait trop long à expliquer... Mentir ? Mais sur quoi ? Ça prouvera à ses yeux que je suis violent et c'est tout. Je tente donc une réponse sécuritaire. Je ne me sens vraiment pas de tout déballer comme ça sans raison. Pas quand on ne sait pas à qui on a à faire...

« Sur... De simple mauvais souvenir. Je dirais. »

C'est la vérité, mais ça n'en dit pas trop long non plus. De toute façon, il lui suffit de faire un pas ou deux pour voir et constater les débris de verre et de cachet. Mais pourquoi poser ce genre de question ? Tente-t-elle seulement de faire la conversation ? Je la regarde encore droit dans les yeux en quête de réponse, encore, mais le résultat reste le même. Bon, de toute façon, il faut que je sache...

« Comment ça se fait que... Vous vouliez savoir ce genre de chose ? Je ne vous fais pas... Peur à cause de ma réaction de tout à l'heure ? »

Parce que dans le fond... Il y avait de quoi. Enfin, à mes yeux, dans le fond ce ne sont que des constatations, je n'ai pas la possibilité de me voir quand je suis dans ce genre d'état.

 
Revenir en haut Aller en bas
avatar
Invité
Tomas ∞ Xanthippe

« C'est déjà ça... » Ce n'était qu'un murmure, rien de plus, mais je l'avais entendu ou plutôt je l'avais compris. Je connaissais ce sentiment de ne pas être fou ou plutôt pas plus fou qu'on ne l'était déjà de base. C'est étrange mais, sans même savoir pourquoi, je me sentais assez proche de cet homme. Pourtant je ne le connaissais absolument pas et ce que j'avais pu voir jusque là n'était pas vraiment rassurant, mais il y avait quelque chose, dans son regard, dans son attitude, qui me rappelait quelque chose. Le centre où j'ai été enfermé ou plus exactement ses résidents. Oui, j'avais la sensation de marcher dans le parc du centre et de croiser un de ses résidents. Pas très flatteur pour lui, je vous l'accorde mais je n'y peux rien, je ne le fais pas exprès. Après rassurez-vous, je me garderais bien de le lui dire, mon but n'est ni de le blesser, ni de l'énerver encore plus. Et puis ce n'est qu'une sensation, rien de plus, il serait bien difficile pour moi de lui expliquer pourquoi je ressentais ça. Et puis je serais obligée de lui avouer que je suis moi-même folle et franchement pour une première rencontre, il y a mieux. Alors je ne dis rien, me contentant de le fixer de mes grands yeux bleus, attendant d'en savoir un peu plus sur lui.

« Tout dépend... De votre perception de personne violente... Disons que... Je ne frappe pas les inconnus pour rien. Je me contente de le faire qu'en légitime... Défense ? » Ma perception de la violence ? A partir du moment où on s'en prend physiquement ou verbalement à une personne, à mes yeux c'est de la violence. Même avec des mots on peut blesser, je le sais, j'en ai fait les frais. Quinn par exemple est la reine de la violente verbale. Elle ne m'agresse pas réellement physiquement, mais elle prend un malin plaisir, encore aujourd'hui, à me rendre la vie impossible. Pourquoi ? Je l'ignore, quelque chose qu'elle n'a pas dû digérer de notre adolescence ou c'est juste qu'elle ne m'aime pas, allez savoir. Je ne suis pas une personne violente, sauf en cas de crise, du coup je ne vois pas de raison qu'il s'en prenne à moi, ce qui me fait sortir de ma cachette. Après ce ne sont que des mots, il pourrait très bien me mentir pour m'agresser ensuite, mais il recule plus qu'il n'avance, ça ne montre pas une quelconque volonté de me faire du mal .... sauf si c'est pour prendre mieux d'élan, allez savoir. “Alors, je ne crains rien ...” Dis-je simplement en sortant de ma cachette. Ce n'était pas une question mais une affirmation. Je ne lui ferais pas de mal et il ne m'en fera pas en retour, un pacte tacite en quelque sorte.

« Sur... De simple mauvais souvenir. Je dirais. Comment ça se fait que... Vous vouliez savoir ce genre de chose ? Je ne vous fais pas... Peur à cause de ma réaction de tout à l'heure ? » De simples mauvais souvenirs ? Pourtant ce qu'il était en train de piétiner avait l'air d'avoir une forme physique. Je m'approchais lentement et me baissais pour ramasser un morceau d'étiquette, très reconnaissable, en tout cas pour moi. Il n'y avait pas le nom du médicament en entier mais je savais ce qui se cachait derrière tout ça. Je fixais le morceau d'étiquette un instant, non pas que j'avais besoin de ce temps pour lire mais parce qu'au fond j'avais eu raison depuis le début ou plutôt mon instinct avait eu raison. Nous ne sommes pas si différents tous les deux au final. “Je crois que l'on n'est pas si différent tous les deux .... je connais aussi ces .... mauvais souvenirs .... ” Dis-je en lui tendant le morceau d'étiquette. Relevant mon regard bleuté, je fixais mon inconnu. “Je m'appelle Xanthippe ...” Lui dis-je simplement “Et si je n'ai pas peur c'est que j'ai connu des crises bien pire dans ma vie ... ” Les miennes où celles des résidents du Centre où j'ai été enfermé. La folie est mon quotidien, visiblement même en sortant de cet HP, je ne peux pas totalement m'en défaire ...
code by Silver Lungs
Revenir en haut Aller en bas
avatar
Invité
Ma promenade matinale

Xanthippe O. Mcleod

&

Tomas Keegan

Quand elle a fini par sortir de sa cachette, je n'ai pas pu m’empêcher de reculer pour sa propre sécurité. Je sais de quoi je suis capable lorsque seule la colère me contrôle, et je sais que ce n'est pas beau à voir. Mais franchement... Qui aurait cru que ça aurait pu trahir ce que je cherche à enfouir très loin ? Ces résidus de flacon et de médicament, seul un médecin ou un patient d'un asile saurait les reconnaître. Je n'étais pas inquiet, me disant naïvement qu'après tout, on n'enferme pas tant de personnes... Et bien, il faut croire que j'avais bien tort. J'ai commencé par avoir des doutes quand elle s'approchait du flacon brisé, et mes doutes se confirment quand elle saisit l’étiquette. Quel intérêt aurait-elle voulu voir de plus près quelque chose qui ne lui dirait rien du tout ?

“Je crois que l'on n'est pas si différent tous les deux .... je connais aussi ces .... mauvais souvenirs .... ”

Je grimace et serre les poings. Qu'est-ce que je disais... Et en plus de ça, c'était elle aussi une patiente. Elle n'en a pourtant pas du tout l'air. Je grimace, n'aimant pas le fait qu'elle ait plus où moins deviné ma situation et croise les bras en guise de renfermement sur moi-même. Ne décrochant pas un mot et la fuyant du regard. Je ne suis pas fou, ce que j'ai vécu est une réalité. Je ne suis pas fou. 

“Je m'appelle Xanthippe ...”

Mon regard, ce tourne de nouveau vers elle lors des présentations, surpris. Allez savoir pourquoi, à mes yeux cette présentation sort totalement de nuls parts. Pour moi, ça sonne comme... Hey on vient tous les deux d'un asile pour fou, c'est cool hein ?! Au fait, je m'appelle Xanthippe ! Ça sonne... Bizarre pas naturel. Je ne sais carrément pas comment agir, ni quoi penser de tout ça. Je reste du coup bouche bée comme un idiot, ne prenant pour le moment, pas la peine de me présenter à mon tour. Dans le fond, je ne sais même pas si c'est prudent, d'un autre côté, que pourrait-elle bien trouver de moi ou me menacer en connaissant seulement mon prénom ? 

“Et si je n'ai pas peur c'est que j'ai connu des crises bien pire dans ma vie ... ”

Une grimace nerveuse déforme mon visage. Je me retiens de rire nerveusement prenant plutôt mal le fait qu'à ses yeux, j'ai un problème mental. Pour moi, ce n'est pas le cas, sauf si la sensibilité et l'impulsivité est considéré comme... Un problème niveau mental, neurologique. À deux doigts d'exploser par cette phrase et pensé, que je prends pour une insinuation que j'ai eu une crise de folie. Je serre les poings et les dents en pinçant les lèvres et inspire profondément. Rester calme... Surtout... Rester calme. Elle ne sait pas elle ne peut pas deviner, ça ne sert à rien de s'énerver. Putain me battre contre ce genre d'image ça me fatigue de plus en plus. 

« Ce... Ce n'était pas une crise ! Juste de la colère comme ça. C'est naturel ça n'a rien de tordu ou de fou.. C'est normal ! »

Je secoue la tête comme pour me persuader de mes propres mots.

« Je ne suis pas fou comme ils l'ont toujours prétendue. Et as te voir, je suis prêt à parier que tu n'es pas aussi folle qu'ils le disent. Tu m'as juste l'air... Ailleurs. Rien de grave non plus. »

Perdue, je tire mes cheveux en arrière et ferme les yeux.

« Et puis... Qui sont-ils pour avoir la réelle capacité de nous dire ce qu'est réellement la normalité ? Personne... Juste des abrutis diplômés d'une science qu'ils pensent exact alors que non. Ils ignorent pas mal de truc, un peu comme s'ils ont peur de l'inconnue ces CONS ! »

Voyant que je m'emporte de nouveau, je grimace et secoue la tête comme pour me ressaisir. 

« Pardon... »

Je tire la tête en arrière et concentre ensuite de nouveau mon regard sur elle pour lui dire d'un air gêné et hésitant. 

« Moi s'est Tomas... Enchanté Xanthippe... »

C'est marrant cette phrase sonne aussi insensé et faux que lorsqu'elle s'est présentée. Je suis ridicule, mais genre tellement. Peut-être à cause de mon manque de sociabilité envers les autres ? J'en sais rien...

 
Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé
Revenir en haut Aller en bas
 
Ma promenade matinale [PV XANTHIPPE O. MCLEOD]
Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 1 sur 1
 Sujets similaires
-
» ♛ Promenade en Toute Tranquillité! ♕ {PV. Simone!}
» That was me (Xanthippe)
» We never change [XANTHIPPE & QUINN]
» "May I Play Violin For You ? " ~ Xanthippe xXx Aurora

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
► URBAN LEGENDS :: Les écrits-